Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 27 mars 2015

L’Annonciation, une fête nationale marquée du sceau de la tension régionale - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

L'Annonciation, une fête nationale marquée du sceau de la tension régionale - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
27/3/2015
Liban :L'Annonciation, une fête nationale marquée du sceau de la tension régionale

Par Fadi Noun 

Pour sa cinquième édition,( en fait neuvième) la rencontre islamo-chrétienne de Jamhour à l'occasion de la fête de l'Annonciation (25 mars), déclarée fête nationale islamo-chrétienne, a surpris par la force des positions prises par certains des intervenants musulmans. De toute évidence, la tension régionale a laissé une forte marque sur l'événement, au point où les réflexions d'ordre religieux ont suffi à peine pour leur faire spirituellement contrepoint.
La présence à la cérémonie, en invité de marque, du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon (France) et primat des Gaules, a conféré à la cérémonie une note particulière, d'autant plus que l'ecclésiastique a tenu à se faire accompagner à Beyrouth par le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane.


Le primat des Gaules est intervenu sur le thème de la miséricorde, commun à l'islam et au christianisme, annonçant par la même occasion qu'une rencontre islamo-chrétienne similaire à celle de Jamhour sera organisée l'année prochaine à Lyon. De source informée, on révèle qu'au Liban, la cérémonie changera de lieu et sera organisée en 2016 dans le grand salon de la mosquée al-Amine, dans le centre-ville.
Un sérieux effort a été déployé cette année pour associer un plus grand nombrek de jeunes à la cérémonie, que ce soit sous la forme d'un sketch dansé, d'un film, d'un témoignage collectif (comme celui des jeunes de Ras el-Nabeh, un quartier « mixte ») ou, plus traditionnellement, d'un chant choral.
Côté chapelle, on notait, cette année encore, plus de chrétiens que de musulmans. La réponse à ce déséquilibre pourrait se trouver dans la relocalisation de la cérémonie, l'an prochain. Mais, selon le P. Fadi Daou, directeur de l'association Adyan, pour éviter que la cérémonie de Jamhour ne soit « une curiosité », qu'elle ne dégénère dans « le folklore » ou qu'elle ne soit accaparée par un groupe, il faut l'accompagner d'un travail en profondeur auprès de la population et d'un éveil à ce qu'il nomme « la solidarité spirituelle ».
En tout état de cause, il n'est pas interdit de penser qu'à mesure que les ténèbres spirituelles recouvrent un Orient livré aux démons des utopies jihadistes sunnites et chiites, aux rêves de domination d'un État islamique médiéval et d'un « empire » perse à peine moins tyrannique et rétrograde, le Liban de la convivialité, tout affaibli qu'il est par les passions partisanes et la myopie politique de ses chefs, ne reste un témoin lumineux d'une convivialité possible et résiliente.


Nettoyage ethnique
La position politique la plus forte, qui rejoint en fait celle du Vatican et de certaines puissances occidentales comme la France, a été prise à Jamhour par le cheikh Morsel Nasr, président d'un cénacle druze de réflexion, de débat et de recherche, qui a notamment déclaré : « Ce qui se passe en Orient comme expulsions programmées et comme nettoyage ethnique des populations locales, en particulier des populations chrétiennes, est une condamnation historique de ceux qui lisent dans leur Livre saint "point de contrainte en religion". » « (...) La défense de la diversité et des minorités est une responsabilité internationale, et l'humanité tout entière doit se charger de freiner tout ce qui pourrait mettre en danger fût-ce un seul être humain », a martelé le cheikh druze, laissant entendre qu'il n'est pas hostile à l'usage de la force pour atteindre ce but.


Le cheikh Morsel a enfin demandé que des initiatives telles que la célébration commune de la fête de l'Annonciation en tant que fête nationale soient « transposées sur le plan mondial, et, plus spécifiquement, que cette célébration et celle des autres fêtes religieuses communes se tiennent aussi dans la République islamique d'Iran, à La Mecque et à al-Azhar (...) ». « Il serait peut-être utile, par la suite, a-t-il ajouté, de former un centre islamo-chrétien pour le débat et les recherches mariales communes, afin de profiter davantage encore de ce dialogue continuel de vie entre les communautés libanaises, surtout si le Liban offrait l'hospitalité à ce centre ».

Nokkari applaudi
Auparavant, dans un discours parti du cœur, le cheikh Mohammad Nokkari, l'un des premiers et des plus ardents défenseurs de l'idée d'une fête nationale islamo-chrétienne, s'était fait applaudir à deux reprises, notamment après avoir murmuré : « Je vous demande pardon, Vierge Marie, Mère du Christ, si je ne parle pas de vous ce soir, car j'ai souffert jusqu'à l'épuisement de voir mon frère chrétien inquiété, persécuté, en désarroi et désireux de partir loin de moi... alors que je tire fierté, moi musulman libanais, que le chrétien vive non seulement près de moi, mais aussi dans mes pensées, dans mon cœur et qu'il soit présent dans mon existence même. »
Pour sa part, l'archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, a redit « l'exemple étonnant » que la fête nationale représente pour les Français.

Mgr Barbarin et la miséricorde


Dans un rapide survol des traditions juive, chrétienne et musulmane, Mgr Barbarin a montré que les trois traditions religieuses se réfèrent toutes à la miséricorde comme à leur « source commune ». « Dans toutes les sourates du Coran, sauf une, le nom de Dieu est immédiatement suivi de deux adjectifs » : al-Rahmane et al-Rahim, « le tout miséricordieux, le très miséricordieux », a-t-il rappelé.
« Lorsqu'au cours de son dernier voyage en Pologne, saint Jean-Paul II a consacré, le 17 août 2002, un sanctuaire près de Cracovie, il a souligné, lui aussi, que la miséricorde n'était pas seulement un attribut de Dieu, mais son nom même. La miséricorde, voilà donc notre héritage et notre mission (...) Et l'on entend Marie proclamer (à l'Annonciation) : "Sa miséricorde s'étend d'âge en âge", une phrase qui est le cœur du Magnificat, non seulement parce que c'est le centre du cantique, mais surtout parce que c'en est la clé. »
« Saint Jean-Paul II a dit que le Liban était un pays-message, a conclu le cardinal Barbarin. Quel est ce message ? C'est pour moi d'abord celui de la miséricorde, celle-là même que chante la Vierge Marie dans le Magnificat. Ce message est plus utile que jamais, alors que la situation de nos frères chrétiens et musulmans se dégrade dans de nombreux endroits. Il est capital qu'à votre école, chers amis libanais, nous nous réappropriions ce terme. »



Envoyé de mon Ipad 

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