Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 14 avril 2015

Recension - Orientaux chrétiens : quelle issue ? Textes réunis et présentés par Philippe Capelle-Dumont » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Orientaux chrétiens : quelle issue ? Textes réunis et présentés par Philippe Capelle-Dumont » Chrétiens de la Méditerranée
13/4/2015-RECENSION – ORIENTAUX CHRÉTIENS : QUELLE ISSUE ? TEXTES RÉUNIS ET PRÉSENTÉS PAR PHILIPPE CAPELLE-DUMONT

Titre : Orientaux chrétiens : quelle issue ?

Sous-titre : Analyses géopolitiques, témoignages ecclésiaux, décisions politiques

Auteurs : Textes réunis et présentés par Philippe Capelle-Dumont, président de l'Académie catholique de France ; préface du cardinal Jean-Louis Tauran

Editeur : Le Cerf, nov. 2014.-175 p.- 14 €

Ce livre réunit les contributions des intervenants d'un colloque organisé sur les Orientaux chrétiens, à Paris fin 2013, par l'Académie catholique de France, avec la participation d'universitaires, de responsables religieux, et de hautes personnalités. Sous forme de diagnostics, de témoignages, de mises en perspective, les intervenants réunissent leurs analyses et expriment leur solidarité à des chrétiens qui « sur leur terre d'origine, sont menacés d'être rayés de la carte » (p.8).

Comme le souligne, dans sa préface, le cardinal Tauran : « Ces pages parlent de fidélité. Elles rappellent la vocation spécifique de nos frères et sœurs de l'Orient : être des constructeurs de « ponts » […] En Orient comme partout ailleurs, nous sommes tous contraints à relever un unique défi : le défi de la fraternité. » (p. III de la préface). Les différentes contributions de ce recueil témoignent d'un même impératif : le respect dû aux peuples et à leur volonté de vivre chez eux. Elles soulignent, de façon très convergente, ce que les cultures du Proche et du Moyen-Orient doivent à la tradition du christianisme et à l'action des chrétiens, pour leur développement éducatif et humain ; et l'importance de leur présence pour y construire, malgré leur fragilité et souvent leur faiblesse, une citoyenneté pluraliste.

On ne résumera pas, ici, chacune des contributions, mais on suggèrera quelques entrées pour cette très intéressante lecture.

La contribution introductive de l'universitaire Gilles Kepel, intitulée « Entre révolutions et guerres civiles », décrit notamment la façon dont les coptes ont vécu le printemps arabe et les évènements politiques qui l'ont suivi (voir p. 17 à 28).

Celle de Martino Diez (Fondation Oasis), explique de façon convaincante la nécessité de dépasser le communautarisme propre à chaque confession pour défendre résolument le tissu pluraliste des sociétés arabes : « la solution, pour le Moyen-Orient tout entier, ne pourra venir que de l'acceptation de sa diversité interne. » (p.68).

Il faut aussi lire le message de Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem : « Nous voulons que notre Orient reste un espace de rencontre, de pardon et de dialogue. » (p.82).

Et relever les signes d'espérance que sait discerner Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient (p. 111 à 117) : parmi ceux-ci, la Bibliothèque de l'IDEO[1] du Caire où les chercheurs musulmans sont accueillis par des frères dominicains, ainsi que les écoles catholiques de Gaza et ces religieuses de Haïfa, accueillant enfants musulmans et chrétiens.

Enfin, avant la conclusion, tirée en grande part sous le mode interrogatif, par le frère Jean-Paul Durand, on trouvera une très éclairante analyse des relations entre le Saint-Siège et les chrétiens du Proche-Orient, due à l'essayiste et journaliste Annie Laurent (p. 119 à 138). Elle y montre comment une compréhension renouvelée des chrétiens orientaux, de leur tradition et de leur apport, jointe à une active diplomatie vaticane ont revivifié, au cours des dernières décennies, les relations entre Rome et  les chrétiens proche-orientaux et l'engagement en leur faveur.

Des extraits de l'exhortation de Benoît XVI après le synode spécial des évêques pour le Moyen-Orient, cités par Annie Laurent, témoignent de façon lumineuse de la compréhension du dialogue inter-religieux qui en découle : « La vérité ne peut se développer que dans l'altérité qui ouvre à Dieu qui veut faire connaître sa propre altérité à travers et dans mes frères humains. […] La vérité ne peut être connue et vécue que dans la liberté, c'est pourquoi nous ne pouvons pas imposer la vérité à l'autre ; la vérité se dévoile seulement dans la rencontre d'amour. » (Ecclesia in Medio Oriente, n°27, cité p.135).

Bertrand Wallon



[1] Institut dominicain d'études orientales



Envoyé de mon Ipad 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.