Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 31 mars 2016

S'engager pour la paix aux côtés des Chrétiens d'Orient cet été, au Liban !!! - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

S'engager pour la paix aux côtés des Chrétiens d'Orient cet été, au Liban !!! - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

S'engager pour la paix aux côtés des Chrétiens d'Orient cet été, au Liban !!!

S'engager pour la paix aux côtés des Chrétiens d'Orient cet été, au Liban !!!
S'engager pour la paix aux côtés des Chrétiens d'Orient cet été, au Liban !!!

Message des évêques de France sur la situation des chrétiens d'Orient, à l'issue de l'Assemblée Plénière de printemps qui s'est tenue du 15 au 18 mars 2016 à Lourdes.

Le bilan des guerres qui ravagent le Moyen Orient se compte aujourd'hui en centaines de milliers de morts, en millions de blessés, de déplacés, de réfugiés.

En Syrie, la guerre civile a éclaté depuis cinq ans. Il y a 18 mois, les chrétiens ont été chassés de Mossoul et de la Plaine de Ninive en Irak. Des familles sont brisées, des enfants sont déscolarisés. La situation des personnes réfugiées et déplacées en Turquie comme en Jordanie ou au Liban est très préoccupante.
 

Avec eux tous, nous crions pour la paix !

Des liens d'amitié et des échanges fructueux se sont renforcés entre les épiscopats d'Orient et l'épiscopat français, notamment par des visites réciproques. Dans les diocèses de France, la mobilisation des fidèles et des communautés est réelle pour l'accueil et le soutien des réfugiés et déplacés qui nous enrichissent par leur foi et leur culture. Avec les organisations caritatives liées au Conseil épiscopal de la Solidarité, nous continuons à manifester à nos frères d'Orient notre soutien et notre proximité.

A la suite du Pape François et des évêques d'Orient, nous demandons que tout soit fait pour l'arrêt des combats, pour l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations sinistrées et pour le retour des populations déplacées sur leur terre.

Les chrétiens irakiens et syriens sont facteurs de paix dans leur pays ; il serait dramatique qu'ils disparaissent de la carte du Moyen-Orient.

Nous manifestons notre vive inquiétude face aux lenteurs et aux difficultés d'obtention de visas pour la France pour les réfugiés et les déplacés à Erbil en Irak.

Aux autorités publiques françaises et internationales, nous demandons de ne pas relâcher leurs efforts pour aider les minorités vulnérables, comme les Yézidis et les Chrétiens.
Il est urgent de retirer aux groupes terroristes les moyens de nuire, en Orient comme ailleurs.

Prochainement, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, Président de la Conférence des évêques de France, se rendra au Kurdistan pour signifier concrètement le soutien de l'Eglise de France à nos frères d'Orient.

Conscients de leur détresse, au moment où les communautés chrétiennes célébreront les fêtes de Pâques, nous prions pour que les chrétiens en Orient gardent des raisons de croire et d'espérer.

Nous rendons grâce pour leur témoignage de foi qui encourage les chrétiens de notre pays à vivre leur propre foi de manière plus profonde et plus explicite encore.

Les évêques de France réunis en Assemblée plénière
Mars 2016



JTK

mercredi 30 mars 2016

Fwd: [29/03/16] La prière à Jésus miséricordieux change la vie



JTK

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 29 mars 2016 23:04:45 UTC+3

Message pascal du patriarche Younan

Ignatius Joseph III Younan  |  29/03/16
Patriarche Younan

« Nous prions pour les déplacés, les réfugiés, les pauvres, les nécessiteux, les affligés, et les souffrants, afin que tout le monde retrouve la joie et la sécurité auxquelles il aspire », déclare S. B. Ignace Youssef III Younan, patriarche d'Antioche de l'Eglise syriaque catholique dans son message pascal.

Message du patriarche Younan

A nos vénérables frères Archevêques et Evêques bien-aimés

Aux révérends Pères, Diacres, religieux, religieuses et séminaristes

Et à tous nos fidèles au Liban, en Orient et dans la Diaspora

Paix et amour dans le Seigneur :

La résurrection du Christ constitue le fondement de la foi chrétienne. C'est elle qui génère notre espérance en Jésus Dieu et Sauveur.

Cet enseignement, reçu et prêché par les Apôtres, a été vécu par la première communauté chrétienne, dont fait écho saint Paul dans son épîtres aux Ephésiens : « Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c'est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités et il nous a fait siéger aux cieux, dans le Christ Jésus » (Ep 2, 4-6).

Le mystère pascal et la mort de Jésus sur la croix sont deux aspects, intimement liés, de  l'Amour du Christ qui par sa grâce a sauvé les hommes et expié les fautes de l'humanité.

Que cette sainte fête de la Résurrection du Christ soit pour nous l'occasion de nous réconcilier avec Dieu. Puisse-t-elle nous amener à prendre la résolution déterminée, nonobstant les séductions qui nous entourent, de plaire à Dieu, par nos actions de chaque jour. Que la lumière du Christ à Pâques nous éclaire afin de voir ce qui est faux dans nos vies, et nous aide à quitter le vieil homme en nous, et revêtir l'homme nouveau purifié par le sang du Christ.

Comme par son immolation sur la croix, le Christ nous a réconciliés avec son Père, revenons à nos frères en les aimant de l'amour du Christ, afin que nos cœurs ainsi harmonisés œuvrent à annoncer, par la parole et l'action, et sous l'inspiration de l'Esprit le message du salut.

A l'occasion de la glorieuse fête de Pâques, nous présentons à nos vénérables frères membres du Saint Synode de notre Eglise Syriaque Catholique d'Antioche, à tout notre Clergé, ainsi qu'à tous nos fidèles, l'expression de nos vœux paternels, priant le Christ ressuscité d'accorder sa paix et sa miséricorde, au monde entier, et surtout à notre Proche-Orient tourmenté par les guerres et l'insécurité, notamment le Liban, la Syrie, l'Iraq, et la Terre Sainte, leur souhaitant la réconciliation et la stabilité. Nos prières vont aussi vers la Jordanie, l'Egypte, et la Turquie, et les pays que nos fidèles ont adoptés pour seconde patrie à travers le monde : en Europe, Amérique et Australie. Nous prions pour les déplacés, les réfugiés, les pauvres, les nécessiteux, les affligés, et les souffrants, afin que tout le monde retrouve la joie et la sécurité auxquelles il aspire.

En souhaitant que ces fêtes pascales soient pour vous tous source de joie, d'espérance, et de grâces abondantes, nous vous accordons de tout cœur notre bénédiction paternelle, implorant sur vous les faveurs et la protection de la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, Amen.

« Le Christ est ressuscité… Il est vraiment ressuscité »

Ignace Youssef III YOUNAN

Patriarche d'Antioche de l'Eglise Syriaque Catholique

Il faut aider les chrétiens à rester sur place en Syrie - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

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Il faut aider les chrétiens à rester sur place en Syrie

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Eugénie Bastié a interrogé dans le Figarovox Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, actuellement à Homs en Syrie. En voici quelques extraits :

« La Syrie est un pays que je connais bien. J'y suis allé la première fois il y a trente ans, à la rencontre des chrétiens. J'y ai séjourné à plusieurs reprises, en passant par le Liban, pour donner des conférences, et prêcher la retraite des prêtres de Beyrouth. Mon dernier voyage date d'août dernier, où j'ai rencontré le patriarche Melkite Lahram Grégoire III et monseigneur Arbach, archevêque Melkite de Homs. Je vais en Syrie pour nouer des liens entre le diocèse de Fréjus-Toulon et l'archidiocèse melkite de Homs, dans le cadre d'un jumelage entre nos deux églises. Monseigneur Larahm est venu dans mon diocèse. En retour je vais de nouveau visiter l'évêque de Homs pour renforcer les liens, les approfondir. Je crois qu'il faut aider les chrétiens à rester là-bas, les aider à reconstruire leurs églises et leurs écoles, et témoigner notre solidarité dans le drame de la guerre.

Que représentent les Chrétiens d'Orient pour l'Eglise d'Occident? 

Ils sont d'abord un trait d'union à l'intérieur des pays où ils vivent. Les petites communautés chrétiennes au Liban ont permis la coexistence harmonieuse entre les différents courants religieux. Ils sont des créateurs de ponts. En Syrie, quoique étant minoritaires, ils avaient une vocation d'entente de rencontre et de dialogue. Il y a 15-20 ans, il y avait une harmonie entre les communautés.

Ensuite, ils représentent nos racines. A travers eux, nous rencontrons la trace vivante de l'Eglise des premiers siècles. Ils sont gage de l'historicité patrimoniale de notre foi. Enfin, les églises et les communautés qui sont confrontées au tragique des persécutions et à la menace de l'anéantissement nous ramènent à l'essence de notre foi. Jamais la foi n'est aussi vive et pure qu'à travers le martyre, que sur la Croix. En ce sens ils s'identifient à notre maître le Christ. […]

Beaucoup de chrétiens partent trouver refuge en Europe. Est-ce une solution? 

Il faut d'abord aider les chrétiens à rester sur place. Certains chrétiens ont pris le chemin de l'exil. Dans mon diocèse, j'accueille ces personnes et leur témoignage est précieux pour comprendre le drame humanitaire et civilisationnel qui se joue au Proche-Orient. Mais je ne voudrais pas que cet accueil soit interprété comme un appel à siphonner les chrétiens du terreau où ils ont toujours vécu. Il faut créer les conditions pour qu'ils n'aient pas à partir. »



JTK

mardi 22 mars 2016

Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens » - La Croix

Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens » - La Croix

Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens »

Dans un entretien téléphonique avec Vatican Insider, Fouad Twal a contesté l'usage du mot « génocide » pour désigner les persécutions de chrétiens dans les territoires contrôlés par l'État islamique (EI).

Sa béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, le 19 octobre 2015.
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Sa béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, le 19 octobre 2015. / Fabio PIGNATA/CPP/CIRIC/

« Je ne suis pas d'accord pour appeler génocide chrétien ce qui se passe au Moyen-Orient. » Estimant que cette expression « ne reflète pas la réalité », le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal a clairement donné son avis sur le sujet au Vatican Insider.

« Les chrétiens ne sont pas les seules victimes de ces violences, il y en a beaucoup d'autres, à commencer par les musulmans », a souligné le patriarche, qui a insisté sur la nécessité de s'attaquer au fond du problème sans s'en tenir aux règlements de surface ni aux jeux d'alliance.

« Nous devons vaincre l'EI par tous les moyens, mais ne nous méprenons pas : même si nous éliminons jusqu'à son dernier combattant, le phénomène reviendra tant que nous n'en aurons pas éliminé les causes, telles que l'injustice et les trafics d'armes. »

De nationalité jordanienne, Fouad Twal a rappelé que 740 000 réfugiés syriens se trouvaient actuellement en Jordanie, dont 28 000 chrétiens. « Nous essayons de les aider comme nous le pouvons, a-t-il assuré. La Conférence épiscopale italienne nous a soutenus dans nos projets pour accueillir ces enfants dans les écoles. »

Une critique des États-Unis

Vendredi, dans une interview à l'agence catholique Fides, l'archevêque syrien d'Hassaké Mgr Jacques Behnan Hindo avait déjà dénoncé l'instrumentalisation du terme de génocide par les États-Unis, qui constitue pour lui une « opération géopolitique ». Selon l'archevêque, il s'agit surtout pour les États-Unis de tenter de récupérer du terrain face à la Russie.

Relire aussi : Daesh coupable de génocide, un évêque syrien dénonce « une instrumentalisation »

Ces critiques visent la décision américaine de qualifier de génocide les massacres perpétrés par le groupe État islamique contre les chrétiens, les Yézidies et les chiites. Jeudi 17 mars, la Maison-Blanche s'est en effet dite prête à soutenir une enquête pour qualifier de « génocide » les exactions commises par l'EI en Irak et en Syrie.

Mélinée Le Priol



JTK

Bartholomée Ier souhaite que le Concile panorthodoxe parle “d’une seule bouche et d’un seul cœur” - La Croix

Bartholomée Ier souhaite que le Concile panorthodoxe parle "d'une seule bouche et d'un seul cœur" - La Croix

Bartholomée Ier souhaite que le Concile panorthodoxe parle "d'une seule bouche et d'un seul cœur"

Sa sainteté Bartholomée Ier,

Par la grâce de Dieu archevêque de Constantinople,

la nouvelle Rome, et patriarche œcuménique

À tout le plérôme de l'Église

La grâce et la paix de Dieu soient avec vous !

Notre sainte Église orthodoxe, qui est ornée « comme de velours et de lin fin » par le sang de ses martyrs, les larmes de ses vénérables pères et les combats et sacrifices de ses confesseurs de sa foi, célèbre aujourd'hui sa fête onomastique. Après une période d'un siècle d'âpres combats, c'est à juste titre et avec raison que ce jour a été appelé et désigné comme « dimanche de l'orthodoxie », puisque la vérité a brillé et a triomphé du mensonge, par la vénération des icônes sacrées, comme portant la présence personnelle et la grâce divine du Fils et Verbe de Dieu incarné et de ses saints. De cette manière a été reconnu et prêché encore une fois que « Le Verbe est devenu chair et a habité parmi nous » (Jean I, 14), honorant ainsi et sanctifiant la création matérielle et notre corps, pour que nous devenions « participants à la nature divine » (cf. II Pierre 1,4), participants à la grâce et la vie divines.

Dans cette grande et salvatrice vérité, qui a été attaquée par ceux qui refusaient la vénération des saintes icônes, la voie de la victoire de la vérité sur le mensonge a été, dans ce cas également, celle suivie par l'Église depuis son début et pendant tout le cheminement de son histoire. Celle-ci n'était autre que celle de la conciliarité. La distinction entre la vérité et le mensonge, l'orthodoxie et l'hérésie, n'est pas toujours discernable. Les hérétiques croyaient et croient qu'ils possèdent la vérité, et il y aura toujours ceux qui caractériseront « d'hérétiques » ceux qui ne sont pas d'accord avec leurs vues. L'Église orthodoxe, dans ce cas, ne reconnaît qu'une seule et unique autorité : le concile de ses évêques canoniques. Sans décision conciliaire, la distinction entre orthodoxie et hérésie n'est pas possible. Tous les dogmes de l'Église et les saints canons portent le sceau de la conciliarité.

L'Église orthodoxe est l'Église de la conciliarité. L'Église orthodoxe a souligné dès son début ce principe ecclésiologique, et elle l'applique fidèlement au niveau local. Cela a été en vigueur durant de nombreux siècles, au niveau universel et panorthodoxe également, mais a été interrompu en raison des circonstances historiques pendant longtemps. Aujourd'hui, nous nous trouvons dans l'agréable position d'annoncer officiellement depuis ce trône sacré et œcuménique que, par la grâce de Dieu, avec l'accord de tous les primats des très saintes Églises orthodoxes, sera réalisé l'événement décidé depuis plus de cinquante ans, le saint et grand Concile et toute l'Église orthodoxe, et ce sur l'île de Crète, du 18 au 27 juin de cette année. Ses travaux commenceront par une divine liturgie panorthodoxe en la sainte église Saint-Ménas d'Héraklion, le jour grand et insigne de la Pentecôte, et se poursuivront à l'Académie orthodoxe de Crète à Kolymvari, près de La Canée.

Ce saint et grand Concile sera présidé par Notre Humilité entouré des autres primats des Églises orthodoxes ; les autres hiérarques participeront comme membres du concile par les délégations de toutes ces Églises. Le but premier de ce concile panorthodoxe est d'enseigner que l'Église orthodoxe est l'Église une, sainte, catholique et apostolique, unie dans les sacrements, et en particulier dans la divine eucharistie et la foi orthodoxe, mais aussi dans la conciliarité. C'est pourquoi le concile a été préparé depuis une longue période de temps, par une série de commissions préparatoires et de consultations préconcilaires, de telle façon que les textes de ses décisions soient inspirés d'unanimité et que leur message soit transmis « d'une seule bouche et d'un seul cœur ». Les thèmes dont s'occupera le saint et grand Concile, défini déjà de façon panorthodoxe lors de la décision de sa convocation, concernent principalement les problèmes de structure intérieure et de vie de l'Église orthodoxe, qui nécessitent une résolution immédiate.

En outre, il y a les questions concernant les relations de l'orthodoxie avec le reste du monde chrétien et la mission de l'Église à notre époque. Nous savons, bien entendu, que le monde attend d'entendre la voix de l'Église orthodoxe au sujet de nombreux problèmes urgents qui préoccupent l'homme contemporain. Mais il a été jugé nécessaire que l'Église orthodoxe règle en premier lieu ses problèmes internes avant de parler ou de s'adresser au monde, ce qu'elle n'a pas cessé de considérer comme son devoir. Le fait que, après tant de siècles, l'orthodoxie exprime sa conciliarité sur un niveau mondial, constitue le premier pas, décisif, dont on attend, par la grâce de Dieu, qu'il mène à la convocation, Dieu voulant, d'autres conciles panorthodoxes.

Chers frères et enfants bien-aimés dans le Seigneur,

Les grands événements historiques sont dirigés par la grâce de Dieu. C'est Lui qui, en définitive, est le maître de l'histoire. Nous semons et peinons, mais celui qui fait croître est Dieu (cf. I Cor. 3,8). Le saint et grand Concile de l'Église orthodoxe constitue réellement un événement historique et c'est en Dieu uniquement que nous plaçons sa réussite. Aussi, nous appelons les fidèles orthodoxes, clercs et laïcs, à la prière au Dieu trinitaire pour qu'Il couronne par ses bénédictions cet événement, afin que par celui-ci son Église soit édifiée et que soit glorifié Son très saint Nom. Les temps sont critiques et l'unité de l'Église a pour devoir de constituer un exemple d'unité pour l'humanité déchirée par des divisions et les conflits. Le succès du saint et grand Concile est l'affaire de tous les membres de l'Église qui sont appelés à montrer leur intérêt envers lui. Déjà, les textes qui ont reçu un accord panorthodoxe et qui ont été soumis au saint et grand Concile sont publiés et sont mis à la disposition de chaque fidèle bien intentionné pour qu'il en soit informé et tenu au courant, mais aussi pour exprimer son opinion et ses attentes quant au saint et grand Concile. Annonçant cela à tout le plérôme de l'Église orthodoxe dans tout l'univers en cette fête insigne, nous souhaitons que le Seigneur accorde à son Église et à nous tous Sa grâce en abondance et sa bénédiction, et qu'Il donne au monde entier « la paix en tout temps, de toute manière ! » (2 Thess. 3,16).

(1) Les signataires : Bartholomée, archevêque de Constantinople Votre fervent suppliant devant le Seigneur ; Métropolite Jean de Pergame ; Métropolite Isaïe de Denver ; Métropolite Alexis d'Atlanta  ; Métropolite Jacques des Îles des Princes ; Métropolite Joseph de Prikonisos ; Métropolite Méliton de Philadelphie ; Métropolite Emmanuel de France ; Métropolite Nicétas des Dardanelles ; Métropolite Nicolas de Detroit ; Métropolite Germain de San Francisco ; Métropolite Maxime de Selymbria ; Métropolite Amphiloque d'Adrianopolis.



JTK

Le fédéralisme pour réunifier la Syrie ? » Chrétiens de la Méditerranée

Le fédéralisme pour réunifier la Syrie ? » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée 15/3/2016

Actuellement, les États les plus puissants de la planète sont fédéraux : les USA, la Russie, l'Allemagne, la Suisse, etc.
Si le régime et l'opposition en Syrie sont d'accord sur un point, c'est leur aversion manifeste du système fédéral.

Cette idée, lancée il y a quelques jours par les Russes avant le début d'un nouveau round de discussions à Genève, a été catégoriquement rejetée par l'opposition syrienne représentée par le Haut Comité des négociations (HCN), qui estime que « l'unité de la Syrie est une ligne rouge. Cette question n'est pas négociable et l'idée d'une fédération serait un prélude à un découpage de la Syrie ». De son côté, le régime de Bachar el-Assad espère toujours reconquérir la totalité du territoire syrien et n'a donc aucun intérêt à partager le pouvoir.
Il faut rester vigilant par rapport aux intentions de Moscou de réhabiliter coûte que coûte Bachar el-Assad. S'il s'agit de reproduire le même régime avec une autre formule qui laisserait le président actuel en chef suprême, tout en découpant le pays en fonction de critères ethno-religieux, c'est chose ratée dès le départ. Reste à savoir, au-delà des manœuvres diplomatiques russes, si une solution fédérale pourrait résoudre le conflit syrien qui entre dans sa sixième année avec des chiffres record de morts, de blessés, de disparus, de déplacés, de réfugiés, etc.

En outre, le pays est aujourd'hui divisé de facto en plusieurs zones d'influence : le Nord-Est dominé par les milices kurdes, le Nord globalement tenu par une opposition arabe sunnite, la région côtière et le Sud entre les mains du régime alaouite, l'Est sous contrôle de l'État islamique.
Il ne faut pas oublier que la Syrie est d'une diversité ethno-religieuse très riche. Bien que la majorité de la population soit sunnite, le pays comprend deux minorités importantes : les alaouites (région côtière) et les Kurdes (Nord-Est). Sans oublier la minorité chrétienne éparpillée à travers le pays, et les druzes principalement cantonnés dans la province de Soueïda au Sud.

Récemment, plusieurs voix ont dénoncé un nettoyage ethnique dans certaines régions, notamment celles tenues par les Kurdes qui se sont empressés d'en chasser les Arabes, surtout de confession sunnite, et celles frontalières du Liban, où le Hezbollah a sévi contre les sunnites également.

Divisions historiques

Les divisions actuelles rappellent d'ailleurs la situation de la Syrie sous l'Empire ottoman. En effet, à cette époque, le pays tel qu'on le connaît aujourd'hui n'était pas un ensemble uni. Il était divisé entre le vilayet d'Alep, celui de Damas, et le sandjak de Lattaquié.

Les frontières de la Syrie actuelle sont une création issue des accords Sykes-Picot, qui ont départagé la région en zones d'influences française (Liban-Syrie) et britannique (Palestine-Irak).

De leur côté, les Français avaient découpé le territoire qui leur était attribué en quatre parties : les sandjaks de Damas et d'Alep, l'État alaouite et l'État du Jabal druze. À cette époque, une partie de l'élite alaouite avait même appelé à une confédération avec le Liban. Des revendications vite balayées par les autorités de Damas.

Après l'indépendance, l'expérience étatique du parti au pouvoir, le Baas, a royalement échoué tant en Syrie qu'en Irak. Ces régimes ne sont pas parvenus à réaliser l'unité nationale qui n'a fonctionné que grâce à l'autoritarisme.

Vengeance vs réconciliation

À supposer donc que le conflit s'arrête et que Bachar el-Assad s'en aille, ces cinq ans de guerre destructrice auront créé des fractures tellement profondes parmi les Syriens qu'une réconciliation entre les différents belligérants est loin d'être acquise. Non seulement il faut rétablir la confiance entre eux, mais il faut aussi éliminer la haine et la peur de l'autre, qui constituent l'élément moteur de la violence qui secoue le pays depuis 2011.

En outre, la volonté de vengeance, liée à la barbarie du conflit, mais aussi de revanche après plus de quarante années de domination par les alaouites, augure mal d'une réconciliation nationale dans le cadre d'un État centralisé.

Recréer donc un climat de confiance nécessite des acrobaties diplomatiques et politiques hors pair. Un processus de paix doit impérativement se baser sur des fondements solides pouvant favoriser la sécurité et la stabilité à travers un régime politique capable d'organiser la diversité et de bâtir des liens solides entre les différentes communautés ethno-religieuses, les citoyens et leur État.

Fédéralisme, pour ou contre

Un régime fédéral, à l'allemande ou à l'espagnole, pourrait être plausible pour le cas syrien. Il aidera ainsi à protéger les communautés ethno-religieuses syriennes, notamment alaouites, kurdes, chrétiennes et druzes, tout en gardant les frontières actuelles de la Syrie inchangées.

Quant au gouvernement fédéral, plusieurs options pourraient être envisagées, en s'inspirant par exemple de la Bosnie-Herzégovine. L'important serait de maintenir un équilibre politique qui garantirait les droits de tous les citoyens syriens d'une part, et, de l'autre, mettrait en échec l'influence des différentes puissances régionales, comme la Turquie, l'Iran ou l'Arabie saoudite, sur le pays.

Un État fédéral posera sans doute une multitude d'autres problèmes sur le plan démographique concernant les minorités : quel sera le sort des Kurdes et des alaouites de Damas et d'Alep ? Ou celui des chrétiens trop dispersés pour constituer une entité autonome ? Ou même des druzes qui auront du mal à constituer une région autonome dans le Jabal druze, un petit territoire, enclavé et dénué de ressources ? Là aussi l'exemple du Kosovo ou de la Bosnie-Herzégovine est de rigueur. En effet, le parrainage international dans ces pays a permis d'arrêter les combats et les massacres, ouvrant la voie à d'âpres négociations malgré la persistance pendant longtemps des tensions et des résistances de part et d'autre.

Fédéralisme et monde arabe

Le fédéralisme ne semble pas avoir la cote dans le monde arabe. Il est évident que l'idéologie dominante des régimes dictatoriaux combat toute forme de diversité au profit d'un pouvoir fort et répressif dominé par le parti unique. Même au niveau des croyances socioculturelles, le fédéralisme est synonyme de partition et d'éclatement du pays.

Depuis des décennies, les régimes autoritaires qui ont régné sur les pays du Moyen-Orient dénonçaient férocement « les frontières artificielles » des États de la région, qui sont issues, selon eux, des intérêts des anciennes puissances coloniales et qui ne représentent pas les réalités historiques et géographiques. La chute de ces régimes, comme avec Saddam Hussein en Irak et Mouammar Kadhafi en Libye, ou leur ébranlement, comme pour Bachar el-Assad en Syrie, ont remis en question le système politique centralisé pour ouvrir la voie à d'autres alternatives, jadis taboues, comme le fédéralisme.

Or le fédéralisme est une forme d'unité. C'est un système mis en place pour rassembler les populations d'un même pays. Actuellement, les États les plus puissants de la planète sont fédéraux : les États-Unis, la Russie, l'Allemagne, la Suisse, etc.

Pourquoi donc cette notion doit rester honnie dans cette région du monde ? Si l'unité et la paix d'un pays passent par les divisions du fédéralisme, pourquoi l'ignorer ?



JTK

Chrétiens et musulmans font revivre Burqin - La Croix

Chrétiens et musulmans font revivre Burqin - La Croix

Chrétiens et musulmans font revivre Burqin

1/3 VILLAGES DE TERRE SAINTE À l'occasion de la Semaine sainte, la Croix s'est rendue à Burqin, en Cisjordanie, où le Christ aurait guéri dix lépreux et qui abrite l'une des plus anciennes églises du monde. Qu'ils soient chrétiens ou musulmans, ses habitants s'emploient à le sortir de l'oubli.

Datant du IVe siècle, l'église grecque-orthodoxe Saint-Georges a été érigée à l'emplacement d'une citerne accessible par un trou étroit où, à l'époque romaine, on isolait les lépreux .
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Datant du IVe siècle, l'église grecque-orthodoxe Saint-Georges a été érigée à l'emplacement d'une citerne accessible par un trou étroit où, à l'époque romaine, on isolait les lépreux . / Mélinée le Priol

Silhouette chétive et sourire timide, Mueen Jabbour arbore sur sa poitrine une discrète croix dorée. Ce père de famille palestinien ne se lasse pas de faire visiter la petite église grecque-orthodoxe de Burqin, Saint-Georges, plantée sur les reliefs du nord de la Cisjordanie. Elle fut construite au IVe siècle byzantin par sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin. « C'est la quatrième plus ancienne église du monde, rappelle volontiers le guide. Regardez, la cathèdre date du IVe siècle et elle est en pierre, ce qui est très rare ! » Si Mueen aime tant Burqin et son église, c'est parce qu'il y est né. Mais aussi, surtout, parce que « le Christ est passé par là ».

72 chrétiens sur 7000 habitants

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Datant du IVe siècle, l'église grecque-orthodoxe Saint-Georges a été érigée à l'emplacement d'une citerne accessible par un trou étroit où, à l'époque romaine, on isolait les lépreux .

À la place de cette église aux dimensions de chapelle, à la pierre claire et au clocher élancé dans l'azur du ciel, il faut imaginer, à l'époque romaine, une simple citerne accessible par un trou étroit. Selon la tradition, on y isolait les lépreux de ce village, qu'aurait un jour traversé Jésus en allant à Jérusalem depuis la Galilée. Peu après la guérison miraculeuse de dix d'entre eux (Luc 17, 12-19), le village serait devenu chrétien. « Les premiers fidèles descendaient prier dans la grotte pour se cacher des Romains », raconte Mueen Jabbour. Puis, à l'époque byzantine, sainte Hélène fit ouvrir la citerne sur le côté pour en faire une église.

> A lire : Tatouages : Jérusalem dans la peau

Aujourd'hui, les chrétiens ne sont que 72 dans ce village à grande majorité musulmane de 7 000 habitants. Au début du XXe siècle, les proportions étaient inversées, mais les guerres successives ont poussé de nombreux chrétiens à l'exil.

Avec son environnement parsemé d'oliviers et son dédale de ruelles en pente, ce village rural rappellerait presque la haute Provence. Pourtant, il figure rarement sur les circuits de pèlerinage. « Beaucoup de cars traversent la Samarie entre Nazareth et Jérusalem, mais peu s'y arrêtent », déplore Khoussam Salameh, un guide palestinien. Burqin (de l'arabe « burce », qui signifie lèpre) est situé à l'extrême nord de la Cisjordanie, tout près de la ville palestinienne de Jénine et de la frontière israélienne.

Or dans les années 2000, en réaction aux violences de la seconde Intifada, l'armée israélienne avait interdit aux pèlerins l'accès à cette région de Samarie. Depuis que c'est de nouveau autorisé, les visiteurs privilégient la grande ville de Naplouse : elle abrite des sites bibliques plus incontournables que Burqin, comme le puits de Jacob (où a eu lieu le dialogue avec la Samaritaine) ou encore le mont Garizim (où vivent les derniers Samaritains).

Travaux dans l'église de Burquin

Les choses pourraient néanmoins être en train de changer. Entre 2007 et 2011, d'importants travaux ont été menés dans l'église de Burqin. Grâce aux financements du Patriarcat orthodoxe de Jérusalem et de l'Autorité palestinienne, l'édifice délabré (les derniers travaux notables remontaient à l'époque ottomane) a été réparé et son accès dégagé. La décoration est aujourd'hui soignée, les icônes nombreuses, l'ambiance recueillie. À l'extérieur, un jardin luxuriant voit pousser des arbres fruitiers.

« Beaucoup de volontaires ont participé à ce chantier, affirme Mohammad Sabah, le maire du village. Et pas seulement des chrétiens ! Les musulmans s'occupent de cette église avec le même soin que si c'était une mosquée. » Parmi eux, il y a Firas Khloof. Cet étudiant affable de 18 ans se sent particulièrement responsable de l'entretien de l'édifice et du rayonnement de Burqin à l'extérieur. « Quelle que soit notre religion, cette église fait partie de notre histoire », assure le jeune musulman, qui vient souvent donner un coup de main pour les visites ou la décoration de l'arbre de Noël.

Avec une poignée de voisins, Firas s'est mis en tête de développer le tourisme dans ce coin reculé de la Palestine. Ils entendent valoriser ainsi un patrimoine d'exception, mais aussi redresser l'économie locale : elle ne repose aujourd'hui que sur une modeste agriculture familiale (culture de l'olivier et de légumes divers).

Visites de pèlerins orthodoxes

Ce choix du tourisme s'est traduit par l'ouverture, à l'automne, d'un centre d'accueil de visiteurs dans une ancienne résidence ottomane rénovée. Le « Khokha palace » abrite désormais un restaurant et quelques boutiques d'artisanat. Un parking devrait aussi sortir de terre d'ici l'été pour accueillir des cars de pèlerins. « Le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem devrait mieux communiquer sur ce village, encore très peu connu », suggère de son côté le guide Khoussam Salameh, qui doute que l'aménagement de boutiques et de parkings de bus soit la plus efficace des publicités.

La rénovation de l'église, en tout cas, semble avoir permis d'attirer davantage de visiteurs ces dernières années. Parmi eux, il y a surtout des pèlerins orthodoxes, notamment de Russie – « une dizaine de groupes par semaine », soutient Mueen Jabbour – ainsi que des touristes palestiniens, chrétiens et musulmans confondus.

Même sans être du village, certains Palestiniens chrétiens sont très attachés à l'église de Burqin. Walid Basha, qui vit à Jénine, vient ici chaque vendredi pour assister à la messe. Il parle avec enthousiasme de cette église exceptionnelle et de la nature qui l'environne.

En 2010, ce scientifique de profession avait participé à la découverte, sous le sol de l'église, de cinq corps datant d'au moins 300 ans : un évêque, trois prêtres et un enfant. « Cela nous a fait prendre conscience qu'il y a encore quelques siècles, toute une communauté de croyants vivait ici. Et dire qu'aujourd'hui, un prêtre orthodoxe doit venir spécialement de Ramallah, chaque semaine, pour célébrer la messe ! »

Walid en est convaincu : si plus de pèlerins s'intéressaient à ce village, ses habitants chrétiens cesseraient peut-être de le déserter pour aller ailleurs, que ce soit en Europe, en Amérique, ou dans le sud de la Cisjordanie, où leurs coreligionnaires sont plus nombreux. Cet homme jovial envisage même d'acquérir un pied-à-terre ici. Sa manière à lui de participer à l'effort collectif, pour tirer Burqin de l'oubli.

Mélinée Le Priol, à BURQIN (Cisjordanie)



JTK