Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 31 août 2016

L’Europe est « de moins en moins liée à ses racines chrétiennes », regrette le pape - La Croix

L'Europe est « de moins en moins liée à ses racines chrétiennes », regrette le pape - La Croix

L'Europe est « de moins en moins liée à ses racines chrétiennes », regrette le pape

Dans un message à l'occasion d'un symposium interchrétien, qui s'est tenu du 28 au 30 août en Grèce, le pape François a regretté que trop d'Européens « n'ont pas conscience de la foi qu'ils ont reçue », tandis que le patriarche Bartholomeos a désigné « la déchristianisation de l'Europe » comme une cause du terrorisme.

Le 14e symposium interchrétien, qui rassemble des catholiques et des orthodoxes, se déroulait du dimanche 28 août au mardi 30 août à Thessalonique (Grèce) sur le thème « Le besoin d'une réévangélisation de la communauté chrétienne en Europe ». À cette occasion, le pape François et le patriarche Bartholomeos ont tous deux envoyé un message aux participants.

« Une nouvelle œuvre d'évangélisation » est nécessaire en Europe

Commentant ce thème, le pape a regretté que beaucoup d'Européens « n'ont pas conscience de la foi qu'ils ont reçue » et ainsi ils « n'expérimentent pas la consolation, ne participent pas pleinement à la vie de la communauté chrétienne ». Ces personnes « représentent un défi pour toutes les Églises du continent » et rendent nécessaire « une nouvelle œuvre d'évangélisation » dans une Europe « de moins en moins liée à ses racines chrétiennes », a ajouté le pape.

Le pape a souhaité que les échanges entre chrétiens « contribuent à identifier de nouvelles routes, des méthodes créatives et un langage adapté pour transmettre l'annonce de Jésus-Christ, dans toute sa beauté, à l'homme européen d'aujourd'hui ».

Le terrorisme dû « à la déchristianisation de l'Europe », selon Bartholomeos

Le patriarche de Constantinople, lui, a souligné la « très grande actualité » du sujet. Évoquant les attentats qui ont frappé l'Europe ces derniers mois, il a estimé que ce fléau était dû « non pas tant au développement du terrorisme par les membres d'une religion en particulier, mais à la déchristianisation de l'Europe », en raison de laquelle l'homme « se tourne vers des formes malsaines de religiosité » qui ne promettent « qu'une jouissance éternelle de biens matériels », ​​​​ car il ne trouve de soutien spirituel « dans les pays sécularisés occidentaux d'aujourd'hui ».

Bartholomeos a également insisté sur la nécessité du « dialogue interchrétien pour cultiver un climat de confiance mutuelle et une amitié sincère entre les chrétiens, dans une époque où la collaboration et l'unité deviennent de plus en plus nécessaires ». « L'amour pour le dialogue, pour la résolution pacifique des conflits et pour la réconciliation unit les chrétiens » a redit le patriarche, qui appelle à « lutter de toutes nos forces » pour faire entendre « plus largement et plus clairement l'Évangile ».

G. V. avec Radio Vatican



JTK

dimanche 28 août 2016

Chrétiens d'Orient : la tragédie des derniers oubliés de l'histoire

Chrétiens d'Orient : la tragédie des derniers oubliés de l'histoire

Chrétiens d'Orient : la tragédie des derniers oubliés de l'histoire


Patrick Karam est docteur en science politique, président de la Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO), vice-président du conseil régional d'Ile-de-France

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En cette fête de l'Assomption, au son des clochers de nos églises répondent encore les cloches des églises d'orient. Mais cet écho s'affaiblit, se désespère et son étouffement fait craindre son prochain effacement.

Le XXème siècle avait vu l'érosion progressive mais irrésistible de la présence des derniers Chrétiens qui atteignaient encore dans les années 50 entre 15 et 20% des populations d'Orient pour ne plus représenter que 3 ou 4% à la fin du siècle. Le début du troisième millénaire va-t-il signer leur disparition sur les terres qui ont vu naître et se développer le christianisme?

Leur situation avait certes connu depuis l'aube de l'islam des périodes compliquées mais les Chrétiens étaient toujours parvenus à survivre et à s'accommoder des différents régimes, à défaut de pouvoir bénéficier d'un traitement égalitaire. Leur présence n'avait finalement jamais été menacée avant la fin du 19 ème siècle avec le massacre des Chrétiens de Damas en 1860 ou encore au début du 20 ème siècle avec le génocide des Arméniens et des Assyriens par l'Empire Ottoman en 1915.

Leur survie est désormais compromise en ce début du 21 éme siècle par l'émergence en Syrie et en Irak de mouvements jihadistes qui remettent en question les équilibres politiques et religieux et le pacte tacite qui avaient jusque-là assuré une certaine stabilité de la présence chrétienne

Pour la première fois, les chrétiens qui se sentent étrangers dans leur propre pays émigrent massivement et ceux qui restent envisagent désormais l'exil comme la seule condition de leur survie. Leur départ précède celui d'une élite musulmane craignant le fanatisme totalitaire qui ne manquera pas de les prendre également pour cible.

Des siècles d'histoire et de civilisation peuvent-ils ainsi s'effacer sans que cela suscite l'indignation de leurs co-réligionnaires occidentaux et émoi de leur compatriotes arabo-musulmans?

Lorsque les Chrétiens ont commencé à être persécutés à la fin du dernier siècle, leurs filles enlevées, converties et mariées de force, leurs églises détruites, l'Occident a préféré relativiser leur situation afin de ne pas compromettre les relations qui la lient avec le monde arabe. Leur situation n'avait guère soulevé d'émotion et d'indignation, les laissant seuls face au rouleau compresseur de l'intolérance de ceux qui en Orient ambitionnent de limiter la réalité arabe à la religion musulmane, surtout dans les pays où les chrétiens n'existent pas ou plus et où l'Etat s'est forgé une identité confondant population et religion.

Les violences n'ont plus jamais cessé. Elles sont allés crescendo. Les persécutions dont ils sont victimes ramènent au siècle dernier, au génocide de 1915. Les chrétiens avec les descendants des survivants Arméniens et des Assyriens qui ont fui en Syrie et en Irak revivent les mêmes souffrances. Et l'Europe a détourné le regard. Elle les a laissés seuls face à la barbarie et à la montée des intolérances.

Villages rasés, massacres collectifs, meurtres de religieux et de civils (femmes, enfants, vieillards), viols, enlèvements, persécutions à grande échelle, conversions forcées, églises incendiées, monastères et écoles détruites, les Chrétiens d'Orient vivent aujourd'hui dans l'angoisse du lendemain, dans la peur et la souffrance quotidiennes.

L'épuration religieuse massive et silencieuse qui était en cours en Orient, a laissé la place à une stratégie de la terreur qui vise ouvertement à éliminer toute présence chrétienne, toute identité multiple, tout souvenir du christianisme et de son rôle historique dans la construction de ces peuples et de ces Etats. Elle vise en fait à rendre cet espace géopolitique hostile et impénétrable à l'Occident.

Pourtant, l'Europe continue à minimiser leur situation en la comparant aux autres communautés qui subissent eux aussi, c'est vrai, la guerre et la terreur, alors même que les situations ne sont pas comparables.

Les Chrétiens sont persécutés uniquement parce qu'ils sont chrétiens, parce qu'on les assimile à l'Occident, et que l'on veut faire disparaître les racines chrétiennes de ces pays.

A la différence des autres communautés, les Chrétiens d'Orient n'ont pas de territoire sanctuaire où ils pourraient se réfugier, ils n'ont pas d'armée pour les défendre, ils n'ont pas de partis politiques pour porter leurs intérêts (sauf au Liban), et ils n'ont pas non plus de protecteurs internationaux.

Les chiites sont défendus par l'Iran. Ils ont un sanctuaire où ils peuvent se réfugier et une armée pour les protéger. Les Etats du Golfe portent à bout de bras les sunnites, les financent et les arment. Les Kurdes ont leur territoire, une armée puissante et ils peuvent aussi compter sur l'Occident.

Mais qui défend les chrétiens d'Orient? Personne en vérité. Pas plus les Arabes que les Occidentaux.

Les Arabes, ruminant les défaites subis face à différents ennemis historiques, incapables depuis la fin de l'ère Nasser de porter un projet d'unité qui dépasserait les particularismes religieux, se sentent désormais relégués, déclassés, à la traîne de l'histoire et cette frustration de ne pas pouvoir jouer un rôle à la mesure de leur passé lointain, pousse à la recherche d'une dignité à travers une unité religieuse qui rassemblerait au delà des particularismes ethniques.

Dans ce schéma excluant, les chrétiens, premiers militants de la cause arabe, n'ont pas leur place et le silence des pays et des populations arabo-musulmans, eux qui sont pourtant prompts à se mobiliser pour d'autres causes, pour d'autres populations, pourvu qu'elles soient musulmanes. est un signal que la brisure s'opère.

Les musulmans devraient pourtant se rappeler ce qu'ils doivent aux Chrétiens, grâce à qui l'islam des premiers temps a pu survivre et se développer. Que serait devenue cette religion sans le Négus de l'Abyssinie chrétienne qui a accueilli et protégé les premiers musulmans qui fuyaient la tyrannie? Ils doivent comprendre qu'ils sont les premiers responsables de la survie de leurs derniers Chrétiens avec qui ils ont vécu pendant des siècles. Les Chrétiens d'Orient ont toujours représenté l'antidote de l'extrémisme ainsi qu'un vecteur de tolérance entre les communautés. Leur fin signerait l'effondrement intellectuel, moral et économique de leur pays et un renfermement mortifère qui précipiterait crises sociétales et montée de l'intolérance et de l'islamisme aux portes de l'Europe.

L'Occident, très réactif à condamner les violations des droits de l'homme partout dans le monde, est gêné d'afficher sa solidarité avec des populations qui portent depuis près de 2000 ans ses valeurs, des populations à qui il doit sa civilisation et son identité.

Au nom de ces hommes et de ces femmes persécutés parce qu'ils sont Chrétiens, la France, quant à elle, qui a une responsabilité particulière en Orient, aurait dû assumer sans complexe sa tradition, celle qui a commencé avec Saint Louis, celle qui ne craint pas d'afficher sa solidarité avec les peuples opprimés et les chrétiens d'Orient. Mais sa voix ne porte pas au-delà des protestations d'usage destinées uniquement à calmer son opinion publique révoltée par les souffrances de populations qui revendiquent une double filiation civisationnelle, avec l'Occident et avec le monde arabe.

Mais l'Occident, oublieux des populations qui portent ses propres valeurs, n'éprouve pas le besoin de se tourner vers le passé commun qui le relie à ces chrétiens attachés à leur religion et à leur identité. L'Europe, et la France en particulier, ne cherchent pas dans le passé des raisons de fierté car leur contribution au développement de l'humanité et leurs apports multiples les portent à se projeter dans un futur apaisé et dépassionné dans lequel la religion chrétienne aura été évacuée au nom notamment de l'apaisement avec les musulmans.

L'Occident paye son aveuglement. Il a fermé les yeux sur la persécution des chrétiens d'orient, qui sont, avec les femmes, les thermomètres de la poussée des fièvres qui se manifestent dans la région, et aujourd'hui c'est sa sécurité qui est menacée. Les milliers de Français et d'Européens qui rejoignent les organisations terroristes, les millions de réfugiés qui déferlent en Europe, la déstabilisation de tout l'Orient auraient pu être évités si la menace avait bien été prise en compte et entraîné une réaction à la hauteur des dangers.

Faute de considérer que les Chrétiens sont chez eux en Orient et de tout mettre en œuvre pour les aider à retourner sur les terres qui ont vu naître et grandir le christianisme, faute d'agir avec fermeté pour défendre leurs droits et exiger l'égalité de traitement avec les populations musulmanes, l'hémorragie se poursuivra.

Dans moins d'un demi-siècle, à l'exception de l'Égypte, les chrétiens trop peu nombreux seront incapables de se vivre en communauté et ils seront absorbés dans l'anonymat des villes qu'ils devront rejoindre après avoir abandonné des villages désormais désertifiés. Dans ces conditions, ils ne pourront pas préserver et afficher une identité particulière et devront se plier au dictat de la majorité conquérante. L'Orient se refermera sur une homogénéité religieuse et les atouts du pluralisme qui ont construit ces pays et ces civilisations seront désormais souvenir ancien. Il faut craindre alors que les cloches qui résonnent le 15 août pour honorer la vierge Marie, ne rencontrent plus d'écho en Orient. Elles sonneront sans doute le glas de la présence chrétienne sur ces terres historiques du christianisme.



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Syrie: Epargnés par les combats, 210'000 chrétiens vivent dans la "Vallée des Chrétiens" - cath.ch

Syrie: Epargnés par les combats, 210'000 chrétiens vivent dans la "Vallée des Chrétiens" - cath.ch

Syrie: Epargnés par les combats, 210'000 chrétiens vivent dans la "Vallée des Chrétiens"

Le Père Ziad Hilal, jésuite syrien, travaille aujourd'hui dans la Vallée des Chrétiens (Photo:  Jacques Berset)
28.08.2016 par Jacques Berset, cath.ch

Depuis le début de la guerre en Syrie, de nombreux chrétiens se sont réfugiés au cœur du Wadi al-Nasara, à 50 km à l'ouest de Homs. Epargnée par les combats, entourée de hautes montagnes, cette région en bordure de la frontière libanaise est nommée la "Vallée des Chrétiens".

Ce sanctuaire abrite actuellement 210'000 chrétiens, dont 8'000 familles déplacées.

3'000 nouvelles familles sont en train de rejoindre ce havre de paix pour fuir la violence de la guerre, rapporte l'Œuvre d'Orient, une œuvre d'Eglise basée à Paris, qui soutient depuis la moitié du XIXe siècle les communautés chrétiennes au Moyen-Orient. En 5 ans, faute de travail et de logement, 75'000 jeunes ont déjà quitté la région pour un pays étranger. Et de nombreuses familles s'apprêtent à les suivre si rien n'est fait.

Vaste projet des Eglises locales

Sous l'égide des Eglises locales, grecque-melkite catholique et orthodoxe, un comité composé de laïcs et de religieux a décidé de lancer un vaste projet de construction de logements. "Les jeunes couples ont prioritairement besoin d'un espace de vie pour fonder une famille", explique le Père jésuite Ziad Hilal, qui contribue à la mise en œuvre de ce plan d'action, avec l'aide de diverses ONG.

L'Œuvre d'Orient soutient notamment un projet d'une usine de fabrication d'équipement mobilier dans le Wadi al-Nasara, car une telle production est importante pour les nombreux habitants de cette région. Depuis le début du conflit, de nombreux Syriens chrétiens se sont réfugiés dans cette zone frontalière avec le Liban. La "Vallée des Chrétiens", de par sa stabilité et de par sa main d'œuvre expérimentée, contribue à la prospérité de l'industrie syrienne.

Eviter l'émigration

Dans cette région, la création de plusieurs entreprises est prévue. "Nous souhaitons développer un élevage de poulets, une fabrique de meubles…dont la faisabilité a été étudiée par des spécialistes. Cela répond aux besoins locaux et créera beaucoup d'emplois", précise pour sa part le Père pauliste Walid Eskandafi, directeur du projet humanitaire sur place, ajoutant que "ces projets vitaux pour enraciner les jeunes ont besoin d'être financés au plus vite !"

La population de la "Vallée des Chrétiens" souffre d'un grave manque d'eau, de nourriture, de carburant et d'électricité, note pour sa part le Patriarcat de Moscou, qui qualifie la situation humanitaire sur place de "catastrophique". Le Centre russe pour la réconciliation des belligérants sur le territoire de la République arabe syrienne, avec l'aide du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou (DREE) et de la Section moscovite de la Société impériale orthodoxe de Palestine, a fait parvenu un premier convoi d'aide humanitaire dans cette région.

Aide du Patriarcat de Moscou

Le DREE rappelle que le Patriarcat de Moscou continue à entretenir des liens étroits avec les leaders et les représentants des communautés chrétiennes de Syrie et à agir pour la défense de leurs droits dans tous les domaines. La "Vallée des Chrétiens" est un ensemble de village dans la province d'Homs, où résident principalement des chrétiens. A l'heure actuelle, la population est chiffrée à environ 250'000 personnes. "Dans un contexte d'opérations militaires et de violentes persécutions de la part des extrémistes", souligne le DREE, la "Vallée des Chrétiens" est restée un refuge sûr pour bien des croyants de Syrie.

Le Synode de l'Eglise orthodoxe russe a publié à plusieurs reprises des déclarations sur la situation des chrétiens au Proche Orient. Le patriarche de Moscou ne manque pas d'en parler lors de ses rencontres avec les chefs d'Etat et les responsables des organisations internationales, notamment avec les autorités de la Fédération de Russie. L'Eglise orthodoxe russe travaille en permanence sur ce thème avec le ministère des Affaires étrangères russe.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du DREE, n'hésite pas à parler d'un "véritable génocide de la population chrétienne qui se produit sous nos yeux sur les terres d'où la Bonne Nouvelle a été répandue dans le monde entier", une tragédie peu évoquée par les grands médias internationaux. (cath.ch-apic/oeuvred'orient/mospat/be)



JTK

samedi 27 août 2016

Réunion du synode arménien-catholique à Bzoummar - L'Orient-Le Jour

Réunion du synode arménien-catholique à Bzoummar - L'Orient-Le Jour

Réunion du synode arménien-catholique à Bzoummar

Le catholicos arménien-catholique Krikor Bedros XX Gabroyan a ouvert, hier, les travaux du synode arménien-catholique au catholicossat de Bzoummar, en présence du nonce apostolique, Gabriele Caccia. Le synode, qui se poursuivra jusqu'au 2 septembre prochain, rassemble des évêques d'Arménie, d'Europe de l'Est, du Liban, d'Istanbul, d'Alep, de Qamichli, de Damas, de Bagdad, d'Égypte, du Soudan, d'Iran, de France, d'Europe, des États-Unis, du Canada, d'Argentine, d'Amérique latine, de la Grèce, de Jérusalem et de Jordanie.
Dans un communiqué publié à l'issue de la séance inaugurale, les évêques ont souligné qu'ils ont adressé un message au pape François dans lequel ils le remercient de son action en faveur de la paix dans le monde et en particulier au Moyen-Orient, et de la proclamation d'une année de la miséricorde.
Il est également dit que le synode assurera le suivi des travaux de la Commission spéciale chargée d'examiner la cause des martyrs du génocide arménien de 1915 afin que leur canonisation devienne officielle, en particulier celle de l'évêque Ignace Maloyan. Les évêques ont noté qu'ils étudieront l'Exhortation apostolique du pape François au sujet de la famille et la façon de l'expliquer aux fidèles, notamment aux jeunes, et qui a été adoptée suite au travail du synode des évêques tenu à Rome en octobre 2015.
Les évêques se sont penchés sur la modernisation des médias pour rendre plus accessibles les enseignements de l'Église à tous les fidèles, notamment ceux qui se trouvent en Arménie et en Occident.
Les évêques ont passé en revue ce que les communautés catholiques, orthodoxes et évangéliques ont déjà réalisé pour venir en aide aux réfugiés chrétiens en Syrie, en Irak, en Jordanie, en Arménie et au Liban.
Le synode s'est adressé à la communauté internationale, aux Nations unies, à la Ligue arabe et à toutes les fondations qui s'occupent des droits de l'homme et les ont appelées à lutter contre le terrorisme, la violence, et à œuvrer au retour des réfugiés chez eux et pour la paix dans le monde. Soulignant l'importance de la stabilité au Liban, les évêques ont appelé à l'élection sans délai d'un président de la République.



JTK

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l’islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans

Fidèle à la modération fondamentale à laquelle font preuve l'Église catholique et le pape François face à l'extrémisme musulman, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a ouvertement contesté la représentativité musulmane du groupe État islamique et d'autres groupes islamiques à son image.
« Les organisations terroristes qui œuvrent à la destruction du Moyen-Orient ne représentent ni l'islam ni les musulmans », a-t-il affirmé depuis Séoul, où il participe en ce moment à une conférence sur le thème « Paix et réconciliation ». Et d'assurer que ces organisations « travaillent à anéantir un islam modéré et ouvert qui s'est formé, bon an, mal an, grâce au vivre-ensemble avec les chrétiens ».
Le patriarche a donné en exemple « le modèle libanais qui repose sur un ensemble de valeurs partagées entre chrétiens et musulmans, sur la coopération, l'égalité civique et la communauté culturelle entre toutes les communautés, un modèle unique qui distingue le Liban des autres États du Moyen-Orient, et dont les principes se reflètent dans son pacte national ».
Ces propos du patriarche maronite formaient l'essentiel de l'intervention qu'il a donnée hier au cours du congrès organisé à Séoul (18-22 août) à l'initiative de son archevêque, le cardinal André Yeom Soo-yung, sur le thème de la paix et de la réconciliation.
Pour le chef de l'Église maronite, l'avènement d'un Moyen-Orient pacifié passe par une série de décisions de réformes au niveau des États arabes. Le patriarche a préconisé « le principe de la séparation de l'État et de la religion », « le développement de la démocratie et de la citoyenneté » et « le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ».
Sur le plan international, Mgr Raï a demandé une intervention de l'Occident à trois niveaux : les guerres au Moyen-Orient « dont le cours est alimenté à partir de l'étranger », le conflit israélo-palestinien et la rivalité sunnito-chiite. Il a notamment demandé que l'on œuvre sérieusement à l'instauration d'un État palestinien, auquel pourront revenir tous les Palestiniens chassés de leurs terres, et faire respecter toutes les résolutions du Conseil de sécurité.
Il a également appelé la communauté internationale à » aider au rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite, ce qui devrait contribuer « à défaire beaucoup de nœuds » et « réduire la tension confessionnelle » dans la région.
Le Liban, a relevé le patriarche, « paie le prix de tous ces conflits politico-religieux, au point même qu'il est sans président depuis plus de deux ans ». « Toutefois, a-t-il fait remarquer, la formule libanaise demeure malgré tout unique, et notre Constitution un modèle à imiter par les autres États sur la base de l'égalité civique et de la communauté culturelle » au sein d'un même pays.
« Paix et réconciliation sont au cœur de la culture et du message chrétiens, qui béatifient l'artisan de paix », a conclu le patriarche.



JTK

Les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d’Orient quittent leurs pays - France-Irak Actualité

Les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d'Orient quittent leurs pays - France-Irak Actualité

Les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d'Orient quittent leurs pays

Revue de presse : Mounadil al Djazaïri (20/8/16)*

Selon l'archevêque catholique syrien de Mossoul, les puissances occidentales souhaitent que les Chrétiens d'Orient quittent leurs pays (interview)

Chacun sait les malheurs qu'endurent les populations en Irak, et les Chrétiens en particulier.

En ce qui concerne ces derniers, beaucoup ont été amenés par la force des choses à quitter les régions où ils étaient enracinés depuis des siècles voire des millénaires ou même à abandonner l'Irak pour d'autres pays de la région ou vers l'Europe et le continent américain.

Cette situation est due, ainsi que l'observe l'archevêque de Mossoul Yoanna Boutros Moshe, à l'intervention militaire anglo-américaine qui a non seulement renversé l'ancien chef de l'Etat Saddam Hussein mais surtout détruit l'armature de l'Etat irakien livrant ainsi le pays à une anarchie dont la minorité chrétienne a été une des premières à faire les frais.

L'archevêque qui a dû quitter la ville de Qaraqosh où se situe le siège de son archevêché après la prise de Mossoul par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Daesh) n'est guère optimiste sur l'avenir de sa communauté.

Actuellement réfugié au Kurdistan irakien avec nombre de ses paroissiens, il n'a qu'un souhait, revenir sur sa terre ancestrale, à Mossoul. Il ne se voit pas demeurer au Kurdistan mais il n'a cependant pas le sentiment que les choses avancent en ce qui concerne la reprise de Mossoul

Et il estime que les Etats Unis ne font rien !

Selon lui, les puissances occidentales ne laissent qu'une alternative à ses coreligionnaires : se convertir à l'Islam ou quitter l'Irak.

Concrètement, ça revient à ça. Parce que dans l'avenir chaotique qui est promis à la région dans la stratégie de puissance des Etats unis, le départ massif des Chrétiens est un scénario non seulement vu comme possible par l'occident, mais inexorable et même souhaitable.

C'est du moins une conviction répandue chez les Chrétiens d'Orient à partir d'une information (apparemment non vérifiée) selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait affirmé en 2011 au patriarche maronite que « les chrétiens n'ont plus leur place dans le Moyen-Orient et qu'ils devraient tous émigrer vers l'Europe ». Une information qui a été démentie par le gouvernement français (qui a cependant une politique préférentielle d'accueil de ces populations).

Un démenti qui n'a pas vraiment rassuré l'archevêque de Mossoul semble-t-il.

INTERVIEW:

« L'Occident combat Daesh pour les ressources en pétrole »

Les paroissiens de l'église catholique syrienne qui ont fui la terreur djihadiste en 2014 édifient un nouveau sanctuaire pour prier.

L'archevêque de l'église catholique syrienne accuse la communauté internationale de ne pas protéger les fidèles. « Nous nous sentons abandonnés par les politiques. »

Par Francisco Carrione à Erbil (Irak) - El Mundo (Espagne) 20 août 2016 - Traduit de l'espagnol par Djazaïri

Dans les faubourgs arides d'Erbil on met les bouchées doubles pour construire le nouveau diocèse de l'église catholique syrienne, une branche orientale qui suit les préceptes de Rome. Deux années après son exil forcé, ses paroisses et la mémoire des siècles de présence sont encore entre les mains de l'Etat Islamique autoproclamé.

Ses fidèles, contraints de choisir entre la conversion à l'Islam ou la fuite ont échappé à la terreur à la mi-juillet 2014. Depuis lors, ils ont construit leur refuge aux abords de la capitale autrefois prospère du Kurdistan irakien. « Ici aussi, on ressent le danger, » reconnaît Yohanna Boutros, l'archevêque catholique syrien de Mossoul qui aujourd'hui dirige une diaspora déclinante. Il est 13h, au milieu du complexe en construction un groupe de jeunes Chrétiens joue au football. Les piques de Boutros, 72 ans – archevêque de la deuxième ville d'Irak depuis 2010 – n'épargnent personne, pas même le Pape François. « Je pense qu'il pourrait faire plus que ce qu'il fait, » affirme le religieux pendant l'entretien accordé à El Mundo.

Q – Deux ans après l'exode, avez-vous un espoir quelconque?

R -Aucun. Les gens ont perdu confiance dans le gouvernement irakien parce qu'on n'a constaté aucun progrès sur le champ de bataille. Règne une grande frustration. La majeure partie [des Catholiques] est restée au Kurdistan irakien mais certaines familles ont commencé à aller en Jordanie, au Liban et en Turquie. Quelque deux mille personnes se sont établies en France.

Q – La diaspora est de plus en plus…

C'est comme ça. Nous faisons face à une grande catastrophe. Notre héritage est en train de disparaître. Les gens qui sont partis seront assimilés par d'autres rites [chrétiens essentiellement, NdT]. Si nous ne faisons pas quelque chose, l'Eglise Catholique Syrienne sera rayée de la carte.

Q – La date de l'offensive pour reprendre Mossoul n'est toujours pas fixée.

La coalition internationale a promis qu'elle reprendrait Mossoul mais elle n'a pas expliqué comment elle allait faire. Qu'en sera-t-il de notre foi ? Le retour des Chrétiens semble impossible. Nos fidèles sont traumatisés. Avant de revenir, en tout cas, nous devons d'abord avoir le sentiment qu'il y a un gouvernement qui tient la situation sous son contrôle et peut garantir nos droits. Nous ne voulons pas être des citoyens de seconde zone. Et ensuite, nous avons besoin d'une garantie internationale. Nous ne faisons pas confiance à l'armée [irakienne].

Q -Qu'a laissé votre communauté à Mossoul?

Mossoul est le centre de notre église. Elle a une longue et riche histoire liée à notre foi. Moi, par exemple, j'ai étudié et passé mes diplômes à Mossoul. Dans ma qualité d'archevêque, je résidais à Qaraqosh [une ville chrétienne proche de Mossoul et toujours contrôlée par Daesh] et, comme les autres habitants, j'ai dû quitter les lieux en août 2014 suite à l'offensive de Daesh.

Q -Depuis lors, le patrimoine chrétien dans les zones contrôlées par les djihadistes a été victime des attaques. Savez-vous quelle est leur situation ?

Nous n'avons pas de sources précises sur leur état actuel. Nous savons que les croix ont été arrachées à l'extérieur des églises et que l'Etat Islamique s'en sert comme dépendances. Certains lieux qui ont été endommagés datent du IVème siècle après JC. Ils cherchent à nous humilier parce qu'ils savent que les habitants se sentent très proches de ces monuments.

Q -La communauté internationale fait-elle assez pour protéger vos fidèles ?

Non. Nous ne sentons pas son soutien. Les Etats Unis comme les gouvernements de l'Union Européenne ne font rien. Ca donne le sentiment que nous sommes priés de nous convertir à l'Islam ou d'abandonner notre terre. « Pourquoi ne partez-vous pas? Cette région n'est pas pour vous, » semblent-ils nous dire. Nous nous sentons abandonnés par les politiques mais pas par les Chrétiens d'Occident.

Q -Qui est derrière Daesh ?

Ceux qui ont donné le jour à Daesh et l'ont amené sur ces terres le savent. L'Occident a commencé à lutter contre cette organisation mais pas par rapport à la situation des Chrétiens, ni par rapport à la transformation de la carte multireligieuse mais par rapport aux ressources [pétrolières] qui se trouvent dans la région.

Q -Quel est votre avenir ?

Si la situation perdure ainsi très longtemps, nous finirons par partir, même du Kurdistan. Bien que les dirigeants de cette région nous aident, il y a ici aussi des forces fanatiques. Ce n'est pas une existence commode.

Q -Vos propos sont très critiques à l'égard des responsables politiques occidentaux Les Etats-Unis ont-ils une responsabilité dans la situation en Irak?

Bien sûr. Ils ont une grande responsabilité. Ils ont renversé Saddam Hussein et permis le vide du pouvoir qui lui a succédé. Avant l'invasion, il y avait des fanatiques mais nous avions de bonnes relations avec la majorité de nos voisins. A partir de 2003, les problèmes ont commencé. Il n'y avait pas de gouvernement et les attaques contre les Chrétiens étaient tolérées. Ce sont les Etats Unis qui ont détruit l'Irak.

Q -Devrait-il y avoir des indemnisations pour les erreurs du passé ?

Les Etats Unis ne feront jamais rien en Irak. Ils disent maintenant que c'est le travail des dirigeants irakiens. En quête de protection, quelques jeunes Chrétiens ont commencé à s'entraîner avec les forces irakiennes pour aider à la libération de Mossoul.

Q -Quel est votre rêve?

Retourner sur ma terre. Si ce n'est pas possible, je ne resterai pas ici. Notre vie doit être là où se trouve notre patrimoine. Et ce sont les vieilles pierres qui témoignent de notre histoire.

Source : Mounadil al Djazaïri



JTK

vendredi 26 août 2016

Jordanian prince and Jewish scholar say Christianity is intrinsic to Arab culture - Top Stories - Aleteia.org – Worldwide Catholic Network Sharing Faith Resources for those seeking Truth – Aleteia.org

Jordanian prince and Jewish scholar say Christianity is intrinsic to Arab culture - Top Stories - Aleteia.org – Worldwide Catholic Network Sharing Faith Resources for those seeking Truth – Aleteia.org

Jordanian prince and Jewish scholar say Christianity is intrinsic to Arab culture

If a goal of the Islamic State group and other jihadists was attained—the expulsion of Christianity from its birthplace in the Near East—it would "destroy the richness of the tapestry of the Middle East and [be] a hammer blow to our shared heritage," said a Muslim Jordanian prince and a Jewish proponent of interfaith relations.

Writing in The Telegraph, Prince Hassan of Jordan, founder and president of the Royal Institute for Inter-Faith Studies, and Ed Kessler, director of the Woolf Institute for relations among Christians, Jews and Muslims, said that Christian communities have been "intrinsic to the development of Arab culture and civilization."

"This central role in our region and civilization is why it is abhorrent to us, as a Muslim and a Jew, to see Christianity and Christians under such savage assault across our region," Hassan and

The two men called ISIS' attacks on Christians, which the US State Department has classified as genocide, "sickening." They said ISIS' vision is an "apocalyptic" one that "harks back to a mythic Golden Age" of Islam. It is "solely the creation of the warped minds of today's jihadists," they charged. "Daesh want to take us to a new Dark Age, an age made even darker by the dangers that the gifts of science and technology pose in their hands," they said, using an Arabic nickname for the jihadist group.

Helping to end this dangerous slide towards hatred, self-destruction and fratricidal conflict is the main challenge for all of us involved in interfaith dialogue. This requires us to step up our efforts to increase understanding that what unites the three great faiths of our region is far greater than any differences. We must stress, too, that respect for the past and learning from it does not require us to live there.

But this must be coupled with an honest recognition that all the Abrahamic scriptures – the Christian Bible, the Jewish Tanach and the Koran – contain texts which are divisive and include attacks on other groups. Throughout history, they have been used to justify the most appalling actions in the name of God.

These texts, which carry weight and authority, cannot be deleted or ignored.

So how do we counter their divisive message which, in the wrong hands, can be read as a license for bigotry and violence?

Problematic texts, the two said, must be seen in context: "It is vital, for example, to juxtapose texts from the same Scripture that offer a contrasting approach. Here, too, a better understanding of the sacred writings of other faiths may help us see the paradoxes and conflicts that we can fail to acknowledge in our own.

Above all, we must emphasize the importance of interpretation, which is central and common to all the Abrahamic faiths. This provides us with the ability to deal with texts that run contrary to what we regard as the fundamental values of our tradition.

Islam, said the article, teaches the right to freedom and the right to human dignity, and Judaism teaches that the preservation of human life takes precedence over all other commandments.

Though the authors left it unstated, Christianity has long held that forced conversions are not true conversions. But in the Near East today, that seems to speak for itself, as no Christian group is threatening to kill or impose a heavy tax on anyone who is unwilling to become a Christian.

John Burger

John Burger brings 23 years of experience to Aleteia in his role as news editor. He is the former news editor of the National Catholic Register and reporter for Catholic New York. He has also written for a wide variety of Catholic publications.



JTK

mardi 23 août 2016

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l’islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour 22/8/2016

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans - L'Orient-Le Jour

Raï : Les organisations terroristes ne représentent ni l'islam ni les musulmans

Fidèle à la modération fondamentale à laquelle font preuve l'Église catholique et le pape François face à l'extrémisme musulman, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a ouvertement contesté la représentativité musulmane du groupe État islamique et d'autres groupes islamiques à son image.
« Les organisations terroristes qui œuvrent à la destruction du Moyen-Orient ne représentent ni l'islam ni les musulmans », a-t-il affirmé depuis Séoul, où il participe en ce moment à une conférence sur le thème « Paix et réconciliation ». Et d'assurer que ces organisations « travaillent à anéantir un islam modéré et ouvert qui s'est formé, bon an, mal an, grâce au vivre-ensemble avec les chrétiens ».
Le patriarche a donné en exemple « le modèle libanais qui repose sur un ensemble de valeurs partagées entre chrétiens et musulmans, sur la coopération, l'égalité civique et la communauté culturelle entre toutes les communautés, un modèle unique qui distingue le Liban des autres États du Moyen-Orient, et dont les principes se reflètent dans son pacte national ».
Ces propos du patriarche maronite formaient l'essentiel de l'intervention qu'il a donnée hier au cours du congrès organisé à Séoul (18-22 août) à l'initiative de son archevêque, le cardinal André Yeom Soo-yung, sur le thème de la paix et de la réconciliation.
Pour le chef de l'Église maronite, l'avènement d'un Moyen-Orient pacifié passe par une série de décisions de réformes au niveau des États arabes. Le patriarche a préconisé « le principe de la séparation de l'État et de la religion », « le développement de la démocratie et de la citoyenneté » et « le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ».
Sur le plan international, Mgr Raï a demandé une intervention de l'Occident à trois niveaux : les guerres au Moyen-Orient « dont le coursط est alimenté à partir de l'étranger », le conflit israélo-palestinien et la rivalité sunnito-chiite. Il a notamment demandé que l'on œuvre sérieusement à l'instauration d'un État palestinien, auquel pourront revenir tous les Palestiniens chassés de leurs terres, et faire respecter toutes les résolutions du Conseil de sécurité.
Il a également appelé la communauté internationale à » aider au rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite, ce qui devrait contribuer « à défaire beaucoup de nœuds » et « réduire la tension confessionnelle » dans la région.
Le Liban, a relevé le patriarche, « paie le prix de tous ces conflits politico-religieux, au point même qu'il est sans président depuis plus de deux ans ». « Toutefois, a-t-il fait remarquer, la formule libanaise demeure malgré tout unique, et notre Constitution un modèle à imiter par les autres États sur la base de l'égalité civique et de la communauté culturelle » au sein d'un même pays.
« Paix et réconciliation sont au cœur de la culture et du message chrétiens, qui béatifient l'artisan de paix », a conclu le patriarche.



JTK