Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 28 février 2017

Al-Azhar hésite encore sur la manière de répondre aux courants musulmans fondamentalistes - La Croix

Al-Azhar hésite encore sur la manière de répondre aux courants musulmans fondamentalistes - La Croix
28/2/2917
Al-Azhar hésite encore sur la manière de répondre aux courants musulmans fondamentalistes

Sous la pression du président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, qui la pousse à « rénover » son discours religieux, et après une vague d'assassinats ciblés contre des coptes dans le Sinaï, Al-Azhar multiplie les initiatives contre « l'extrémisme et la violence au nom de la religion ».

L'institution musulmane sunnite convie les 28 février et 1er mars, au Caire, une foule de responsables politiques et religieux – musulmans et chrétiens notamment – du Moyen-Orient mais aussi d'Europe, pour une « conférence internationale sur la liberté, la citoyenneté ». Une précédente avait déjà été organisée le 3 décembre 2014 pour « combattre l'extrémisme et le terrorisme ».

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« L'objectif est d'étudier les potentialités renouvelées pour le présent et l'avenir et de travailler ensemble pour réfléchir sur un contrat consensuel, inclusif et équilibré permettant à tous de jouir de la liberté, de la responsabilité, des droits fondamentaux et d'une vision prometteuse de l'avenir », affirme Al-Azhar dans une sorte de déclaration d'intention.

Travail en commun

Les ateliers devraient faire la part belle aux « initiatives » musulmanes et chrétiennes déjà prises, ainsi qu'à des pistes pour « un travail en commun » contre l'extrémisme ou pour la « participation à la vie publique ». Déjà à la manœuvre lors de la précédente conférence, le président du Comité de dialogue au Liban, Mohammad el-Sammak, a annoncé, en clôture, « une position islamo-chrétienne commune, qui réaffirmera les constantes de la coexistence et de l'égalité dans la citoyenneté ».

Sortir de l'isolement

Mais sur le fond, la prestigieuse institution sunnite hésite encore sur la manière de répondre aux courants musulmans fondamentalistes. « Al-Azhar est un peu aux abois : le bureau du grand imam veut sortir de son isolement et se demande comment faire pour lutter contre l'extrémisme », reconnaît un observateur. « Mais ses membres n'osent pas s'attaquer de front à ce qui – dans la doctrine et plus particulièrement dans la jurisprudence islamiques – peut justifier la violence. »

Cette hésitation fut perceptible lors d'un séminaire de travail entre le Vatican et Al-Azhar, qui s'est déroulé au siège du grand imamat les 22 et 23 février. Marquant une reprise réelle et « constructive » du dialogue entre ces deux institutions, elle a permis un échange sur la question de « l'extrémisme, du fanatisme et de la violence au nom de la religion » entre deux délégations de 15 personnes – l'une catholique, conduite par le cardinal Jean-Louis Tauran, préfet du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, l'autre musulmane.

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Chaque délégation a présenté une conférence sur chacun des trois thèmes, suivie de discussions entre les participants.

Questions pertinentes

Le format de la rencontre – un séminaire de travail « théologique » plutôt qu'un vaste congrès devant la presse – était, en soi, une concession aux émissaires du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, venus depuis plusieurs mois préparer la reprise d'un dialogue, gelé sous Benoît XVI.

Mais la composition de la délégation d'Al-Azhar a illustré, aussi, la difficulté pour elle d'assumer ce choix jusqu'au bout. Les théologiens « classiques » – Muḥyī al-Dīn ʿAfīfī , secrétaire général du Maǧmaʿ al-Buḥūṯ al-Islāmiyya, un organisme de recherches basé au Caire ; Ibrahim Hudhud, président de l'université d'al-Azhar et quelques autres professeurs – côtoyaient de jeunes diplômés, beaucoup plus novices sur le sujet.

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« Membres de l'Observatoire d'Al-Azhar sur la radicalisation, ils ont des compétences linguistiques exceptionnelles et une vision très à jour de la sphère extrémiste sur Internet, mais ils sont presque plus journalistes que théologiens », note le fr. Jean Druel, directeur de l'Institut dominicain d'études orientales. « Leur présence était toutefois intéressante : ce sont eux qui nous ont posé le plus de questions après nos interventions, souvent pertinentes d'ailleurs, par exemple lorsque le P. Fadi Daou s'est appuyé sur les travaux de René Girard sur la violence. »

Réexaminer la doctrine islamique

Sur le fond, ces deux jours d'échanges ont révélé aussi la difficulté d'une institution ancestrale comme Al-Azhar à réexaminer sa doctrine. L'intervention de Muḥyī al-Dīn ʿAfīfī a abordé le débat, fondamental dans l'islam, des « causes secondes comme cause du fanatisme ». « La question qui se cache derrière est celle de la responsabilité de Dieu et des hommes : est-ce que Dieu fait tout lui-même ou est-ce que l'homme, créé par Dieu, peut créer une cause seconde », explique Jean Druel.

Mais d'autres, à l'inverse, se sont bornés à disqualifier les discours de Daech en les qualifiant de « non-autorisés » (sous-entendu par Al-Azhar), et rappelant que « seul l'État peut appliquer les peines islamiques, pas les individus ou les groupes rebelles ». Un argumentaire classique mais qui laisse entière la question de savoir si ces peines – même appliquées par des tribunaux – peuvent être considérées comme de la violence religieuse...

lundi 27 février 2017

Pour les Coptes chassés par Daech, « il n’y a plus de vie possible dans le Nord-Sinaï » - La Croix

Pour les Coptes chassés par Daech, « il n'y a plus de vie possible dans le Nord-Sinaï » - La Croix
27/2/2017  La Croix
Pour les Coptes chassés par Daech, « il n'y a plus de vie possible dans le Nord-Sinaï »

La voiture a conduit le vieil homme à l'église évangélique du pasteur Nabil Shukrallah. Lorsqu'il en sort, les bras lui en tombent. Littéralement. Mains ballantes le long du corps, dos voûté, air ébahi.

Alors que des bénévoles s'affairent déjà à décharger le toit de l'auto, l'homme en costume noir semble désorienté. Ce matin encore, il était avec sa femme, dans leur maison d'el-Arish, la capitale du gouvernorat du Sinaï-Nord, située 200 kilomètres plus à l'est. Il a abandonné ses habitudes et son mobilier. Quelques heures sur la route ont suffi, le voilà désormais déplacé.

Vague de solidarité chez les chrétiens et les musulmans

Rapidement, plusieurs hommes très costauds viennent soutenir la brindille qui flanche, et l'emmènent à l'abri des regards. Sa petite femme, toute de noir vêtue, marche dans leurs pas.

Depuis la veille, la scène se répète. Une centaine de familles – soit la quasi-totalité des chrétiens vivant à el-Arish – se déversent devant les différentes paroisses d'Ismaïliya, à la recherche de secours.

Heidi, bénévole de l'église évangélique, casquette vissée sur la tête, récolte des biens de première nécessité, déposés par les gens du coin. « Dis-moi combien ! Fromage ? » – « 6 », lui répond un jeune homme, affairé à trier des sachets tout juste déposés, « thon ? 4 – Café ? 2 ».

L'arrivée des chrétiens d'el-Arish a provoqué une vague de solidarité : chrétiens et musulmans sont venus donner des couvertures, des couches pour bébé, des médicaments et de la nourriture. Certains préparent aussi du thé, d'autres viennent simplement s'enquérir du moral.

« Deux hommes ont frappé violemment à la porte »

Malgré une ambiance bienveillante, la tension est palpable. Environs 300 personnes sont arrivées pendant ce week-end des 25 et 26 février. Si elles ont eu le temps de fuir, elles ont aussi eu celui de vivre l'horreur.

Nabila Fawzi, les yeux cernés de khôl et les épaules emmitouflées dans un chandail noir en laine malgré le temps printanier, accepte de raconter son histoire. Quatre jours auparavant, son mari et son fils ont été assassinés par des membres de Daech.

« Il faisait nuit, il devait être 22 h 30. Deux hommes ont frappé violemment à la porte, ils sont entrés dans la maison et m'ont demandé si nous étions chrétiens. J'ai dit oui. Ils sont allés chercher mon mari et lui ont mis une balle dans la tête. Ils ont ensuite pris mon fils et l'ont brûlé vif », assure la vieille dame.

« Ils m'ont demandé si j'avais de l'argent, ont pris tous mes bijoux puis ils ont mis le feu à la maison. » Ses mains brunes, dont l'annulaire est cerclé de blanc, témoignent d'une alliance qui a disparu.

« On a tout perdu, notre maison, nos emplois… »

À ses côtés, son neveu fait défiler sur son téléphone portable, des photos des deux corps martyrisés. « Ils avaient une liste avec une quarantaine de noms », assure-t-il. « Les noms des chrétiens. Ils nous cherchent, nous trouvent et nous tuent. »

La nuit suivante, leur voisin a été décapité sur le toit de sa maison devant sa femme et ses deux filles. « Il n'y a plus de vie possible dans le Nord-Sinai », assure Mariam Fayez qui a fui, elle aussi, avec sa famille. « On est tellement soulagé d'être arrivés ici. On a tout perdu, notre maison, nos emplois, mais nous n'étions plus en sécurité là-bas. Si nous restions, nos maris et nos fils auraient été tués. »

En l'espace de deux semaines, sept chrétiens ont été exécutés par Daech. L'organisation avait récemment promis dans une vidéo qu'elle renforcerait ses attaques contre « les infidèles d'Égypte ».

A lire : En Egypte, plusieurs dizaines de familles coptes fuient le Sinaï

Une présence libanaise de premier plan au congrès d’al-Azhar demain


Une présence libanaise de premier plan au congrès d’al-Azhar demain

DANS LES COULISSES DE LA DIPLOMATIE
 -27-2-2017
- Une délégation libanaise très importante, formée de 55 personnalités, est attendue aujourd'hui au Caire afin de participer dès demain au grand congrès organisé par al-Azhar sur « la liberté et la citoyenneté ».
La délégation libanaise est formée de personnalités religieuses de haut rang des différentes communautés, ainsi que de personnalités politiques et de chercheurs dans les questions religieuses relatives à la chrétienté et l'islam. Le congrès consacrera, cette année, une grande place aux sujets intéressant le dialogue islamo-chrétien, ainsi que les moyens de lutte contre le terrorisme qui mène au massacre et à l'exil des chrétiens d'Orient au nom de l'islam, sans oublier les questions de citoyenneté et des concepts de l'État moderne.
Parmi les invités prestigieux du Liban, le président de la République Michel Aoun: il se fera représenter par le ministre Pierre Raffoul, qui prononcera un mot en son nom. Le patriarche maronite Béchara Raï, le mufti de la République Abdellatif Deriane, des représentants des communautés chiite et druze font également partie de cette longue liste. Parmi les personnalités politiques, on compte l'ancien président Amine Gemayel, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, ainsi que le chargé d'affaires à l'ambassade du Liban au Caire, Antoine Azzam.
Certaines sources habituées aux réunions organisées par l'université al-Azhar, ce haut lieu de l'islam en Égypte, notent que c'est la première fois que des religieux de différentes communautés, ainsi que des personnalités politiques, sont invités à prendre part à un tel rassemblement. Ils seront appelés à participer aux discussions et à présenter des idées sur l'expérience libanaise en matière de coexistence islamo-chrétienne. Le patriarche Raï devrait intervenir au cours de la séance d'inauguration pour parler des chrétiens d'Orient et de la coexistence islamo-chrétienne au Liban. Cette session sera suivie d'un débat sur la citoyenneté dans le monde, un thème qui sera examiné sous différentes coutures.
Le second axe des débats sera celui de la liberté et de la diversité, qui fera lui aussi l'objet de plusieurs sessions de débats. Le congrès devrait également s'étendre sur les moyens, pour les deux religions, d'œuvrer ensemble en faveur d'une propagation des valeurs, d'une plus vaste participation à la vie publique, d'une lutte plus efficace contre l'extrémisme...
Une position islamo-chrétienne commune
Le président du comité de dialogue islamo-chrétien Mohammad el-Sammak, qui se trouve depuis hier au Caire, a précisé à l'agence al-Markaziya que « toutes les références religieuses d'Orient ont confirmé leur présence ou nommé des représentants à cette manifestation ». « À l'issue de ce congrès, sera annoncée une position islamo-chrétienne commune, qui réaffirmera les constantes de la coexistence et de l'égalité dans la citoyenneté », a-t-il ajouté. Il a insisté sur l'importance du timing de ce congrès ainsi que sur la participation exceptionnelle, notamment libanaise, vu la particularité de ce pays présidé par un chrétien. « Cette présence libanaise sera sans nul doute remarquable non seulement en raison de la participation de responsables religieux de haut rang, mais aussi de celle de responsables politiques », a-t-il ajouté.
L'organisation de ce congrès par l'université al-Azhar intervient à une période où les autorités égyptiennes échouent à protéger les coptes de ce pays face aux agressions terroristes meurtrières. Il se tiendra quelques jours seulement après le meurtre d'une jeune copte et de son père au Sinaï par des partisans de Daech, sachant que 18 chrétiens égyptiens ont perdu la vie aux mains des terroristes depuis le début de l'année. Au Caire, à la mi-décembre, près de 30 fidèles, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués par un kamikaze du groupe État islamique (EI) dans une église copte.
https://www.lorientlejour.com/article/1037478/une-presence-libanaise-de-premier-plan-au-congres-dal-azhar-demain.html

Une neuvième croisade avec un sabre nain

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Marine Le Pen a voulu faire un coup d'éclat tout à fait mesquin croyant être dans les bonnes grâces des Français qui sont chrétiens, voire croisésMarine Le Pen a voulu faire un coup d'éclat tout à fait mesquin croyant être dans les bonnes grâces des Français qui sont chrétiens, voire croisés
«Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête.» Paul (épître aux Corinthiens)
Marine Le Pen a créé un malaise lors de son déplacement au Liban pour peaufiner sa stature présidentiable à l'extérieur, quitte à créer la zizanie se prévalant de la stature de la fille aînée de l'Eglise pour honorer à travers les siècles, les promesses faites par Saint Louis à l'évêque Maroun. Lors d'un premier déplacement aux États-Unis, en novembre 2011, Marine Le Pen n'avait pas été reçue par Trump. Pour Benjamin Barthe et Olivier Faye du Monde, Marine Le Pen a enfin la possibilité de le faire: «Marine Le Pen va rencontrer publiquement un chef d'Etat étranger. Il n'est pas anodin que cette percée sur la scène internationale se fasse au pays du Cèdre. Le FN y dispose de nombreux relais dans la communauté chrétienne, des contacts hérités de la guerre civile (1975-1990). «Nous avons une tendresse particulière pour le Liban, et c'est réciproque, je pense», confie au Monde Jean-Marie Le Pen. Plusieurs responsables actuels du FN se sont impliqués - armes à la main ou pas - aux côtés des chrétiens durant le conflit inter-libanais, persuadés d'y défendre les valeurs de l'Occident contre «le terrorisme révolutionnaire islamique». L'expression est de Thibault de la Tocnaye, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et membre de la direction de campagne de Marine Le Pen. (...) Du temps de son exil en France, dans les années 1990, Michel Aoun, le champion de la cause chrétienne et du camp anti-syrien, a rencontré à plusieurs reprises Jean-Marie Le Pen. Elie Hatem, avocat organisateur du déplacement. proche de L'Action française assure avoir décroché pour «Marine» les rendez-vous avec Michel Aoun et Saâd Hariri, «un copain» qu'il aurait appelé directement à son bureau». (1)
Dans une déclaration à l'issue de l'entrevue qu'il a accordée à la présidente du parti d'extrême droite, le Premier ministre libanais Saâd Hariri a mis en garde la candidate d'extrême droite française contre tout «amalgame» entre l'islam et le terrorisme: «L'erreur la plus grave serait l'amalgame entre islam et musulmans d'une part, terrorisme d'autre part», a affirmé le chef du gouvernement libanais. «Les Libanais et les Arabes, comme la majorité du monde, considèrent la France comme la patrie des droits de l'homme et de l'Etat républicain qui ne fait aucune distinction ethnique, religieuse, ou de classe entre ses citoyens.»
Il est connu que ce type de visite est préparé bien à l'avance et la question du voile plus protocolaire et de marque de respect de l'Islam n'a pas posé de problème pour les architectes de la visite au Liban. Parmi eux l'avocat qui a préparé les rencontres et qui dit connaître Rafik Hariri le Premier ministre qui aurait demandé au grand mufti de recevoir la présidente du Front national qu'autre chose due. À l'arrivée de la présidente du Front national pour rencontrer cheikh Abdellatif Deriane, elle a refusé le foulard qui lui était tendu. L'entourage du mufti. Dar al-Fatwa, la plus haute autorité sunnite au Liban, présidée par le mufti, a ainsi déclaré dans un communiqué que «son bureau de presse avait informé la candidate à la présidentielle, par l'intermédiaire d'un de ses collaborateurs, de la nécessité de se couvrir la tête lors de sa rencontre avec son éminence (le mufti) selon le protocole de Dar al-Fatwa». L'institution sunnite a ajouté que «les responsables de Dar al-Fatwa ont été surpris par son refus de se conformer à cette règle bien connue». Elle exprime ses regrets «pour ce comportement inconvenant pour des réunions pareilles». Il est fort possible que Marine Le Pen ait voulu faire un coup d'éclat tout à fait mesquin croyant être dans les bonnes grâces des Français qui sont chrétiens, voire croisés comme elle à l'extérieur vis-à-vis de l'Islam et laïcs à l'intérieur. Ce geste non seulement ne l'honore pas, mais va lui aliéner certainement tous les Français qui ne mangent pas de ce pain-là, celui des guerres de religions à tout prix.
Pour Caroline Hayek la présidente du FN a assuré que la vocation de la France était de protéger les minorités chrétiennes au Moyen-Orient. Ses propos révèlent une vision erronée de la situation des chrétiens d'Orient, relève cette éditorialiste libanaise. Montjoie! Saint Denis! On se croirait revenu au temps où, à l'aune de la septième croisade, Saint Louis se proclamait le défenseur des chrétiens d'Orient, et plus précisément celui des maronites. Le 24 mai 1250, dans une charte adressée au patriarche maronite, Louis IX aurait déclaré que ´´pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes´´. Une promesse que cherche à reprendre, à sa manière, Marine Le Pen, à l'occasion de sa visite au Liban.» (2).
La présidente du Front national a souligné, dans une interview à L'Orient-Le Jour, ´´le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient´´, un ´´rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner´´, affirme Marine Le Pen, voulant s'inscrire dans la lignée de François Ier, mais bien plus encore de Napoléon III, venu à la rescousse des chrétiens du Levant lors des massacres de 1860. En 2015 déjà, Marine Le Pen, alors en visite au Caire, avait solennellement prévenu le pape copte Théodore II qu'elle ´´rendrait à la France sa vocation historique, sa mission protectrice des chrétiens d'Orient´´, si elle était élue.Si elle peut séduire les principaux concernés, sa rhétorique sur les chrétiens d'Orient ne manque toutefois pas d'être marquée par de nombreuses contradictions. C'est en tant que ´´fille aînée de l'Église´´ que la France a longtemps assumé le statut de défenseur des valeurs chrétiennes en terre d'Orient. Une image qui ne colle plus vraiment à l'identité française depuis plusieurs décennies déjà. Le chant des sirènes de la candidate d'extrême droite destiné aux chrétiens d'Orient entre en conflit avec l'ADN du discours du FN. Ce dernier prône le renforcement de l'unité de la Nation''». (2)

Les Libanais divisés
Les Libanais à des degrés divers ont été divisés sur les attendus de cette visite: «Interrogé à ce sujet par L'Orient- Le Jour, le journaliste Moustapha Hani Fahs, opposé de longue date au parti de Hassan Nasrallah, estime que «Marine Le Pen n'aurait pas dû se rendre au Liban qui ne peut pas supporter sa campagne». «Le pays du Cèdre s'oppose aux idées de la candidate française», dit-il notant, toutefois, qu'«il existe, au Liban, une sorte de «droite confessionnelle'' qui se réjouit du racisme de Mme Le Pen (...) À son tour, le coordinateur général des forces du 14 Mars, Farès Souhaid, préfère mettre l'accent sur les chrétiens du Liban en tant que modèle à suivre: «Les chrétiens libanais peuvent donner des leçons du vivre ensemble avec l'Autre, à l'heure où les Européens trouvent des difficultés à gérer des sociétés plurielles», dit-il à l'OLJ. Farès Souhaid ne cache pas, d'ailleurs, (son) «étonnement» quant à l'intérêt si particulier accordé au Liban et aux chrétiens de la région. «Cela est très douteux», souligne le coordinateur général du 14 Mars avant de poursuivre: «Nous estimons que tous ceux qui prétendent nous protéger se protègent eux-mêmes.» Selon lui, «Michel Aoun n'aurait pas dû recevoir Mme Le Pen». (3)
«La visite de la candidate du Front national au pays du Cèdre lit-on sur le quotidien «La Croix» achoppe sur sa position favorable au régime syrien, et se termine sur une polémique facile liée au port du voile. Lundi 20 février, lors de sa rencontre avec Sami Gemayel, leader et héritier des Kataeb, parti chrétien maronite des Phalanges, Marine Le Pen était pourtant en terrain favorable. En coulisse, le responsable de la politique économique du parti affiche ses liens avec le FN: «Moi, je préfère le père à la fille. Je suis aussi un intime de Thibaut de la Tocnaye», dit-il à propos du membre de la direction de campagne du FN, qui a combattu aux côtés de la milice chrétienne en 1983. Qu'importe, en rencontrant le président Michel Aoun et le Premier ministre Saâd Hariri, ce dernier qui n'a pas manqué de dénoncer «l'amalgame entre islam et terrorisme», Marine Le Pen a rempli son objectif: s'afficher pour la première fois aux côtés d'hommes d'État. Reste que sa tournée s'achève sur un refus, celui du mufti de la République de l'accueillir sans qu'elle ne soit voilée, «selon le protocole», comme lui avait précisé la veille un membre de Dar el-Fatwa. Une polémique qui aurait donc aisément pu être évitée, mais que n'a pas manqué d'instrumentaliser le parti d'extrême droite: «Un magnifique message de liberté et d'émancipation envoyé aux femmes de France et du monde», a immédiatement tweeté l'eurodéputé FN, Florian Philippot. «Je crois qu'il n'y a pas de lien plus fort que le lien du sang versé, et ensemble nous avons ce lien», renvoyant au soutien des soldats maronites au roi Saint Louis, à l'époque des Croisades.» (4)
Marine Le Pen oublie le pensons-nous, que ce sont des musulmans qui ont versé leur sang pour la France à leur corps défendant contre d'autres musulmans en Syrie en 1865. Il y aurait dans la montagne libanaise un cimetière «français» où il y aurait des tombes avec des noms bizarres pour les Libanais, des Ait...Ces soldats français musulmans étaient blancs de peau et avaient, pour certains, les yeux bleus. C'est dire que le sang versé pour la mère patrie, les Algériens, qui étaient de tous les théâtres d'opération français, en savent quelque chose.
On le voit, la vindicte est entière. Au lieu de prôner l'apaisement, on vient provoquer de paisibles Libanais qui ont toutes les peines du monde à vivre en paix du fait des interférences permanentes. On se souvient dans le même ordre comment des boutefeux de tout ordre éprouvent un malin plaisir à venir détricoter des équilibres subtils de coexistence pendant des centaines d'années entre des Arabes quelles que soient leurs religions. Après la dernière croisade qui s'est soldée par la débâcle des envahisseurs européens, Salah Eddine Al Ayoubbi avait confié les clés du Saint Sépulcre disputées par plusieurs rites chrétiens, à une famille musulmane et ceci depuis plus de huit siècles. C'est dans cet ordre qu'il faut replacer le déplacement de Marine Le Pen et avant elle les déplacements du pape Benoit XVI au Liban et avant lui Jean-Paul II. (6)
Pour rappel, en 1860 se produit une révolte de paysans maronites contre la domination des notables. Cette révolte suscite en réaction le massacre de chrétiens par les musulmans. Les troubles s'étendront jusqu'à Damas, où ils seront arrêtés par l'intervention de l'Emir Abdelkader. Cette tentative récurrente d'ingérence caractérisée, date depuis près de deux siècles dans les affaires arabes. A leur façon, deux Arabes chrétiens répondent. (6)
«Hayat al Huwik Atia, journaliste libanaise de confession maronite interpelle le pape lors de son voyage en Israël: «L'église d'Orient refuse d'être entraînée dans le processus de judaïsation de l'Occident chrétien. (...) Nous, l'Orient arabe chrétien, nous ne voulons pas de ce néo-christianisme judéo-chrétien et nous refusons que l'Occident chrétien utilise l'influence spirituelle occidentale des églises, catholiques et protestantes, pour implanter en Orient et particulièrement dans le monde arabo-chrétien l'idée ou l'influence de judaïsation. Votre Sainteté le pape, sachez que je suis une chrétienne arabe! (...) Par conséquent, cela ne m'empêche pas de vous rappeler ma fierté d'appartenir à cette terre arabe. Cette terre est le berceau de toutes les Religions et de toutes les Révélations monothéistes. (...) La deuxième raison est que c'est l'Occident qui agit depuis des décades contre le Monde arabe pour saper cette cohésion sociale et religieuse dans le Monde arabe. (..) En conséquence, Votre Sainteté, sachez que nous - Arabes chrétiens - ne sommes une minorité en aucune façon, tout simplement parce que nous étions des Arabes chrétiens avant l'Islam, et que nous sommes toujours des Arabes chrétiens après l'Islam. La seule protection que nous cherchons est comment nous protéger du plan occidental qui vise à nous déraciner de nos terres et à nous envoyer mendier notre pain et notre dignité sur les trottoirs de l'Occident.» (...) (7)
Pour sa part, le docteur Rafiq Khoury, prêtre palestinien du Patriarcat latin de Jérusalem, écrit «(...) les chrétiens font partie de l'identité de la terre et la terre fait partie de leur identité, avec leurs concitoyens musulmans. (...) L'arabité et la palestinité des chrétiens de Palestine sont des faits acquis, que nous recevons avec le lait de notre mère, comme on dit en arabe. Les relations islamo-chrétiennes en Orient en général et en Palestine en particulier, s'inscrivent dans une longue histoire, qui a à son actif treize siècles de communauté de vie, où nous avons partagé «le pain et le sel», comme on dit en arabe aussi.» (8
)
L'ingérence permanente de l'Occident
Les ingérences continuelles contribuent à créer cette tension permanente qui n'existait pas avant. Il est à craindre qu'une Eglise conquérante et un Occident dévastateur vont achever de détruire des ´´équilibres´´ culturels et religieux´´ que les sociétés du Moyen-Orient ont mis des siècles à sédimenter. A sa façon et comme Saint Louis, Sainte Marine Le Pen est venue porter la bonne parole à ses ouailles avec un sabre nain. Ne comprenant pas que la symbolique du voile est avant tout une question de civisme. C'est à sa demande que le mufti du Liban a consenti à la recevoir. Cette impolitesse facile ne prouve rien si ce n'est que l'extrême droite revancharde est fidèle à sa croisade. Marine Le Pen oublie qu'elle est en présence d'Arabes, que le Christ est un Sémite, qu'il n'a pas les yeux bleus et les cheveux blonds.
Elle oublie aussi qu'en tant que candidate à la magistrature suprême elle devrait prôner l'apaisement. Elle vient et elle consacre presque la totalité de son temps à s'entretenir avec des personnalités chrétiennes. Où est l'équilibre qui devrait être son credo? De plus, quand il s'agit de ne pas froisser les Français de confession chrétienne ou juive, elle est prête à faire des concessions sur la possibilité d'accepter des binationaux. Plus loin encore, si la croix ou la Kippa est petite, ces signes ne sont pas concernés par l'interdiction des signes ostentatoires. Reste une religion à qui s'appliqueront les oukases de Sainte Marine, l'interdiction de la double nationalité et le signe ostentatoire... Voilà une future présidente que nous risquons d'avoir comme voisine. Sombres Jours en perspective.

1. 1°http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/18/au-liban-marine-le-pen-se-cherche-une-stature_5081646_4854003.html#7042ejfGwY3eFQYu.99
2.Http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-liban-chretiens-dorient-marine-le-pen-est-restee-au-temps-des-croisades
3.https://www.lorientlejour.com/article/1036318/visite-de-le-pen-les-libanais-divises.html
4.http://www.la-croix.com/Religion/Laicite/Au-Liban-Marine-Le-Pen-tente-rallier-chretiens-2017-02-21-1200826473
5.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/160472-%20les-chretiens-d-orient-veulent-rester-arabes.html
6. Chems Eddine Chitour http://sos-crise.over-blog.com/article-la-tragedie-des-chretiens-d-orient-la-responsabilite-de-l-occident-105580495.html
7. Hayat al Huwik Atia: Lettre ouverte http:// liberation-opprimes.net/ 24 mai 2009
8. Rafiq Khoury: Palestine http:// www.gric.asso.fr/spip.php?ar... 30.04.2009
Le patriarche maronite dénonce la gestion officielle des affaires publiques et les dysfonctionnements endémiques.
OLJ

27/02/2017 Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a pressé les hommes politiques d'être à l'écoute des besoins de la population, dans l'homélie qu'il a prononcée hier durant la messe célébrée à Bkerké.
S'exprimant devant une foule nombreuse et plusieurs officiels venus participer à l'office divin qui marque le début du carême, Mgr Raï a évoqué la parabole des Noces de Cana au cours desquelles le Christ avait transformé l'eau en vin, « opérant ainsi une double action : il a accordé le bonheur là où il s'est trouvé et a transformé un objet ordinaire en quelque chose de beau et de qualité ». « Partant de cette image, j'aimerais lancer un appel aux responsables politiques, pour leur demander de rendre la joie au peuple grâce à leur activité législative, exécutive, administrative et judiciaire afin de le sortir ainsi de son inquiétude, des tensions et de l'injustice auxquelles il est soumis et d'alléger ses besoins », a affirmé le patriarche, estimant « inadmissible que la population poursuive ses manifestations et ses grèves qui sont au final préjudiciables pour tous, mais auxquelles elle a recours afin de réclamer des droits que les responsables sont censés assurer ».
« Il est temps d'en finir avec cette laideur », a martelé Mgr Raï, qui s'en est pris vivement à la gestion officielle des affaires publiques, en considérant comme une « horreur » une série de dysfonctionnements endémiques, dont le blocage au niveau de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale.
« Négliger ses obligations, ne pas écouter les cris du peuple, la corruption, les pots-de-vin, le détournement des fonds publics, le gaspillage et la contrebande sont tous une horreur, au même titre que l'absence de contrôle au niveau des finances publiques et des recettes du Trésor, qui poussent aujourd'hui (les autorités) à imposer au peuple davantage d'impôts et de taxes dans la cadre du nouveau budget, notamment pour financer la grille des salaires » dans le secteur public, a-t-il dit.
« Ne pas élaborer une nouvelle loi électorale est également une horreur », a asséné encore le patriarche en relevant l'incapacité des hommes politiques à s'entendre sur une nouvelle formule électorale « après douze ans d'examen et en dépit des mesures prises aux niveaux personnel et sectaire ». « Tyranniser les gens dans les administrations publiques, leur faire perdre le temps et mettre leurs nerfs à rude épreuve, comme c'est le cas par exemple lors du contrôle mécanique des véhicules est une horreur », a poursuivi le chef de l'Église maronite, qui a par ailleurs annoncé le lancement de la campagne de collecte de fonds de Caritas, à l'occasion du carême et énuméré toutes les activités sociales menées par cet organisme qui dépend de l'Église catholique.
https://www.lorientlejour.com/article/1037475/-ne-pas-elaborer-une-nouvelle-loi-electorale-est-une-horreur-lance-rai-aux-responsables.html

dimanche 26 février 2017

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays - L'Orient-Le Jour

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays - L'Orient-Le Jour

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays

Le chef de l'Église maronite exhorte le chef de l'État à lutter contre le gaspillage et à maîtriser les dépenses publiques.
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s'est prononcé hier pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des différentes « composantes » du pays, ce que certains ont interprété comme un appui à une loi combinant majoritaire et proportionnelle.Reçu par le président Aoun à Baabda, le patriarche a plaidé pour « une loi électorale qui garantisse à l'électeur que sa voix fait la différence et lui permette de demander des comptes aux députés, de sorte que le parlementaire qui le représente ne lui soit pas imposé, et la possibilité pour toutes les composantes de la nation d'être représentées à la Chambre ».
Aux journalistes présents qui cherchaient à en savoir plus sur la nature de la loi électorale qui a la faveur du siège patriarcal, le chef de l'Église maronite a répondu, à sa sortie du palais, que « les aspects techniques de la loi électorale relèvent des députés » . « Il n'en a pas été question dans mon entretien avec le président. Tout ce qui nous importe, c'est que l'électeur ait conscience que sa voix compte, qu'elle fait la différence », a-t-il ajouté.
Le chef de l'Église maronite a par ailleurs appelé les Libanais « à la solidarité et au sens de l'unité », et « à apporter leur appui au processus républicain sous la conduite du chef de l'État ». Le patriarche a affirmé avoir apprécié « les remarquables résultats à l'échelle nationale » des visites officielles accomplies par le président à l'étranger, visites qui permettront au Liban « de retrouver progressivement sa place dans la grande communauté arabe et internationale ».
La lutte contre la corruption
À l'occasion, Mgr Raï a réitéré son appui aux efforts officiels pour « lutter contre la corruption et maîtriser les dépenses publiques », ainsi qu'aux efforts pour permettre au budget 2017 et à l'échelle des traitements et salaires « de faire leur chemin ».
« Hélas, a-t-il dit, le président sait mieux que quiconque l'ampleur que revêt le gaspillage des biens publics, un phénomène qui ne peut absolument pas se poursuivre. »
Enfin, le patriarche maronite a annoncé qu'il s'est rendu à Baabda pour prendre congé du chef de l'État, avant le voyage qu'il doit effectuer au Caire, où il assistera à un congrès organisé par l'institution al-Azhar sur « Les libertés, la citoyenneté, la complémentarité et la diversité ». Ce congrès s'étalera sur deux jours (28 février et 2 mars), précise-t-on, et un grand nombre de personnalités musulmanes et chrétiennes y participeront. Le Liban y sera présent à travers les patriarches Béchara Raï et Grégoire III, Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, l'ancien chef d'État Amine Gemayel et les deux coprésidents du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, Harès Chéhab et Mohammad Sammak. Le président Aoun a été officiellement invité à y assister par le grand imam d'al-Azhar, Ahmad el-Tayyeb, en sa qualité de seul président chrétien du monde arabe.
Sur un autre plan, le patriarcat maronite a fait paraître hier le message traditionnel précédant le grand carême, qui commence lundi. Il y rappelle les lignes directrices qui doivent présider à l'exercice du jeûne de sept semaines qui précède la fête de Pâques.


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samedi 25 février 2017

Le Vatican et al-Azhar veulent « protéger les jeunes de l’extrémisme »

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Mis à jour le 24/02/2017 à 16h50

Pendant deux jours, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux du Vatican et la commission du dialogue d’al-Azhar se sont réunis au Caire pour un séminaire sur « la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et la violence au nom de la religion ».
L’occasion de renouer des liens distendus et d’exposer une volonté de collaboration face au terrorisme.

Comment s’est déroulé le séminaire de travail ?

Dans une ambiance constructive, se félicitent les participants. Mercredi 22 et jeudi, dans une salle de conférence de la « macheikha », le siège du grand imam d’Al Azhar, deux délégations de quinze membres - l’une catholique, l’autre musulmane - ont planché sur « la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et la violence au nom de la religion ». Conférences et discussions se sont succédé, jusqu’à la présentation, jeudi après-midi, d’une déclaration commune.
« Ce type de rencontres n’a pas vocation à débattre de nos dogmes, qui sont différents. Nous étions là pour partager nos points communs - nous en avons beaucoup - et trouver la manière de les associer », a fait valoir Abdel Rahman Moussa, le conseiller du grand imam pour les affaires étrangères, conscient de l’« urgence à dialoguer dans le contexte actuel »« Si nous arrivons à établir la paix entre responsables religieux, il nous sera plus facile de la transmettre aux fidèles de nos religions. »
« Un rendez-vous comme celui-ci est un cadeau pour l’humanité. Car quand nous nous divisons, c’est une faveur que nous faisons à l’extrémisme », a rappelé de son côté le cardinal Jean-Louis Tauran, préfet du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, en soulignant le climat de « liberté » et de « respect » dans lequel se sont déroulés les échanges. Des échanges « en adéquation avec les préoccupations du pape François, « qui a fait du dialogue entre les religions une priorité de son pontificat », a-t-il fait valoir.

Quel contexte ?

Cette rencontre intervenait après un long silence entre al-Azhar et le Vatican. A la suite de l’attentat qui avait coûté la vie à 21 coptes dans une église d’Alexandrie fin 2010, l’appel de Benoît XVI à « l’engagement concret et constant des responsables des nations »pour faire cesser ces violences avait irrité l’institution sunnite.
Ce n’est qu’à partir de l’élection du pape François en mars 2013, et une première rencontre l’année dernière, que les relations se sont détendues, permettant une reprise officielle des échanges. Melkite, curé d’une paroisse du Caire et membre de la délégation catholique, le P. Rafic Greiche ne cache pas sa satisfaction. « C’est bien que nous nous parlions sur des sujets importants, comme le terrorisme. »
Aujourd’hui, les attentes des deux parties divergent toutefois sur le fond : quand le Vatican souhaiterait effectuer un travail théologique approfondi avec des consultations régulières, al-Azhar - au cœur de polémiques avec le président al-Sissi face à son refus de moderniser le discours religieux islamique - fait un calcul plus politique. « La priorité d’al-Azhar est d’abord de corriger l’image de l’islam. Si on discute avec eux, c’est justement pour que ce ne soit pas uniquement une façade, qu’al-Azhar prenne connaissance de la position de l’Eglise et qu’on puisse trouver un terrain commun pour dialoguer », commente un membre de la commission.

Quelles conclusions ?

La responsabilité des deux institutions dans la lutte contre l’extrémisme a été clairement mentionnée. « Les responsables religieux doivent avoir le courage d’exprimer leur rejet de la violence commise au nom de la religion », a affirmé le cardinal Tauran, en rappelant - dans un message à peine voilé - que « les fanatiques et les extrémistes sont la principale cause de la mauvaise opinion que l’on se fait des religions ».
Plusieurs recommandations figurent dans la déclaration finale, pour « traiter les causes de l’extrémisme avant leurs conséquences - le terrorisme » -, en resserrant les liens entre les religions et en dialoguant de manière plus régulière et soutenue. L’éducation est une autre priorité, notamment pour « apprendre à mieux enseigner les notions d’ouverture d’esprit, d’amour et de dialogue à notre jeunesse », selon les mots du cardinal Jean-Louis Tauran. Enfin, d’autres mesures sont envisagées pour « protéger nos fidèles et notamment la jeunesse des idées négatives », comme la fermeture des chaines de télévision et sites internet propageant des idées extrémistes.
De belles ambitions désormais à traduire dans la réalité. « Ce n’est que le début d’une longue série de réunions de ce type », concède Abdel Rahman Moussa. Les deux institutions ont convenu de se retrouver dans un an pour poursuivre le dialogue, au Vatican cette fois. Il s’est murmuré dans les couloirs de la « macheikha » que le pape - invité à la fois par l’Eglise copte catholique et par le grand imam Ahmed al-Tayeb - pourrait venir prochainement en Egypte.
Jenna Le Bras


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Le-Vatican-Azhar-veulent-proteger-jeunes-lextremisme-2017-02-24-1200827324?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20170224&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=593705&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

EGYPTE - Nouveau meurtre d’un chrétien copte dans le Sinaï septentriona


 
Al Arish (Agence Fides) – Un copte d'une quarantaine d'année a été retrouvé mort, victime d'une balle dans la nuque, dans la ville égyptienne d'al-Arish, chef-lieu du Sinaï septentrional, au cours de la journée du 23 février. Le corps a été retrouvé à l'intérieur de son habitation qui avait été incendiée. Il s'agit du troisième chrétien copte tué à al Arish au cours de ces dernières 48 heures et du septième assassiné dans la péninsule du Sinaï au cours de ces deux dernières semaines. Un copte de 65 ans et son fils de 45 ans ont été retrouvés à al Arish à l'aube du 22 février. Le 12 février dernier en revanche des tueurs masqués en motocyclette avaient tué un vétérinaire chrétien alors qu'il était au volant de sa voiture, toujours à al-Arish, où à la fin du mois de janvier, avait été assassiné également un autre chrétien de 35 ans. Au cours de ces derniers jours, lorsque la vague de meurtres de chrétiens dans le Sinaï avait déjà débuté, des soi-disant affiliés égyptiens au prétendu « Etat islamique » avaient diffusé un message vidéo dans lequel ils revendiquaient une nouvelle campagne de violences contre les coptes, qualifiés par les djihadistes de « proie préférée ». Le message en question exaltait la figure d'Abu Abdullah al-Masri, le jeune auteur de l'attentat suicide du 11 novembre qui avait provoqué 29 morts dans l'église de Botrosiya, à l'intérieur du complexe d'édifices ecclésiastiques adjacents à la Cathédrale copte orthodoxe du Caire. (GV) (Agence Fides 24/02/2017)

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Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce" - L'Orient-Le Jour

Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce" - L'Orient-Le Jour

Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce"

Un Christ en croix le 17 décembre 2016 pendant une veillée de prière dans l'église copte Saint-Pierre et Saint-Paul au Caire, à la mémoire des 28 personnes tuées quelques jours plus tôt dans un attentat. AFP/KHALED DESOUKI

Des dizaines d'Egyptiens chrétiens ont fui la péninsule du Sinaï après une série d'attaques ayant coûté la vie à trois Coptes dans cette région où sévit le groupe Etat islamique (EI), ont indiqué vendredi des responsables de l'Eglise.

Environ 250 chrétiens ont trouvé refuge dans l'église évangélique de la ville d'Ismaïlya près du canal de Suez (est), a indiqué à l'AFP le diacre et administrateur de l'église Nabil Choukrallah. "Ils ont fui avec leurs enfants. C'est une situation très difficile, nous nous attendons à en recevoir encore 50 à 60 de plus", a-t-il ajouté.

Des familles entières sont rassemblées dans la cour de l'église avec leurs effets personnels et des couvertures. La peur se lit encore dans les regards de certains.
"Nous avons commencé à avoir peur de nos propres ombres. Nous craignions d'être suivis et abattus d'une balle dans le dos. Les chrétiens sont visés d'une manière atroce", confie un homme souhaitant garder l'anonymat.
"Certaines personnes sont même effrayées à l'idée d'ouvrir leur porte pour sortir acheter de la nourriture", poursuit-il.

Oum Mina, mère de cinq enfants, dit que le danger était tel que son mari a dû arrêter de travailler. "Ce n'est pas juste", lâche-t-elle, éclatant en sanglots.
Le groupe EI, qui est très actif dans le Sinaï, a publié dimanche une vidéo dans laquelle il promet de prendre pour cible les membres de la communauté chrétienne.

Les Coptes, qui constituent 10% des 92 millions d'Egyptiens, avaient déjà par le passé été ciblés dans le Sinaï, région en proie à une insurrection jihadiste, mais ces attaques ont augmenté depuis la diffusion de la vidéo.
Les Coptes se disent aussi victimes de discriminations dans tout le pays de la part des autorités et de la majorité musulmane.

Jeudi, un chrétien égyptien a été tué et sa maison incendiée dans la ville d'al-Arich dans le nord de la péninsule du Sinaï, ont indiqué des responsables de la sécurité et des urgences évoquant l'hypothèse d'une attaque jihadiste. Et mercredi, le corps criblé de balles d'un chrétien d'une soixantaine d'années et celui de son fils brûlé vif avaient été retrouvés derrière une école d'al-Arich.

Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, le nord du Sinaï est le théâtre d'attentats meurtriers perpétrés par les jihadistes et visant principalement la police et les militaires.
En décembre, l'EI avait revendiqué un attentat suicide contre une église copte orthodoxe du Caire qui avait fait 29 morts.

Pour mémoire
Six ans après la révolte, l'Egypte "sur la bonne voie", selon Sissi

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« La rue crie quand le sang des coptes est versé ! »

L'EI menace les adeptes du soufisme en Égypte



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vendredi 24 février 2017

Vu du Liban. Chrétiens d’Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades | Courrier international

Vu du Liban. Chrétiens d'Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades | Courrier international

Vu du Liban. Chrétiens d'Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades

Montjoie ! Saint Denis ! On se croirait revenu au temps où, à l'aune de la septième croisade, Saint Louis se proclamait le défenseur des chrétiens d'Orient, et plus précisément celui des maronites. Le 24 mai 1250, dans une charte adressée au patriarche maronite, Louis IX aurait déclaré que "pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes". Une promesse que cherche à reprendre, à sa manière, Marine Le Pen, à l'occasion de sa visite au Liban.

La présidente du Front national et candidate à la présidentielle a souligné, dans une interview à L'Orient-Le Jour, "le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient", un "rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner". Une responsabilité que la France aurait délaissée sous le mandat de Nicolas Sarkozy, juge Mme Le Pen, qui ne rate pas l'occasion de critiquer l'ancien président français qui, selon elle, "n'a rien compris aux aspirations (des chrétiens d'Orient) en leur proposant de 'venir se réfugier en Europe'". "Mon combat est que les chrétiens restent dans leur pays", affirme Marine Le Pen, voulant s'inscrire dans la lignée de François Ier, mais bien plus encore de Napoléon III, venu à la rescousse des chrétiens du Levant lors des massacres de 1860. En 2015 déjà, Marine Le Pen, alors en visite au Caire, avait solennellement prévenu le pape copte Théodore II qu'elle "rendrait à la France sa vocation historique, sa mission protectrice des chrétiens d'Orient", si elle était élue.

Un discours communautariste

Si elle peut séduire les principaux concernés, sa rhétorique sur les chrétiens d'Orient ne manque toutefois pas d'être marquée par de nombreuses contradictions. C'est en tant que "fille aînée de l'Église" que la France a longtemps assumé le statut de défenseur des valeurs chrétiennes en terre d'Orient. Une image qui ne colle plus vraiment à l'identité française depuis plusieurs décennies déjà.

Si Mme Le Pen reconnaît les "racines chrétiennes" de son pays, elle tend d'ailleurs à surtout mettre en avant la laïcité, affirmant ne pas avoir de "vision de communauté". Comment donc assumer à la fois la laïcité dans son propre pays, tout en se voulant défenseur d'une minorité à l'étranger ? Le président Vladimir Poutine, qui surfe sur le même credo, assume, pour sa part, totalement la chrétienté de la Russie et son rôle sans équivoque de protecteur des chrétiens d'Orient. Cette vocation a notamment nourri l'argumentaire politique du président russe, lorsque Moscou est intervenu militairement en Syrie en septembre 2015, affichant son soutien inconditionnel au régime de Bachar El-Assad. Partir à la rescousse des chrétiens sert à légitimer son intervention en lui conférant une dimension religieuse. Difficile d'imaginer le pape François dire à Marine Le Pen que "(sa) présidence est un miracle", comme l'avait déclaré le patriarche Kirill à Vladimir Poutine en 2013.

Le chant des sirènes de la candidate d'extrême droite destiné aux chrétiens d'Orient entre en conflit avec l'ADN du discours du FN. Ce dernier prône le renforcement de "l'unité de la nation par la promotion du roman national" et en appelle au patriotisme comme "antidote contre les conflits". Tout le contraire d'une politique qui vise à aider particulièrement une communauté au détriment de toutes les autres. Un discours communautariste, en somme, pour une femme politique qui ne cesse pourtant d'en dénoncer l'essor en France.

Elle cautionne une dictature

Troisième contradiction du discours lepéniste sur les chrétiens d'Orient : Marine Le Pen considère que le président syrien Bachar El-Assad est un rempart contre les islamistes et seul protecteur des minorités qui composent son pays. "Les chrétiens d'Orient ne sont pas persécutés par Bachar el-Assad : ils fuient Daech", twittait-t-elle en septembre 2016. Si une partie importante des chrétiens syriens ne souhaitent pas le départ du président syrien et craignent la prise du pouvoir par les islamistes, le clan Assad n'a pour autant jamais fait de la protection des chrétiens une ligne fondamentale de sa politique. Peu importe qu'ils soient chrétiens, druzes ou musulmans, les Assad ont éliminé toute forme d'opposition politique, en Syrie comme au Liban, durant plusieurs décennies.

La répression exercée par Damas n'a jamais fait de distinguo confessionnel, si ce n'est pour alimenter les tensions entre les communautés. Les représentants du clergé syrien sont persuadés, aujourd'hui encore, d'avoir fait le choix de la raison en soutenant Bachar el-Assad, plutôt que de se ranger du côté des opprimés. Les Syriens chrétiens restés au pays – certains n'ont pas d'autre choix – sont tolérés à condition qu'ils se soumettent au régime : c'est en tant qu'otages d'une dictature, qui instrumentalise les islamistes pour justifier son maintien au pouvoir, que Marine Le Pen semble souhaiter que les chrétiens d'Orient restent sur leur terre.

La présidente du Front national a raison de vouloir endiguer l'exode des chrétiens d'Orient. Rien qu'en Irak, plus de la moitié des chrétiens du pays ont fui depuis l'intervention américaine en 2003. Mais sa stratégie n'est certainement pas la meilleure. C'est un message qui défend la démocratie, la pluralité et le vivre-ensemble que les chrétiens d'Orient ont aujourd'hui besoin d'entendre. Un message qui ne fait aucune concession ni à l'islamisme radical ni aux dictatures sanguinaires, qui se nourrissent l'un de l'autre.

Caroline Hayek

Longtemps le quotidien francophone de Beyrouth, né en 1970 d'une fusion entre L'Orient et Le Jour, a été la parfaite illustration du "Liban de papa" francophone et chrétien que la guerre civile allait tourner en dérision. Le départ [...] Lire la suite



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mercredi 22 février 2017

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l’extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l'extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l'extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Une délégation du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux sera au Caire (Egypte) les 22 et 23 février 2017, pour participer à un séminaire conjoint auprès de l'Université d'Al-Azhar, a annoncé le dicastère la veille. Le dialogue se poursuit entre le Saint-Siège et la plus haute autorité de l'islam sunnite, qui souhaitent lutter côte à côte contre le fanatisme et l'extrémisme religieux.

La délégation vaticane sera composée du cardinal Jean-Louis Tauran, président du dicastère, du secrétaire Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot et du p. Khaled Akasheh, chef de bureau pour l'islam. Mgr Bruno Musarò, nonce apostolique en Egypte, sera également présent.

Le séminaire conjoint aura pour thème « Le rôle d'Al-Azhar et du Vatican pour combattre le phénomène du fanatisme, de l'extrémisme et de la violence au nom de la religion » (The role of al-Azhar al-Sharif and of the Vatican in countering the phenomena of fanaticism, extremism and violence in the name of religion).

Après la rencontre entre le pape François et le grand imam Ahmed el-Tayeb, première visite d'un imam d'Al-Azhar au Vatican, le 23 mai 2016, Mgr Ayuso Guixot s'est rendu plusieurs fois au Caire, marquant une reprise du dialogue bilatéral après une interruption de plus de cinq ans.

Lors de ces échanges récents, le « numéro 2 » du dicastère pour le dialogue interreligieux a noté un « grand désir » de s'opposer ensemble à « l'exploitation de la religion » et de combattre « tout type de fanatisme religieux (…), source de haine, de violence et de terrorisme ». Il s'agit pour musulmans et chrétiens, a-t-il souligné, de promouvoir « les valeurs positives de la religion » afin de dépasser la crise actuelle.

La rencontre aura lieu à la veille de l'anniversaire de la visite du pape Jean-Paul II à Al-Azhar, le 24 février 2000.

Retrouvez tous les titres du jour ici



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Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au fil d'un long entretien accordé au journal libanais L'Orient-Le Jour, Marine Le Pen a été interrogée sur l'un de ses 144 engagements présidentiels qui, selon le journaliste chargé de l'interview, «fait beaucoup de bruit» au Liban. En ligne de mire: la suppression de la double nationalité extra-européenne qui obligerait des «dizaines de milliers de Franco-Libanais» à choisir entre leurs nationalités. Dans sa réponse, la présidente du Front national a expliqué que des «accords bilatéraux» étaient envisageables «avec un certain nombre de pays». «Rien ne l'interdit. Je n'ai pas une vision braquée là-dessus...» a indiqué Marine Le Pen. Interrogée sur les critères qui pourraient être associés à ces «exceptions éventuelles», la candidate frontiste a répondu qu'il n'y aurait pas de «considérations religieuses».

Dans son projet initial, au chapitre consacré à la fin de «l'immigration incontrôlée», la vingt-septième proposition portant sur la «suppression du droit du sol» avait posé le sujet en ces termes: «L'acquisition de la nationalité française sera possible uniquement par la filiation ou la naturalisation dont les conditions seront par ailleurs plus exigeantes. Supprimer la double nationalité extra-européenne.» Les dernières déclarations de Marine Le Pen au Liban sont donc plus nuancées. «Cela étant, je rappelle que par principe je pense qu'on ne peut avoir en réalité qu'une seule nationalité, qu'une seule sujétion, parce qu'on a une nation», nuance cependant la candidate dans son interview. Selon elle, si les Libanais sont «si attachés» à la double nationalité avec la France, c'est parce qu'ils «craignent toujours le retour à la guerre».



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