Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 31 octobre 2017

Mgr Aumonier à Alep pour « manifester un lien de prière » avec les chrétiens d’Orient

Eric de Legge | 30 octobre 2017

L’évêque de Versailles, Mgr Eric Aumonier, rentre d’une visite de trois jours à Alep.

C’est la première visite d’un évêque français à Alep
Cest la première visite d’un évêque français à Alep, deuxième ville de Syrie, depuis la fin des combats. Avec Marc Fromager, directeur de l’AED France et le père Yves Genouville, l’évêque de Versailles s’est rendu du 23 au 26 octobre à Alep pour manifester concrètement le lien de prière qui unit son diocèse aux chrétiens restés dans la ville.
Aleteia : Vous rentrez d’un déplacement de trois jours à Alep. Qu’est-ce qui l’a provoqué ?
Mgr Eric Aumonier : Depuis l’année Saint-Louis en 2014 qui célébrait l’anniversaire de la naissance de notre saint patron, j’encourage les fidèles du diocèse à prier régulièrement pour les chrétiens d’Orient et plus particulièrement les carmélites d’Alep. En effet, ces religieuses portent depuis cette date notre diocèse dans la prière et nous avons manifesté notre souci d’être en communion avec elles, compte-tenu des épreuves qu’elles traversent. Même quand elles étaient sous les bombes, nous avons gardé le contact. Et quand Alep a été libéré au début de l’année, au lieu de leur manifester notre soutien par un simple mail , j’ai souhaité me rendre sur place pour les remercier et leur redire notre communion de prière. Ce déplacement, c’est avant tout la manifestation concrète d’un lien de prière.
Qu’avez-vous vu sur place ?
La guerre est finie sans l’être tout à fait. C’est un spectacle de désolation. Tout Alep Est qu’occupait Daesh est détruit. Sur des kilomètres et des kilomètres ce ne sont que des immeubles éventrés ou effondrés. On ne croise que l’armée ou des milices. À Alep Ouest, là où le gouvernement tenait la position, la ville est très abîmée, mais on voit que la vie reprend peu à peu. À ceci près qu’il ne reste dans la population que des personnes âgées, des jeunes enfants et des femmes. Ceux qui sont en âge de porter les armes sont au front. Les cadres, médecins, ingénieurs, etc. ont fui le pays.
Alep est une ville historiquement chrétienne. Comment évaluez-vous la présence des chrétiens aujourd’hui après quatre ans de conflit ?
Au moins la moitié, sinon les deux tiers des chrétiens qui étaient là n’y sont plus. Les prêtres sont restés tout comme Mgr Jeanbart, archevêque melkite d’Alep dont l’évêché a été dévasté et Mgr Audo, évêque chaldéen catholique d’Alep. Et si la cathédrale melkite est toujours debout, elle a, elle aussi, été victime des bombardements et n’a plus de toiture. Les chrétiens sont soulagés du départ de Daesh, mais on ne devine pas le traumatisme des chrétiens qui sont restés. Ces mères de famille, ces enfants, qui pendant cinq ans n’ont pas pu se soigner, ont tenté de sauver leur vie quand le mari était au front. Avec la fin du conflit, la question désormais pour ces femmes est de retrouver des forces pour vivre. Il y a des questions matérielles, il leur faut trouver de l’eau, de quoi se nourrir, se vêtir et mettre les enfants à l’école. Mais il y a aussi et surtout à se libérer des souffrances qu’elles ont endurées pendant des mois. Elles n’ont jamais pu en parler à personne, la mère ne voulant pas faire souffrir davantage ses enfants. Aujourd’hui beaucoup doivent pouvoir s’exprimer, se libérer de ce poids. Les religieuses d’Alep, franciscaines et carmélites, et des prêtres font, à ce titre, un remarquable travail d’écoute. C’est un travail psychologique et spirituel qui est essentiel.
Dans quel état d’esprit sont les chrétiens restés sur place ?
Ce qui m’a frappé c’est la dignité et la foi simple des personnes qui sont encore là. La foi des ecclésiastiques et des religieuses, au milieu de tant d’épreuves, m’a impressionné. On sort renforcé dans notre propre foi d’une telle visite. Quand on sait que les carmélites d’Alep ont été soumises à des bombardements sans cesse pendant plusieurs années et que malgré cela elles gardent un sourire et une joie intérieure profonde, on ne peut être que impressionné. C’est une joie qui vient du Christ ressuscité, qui vient de Dieu, qui vient de la présence de Dieu en elles. Au fond, elles nous livrent à nous, occidentaux vivant en paix, un message très simple : elles donnent l’exemple que Dieu seul compte, qu’Il est toujours présent. Que Dieu est à l’intérieur des cœurs.
Que restera-t-il ce cette visite pour les chrétiens d’Alep et pour votre diocèse ?
J’espère qu’elle sera une nouvelle pierre au bel édifice de communion de prière qui existe entre nous. Au fur et à mesure que la paix s’imposera, j’espère que ce lien se maintiendra et s’intensifiera. J’ai laissé aux carmélites d’Alep une médaille et une image de Saint-Louis. C’est très symbolique. Mais en définitive ce déplacement était une manière de leur dire que notre attention n’est pas seulement une attention de loin, mais que nous aspirons à manifester par notre présence notre communion fraternelle.
https://fr.aleteia.org/2017/10/30/mgr-aumonier-je-suis-frappe-par-la-dignite-et-la-foi-simple-des-chretiens-restes-a-alep/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications

samedi 28 octobre 2017

Prochaine mission « de défense des chrétiens » du Vice-président américain

 
 
 
 
PROCHE ORIENT - Prochaine mission « de défense des chrétiens » du Vice-président américain
 
Washington (Agence Fides) – Le Vice-président américain, Michael Pence, se rendra en visite en Israël et en Egypte à la fin du mois de décembre à la demande du Président Donald J. Trump dans le cadre d’une mission qui consistera notamment à affirmer avec force qu’au Proche Orient est venu le moment de « mettre fin à la persécution des chrétiens et de toutes les minorités religieuses ». C’est ce qu’a annoncé Michael Pence lui-même, en participant le 25 octobre au dîner de solidarité annuel en faveur des chrétiens du Proche Orient, promu à Washington par l’organisation américaine In Defense of Christians. Au programme de son voyage, le Vice-président américain mettra également à l’ordre du jour de ses rencontres avec les responsables politiques et religieux la lutte contre la persécution des minorités religieuses, chrétiens compris. « Je peux vous assurer – a indiqué Michael Pence dans son intervention – que le Président Trump s’engage à aider les peuples persécutés afin qu’ils récupèrent leurs terres, qu’ils puissent retourner chez eux, reconstruire leur vie et remettre leurs racines dans la terre de leurs origines ». Le Vice-président américain a également annoncé l’intention de l’Administration de gérer directement des financements et des aides en faveur des chrétiens au Proche Orient, en collaborant avec des organisations religieuses et en ne passant plus par les organismes de l’ONU. « Nous ne nous remettrons plus seulement aux Nations unies pour aider les chrétiens persécutés et les minorités » a déclaré Michael Pence, indiquant que les agences fédérales « travailleront aux côtés des groupes de foi et des organisations privées pour aider ceux qui sont persécutés à cause de leur foi ». « Alors que les groupes d’inspiration religieuse disposant d’une compétence prouvée et de racines profondes au sein de ces communautés sont plus que désireuses d’aider – a noté le Vice-président américain – les Nations unies ignorent trop souvent leurs demandes de financement. Mes amis, ces jours-là sont finis ». (GV) (Agence Fides 27/10/2017

vendredi 27 octobre 2017

La Ligue maronite défend la position de principe du patriarche Raï


« Les prises de position du patriarche maronite tiennent compte des intérêts supérieurs du Liban, et le chef de l'Église maronite parle pour tous les Libanais, et non pas au nom de sa seule communauté. »
C'est avec ces mots que la Ligue maronite, présidée par Antoine Klimos, a répondu, sans le nommer, à l'évêque grec-orthodoxe de Palestine, Hanna Atallah, qui a critiqué une invitation adressée aux Syriens à regagner leur patrie lancée par le patriarche Raï. Le communiqué de la Ligue maronite rappelle que le Liban a fait l'amère expérience de la présence sur son sol des réfugiés palestiniens, et qu'en particulier, en 1948, le patriarche maronite avait demandé que les portes des couvents soient ouvertes pour accueillir ce peuple fuyant les bandes sionistes. « Hélas, ajoute le texte, ce geste n'a pas suffi pour plaider en faveur de l'accueil reçu ; c'est ainsi que des moines ont été assassinés et des couvents occupés et pillés par des intrus à la cause palestinienne et des comploteurs. Bien sûr, nous avons tourné la page, mais ce n'est pas pour voir des personnes rouvrir les blessures du passé et nous accuser de racisme. La Ligue maronite considère que les propos du patriarche maronite sont la voix même de la conscience nationale et humaine, et ne passera à personne le désir d'en mettre en doute la sincérité et la crédibilité. »


https://www.lorientlejour.com/article/1080651/la-ligue-maronite-defend-la-position-de-principe-du-patriarche-rai.html

jeudi 26 octobre 2017

IRAQ - Nouvel appel au dialogue des Evêques irakiens face aux tensions persistantes dans la plaine de Ninive

IRAQ - Nouvel appel au dialogue des Evêques irakiens face aux tensions persistantes dans la plaine de Ninive
 
Telkaif (Agence Fides) – Les formations connues sous le nom de « Brigades Babylone » ont attribué aux milices kurdes Peshmergas la responsabilité des opérations militaires qui, dans la soirée et la nuit du 24 octobre, ont poussé les habitants de Telkeif – centre urbain de la plaine de Ninive habité par des chrétiens – à quitter précipitamment leurs habitations pour se réfugier dans les villes et villages voisins. Selon les responsables des « Brigades Babylone » - formation armée commandée par Rayan al Kildani, connu aussi sous le nom de Rayan le chaldéen, comprenant dans ses rangs également des chrétiens – les tirs d’artillerie qui ont atteint un quartier habité de la ville ont été effectués par les Peshmergas. On rappellera que les tirs en question avaient blessé notamment des enfants et provoqué l’exode de plus de 600 familles, qui n’avaient pu retourner chez elles seulement après la défaite des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». D’autres sources anonymes citées par les moyens de communication affirment que l’évacuation aurait été effectuée sur la base d’indications provenant d’émissaires de l’armée irakienne, en vue d’une augmentation du niveau des affrontements avec les Peshmergas. Dans la ville déserte et privée d’énergie électrique, sont demeurés présents le Père Salar Kajo, prêtre chaldéen, et un certain nombre de ses collaborateurs.
Entre temps, les Evêques irakiens, au terme de leur rencontre annuelle intervenue à Bagdad les 24 et 25 octobre, ont de nouveau fait part de leur préoccupation s’agissant des tensions et des nouvelles menaces de conflit pesant sur l’une des zones de présence traditionnelle des communautés chrétiennes locales. Dans le document final de la rencontre, parvenu à l’Agence Fides, les Evêques irakiens ont invité les responsables politiques nationaux à « s’engager en faveur de la paix au travers du dialogue », demandant en outre à ce que les villes sises dans la plaine de Ninive ne fassent pas l’objet d’un partage entre les forces militaires opposées. (GV) (Agence Fides 26/10/2017)

«معهد العالم العربي» في باريس «مسيحيو المشرق»: التاريخ إن حكى

«معهد العالم العربي» في باريس «مسيحيو المشرق»: التاريخ إن حكى

للمرة الأولى في فرنسا، يركّز «معهد العالم العربي» في باريس على تاريخ المسيحيين في الشرق الأوسط منذ بدايته حتى اليوم من خلال معرض «مسيحيّو المشرق: تاريخ ألفي عام». ندخل هذا المعرض، كما ندخل كنيسة. عندما ننظر إلى السقف، نرى قوسين ذهبيين يرسمان سقف كنيسة. يُفتح أمامنا تاريخ مسيحيي المشرق والآثار التي تركوها لنا عن اللحظات الأولى لميلاد المسيحية. نرى في زاويا المعرض صلباناً، وأيقونات، وشمعدانات، وأناجيل باللغة السريانية.
وفقاً لمنظمة المعرض إيلودي بوفار، «جُمعت هذه القطع الفنية بفضل تعاون بين متاحف عديدة في العالم»، حيث نجد آثاراً موجودة في متاحف فرنسا، والولايات المتحدة، وسويسرا ولبنان مثلاً.
يتحدث المعرض عن تاريخ المسيحيين في سوريا، والعراق، ولبنان، والأردن، وفلسطين ومصر. في الطريق المتعرج بين قاعات المعرض، نمرّ على ألفي عام من التاريخ. «أردنا أن نفهم الصفات الخاصة بمسيحيي الشرق ومشاركتهم في بناء العالم العربي» تقول أيلودي بوفار، قبل أن تضيف: «نحاول أن نفهم تفاعل المسيحيين وتأثيرهم في بيئتهم باعتبارهم جزءاً من الشرق، لا جسماً غريباً وطارئاً على المنطقة، لا سيما مع ازدياد هجرة المسيحيين، فقد شكلوا ٢٠٪‏ من سكان المنطقة في عام ١٩٢٠ أما الآن فهم ٣٪‏»‏.
يبدأ المعرض بولادة الدين المسيحي وينتهي بالزمن الحديث. «بسبب الأحداث الأخيرة في البلدان العربية، لا يمكننا إلا أن نتطرق إلى وضع المسيحيين حالياً. نعرض هنا تاريخ المسيحيين حتى يومنا هذا، ومستقبلهم يبقى لإرادتهم في رسمه» وفق بوفار.
استعمل اسم «مسيحي» للمرة الأولى في أنطاكية. عُرف أتباع المسيح باسم المسيحيين. قطعة من قطع المتحف ترجع إلى عام ٢٣٢ وهي رسم جداري من موقع دورا أوروبوس في سوريا حيث يوجد أيضاً أقدم كنيس معروف. وكان الدين المسيحي في ذلك الزمن ممنوعاً، ومعتنقوه يجتمعون في كنائس صغيرة خاصة. ويضم المعرض أيضاً بعض المعروضات التي تصوّر قصصاً من الإنجيل.
نتقدم قليلاً في المعرض، فنصل إلى عصر الإمبرطور تيودوس عام ٣٨٠ م حين أصبح الدين المسيحي الدين الرسمي. في تلك الفترة، انتشر الفن المسيحي، لكنه لم يستمر طويلاً. ففي فترة الحروب الصليبية، تمت معاملة مسيحيي الشرق كخونة. وفي العصر العثماني، كانوا يعتبرون كمواطنين من الدرجة الثانية، لكنّهم كانوا محميين لأنّهم «من أهل الكتاب». يروي المعرض أيضاً قصة التأثير المتبادل بينهم وبين العرب واللغة العربية. يمكننا أن نستمع إلى أغنيات دينية بالعربية خلال زيارتنا للمتحف. في القرن السادس عشر، توسعت العلاقات مع الغرب، بتأسيس مدرسة مارونية في روما عام ١٥٨٤ مثلاً. يتحدث المعرض عن بعض كتّاب عصر النهضة كجبران خليل جبران.
في غرف صغيرة ومعزولة، نجد صوراً من المآسي التي مرت على مسيحيي المشرق كصور الإبادة الجماعية للأرمن ومخيماتهم في لبنان وسوريا ومصر. يشرح المعرض كيف حاولوا الاحتفاظ بثقافتهم ولغتهم الأرمنية. في الزمن ذاته، وقعت مجازر الآشوريين أثناء الحرب العالمية الأولى التي راح ضحيتها ٢٥٠٠٠٠ شخص.
واليوم يعود التهديد نفسه والمخاطر عينها نتيجة الحروب في العراق وسوريا، والاحتلال الإسرائيلي، وعدم الاستقرار في المنطقة كلها، مما يطرح سؤالاً عن مستقبل العالم العربي. قبل مغادرة المعرض، بإمكاننا مشاهدة فيلم مصوّر في حلب عن عائلة تزور معالم المدينة. إنها سعادة صغيرة لمن يفتقد سوريا. إذا كنتم في باريس، يمكنكم زيارة هذا المعرض الذي يفتح أبوابه حتى أول أيام كانون الثاني (يناير) المقبل.

«مسيحيّو المشرق: تاريخ ألفي عام»: حتى 14 كانون الثاني (يناير) ـــ «معهد العالم العربي» في باريس ــــ imarabe.org/fr
الأخبار

mardi 24 octobre 2017

L’exemple hongrois en faveur des chrétiens d’Orient


"Faisant référence à la sentinelle du Livre d’Ezéchiel, Viktor Orbán a martelé: « Si une sentinelle voit l’ennemi s’approcher et ne sonne pas l’alarme, le Seigneur tiendra ce gardien responsable de la mort de ceux qui ont été tués à la suite de son inaction "

23-10-201
Aucun de ces médias du système toujours prompts à critiquer le Premier ministre hongrois Viktor Orbán n’a signalé l’initiative que celui-ci a pris à la mi-octobre dernier en faveur des chrétiens d’Orient.
Du 11 au 13 octobre, la Hongrie a en effet accueilli la première conférence internationale consacrée au sort des chrétiens d’Orient. Plus de 300 participants venant de 30 pays y ont participé.
Viktor Orbán y a tenu un discours percutant faisant le lien entre les persécutions que subissent les chrétiens dans certaines parties du Moyen-Orient et de l’Afrique et ce qui attend les Européens dans un proche avenir.
« Il est temps que l’Europe se libère des chaînes du politiquement correct, dise la vérité et affronte les faits concernant la violente persécution des chrétiens. »
« Le monde devrait comprendre que ce qui est en jeu aujourd’hui n’est rien de moins que l’avenir du mode de vie européen et de notre identité. »
Soulignant que les chrétiens sont les plus persécutés de par le monde, Viktor Orbán, il a rappelé à l’Europe ses responsabilités.
Viktor Orbán a également rappelé que la Hongrie a vécu des siècles de combats pour défendre « l’ensemble de l’Europe chrétienne » et a souligné que c’est une « farce cruelle et absurde du destin» de vivre à nouveau au sein d’un continent « en état de siège ».
C’est pour toutes ces raisons, a-t-il déclaré, que la Hongrie souhaite être en première ligne pour aider les chrétiens persécutés. Faisant référence à la sentinelle du Livre d’Ezéchiel, Viktor Orbán a martelé: « Si une sentinelle voit l’ennemi s’approcher et ne sonne pas l’alarme, le Seigneur tiendra ce gardien responsable de la mort de ceux qui ont été tués à la suite de son inaction ».
« L’Europe est un continent chrétien et nous voulons qu’il le reste. »
Le Premier ministre hongrois a rappelé que son gouvernement est le seul en Europe à avoir instituer un ministère dédié à aider les chrétiens persécutés. Il a donné un aperçu de ses réalisations à ce jour, notamment la reconstruction des foyers chrétiens, le financement des bourses d’études et la réinstallation de chrétiens déplacés.
Viktor Orbàn a expliqué qu’il ne s’agit pas « de faire de bonnes choses par calcul, car de bonnes actions doivent venir du cœur et pour la gloire de Dieu».
« Lorsque nous soutenons le retour des chrétiens persécutés dans leur patrie, le peuple hongrois accomplit une mission », a déclaré Viktor Orbán, soulignant que la Constitution hongroise reconnaît « le rôle du christianisme dans la préservation de la nation ».
« Si nous reconnaissons cela pour nous-mêmes, nous le reconnaissons aussi pour les autres nations. »
Le Premier ministre hongrois a également rappelé que les chrétiens d’Orient ne doivent pas devenir des immigrés en Europe mais doivent au contraire retourner dans leur pays et y devenir « des forces pour la préservation de leur propre pays, tout comme le christianisme hongrois est pour nous une force de préservation ».
Tous les orateurs étrangers ont fait l’éloge de la Hongrie pour son engagement et son aide en faveur des chrétiens persécutés et de la sauvegarde du christianisme.

Le patriarche chaldéen Louis Sako et Mgr Bashar Warda, archevêque d’Erbil, ont adressé leurs remerciements au gouvernement hongrois.

Le patriarche syriaque orthodoxe Ignace Aphrem II a averti qu’il y avait un « vrai danger » que le christianisme devienne un « musée » au Moyen-Orient, notant que l’Irak a perdu 80 à 90% de sa population chrétienne et la Syrie 40 à 45%.
Il a relevé que, hormis la Hongrie, la communauté internationale semble plus préoccupée par la protection de certaines « espèces de légumes » que par celle des chrétiens. « Je suis désolé d’être très direct mais c’est comme ça que nous le ressentons », a-t-il dit. « Nous sommes tués par des groupes parfois soutenus par des puissances occidentales … ».
Quant au patriarche catholique syriaque Ignace Youssef III Younan, il a souligné que les chrétiens du Moyen-Orient ne sont pas des « importés » mais bien des peuples autochtones qui y vivent depuis des millénaires. Il a exhorté ceux qui ont une « voix sur la scène internationale » à éviter les « trois P» : le paternalisme; le profit (voir la région à travers ses ressources à exploiter) ; et le fait de plier devant l’Islam.
Comme beaucoup d’autres intervenants du Moyen-Orient, il a dit qu’il se sentait « trahi et abandonné » par l’Occident.

http://www.medias-presse.info/lexemple-hongrois-en-faveur-des-chretiens-dorient/81970/

lundi 23 octobre 2017

“ما بين التعايش والحريّة أختار الحريّة” ونقطة

ل) إنّ مَن يتفحَّص مواقع التواصل الاجتماعيّ لا بدّ له أن يُلاحظ التعليقات والشعارات التي أطلقها روّاد هذه المواقع، والتي تنوّعت ما بين الإشادة بتحقيق العدالة وبين التخوين الذي أُجْرَته الاغتيال، لدرجة أنّك تشعر بالإستفذاذ بغض النظر إلى أي فئة أنت تنتمي. وبدوري فإنّ ما قرأته قد استفذّ وطنيّتي ومارونيّتي وقضيّتي الوجوديّة المسيحيّة، فما كان إلاّ أن يتردّد في وجداني صوت ذاك الكبير، بطريرك الحريّة والسيادة الكاردينال مار نصرالله بطرس صفير وهو يقول: “لو خُيِّرنا ما بين التعايش والحريّة نختار الحريّة”؛ هذا الكلام لا يحتاج شرحًا ولا تقويلاً، إنّه “… مثل البرق الذي يلمع من المشرق ويُضيء في المغرب” (متى 24/ 27)، و”مَن لهُ أذنان سامعتان فليسمع”…، غبطة أبينا البطريرك أنت تمثّل لبنانيّتي ومسيحيّتي ووطنيّتي ومارونيّتي، أنت تمثّلني، وإيمان بطرس إيماني… 
أرفض التعايش مع واقعٍ مريرٍ يريد أن يحوّل لبنان القداسة إلى إمارةٍ إسلاميّة إيرانيّة، أو حتّى سوريّة (والله العَليم شو كمان)، تحت شعار ضعيف هو “العيش المشترك”. وبلغت الوقاحة بالبعض إلى اتّهامنا بالخيانة، فيا هذا ماذا تصف وفاءَك الغير لبنانيّ وقضيّتك الغير لبنانيّة على أرض لبنان، أهي روح وطنيّة؟! أهي الوفاء للوطن اللبنانيّ؟ كلاّ، إنّها الخيانة بحدّ ذاتها… وأمام هذا الواقع أختار الحريّة، أختار الثورة في سبيل الحريّة رافضًا العَيش ذميًّا متنكِّرًا لتاريخي المسيحيّ المارونيّ المقاوم الثائر، على مثال المعلّم الأوحد والسيّد الأوحد والربّ يسوع المسيح.
أرفض التعايش مع مَن يدّعون أنّهم شركائي في الوطن، بينما لا تزال لغة التخوين ترقص على ألسنتهم وتستَتِرُ خلف ابتساماتهم الصفراويّة المرتسمة على شفاههم الجافة عاكسةً قلوبهم المتحجِّرة وعقولهم المُكَحَّلة بالسواد.
ومَن تجرّأ على نعت الرئيس الشهيد بشير الجميّل بالخائن المُستَحِقّ الاغتيال، لن أتحدّث معه عن الشرف والكرامة، ولا حتّى عن مفهوم المواطنيّة، وعلى عن أهميّة الحريّة والسيادة والاستقلال، بل أسأله: أتَدري يا هذا ما روحيّة الخطّ الذي مشى به هذا الرئيس الشهيد؟ تفضّل وأخبرنا ، إن استَطَعت، ماذا تعرف عن القضيّة المسيحيّة؟ عن تاريخ الأمّة المارونيّة؟ عن الهويّة والوجود؟ سأوّفر عليك الإحراج وأقول: “إنّه خط الإيمان بالله والأرض والإنسان”، إيمان مازال متغرِّبًا عن عالمك الغائص بالوفاء لكلّ ما هو غير لبنانيّ…
ماذا تعرف يا هذا عن البطريرك يوحنّا مارون الذي كان على رأس المقاومة المسيحيّة بهدف الدفاع عن الهويّة المسيحيّة عام 696؟
ماذا تعرف عن البطريرك دانيال الحدشيتي الذي رفض الخضوع وقرّر الدفاع عن الإيمان المسيحيّ وعن الحريّة، فمات شهيدًا سنة 1282 على يد المماليك؟
ماذا تعرف عن البطريرك جبرائيل حجولا الذي مات في سبيل شعبه مصلوبًا ومحروقًا عام 1367.
ماذا تعرف عن مجازر عام 1860؟ وعن المقاومين من عازور وروم وبتدّين اللقش والميدان ومشموشة وبسري وقيتولي وبرته وغيرها؟؟
هل قرأت يومًا، من باب الحشريّة، لائحة الرهبان الشهداء في مشموشة وغيرها من مناطق الجنوب، الذين استشهدوا في سبيل إيمانهم وأرضهم؟
هل نسيت يا هذا أن البطريك الياس الحويّك هو مَن قاوم وعمل على إعلان دولة لبنان الكبير عام 1920؟
ربّما لا يَعنيك أنّ الجبهة اللبنانيّة تكوّنت عام 1975 من أحرار لبنان المسيحيّين الرافضين أن يكون لبنان بلدًا بديلاً عن فلسطين، ورافضين أن يكون لبنان مُلحَقًا بدولة البعث السوريّة.
ما كان موقفك يا هذا يوم كان القصف يطال الكرنتينا، النبعة، تلّ الزعتر، ضبيّه…؟
أين كنتَ يا هذا وقت معركة الكورة، شكّا، زحلة، بِلاّ، قنات، الدامور وغيرها من القرى والمدن اللبنانيّة؟
هَل نسيت بيان المطارنة الموارنة برئاسة البطريرك الكاردينال مار نصرالله بطرس صفير في العام 2000؟
ما موقفك من ثورة الأرز ومظاهرة الاستقلال في العام 2005؟
أكتفي بهذا الكم من التاريخ المُشَرِّف الذي لا يعرف قيمته سوى الكبار، وأقول لكَ يا هذا: قبل أن تتجرّأ وتلوّح بكلمات التخوين، فليَكُن مَعلومًا أنّنا ورثة أكثر من 14 قرن من المقاومة في سبيل الإيمان والحريّة.
هذا نحن يا هذا، نحن أمّة لا تستسلم، لا تُشمل، ولا ترضى بالذميّة.


https://ar.aleteia.org/2017/10/23/%D9%85%D8%A7-%D8%A8%D9%8A%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%AA%D8%B9%D8%A7%D9%8A%D8%B4-%D9%88%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%B1%D9%8A%D9%91%D8%A9-%D8%A3%D8%AE%D8%AA%D8%A7%D8%B1-%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%B1%D9%8A%D9%91%D8%A9/

samedi 21 octobre 2017

Le Vatican reste attaché à « la formule libanaise »


Philippe ABI AKL | OLJ 21-10-2017

Quelques semaines après la visite du Premier ministre Saad Hariri en Italie, ce sera au tour du président de la République, Michel Aoun, de répondre à l'invitation de son homologue italien le mois prochain. Il devra discuter avec les dirigeants italiens de plusieurs dossiers, notamment de la future conférence baptisée Rome II, sur le soutien à l'armée et aux forces de l'ordre libanaises, du retour des déplacés syriens vers des régions sûres dans leur pays, du compromis politique libanais qui a mené à l'élection présidentielle et de la nécessité de maintenir le dialogue dans la gestion des crises et des problèmes.
Ces mêmes sujets avaient été abordés par M. Hariri avec son homologue italien Paolo Gentiloni. Le Premier ministre avait appelé l'Italie à augmenter ses aides à l'armée libanaise et à participer activement aux congrès sur le Liban. L'un des grands moments de la visite de M. Hariri en Italie a été son passage au Vatican, où il a été reçu par le pape François. Un membre de la délégation libanaise, qui a désiré rester anonyme, souligne que les entretiens ont insisté sur l'inquiétude du Vatican concernant la situation au Liban avec l'éventualité d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient, suite aux récentes tensions américano-iraniennes, après que le président américain Donald Trump a refusé de certifier le deal nucléaire avec l'Iran, comme il est appelé à le faire régulièrement.
La volonté israélienne de mettre un terme à l'expansion de l'influence iranienne serait vue, dans ce contexte, comme une possible cause de conflit, d'autant plus que, selon des observateurs, Israël voit dans la présidence de Donald Trump une occasion unique de mettre ce plan à exécution. Pour cela, attaquer le Hezbollah, dont les forces sont actuellement éparpillées sur plusieurs conflits, pourrait être une option pour les Israéliens. De leur côté, les Iraniens ne compteraient pas se taire face à ce qu'ils considèrent comme des provocations américaines, et auraient la possibilité d'y répondre en Syrie (Golan) et au Liban (Sud). Tout cela inquiète donc le Vatican, même si d'autres sons de cloche restent optimistes et estiment que la situation régionale va dans la bonne voie et serait favorable à la stabilité du Liban.
Malgré les craintes exprimées par le Vatican, un responsable arabe a indiqué récemment qu'il n'y aurait pas de guerre dans la région, parce que les tensions entre les États-Unis et l'Iran finiront probablement par un compromis, quand l'Iran sera convaincu qu'il ne peut étendre son influence autant sur le Yémen que l'Irak, la Syrie et le Liban.

Pour ce qui est du Hezbollah plus spécifiquement, un diplomate estime que les circonstances ne sont pas en sa faveur s'il décide de lancer une offensive pareille à celle de 2006 (enlèvement de soldats israéliens ayant entraîné une guerre israélienne de 33 jours en juillet-août). Selon cette source, il est vivement recommandé à toutes les parties d'exercer un maximum de retenue parce que tout conflit de nature à modifier l'équilibre des forces dans la région aurait des conséquences imprévisibles. Un observateur se demande si le Hezbollah serait prêt à mettre en danger le mandat de son allié (Michel Aoun) en lui assénant un coup dur au premier anniversaire de son élection au palais de Baabda. Il estime que si l'Iran tient des propos d'escalade, la Russie, elle, se montre prête à contenir la situation, d'autant plus qu'elle s'est imposée comme l'acteur le plus puissant dans le dossier syrien.
Toutefois, loin des bruits de bottes dans la région, les responsables du Vatican ont rendu hommage au rôle joué par Saad Hariri depuis qu'il est à la tête du gouvernement et ont salué sa modération héritée de son père, Rafic Hariri. Le Vatican souhaite qu'une telle modération soit dominante sur les différentes scènes arabes, où le dialogue devrait seul servir à résoudre les crises. Le Vatican a réaffirmé qu'il resterait aux côtés du Liban, d'autant plus que sa formule de coexistence est unique et exemplaire. Le dialogue y fait figure de mode de vie, sachant que son système accorde une place à chacune de ses composantes. Tant et si bien que le Vatican estime que tout bouleversement de cette formule de coexistence libanaise pourrait ouvrir la voie à l'aventure de la partition dans la région tout entière.

https://www.lorientlejour.com/article/1079645/le-vatican-reste-attache-a-la-formule-libanaise-.html



mercredi 18 octobre 2017

LIBAN - Enseignants des écoles catholiques prêts à la grève pour demander l’augmentation de leurs salaires

LIBAN - Enseignants des écoles catholiques prêts à la grève pour demander l’augmentation de leurs salaires
 
Beyrouth (Agence Fides) – Les enseignants des écoles catholiques pourraient proclamer d’ici ce soir, 18 octobre, une grève visant à protester contre le risque d’être exclus des augmentations de salaires liées aux nouvelles dispositions sur les grilles salariales promulguées le 21 août dernier par le gouvernement libanais. C’est ce qu’a confirmé à la presse nationale Rodolphe Abboud, Dirigeant du Syndicat des enseignants des écoles privées, exprimant le croissant malaise des enseignants des instituts d’instruction catholiques devant l’impasse dans laquelle ils se trouvent depuis près de deux mois en ce qui concerne l’interprétation des nouvelles normes salariales et leur application au secteur des écoles privées.
Lundi dernier, le Père Boutros Azar, Secrétaire général des écoles catholiques et Coordinateur des Associations éducatives privées, avait donné pour disposition aux instituts scolaires de payer les salaires d’octobre sans prévoir l’augmentation par rapport aux salaires du mois précédent.
Les augmentations de salaires déclenchées par les nouvelles dispositions gouvernementales en matière de grille salariale, déjà entrées en vigueur pour les enseignants des écoles publiques, représentent un grave problème pour la stabilité financière de l’ensemble de la réalité des écoles libanaises, gérées pour les deux tiers par des sujets privés, qui en grande partie dépendent des Eglises et communautés chrétiennes libanaises. C’est pourquoi, ainsi que l’a indiqué Fides (voir Fides 07/09/2017), les Evêques maronites avaient, dès le début du mois de septembre, demandé au gouvernement de revoir le mécanisme des échelons mis en mouvement par les nouvelles normes en matière de grille salariale ou de prendre en charge les coûts prévus pour financer également l’augmentation des salaires des enseignants des écoles privées. Le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, a déclaré à ce propos que les écoles catholiques ne sont pas contraires à l’augmentation des salaires des enseignants mais qu’elles veulent éviter que cette augmentation ne comporte celle des frais de scolarités payés par les familles, demandant pour cette raison à ce que « l’Etat prenne en charge les augmentations salariales des enseignants ». Entre temps, un comité technique institué ad hoc par le Ministre de l’Education, Marvan Hamadé, n’a pour l’heure pas encore suggéré de solutions possibles au problème.
Selon ce qu’indique la presse libanaise, une vaste part des écoles catholiques présentes au Liban s’en tiendront aux indications provenant de leur Secrétaire général alors que seuls certains importants instituts catholiques auraient communiqué à leurs corps professoral leur intention de prendre en considération les augmentations de salaires nécessaires pour se conformer aux nouvelles grilles salariales. (GV) (Agence Fides 18/10/2017)

mardi 17 octobre 2017

الانفتاح الروسي على مسيحيي لبنان

الانفتاح الروسي على مسيحيي لبنان

هيام عيد-الديار 

تكشف مصادر ديبلوماسية، نقلاً عن زوّار العاصمة الروسية، أن موسكو تسعى في المرحلة المقبلة إلى فتح قنوات تواصل مع أكثر من طرف سياسي على الساحة الداخلية في لبنان، وذلك في سياق الإنفتاح على بعض الشخصيات المسيحية التي كانت محسوبة على فريق 14 آذار، وكانت على خلاف واضح مع القيادة الروسية بالنسبة لمقاربة الملفات المحلية والإقليمية.

وبحسب المعلومات المتوافرة لدى هذه المصادر، فإن الزيارة المرتقبة لرئيس حزب الكتائب سامي الجميّل إلى روسيا تندرج في سياق الإنفتاح الروسي على قوى معارضة في المرحلة الراهنة. وأضافت أنه من غير المستبعد توجيه دعوة لرئيس حزب «القوات اللبنانية» الدكتور سمير جعجع لزيارة روسيا، خصوصاً وأن هناك تواصلاً يسجّل بين معراب والسفارة الروسية في بيروت، وبالتالي، فإن موسكو تدرك مدى حجم الحضور المسيحي لـ «القوات اللبنانية»، وتعتبرها طرفاً ممثّلاً للمسيحيين على غرار «التيار الوطني الحر». ومن هذا المنطلق، تقول المصادر نفسها، أن العلاقة المتينة التي تربط جعجع بالكنيسة الأرثوذكسية، تشكّل حافزاً إضافياً لدى الإدارة الروسية للإلتقاء مع رئيس «القوات» لبحث مسائل متعلّقة بالدور المسيحي في لبنان والمنطقة.
وتعزو المصادر الديبلوماسية نفسها، التوجّه الروسي الجديد، إلى التحوّلات التي حصلت في المنطقة، ولا سيما على صعيد الإضطهاد الذي تعرّضت له الأقلّيات، وفي مقدّمها المسيحيين، حيث أن موسكو تدرك أهمية الدور المسيحي اللبناني على الصعيدين الإقليمي والدولي، وتتحدّث عن خصوصية الوجود المسيحي في لبنان بالنسبة للمنطقة العربية وصولاً إلى الدور الإقتصادي والمالي الذي يلعبه مسيحيو الإغتراب في الدول التي يستثمرون فيها.
ومن هنا، فإن السعي إلى تنمية العلاقات السياسية والإقتصادية الروسية ـ اللبنانية قد بدأ من خلال الدعم للأحزاب المسيحية، وذلك على غرار الدعم الجاري للأحزاب اليسارية التي تربطها علاقات تاريخية مع موسكو، ويتجلّى ذلك من خلال المنح الدراسية للطلاب اللبنانيين في الجامعات الروسية.
وتؤكد المصادر نفسها، أن التوسّع الروسي، يأتي على حساب النفوذ الأميركي في منطقة الشرق الأوسط عموماً، وذلك بعدما كانت قد خسرت روسيا نفوذها السياسي في ليبيا والعراق وأفغانستان، وبالتالي، فهي تعلّمت من أخطائها، وعمدت إلى توسيع دائرة تدخّلها العسكري والسياسي في سوريا، وتنطلق من هذا الدور باتجاه لبنان، حيث تمتلك علاقات تاريخية مع عدة أحزاب وشخصيات سياسية.
ومن ضمن هذه القراءة السياسية الروسية للواقع اللبناني، قالت المصادر الديبلوماسية نفسها، أن موسكو، وعلى الرغم من الفتور في العلاقة مع بعض حلفائها كالحزب التقدمي الإشتراكي، لا تزال تحرص على العلاقة التاريخية مع المختارة، وذلك على الرغم من الإنفتاح الروسي على أطراف درزية هي من خصوم النائب وليد جنبلاط. وفي موازاة ذلك، فإن زيارة النائب الجميّل إلى موسكو، ستكون في إطار التشاور وتوطيد العلاقة مع حزب الكتائب، إضافة إلى عرض العلاقات الثنائية اللبنانية ـ الروسية، حيث أن القيادة الروسية ستعرض للقوى المسيحية التي ستزورها، عنواناً واحداً مرتبطاً بالوضع المستجد في المنطقة والدور الروسي، مع التأكيد على انفتاح العاصمة الروسية على الأحزاب المسيحية التي كانت تختلف معها سياسياً وعقائدياً، لكنها تلعب دوراً فاعلاً على الساحة الداخلية، وتؤثّر في أي دور مرتقب لموسكو في لبنان كما في سوريا.


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lundi 16 octobre 2017

Le pape reçoit Saad Hariri et loue l’accueil de réfugiés par le Liban

Le Premier ministre invite le souverain pontife à visiter le pays du Cèdre.
OLJ
14/10/2017







Le Premier ministre Saad Hariri a été reçu hier matin avec une « grande cordialité » par le pape François, qui a notamment loué l'accueil d'un nombre important de réfugiés au Liban.
M. Hariri et le pape François ont discuté des derniers développements au Liban et dans la région, de l'impact de la crise syrienne sur le pays, ainsi que des relations entre le Liban et le Saint-Siège. À l'issue de la réunion, M. Hariri a indiqué lors d'un point de presse avoir « demandé au pape de visiter le Liban, et ce dans l'intérêt du Liban, des chrétiens et de la région ». En mai 2016, une invitation officielle à visiter le Liban avait été transmise au pape François par le patriarche maronite Béchara Raï, qu'il recevait dans son bureau. L'invitation portait la signature de tous les patriarches catholiques d'Orient. Elle fait suite, au plan protocolaire, à une première invitation que lui avait transmise le président Michel Aoun, lors de sa visite au Vatican.
« Le pape a compris la situation de notre pays, et nous lui avons demandé de continuer à percevoir le Liban comme un pays message », a ajouté le Premier ministre en allusion à la déclaration du pape Jean-Paul II qui avait souligné que « le Liban est plus qu'un pays, c'est un message dans le monde ». Selon un communiqué du Saint-Siège, « l'importance du dialogue interculturel et interreligieux a été mise en exergue, tout comme l'importance de la collaboration entre chrétiens et musulmans pour promouvoir la paix et la justice ainsi qu'une solution d'ensemble aux conflits affectant la région ».
Le Premier ministre a par ailleurs abordé la question des réfugiés avec le pape. Ce dernier s'est à nouveau félicité de « l'accueil offert par le Liban à de nombreux réfugiés », selon le Saint-Siège.
Évoquant la question de la nomination de l'ambassadeur du Liban au Saint-Siège, M. Hariri a déclaré : « Il faut régler le problème de l'ambassadeur libanais au Vatican de manière adéquate. Il ne faut pas donner à cette question une importance démesurée. Nous aurions dû voir certaines choses en amont. Mais le problème sera rapidement résolu. » Selon certaines sources diplomatiques libanaises, le Vatican aurait exprimé des réserves au sujet de la nomination du nouvel ambassadeur Johnny Ibrahim en raison de ses liens avec la franc-maçonnerie.
M. Hariri était accompagné d'une délégation d'une douzaine de personnes, dont le directeur de son cabinet, Nader Hariri, son conseiller Daoud Sayegh, le chargé d'affaires du Liban à Rome Albert Samaha ainsi que ses trois enfants et son épouse, toute de noir vêtue et portant une mantille, conformément à la tradition catholique. Cette dernière a lancé en italien que « l'Italie est le plus beau pays du monde », son mari précisant qu'elle était « en train d'apprendre l'italien ». Le pape a alors fait tirer les rideaux d'une grande fenêtre du palais du Vatican pour montrer la vue à Mme Hariri, ont constaté des journalistes présents.
En soirée, le Premier ministre libanais a été reçu par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, à l'Institut apostolique maronite, à Rome. Dans un entretien avec les journalistes à l'issue de cette réunion au cours de laquelle les développements au Liban et dans la région ont été discutés, M. Hariri a assuré que « le gouvernement restera en place. Nous devons œuvrer dans l'intérêt du Liban et je ferai en sorte de préserver le pays de tous les dangers ». Se penchant encore une fois sur la crise des réfugiés, il a noté que « ce dossier devrait être traité en prenant en considération, en premier lieu, l'intérêt supérieur du Liban, notamment en matière de stabilité, d'économie et d'emplois assurés aux Libanais. Il faut agir dans ce cadre sans porter pour autant atteinte aux relations que le Liban entretient avec la communauté internationale ». « Les réfugiés sont nos frères et il faut préserver leur sécurité. Ils sont venus au Liban car ils étaient en danger dans leur pays », a-t-il poursuivi.
Commentant le refus du président américain, Donald Trump, de « certifier » l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 par l'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), M. Hariri a appelé à préserver la stabilité du Liban. « Nous ne sommes pas concernés par la prise de position américaine claire vis-à-vis de l'Iran, cela ne change rien pour le Liban », a-t-il affirmé.

samedi 14 octobre 2017

Le pape à Hariri : Le vivre-ensemble au Liban, un exemple pour toute la région

Le Premier ministre libanais invite le souverain pontife à visiter 
le pays du Cèdre.
OLJ avec AFP
13/10/2017

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a été reçu vendredi matin dans une ambiance de "grande cordialité" par le pape François, qui a notamment loué l'accueil d'un nombre important de réfugiés au Liban.
M. Hariri et le pape François ont discuté des derniers développements au Liban et dans la région, de l'impact de la crise syrienne sur le pays, ainsi que des relations entre le Liban et le Saint-Siège. A l'issue de la réunion, M. Hariri a indiqué lors d'un point de presse avoir "demandé au pape de visiter le Liban et ce dans l'intérêt du Liban, des chrétiens, et de la région
"Le pape a compris la situation de notre pays et nous lui avons demandé de continuer à percevoir le Liban comme un pays message", a ajouté le Premier ministre en allusion à la déclaration du pape Jean-Paul II qui avait souligné que "le Liban est plus qu'un pays, c'est un message dans le monde" . "Le pape connaît l'importance du Liban et considère que son vivre-ensemble est un exemple pour toute la région", a-t-il poursuivi.
Selon un communiqué du Saint-Siège, "l'importance du dialogue interculturel et interreligieux a été mise en exergue, tout comme l'importance de la collaboration entre chrétiens et musulmans pour promouvoir la paix et la justice ainsi qu'une solution d'ensemble aux conflits affectant la région".
Le Premier ministre libanais a par ailleurs abordé la question des réfugiés avec le pape. Ce dernier s'est à nouveau félicité de "l'accueil offert par le Liban à de nombreux réfugiés", selon le Saint-Siège
"Le pape s'est montré prêt à aborder la question des déplacés syriens, a  son côté indiqué Saad Hariri. Ce qui est important c'est de savoir comment les déplacés vont retourner en Syrie. Il faut trouver des zones sécurisées en Syrie". 

Abordant la question de la nomination de l'ambassadeur du Liban au Saint Siège, M. Hariri a déclaré : "Il faut régler le problème de l'ambassadeur libanais au Vatican de manière adéquate. Il ne faut pas donner à cette question une importance démesurée. Nous aurions dû voir certaines choses en amont. Mais le problème sera rapidement résolu". Selon certaines sources diplomatiques libanaises, le Vatican aurait exprimé des réserves au sujet de la nomination du nouvel ambassadeur Johnny Ibrahim en raison de ses liens passés avec la franc-maçonnerie. Sans nier avoir fait partie de la franc-maçonnerie, Johnny Ibrahim a assuré, lorsqu'il avait été interrogé sur la question, qu'il en avait démissionné.
Et M. Hariri de conclure : "Le pape est connu pour son amour envers autrui et beaucoup de gens empruntent le chemin de la paix grâce à son charisme et nous espérons voir cela arriver au Liban. Nous voulons préserver l'entente entre tous les Libanais parce que c'est ce qui a sauvé le pays et c'est ce qui peut nous mener à la sécurité et à la stabilité malgré toutes les difficultés".
Le pape a offert au Premier ministre libanais deux exemplaires, en arabe et en français, de son encyclique "Laudato Si", consacrée aux questions environnementales.
M. Hariri était accompagné d'une délégation d'une douzaine de personnes, dont le directeur de son cabinet, Nader Hariri, son conseiller Daoud Sayegh, ainsi que ses trois enfants et son épouse, toute de noir vêtue et portant une mantille. Cette dernière a glissé en italien que "l'Italie est le plus beau pays du monde", son mari précisant qu'elle était "en train d'apprendre l'italien". Le pape a alors fait tirer les rideaux d'une grande fenêtre du palais du Vatican pour montrer la vue à Mme Hariri, ont constaté des journalistes présents.
lire:https://www.lorientlejour.com/article/1080425/le-liban-pourrait-se-retrouver-sans-ambassadeur-au-vatican.html

بعد البلبلة التي أثارها موضوع منع مدرسة زهرة الاحسان لتلامذتها اظهار الصليب

      زهرة الإحسان أو زهرة النسيان!؟


بعد البلبلة التي أثارها موضوع منع 
      مدرسة زهرة الاحسان لتلامذتها اظهار الصليب, ورد لـ "ليبانون ديبايت" من أحد اهالي الطلاب في
 تلك المدرسة التالي:

              "لم أتصوّر يومًا ما أن أشاهد ما أشاهده في مدرسة زهرة الإحسان العريقة في الأشرفية عاصمة 

              الأرثوذكسية في لبنان.

              كنت فخورًا بإدخال ولدي إليها ليتعلم الإيمان المستقيم. هكذا يدعوننا نحن الأرثوذكس، كان يقول

              جدي الله يرحمو.

                لم أكن أتصوّر هذه المهزلة الإيمانية التجارية المنافقة البعيدة كلّ البعد عن إيماننا.

              مدرسة السيدة في رأس بيروت لم تعد لها علاقة بالإيمان المسيحي، وفائض التلاميذ فيها يأتي 

             إلى مدرسة البشارة تجاه مستشفى القديس جاورجيوس الروم التي٨٠ ٪ من تلاميذها أصبحوا
             غير مسيحيين، فلا ضوابط للأعداد لأن الإنكليزي ربيح.

             ها اليوم الزهرة تذبل بقرار ينبثق من منهج زاحف مدّمر ومعوج.

            في الزهرة دير عريق وصاحبته قديّسة لم تخف الموت. كاترينا عليها السلام.

            لا تسمحوا لمن لم يستطع أن يأخذ إيماننا بالحرب أن يأخذه بالسلم.

            في مطرانية الروم الملكيين الكاثوليك ينطلق معلمو التعليم المسيحي في المدارس الرسمية، 

           وفي مدرستنا التابعة لمطرانية بيروت الأرثوذكسية نخفي الصليب عن صدورنا وكل ما يرمز
           إلى إيماننا، والأوقح أننا نتعلّل بعلل الخطايا ونختبىء خلف أكاذيب ساقطة."
ليبانون ديبايت
2017 -تشرين الأول -14

http://www.lebanondebate.com/news/353984?utm_source=Karim&utm_campaign=f24813ff67-EMAIL_CAMPAIGN_2017_10_14&utm_medium=email&utm_term=0_7cd68eedd8-f24813ff67-197616569

vendredi 13 octobre 2017

LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens désireux d’immigrer

LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens désireux d’immigrer


Beyrouth (Agence Fides) – Quelques dizaines de réfugiés chrétiens irakiens ont organisé le 11 octobre une manifestation à Beyrouth devant les bureaux du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU afin de demander aux autorités compétentes de lever les obstacles à leurs demandes d’expatriation en direction d’autres pays, déposées depuis longtemps auprès des bureaux compétents de différentes représentations diplomatiques étrangères présentes dans la capitale libanaise. Les manifestants ont réaffirmé, au travers de pancartes et de slogans, qu’ils n’ont aucune intention d’être rapatriés en Irak, critiquant même leurs autorités ecclésiastiques respectives en affirmant qu’elles contribuent, elles aussi, à freiner et faire obstacle à la concession des permis d’expatriation parce qu’elles craignent de voir diminuer de manière irréparable la présence chrétienne en Irak.
La manifestation confirme l’impression selon laquelle une bonne partie des réfugiés chrétiens provenant d’Irak n’ont aucune intention de retourner dans leur pays et n’entendent pas même rester au Liban mais qu’ils espèrent émigrer prochainement en direction d’une nation occidentale. (GV) (Agence Fides 13/10/2017

EXPOSITION « CHRÉTIENS D’ORIENT, 2000 ANS D’HISTOIRE » À L’INSTITUT DU MONDE ARABE, EN PARTENARIAT AVEC L’ŒUVRE D’ORIENT

ARTICLE PUBLIÉ LE 09/10/2017

Par Mathilde Rouxel

« Au début du XXe siècle, les chrétiens comptaient pour plus de 20% de la population du Moyen-Orient, ils sont aujourd’hui moins de 3% (le Liban, environ 30% et l’Égypte, environ 9%, restent les foyers les plus importants). Les causes de l’émigration furent longtemps économiques mais aujourd’hui l’ampleur des mouvements et sa nature sont inquiétantes et posent la question de la diversité du monde arabe ». Ces quelques mots sont extraits du cartel qui clôt la très belle et très riche exposition présentée jusqu’au 14 janvier 2018 à l’Institut du monde arabe, en partenariat avec l’Œuvre d’Orient, présente au sein du conseil scientifique de l’exposition.
C’est pourtant bien certainement ce constat dramatique qui fut à l’origine de ce choix de thématique, aux enjeux aussi politiques que culturels. « L’Orient » dont il est question s’étend de l’Euphrate au Nil, recouvrant les actuels Syrie, Liban, Égypte, Jordanie, Irak et Palestine. En rassemblant des chefs d’œuvres issus de toute cette région, l’exposition « Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire » travaille à dénouer toute la complexité de cette chrétienté multiple, enrichie par les influences extérieures et vibrant au rythme des conciles théologiques et des guerres de conquête, tantôt persécutée, tantôt favorisée.

L’Orient, terre d’origine du christianisme

Le monde arabe est riche d’histoire et de diversité. Le Christ, né à Bethléem, avait de son vivant une renommée qui s’étendait jusqu’au Liban et en Syrie à l’Est, en Transjordanie et en Égypte à l’Ouest. Sous l’influence des apôtres, différentes communautés se constituent à sa mort. Le « christianisme » ainsi nommé naît à Antioche, alors capitale de la Syrie romaine. Au IIIe siècle d’ailleurs, la Syrie et l’Égypte sont les régions les plus christianisées. Plus à l’Est se développent aussi à partir de la ville d’Édesse en Perse (Iran et Irak actuels) des communautés chrétiennes évangélisées. Celles-ci, d’une région à l’autre, se regroupent dans des maisons dédiées au culte, les domus ecclesiae (« maison de l’assemblée ») et développent rapidement des objets de culte qui perdureront dans les liturgies. Ainsi en témoigne un encensoir en bronze du VIIe siècle byzantin retrouvé en région palestino-syrienne, qui se caractérise par l’ornement sur sa panse d’un registre de scènes christologiques en relief, mettant en image les neuf scènes du cycle de la vie du Christ (Annonciation, Visitation, Nativité, Adoration des Mages, Baptême, Entrée à Jérusalem, Crucifixion, Femmes au tombeau, Incrédulité de Thomas et Ascension). Les objets présentés dans l’exposition issus de ces premiers temps du christianisme sont très nombreux : tapis et mosaïques côtoient des Bibles enluminées du VIe siècle, dont la plus ancienne pièce complète est une Bible écrite en langue syriaque (dérivée de l’araméen, langue du Christ) originaire du Nord de la Mésopotamie.
Au fil de la déambulation proposée par la scénographie, certains foyers s’imposent par leur importance. Parmi eux, Alexandrie, grand foyer de culture grecque avant l’arrivée du christianisme, est très représentée. La représentation de la ville sur une mosaïque provenant de l’église Saint-Jean-Baptiste de Jérash (Jordanie) et datée de 531 en témoigne : la cité d’Égypte était au VIe siècle le siège d’un des cinq patriarcats et rivalisait d’influence avec la cité syrienne d’Antioche. Cette influence date du IIIe siècle, lorsqu’au moment de l’évangélisation, une forme ancienne de l’égyptien, le copte, fut choisie pour diffuser le christianisme dans la culture populaire égyptienne.
L’art des chrétiens d’Orient a toujours été pétri de nombreuses influences extérieures. Durant l’Antiquité tardive, les thèmes iconographiques chrétiens reprenaient souvent les codes stylistiques gréco-romains : le Christ bon pasteur, l’agneau, la croix, le paon, le poisson (ichtus), la vigne sont représentés selon les codes esthétiques propres à ceux de l’Empire romain tardif, comme en témoignent les fresques représentant les miracles accomplis par le Christ de la domus ecclesiae de Doura-Europos, près de l’Euphrate (en actuelle Syrie), datant de 232. Au fil des IVe aux VIe siècles, une iconographie propre se développe, notamment avec la production de reliquaires en bois peint et d’ivoires sculptées, dont la richesse liturgique apparaît dans toute sa noblesse sur la Chaire de Grado, composée de quatorze ivoires et datant du VIIe siècle.
Le culte chrétien sort de l’illégalité au moment de la conversion de Constantin en 313 à Constantinople, l’ancienne Byzance. En réponse aux persécutions que les chrétiens ont connues, le christianisme devient la seule et unique religion favorisée dans l’Empire romain. Il devient religion d’État sous Théodose en 380. Un véritable réseau d’églises commence à se développer, dont Jérusalem, ville de la mort et de la résurrection du Christ, devient le cœur. La vie monastique, qui naît au IIIe siècle dans le désert égyptien, et le pèlerinage organisé autour des tombeaux des saints martyrs connaissent un succès grandissant. La prospérité qu’affiche aux VIe et VIIe siècles le monastère copte de Baouit, fondé en 385/390 par l’apa-père Apollô en est une preuve majestueuse, de même que les reliquaires ou les ampoules à eulogie ornés de scènes de la vie du Christ qui étaient ramenées par les pèlerins. Les premiers conciles (Nicée, 325 ; Constantinople, 381) définissent le socle de la foi de l’Église, afin d’écarter les hérésies et de définir la nature du Christ. Les querelles sur cette question resurgissent au Ve siècle, et conduisent à la prise d’autonomie de plusieurs Églises orientales : la Perse déclare son indépendance suite au concile d’Éphèse en 431, les Églises coptes, syriaques, arméniennes et éthiopiennes suite au concile de Chalcédoine de 451 qui élabora une théologie propre (monophysisme). Ces schismes ont aussi une dimension politique, consistant à s’affranchir d’un pouvoir byzantin qui pouvait être vécu comme autoritaire par ces populations.

Influences et échanges depuis les conquêtes arabes

Mahomet lance la conquête musulmane depuis l’Arabie. Damas est conquise en 636, Jérusalem en 638, Alexandrie et Mossoul en 641. Les chrétiens, comme les juifs, sont acquis au statut de dhimmis (protégés) et peuvent conserver leur religion. Les périodes de tensions et de violence (notamment les persécutions du calife fatimide Al-Hakim en 1020 ou les émeutes déclenchées à leur encontre lors des Croisades au XIIe et de l’invasion mongole) entrainent des conversions qui impliquent qu’au XIIIe siècle, les chrétiens sont minoritaires en nombre. Avant le XIIIe siècle toutefois, la vie artistique des Églises orientales fut florissante, influencée tant par l’art byzantin que par la culture islamique et, à partir des Croisades, l’iconographie occidentale.
Les marques de la crise iconoclaste déclenchée par les empereurs byzantins sont également visibles. L’engagement de Jean Damascène en faveur de la vénération des images est particulièrement mis en avant. L’exposition présente ainsi plusieurs recueils richement illustrés et copiés lors de cette crise, qui dure de 726 à 843. De cette époque ou des suivantes, les manuscrits reprennent une iconographie inspirée d’éléments byzantins et syriaques. Sur certains manuscrits coptes, parmi eux le Tétraévangéliaire copte bohaïrique retrouvé à Damette en Égypte et datant de 1178-1180, on retrouve dans la façon de représenter les vêtements de certains personnages l’influence des manuscrits arabes contemporains. Dans les Évangiles en arménien copiés par Arakel Gronavor datant du XIIe siècle et retrouvés en Turquie, ce sont les lettrines en ouverture des textes qui nous renseignent sur l’influence des Européens dans la région depuis les Croisades, qui conduisirent à la création des États latins d’Orient au début du XIIe siècle.
Rapidement, les Bibles sont traduites en arabe. Le manuscrit du Pandecte du moine Nicon traduit du grec à l’arabe retrouvé à Baalbek, au Liban, et datant de 1236, témoigne de cette nouvelle diffusion des textes chez les chrétiens arabophones. D’autres influences, spirituelles, apparaissent également dans la région : dans un texte attribué à tort à Jean Damascène, et dont le manuscrit est exposé, est racontée en neuf enluminures l’histoire christianisée de Bouddha.

Les chrétiens d’Orient sous les Ottomans

À partir du XVe siècle et de la conquête du pourtour méditerranéen par les Ottomans, l’espace marchand s’ouvre à l’Europe. Cela permet à la France de se positionner comme garante des intérêts des chrétiens catholiques dans l’Empire. Déjà auparavant, l’ordre franciscain, fondé par François d’Assise en 1209, s’était doté en 1342 d’un territoire d’activité en Terre sainte ; mais c’est bien l’accord passé entre François Ier et Soliman le Magnifique en 1517 en Égypte (dont l’exposition nous présente la très belle lettre d’engagement) qui marque l’alliance entre les deux puissances, française et ottomane. Cette ouverture de l’Orient sur l’Occident incite la papauté à multiplier les initiatives en direction des chrétiens orientaux, notamment par le biais des missions, dans un premier temps, puis par la création de la congrégation de Propagation de la foi en 1622, présentées dans l’exposition sur des manuscrits du XVIIe siècle. Cela engendre le rattachement de plusieurs Églises orientales à Rome – notamment les Grecs, les maronites ou les Arméniens. Avec la Renaissance et la Réforme, des chrétiens d’Orient sont accueillis à Rome pour enseigner à des imprimeurs italiens et français la langue arabe. Le premier livre en arabe est imprimé par l’évêque melkite d’Alep en 1702. De nombreux caractères de cuivre sont présentés dans l’exposition, témoignant de la minutie nécessaire à la production d’imprimés. Par-delà les échanges intellectuels et techniques, l’ouverture de la Méditerranée permet les échanges commerciaux, auxquels se conjugue l’essor de l’artisanat, dont la reproduction de la boutique dite « Au Musée Oriental » de la maison Dimitri Tarazi & Fils au Caire (XIXe siècle) fait état. L’exposition présente en quelques portraits la période de la Nahda et des premiers nationalismes arabes, avant de rapidement revenir sur les massacres et les tragédies qui ont rythmé, sous la mélodie du nationalisme turc ou celle de la survie de l’empire, le déclin de l’Empire ottoman : le massacre des chrétiens de Syrie en 1860, la famine du Mont-Liban en 1915, le génocide des populations arméniennes, assyriennes et syriaques la même année. Des extraits de la presse française de l’époque traduisent en images et en mots le malaise des Français devant le massacre des chrétiens en Orient.
Ces massacres conduisent à une division communautaire de l’espace politique au lendemain de la Première Guerre mondiale. Cependant, les chrétiens adhèrent avec ferveur à la naissance des États-nations arabes : en Égypte, les coptes sont nombreux dans le parti laïc Wafd, les maronites sont au Liban au fondement de la création de l’État libanais, etc. Les mesures politiques prises dans les années 1950 sapant l’économie de fond des chrétiens, ce mouvement de rassemblement national ne dure pas et, rapidement, les communautés se replient sur elles-mêmes. Les années 1950 sont celles d’un renouveau communautaire chrétien spirituel, intellectuel et social dans tous les pays ; au Liban, en 1950, la béatification de saint Charbel est l’occasion d’ouvrir son tombeau – une procession suivie par une véritable foule de fidèles émus par l’exhumation de ces reliques désormais sacrées. Ce retour du religieux est manifeste jusqu’à aujourd’hui – quelques extraits proposés à visionnage du film de Namis Abdel Messeeh, La Vierge, les Coptes et moi(2012) indiquent que les croyances concernant les apparitions de la Vierge au sein des communautés chrétiennes d’Égypte sont encore vivaces.
L’exposition se ferme sur l’exil et la mémoire. À l’heure où la sécurité de ces minorités chrétiennes est chaque jour menacée, la question de ce qu’il reste ou de ce dont on se souviendra de cette culture chrétienne orientale se pose. La mémoire de la guerre civile libanaise n’est toujours pas écrite officiellement, mais des artistes, comme Wajdi Mouawad et Gabriele Basilico dans Beyrouth (textes et dessins, Éditions Takes 5, 2008) tentent de raconter, à défaut de pouvoir interpréter. L’irakienne Brigitte Findakly tente, elle, de raconter ses souvenirs d’enfance dans l’Irak des années 1960 dans une bande-dessinée qu’elle coécrit avec Lewis Trondheim, Coquelicots d’Irak (2016). Quelques photographes, enfin, partent immortaliser leurs pays détruits – la Syrie, l’Irak ; sous ses photographies au récit tragique (Al Qosh, Irak, 2014) sont inscrits les mots du photographe irakien chrétien Hawre Khalid, qui résument en quelques phrases la douleur désorientée d’une grande communauté déplacée de chrétiens orientaux : « La photographie est devenue l’art par lequel j’essaie de comprendre le monde : ma vie, ma famille, le chaos de mon pays et de mon peuple. Le sentiment de mouvement et de déplacement que j’ai connu au début de ma vie est l’un des thèmes majeurs de mon travail, et j’essaie de le capturer et de le représenter dans les histoires que je raconte ».
L’exposition « Chrétiens d’Orient : 2000 ans d’histoire » appelle à ne pas oublier ces minorités, ni surtout la richesse apportée par la diversité dans cette région du monde si mouvementée.
Institut du monde arabe
1 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris