Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 29 janvier 2018

Une chapelle du XIXe siècle à Issy-les-Moulineaux acquise par le diocèse maronite de France

« Une église que l’on consacre est une église vivante. » 





                           l’élégante église du Saint-Sauveur à Issy-les-Moulineaux,


« Une église retrouve Sa lumière. » Sous ce titre annonciateur d’une première dans l’histoire des maronites en Europe, Mgr Maroun-Nasser Gemayel, évêque des maronites de France et visiteur apostolique pour l’Europe, a reconsacré l’élégante église du Saint-Sauveur à Issy-les-Moulineaux, au cours d’une grand-messe samedi soir, devant plus de 600 fidèles et en présence du maire d’Issy, l’ancien ministre et député André Santini, des maires des localités avoisinantes, des anciens ambassadeurs de France au Liban, René Ala, Philippe Lecourtier et Bernard Emié, des autorités civiles et militaires, d’une délégation des chevaliers de l’Ordre du Saint-Sépulcre, et sous l’œil des caméras et des flashes des journalistes français et libanais.
Un grand moment d’émotion a saisi l’assistance lorsque la porte principale de l’église s’est ouverte après avoir été ointe à trois reprises avec un signe de croix par l’évêque posté à l’extérieur avec les officiants. Mgr Gemayel a fait la procession d’entrée, précédé d’un diacre (portant un cierge pascal allumé) et entouré de l’évêque du diocèse maronite de Baalbeck et Deir el-Ahmar, Mgr Hanna Rahmeh, représentant le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, de l’évêque du diocèse maronite du Canada, Marwan Tabet, de l’évêque de l’éparchie de Saint Vladimir-Le-Grand pour les Ukrainiens de rite byzantin de France, Mgr Boris Gudjiak, des prêtres de la paroisse de Notre-Dame du Liban à Paris et de la paroisse Saint-Charbel de Suresnes, ainsi que des curés des paroisses latines d’Issy-les-Moulineaux.
Bénissant les fidèles et aspergeant les quatre coins de l’église et ses murs sous les chants syriaques de la magnifique chorale de N-D du Liban, l’évêque et les officiants ont ensuite rejoint le chœur et encensé la croix et l’autel suivant un rituel précis: prière du pardon, psaumes, lectures des textes bibliques (Ancien Testament, épître de Paul, rappel du mot du Christ à Pierre: « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église », lecture de l’Évangile), avant de procéder à la consécration de l’autel avec la myrrhe par une onction de ses quatre coins et de ses croix, à son encensement, à son habillage avec trois nappes par les religieuses antonines de la rue du Regard à Paris, à l’allumage des cierges puis à la célébration de l’Eucharistie et la communion.


Un style néo-roman
Une ferveur incomparable s’était installée durant toute la cérémonie qui a duré plus de deux heures, sans que nul ne songe à quitter ou à céder sa place dans une nef bondée, où les bas-côtés, les travées et le bras du transept accueillaient les gens restés debout. La singularité de l’événement conférait à cette messe une puissance symbolique très forte. Construite dans la vaste cour d’honneur de l’hôpital Corentin-Celton dans un style néo-roman et bénie par l’archevêque de Paris en 1863, l’église Saint-Sauveur avait été déconsacrée le 27 janvier 2005 et transformée en espace culturel. Treize ans plus tard, le même jour du 27 janvier en 2018, sous l’impulsion du premier évêque maronite de France, elle retrouve sa vocation originelle ; son nouveau « baptême » dans le rite maronite la ramène dans le giron de l’Église universelle. Pour cela, il aura fallu quatre ans et demi de négociations ardues avec l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), comme l’a rappelé Mgr Gemayel dans son homélie, qui a remercié ses représentants présents à la messe ; l’appui du maire d’Issy-les-Moulineaux et de son équipe, grâce à leurs conseils et à leur aide durant ces négociations, et surtout, la générosité d’un donateur auquel Mgr Gemayel a rendu un hommage appuyé, Bernard Azzi, « mon ami d’enfance » grâce à qui l’acquisition de l’église a été possible ainsi que les travaux de rénovation « de fond en comble » qui s’engageront dans les prochains mois.

Il aura fallu, aussi et surtout, quelque chose de l’ordre de la prédestination, une Providence à l’œuvre, pour que se réalise le rêve de Mgr Gemayel, universitaire et historien destiné à être un « bâtisseur » puisqu’il est arrivé à Paris sans autres moyens ni outils que sa foi, sa persévérance, son affabilité et sa capacité à réveiller chez les 100 000 maronites de France le désir de renouer avec leur identité antiochienne. De la « villa des Cèdres » devenue « Beit-Maroun » à Meudon, siège de son éparchie, à l’église Saint-Sauveur qu’il a reconsacrée, Mgr Maroun-Nasser Gemayel trace un chemin chargé de symboles, celui d’un pasteur qui non seulement regroupe une communauté de plus en plus structurée en France, avec ses scouts, ses guides, ses paroisses, sa chorale, ses associations, mais l’engage aussi dans une dynamique quasi missionnaire. La nouvelle paroisse du Saint-Sauveur sera certes mise au service des fidèles maronites des communes d’Issy-les-Moulineaux, de Vanves, de Montrouge, de Malakoff, de Chatillon, de Bagneux, de Clamart, des XIVe et XVe arrondissements de Paris, mais, comme il l’a souligné aussi, « elle préservera l’identité de ceux et celles qui partagent la même foi, ou qui cherchent à rencontrer le Seigneur (…). Je souhaite que son rayonnement culturel et patrimonial illumine le quotidien des nombreux fidèles, touristes ou pèlerins, qui ne manqueront pas de venir l’admirer et y prier. 


 La spécificité des églises orientales
La diaspora est devenue » l’expansion «, suivant le terme adopté durant son synode par l’Église maronite (juin 2003-2006), synode auquel Mgr Gemayel a activement participé, et c’est ce terme qu’il a soigneusement utilisé durant son homélie. L’évêque maronite de France, qui a pris pour devise » Authenticité et mission «, n’oublie pas que ses ouailles maronites sont françaises aussi, et des fidèles catholiques relevant souvent de leurs paroisses latines dans leurs quartiers respectifs. Aussi a-t-il prié pour que » Dieu vous aide à faire grandir vos enfants dans un parfait équilibre entre l’insertion dans la société française et l’attachement à nos valeurs d’Orientaux chrétiens. Vous êtes les piliers de l’Église maronite en France et vous êtes les pierres vivantes de cette paroisse «, a-t-il ajouté.L’Église catholique d’Issy-les-Moulineaux ne s’y est pas trompée, puisque son site annonce la » bienvenue à nos frères maronites « et manifeste sa » joie d’accueillir en notre ville et si proche de nous ces frères et sœurs avec lesquels nous sommes en pleine communion «. Depuis Vatican II, ce processus de reconnaissance de la spécificité des Églises orientales et de leur liturgie est en marche. Le 27 janvier 2018, en l’église Saint-Sauveur, » l’unité de l’Église dans la diversité « y a trouvé sa pleine expression.

Médailles de reconnaissance
À l’issue de la célébration liturgique, Mgr Gemayel a remis une médaille de reconnaissance à des personnes ayant rendu de grands services au Liban et à la communauté libanaise de France, parmi lesquels le donateur Bernard Azzi, le maire d’Issy-les-Moulineaux André Santini, les ambassadeurs de France René Ala, Bernard Emié et Philippe Lecourtier, Najwa Bassil Pietton, en mémoire de son époux feu l’ambassadeur Denis Pietton, le maire du 5e arrondissement de Paris où se trouve Notre-Dame du Liban, Florence Berthout, le maire du 6e arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq, le sous-préfet d’Antony et de Boulogne-Billancourt, Philippe Maffre, Frédérique Deniau, le curé de la paroisse St-Benoît à Issy, Christophe Witko. L’évêque a également adressé ses remerciements chaleureux au comité de pilotage de la cérémonie, dirigé par Kinda-Marie Élias, et au dévouement de ses membres.
La cérémonie a été suivie d’un vin d’honneur et d’un banquet, pour marquer l’importance du sentiment de fraternité entre les membres d’une même paroisse qui partagent ensemble les moments importants de leur vie: baptêmes, mariages, funérailles. Comme le souligne Mgr Gemayel, » une église que l’on consacre est une église vivante ».


Pour mémoire


La chapelle d’Issy-les-Moulineaux redevient… une chapelle

La chapelle Saint-Sauveur, reconvertie en espace culturel depuis 2004, sera « reconsacrée » ce samedi par l’église maronite, qui rassemble des catholiques originaires du Liban. Un événement qu’ils attendent avec impatience.L’événement est rare. Ce samedi, à Issy-les-Moulineaux, la chapelle Saint-Sauveur, déconsacrée en 2004 et reconvertie en espace culturel, redeviendra très officiellement… un lieu de culte. Une « cérémonie de reconsécration » a lieu à 18 heures. L’édifice sera désormais tenu par l’église maronite, cette communauté de catholiques originaires, pour beaucoup, du Liban, et qui l’a racheté à l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).

L’élégante chapelle, située dans la cour d’honneur de l’hôpital Corentin-Celton, avait été construite et bénie en 1863, en même temps que le centre hospitalier. C’est la première fois dans l’histoire des maronites en Europe qu’une paroisse est créée dans les murs d’une ancienne église.

« C’est un merveilleux cadeau, je suis au ciel »

Et l’engouement est important : les 600 chaises de la chapelle sont déjà réservées. « C’est un moment magique, féerique. On a l’impression de retrouver notre famille », s’enthousiasme Rose, née au Liban en 1967, et qui a fui la guerre en 1990. « Pour moi, c’est un merveilleux cadeau, je suis au ciel », renchérit Sanna, 39 ans.
Environ 120 000 maronites vivent en France. Mais seules neuf paroisses leur permettent de pratiquer. Celle d’Issy sera la dixième, et rassemblera les fidèles de tout le secteur… Après un travail de fourmi, la paroisse ayant contacté chaque habitant avec un nom à consonance libanaise, plusieurs centaines de familles maronites ont été recensées dans les environs : 438 à Clamart, 423 à Issy, 130 à Châtillon, 123 à Vanves, 97 à Malakoff, 77 à Montrouge…
« On a fait les pages blanches et appelé tout le monde, raconte Kinda-Marie Elias, qui a piloté le projet pour la paroisse. Certains répondaient : Non, désolé, je suis juif tunisien. Ou bien : Je suis né au Liban mais je suis catholique arménien… Mais tout le monde a compris la démarche. Personne n’a raccroché. »

« Je ne voulais pas mourir avant de revoir cette chapelle utilisée comme chapelle ! »

C’est elle qui, depuis des années, s’est battue pour que son rêve aboutisse. Elle se souvient du premier jour où elle a mis les pieds dans la chapelle, en avril 2007. Un collègue l’avait invité à un bal masqué pour une soirée caritative. « Il m’a donné rendez-vous sur le parvis, et je lui ai demandé : elle est ou ta boîte de nuit ? »
La soirée était organisée dans l’ancien lieu de culte. « Je n’ai pas pu rester. Faire la fête là où les gens avaient connu des pleurs, des joies, des mariages, des obsèques, je ne pouvais pas. Et je me suis dit que je ne voulais pas mourir avant de revoir cette chapelle redevenir chapelle ! »
Entamées en 2013, les discussions entre l’AP-HP et les maronites, accompagnés par la ville, ont abouti en décembre. Six mois de travaux vont débuter pour lui redonner un coup de jeune. C’est un généreux donateur, Bernard Azzi, qui a déboursé la facture totale : 2M€. Un vrai « miracle » pour les maronites, qui envisageaient à l’origine de louer le lieu.

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Anthony Lieures|26 janvier 2018, 11h34|MAJ : 26 janvier 2018
http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/la-chapelle-d-issy-les-moulineaux-redevient-une-chapelle-26-01-2018-7523970.php#xtor=AD-1481423551

dimanche 28 janvier 2018

أوّل كاهن ماروني متزوّج في جنوب فرنسا



أليتيا | يناير 27, 2018

/ أليتيا (aleteia.org/ar)  يصف الموارنة فرنسا بالأم الحنون، وفي كل عام يخصص البطريرك الماروني قداس شكر على نية فرنسا ، والمعروف أنّ لبنان دولة فاعلة في منظمة الدول الفرنكوفونية.

بعد سيامته الكهنوتية، انتقل الكاهن الماروني رامي عبد الساتر إلى جنوب فرنسا وتحديداً بوردو وهو الكاهن المتزوّج الماروني الأوّل الذي يخدم إحدى رعايا تلك المنطقة.

إنها سابقة وتحوّل جديد بالعمل الراعوي في جنوب فرنسا

منذ الشهر تقريباً وعبد الساتر ينكبّ على إعادة لم شمل الموارنة في مدينة يزيد عدد العائلات المارونية فيها عن المئتتين، ناهيك عن الطلّاب الذين يأتون بوردو التي تضم إحدى أكبر الأصرحة الجامعية في العالم.

عبد الساتر شارك أليتيا حلم الرسالة التي يعمل على تنفيذه وهو إظهار جمال الكنيسة المارونية وجمال التقليد الليتورجي الماروني للاتين الفرنسيين وهو يشعر بارتياح كبير بعد لقائه راعي أبرشية بوردو اللاتينية الكاردينال جان بيار ريكارد Cardinal Jean Pierre Ricard  الذي أعطى رامي الدعم الكامل لبدء رسالته.
 رامي ليس الكاهن الجديد في بوردو، فقد توالى ثلاثة كهنة قبله على الرسالة في رعية القديس فيكتور التي ما زالت لاتينية وتعمل الأبرشية المارونية والكاهن الجديد على طلب الإذن من الأبرشية اللاتينية لنقل الرسالة إلى رعيّة مارونية تحت اسم القديس شربل.

ويقول عبد الساتر لأليتيا إنّ الكنيسة مازالت تحت سلطة الكنيسة اللاتينية والعمل جار لتحويلها إلى رعية مارونية تعتمد قوانين الكنيسة الرسمية وبالتالي تكون أوّل رعية مارونية في جنوب فرنسا على اسم القديس شربل في حال موافقة الأبرشية اللاتينية.

فرعية القديس فيكتور التي تضم منزل كاهن الرعية وصالات، يستخدمها الكاهن الماروني والعائلات المارونية –  مع حضور لافت لعائلات عراقية وسورية مسيحية – ومشاركة الفرنسيين الموارنة احتفالاتهم الدينية التي هي مزيج بين العربية والفرنسية.

إذاً شروط نقل الرسالة إلى رعية مارونية أصبحت شبه مكتملة على أمل أن تحمل الأشهر المقبلة الخبر السار لجميع الموارنة هناك فتصبح الرعية رعية مستقلة.

يعمل رامي من الساعات الأولى لوصوله إلى بوردو على لم شمل الموارنة، فهو اتصل بجميع العائلات المارونية هناك وقام بزيارتهم ودعوتهم إلى الاحتفالات الدينية وإلى وضع يدهم في بناء الجماعة فكل واحد منهم مدعو إلى هذا، فالكنيسة هي كنيستهم يقول عبد الساتر لأليتيا.

عبد الساتر هو أوّل كاهن شاب على رأس الرسالة المارونية، والأحد الفائت احتفل الموارنة بتعيين عبد الساتر في احتفال إلهي حضره مئات الموارنة وفعاليات اجتماعية وسياسية لبنانية وترأسه الكاردينال ريكارد وراعي أبرشية فرنسا للموارنة والزائر الرسولي على اوروبا المطران مارون ناصر الجميّل Mgr Maroun Nasser Gemayel ولفيف من الكهنة، سبقه عشاء للموارنة في فرنسا نهار السبت شارك فيه ما يزيد عن 180 شخص.

يعمل الكاهن الجديد على إحصاء دقيق للموارنة في بوردو، وتساعده في ذلك لجنة الشبيبة للتواصل مع الشباب الجامعي هناك، وقد يصل عدد العائلات المارونية في بوردو إلى 400 عائلة بحسب عبد الساتر.
 مّا عن القداس الإلهي، فهو في تمام الساعة 11 كل يوم أحد، وهناك قداس يومي صباحي يشارك فيه بعض الفرنسيين، مع العلم انّ عبد الساتر هو مسؤول الرسالة المارونية في تولوز ولورد أيضاً.

يعاون عبد الساتر مجلس راعوي جديد مؤلّف من 12 شخص، مجلس مالي من أربعة اشخاص، جوقة الرعية ولجنة الشبيبة، وبدأ العمل على تعليم الأولاد اللغة العربية والتعليم المسيحي.

يدعو عبد الساتر جميع الموارنة في بوردو للتواصل معه على البريد الالكتروني التالي  Maronites.bordeaux@gmail.com أو على صفحة الرعية على فايسبوك paroisse maronite de bordeaux – saint victor .

حلم الأبرشية المارونية وعبد الساتر بدأ يتحقق لكي يكون للموارنة رعيتهم الخاصة، وهو يشكر راعي الأبرشية المارونية مارون ناصر الجميّل على ثقته ودعمه ، كذلك الكاردينال جان بيار ريكارد Cardinal Jean Pierre Ricard، كذلك Mgr Jean Pierre Rouet  المطران جان بيار رويي النائب العام لأبرشية بوردو، والأب كريستيان فيفيان Pere Christian Vivien  المسؤول عن القطاع الكنسي حيث كنيسة القديس فيكتور.

وفي سؤال عن دوره ككاهن ماروني في جنوب فرنسا، يعيد عبد الساتر التأكيد على أنه سيعمل على إظهار جمال الكنيسة المارونية للفرنسيين، والكنيسة المارونية في فرنسا ليست هنا لتحلّ مكان الكنائس الأخرى، إنما هي تزيد على جمال الكنيسة الفرنسية جمالاً.

وينهي عبد الساتر الحديث أنّ اختباره ككاهن ماروني متزوّج في أبرشية لاتينية هو من أجمل الاختبارات، فهو يشعر باحتضان اللاتين للموارنة والمسيحيين المشرقيين الذين قاسوا الصعاب وأتوا إلى هذا البلد، فرنسا، سعياً وراء الحرية والأمان، والكنيسة الفرنسية وتحديداً كنيسة بوردو كانت الأم الحنون التي احتضنت هؤلاء المسيحيين وما زالت.


https://ar.aleteia.org/2018/01/27/%D8%A3%D9%88%D9%91%D9%84-%D9%83%D8%A7%D9%87%D9%86-%D9%85%D8%A7%D8%B1%D9%88%D9%86%D9%8A-%D9%85%D8%AA%D8%B2%D9%88%D9%91%D8%AC-%D9%81%D9%8A-%D8%AC%D9%86%D9%88%D8%A8-%D9%81%D8%B1%D9%86%D8%B3%D8%A7/

jeudi 25 janvier 2018

EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe sur « la fin de la marginalisation des coptes » dans le cadre d’une visite à un groupe éditorial

EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe sur « la fin de la marginalisation des coptes » dans le cadre d’une visite à un groupe éditorial
 
Le Caire (Agence Fides) – Les coptes d’Egypte ont subi une marginalisation politique et sociale croissante à partir des années 1950. Cependant, cette tendance s’est, de facto, renversée au cours de ces sept dernières années. De nombreux faits inédits – comme les visites du Président Abdel Fattah al Sisi à la Cathédrale copte orthodoxe à l’occasion de la Solennité de Noël ou l’appui fourni par les autorités publiques et les forces armées à la reconstruction des églises endommagées par des attaques de matrice sectaire – contribuent à rétablir une situation d’équilibre, éliminant de flagrantes discriminations à l’encontre des chrétiens égyptiens. C’est ce qu’a souligné le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, en rencontrant la direction et les journalistes du groupe éditorial al Ahram, qui contrôle l’un des quotidiens égyptiens disposant de la plus large diffusion. La visite du Patriarche copte orthodoxe a eu lieu le 23 janvier, à l’occasion de l’inauguration d’une exposition des plus anciennes publications historiques du journal.
Au cours de sa visite, Tawadros II a fait l’éloge de la contribution fournie par al Ahram – titre fondé en 1875 par deux frères syriens résidant à Alexandrie – en faveur de la croissance culturelle de l’Egypte moderne, confiant avoir lui aussi lu habituellement la publication au cours de sa formation personnelle. (GV) (Agence Fides 25/01/2018)

Le Liban... vers la partition ou la laïcité ? FARÈS LOUIS

OLJ 23-1-2018

Allons-nous vers l’effondrement de l’État libanais, à la décomposition de son corps social, politique, moral et économique ? Peut-on encore éviter le chaos ?
Le Liban vit dans une atmosphère ambiante de fatalisme et d’impuissance. Aujourd’hui, plus personne ne regarde vers l’avenir, plus personne n’imagine l’avenir, tant le désarroi est profond. Notre système institutionnel actuel est sclérosé, rétrograde et ne correspond plus au monde du XXIe siècle. Notre Constitution de 1943 a vu naître un régime basé sur un délicat équilibre comptable confessionnel qui a volé en éclats dès le début de la guerre de 1975.
Hélas, l’accord de Taëf de 1989 a accentué le poids confessionnel et partisan qui engendre continuellement un marchandage politique entre les clans et de facto une instabilité de nos institutions contenant en elles les germes d’un prochain conflit qui pourrait nous conduire cette fois-ci vers la désintégration de notre identité et la partition réelle du Liban.
Le changement réel est conditionné par la sortie du système actuel basé sur le féodalisme, mal de la société, un cancer qui sévit dans nos gènes depuis l’occupation ottomane jusqu’à nos jours. Le citoyen libanais s’est vu imposer (et malheureusement s’en est accommodé) une gouvernance féodale confessionnelle et politique qui le transforme en pion au service de son maître. Il suffit d’observer comment les dirigeants font appel à l’instinct basique de leurs fidèles pour les mobiliser et les manipuler au service de leurs propres intérêts. Au lieu que ces dirigeants rassemblent les citoyens autour de valeurs communes et transconfessionnelles, tels l’édification de l’État, le développement économique, l’éducation, la réduction de la pauvreté et de l’inégalité, la lutte contre le chômage ou encore l’écologie, ils les divisent, les abrutissent, les asservissent et les cantonnent dans leurs appartenances ethniques ou religieuses. Rappelons la mise en garde jadis de notre bien-aimé philosophe Gibran Khalil Gibran : « Malheur à la nation divisée où chacune des parties se considère comme une nation. »
Pourtant, un moment, on avait cru à un espoir d’un vrai changement et de renouveau avec le général Michel Aoun, mais, malheureusement, une fois rentré au pays, il n’a pas pu résister au chant des sirènes du confessionnalisme et du clientélisme qui mine l’âme de la société libanaise. Finalement, seul Raymond Eddé, la conscience du Liban, avait pu garder une constance dans les paroles et les actes tout au long de sa vie publique, et ce malgré les difficultés et les menaces qui ont jalonné son parcours politique.
Mais que faire face à cette chape de plomb et à cet immobilisme morbide ? Une transformation profonde de notre système politique s’impose, où le citoyen est une valeur en soi, où la religion est séparée de l’État, où la liberté de conscience est indiscutable, où la femme a les mêmes droits que l’homme, où le mérite et l’intégrité prédominent l’appartenance confessionnelle, où l’engagement public s’affranchit de toute forme d’allégeance. Seul un système basé sur la laïcité les garantit.
Loin des clichés faciles, la laïcité n’est pas la négation des religions; elle ne les relègue aucunement dans la sphère strictement privée, mais elle leur permet de jouer un rôle dans le débat public surtout pour des projets de société touchant à la conscience et à la dignité humaines. Cette idée avait déjà existé au XIXe siècle avec « la Nahda » où certains penseurs arabes chrétiens et musulmans (citons Boutros al-Boustani, Francis Marrache, Jorge Zeydan, Mohammad Abdo, Abdel Rahman al-Kawakibi...) étaient des avant-gardistes et plaidaient pour un mouvement de réforme politique, culturel et religieux, dissociant les affaires de la cité des convictions religieuses « personnelles ». On a grand besoin aujourd’hui de revivifier cet esprit.
Rien n’est fait par une classe politique corrompue pour faire évoluer les mentalités des citoyens, mais au contraire tout est entrepris pour laisser ces derniers dans la pauvreté, l’ignorance et une totale dépendance pour faire perdurer le statu quo. Le pays ne sait même plus ce qu’est être libre. Ce concept a quitté l’esprit du peuple.
C’est pourquoi, il faudrait que le citoyen se réveille et se libère lui-même de l’emprise de son chef religieux ou politique pour retrouver sa dignité et son droit à décider librement de son avenir. Les exemples dans le monde ne manquent pas de ces régimes qui se croyaient éternels et indéboulonnables mais qui ont été vaincus par la soif de liberté, un trésor incommensurable pour l’humanité. Quel que soit son appartenance religieuse, philosophique ou ethnique, l’homme finira tôt ou tard par choisir la liberté plutôt qu’un autre concept de vie ou de société qu’on veut lui imposer. 
La société civile doit jouer pleinement son rôle de boussole et d’accompagnement pour aider à cette émancipation des citoyens. J’en appelle aux intellectuels, universitaires, jeunes, journalistes, syndicats, hommes d’affaires et aussi la diaspora libanaise pour être le catalyseur de ce changement.
L’instauration d’un système laïc au Liban est plus que nécessaire pour la survie du pays et pour le bénéfice de nos générations futures. Il faudra du courage, du temps et de la persévérance. C’est la seule voie possible pour préserver à terme l’unité du Liban, mais aussi un modèle à suivre pour les pays voisins.

Président du Cercle Khalil Gibran (France)


https://www.lorientlejour.com/article/1095680/le-liban-vers-la-partition-ou-la-laicite-.html

Jérusalem, capitale de qui ? Jérusalem, capitale de quoi ?



Publié le 25 janvier 2018 par Garrigues et Sentiers

Ou Jérusalem … capitale de rien – ce rien que produit toujours, immanquablement, une lecture littéraliste des Ecritures.

Une lecture qui n’interroge pas la lettre pour interpeller le sens apparent qui s’y forme et pour explorer les failles que recèlent les sens déjà énoncés ; et pour faire ressortir du texte une parcelle de signification qui s’y découvre ou qui y surgit – fût-elle insolite autant qu’incertaine.

Une lecture qui se prend donc au pied-de-la-lettre. Faute de se tenir en alerte devant ce qui lui paraîtrait par trop intelligible, et faute de soupçonner que le iota et le trait de lettre n’ont été déclarés imprescriptibles que pour se prêter sans fin à l’exercice de la construction-déconstruction du signifié et du signifiant.

Et qui se réfute ainsi elle-même en ce que la lettre mémorisée sur laquelle elle refermera le livre, et dont elle formera sa certitude – « Dieu dit que … », « Dieu commande que … », « Dieu promet que … » -, est la lettre dont il nous a été dit qu’elle tue par opposition à l’esprit qui vivifie. Cet esprit qui hors l’expérience mystique qu’il peut offrir en partage à ses élus, ne se rencontre que dans le questionnement et le doute qui sont les dons ordinaires qu’il dispense.

Que cette lecture au pied-de-la-lettre soit œuvre de mort, quelle preuve plus irréfutablement violente pourrait-il nous en être apportée que par le constat qui acte que tous les fanatismes procèdent d’un littéralisme - au point que ‘’fondamentalisme’’ et ‘’fanatisme’’ sont devenus pour nous des arriérations quasiment synonymes.

Et quelle illustration plus accablante nous en est-il donné que par la confrontation inépuisable des légitimités dont Terre d’Israël et Etat palestinien et, plus exemplairement sans doute encore en ces temps-ci, Jérusalem des Hébreux et Jérusalem de l’Islam, sont le champ de collision.

Ces revendications antagonistes sur Jérusalem n’interpellent-elles pas le monde judéo-chrétien en le renvoyant à une submersion de l’esprit par la lettre prise à son premier degré de lecture ? Une interpellation qui en appelle contre les contenus du croire qui se sont forgés dans l’infirmité constitutive du littéralisme : celle qui lui rend inaccessible que l’esquisse de l’esquisse d’une vérité ne pourra jamais s’entrevoir qu’au septième degré de lecture.

Pour qu’il existe une chance que cette interpellation prospère, ne faut-il pas d’abord abandonner (et invalider) la référence à une "Jérusalem terrestre" – celle-ci fût-elle conçue en contrepoint d’une "Jérusalem céleste" ? Au bénéfice d’une représentation exclusive de toute confusion du spirituel et du temporel. Et dire ainsi que Jérusalem est une - et une non pas en tant que ville inscrite dans une géographie et positionnée par les cartographes, mais en ce qui l’érige entièrement en composante du projet de la création et en figuration de l’accomplissement ultime des temps de notre monde.

Au regard de ce projet et dans la perspective de cet accomplissement, l’historicité de Jérusalem n’importe pas davantage que celle attribuable à Abraham ou à Moïse, à la servitude en Egypte et à un périple libérateur à travers la Mer Rouge et le Sinaï, à la construction du premier Temple et à la splendeur du règne de Salomon. Ce qui recèle du sens, c’est la somme des signes additionnés sur la longue durée dans une œuvre composite. Et non l’histoire dans laquelle cette œuvre met une promesse et un enseignement en situation, ni les histoires dont elle a recouvert son corpus spirituel et messianique. 

Ramener Jérusalem au statut d’une capitale, ou assimiler le ‘’peuple d'Israël’’ à l'Etat d'Israël, est-ce ainsi finalement autre chose qu’instituer une confusion irréparable entre une allégorie spirituelle et sa réduction en un lieu figuré sur la planisphère et dans un temps particulier de l’évènementiel attaché à ce lieu ? Et autre chose qu’infirmer une métaphore qui concentre en elle l’espérance consubstantielle à l’Alliance et l’intelligence du cheminement de cette Alliance ?

Jérusalem métaphore de l’apothéose annoncée à la consommation des siècles et, conjointement, de la longue marche élective des nations concourant à la construction et à l’achèvement de notre monde, ne se pénètre pas en s’arrêtant à des songes et à des légendes - fussent-elles sublimes. A l’instar de l’interprétation que réclament, si l’on vient à les questionner, la fronde de David, la chevelure de Samson ou le ventre de la baleine de Jonas, la Jérusalem-symbole requiert un niveau d’explication plus exigeant - une intellection plus haute - que celle qui prête à la transcendance d’avoir un jour posé le doigt sur une petite ville cananéenne qui n’avait a priori rien de particulier. Sauf à se servir des mots, pris tels qu’ils viennent, comme les fabricants d’idoles le font du bois, du bronze ou de l’or, et de tout autre matériau brut dont sont fabriquées les idoles.

Et sur ce mot, sur ce nom de Jérusalem, s’interdire la découverte, sous le couvert de "sens uniques", de significations infinies ne participe-t-il pas du péché contre l'esprit ? Contre l'esprit de questionnement qui, de millénaire en millénaire, vivifie la singularité du monothéisme juif, indissociable de la quête de sens en laquelle réside le ressort intuitif et la respiration même du judaïsme et, qui sait, jusqu'à sa raison d'être pour l'humanité. L'assignation au questionnement s'étendant, eût-elle de longue date cédée chez beaucoup aux disciplines de la foi, aux fils qui se sont crus ‘’séparés d'Israël’’ nonobstant leur communauté d’élection.

Jérusalem partage avec d’autres figurations le même concept spirituel : celui que transcriraient dans notre contemporain le Point Omega et, inclusivement, la trajectoire qui s’y conclut. Si l’on cesse de s’attacher à cette dimension conceptuelle et aux hachures du temps qu’elle efface, Jérusalem n’est plus qu’un enjeu géostratégique. De même le Troisième Temple ne renverra plus qu’à l’objet d’un concours d’architectes. Et le peuple juif s’effacera derrière l’entité génétique dans laquelle une ‘’science’’ racialiste a voulu l’identifier et circonscrire l’exécration qu’elle lui portait – au demeurant une déviance parallèle a entraîné des savants sionistes sur la même piste génétique parce que les identitarismes qui convoquent la biologie se retrouvent, a minima, dans des chimères identiquement construites.

Il va de soi que ni l‘universalité de Jérusalem, ni la réunion-intégration en Israël qui a déjà été engagée par les nations, et qui s’est successivement opérée par des siècles de conversions multipolaires et d’exodes de peuples divers, n’empêchent de concevoir la passion charnelle éprouvée pour la terre d’Israël. Et pas davantage de se représenter la vénération des ‘’lieux de mémoire’’ inscrits dans cette terre.

Mais cette passion et cette vénération n’ont pas le pouvoir d’occulter que seuls les signes contiennent et contiendront le sens du récit que nous sommes appelés à écrire dans l’œuvre créatrice. Qu’au « Tout est grâce » de Bernanos répond le « Tout est spirituel » qui s’imprime en sous-titre du premier et du second Testament. Et que tout ce qui nous rend impénétrable le langage de ces signes nous amène à assumer une contradiction qui touche au plus central du croire : ce n’est pas la foi qui élève – elle n’est qu’un rapprochement parmi d’autres de la transcendance -, mais l’Esprit et lui seul.

Reste une interpellation envers nous-mêmes : pour répondre à cette contradiction, ne faudra-il pas se ranger à l’idée que l’Esprit est dispensé autant au croyant qu’à l’incroyant - au tenant des dogmes autant qu’au théologien rebelle ou qu’à l’essayiste téméraire ou au philosophe athée - pour que soifs d’entendement et dons parcimonieux de lumière aident, les jours venus, à produire davantage de clairvoyants et de justes.

Didier Levy 

Publié dans Signes des temps

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EGYPTE - Réponse négative du Parlement égyptien au mémorandum américain relatif aux discriminations contre les coptes

EGYPTE - Réponse négative du Parlement égyptien au mémorandum américain relatif aux discriminations contre les coptes
Le Caire (Agence Fides) – La Commission des Affaires étrangères du Parlement égyptien a rédigé une réponse au mémorandum joint au projet de résolution portant sur l’alarme suite « aux attaques contre les chrétiens coptes en Egypte », soumis le 21 décembre dernier au Congrès américain par six de ses membres. Le 22 janvier, le Président de la Commission parlementaire égyptienne, Tarek Radwan, a indiqué publiquement que le document rédigé, d’une longueur de six pages, sera transmis au Congrès des Etats-Unis pour réfuter les affirmations contenues dans le mémorandum américain, qui vise à accréditer l’idée de l’existence d’une discrimination systématique des coptes en Egypte sous la présidence du Maréchal Abdel Fattah al Sisi. Le document préparé par la Commission – indiquent les moyens de communication nationaux – visent à prouver la convergence des musulmans et des coptes dans la « révolution du 25 janvier 2011, qui porta à la chute du régime d’Hosni Moubarak. La responsabilité des conflit sectaires ayant suivi ce passage historique – affirme le texte rédigé par les parlementaires égyptiens – doit être attribuée in toto aux Frères musulmans, arrivés au pouvoir démocratiquement en 2012 et dont le gouvernement, conduit par le Président Mohamed Morsi, fut renversé en juin 2013, après les manifestations appuyées par des dizaines de millions d’égyptiens, chrétiens et musulmans. La révolution du 30 juin 2013 – peut-on lire dans le texte – a représenté une réaction à la tentative de transformer l’Egypte en un Etat sectaire mais, après ce tournant, la colère des groupes extrémistes s’est déchaînée avec plus de férocité contre les chrétiens coptes, faisant enregistrer une augmentation impressionnante des violences sectaires ainsi que des massacres de chrétiens coptes perpétrés par des bandes djihadistes. Après la chute du régime des Frères musulmans – insiste le texte de la Commission parlementaire égyptienne – le gouvernement égyptien, sous la Présidence du Maréchal al Sisi, a visé à réaffirmer les pleins droits de citoyenneté de tous les égyptiens, en mettant un terme aux violences et aux discriminations envers les coptes. L’armée égyptienne – poursuit le texte – « a entrepris la reconstruction et la restauration de 83 églises sur l’ensemble du territoire égyptien » alors que l’article 244 de la nouvelle Constitution « a aidé les chrétiens à gagner 39 sièges au Parlement pour la première fois », alors qu’une loi a été approuvée en août 2016 afin de faciliter la construction de nouvelles églises. En outre, une loi prédisposée par la Commission anti-discrimination sera prochainement discutée afin de garantir qu’aucune minorité religieuse en Egypte ne soit discriminée ou pénalisée dans l’attribution des charges publiques. La réponse égyptienne comprend également une citation du Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, pour qui « il est préférable d’avoir une patrie sans église que d’avoir des églises sans une patrie », visant à attester combien les coptes revendiquent en toute occasion leur physionomie d’Eglise autochtone et de composante constitutive de la nation égyptienne.

Le projet de résolution portant sur l’alarme suite « aux attaques contre les chrétiens coptes en Egypte », soumis le 21 décembre dernier au Congrès américain par six de ses membres, avait déjà provoqué des polémiques en Egypte, y compris de la part de parlementaires égyptiens coptes (voir Fides 28/12/2017). Dans le texte du projet de résolution parlementaire, après une description sommaire de faits concernant les communautés chrétiennes en Egypte, il était demandé au Congrès d’appeler le gouvernement à « appliquer des réformes sérieuses et légitimes afin de garantir aux chrétiens coptes les mêmes droits et les mêmes chances qu’à tous les autres citoyens égyptiens ». En particulier, est rappelée l’urgence de mesures de la part des autorités égyptiennes en faveur d’une réforme de l’instruction qui garantisse « l’enseignement de toutes les religions » et d’une « réforme politique qui garantisse les droits et libertés fondamentaux et l’Etat de droit ». Hafez Abu Saada, membre du Conseil national pour les droits fondamentaux, connu y compris hors des frontières de l’Egypte pour ses campagnes de défense des droits de citoyenneté dans son pays, avait affirmé que la résolution américaine devait être considérée comme un instrument utilisé par les Etats-Unis pour exercer une pression politique sur le gouvernement égyptien. Selon lui, il n’existe pas, en Egypte aujourd’hui, de discriminations « institutionnalisées » vis-à-vis des chrétiens et la persistance de violences et d’actes d’intimidation à caractère sectaire contre les coptes ne peut être imputé à l’actuel régime politique. (GV) (Agence Fides 23/01/2018)

SYRIE - Appel du Patriarche syro orthodoxe aux diplomates présents à Damas en faveur de la promotion de la paix en Syrie

SYRIE - Appel du Patriarche syro orthodoxe aux diplomates présents à Damas en faveur de la promotion de la paix en Syrie
 
Damas (Agence Fides) – A l’occasion du début de la nouvelle année, le Patriarche syro orthodoxe d’Antioche, Ignace Ephrem II, a organisé, le 23 janvier, au siège patriarcal, dans le quartier de Bab Tuma de la vieille ville de Damas, une réception à laquelle ont été invités tous les diplomates accrédités près la République arabe de Syrie.
A la réception, ont également participé le Nonce apostolique à Damas, S.Em. le Cardinal Mario Zenari, et le Vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, ainsi que des Ambassadeurs et représentants diplomatiques de différents pays. Le Patriarche Ignace Ephrem II a fait le bilan de 2017, le décrivant comme une année de souffrances pour le peuple syrien et exprimant le souhait que 2018 marque la fin des conflits et des violences qui affligent encore la Syrie et le Proche Orient. Le Patriarche syro orthodoxe a également remercié les Ambassadeurs et leurs gouvernements respectifs pour le solidarité avec la Syrie, faisant appel à la communauté internationale afin qu’il soit mis un terme maintenant à toute forme de soutien extérieur aux milices et groupes armés irréguliers opérant sur le territoire syrien.
A l’occasion de la réception, le Nonce apostolique en Syrie a tenu à souligner, dans un bref discours, la contribution que peuvent offrir les Eglises à la reconstruction de la Syrie, en favorisant la réconciliation et le retour à une coexistence pacifique entre les différentes composantes du peuple syrien. (GV) (Agence Fides 24/01/2018)

samedi 20 janvier 2018

 بقلم جورج عبيد -tayyar org 
يوجعني كما يوجع كثيرين أن يطلّ أسبوع الوحدة من أجل وحدة الكنائس، ككلّ سنة، ويظلّ المسيحيون على انقساماتهم، مكتفين بالصلاة ومهملين العمل من أجل تجسيد الوحدة وتفعيلها من أجل كمال البنيان ووحدته. يعيدنا هذا الأسبوع عينًا إلى صلاة يسوع قبل آلامه الرهيبة حين صلّى لأبيه قائلاً: "يا أبتي القدوس إحفظهم باسمك الذي وهبته لي ليكونوا واحدًا كما نحن واحد" (يو17: 7). تجليات أسبوع الوحدة تجيء من دعاء الرب وإصراره أن يسطع المسيحيون في وحدانية الثالوث، ثالوث المحبة.


ثمّة من تلمّس في القرن الماضي ضرورة الصلاة على تلك القاعدة، من القس الأنغليكانيّ بول واتسون سنة 1908، إلى الأب الفرنسيّ بول كوتورييه سنة 1932، وقد نبع تلمسهما للصلاة كلّ من زاويته وبيئته، من إحساس راق، بأن صلاة المؤمنين تملك القدرة بطهارتها ونقاوتها للارتقاء نحو صلاة يسوع والتماهي بها والتعبير عنها وتثميرها في الحيّز البشريّ. لقد ترافقت الصلاة مع مجموعة حوارات مسكونيّة قاربت الخلافات اللاهوتية والانقسامات البنيويّة، منها ما جاء على كثير من التشنّج ومنها ما جاء على سلاسة بهيّة أبطلت المفردات والعبارات القاتلة، لتتقارب الإرادات متخليّة عن نرجسيات تاريخيّة بفتح صفحات جديدة ومشرقة من التواصل والتلاقي.


بدء تلمّس الوحدة التعالي عن الجراح وتضميدها بزيت الابتهاج والسعي إلى القفز فوق الاعتبارات القوميّة في بعض النواحي، والتخلّي عمّا سمي بالاقتناص Proselytism بين الكنائس كما حصل فور سقوط الاتحاد السوفياتي في روسيا لتستغلّه الإرساليات الكاثوليكيّة بممارسة التبشير لشعب مسيحيّ بجوهره وقد ذاق خلال الحكم الشيوعي مرارة الشهادة من أجل الإيمان، وقد طوى لقاء هافاتا في كوبا بين البابا فرنسيس والبطريرك كيريل تلك الصفحة، وكما حصل خلال الأحداث السوريّة باستغلال بعض الإرساليات لواقع المسيحيين في وادي النصارى وريف حماه لتجذير وجودها وتثميرها على أرض مسيحيّة يعيش شعبها إيمانه ببهاء كبير، أو كما حصل خلال القرن التاسع عشر وبداية القرن العشرين حين استغلّت الإرساليات اليسوعية والإنجيليّة ببعثاتها واقع المسيحيين الأرثوذكس في جبل لبنان والكورة ومرجعيون وزاوجت بين التبشير والعلم والمعرفة لضمان بقائها في بلاد المشرق، وقد أظهر المؤرخون أنّ جزءًا منها كان يمارس أشكالاً من الاستعمار وترافق بدوره مع مراحل الانتداب الفرنسيّ، على الرغم من المساهمة في النهضة التربويّة والجامعيّة في بلادنا، وتزخيمها بأشعّة النور.


ثلاثة أسس تسمح لنا بتخطّي الجراح التاريخيّة الثقيلة المكتنفة لعلاقة المسيحيين وعلاقة الكنائس ببعضها البعض، وعلاقة الشرق بالغرب. 
-الأساس الأوّل التخلّي عن منطق الاقتناص، إقتناص كنيسة لأخرى. هذه مسألة تحتاج لكثير من التفهم بأن المسيحيّة الكاثوليكيّة والمسيحية الأرثوذكسيّة غير منفصلين في الفهم اللاهوتيّ الدقيق للتعاليم وكتابات الآباء وصولاً إلى نصوص المجامع المسكونيّة. فما معنى أن تبشّر كنيسة أو إرسالية في منطقة أو بلاد لها الإيمان عينه ويتجلون بالرؤى المسيحيّة الصافية؟! لقد تبيّن وفي هذا المعطى بأنّ مفهوم الاقتناص استدخل إلى مفاهيم سياسيّة واستعماريّة تتخطّى علاقة الكنائس إلى علاقة الدول أو علاقة الكيانات ببعضها البعض.


-الأساس الثاني عدم ربط المسيحيّة الشرقيّة أو الغربيّة بأنماط قوميّة جامدة تؤثّر على السعي لتأمين التقارب والوحدة، وتجعل النزاعات متفاعلة تؤدّي إلى ثقافة حروفية منسابة في أبناء الكنيستين. وفي بعض المداولات المسكونيّة ظهرت بعض النتوءات الفاقعة والثغرات الفارغة استدخلت المنطق الكنائسيّ بها وجعلته يتفاعل في جوفها وينطق بحدود بعيدة باسمها. ويتضّح تدريجيًّا أن منطق الاستدخال المقيت، ساهم بالمزيد من التمزّق وأبعد تجسيد منطق الوحدة، أقلّه الاتفاق المنتظر منذ سنوات طويلة على توحيد عيد الفصح بين الكاثوليك والأرثوذكس. وفي هذا المجال لنا بعض الأمثلة منها أنّ الكرواتيين الكاثوليك والصرب الأرثوذكس، لم يلملموا جراحاتهم ولم يخرجوا من الذاكرة المتورمة، ولم يتحرروا من أحقادهم المتبادلة. وتلك طامة كبرى وخطيرة يفترض بالكنيستين الكاثوليكيّة والأرثوذكسية العمل الحثيث والدؤوب للتحرر منها. وحين تم طرح توحيد توقيت عيد الفصح اعترض الصربيون ورفضوا المسألة من أساسها.


-الأساس الثالث عدم استخدام العبارات والمألفات اللاهوتية وجذبها أو ربطها أو تعليبها لصراعات تحاول فيها كل كنيسة إثبات استقلاليتها. وبشيء من الواقعيّة، فقد ثبت بأنّ مسألة العصمة البابويّة قد تلوهتت أكثر من اللزوم، في حين أنها غير مرتبطة بسياق لاهوتيّ. الكنيسة الكاثوليكيّة وعلى مرّ العصور والسنوات وبعيد الانشقاق جعلت تلك المسألة جوهريّة بالنسبة إليها، في حين أن الكنيسة الأرثوذكسية رأت بأنها غير واردة. فليس من منطق يقول بأن بابا روما معصوم ولا يخطئ، وليس من منطق يقول بأن البطاركة الأرثوذكس لا يخطئون. على هذا يفترض أن يتكثّف الحوار بين الكنيستين ويتجلّى باتجاه أطر تنظيميّة تحفظ لبابا روما دوره الطليعيّ في رئاسته للكنيسة، فلا يصهرها بنظام هرميّ، ولا يسمح بتلاشيها بنظام فوضويّ، فالنظامان أديا إلى فراغ أوروبا بصورة شبه نهائيّة من المسيحيّة، كما أديّا في الوقت عينه من فراغ المشرق مهد المسيحيّة منها. التلهّي بهذه المسألة بالذات أدت إلى نتائج كارثيّة على الواقع المسيحيّ بصورة عامّة من دون نسيان بأنّ عامل الاضطهادات والحروب تكثّف في المشرق، وبسبب عدم وضوح الرؤى في المسائل التنظيميّة تعثّرت الكنائس في مواجهاتها لهذه الاستباحات العلمانويّة الملحدة من جهة والإسلامويّة-التكفيرية من جهة أخرى.


أمام تلك اللوحة، ثمّة عرض بإمكان الحوار المسكونيّ بين الكنيستين أن يدرسه ويقيم له وزنًا. يقوم هذا العرض على إحياء حركة تنظيميّة جامعة بين كنيسة روما والكنائس الأرثوذكسيّة المستقلّة تعطي لبابا روما إمكانية الإشراف المباشر على الكنائس في أوروبا والغرب عمومًا، وإمكانية الرعاية للكنائس الشرقية من دون اقتحام انصهاريّ لمجامعها المقدسة وبلا تدخل مباشر في انتخاب البطاركة والأساقفة. ذلك أنّ كل كنيسة تحيا في مضمونها التراثيّ وفي إرثها الآبائيّ، ولها طقوسها الحيّة النابضة بلغاتها. منطق الإشراف المباشر هناك والرعاية هنا، يتوجان بصورة تدريجيّة مبدأ الوحدة المحافظة على التنوّع التراثيّ والطقوسيّ والتنظيميّ أي تحافظ على هيكليّة الكنائس، كما هو قائم على سبيل المثال عند البطاركة الكاثوليك في الشرق.بما معنى أن كلّ كتيسة بقيت على حالتها التنظيميّة ضمن العالم الكاثوليكيّ الجامع لها. وفي الوقت عينه ولكون العبارات والمألفات اللاهوتيّة ارتبطت بحدود كبرى باستقلالية الكنيستين كمثل انبثاق الروح القدس من الآب والابن، ومألفة الحبل بلا دنس وما إلى ذلك، فيتمّ تقييمها بروح المحبة المسيحية الجامعة، علمًا أنّ السياق اللاهوتيّ هو عينه في الكنيستين بجوهره الكامل أي في مسألة التجسّد والصلب والموت والقيامة.


من المعيب، أن تبقى الكنيستان أسيرتيّ التاريخ والفكر الماضويّ، ومن المؤلم بل المخزي أن ترث الأجيال المسيحية ثقافة التعصّب وقيم التمزّق. لا يعني هذا أن لا مشاكل بنيويّة داخل كلّ كنيسة. لقد دخلت كلّ كنيسة في منطق التحارب البنيويّ كما يحدث في الكنيسة الأرثوذكسيّة بين القسطنطينيّة وروسيا، وبين أنطاكية وأورشليم. فالممارسات الشاذّة هنا وثمّة أباحت بقرارات مؤلمة على صعيد الوحدة حتى ضمن العالم الأرثوذكسيّ. وللأسف فإنّ التراكمات المشوبة بكثير من الميوعة والترف والدلع، أفقدت المسيحية الكونيّة ثقافة الوجود ومبدأ الدفاع عنه بصلابة ومتانة، أفقدت المسيحية القدس وبتعبير أدقّ قدس أقداسها بلا مقاومة وإدانة لما يقوم به بطريرك أورشليم الأرثوذكسيّ وللا احتضان كيانيّ ووجوديّ لأهلنا المسيحيين المقدسيين الذين لهم الحقّ الأوّل فيها، وبلا مقاومة شاملة لقرار أميركيّ بغيض وجائر، وأفقدت المسيحيّة الكونيّة قدرة الدفاع المستميت عن وجودها في المشرق العربيّ وهو وجود مقدّس لصيق بالتراث الآبائيّ الممدود من أورشليم إلى أنطاكية ومن أنطاكية إلى العالم كلّه. والخطورة في كلّ ذلك يتجلّى في غياب المحبة المجانية بين الكنائس. كيف تحيا الكنائس بر محبة المسيح لها وبلا ترجمة وتجسيد لمحبة المسيح فتصير محبة بين الإخوة تبعث المناعة والمتانة وتجسد قيم الوحدة الصافية فتعيش الكنائس وتبيت في وحدانية الثالوث القدوس وهو ثالوث المحبّة؟ هذا السؤال هو الأخطر في كلّ النقاش الدائر والباحث عن الوحدة.


جميل جدًّا أن نحيي تراثًا وجد مع القس واتسون واستكمل بتوسّع مع الأب كوتورييه، ولا نزال نستعذبه ونستطيبه. فهو يفيض ندى بصلوات مشتركة وبتراتيل جامعة بين جوقات مشتركة. لكنّ التجمّد في جوف المألفات الحروفيّة، والتجلّد في عمق الخلافات التنظيميّة، والتبلّد في الوثبات المشتركة المحيية، سيتيح ويبيح بانفراط الوجود المسيحيّ لا سيّما في هذا المشرق المشرف على أنماط سياسية بقوالب جيو-استراتيجية جديدة. 
وحدتنا في المسيح يسوع يبقى الهدف الأسمى والأسنى والأعلى. ليس من هدف آخر سواه. توحيد عيد الفصح في المشرق العربيّ يمتلك خصوصيّة استثنائيّة إذا ظلّ ذلك متعثّرًا على المستوى المسكونيّ والكونيّ. يفترض بالمسيحيّة المسكونيّة والكوونيّة أن تستثني فرعها المشرقيّ بسبب ما يحدث من خضّات وتمزقات واحترامًا لخصوصيات جامعة اجتماعيًّا وتراثيًا. وبرأيي كثيرين إن توحيد العيد، قد يكون المدخل الطيب لوحدة مرتجاة.
الوحدة إرادة وجوديّة جامعة. الله بوليده الإلهي أنشأك عليها، وائتمنك على التمسّك بها، ويقودك لديمومتها. هل من المعقول أن تبقي الخلافات بين الكنائس على المسيح معلّقًا على الخشبة؟ ليست المشكلة محصورة فيما يمارس من اضطهادات، بل في خلافات ليس لها أن تحلّ إلاّ إذا أقبل الجميع إلى بعضهم وتخلّوا عن الماضويات القاتلة والعبارات النافية والكتابات العازلة والنافرة. الصلاة حلوة وضروريّة، لكنّ الصلاة مقرونة بالعمل والنضال تقود حتمًا إلى وحدتنا في المسيح يسوع وتقود إلى رضاه علينا، فيبقى ثابتًا وواحدًا فينا إلى منتهى الدهور وأبد الآباد.

Egypte: les leaders religieux du monde refusent la judaïsation de Jérusalem

Egypte: les leaders religieux du monde refusent la judaïsation de Jérusalem
18.01.2018 par Jacques Berset, cath.ch


Le président palestinien Mahmoud Abbas et le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmed El-Tayyeb ont appelé les Arabes à manifester leur soutien au peuple palestinien lors d’une conférence mondiale de soutien à Jérusalem, tenue les 17 et 18 janvier 2018 au Caire.
Mahmoud Abbas a appelé les Arabes à se rendre à Jérusalem, soulignant que leur venue ne légitimerait en aucun cas le contrôle d’Israël sur la ville. Selon lui, les appels au boycott ne font que nuire aux Palestiniens. “Nous espérons que vous ne nous laisserez pas seuls avec l’occupation”, a lancé le président palestinien à l’adresse de l’audience internationale. Visiter Jérusalem ne veut pas dire visiter Israël ou accepter une normalisation de la situation d’occupation, a-t-il laissé entendre.
Pour les Palestiniens, le boycott est contre-productif
De nombreux responsables égyptiens, dont les chefs religieux d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’autorité islamique sunnite, et l’Eglise copte orthodoxe d’Egypte, refusent depuis des décennies de se rendre à Jérusalem pour protester contre l’occupation israélienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé que depuis la décision unilatérale prise le mois dernier par le président américain Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’Etat d’Israël, 30 Palestiniens ont été tués, 7’000 blessés et 1’000 arrêtés.
Cette importante conférence islamo-chrétienne intitulée “L’identité arabe de la Ville Sainte (al Qods, Jérusalem) et son message” était placée sous les auspices du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et a attiré des responsables de 86 pays. Dans son intervention, le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a notamment insisté sur le fait que l’avenir de Jérusalem ne saurait être qu’un avenir commun.
La Ville trois fois sainte n’appartient pas qu’aux Israéliens
“Il ne peut appartenir à une seule confession au détriment des autres, ni à un seul peuple contre les autres. Jérusalem est et doit rester la ville de trois religions et de deux peuples”, a-t-il insisté. “Jérusalem est considérée comme une Ville sainte, elle est aimée, véritablement et profondément, par les trois religions abrahamiques – juifs, chrétiens et musulmans” a-t-il poursuivi. “Quelle que soit la solution envisagée, elle devra, pour être viable, respecter et proclamer cet amour et cet attachement profond”.
“Nous lisons dans le Nouveau Testament que Jésus Christ a pleuré sur cette ville, plein d’amour et de regret (…) Si l’on veut suivre la parole et l’exemple de Jésus, il faut dire la vérité, rechercher la justice et contribuer à la paix dans les conflits et les débats de ce monde”. Mais, a ajouté le secrétaire général du COE, “il faut aussi reconnaître que l’histoire et la culture de Jérusalem sont constituées d’une superposition extraordinairement complexe de couches. L’histoire indique que l’implication de ces trois religions dans la région n’a pas vraiment apporté la paix pour tous. C’est encore malheureusement le cas aujourd’hui ! (…)  Il ne saurait y avoir de paix à Jérusalem si les trois religions ne sont pas respectées et sans leur participation à la solution”, a dit le pasteur Tveit.
Vers l’effacement du caractère pluraliste de la Ville sainte ?
Cette conférence a réuni d’éminents représentants au niveau national, régional et international, comme le président palestinien Mahmoud Abbas, le patriarche de l’Eglise copte orthodoxe Tawadros II, le chef du parlement arabe Meshaal ben Fahm al-Salmi et le président de l’Assemblée nationale du Koweït Marzouq Al-Ghanim, ainsi que l’ambassadeur Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe.
Le patriarche Tawadros II a déclaré que la décision de Trump concernant Jérusalem ouvrait la voie à “la judaïsation de Jérusalem et l’effacement du caractère pluraliste de la Ville sainte”. Il a appelé le monde à prendre en considération “la situation humanitaire tragique” des Palestiniens vivant à Jérusalem, qui, selon lui, luttent depuis longtemps pour obtenir leurs droits légitimes, ajoutant que cette question a des dimensions politiques, économiques et culturelles.
Respecter les résolutions de l’ONU
Dans son intervention, le patriarche copte orthodoxe a insisté sur le lien existant entre les perspectives de paix au Proche-Orient et le respect des droits nationaux du peuple palestinien. “La véritable paix – a notamment déclaré Tawadros II – ne deviendra réalité que lorsque l’on mettra un terme à la violence, aux menaces et à toutes les promesses faites sans tenir compte des sentiments des musulmans et des chrétiens, dans le monde et dans notre région”.
Pour sa part, le cardinal libanais Béchara Boutros Raï, patriarche maronite d’Antioche, a rappelé la position du Saint-Siège qui a réaffirmé à plusieurs reprises le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat, dans le respect des résolutions de l’ONU qui rejettent l’annexion israélienne de l’ensemble de la Ville sainte.
Message du pape François
A la Conférence du Caire ont également participé le nonce apostolique en Egypte, Mgr Bruno Musarò, et le secrétaire personnel du pape François, Mgr Yoannis Lahzi Gaid, qui a lu, le 17 janvier au matin, le texte en arabe d’un message envoyé par le pontife.

Dans son message, le pape a réaffirmé que le Saint-Siège “ne cessera de rappeler avec urgence la nécessité d’une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une résolution négociée”, ayant pour but la coexistence pacifique de deux Etats à l’intérieur de frontières acceptées par les deux parties et internationalement reconnues, “dans le plein respect de la nature particulière de Jérusalem, dont la signification va au-delà de toute considérations relatives aux questions territoriales”. (cath.ch/alahram/coe/fides/be)

Transfert de l'ambassade US à Jérusalem: "irresponsable" pour Mgr Matar

19.01.2018 par Jacques Berset, cath.ch

Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a vivement critiqué le 18 janvier 2018 la décision de Donald Trump de transférer à Jérusalem l’ambassade des Etats-Unis en Israël, qualifiant la conduite de l’administration américaine d’”irresponsable”.

“De façon unilatérale, le président des Etats-Unis décide de ruiner les chances de la paix et de dénaturer l’histoire de Jérusalem et son message humain et spirituel, balayant ainsi les droits légitimes des Palestiniens”, a déclaré Mgr Matar. Le prélat libanais a rappelé que la décision états-unienne a été désavouée lors d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU, par 138 voix sur 192.

Les Etats-Unis isolés à l’ONU

Le 18 décembre dernier, les Etats-Unis avaient mis leur veto à une résolution de l’ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël. Washington avait reçu un camouflet lorsque quatorze membres du Conseil de sécurité n’avaient pas suivi la position de Trump.
Mgr Matar est intervenu le 18 janvier au Caire lors de la conférence internationale islamo-chrétienne sur Jérusalem. Mise sur pied par l’Université d’Al-Azhar les 17 et 18 janvier, elle a été suivie par des représentants de 86 pays.

Washington appelé à respecter les résolutions de l’ONU

“Il aurait été préférable pour le président du pays qui héberge sur son sol l’Organisation des Nations Unies de respecter les résolutions internationales de cette instance. Et pour commencer la résolution 181 de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947, qui a proposé le partage de la Palestine en trois Etats, l’un juif, l’autre arabe, et Jérusalem sous contrôle international”, a lancé l’archevêque maronite de Beyrouth.
La position officielle du Vatican, que le pape François a réaffirmée à plusieurs reprises, n’a pas changé depuis 1947. Le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Pour le Vatican, toute revendication exclusive sur Jérusalem – qu’elle soit religieuse, politique ou nationale  – est contraire à la logique véritable de l’identité de Jérusalem, Ville sainte pour les trois religions monothéistes.

Chrétiens et musulmans doivent s’unir pour Jérusalem

Comparant la situation de Ville sainte à celle du Liban, Mgr Elias Audi, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, a défendu au Caire la vision d’une Jérusalem “lieu de rencontre et de fraternité (interreligieuse), lieu d’interaction des idées, des cultures et des religions”. Il est nécessaire à ses yeux que les voix chrétiennes et musulmanes “s’élèvent à l’unisson” pour réclamer que les Palestiniens soient rétablis dans leurs droits, rapporte le 19 janvier le quotidien francophone libanais “L’Orient-Le Jour”. (cath.ch/orj/com/be)