Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 13 juillet 2018

TERRE SAINTE - Vers la disparition des baptisés de la ville natale de Jésus selon le Curé Rami Asakrieh OFM

 
 
 

 
Bethléem (Agence Fides) – Dans la ville natale de Jésus, le nombre des baptisés diminue de manière impressionnante et ce alors que se multiplient dans le monde entier les groupes qui collectent des offrandes en utilisant le nom de Bethléem sans ensuite faire parvenir aucune aide aux chrétiens de Terre Sainte. Tel est le cri d’alarme lancé par le Père Rami Asakrieh OFM, de la Custodie de Terre Sainte, Curé à Bethléem de la Paroisse Sainte Catherine, près le Sanctuaire de la Nativité. « Ma propre Paroisse – indique le prêtre à l’Agence Fides – fait face à de graves problèmes. Le nombre des familles catholiques à Bethléem se réduit. Maintenant, notre Paroisse compte seulement 1.479 familles palestiniennes. Les chrétiens constituent 17% de la population de la ville alors que par le passé, ils étaient 90% de cette même population ». La diminution vertigineuse de la présence chrétienne à Bethléem – ajoute le Curé – est liée surtout à l’exode des jeunes chrétiens qui émigrent en direction d’autres pays. Nous tentons – indique le religieux – pour notre part de freiner l’émigration en cherchant à fournir une aide à de nombreuses situations de besoin ». Cependant l’actuelle situation politique et économique de la ville, entourée par les colonies israéliennes, voit se multiplier le cas de fidèles « au chômage, déprimés et noyés sous les dettes ». A tout cela – indique encore le franciscain – s’ajoute le fait que « nombreuses sont les organisations qui demandent des ressources financières au nom de Bethléem mais aucun de nos paroissiens ne reçoit un centime provenant de ces organisations ». (GV) (Agence Fides 06/07/2018)

mardi 10 juillet 2018

Depuis Bari, le cri de paix des chrétiens pour le Proche-Orient

Tel un vol de colombes, un appel à la paix pour le Proche-Orient est monté au ciel depuis 

Bari (sud de l’Italie). La cité de saint Nicolas, si vénéré par l’Orient chrétien, accueillait en
 effet, samedi 7 juillet, la rencontre œcuménique de réflexion et de prière à laquelle le
 pape François avait convié les responsables d’Églises du Proche-Orient.
La plupart d’entre eux avaient répondu à l’appel pour ce sommet, inédit jusqu’ici à ce niveau.Pour la paix au Moyen-Orient, les patriarches des Églises orientales réunis par le pape à Bari
« Cela suffit, les oppositions obstinées ! »
« Il faut que cette guerre s’arrête »
« Que les réfugiés reviennent »
« Nous devons d’abord parler contre la violence »
Au bord de la mer Adriatique, vers cet Orient déchiré par la guerre, les patriarches ont prié dans toutes leurs langues, de l’arabe au syriaque en passant par l’arménien et l’assyrien, pour que Dieu « inspire des choses bonnes dans les cœurs de ceux qui veulent la guerre et pacifie leurs esprits tourmentés », ainsi que l’a imploré l’orthodoxe Bartholomeos Ier de Constantinople.
Une « région splendide », où se trouvent « les racines mêmes de nos âmes », avait rappelé en introduction le pape François, mais où « s’est condensée (…) une couche épaisse de ténèbres ».
Mettant en cause « le silence de tant et la complicité de beaucoup », le pape a dénoncé « l’indifférence qui tue », posant les chefs d’Églises qui l’entouraient en une « voix qui lutte contre l’homicide de l’indifférence », soulignant notamment « le risque que la présence de nos frères et sœurs dans la foi soit effacée ».
Au Proche-Orient, les chrétiens qui représentaient encore 20 % de la population à la veille de la Première Guerre mondiale n’y sont plus que 4 %, rappelle d’ailleurs le Vatican.

Cette question devait être au cœur de la rencontre à huis clos à laquelle tous les chefs d’Église ont ensuite participé dans la nef de la sobre basilique Saint-Nicolas. À la sortie, entouré de tous les patriarches, il a, dans un discours fort, dénoncer sans ambages toutes les responsabilités dans les conflits du Moyen-Orient, n’épargnant personne.
« Cela suffit, les avantages de quelques-uns sur le dos d’un grand nombre ! 
Cela suffit, l’occupation de terres qui lacèrent les peuples !
 Cela suffit, la domination des vérités de parti, sur les espérances des gens ! 
Cela suffit, l’utilisation du Moyen-Orient à des profits étrangers au Moyen-Orient !, a-t-il lancé.
 Cela suffit, les oppositions obstinées ! 
Cela suffit, la soif de profit qui ne prend personne en compte, cherchant uniquement à accaparer les gisements de gaz et de combustible, sans égard pour la maison commune et sans scrupule sur le fait que le marché de l’énergie dicte la loi de la cohabitation entre les peuples ! ».

Rappelant aux potentats de la région qu’« il faut que celui qui détient le pouvoir se mette enfin et résolument au vrai service de la paix, et non pas de ses propres intérêts », il a aussi rappelé que, à Jérusalem, « le statu quo exige d’être respecté selon ce qui a été décidé par la Communauté internationale » et la nécessité d’une « solution négociée entre Israéliens et Palestiniens ».
Au cours de la rencontre à huis clos, il devait aussi être question des réfugiés du conflit syrien. « Bien sûr, il faut que cette guerre s’arrête pour que nos malheurs s’arrêtent, explique Mgr Jean-Clément Jeanbart, métropolite melkite d’Alep (Syrie). Mais si je pleure sur ce qui a été détruit, je suis plus préoccupé encore par l’émigration. »
Jeudi, plusieurs patriarches catholiques et orientaux de Syrie et du Liban, se sont d’ailleurs concertés pour appuyer sur ce thème, crucial à leurs yeux, dans les discussions.

« Il faut absolument séparer la question du retour des réfugiés de celle du règlement politique en Syrie », plaide le cardinal Béchara Raï qui a accueilli cette réunion dans son Patriarcat maronite de Bkerké et dont le pays, le Liban, voit les réfugiés (palestiniens et syriens) constituer aujourd’hui plus de la moitié de la population.
« Ces camps de réfugiés sont un terreau pour le fondamentalisme et la violence », met-il en garde.
« Il est important que les réfugiés reviennent que les gens rentrent chez eux », martèle le patriarche syrien-orthodoxe Ignace-Ephrem II, qui plaide pour une aide financière au retour de la part des Occidentaux.

« Ceux qui ont passé la mer ne reviendront jamais, reconnaît-il. Mais il y a les autres, dans les pays autour de la Syrie. Nous avons besoin d’eux. » « Je leur assure que le retour est sûr », continue le patriarche, qui siège à Damas et qui, tout en reconnaissant que le régime syrien a ses défauts, souligne qu’il est largement préférable à une domination islamiste.
« Mais nous devons d’abord parler contre la violence : si nous semblons appuyer un côté ou un autre dans le conflit, ça ne marchera pas, explique-t-il. Aussi, même si notre message n’est pas politique, il s’agit aussi d’envoyer un message aux responsables politiques. Une parole commune des chrétiens d’Orient et d’Occident a beaucoup de poids. »
Nicolas Senèze, à Bari (sud de l’Italie}

LIBAN - Nouvelle statue de grandes dimensions de Saint Charbel prochainement inaugurée sur les hauteurs d’Hammana Beyrouth (Agence Fides) – La nouvelle statue du saint libanais Charbel qui sera installée dans les prochains jours sur les hauteurs du village d’Hammana est haute de 16 mètres. Elle dominera à terme les villages environnants et sera visible également depuis la zone de Beyrouth. Le transfert de la statue, de Mar Moussa au lieu de sa prochaine installation, a suscité curiosité et surprise parmi la population locale à cause des grandes dimensions de la sculpture dont la création a demandé cinq mois de travail de la part de main-d’œuvre spécialisée. La sculpture a été financée par Charles Barmaki, alors que la municipalité d’Hammana a mis à disposition le terrain où elle sera placée. A la cérémonie d’installation et d’inauguration de la statue, prévue pour le Dimanche 22 juillet, devrait être présent le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Béchara Boutros Raï. La petite ville d’Hammana occupe une position stratégique. La statue de Saint Charbel aura un grand impact visuel pour les usagers de l’autoroute nationale reliant l’est à l’ouest du pays, reliant également le Liban au réseau autoroutier du Proche-Orient qui arrive jusqu’en Arabie Saoudite. Charbel Makhluf (1828-1898), prêtre et moine de l’Ordre libanais maronite, figure chère aux chrétiens libanais pour sa spiritualité austère, connu pour les miracles de guérison lui ayant été attribués notamment après sa mort, fut canonisé par le Bienheureux Pape Paul VI en 1977. A l’été dernier, une autre statue de Saint Charbel, plus grande encore, puisque haute de 27 mètres, a été installée sur les hauteurs de Kesrouan, alors qu’en mars dernier (voir Fides 17/03/2018) la première statue dédiée au Pape François au Liban et dans l’ensemble du Proche Orient a été inaugurée à Hadath, municipalité du district de Baabda, considérée comme faisant partie des faubourgs sud de la capitale, Beyrouth. Des sources locales expliquent à l’Agence Fides que la multiplication des statues et images de saints et de symboles chrétiens dans des lieux publics et visibles à tous, veut être un signe visant à encourager les chrétiens locaux à ne pas renoncer à manifester visiblement leur identité, en continuant à offrir leur contribution originale à la coexistence avec les diverses communautés religieuses dans le cadre d’une citoyenneté commune. (GV) (Agence Fides 09/07/2018)


Au Liban-Sud, « sur un foyer de guerre, construire un foyer de paix »


https://www.lorientlejour.com/article/1121074/-sur-un-foyer-de-guerre-construire-un-foyer-de-paix-.html


À Qaouzah, une laïque consacrée française édifie, sur un terrain de l’archevêché maronite, une maison d’accueil couleur arc-en-ciel.
15/06/2018
Près du village de Qaouzah (Liban-Sud), la forêt Saint-Joseph est un havre de silence. Entre les arbres, on aperçoit une vallée verdoyante semée d’arbustes en fleurs et d’arbres qui dispensent une ombre bienfaisante. Voilà la frontière entre Israël et le Liban. En juillet 2006, ce paradis était devenu un enfer, lieu de conflit et de discorde. Béatrice, une consacrée (une personne qui dédie sa vie à Dieu hors d’un ordre religieux) française dynamique a une ambition : faire de ce foyer de guerre un foyer de paix. Le nom du village porte en lui tout le projet : Qaouzah signifie arc-en-ciel. Le but est de construire un arc-en-ciel entre les différentes communautés du Proche-Orient, de bâtir un pont entre chrétiens et musulmans.
En 2009, la Délégation catholique pour la coopération (DCC) envoie Béatrice au Liban comme volontaire. Pendant deux ans, elle enseigne le théâtre et la musique aux enfants du collège Saint-Joseph des sœurs des Saints-Cœurs, dans le village de Aïn Ebel. Les classes dont elle s’occupe sont mixtes, composées d’élèves chrétiens et musulmans. À travers l’enseignement, elle découvre que le dialogue entre membres de religions différentes est possible et se rend compte de combien il peut être riche et fécond.
En 2011, le synode des Églises orientales exprime son inquiétude quant au déclin de la vie contemplative en Orient. Ce constat ravive chez Béatrice l’appel à la vie monastique reçu dans son enfance. Elle a une conviction : tout homme doit apporter à sa vie une dimension contemplative afin de retrouver une paix intérieure. Elle aspire également à « vivre et rayonner la paix au Proche-Orient ». Elle élabore alors le projet d’un lieu où chacun, chrétien comme musulman, pourra venir chercher l’apaisement et prier pour la paix.
En exposant son idée à l’archevêque maronite de Tyr, Chucrallah Nabil el-Hage, elle ne savait pas encore qu’elle répondait à une aspiration profonde du prélat. Ce désir de construire la paix au Proche-Orient est ancré en lui depuis longtemps. Le jour même de son ordination, Mgr Hage avait fait écrire sur le carton d’invitation : « Nabil el-Hage, prêtre pour la paix au Proche-Orient ». Fruit de la collaboration entre ces deux apôtres de la conciliation, l’Arche de la paix commence à s’édifier sur la colline Saint-Joseph qui appartient à l’archevêché de Tyr. 

Une arche refuge
En juin 2015, de petits ermitages furent achevés. Régulièrement, des retraitants viennent y passer un week-end ou quelques jours afin de retrouver la paix. « À l’écart de ce monde qui nous fait courir à perdre haleine, ils trouvent un lieu calme où se ressourcer », explique « sœur » Béatrice. Tous furent bâtis dans le style traditionnel avec un intérieur très simple : une table basse, des poufs et des tapis en constituent tout l’ameublement. Béatrice souhaite, en effet, que ce projet soit avant tout celui des Libanais. Elle s’efforce donc d’y associer les villageois de Qaouzah et des environs. « Je le leur répète sans cesse : ces ermitages sont pour vous, ce sont les vôtres ! Je veux réveiller ici l’amour du Proche-Orient et la volonté d’y amener la paix. »

Quant à l’arche elle-même, sa construction a débuté il y a maintenant deux ans. Elle comprendra une chapelle pour l’exercice du culte ainsi que plusieurs salles où se tiendront des séminaires et des conférences. Ce sera un lieu d’accueil, d’hospitalité et de dialogue. Sœur Béatrice souhaite faire venir des intervenants spécialistes de la religion chrétienne et de l’islam. Ils exposeront la notion de paix dans la Bible et dans le Coran. L’objectif est que tous les croyants puissent discuter ensemble, dans une volonté commune de réconciliation et de construction de la paix. Elle projette aussi de mettre en place d’autres ateliers (une initiation à la danse sacrée par exemple), dont certains seront animés à plusieurs voix par des psychothérapeutes et des théologiens. Elle rappelle en effet que « la première paix que chacun doit chercher est la paix intérieure. Il pourra ensuite la transmettre ». 

Le jardin de la paix
Autour de l’arche en construction s’étend un vaste parc en cours d’aménagement. Dans ce labyrinthe de rochers, de plantes et de bassins, beaucoup d’animaux ont trouvé leur place. Si leur rôle est d’abord utilitaire (le chien garde la propriété, les poules pondent des œufs, les brebis contribuent à débroussailler la forêt), leur présence a aussi une valeur symbolique : des colombes sont là pour symboliser la paix ; un dromadaire blanc insuffle au lieu l’énergie du désert. Cette joyeuse ménagerie marque enfin une volonté de réconciliation entre l’homme et la nature, entre Adam et le jardin d’Éden.

Pour achever ce beau projet, Béatrice a besoin de toutes les bonnes volontés. Certains paroissiens de Qaouzah et des villages voisins viennent parfois lui donner un coup de main. L’association chiite Verts sans frontières a également proposé son aide pour débroussailler la forêt. Le jardin de la paix est donc déjà l’œuvre de chrétiens et de musulmans. Sœur Béatrice y a planté une espérance : « De ce terreau multiconfessionnel émergera l’olivier de la paix. »

mardi 3 juillet 2018

SYRIE - Démenti d’un transfert du Patriarcat syro orthodoxe de Damas en direction du Liban


 

 
Damas (Agence Fides) – Le du Patriarcat syro orthodoxe d’Antioche a officiellement démenti les rumeurs et reconstructions journalistiques qui prévoyaient un imminent transfert du siège patriarcal de Damas à Atchaneh, au Liban. Le Patriarcat syro orthodoxe – a indiqué le bureau des communications de ce dernier – restera en Syrie malgré les nombreux facteurs qui, au cours des sept années de conflit, induisaient à transférer le siège patriarcal dans d’autres pays.
Les indiscrétions concernant un possible transfert au Liban du Patriarcat syro orthodoxe ont notamment été alimentées par la récente inauguration d’un siège détaché de ce même Patriarcat à Atchaneh. Le siège du Patriarcat syro orthodoxe d’Antioche a toujours été situé dans la capitale de la Syrie, d’abord à Antioche – actuellement en territoire turc – puis à Damas. Une antenne du Patriarcat syro orthodoxe – font remarquer les responsables de la communication patriarcale – a été ouverte au Liban dès les années 1970 dans le but d’assurer principalement le service pastoral aux syro orthodoxes présents dans ce pays. Le Liban représente une partie inséparable des territoires d’enracinement historique des communautés syro orthodoxe. L’inauguration d’un nouveau centre patriarcal syro orthodoxe au Liban – remarquent les sources du Patriarcat – représente selon le Patriarche syro orthodoxe Ignace Ephrem II « une réponse à tous ceux qui ont œuvré pour affaiblir la présence chrétienne au Proche-Orient ». Entre temps, l’initiative prise par l’Eglise syro orthodoxe visant à instituer une Université privée – la Akhtal Private International University, à Qamishli, dans la province syrienne d’Hassaké, au nord-est du pays, avec une antenne dans le village de Maarat Saidnaya, où se trouver le Monastère Saint Ephrem, siège du Patriarcat syro orthodoxe, confirme indirectement qu’il n’existe aucun projet visant à transférer le siège principal du Patriarcat syro orthodoxe hors des frontières syriennes. (GV) (Agence Fides 02/07/2018)