Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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mercredi 11 avril 2012

Laham : Si le régime syrien tombe, avec qui dialoguerons-nou

Laham : Si le régime syrien tombe, avec qui dialoguerons-nous?
OLJ.11/04/2012
Le patriarche grec-catholique, Mgr Grégoire III Laham, a estimé hier que « la discorde en Syrie est venue de l'extérieur alors que tout le monde vivait en paix », indiquant que « des maisons de Syriens chrétiens ont été brûlées à Qusayr, à Homs, et que des batailles entre chrétiens et musulmans ont eu lieu ».
Mgr Laham, qui s'exprimait dans le cadre d'un entretien à la chaîne du Courant patriotique libre, OTV, a affirmé : « Ceux qui se livrent à ces actes sont venus de l'extérieur. Ce ne sont pas les fils de la Syrie. (...) Ce qui se produit en Syrie est plus qu'un complot. Il existe une volonté internationale, occidentale et arabe qui est plus pesante qu'un complot et qui souhaite changer le régime. C'est cette volonté qui a fait échouer la mission des observateurs envoyés par la Ligue arabe. »
« Si le régime tombe, nous ne trouverons personne avec qui dialoguer », a ajouté Mgr Laham. « Je ne crois pas qu'il y a des manifestations pacifiques en Syrie. Il y en a eu quelques-unes. Mais les autres n'étaient pas pacifiques, mais armées. (...) Est-il croyable qu'un État qui dispose d'une armée disciplinée, forte et bien entraînée puisse tuer son peuple ? Les médias sont en train de semer la confusion sur le plan de l'information, surtout les médias occidentaux. Ils ne répercutent qu'un seul point de vue et ne prennent pas en considération celui de l'État », a-t-il ajouté.

Lire aussi sur la situation des chretiens de Syrie dans APIC:

vendredi 3 février 2012

A Homs, le Père Ziad, nous alerte à nouveau sur la situation

A Homs, une des principales villes touchées par la révolte en Syrie, le Père Ziad, nous alerte à nouveau sur la situation de plus en plus dramatique de ses concitoyens : «Les gens ont peur, il y a des combats dans la ville presque quotidiennement. Dans certains quartiers, il est quasiment impossible de sortir dans la rue sans risquer sa vie à cause des coups de feu. Cela s'est intensifié depuis quelques jours. Il y a des coupures d'électricité, de téléphone… La nourriture manque, le mazout aussi. Les prix ont flambé. En plus il fait très froid. Nous essayons d'aider les gens les plus pauvres. Leur nombre ne cesse d'augmenter : nous sommes passés de 150 familles en décembre, à près de 500.
Sans compter des familles musulmanes qui, elles aussi, ont besoin de notre solidarité »
Pour cela, les Jésuites collaborent avec les autres églises et paroisses et, à Homs, le comité d'aide aux familles pauvres fonctionnent selon ses moyens.
70% des chrétiens vivant dans les quartiers « chauds »auraient quitté la ville pour chercher la sécurité.
Qu'ils soient toujours à Homs, réfugiés dans les villages de montagne ou à Damas, ces familles ont besoin de nous ! Coût par famille : 100€ par mois
Témoignage :
« Pour notre part, comme religieux et prêtres, nous avons décidé de ne pas quitter Homs, et d'y rester quoi qu'il arrive : abandonner la ville, signifierait laisser les gens qui sont encore là, et donc, comme communauté, nous allons rester ici. Je prie Dieu pour nous donner la paix et l'amitié entre les habitants de cette ville. Je vous remercie de tout cœur pour votre aide. » Père Ziad, jésuite à Homs

dimanche 27 novembre 2011

La Syrie expulse le père Paolo Dall’Oglio, fondateur de la communauté « Al Khalil »

Le site internet youkal.net rapporte, samedi 26 novembre, que le régime syrien vient d’ordonner au père Paolo Dall’Oglio, membre de la communauté jésuite de Syrie et responsable du monastère Mar Moussa Al Habachi, près de Nabak, de quitter au plus vite le pays. Le ministère syrien de l’Intérieur a adressé une injonction en ce sens à l’évêque dont le religieux dépend.

Paolo Dall'Oglio
Il commente cette information en indiquant que le père Paolo, qui avait entrepris en 1984 de restaurer seul, avec ses mains, ce monastère du VIème siècle longtemps abandonné,  qui en a fait un lieu internationalement reconnu de dialogue et de rencontre entre le christianisme et l’islam et qui y a créé la communauté "Al Khalil", a été sanctionné "pour son soutien à la révolution en Syrie". Les choses sont sans doute un peu moins simples. Avec sa sensibilité particulière, le religieux voulait surtout, comme l’écrivait le 2 octobre le journal La Croix, continuer de "croire à la possibilité d’une réconciliation nationale et invitait toutes les parties à faire le choix de la non-violence".
Deïr Mar Moussa Al Habachi
Le site écrit enfin : "Le régime syrien s’efforce depuis longtemps de faire croire que la minorité chrétienne du pays le soutient. Il a récemment envoyé au Liban une religieuse qui lui est inféodée pour y tenir, au Centre Catholique d’Information, en concertation avec le ministère syrien de l’Information, une conférence de presse pour attaquer la révolution syrienne. On a alors découvert que cette religieuse était bien connue du régime et qu’elle agissait en coordination avec lui". Il ajoute que l’ancien ministre libanais Wi’am Wahhab, dont l’allégeance absolue au régime syrien a largement contribué à la carrière et à la fortune, vient d’ailleurs de "démasquer la religieuse en indiquant qu’elle fait partie de ses connaissances, qu’elle s’appelle dans le civil Fadia, et qu’elle est d’origine libanaise".
Cette expulsion d'une personnalité très respectée en Syrie au sein de l'ensemble des communautés confirme que le régime syrien ne protège pas les minorités, mais uniquement les membres de ces communautés qui acceptent de lui apporter leur soutien, en faisant leur son discours, en relayant sa propagande, en justifiant ses agissements criminels et en lui apportant leur caution morale.
On trouvera ici le message de Noël que le père Paolo, en sa qualité de responsable de la communauté "Al Khalil", avait préparé et posté le jour où son expulsion a été décidée par les autorités syriennes. Il faut espérer que ce n'est pas ce texte plein d'espoir, d'ouverture à l'autre, de tolérance et de refus de la peur, qui aura incité les autorités syriennes à le chasser.

http://syrie.blog.lemonde.fr/2011/11/26/le-regime-syrien-expulse-le-pere-paolo-dalloglio-fondateur-de-la-communaute-al-khalil/

comment le régime de Bachar Al-Assad exploite-t-il des religieux qu’il avait corrompus et protégés ?

L’analyse de Stefano B.C. (Rome)


Une plainte aurait été déposée contre sœur Agnès-Mariam de la Croix pour escroquerie et bloquée par le régime
mardi 22 novembre 2011 - 02h14, par Stefano B.C.

Le régime syrien est aux abois. Lâché par la Ligue arabe, soumis aux pressions occidentales et régionales, notamment turques, Bachar Al-Assad recourt à certains Chrétiens de services - et des Services - pour le défendre médiatiquement en Europe. Mais la supercherie ne passe pas. Des voix s’élèvent d’ores et déjà pour demander aux autorités de sanctionner ces religieux, et ceux qui placent le Centre Catholique d’information, au Liban, au service du dictateur syrien.

Encore sous le choc provoqué par la politique contre-nature prônée par le Patriarche maronite Béchara Raï, qui ne cesse de défendre le régime syrien et le Hezbollah et de contredire les principes historiques de l’Eglise fondés sur la souveraineté du Liban et son indépendance, les Libanais ont assisté, ébahis, à la transformation du Centre Catholique d’Information, à Beyrouth, en une agence de presse favorable au régime de Bachar Al-Assad.
Le Centre Catholique d’Information, bras médiatique du Patriarcat, a ainsi accueilli, samedi 19 novembre, Sœur Agnès-Mariam de la Croix, une religieuse d’origine palestinienne installée en Syrie depuis le début des années 1990, et qui est devenue une porte-parole du régime tournée vers l’Occident chrétien, dans l’objectif de peser sur les opinions publiques, en multipliant les mensonges et en concentrant ses interventions sur les « menaces » potentielles ou virtuelles qui pourraient viser les Chrétiens d’Orient au lendemain de la chute du régime du Baas en Syrie. Mais en réalité, cette religieuse n’est qu’une opportuniste protégée par le régime qui s’en sert comme caution chrétienne. Elle avait déjà « littéralement mis la main » sur le couvent Saint Jacques de Qâra qu’elle préside et restaure depuis 1993, avec le soutien du régime. Selon des sources proches de l’Eglise à Rome, l’évêché Melkite Catholique, propriétaire du couvent Saint Jacques (Mar Yacoub), aurait déjà porté plainte contre la « religieuse usurpatrice » pour tenter de récupérer ses biens. Mais en vain ; le régime syrien a bloqué la plainte. Le résultat est que la religieuse est réduite au rang « d’esclave médiatique de Bachar Al-Assad ».
Voici en vidéo quelques extraits de la conférence de presse, diffusée par la télévision syrienne, la télévision OTV (de Michel AOun), et Al-Manar (du Hezbollah)
Dans cette vidéo, Sœur Agnès-Mariam affirme avoir effectué une tournée en Syrie, en compagnie de « journalistes indépendants venus de plusieurs pays européens, arabes et américains, pour prendre connaissance des faits réels sur le terrain ». Selon son constat, « la délégation (comprenant Thierry Meyssan et Marc Georges notamment), s’est rendue dans les régions sensibles et visité les hôpitaux où elle a vérifié ce que les agents de sécurité et des militaires avaient subi comme actes terroristes ».
Selon la religieuse-usurpatrice, « les journalistes détiennent les vrais noms des gens qui ont été assassinés, décapités, blessées et mutilés sans que ces derniers sachent pourquoi. Ces mêmes victimes font l’objet d’une machination diabolique en montant leurs photos et séquences pour les exploiter via des médias tendancieux pour dire à la fin qu’ils étaient victimes des actes des forces de sécurité et de l’armée ».
La religieuse-journaliste-reportrice affirme que « le Centre Catholique d’Information - qui a sponsorisé son périple - dispose de plus de 800 tués, tous des forces de sécurité, au moment où un pseudo-centre de droit de l’homme syrien, se trouvant à Londres, gonfle tous les jours le bilan des morts sans être capable de fournir leurs noms ». Elle ajoute que « certains médias enfoncent les gens dans la tromperie et la duperie et ceci est inacceptable, car il existe une déontologie de travail dans le monde de la presse, mais malheureusement cette éthique professionnelle n’existe plus chez ces médias qui annoncent des nouvelles inexistantes sur le terrain. Ces médias tentent de nous faire comprendre qu’il existe en Syrie uniquement deux composantes : la première, constituée de méchants, c’est-à-dire l’armée et les forces de sécurité, appelées aussi Chabiha, et la deuxième, ce sont les manifestants pacifiques comme les agneaux revendiquant la liberté, la démocratie et les droits de l’homme », a encore ajouté, la religieuse, non sans ironie.
Mais les propos de la religieuse, qui n’est ni journaliste ni politicienne, perdent leurs valeurs et leur crédibilité, puisque non seulement ses liens avec le régime ne sont plus un secret pour personne, mais surtout, parce que sa conférence de presse a été cautionnée par un prêtre libanais ,connu pour ses « liens avérés avec les Services syriens du temps d’Emile Lahoud, l’ancien président libanais nommé par Damas entre 1998 et 2007 ».
Ce prêtre, assis à la tribune du Centre Catholique d’Information, est également connu au Liban pour ses faiblesses devant l’argent, et à l’étranger, pour les mauvais souvenirs que ses aventures en tous genres avaient laissé. Celui qui est devenu président de la Commission épiscopale pour les médias, l’instance du Patriarcat qui supervise le Centre Catholique d’Information, avait en effet déjà été évincé de la direction d’une importante institution caritative au Liban pour des pratiques qualifiées pour le moins « d’opaques » ! Ceux qui l’ont connu se souviennent certainement de ses passages à l’étranger et des scandales qu’il a gravés dans leur mémoire (…). D’autres n’auront pas non plus oublié son séjour « tumultueux » dans un autre pays lointain et les ravages qu’il y a causés.
Les téléspectateurs ont également été scandalisés, samedi, par Agnès-Mariam qui était flanquée d’une brochette de personnes controversées, autoproclamées journalistes, comme Thierry Meyssan (Réseau Voltaire), Marc Georges, proche de Dieudonné Mbala Mbala (qui avait soutenu Kadhafi et Ahmadinedjad), et l’américain Webster Griffin Tarpley, (selon lequel les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis étaient un complot interne et/ou sioniste). Ces personnalités ont la particularité d’être liées au réseau Voltaire, mis à la disposition de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah depuis au moins cinq ans pour diffuser leur politique dans le monde.
Les journalistes qui ont accompagné la religieuse sont venus d’Italie, de Belgique, de France, d’Espagne, des Etats-Unis, ainsi que des Libanais et des Algériens. Ils ont eu aussi mis l’accent sur le fait que « l’objectivité exige de dire que les groupes armés sont derrière les actes terroristes ciblant l’armée et les forces de l’ordre pour affaiblir le régime syrien ». Unanimement, ils ont affirmé avoir visité les villes de Homs, Banias, Tartous, et autres, mais ils n’ont jamais vu l’armée tirer sur la population et tuer le peuple. Par contre, ils assurent avoir vu des gangs armés et cagoulés qui tuaient les militaires. Ils ont aussi vu des snipers. Sans doute, les prières de la religieuses ont protégé la délégation des snipers ! Le célèbre Marc Georges affirme avoir parlé avec les soldats blessés et que les seules manifestations rencontrées étaient des marches de soutien au régime et non de l’opposition. « Les seuls martyrs que nous avions vus étaient des soldats et non des civils. Les chaines comme al-Jazzera, al-Arabiya et la BBC parlent comme celui qui répète une récitation qui n’a aucune relation avec la réalité », a-t-il conclu.

Selon nos sources, le Vatican s’apprête à se saisir du dossier de la religieuse et du prêtre, deux cas particuliers qui viennent s’ajouter aux affaires qui secouent l’Eglise maronite depuis l’arrivée du Patriarche Raï à sa tête.
Les Libanais s’interrogent « pourquoi la conférence de presse n’a pas été organisée au siège du syndicat des journalistes, ou du syndicat des rédacteurs ? Pourquoi l’Eglise et ses institutions cherchent-elles à s’impliquer dans un conflit qui n’est pas le leur, et soutenir de surcroît une dictature qui a littéralement détruit le Liban sur la tête de ses habitants durant 15 ans, avant de l’occuper et de le vassaliser quinze autres années ? »

Pour toutes ces raisons, des voix s’élèvent déjà à Rome pour demander au Saint Siège d’interdire au Centre Catholique d’Information de contribuer au mensonge d’Etat et de défendre la dictature syrienne.

Parmi ceux qui ont connu le président de la Commission épiscopale pour les médias, et qui sont au courant de ses aventures à l’étranger, estiment que « ce religieux n’a du titre que l’habit, et encore, quand il le met ! Selon eux, « le prêtre semble inconscient que celui qui a une maison en verre ne doit pas lancer les cailloux chez les voisins ».
Ils regrettent qu’il soit devenu, avec la religieuse syrienne, la honte de la chrétienté.



Assad affirme qu'il combattera jusqu'à la mort les forces étrangères
Elle a affirmé que "le Centre catholique de l'information a entre les mains le nom de 500 personnes qui ont été tuées et égorgées et dont les corps ont été ...
www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid...18...
Imprimer l'article - Middle East Transparent
Mère Agnès Marie de la Croix reconnaît que ses informations proviennent des ... de presse organisée la veille au Centre Catholique d'Information, à Beyrouth. ...
www.metransparent.com/spip.php?page=imprimer...id...
Exclusif : Syrie : comment le régime de Bachar Al-Assad exploite-t-il ...
Encore sous le choc provoqué par la politique contre-nature prônée par le Patriarche maronite Béchara Raï, qui ne cesse de défendre le régime syrien et le ...
www.mediarabe.info/spip.php?article2068

 http://souriahouria.com/2011/11/27/le-regime-syrien-expulse-le-pere-paolo-dall%E2%80%99oglio-fondateur-de-la-communaute-%C2%AB-al-khalil-%C2%BB/
Lire aussi les antécédents de Sœur Agnès-Mariam de la Croix

Syrie : le régime s’emploie à donner une dimension islamique à la contestation (7 mai 2011).
Syrie : le régime a érigé le "mensonge" en religion d’Etat / Après les "égarements" du Patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, Bechara Raï, comment s’étonner encore des mensonges des curés et des bonnes sœurs ? (30 septembre 2011).
Pour comprendre le réseau Voltaire, lire aussi :
pour en savoir un peu plus sur Thierry Meyssan, sur son imagination très fertile et sur ses capacités illimitées à développer des thèses on ne peut plus crédibles (17 février 2008).

Le portrait de Thierry Meyssan et de son réseau Voltaire, dressé par « Valeurs Actuelles » le 13 septembre 2002)
Stefano B.C (Rome)

dimanche 20 novembre 2011

Les Frères musulmans sont-ils la seule alternative à Bachar el-Assad ?

La Ligue arabe a décidé d'engager des pourparlers avec des opposants au pouvoir syrien, afin d'élaborer un schéma de transition démocratique. Bachar el-Assad poursuit la répression des opposants, martelant que la chute de son régime donnerait les clés du pouvoir aux islamistes. Un printemps arabe est-il encore possible en Syrie ? Oui, pour Mathieu Guidère

Il serait donc inexact de réduire l’opposition actuelle au régime de Bachar el-Assad à une simple revanche des Frères musulmans syriens. 
A la rigueur, cela pourrait être envisagé comme la réaction de la majorité sunnite contre le clan alaouite qui les a trop longtemps opprimés. Car il ne faut pas oublier que plus de 85 % de la population syrienne est sunnite alors que les principaux leviers du pouvoir sont tenus par la minorité chiite alaouite.

Si le clan des Assad venait à disparaître demain, nous assisterions plutôt à un rééquilibrage des pouvoirs en faveur de la majorité, mais certainement pas à une domination des Frères musulmans.

 http://www.atlantico.fr/decryptage/freres-musulmans-syriens-cns-alternative-democratique-bachar-el-assad-islamistes-minoritaires-mathieu-guidere-224824.

samedi 19 novembre 2011

Qui est l'opposition syrienne ?

La Ligue arabe a appelé tous les courants de l'opposition au régime en place à Damas à se réunir pour convenir d'un projet de «transition» post-Bachar el-Assad. Le Figaro dresse l'inventaire de ces différents mouvements.


Le Conseil national syrien : Né fin août à Istanbul, le CNS est dirigé par Burhan Ghalioun, un opposant historique basé en France, où il enseigne la sociologie politique. Légitimisé par le soutien de Paris et de Washington - qui en ont fait leur interlocuteur privilégié sans lui accorder de reconnaissance officielle -, le conseil apparaît comme le mouvement le plus large et le plus représentatif de l'opposition.
Composé de 230 membres, dont près d'une centaine vivent en Syrie, le CNS rassemble un spectre large de partis qui va des islamistes, notamment des membres des Frères musulmans, aux libéraux et aux nationalistes. Il demande le départ du président Bachar el-Assad et appelle à une protection internationale de la population syrienne via l'envoi d'observateurs sur place. Pour l'heure le CNS - qui rappelle le CNT libyen anti-Kadhafi - n'a été officiellement reconnu que par les autorités libyennes.

• Les Comités locaux de Coordination : Les CLC (LLC en anglais) sont la principale force d'opposition syrienne sur le terrain. Regroupés dans une Instance générale de la révolution syrienne, ils fédèrent le mouvement de contestation par ville et par quartier. Ils ont notamment organisé un système parallèle d'entraide, par exemple pour soigner leurs militants blessés hors des hôpitaux surveillés par les forces syriennes de sécurité. Les CLC sont composés d'une majorité de jeunes, sans passé militant connu, qui communiquent par les réseaux sociaux. Plusieurs d'entre eux ont accordé leur soutien au Conseil national syrien.


• L'Armée syrienne de libération : Fondée fin juillet par un colonel déserteur réfugié en Turquie, Riad el-Assad, l'ASL compterait des milliers de soldats ayant fait défection pour rejoindre le mouvement de contestation du régime. Ces dernières semaines, le mouvement a intensifié ses attaques contre l'armée régulière, revendiquant notamment une attaque contre un centre des services secrets près de Damas.
Si l'ALS partage l'objectif du Conseil national syrien, ce dernier met en garde contre une militarisation du conflit, qui pourrait mener à une guerre civile. «Nous devons préserver le caractère pacifique de la révolution. (L'ASL) doit se limiter à la protection des manifestants, ils ne doivent pas mener des opérations», déclarait Burhan Galioun au Figaro. «L'ASL doit accorder sa stratégie avec la nôtre», concluait-il. Le CNS pourrait craindre que l'ALS, qui vient de créer un conseil militaire provisoire, prenne le cas échéant un trop grand rôle dans l'après-Bachar el-Assad.

• Les opposants de l'intérieur : Michel Kilo, Fayez Sara, Hassan Abdel Azim sont quelques-uns des leaders historiques de l'opposition syrienne. Ils partagent les objectifs du CNS mais, agissant de l'intérieur du pays, leurs positions sont plus modérées. Ils sont notamment plus enclins à un dialogue avec le régime de Bachar el-Assad et refusent toute idée d'intervention militaire étrangère en Syrie.
 Mi-septembre, un Comité national pour le changement démocratique (CNCD), dirigé par Hassan Abdel Azim, a réuni une partie de ces opposants (dont Michel Kilo) près de Damas.
Parmi les opposants de l'intérieur avec lequel le pouvoir discute, Areth Delila a la particularité d'être un alaouite, tout comme Bachar el-Assad.
• La Coalition des forces laïques et démocratiques : Inquiets d'une prédominance des islamistes dans l'opposition syrienne en exil, les partis d'opposition laïcs ont lancé à Paris une coalition prônant l'instauration d'un État laïc si Bachar el-Assad quittait le pouvoir. Chrétiens assyriens ou syriaques, musulmans sunnites kurdes ou arabes, tous laïcs, y participent. Mais la CFLD est loin d'avoir le poids du CNS.

LIRE AUSSI :
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»DOSSIER SPÉCIAL - La révolte en Syrie
» BLOG - L'Orient indiscret, de Georges Malbrunot
http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/17/01003-20111117ARTFIG00609-qui-sont-les-forces-d-opposition-syriennes.php