Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 3 décembre 2011

Les maronites et la France » font toujours couler de l’encre

Les maronites et la France » font toujours couler de l’encre


OLJ - Par Carole DAGHER | 03/12/2011

Mgr Mazloum prononçant son allocution.
Mgr Mazloum prononçant son allocution.

Communauté Sous le thème « Les maronites et la France : regards croisés », le Centre de documentation et de recherche (CMDR)-France a organisé un colloque de haut niveau au palais du Luxembourg (siège du Sénat), regroupant autour de quatre tables rondes historiens, universitaires, écrivains de renom et diplomates. Dans son allocution d’ouverture, l’évêque Samir Mazloum, visiteur apostolique pour les maronites en Europe, a présenté le rôle et les objectifs du CMDR, dont il est le président effectif au Liban et en France.
Le CMDR-France regroupe dans son conseil d’administration des personnes actives de la communauté franco-libanaise à Paris (intellectuels, avocats, consultants, financiers). Centre indépendant d’analyse et de réflexion, il est constitué en association depuis 1901, et placé sous l’autorité du patriarche maronite, dans la lignée du CMDR-Liban, qui avait été créé en 2004 par le patriarche Nasrallah Sfeir.
Pour leur première initiative publique, les organisateurs du colloque ont voulu associer et confronter des personnalités aux parcours très différents. Le souci d’irriguer la réflexion au sein des maronites a été salué par les personnes présentes, et notamment par le rédacteur en chef adjoint du journal « La Croix », Jean-Christophe Ploquin, comme un défi à la fois courageux et stimulant. S’il est rare en effet d’évoquer l’histoire des maronites sans que ne se profile l’ombre portée de la France sur le destin de cette communauté, la relation franco-maronite n’a pas épuisé sa richesse et sa diversité. L’originalité de la démarche du CMDR-France résidait dans le fait de soumettre cette relation à une double lecture, maronite et française, dans un effet de miroir reflétant son impact sur l’histoire du Levant et la manière dont elle est perçue de part et d’autre. D’où le complément de titre : « Regards croisés ».


 
Réactions des internautes à cet article

- Ne rêvez pas Maronites du Liban. La grande Mère, c'était du passé. Aujourd'hui, ce sont les intérêts vitaux de chaque pays qui tracent ses politiques, surtout étrangères. Des paroles on entendrait, bien sûr, des actes on ne verrait jamais. Les temps des croisades sont révolus. Bkerké et les autres autorités chrétiennes doivent prendre en considération cette vérité, que l'Occident, laïc par exellence, ne cherche que ses intérêts propres et vendrait, sans souci de conscience, tous les chrétiens du M.O. pour quelques barils d'or noir. L'ultime aide qu'ils pourraient décider, c'est d'acceuillir les chrétiens chez eux, pour apaiser le peu de conscience qui leur reste, s'il leur en reste encore ! Anastase Tsiris

Maronites et chrétiens d’Orient : trois axes de réflexion

03/12/2011

À l’heure où les soulèvements arabes posent la question de l’avenir démocratique de la région, la 1re table ronde, modérée par Georges Zouein, consultant en culture et développement, s’est penchée sur la question des chrétiens d’Orient, à nouveau d’actualité. Sous le titre « Mythes et réalités sur la situation des chrétiens dans le monde arabe : la place des maronites dans la politique de la France au Levant », l’ancien ministre Georges Corm a développé trois axes de réflexion. Il a d’abord contesté l’appellation de « chrétiens d’Orient », porteuse selon lui d’une « connotation ethnique », et renvoyant à une idée de souffrance et de persécutions subies, appelant une protection occidentale. Corm a indiqué préférer l’emploi du mot « Église ». Il a ensuite développé l’importance symbolique et politique acquise par l’Église maronite à travers sa « relation à la fois ambiguë et sympathique avec la France, selon les circonstances ». Déplorant l’instrumentalisation de la communauté dans les rivalités franco-britanniques, il a estimé à cet égard qu’il fallait « cesser d’idéaliser la relation franco-maronite ». Enfin, abordant la question de l’émigration, il a souligné la nécessité de ré-enraciner les fidèles de l’Église maronite dans leur terre et de leur apprendre leur histoire et leur patrimoine syriaques, oubliés au profit de l’histoire de France. Il a rendu à cet égard un hommage particulier au père Youakim Moubarak, trop tôt disparu.
Le père Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, devait souligner l’intérêt particulier de la France pour les chrétiens d’Orient. Mais, a-t-il déclaré, « si les Français aiment les maronites, ils ont tendance à projeter sur eux leurs préoccupations hexagonales ». Il a développé les principaux axes de la mission de l’Œuvre d’Orient : éducation, santé et formation des prêtres, insistant sur l’importance de l’aide aux établissements francophones. Saluant le rôle du patriarche maronite, il a dénoncé la volonté de la presse de l’entraîner vers la question de la politique en Syrie, avant de conclure sur la nécessité de respecter la Déclaration universelle des droits de l’homme, les droits de l’homme étant inaliénables et non « adaptables » d’une culture ou d’une religion à une autre.

L’historienne Chantal Verdeil (Inalco) devait pour sa part développer le rôle des missionnaires dans les relations entre les maronites et la France entre le XIXe et le XXe siècle, lorsque la France était « protectrice des chrétiens d’Orient ». Bien que n’étant pas tous Français, les missionnaires, en particulier les jésuites, auraient pu être perçus comme le relais de la politique française au Levant. Verdeil a développé les axes de ces missions, essentiellement catholiques, dans le renforcement des Églises catholiques orientales, face à deux « menaces », celle de l’influence protestante, alors considérée comme hérétique, et celle de la modernité, issue des principes de la Révolution française notamment.

L’occasion manquée de la proclamation du Grand Liban

   
  
03/12/2011

Dirigée par Jean-Christophe Ploquin, la 2e table ronde a abordé la construction de la relation privilégiée entre les maronites et la France et ses conséquences. Sous le titre : « La formation du Grand Liban en 1920 ou la fin d’une grande politique française au Levant », l’historien et écrivain Gérard Khoury a développé une lecture tout à fait inédite de l’acte de naissance du Grand Liban.
Du XVIe siècle à la Première Guerre mondiale, la France a eu, selon lui, « une grande politique ottomane et une petite politique de soutien aux chrétiens d’Orient ». « C’est grâce à sa grande politique, sur laquelle elle s’appuyait, que la France a pu améliorer le sort des minorités du Levant, et principalement celui des chrétiens du Mont-Liban, qu’on qualifiait de clientèle de la France, alors fille aînée de l’Église », relève-t-il. « À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle et surtout après l’instauration du régime d’autonomie de la Moutassarrifiya en 1861 pour le Mont-Liban, la France va accentuer sa petite politique en s’appuyant de plus en plus sur les maronites pour des raisons politiques, économiques et culturelles. »

Les accords Sykes-Picot de démembrement de l’Empire ottoman, le rôle de Clemenceau, celui du patriarche Hoyek à la conférence de Versailles, sont alors détaillés par le conférencier, jusqu’au dénouement, avec la proclamation de l’État du Grand Liban par le général Gouraud, le 1er septembre 1920, que Khoury assimile à « une occasion manquée », celle de « l’harmonisation des vœux de la majorité et des minorités qu’avait presque réussie Clemenceau ».
Les relations franco-maronites, c’est aussi les maronites en France et l’histoire d’une « émigration » qui n’en est pas une. Le Foyer franco-libanais en est un exemple éclairant. Mgr Saïd Saïd, vicaire patriarcal maronite en France, a exposé l’histoire du culte maronite en France, depuis sa reconnaissance en 1892 par l’État français et l’affectation de la petite chapelle du Sénat aux maronites, jusqu’à l’inauguration, en 1915, de l’église de la rue d’Ulm, sous le nom de Notre-Dame du Liban. C’est en 1936 qu’est créé un comité d’honneur pour s’occuper du projet de la fondation qui prend le nom de Foyer franco-libanais, lequel sera inauguré en 1963 par le patriarche Méouchy. Soulignant le rayonnement culturel de cette institution, qui fut soutenue par des personnalités éminentes de la diaspora libanaise, Mgr Saïd devait relever le désir des maronites de s’inscrire dans une perspective nationale. « Avec cette chapelle et cet ordinariat, a-t-il ajouté, on ne parle plus de maronites à Paris, mais de maronites de Paris. »
Enfin, l’historienne Nadine Méouchy (IFPO) a déroulé « un siècle de relations entre les maronites et la France, 1860-1960 », durant lequel l’Église maronite connait une ascension politique irrésistible. Cette ascension se manifeste notamment sous le régime de la Moutassarrifiya, qui « fournit aux maronites une culture politique et une expérience de gouvernement unique adossée à une garantie internationale et surtout française ». Cela n’empêchera pas le patriarche Arida de s’opposer à plusieurs reprises à la politique française sous le mandat, et à s’autonomiser par rapport à la tutelle française. Ce qui montre à quel point les maronites demeurent attachés, à travers leur histoire, d’abord au principe de liberté qui a toujours été leur moteur (Youssef bey Karam en est un exemple flagrant au XIXe siècle). C’est cette liberté qui leur a permis de jouer un rôle-clé de vecteur de la modernité en Orient.
Faisant la transition avec la 3e table ronde, Méouchy a développé une conclusion particulièrement intéressante, qui a alimenté le débat dans la salle. Elle mérite d’être rapportée, en raison du regard analytique et
critique.
« L’indépendance, souligne Méouchy, montre rapidement que la communauté maronite, toujours politiquement dominante et objectivement coresponsable avec les sunnites de la construction de l’État, n’a pas réussi à se défaire de la conscience minoritaire héritée du temps de l’Empire. La relation privilégiée avec la France lui aura permis entre autres d’obtenir un État à ses conditions, mais pas de penser l’État pour tous à partir du moment où d’autres communautés y étaient incluses. Le modèle d’État-nation sécularisé imposé par la France n’était pas adapté à la réalité anthropologique des sociétés du Proche-Orient. De plus, ce modèle fut perverti dès l’origine par la France elle-même puisqu’elle cautionna l’institutionnalisation du confessionnalisme. Au fond, c’est pour n’avoir pas assumé la responsabilité historique de la construction nationale que les maronites ont perdu la prédominance dans l’État libanais, mais la légitime interrogation autour de cet échec devrait peut-être porter sur le fait minoritaire bien plus que sur la communauté maronite en elle-même. »
Et Méouchy de se référer à l’actualité régionale, où « d’autres minorités, les chiites du Liban, à travers le parti dominant, le Hezbollah, et les alaouites de Syrie, loin de tirer les leçons des erreurs maronites, ont aussi manqué les rendez-vous de l’histoire avec l’État national démocratique en reproduisant les mêmes visions minoritaires d’ancien régime, mortifères au niveau national et suicidaires au niveau communautaire si l’on veut bien considérer que la démocratie est la meilleure garantie de la continuité de l’État et de la survie des minorités ».

Les trois pistes de la modernité maronite contemporaine

    OLJ  
03/12/2011

Modérée par Antoine Fleyfel, docteur en théologie et en philosophie, la 3e table ronde a posé la question de savoir si, avec les bouleversements survenus au Liban et dans le monde arabe, les maronites, culturellement porteurs de modernité, ont encore un rôle original à jouer dans ce sens.
L’historien Bernard Heyberger (EHESS) devait aborder la problématique sous l’angle historique et culturel, où la modernité introduite par les maronites au Levant est évoquée en termes d’éducation, de structuration de la société, de large diffusion des connaissances (grâce à l’imprimerie notamment), d’émergence de l’individu, de prise de conscience nationale. D’où il apparaît que le clergé maronite a été, historiquement, l’initiateur de la modernité dans la société du Mont-Liban, à travers les réformes engagées dans l’Église (synode de Louayzé, 1736), la rationalisation de la vie sociale, l’instauration de la gratuité de l’enseignement, obligatoire pour les filles et les garçons, et même l’exigence du libre consentement des époux (malgré les réticences de la société). Mais le paradoxe de l’Église est que, tout en modernisant la vie sociale, elle reste une institution réactionnaire. La littérature arabe ne sort pas du domaine de la dévotion. « Au XIXe siècle, relève Heyberger, les individus libres et citoyens issus de la “maronitude” et du collège de Aïn-Warka rompent avec la communauté (Boutros Boustani, Ahmad Farès Chidiac, Gibran Khalil Gibran) pour s’affirmer en tant qu’individus et pour apporter quelque chose de nouveau qui se rapporte à cette modernité des Lumières, comme on la conçoit en Europe au XIXe siècle. »

Des champs féconds de l’histoire maronite, la thématique aborde le monde contemporain, et plus particulièrement la période d’après-guerre. Celle-ci marque une plus grande ouverture de la politique française aux autres communautés libanaises. Cette nouvelle orientation signifie-t-elle une dépréciation de la place des maronites dans les relations franco-libanaises ? Jean-Pierre Lafon, ancien secrétaire général du Quai d’Orsay, répond à cette question en développant les priorités de la diplomatie française lorsqu’il était ambassadeur au Liban (1994-1998). L’amitié entre Jacques Chirac et Rafic Hariri dominait alors le paysage politique et diplomatique libanais. Cette période de la reconstruction et du renforcement du lien français avec la communauté sunnite fut aussi celle de l’ouverture à la communauté chiite, notamment par le biais de la construction du lycée français à Nabatiyé, rappelle Lafon. Soulignant les diverses réalisations intervenues alors (dont la création de l’ESA à Beyrouth), le diplomate français souligne l’importance de la présence chrétienne au Liban, et notamment maronite, et de son interaction avec les autres communautés.
Joseph Maïla, directeur de la Prospective au Quai d’Orsay, a pour sa part élaboré sur la question de la modernité. Les maronites, contraints de choisir entre la pesanteur des contraintes en Orient et l’adaptation aux changements historiques, tout en préservant leur identité, « sont constamment confrontés à des dilemmes créateurs ».
Maïla a ainsi développé les trois pistes de la modernité maronite contemporaine : « La première trajectoire, plutôt exceptionnelle, consistait à sortir de la communauté pour aller vers l’État. La communauté maronite a eu la chance, de par ses qualités propres et par sa relation avec la France, de se doter d’un État, dans le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce choix de l’État s’est fait en prenant le risque de la pluralité, mais au détriment de l’identité. L’expérience maronite est celle de la pluralité, dans une territorialité libanaise définie comme la volonté de vivre dans un espace commun avec d’autres communautés, dans un État libre et indépendant (ce que les Libanais appellent la souveraineté). Les maronites ont été les inventeurs de cette territorialité d’indépendance dans laquelle ils ont conçu leur existence et leur ancrage au Proche-Orient. »
« La deuxième introduction à la modernité portée par les maronites a été l’éducation qui a mené à un processus d’individuation », a poursuivi Maïla. « Le 3e choix fut le système économique libéral très ouvert. Il s’est fait dans une tentative de marier une tradition de négoce avec une tradition de communautarisme. Le penseur emblématique en fut Michel Chiha. Ce choix a été lourd de conséquences, car il s’est fait au détriment d’une intégration sociale forte. » Or aujourd’hui, « on ne peut plus faire le pari libanais sans faire le pari de la cohésion sociale ».
Maïla estime que « le pari maronite de la modernité a été gagné » dans la mesure où « les maronites ont porté l’idée de l’État, à laquelle se sont ralliés les sunnites en 1943, puis les chiites plus tardivement ». Ainsi « l’idée maronite de l’État, avec une conception pluraliste de la nation, a été partagée, certes dans la douleur et dans les crises, mais je ne connais pas de construction étatique qui ne se soit faite sans les contradictions ».
Ensuite, poursuit Maïla, vient « le temps du doute maronite », qui est celui de la guerre. Tentation rattachiste identitaire autoritaire, par rapport à la Syrie, ou partitionniste délétère ou indépendantiste sectaire (reconduire le rêve maronite de diriger la nation) se sont opposées. L’Église a tranché. Dirigée par le patriarche Sfeir, et aujourd’hui par son successeur Mgr Raï, elle a fait le choix d’un « enracinement d’ouverture », une appartenance à la terre, à son territoire et sa souveraineté, mais qui s’ouvre sur la modernité et le Moyen-Orient. Quelles sont les chances de la modernité libanaise ? L’émigration d’abord, notamment dans le contexte de la mondialisation. « L’émigration est une perte de substance, mais qui s’enrichit par un système de diaspora », estime Maïla. « La chance de la communauté maronite est d’avoir été mondialisée avant toutes les autres. Encore faut-il l’organiser. « Le 2e point est de réfléchir au développement du système : comment passer d’un système participatif à un système de citoyenneté. » Et finalement, que faire des révolutions arabes ? « Dans cette région, conclut Maïla, c’est une chance risquée, certes. L’islam politique se fait aujourd’hui au risque de la pluralité et de la démocratie. Il accepte de rentrer dans un cycle d’élections, de gestion et d’alternance. Il faut jouer le jeu, et il y a là un risque qu’il faut savoir prendre. » 


Le père Youakim Moubarak ou le « génie de la libanité


De gauche à droite : Neemat Frem, Annie Laurent, Olivier Germain-Thomas et Maya Ghosn.
De gauche à droite : Neemat Frem, Annie Laurent, Olivier Germain-Thomas et Maya Ghosn.
La 4e table ronde, modérée par Maya Ghosn, conseil en management et en communication, a posé les questions suivantes : que signifie être maronite aujourd’hui ? Comment les maronites peuvent-ils concilier leur ancrage identitaire et leur appartenance citoyenne dans les pays d’accueil ? Que peut découvrir un Occidental au contact ?
Sur cette dernière question, l’écrivain et journaliste Olivier Germain-Thomas a répondu en rendant un hommage particulièrement émouvant au père Youakim Moubarak, « un homme qui a changé ma vie ». Curé de Saint-Séverin pendant plus de 18 ans, écrivain, penseur, théologien, secrétaire général du patriarcat maronite, inspirateur du synode maronite, le père Moubarak a exercé « une influence considérable sur un grand nombre de spirituels, de penseurs, d’écrivains et d’artistes en France », tous également « touchés par sa lumière spirituelle ». Précisant que ce prêtre maronite hors du commun « a énormément fait pour montrer la force de la maronité au sein des Français » grâce à son charisme personnel, Germain-Thomas a rappelé le rôle important qu’il a joué sur le plan politique, étant en contact avec toutes les communautés, y compris druze et chiite. « Il a porté le génie de la libanité, qui consiste à pouvoir être soi-même partout, en restant fidèle à ses racines. » L’écrivain français a souligné l’importance de l’œuvre du père Moubarak dans le dialogue islamo-chrétien. Dans les dernières années de sa vie, à travers ses cours donnés à Louvain-la-Neuve ou dans ses conversations, Moubarak semblait attiré par la mystique de l’Inde, et notamment par le père Montchanin, lequel avait fondé une sorte d’ashram dans le sud de l’Inde, lieu de dialogue entre les chrétiens et les hindous. Le père Moubarak, a poursuivi le conférencier, était très intéressé par les églises malabares et malankares, et son désir à la fin de sa vie était d’y aller retrouver ces premières églises chrétiennes dont il se sentait proche. Il voulait « ouvrir une brèche dans l’abrahamisme », en rencontrant ces églises, porteuses d’un patrimoine syriaque antique, et établir un dialogue avec la grande mystique de l’Inde. Germain-Thomas a souligné que le père Moubarak fut un exemple de ce destin de la maronité, qui est celui du dialogue et de l’ouverture, sans jamais abandonner ses propres racines. Il a conclu en lisant un très beau texte du prêtre maronite visant à illustrer la force de sa conviction et de sa foi.

L’industriel libanais Neemat Frem, à la fois président de l’Association des industriels libanais et vice-président de la Fondation maronite dans le monde, homme engagé dans l’Église et la société libanaise, a développé pour sa part les causes et les effets de l’émigration libanaise et chrétienne, et expliqué les moyens mis en œuvre par la fondation pour en contrer les conséquences négatives. Soulignant la contribution économique des émigrés au pays, il a précisé que « le Liban compte le niveau le plus élevé de revenus envoyés par les émigrés au pays par habitant, soit 7 milliards de dollars par an, ce qui représente en moyenne 1 350 dollars par habitant ». Cependant, l’émigration des jeunes gens, dont l’âge varie entre 25 et 35 ans, a créé un déséquilibre démographique structurel, a-t-il déploré, énumérant aussi, parmi les maux d’un tel exode, la perte des compétences, la rupture des liens avec les émigrés de seconde génération, et l’oubli de la langue maternelle, le délitement des valeurs familiales, la stagnation des campagnes et le dépeuplement des zones rurales. Il a dressé un tableau alarmant de la situation démographique des chrétiens du Liban, dû au fait que les émigrés n’inscrivent plus leurs naissances et leurs mariages dans les registres de l’État libanais. Ainsi, d’après les registres au Liban, 75 % des Libanais mâles seraient célibataires au Liban du fait du non-enregistrement des mariages. Tenter de combler ces lacunes et de redresser la barre constitue le corps du travail de la Fondation maronite dans le monde, a soutenu Frem. Chiffres à l’appui, il a noté que « l’équilibre démographique au Liban, si essentiel à notre existence et à l’harmonie de la mosaïque interne, a été structurellement ébranlé ». L’émigration a réduit le nombre des chrétiens inscrits sur les registres de l’État civil libanais de 75 % au début du XXe siècle à 34,9 % aujourd’hui, dont 19 % de la communauté maronite. Il y aurait au moins 1,6 million d’expatriés non inscrits à l’État civil. Estimant que c’est « presque un sacrilège de laisser les générations de la diaspora maronite perdre le lien avec la mère patrie », Frem devait exprimer la « grave inquiétude de la Fondation maronite dans le monde au regard de ces chiffres, surtout que nous sommes à l’aurore d’une ère nouvelle, où la culture et les droits des minorités seront de plus en plus mis en évidence ». Et de poursuivre : « Si le XXe siècle a vu l’expansion monumentale de l’uniformisme, le XXIe siècle verra la réémergence de la richesse dans la diversité culturelle, religieuse, philosophique et même identitaire. L’art de construire des entités et des systèmes harmonieux et cohérents tout en préservant les grandes palettes de cultures, de valeurs, et de trains de vie sera finalement maîtrisé. Ainsi le Liban, pays de diversité et de pluralisme, pays de confrontation et de coexistence, jouera toujours le rôle de laboratoire du futur. Ce rôle, nous l’avons payé très cher ».
Pour toutes ces raisons, a poursuivi Frem, la Fondation maronite dans le monde cherche à aider les Libanais de la diaspora à réclamer officiellement la nationalité libanaise et à exercer des pressions en ce sens sur le gouvernement et le Parlement afin de les inciter à promulguer des lois qui faciliteraient les procédures de récupération de la nationalité. « À la Fondation maronite, nous croyons fermement que la diaspora libanaise doit faire partie de notre vie économique, sociale, culturelle et politique », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin d’elle pour stimuler l’exportation, ouvrir les marchés, investir dans l’industrie, l’agriculture, le secteur privé et le tourisme. » Et, concluant un exposé qui fut un moment fort du colloque, il a énuméré, sous les applaudissements de l’auditoire, ce qu’il a appelé « les dix commandements de l’émigré » afin, dit-il, « que ce nouveau siècle nous soit un peu plus clément que le dernier ».
Pour aborder la question de la participation des catholiques orientaux à la mission universelle de l’Église, Annie Laurent était la personne indiquée. Ayant participé en qualité d’experte au synode sur les chrétiens du Moyen-Orient en octobre 2010, sympathisante notoire des chrétiens d’Orient et des maronites en particulier, dont elle défend le rôle crucial dans la région et dans le monde, dans ses ouvrages et ses conférences, elle a d’abord rendu hommage au père Michel Hayek qui l’a initiée à l’histoire des maronites. Selon elle, « l’Église maronite bénéficie de trois atouts : sa catholicité ancienne et intégrale, qui lui a fait développer des liens très importants avec la France et Rome, d’où sa propension à l’universalité ; une relation avec les autres Églises catholiques non entachée par un complexe de séparatisme ou de scissions survenues en son sein ; une présence importante des maronites partout dans le monde et une capacité d’intégration exceptionnelle dans les pays d’accueil ». « Par leur ouverture, les maronites ont déjà rejoint une dimension universelle, certains font partie des missions latines en Orient (carmes, jésuites...). En Occident, des prêtres maronites servent aussi dans des paroisses latines. »
Les catholiques orientaux doivent-ils pour autant renoncer à leurs traditions d’origine quand ils s’installent dans la diaspora ? La conférencière indique que le synode à Rome a plaidé pour une meilleure connaissance du catholicisme oriental par les latins (respect de leur propre rite, formation adaptée dans les séminaires ). De plus, les pères synodaux ont préconisé l’extension des juridictions patriarcales sur leurs fidèles établis hors du territoire historique, d’autant plus que ce nombre va croissant, dépassant celui des fidèles restés au Proche-Orient. À la Toussaint 2010, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, aurait même demandé aux évêques de France de voter une motion tendant à la création d’un diocèse maronite pour l’Europe.
En conclusion, Annie Laurent devait appeler à ne plus parler de minorités mais de communautés. « Les chrétiens ne peuvent pas militer pour des États ghettos, ils ont une mission universelle d’ouverture et doivent se mettre au service de tout le monde », conclut-elle. « Les catholiques ne cherchent pas la Jérusalem terrestre, mais ils doivent semer les valeurs du royaume de Dieu là où ils se trouvent. »
Le mot de clôture du colloque devait être prononcé par l’avocat Fouad Boustany, membre du conseil d’administration du CMDR-France, au bout d’une journée réussie en tous points et entrecoupée d’un déjeuner au restaurant du Sénat.

Chrétiens d'Orient : comment les aider sans les singulariser

  
OLJ/ Agences | 03/12/2011

Une église copte en Egypte.
Une église copte en Egypte.
Papier d'angle Des religieux prédisent "un avenir noir" et même affirment craindre un "génocide" des chrétiens.

La poussée islamiste dans le monde arabe est un facteur d'inquiétude pour les chrétiens d'Orient et leurs soutiens occidentaux sont partagés entre le désir de les défendre ouvertement et celui d'éviter de les singulariser.
La difficulté de prévoir l'issue de la phase transitoire actuelle a été soulignée au long d'un colloque, organisé jeudi et vendredi par le Centre culturel français de Rome.
En Egypte, en Tunisie, en Libye, au Maroc, en Syrie, au Yémen et en Irak, l'islamisme est en progression, et les menaces salafistes incitent des chrétiens à émigrer.
Dans l'assistance, des religieux, notamment libanais, ont pris la parole pour prédire "un avenir noir" et, même craindre, pour l'un d'entre eux, un "génocide" des chrétiens.
Alors que 30 000 à 40 000 coptes ont déjà quitté l’Égypte depuis mars, tous les intervenants ont souligné que le départ des chrétiens sert la cause des islamistes, et appauvrit "la diversité" de la région.
Un départ massif "serait une catastrophe", selon Mgr Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux qui a appelé les communautés présentes avant l'apparition de l'islam, à "rester sur place".
"Pour cela, a-t-il conseillé, il faut leur rendre visite, ne pas leur donner l'impression qu'ils sont isolés".
Mgr Tauran a souligné aussi l'importance du dialogue inter-religieux : "dans les conditions très difficiles actuelles, il n'y a que le dialogue qui peut nous sauver".
Cet ancien "ministre des Affaires étrangères" du Vatican a conseillé aux chrétiens d'Orient "de ne pas trop répéter qu'ils sont une minorité". Ils sont "une minorité qui compte", a-t-il dit.
Si le chrétien reste souvent un "citoyen de seconde catégorie", les élites arabes sont très sensibles au rôle des écoles et universités catholiques, où leurs enfants vont souvent étudier, a-t-il observé. Les chrétiens jouent également, selon lui, un rôle reconnu de "facilitateur" dans les crises et de "pont" avec l'Occident.
Une préoccupation majeure naît de l'absence fréquente de statut juridique des chrétiens, selon Mgr Tauran. Même en Jordanie, a-t-il observé, tout se passe bien en raison de la protection du roi, "mais nous n'avons aucune carte, aucun accord en main" si la situation devait basculer.
Pour Joseph Maïla, directeur du pôle religions au Quai d'Orsay, alors que "les révolutions arabes sont nées au nom des valeurs universelles", les déclarations de certains nouveaux dirigeants "ne sont pas rassurantes".
Que peut faire la France, ancienne puissance au Proche-Orient ? Le langage sur la "protection" des chrétiens d'Orient est dépassé, et le ciblage d'une communauté peut être contre-productif: "Nous ne les protégeons pas, nous nous préoccupons d'individus qui sont persécutés pour leurs convictions religieuses", a-t-il dit.
Preuve de la préoccupation de Paris, a-t-il rappelé, la France avait adopté après les attentats antichrétiens de Bagdad (2010) et d'Alexandrie (1er janvier 2011) des positions sans précédent en saisissant le Conseil de sécurité de l'ONU et le Conseil européen. Elle avait considéré qu'une atteinte à la "pluralité" dans une société comme l'Irak pouvait entraîner indirectement une menace pour la sécurité internationale.
A la tête de l'Oeuvre d'Orient, association d'aide aux communautés catholiques du Moyen-Orient, le père Pascal Gollnisch, a invité les Européens, divisés sur l'attitude à adopter face au drame des chrétiens d'Orient, à cesser d'"avoir peur de leur ombre" et d'observer "un silence dommageable".
"Nous ne demandons pas de favoriser les chrétiens, mais de faire respecter certaines règles", a-t-il plaidé, en relevant que "les chrétiens d'Orient portent parfois un regard extrêmement critique" sur les pays occidentaux et leur neutralité au nom de la laïcité.
La chercheuse italienne Anna Bozzo relativise l'isolement des chrétiens: grâce à l'Internet, dit-elle, "ils sont dans le village global. En contact avec les autres chrétiens"

Réactions des internautes à cet article

- Les chrétiens du Moyen Orient sont confrontés à un avenir noir exactement. Ils n'ont que deux alternatives, ou bien d'abandonner les terres de leurs aïeux ou d'accepter de vivre en moins que seconde classe, avec la crainte de se voir égorger à la première hystérie des extrémistes. Au Liban, il n'en est pas de même, pour le moment du moins. Si il 'ny aurait pas de Dialogue, d'Entente et d'Unité entre toutes les communautés du pays, ou, dans le cas contraire, des cantons, avec gouvernement central, garantis par les pays Arabes et les Nations Unies, l'avenir des chrétiens, ici même aussi, serait, sinon noir, gris et inconnu. Anastase Tsiris
كنائس الشرق الأوسط انتخبت روحانا أميناً عاماً:
رفض هجرة المسيحيين والدعوة إلى حمايتهم
الامين العام لمجلس كنائس الشرق الاوسط الاب بولس روحانا. (ارشيف "النهار)
أكد مجلس كنائس الشرق الأوسط أن "حضور المسيحيين متأصل في الشرق وفكرة الهجرة مرفوضة على رغم الصعوبات"، داعياً أصحاب السلطة الى "اتخاذ الاجراءات لحمايتهم في الشرق الاوسط والعالم". عقد المجلس جمعية عمومية في مدينة بافوس- قبرص، في ضيافة الكنيسة الارثوذكسية في قبرص وفي حضور رئيس أساقفتها خريزوستوموس الثاني، وأصدر بيانه الختامي الذي تضمن انتخاب أربعة رؤساء: آرام الأول كاثوليكوس الأرمن الأرثوذكس لبيت كيليكيا  رئيسا عن العائلة الارثوذكسية الشرقية، ثيوفيلوس الثالث، بطريرك اورشليم للروم الارثوذكس رئيساً عن العائلة الارثوذكسية، المطران منيب يونان رئيس الكنيسة الانجيلية اللوثرية في الأردن والأراضي المقدسة رئيسا عن العائلة الانجيلية، إغناطيوس يوسف الثالث يونان بطريرك انطاكية للسريان الكاثوليك رئيسا عن العائلة الكاثوليكية.
كذلك انتخب المطران بولس مطر رئيساً فخرياً للمجلس.
وانتخب أيضاً أعضاء اللجنة التنفيذية الجديدة و الأمين العام الجديد لفترة أربع سنوات، وهو الأب بولس روحانا من الكنيسة المارونية خلفا لـلسيد جرجس ابرهيم صالح الذي انتخب أميناً عاماً فخرياً.
وأضاف البيان أن المجتمعين أكدوا أن "الوحدة المسيحية مطلب أساسي وهدف يسعى اليه مجلس كنائس الشرق الأوسط، وإن حضور المسيحيين متأصل في هذا الشرق، ساهموا مساهمة فعالة في نهضته والدفاع عن ترابه وهم مستعدون لبناء مستقبل جديد، ويرفضون فكرة الهجرة على رغم كل الصعوبات ويدعون الى التحلي بالرجاء لمتابعة العيش المشترك، ودعم الاصلاح والتغيير والتطوير لما فيه خير الانسان.
ونظراً الى ما يجري في بعض بلداننا الشرق أوسطية يذكر المجتمعون الجميع، خصوصا المجتمع الدولي، بالمبادئ الانسانية التي تنبغي مراعاتها والتي تتمثل خصوصاً بالحرية الانسانية الفكرية والدينية والسياسية، وبنبذ العنف في حل المشاكل حين تقع من أي طرف. ويجدد المجتمعون دعمهم للقضايا العادلة ولا سيما حق الشعب الفلسطيني في تقرير مصيره حسب الشرعية الدولية".
وأكد المجلس ضرورة حماية الأماكن المقدسة وبيوت العبادة، وأسف "لأعمال التفجير وقتل المسيحيين وتشريدهم"، وقال "ان الحرية الدينية وحرية العبادة شأنان مقدسان، وعلى أصحاب السلطة وصانعي القرار أن يعملوا بكل الوسائل والطرق على سنّ القوانين واتخاذ الاجراءات اللازمة لحماية المسيحيين في كل بلدان الشرق الاوسط والعالم".
annahar 3-12-2011
كنائس الشرق الأوسط انتخبت روحانا أميناً عاماً:
رفض هجرة المسيحيين والدعوة إلى حمايتهم
الامين العام لمجلس كنائس الشرق الاوسط الاب بولس روحانا. (ارشيف "النهار)
أكد مجلس كنائس الشرق الأوسط أن "حضور المسيحيين متأصل في الشرق وفكرة الهجرة مرفوضة على رغم الصعوبات"، داعياً أصحاب السلطة الى "اتخاذ الاجراءات لحمايتهم في الشرق الاوسط والعالم". عقد المجلس جمعية عمومية في مدينة بافوس- قبرص، في ضيافة الكنيسة الارثوذكسية في قبرص وفي حضور رئيس أساقفتها خريزوستوموس الثاني، وأصدر بيانه الختامي الذي تضمن انتخاب أربعة رؤساء: آرام الأول كاثوليكوس الأرمن الأرثوذكس لبيت كيليكيا  رئيسا عن العائلة الارثوذكسية الشرقية، ثيوفيلوس الثالث، بطريرك اورشليم للروم الارثوذكس رئيساً عن العائلة الارثوذكسية، المطران منيب يونان رئيس الكنيسة الانجيلية اللوثرية في الأردن والأراضي المقدسة رئيسا عن العائلة الانجيلية، إغناطيوس يوسف الثالث يونان بطريرك انطاكية للسريان الكاثوليك رئيسا عن العائلة الكاثوليكية.
كذلك انتخب المطران بولس مطر رئيساً فخرياً للمجلس.
وانتخب أيضاً أعضاء اللجنة التنفيذية الجديدة و الأمين العام الجديد لفترة أربع سنوات، وهو الأب بولس روحانا من الكنيسة المارونية خلفا لـلسيد جرجس ابرهيم صالح الذي انتخب أميناً عاماً فخرياً.
وأضاف البيان أن المجتمعين أكدوا أن "الوحدة المسيحية مطلب أساسي وهدف يسعى اليه مجلس كنائس الشرق الأوسط، وإن حضور المسيحيين متأصل في هذا الشرق، ساهموا مساهمة فعالة في نهضته والدفاع عن ترابه وهم مستعدون لبناء مستقبل جديد، ويرفضون فكرة الهجرة على رغم كل الصعوبات ويدعون الى التحلي بالرجاء لمتابعة العيش المشترك، ودعم الاصلاح والتغيير والتطوير لما فيه خير الانسان.
ونظراً الى ما يجري في بعض بلداننا الشرق أوسطية يذكر المجتمعون الجميع، خصوصا المجتمع الدولي، بالمبادئ الانسانية التي تنبغي مراعاتها والتي تتمثل خصوصاً بالحرية الانسانية الفكرية والدينية والسياسية، وبنبذ العنف في حل المشاكل حين تقع من أي طرف. ويجدد المجتمعون دعمهم للقضايا العادلة ولا سيما حق الشعب الفلسطيني في تقرير مصيره حسب الشرعية الدولية".
  1. وأكد المجلس ضرورة حماية الأماكن المقدسة وبيوت العبادة، وأسف "لأعمال التفجير وقتل المسيحيين وتشريدهم"، وقال "ان الحرية الدينية وحرية العبادة شأنان مقدسان، وعلى أصحاب السلطة وصانعي القرار أن يعملوا بكل الوسائل والطرق على سنّ القوانين واتخاذ الاجراءات اللازمة لحماية المسيحيين في كل بلدان الشرق الاوسط والعالم".

mardi 29 novembre 2011

مؤشرات مقلقة لمسيحيي الشرق

كرم لـ"النهار": مؤشرات مقلقة لمسيحيي الشرق

annahar 28-11-2011
  
المنسق العام للمؤتمر المسمّى من البرلمان الاوروبي مارون كرم
 
اذا كان الهدف الوحيد الذي انطلق منه مؤتمر "مستقبل المسيحيين في الشرق الأوسط نحو الحرية الدينية" هو مسيحيو الشرق ومصيرهم، في ظل ما يتعرضون له في بلدان عربية، فان الرسالة الختامية التي وجهها كانت رسالة دعم واضح لهم. ولعل الفرادة التي تكتسبها هي ان مطلقيها هم أعضاء من البرلمان الأوروبي، وأعضاء من الجمعية البرلمانية للمجلس الأوروبي وأعضاء من البرلمان اللبناني ومن دول عربية مختلفة، بما اكسبها بعدا آخر، مدى اوسع.

المؤتمر بدأ بهمّ واحد: مسيحيو الشرق، وانتهى بالهمّ نفسه. وقد استوجب فكرة عقده في لبنان الهجوم الارهابي الذي تعرض له مسيحيون في كنسية سيدة النجاة في العراق قبل نحو عام، يفيد المنسق العام للمؤتمر المسمّى من البرلمان الاوروبي مارون كرم. التحضير للمؤتمر مع اعضاء البرلمان الاوروبي وغيرهم حققه كرم انطلاقا من كونه رئيس الرابطة المارونية في بلجيكا، وبفضل علاقات وطيدة نسجها هناك على مر الاعوام.
بالنسبة اليه، معاناة المسيحيين ومصيرهم في البلدان العربية هاجس متواصل. "اردنا الاضاءة على معاناة المسيحيين في الشرق، على ما يتعرضون له"، يقول لـ"النهار". والاضاءة اريد لها ان تكون مع البرلمان الاوروبي والاتحاد الاوروبي، وغيرهما ايضا. "على اثر هجوم سيدة النجاة، وزعت عريضة على نواب البرلمان الاوروبي، دعما لمسيحيي الشرق. وخلال يومين او ثلاثة ايام، وقعها 145 نائبا يمثلون مختلف الدول الاوروبية، ومختلف الكتل". وكانت بداية مشروع لعقد المؤتمر. "لقد اردنا ان تتجسد تلك العريضة عمليا من خلال هذا المؤتمر".
الى البرلمانيين الاوروبيين، انضم وفدان من البرلمانيين المصريين والعراقيين المسيحيين، اضافة الى وفد من البرلمانيين اللبنانيين، وشاركهم بطاركة الشرق. "كان اساسيا تأكيد دعم برلمانيين اوروبيين وعرب للمسيحيين في الشرق، علما ان الوفد الاوروبي كان يضم شخصيات رفيعة المستوى. وقد حرص بطاركة الشرق على المشاركة ايضا، بما عكس تمثيلا كنسيا عاليا. الرسالة هي رسالة دعم المسيحيين، وتقول إن المسيحيين ليسوا متروكين. وما طالب به المؤتمر هو ان يتمتع المسيحيون وغيرهم من الاقليات بالمساواة والعيش المشترك والديموقراطية وحرية الدين والمعتقد".
المؤتمر هو البداية. "انه النواة الاولى. وسنعمل على تنظيم مؤتمر آخر السنة المقبلة، يكون متابعة للأول، ويشمل لائحة اوسع من الضيوف، لا سيما منهم المسلمين"، يقول كرم. "لقد شارك ضيوف مسلمون هذه المرة، "وأردنا بمشاركتهم تسليط الضوء على هواجس المسلمين لتحقيق التقاء بينهم وبين المسيحيين. وقد تمكنا من تحقيق هذا الالتقاء".
وهل العمل على ان يكون المسيحيون مدعومين اوروبيا او خارجيا يفيدهم في هذه المرحلة؟ يجيب: "المسيحيون هم ابناء هذه الارض قبل المسلمين. لسنا اطلاقا في حملة صليبية جديدة. الفكرة ان ندعم تحقيق المساواة لهم ولغيرهم من الاقليات، بحيث يتمتعون بحقوقهم، ولا يعانون الاضطهادات". وايا تكن الانتقادات الموجهة الى هذا الدعم المراد للمسيحيين، فان كرم يرى "ان المسيحيين يحتاجون الى حماية. فبعدما كانوا مليونا ونصف مليون في العراق ايام الرئيس صدام حسين، انخفض عددهم الى 300 الف. وفي مصر، ثمة هجرة للاقباط". بالنسبة اليه، ثمة مؤشرات مقلقة لا يمكن بعد اليوم غض الطرف عنها.
مسيرة اثارة القضية المسيحية، خصوصا اوروبيا، انطلقت، ويؤكد كرم "اننا سنواصل كل جهودنا من اجل ابقاء هذه القضية حية في الاذهان. ولن نوفر صداقات او علاقات من اجلها". ويقول: "المؤتمر لم يكن اطلاقا مجرد "فشة خلق"، بل اضاءة على جروح المسيحيين. وسنواصل الاضاءة عليها". المؤتمر انعقد في 18 تشرين الثاني 2011 و19 منه، بدعم من لجنة المؤتمرات الأسقفية في الاتحاد الأوروبي، وبرعاية البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي. واستضافته جامعة الروح القدس – الكسليك.

hala.homsi@annahar.com.lb
هالة حمصي
افتتاح المؤتمر في جامعة الروح القدس - الكسليك:
http://www.lebanese-forces.com/mobile/MoreNews.aspx?newsid=178133PortalID=

عى غبطة البطريرك مار بشارة بطرس الراعي بطريرك إنطاكية وسائر المشرق حفل افتتاح مؤتمر بعنوان "مستقبل المسيحيين في الشرق الأوسط نحو الحرية الدينية" بدعوة من أعضاء البرلمان الأوروبي وبالتعاون مع أعضاء في البرلمان اللبناني والشرق الأوسط وبدعم من لجنة المؤتمرات الأسقفية في الإتحاد الأوروبي في قاعة يوحنا بولس الثاني في جامعة الروح القدس – الكسليك.

حضر الافتتاح النائب نعمة الله ابي نصر ممثلاً رئيس الجمهورية ميشال سليمان، النائب ياسين جابر ممثلاً رئيس مجلس النواب نبيه بري، الرئيس أمين الجميل، أصحاب الغبطة البطاركة غريغوريوس الثالث لحام، مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان، البطريرك فؤاد طوال الكلي الطوبى، السفير البابوي في لبنان غابريال كاتشا، الرئيس العام للرهبانية اللبنانية المارونية الأباتي طنوس نعمة والآباء المدبرين، العميد الركن غسان العربجي ممثلا قائد الجيش العماد جان قهوجي، العميد الركن سامي نبهان ممثلا المدير العام لقوى الأمن الداخلي اللواء أشرف ريفي، القدّم روجيه صوما ممثلا المدير العام للأمن العام اللواء عباس إبراهيم، العميد عدنان السيد ممثلا المدير العام لأمن الدولة اللواء جورج قرعة، الشيخ علي العلايلي ممثلا مفتي الجمهورية اللبنانية الشيخ محمد رشيد قباني، الشيخ وسام ترحيني ممثلا المفتي الجعفري الممتاز الشيخ أحمد قبلان، وعدد كبير من البرلمانيين اللبنانيين والأوروبيين والعرب ورؤساء أحزاب من دول أوروبية ودول المشرق العربي، ورجال الدين المسلمين والمسيحيين من لبنان وبعض الدول العربية، بالإضافة إلى عدد كبير من السفراء والمهتمين. 

lundi 28 novembre 2011

ميقاتي يسلم بابا روما دعوة لزيارة لبنان






  • الاثنين 28 تشرين الثاني 2011  - جريدة البلد

    ميقاتي يسلم بابا روما دعوة لزيارة لبنان
    ميقاتي يسلم بابا روما دعوة لزيارة لبنان
    رئيس الحكومة نجيب ميقاتي في روما

    دعا رئيس الوزراء اللبناني نجيب ميقاتي اليوم الاثنين البابا بنديكتوس السادس عشر لزيارة لبنان العام المقبل بدعوة وجهها الرئيس اللبناني ميشال سليمان ونقلها ميقاتي في لقائه صباح الاثنين، وذلك في لقاء خاص استمر لمدة عشرين دقيقة ولم يتسرب عنه اي معلومات.

    وسيدرس الفاتيكان الدعوة دون توضيح اذا ما كان البابا سيلبيها ام لا، الا ان انباء اشارت الى درس مشروع للسفر في نيسان/ابريل من المقرر ان يوجه البابا خلاله "ارشادا رسوليا" الى اساقفة الشرق الاوسط، يتضمن خلاصة مجمع اساقفة المنطقة (سينودوس) الذي انعقد قبل عام في الفاتيكان.

    وعرف ميقاتي البابا على افراد وفده المؤلف من 18 شخصا من بينهم 13 من افراد عائلته والعديد من الاطفال.

    وقدم ميقاتي بيضة من حجر العقيق اليماني يعود الى ثلاثة قرون عليه رسم الصليب والعذراء مريم.

    وفي حال تاكدت الزيارة فستكون الاولى للبابا بنديكتوس السادس عشر الى لبنان والثانية في المنطقة، بعد الزيارة التاريخية التي قام بها في ايار/مايو 2009 الى الاردن واسرائيل والاراضي الفلسطينية.
    ومن المقرر ان يقوم البابا بزيارة الى كوبا والمكسيك في العام المقبل
دعا رئيس الوزراء اللبناني نجيب ميقاتي اليوم الاثنين البابا بنديكتوس السادس عشر لزيارة لبنان العام المقبل بدعوة وجهها الرئيس اللبناني ميشال سليمان ونقلها ميقاتي في لقائه صباح الاثنين، وذلك في لقاء خاص استمر لمدة عشرين دقيقة ولم يتسرب عنه اي معلومات.

وسيدرس الفاتيكان الدعوة دون توضيح اذا ما كان البابا سيلبيها ام لا، الا ان انباء اشارت الى درس مشروع للسفر في نيسان/ابريل من المقرر ان يوجه البابا خلاله "ارشادا رسوليا" الى اساقفة الشرق الاوسط، يتضمن خلاصة مجمع اساقفة المنطقة (سينودوس) الذي انعقد قبل عام في الفاتيكان.

وعرف ميقاتي البابا على افراد وفده المؤلف من 18 شخصا من بينهم 13 من افراد عائلته والعديد من الاطفال.

وقدم ميقاتي بيضة من حجر العقيق اليماني يعود الى ثلاثة قرون عليه رسم الصليب والعذراء مريم.

وفي حال تاكدت الزيارة فستكون الاولى للبابا بنديكتوس السادس عشر الى لبنان والثانية في المنطقة، بعد الزيارة التاريخية التي قام بها في ايار/مايو 2009 الى الاردن واسرائيل والاراضي الفلسطينية.
ومن المقرر ان يقوم البابا بزيارة الى كوبا والمكسيك في العام المقبل

البيان الختامي للدورة الـ45 لمجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك

السبت 26 تشرين الثاني 2011

عقد مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان دورته السنوية الخامسة والأربعين في الصرح البطريركي الماروني في بكركي، من الحادي والعشرين الى السادس والعشرين من شهر تشرين الثاني 2011، برئاسة البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي، وبمشاركة بطريرك أنطاكية وسائر المشرق والأسكندرية وأورشليم للروم الملكيين الكاثوليك غريغوريوس الثالث، البطريرك الأنطاكي للسريان الكاثوليك اغناطيوس يوسف الثالث يونان، كاثوليكوس بطريرك كيليكيا للأرمن الكاثوليك نرسيس بدروس التاسع عشر والكاردينال البطريرك مار نصرالله بطرس صفير.
وحضر جلسة الأفتتاح السفير البابوي المونسنيور غابريال كاتشا، كما شارك الأساقفة مطارنة الكنائس المارونية والملكية الكاثوليكية والسريانية والأرمنية واللاتينية، والرؤساء العامون والرؤساء الأعلون، والرئيسات العامات أعضاء المكتب الدائم للرهبانيات النسائية، والأمانة العامة للمجلس، وتغيب مطران الكنيسة الكلدانية لوجوده خارج لبنان.
تناولت الدورة موضوع "الشبيبة، دورها وموقعها في حياة الكنيسة ورسالتها". فقدم له رئيس المجلس بكلمة افتتاحية رحب فيها بالكاردينال البطريرك صفير الذي رئس المجلس على مدى خمس وعشرين سنة، كما رحب بالأعضاء الجدد في المجلس، واستمطر رحمة الله على من غادروا الى جوار الرب من أعضائه. ثم تحدث عن موضوع الدورة الذي اختاره المجلس انسجاما مع التوصية 36 لسينودس الأساقفة من أجل الشرق الأوسط الذي انعقد في روما في تشرين الأول من العام 2010. وقال "ان الشباب هم مستقبل الكنيسة، وهم مرسلون وشهود في مجتمعهم وفي بيئتهم الحياتية"، ودعا الرعاة الى "تكثيف التواصل واللقاء مع الشباب والإصغاء إليهم والإجابة على تساؤلاتهم وحاجاتهم الروحية، وذلك من خلال خطط تربوية وراعوية شاملة تختص بتنشئتهم المسيحية والروحية والأخلاقية والوطنية والإنسانية، إضافة الى التنشئة العلمية الرفيعة التي يتلقونها في المدارس والجامعات المسيحية. كما أمل من رجال السياسة أن يساعدوا الأجيال الطالعة على اكتساب الروح الوطنية والممارسة الديمقراطية والعمل من أجل الوحدة والمصالحة وعيش التعددية المسؤولة. وعبر عن استعداد الكنيسة للعمل مع الدولة من أجل "توفير مستقبل أفضل للشبيبة والإهتمام بطاقاتها التي هي ثروة البلاد الكبرى".
ثم ألقى السفير البابوي كلمة حيا فيها رئيس المجلس، بمناسبة ترؤسه أعمال الدورة للمرة الأولى، منذ انتخابه بطريركا على الكنيسة المارونية، وحيا أصحاب الغبطة والسيادة وسائر الأعضاء، وتمنى لأعمالهم النجاح. وتحدث عن أهمية الموضوع الذي تعالجه الدورة نظرا لما تعنيه الشبيبة لحاضر الكنيسة ومستقبلها، وللتحديات التي يواجهها الشباب اليوم، وانتظارهم من الكنيسة أن تكون الى جانبهم وتفهم تساؤلاتهم وتجيب على انتظاراتهم، وتعطي لهم الدور الذي هم اهل له في حياتها ورسالتها.
بعد ذلك وجه أعضاء المجلس برقية الى البابا بندكتس السادس عشر يخبرونه فيها بأعمال دورتهم، ويلتمسون بركته الرسولية عليهم وعلى كنائسهم ومؤمنيهم وبلادهم. كما وجه آباء المجلس دعوة الى قداسة البابا لزيارة لبنان في الوقت الذي يراه مناسبا. ثم استمع المشاركون الى تقرير الهيئة التنفيذية والأمانة العامة، والى البيان المالي. وباشروا بدرس محاور الدورة، والأوضاع العامة في لبنان والمنطقة، واتخذوا قرارات وتوصيات راعوية وادارية، واصدروا البيان الختامي التالي:
اولا: موضوع الدورة
عالج المجلس موضوع الدورة من خلال ثلاثة محاور، هي: واقع الشبيبة، دور الشبيبة في حياة الكنيسة وفي المجتمع، رسالة الكنيسة الراعوية تجاه الشبيبة. وقد عولجت من خلال دراسات واستطلاعات ميدانية قدمها مختصون ومربون، من كهنة وأساتذة جامعات، رجالا ونساء، ومن خلال شهادات معاشة مع الشبيبة وفي الأنشطة الكنسية، وحتى مع البعيدين عن الكنيسة. كما تطرق الآباء الى الشؤون الاجتماعية والأسرية، واستضافوا معالي وزير الشؤون الاجتماعية في إحدى الجلسات.
1- واقع الشبيبة
درس هذا المحور من خلال نتائج استطلاع ميداني علمي لدى الف ومئتي شاب وشابة، من عينات بعمر 18- 30 سنة، من مختلف الكنائس الكاثوليكية في لبنان، ومن مختلف المناطق اللبنانية والشرائح الإجتماعية، وضم الاستطلاع اربعين سؤالا حول علاقة الشباب بالكنيسة وانتظاراتهم منها. وظهرت من هذه الدراسة أهمية دور الشبيبة في الكنيسة وواقع الشباب وصعوباتهم وانتظاراتهم، فناشدت الرعاة والعائلات ومختلف الفعاليات الكنسية للإهتمام بشؤون الشباب وتقوية شهادتهم الإيمانية، وتحديث لغة تخاطب الكنيسة معهم لتكون مفهومة لديهم، ومن ثم اعطائهم الدور الذي يستحقونه في حياة الكنيسة ورسالتها.
2- موقع الشبيبة ودورها في حياة الكنيسة وفي المجتمع
أ- عولج هذا المحور من خلال عدة بحوث صبت كلها في دراسة أوضاع "الشبيبة وذهنية العصر"، "الشبيبة والإعلام"، "الشبيبة والمجتمع المدني"، "الشبيبة المبتعدة عن الكنيسة"، كيفية "التواصل مع الشبيبة"، وأي "دور يعطى للشبيبة في الكنيسة".
ب- ينظر المجلس بتقدير بالغ وامتنان الى الالتزام الفعلي لعدد غير قليل من الشباب المسيحي اللبناني في الحركات والأنشطة والمنظمات الرسولية وحياة الرعايا، وجماعات التطوع الإجتماعي والمدني. كما يصغي بايجابية الى ما ينتظره الشباب من الكنيسة من مضاعفة جهودها في الإهتمام بهم واشراكهم في رسالتها الإنجيلية، والإعتماد على كفاءاتهم "ليتحملوا مسؤولياتهم في قلب الكنيسة"
ولكنه يدرك ايضا، خطورة وجدية التحديات التي يواجهونها في عصر سريع التغير والإتصالات، وفي عالم تتصارع فيه القيم والقوى، ويتزايد الإضطراب النفسي وفقدان الإستقرار الإجتماعي والسياسي، اضافة الى شعور الشبيبة بتهميشهم وضيق سبل بناء مستقبل آمن لهم، وفقدانهم أحيانا الأمل في تغيير الواقع، فيستسلمون الى الضياع او التمرد أو الهجرة. 
وكما يتطلع الشباب الى دور أوسع وأعمق في الكنيسة، كذلك يتطلعون الى دور فاعل ومؤثر أكثر فأكثر في المجتمع وفي الحياة العامة، و"خلق فسحات يحققون من خلالها أحلامهم". وما الثورات القائمة في البلاد العربية اليوم الا أحد أوجه هذه الطموحات.
3- رسالة الكنيسة الراعوية تجاه الشبيبة
وهنا يأتي دور الكنيسة "الأم والمعلمة" التي ينتظرون منها مواكبتهم في خضم هذه المسيرة من دون أن نملي عليهم، فيكتسبون الحس النقدي والنضوج في اتخاذ القرارات والمواقف، والبحث المستمر عن قيم ثابتة.
ثلاث خبرات من كاهن، واسقف، وعلماني عكست الوجه العملي لالتزام الكنيسة قضايا الشباب، ومواكبة شهادتهم الإيمانية وتوقهم الى عيش هذا الإيمان بصورة جدية. وركزت الشهادات الثلاث على أهم صفات مصداقية المرشد، ممثل الكنيسة معهم، وهي عمق الإيمان، شفافية العلاقة، بساطة الحياة والتعامل، مع عدم الخوف من دعوتهم الى مثال أعلى ومنفذ عملي لعطائهم وطاقاتهم الخلاقة. وقد توزع الآباء الى فرق عمل استضافت عددا من الشباب والصبايا العاملين في الأنشطة الرعوية والشبابية، وأسهموا في تسليط الضوء على بعض أوجه التعاون والإبداع في موقع الشباب في الكنيسة، ودورهم في رسالة الإنجيل.
ثانيا: الأوضاع الراهنة في لبنان والعالم العربي
1- يدعو آباء المجلس اللبنانيين على اختلاف طوائفهم وانتماءاتهم السياسية الى ترسيخ الوحدة الوطنية على اساس الميثاق الوطني والولاء الكامل وغير المتجزئ لوطننا لبنان واعتماد اسلوب الحوار الهادىء والتفاهم، في كل ما يؤول الى سيادة الدولة ومؤسساتها على كامل أراضيها والى استقلالية قرارها السياسي الوطني بعيدا عن أي تدخل أو ضغط خارجي.
2- إن استقلال لبنان، الذي احتفل به اللبنانيون في مطلع هذا الأسبوع، يقتضي نجاح الدولة في إدارة الشأن العام بقدراتها الذاتية، من خلال مؤسساتها الدستورية وممارسة نظام ديموقراطي يحفظ كرامة كل مواطن، ويعزز الحريات العامة وحقوق الإنسان وتداول السلطة. ولا يسع لبنان إلا أن يستكمل قيام الدولة المدنية القائمة على المواطنة والميثاق الوطني، ويتحصن بالالتزام الكامل بقرارت الشرعية الدولية ومن بينها المحكمة الدولية الخاصة بلبنان من أجل الحقيقة والعدالة. وأن يحافظ على نموذجية العيش الواحد وحوار الحياة والثقافة بين المسيحيين والمسلمين، آملين إعلانه مركزا دوليا للحوار بين الأديان والثقافات والحضارات.
3- ويهيب المجلس بالسلطة السياسية إيلاء أمن المواطنين والشأن المالي والاقتصادي والاجتماعي اهتماما خاصا. فلا يمكن أن يظل المواطنون مهددين في الإعتداء على حياتهم وممتلكاتهم كما هو جار الآن، ويا للأسف. وليس من الجائز الإستمرار في الهدر وتبذير المال العام وعدم وضع سقف للدين العام الذي يتزايد سنويا بنسبة تنذر بالخطر. فلا بد من تشجيع الاستثمار وتحقيق الإنماء الصناعي والزراعي والريفي وإيجاد فرص العمل الضرورية لوقف النزف البشري، لاسيما الشاب إلى الخارج، وتوفير شروط معيشية لائقة لكل اللبنانيين، فضلا عن واجب تأمين الخدمات العامة، مثل الكهرباء، والمياه والنقل، والتغطية الصحية للجميع، وخفض سعر الدواء وسلامة البيئة.
4- يحمل أعضاء المجلس في صلاتهم وفكرهم أوضاع المواطنين في البلدان العربية التي تعيش في معظمها آلام المخاض. وفيما يتطلعون معهم الى إجراء الإصلاحات السياسية والاجتماعية والاقتصادية اللازمة والضرورية، فإنهم يدعونهم الى نبذ اللجوء الى العنف والحرب، والى اعتماد الحوار الوطني الهادئ بين جميع المواطنين من جميع الطوائف المسيحية والإسلامية الذين ساهموا عبر التاريخ في بناء هذه البلدان وثقافتها وحضارتها. وعليهم اليوم أن يعتمدوا طرق التعاون والتضامن والحوار لأجل مستقبل أفضل في خضم الأحداث الدامية الراهنة، ولأجل إرساء قواعد الحقيقة والحرية، والعدالة، والمحبة، وهي أساس السلام الحقيقي والحياة الكريمة والآمنة.
5- يدعو المجلس المجتمع الدولي الى بذل أقصى الجهود لحل النزاع الإسرائيلي - الفلسطيني، على اساس سلام عادل وشامل، وفقا لقرارات الشرعية الدولية، بما فيها حق الفلسطينيين في العودة الى أراضيهم وفي اقامة دولتهم ضمن حدود آمنة ومعترف بها دوليا. كما يبارك المجلس بوادر الوفاق الوطني الفلسطيني الداخلي الذي هو الخطوة الأساسية في الطريق الصحيح.
ثالثا: الشؤون التنظيمية والإدارية
تناول المجلس شؤونا راعوية وادارية وتنظيمية، في ضوء تقارير عن أنشطة بعض اللجان التابعة للمجلس، كالأمانة العامة للمدارس الكاثوليكية، ومرشدية السجون، وكاريتاس لبنان، وشملت أيضا ملء الشواغر في بعض اللجان الأسقفية التابعة للمجلس، كما يلي:
1- أقر المجلس تخصيص سنة للكتاب المقدس، تبتدىء في 25/12/2011 وتنتهي في 25/12/2012.
2- تشدد لجنة الشؤون القانونية والمحاكم الكنسية بمحاولة المصالحة بين الأزواج واجراء اللازم رعائيا قبل احالة أي دعوى على المحاكم الروحية للتقاضي.
3- يوصي المجلس بدعم المدارس شبه المجانية والخاصة من قبل السلطة الكنسية وحث الدولة على الأخذ بمبادرتين: أولا، الطلب بتطبيق البطاقة المدرسية أو تأمين الرواتب والأجور للهيئة التعليمية. ثانيا، التنسيق والتعاون مع المؤسسات والإدارات المحلية، التربوية والإستشفائية والاجتماعية لتحسين الخدمة الرسولية بعيدا عن المنافسات.
4- انتخب المجلس التالية اسماؤهم للمراكز الشاغرة:
أ-‌ المطران الياس رحال والمطران يوحنا جهاد بطاح، عضوين في الهئية التنفيذية، عن كنيسة الروم الملكيين الكاثوليك وعن كنيسة السريان الكاثوليك.
ب- المطران الياس رحال، عضوا في لجنة الترشيحات، عن كنيسة الروم الملكيين الكاثوليك.
ج- المطران بولس مطر، رئيسا للجنة الأسقفية لوسائل الإعلام.
د- المطران كيرلس سليم بسترس، رئيسا للجنة الأسقفية اللاهوتية والكتابية.
ه- المطران يوحنا عصام درويش، رئيسا للجنة الأسقفية للحوار المسيحي الإسلامي.
و- المطران كميل زيدان، رئيسا للجنة الأسقفية للمدارس الكاثوليكية في لبنان.
ز- المطران جورج بقعوني، رئيسا للجنة الأسقفية للتعليم العالي والجامعي.
ح- الاباتي داود رعيدي، نائبا لرئيس اللجنة الأسقفية للحوار المسيحي اللإسلامي.
ط- الأب الياس صادر، نائبا لرئيس اللجنة الأسقفية للتعليم المسيحي في لبنان.
ي- انتخب الاب بطرس عازار، أمينا عاما للمدارس الكاثوليكية في لبنان.
ك- انتخب الخوري جوزف العنداري، مرشدا عاما للسجون في لبنان.
ل- انتخبت السيدة ماريا نالبانديان، مندوبة في مجلس رابطة كاريتاس لبنان عن أبرشية بعلبك ودير الأحمر المارونية.
م- انتخبت السيدة آمال أبي عازار، مندوبة في مجلس رابطة كاريتاس لبنان عن أبرشية بيروت وجبيل للروم الكاثوليك.
ن- انتخبت الأخت ثريا حرو، مندوبة في مجلس رابطة كاريتاس لبنان عن الرهبنات النسائية.
وفي الختام، رفع الآباء الشكر للرب "على نعمة هذا اللقاء السنوي"، واضعين اياه "تحت أنوار الروح القدس الذي يقود الكنيسة، ويلتمسون حماية أمنا العذراء مريم، أم الكنيسة. وفي أفق الميلاد المجيد يتمنون لابنائهم المقيمين المنتشرين أعيادا مباركة ملؤها الفرح. ويستمطرون على لبنان وعلى بلادنا المشرقية نعمة السلام والأمل والتجدد في مستقبل أفضل".
http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/2011/11/le-printemps-arabe-accelere-le.html

dimanche 27 novembre 2011

La Syrie expulse le père Paolo Dall’Oglio, fondateur de la communauté « Al Khalil »

Le site internet youkal.net rapporte, samedi 26 novembre, que le régime syrien vient d’ordonner au père Paolo Dall’Oglio, membre de la communauté jésuite de Syrie et responsable du monastère Mar Moussa Al Habachi, près de Nabak, de quitter au plus vite le pays. Le ministère syrien de l’Intérieur a adressé une injonction en ce sens à l’évêque dont le religieux dépend.

Paolo Dall'Oglio
Il commente cette information en indiquant que le père Paolo, qui avait entrepris en 1984 de restaurer seul, avec ses mains, ce monastère du VIème siècle longtemps abandonné,  qui en a fait un lieu internationalement reconnu de dialogue et de rencontre entre le christianisme et l’islam et qui y a créé la communauté "Al Khalil", a été sanctionné "pour son soutien à la révolution en Syrie". Les choses sont sans doute un peu moins simples. Avec sa sensibilité particulière, le religieux voulait surtout, comme l’écrivait le 2 octobre le journal La Croix, continuer de "croire à la possibilité d’une réconciliation nationale et invitait toutes les parties à faire le choix de la non-violence".
Deïr Mar Moussa Al Habachi
Le site écrit enfin : "Le régime syrien s’efforce depuis longtemps de faire croire que la minorité chrétienne du pays le soutient. Il a récemment envoyé au Liban une religieuse qui lui est inféodée pour y tenir, au Centre Catholique d’Information, en concertation avec le ministère syrien de l’Information, une conférence de presse pour attaquer la révolution syrienne. On a alors découvert que cette religieuse était bien connue du régime et qu’elle agissait en coordination avec lui". Il ajoute que l’ancien ministre libanais Wi’am Wahhab, dont l’allégeance absolue au régime syrien a largement contribué à la carrière et à la fortune, vient d’ailleurs de "démasquer la religieuse en indiquant qu’elle fait partie de ses connaissances, qu’elle s’appelle dans le civil Fadia, et qu’elle est d’origine libanaise".
Cette expulsion d'une personnalité très respectée en Syrie au sein de l'ensemble des communautés confirme que le régime syrien ne protège pas les minorités, mais uniquement les membres de ces communautés qui acceptent de lui apporter leur soutien, en faisant leur son discours, en relayant sa propagande, en justifiant ses agissements criminels et en lui apportant leur caution morale.
On trouvera ici le message de Noël que le père Paolo, en sa qualité de responsable de la communauté "Al Khalil", avait préparé et posté le jour où son expulsion a été décidée par les autorités syriennes. Il faut espérer que ce n'est pas ce texte plein d'espoir, d'ouverture à l'autre, de tolérance et de refus de la peur, qui aura incité les autorités syriennes à le chasser.

http://syrie.blog.lemonde.fr/2011/11/26/le-regime-syrien-expulse-le-pere-paolo-dalloglio-fondateur-de-la-communaute-al-khalil/

comment le régime de Bachar Al-Assad exploite-t-il des religieux qu’il avait corrompus et protégés ?

L’analyse de Stefano B.C. (Rome)


Une plainte aurait été déposée contre sœur Agnès-Mariam de la Croix pour escroquerie et bloquée par le régime
mardi 22 novembre 2011 - 02h14, par Stefano B.C.

Le régime syrien est aux abois. Lâché par la Ligue arabe, soumis aux pressions occidentales et régionales, notamment turques, Bachar Al-Assad recourt à certains Chrétiens de services - et des Services - pour le défendre médiatiquement en Europe. Mais la supercherie ne passe pas. Des voix s’élèvent d’ores et déjà pour demander aux autorités de sanctionner ces religieux, et ceux qui placent le Centre Catholique d’information, au Liban, au service du dictateur syrien.

Encore sous le choc provoqué par la politique contre-nature prônée par le Patriarche maronite Béchara Raï, qui ne cesse de défendre le régime syrien et le Hezbollah et de contredire les principes historiques de l’Eglise fondés sur la souveraineté du Liban et son indépendance, les Libanais ont assisté, ébahis, à la transformation du Centre Catholique d’Information, à Beyrouth, en une agence de presse favorable au régime de Bachar Al-Assad.
Le Centre Catholique d’Information, bras médiatique du Patriarcat, a ainsi accueilli, samedi 19 novembre, Sœur Agnès-Mariam de la Croix, une religieuse d’origine palestinienne installée en Syrie depuis le début des années 1990, et qui est devenue une porte-parole du régime tournée vers l’Occident chrétien, dans l’objectif de peser sur les opinions publiques, en multipliant les mensonges et en concentrant ses interventions sur les « menaces » potentielles ou virtuelles qui pourraient viser les Chrétiens d’Orient au lendemain de la chute du régime du Baas en Syrie. Mais en réalité, cette religieuse n’est qu’une opportuniste protégée par le régime qui s’en sert comme caution chrétienne. Elle avait déjà « littéralement mis la main » sur le couvent Saint Jacques de Qâra qu’elle préside et restaure depuis 1993, avec le soutien du régime. Selon des sources proches de l’Eglise à Rome, l’évêché Melkite Catholique, propriétaire du couvent Saint Jacques (Mar Yacoub), aurait déjà porté plainte contre la « religieuse usurpatrice » pour tenter de récupérer ses biens. Mais en vain ; le régime syrien a bloqué la plainte. Le résultat est que la religieuse est réduite au rang « d’esclave médiatique de Bachar Al-Assad ».
Voici en vidéo quelques extraits de la conférence de presse, diffusée par la télévision syrienne, la télévision OTV (de Michel AOun), et Al-Manar (du Hezbollah)
Dans cette vidéo, Sœur Agnès-Mariam affirme avoir effectué une tournée en Syrie, en compagnie de « journalistes indépendants venus de plusieurs pays européens, arabes et américains, pour prendre connaissance des faits réels sur le terrain ». Selon son constat, « la délégation (comprenant Thierry Meyssan et Marc Georges notamment), s’est rendue dans les régions sensibles et visité les hôpitaux où elle a vérifié ce que les agents de sécurité et des militaires avaient subi comme actes terroristes ».
Selon la religieuse-usurpatrice, « les journalistes détiennent les vrais noms des gens qui ont été assassinés, décapités, blessées et mutilés sans que ces derniers sachent pourquoi. Ces mêmes victimes font l’objet d’une machination diabolique en montant leurs photos et séquences pour les exploiter via des médias tendancieux pour dire à la fin qu’ils étaient victimes des actes des forces de sécurité et de l’armée ».
La religieuse-journaliste-reportrice affirme que « le Centre Catholique d’Information - qui a sponsorisé son périple - dispose de plus de 800 tués, tous des forces de sécurité, au moment où un pseudo-centre de droit de l’homme syrien, se trouvant à Londres, gonfle tous les jours le bilan des morts sans être capable de fournir leurs noms ». Elle ajoute que « certains médias enfoncent les gens dans la tromperie et la duperie et ceci est inacceptable, car il existe une déontologie de travail dans le monde de la presse, mais malheureusement cette éthique professionnelle n’existe plus chez ces médias qui annoncent des nouvelles inexistantes sur le terrain. Ces médias tentent de nous faire comprendre qu’il existe en Syrie uniquement deux composantes : la première, constituée de méchants, c’est-à-dire l’armée et les forces de sécurité, appelées aussi Chabiha, et la deuxième, ce sont les manifestants pacifiques comme les agneaux revendiquant la liberté, la démocratie et les droits de l’homme », a encore ajouté, la religieuse, non sans ironie.
Mais les propos de la religieuse, qui n’est ni journaliste ni politicienne, perdent leurs valeurs et leur crédibilité, puisque non seulement ses liens avec le régime ne sont plus un secret pour personne, mais surtout, parce que sa conférence de presse a été cautionnée par un prêtre libanais ,connu pour ses « liens avérés avec les Services syriens du temps d’Emile Lahoud, l’ancien président libanais nommé par Damas entre 1998 et 2007 ».
Ce prêtre, assis à la tribune du Centre Catholique d’Information, est également connu au Liban pour ses faiblesses devant l’argent, et à l’étranger, pour les mauvais souvenirs que ses aventures en tous genres avaient laissé. Celui qui est devenu président de la Commission épiscopale pour les médias, l’instance du Patriarcat qui supervise le Centre Catholique d’Information, avait en effet déjà été évincé de la direction d’une importante institution caritative au Liban pour des pratiques qualifiées pour le moins « d’opaques » ! Ceux qui l’ont connu se souviennent certainement de ses passages à l’étranger et des scandales qu’il a gravés dans leur mémoire (…). D’autres n’auront pas non plus oublié son séjour « tumultueux » dans un autre pays lointain et les ravages qu’il y a causés.
Les téléspectateurs ont également été scandalisés, samedi, par Agnès-Mariam qui était flanquée d’une brochette de personnes controversées, autoproclamées journalistes, comme Thierry Meyssan (Réseau Voltaire), Marc Georges, proche de Dieudonné Mbala Mbala (qui avait soutenu Kadhafi et Ahmadinedjad), et l’américain Webster Griffin Tarpley, (selon lequel les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis étaient un complot interne et/ou sioniste). Ces personnalités ont la particularité d’être liées au réseau Voltaire, mis à la disposition de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah depuis au moins cinq ans pour diffuser leur politique dans le monde.
Les journalistes qui ont accompagné la religieuse sont venus d’Italie, de Belgique, de France, d’Espagne, des Etats-Unis, ainsi que des Libanais et des Algériens. Ils ont eu aussi mis l’accent sur le fait que « l’objectivité exige de dire que les groupes armés sont derrière les actes terroristes ciblant l’armée et les forces de l’ordre pour affaiblir le régime syrien ». Unanimement, ils ont affirmé avoir visité les villes de Homs, Banias, Tartous, et autres, mais ils n’ont jamais vu l’armée tirer sur la population et tuer le peuple. Par contre, ils assurent avoir vu des gangs armés et cagoulés qui tuaient les militaires. Ils ont aussi vu des snipers. Sans doute, les prières de la religieuses ont protégé la délégation des snipers ! Le célèbre Marc Georges affirme avoir parlé avec les soldats blessés et que les seules manifestations rencontrées étaient des marches de soutien au régime et non de l’opposition. « Les seuls martyrs que nous avions vus étaient des soldats et non des civils. Les chaines comme al-Jazzera, al-Arabiya et la BBC parlent comme celui qui répète une récitation qui n’a aucune relation avec la réalité », a-t-il conclu.

Selon nos sources, le Vatican s’apprête à se saisir du dossier de la religieuse et du prêtre, deux cas particuliers qui viennent s’ajouter aux affaires qui secouent l’Eglise maronite depuis l’arrivée du Patriarche Raï à sa tête.
Les Libanais s’interrogent « pourquoi la conférence de presse n’a pas été organisée au siège du syndicat des journalistes, ou du syndicat des rédacteurs ? Pourquoi l’Eglise et ses institutions cherchent-elles à s’impliquer dans un conflit qui n’est pas le leur, et soutenir de surcroît une dictature qui a littéralement détruit le Liban sur la tête de ses habitants durant 15 ans, avant de l’occuper et de le vassaliser quinze autres années ? »

Pour toutes ces raisons, des voix s’élèvent déjà à Rome pour demander au Saint Siège d’interdire au Centre Catholique d’Information de contribuer au mensonge d’Etat et de défendre la dictature syrienne.

Parmi ceux qui ont connu le président de la Commission épiscopale pour les médias, et qui sont au courant de ses aventures à l’étranger, estiment que « ce religieux n’a du titre que l’habit, et encore, quand il le met ! Selon eux, « le prêtre semble inconscient que celui qui a une maison en verre ne doit pas lancer les cailloux chez les voisins ».
Ils regrettent qu’il soit devenu, avec la religieuse syrienne, la honte de la chrétienté.



Assad affirme qu'il combattera jusqu'à la mort les forces étrangères
Elle a affirmé que "le Centre catholique de l'information a entre les mains le nom de 500 personnes qui ont été tuées et égorgées et dont les corps ont été ...
www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid...18...
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Mère Agnès Marie de la Croix reconnaît que ses informations proviennent des ... de presse organisée la veille au Centre Catholique d'Information, à Beyrouth. ...
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Exclusif : Syrie : comment le régime de Bachar Al-Assad exploite-t-il ...
Encore sous le choc provoqué par la politique contre-nature prônée par le Patriarche maronite Béchara Raï, qui ne cesse de défendre le régime syrien et le ...
www.mediarabe.info/spip.php?article2068

 http://souriahouria.com/2011/11/27/le-regime-syrien-expulse-le-pere-paolo-dall%E2%80%99oglio-fondateur-de-la-communaute-%C2%AB-al-khalil-%C2%BB/
Lire aussi les antécédents de Sœur Agnès-Mariam de la Croix

Syrie : le régime s’emploie à donner une dimension islamique à la contestation (7 mai 2011).
Syrie : le régime a érigé le "mensonge" en religion d’Etat / Après les "égarements" du Patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, Bechara Raï, comment s’étonner encore des mensonges des curés et des bonnes sœurs ? (30 septembre 2011).
Pour comprendre le réseau Voltaire, lire aussi :
pour en savoir un peu plus sur Thierry Meyssan, sur son imagination très fertile et sur ses capacités illimitées à développer des thèses on ne peut plus crédibles (17 février 2008).

Le portrait de Thierry Meyssan et de son réseau Voltaire, dressé par « Valeurs Actuelles » le 13 septembre 2002)
Stefano B.C (Rome)

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

in Atlantico,Par Antoine Sfeir,

Comme le montre sa politique en Syrie, la Russie place ses pions au Moyen-Orient en soutenant les chrétien d'Orient. Selon Antoine Sfeir, "à travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale".


La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle.
La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle. 
La Russie veut soutenir les chrétiens d’Orient dans leur ensemble, catholiques et orthodoxes réunis, devant ce qui semble être une posture incertaine de l’Église catholique. En effet, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient maronite, en tentant de donner du temps au régime syrien de Bachar el Assad, s’est fait attaquer par toutes les chancelleries occidentales, et notamment par le président français Nicolas Sarkozy lui-même. Il n’a pas reçu de véritable soutien du Vatican. La position du Vatican s’explique par beaucoup d’hésitations. Certains sont plutôt pour un engagement ferme des chrétiens d’Orient, de plus en plus de laïques devant l’attitude frileuse du Vatican, d’autres arguent qu’il est impossible de secourir le monde entier… Benoît XVI a évoqué ce sujet à plusieurs reprises, il était dans son rôle et n’a pas été repris par les médias. Moscou a voulu s’insérer dans la brèche, sachant que les chrétiens de Syrie craignent la chute du régime et l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et qui pourrait également arriver en Tunisie. Malgré le fait qu’un dirigeant historique de l’opposition syrienne Michel Kilo soit lui-même chrétien, l’atomisation des partis d’opposition laïques en Syrie rend en effet les Frères musulmans maîtres du terrain.
Mais la Russie n’a pas attendu les événements de Syrie pour faire de la chrétienté d’Orient en général, et de l’orthodoxie en particulier, une diplomatie parallèle. Forts d’une communauté orthodoxe grecque majoritaire parmi les chrétiens en Syrie, et également fortement présente au Liban (13% environ), les Russes avaient déjà entamé depuis le début du troisième millénaire une approche communautaire de ces populations. Leur importance n’est pas à négliger, puisqu’il s’agit des notables des grandes îles du Proche-Orient, qui détiennent une bonne partie du pouvoir économique. De plus, la Russie a maintenu des contacts étroits avec les orthodoxes émigrés sous prétexte de judaïté en Israël. Ils disposent d’ailleurs d’une télévision ainsi que de deux quotidiens à Ashdod. Les Russes ont également des relations très étroites avec des orthodoxes grecs, naturellement, mais également chypriotes. A travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale. De plus, l’existence d’une poche de gaz importante au large de la Palestine, d’Israël et du Liban, donne également l’occasion à la Russie, et particulièrement à son bras économique Gazprom, de s’installer durablement, à travers ses réseaux et ses contacts, dans cette partie du monde.
Pour toutes ces raisons, et également parce que le siège du patriarcat grec orthodoxe, d’Antioche et de tout l’Orient, se trouve à Damas, les Russes estiment qu’ils sont incontournables dans la défense des chrétiens d’Orient, d’autant que l’Occident, et notamment la France, à laquelle était naturellement dévolue ce rôle, semble y avoir renoncé : la France a libéré la Libye de Kadhafi pour la livrer au chaos tribal et régional, en défendant la population de Benghazi, mais en laissant massacrer celle de Syrte, laissant le chemin libre à l’Islamisme. Le départ du régime Assad, haï dans toute la région, entraînerait par ailleurs une communautarisation de la Syrie, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences directes au Liban, où la partition du pays des cèdres serait institutionnalisée.
A telle enseigne que la visite de l’ambassadeur de France aux communautés chrétiennes de Syrie s’est faite sous les drapeaux russes, ce qui montre à quel point la peur des chrétiens est réelle, et à quel point surtout ils sont prêts à tendre la main à quiconque prétend les protéger.
Le renoncement de la France semble s’être fait dans le cadre d’un choix plus tactique que stratégique, visant le pétrole de Libye et la reconstruction du pays, et espérant, à travers l’opposition syrienne, s’établir fortement dans le Proche-Orient. Les Etats-Unis, plus cyniques, -d’aucuns pragmatiques-, disent déjà à haute voix qu’il ne peut y avoir d’avenir pour les chrétiens en Orient et que ces derniers feraient bien d’émigrer vers les pays occidentaux. Leur pragmatisme est conforté par le fait que la majorité des chrétiens, notamment au Liban, disposent déjà d’une double nationalité, d’un double passeport. Mais certains dirigeants chrétiens, en Egypte, en Syrie et au Liban, ne cachent pas leur amertume devant l’attitude franco-américaine, et préfèrent rappeler ce qu’un ancien dignitaire religieux, le patriarche maronite Pierre-Antoine Arida, avait l’habitude de dire : "Notre destin de chrétien d’Orient n’est-il pas de vivre en permanence au bord du précipice, en luttant toute notre vie pour ne jamais y sombrer ?"
Nul ne peut jouer au prophète, surtout dans cette région du monde. Il serait donc maladroit de se risquer à parler d’avenir. Une chose demeure réelle : sans les chrétiens, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine ou l’Egypte, ne seraient plus que des pays arabes comme les autres.
http://www.atlantico.fr/decryptage/france-defendant-plus-chretiens-orient-russie-relais-antoine-sfeir-225599.html