Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 18 juin 2015

Témoignage de l’Archevêque syro-catholique d’Hassakè-Nisibi après les affrontements de Qamishli



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 juin 2015 13:57:12 UTC+3
Témoignage de l'Archevêque syro-catholique d'Hassakè-Nisibi après les affrontements de Qamishli entre milices kurdes et paramilitaires pro-Assad

Qamishli (Agence Fides) – Au cours de ces derniers jours, la ville de Qamishli, dans la province syrienne de Jézirah, au nord-est du pays, a été au centre de violents affrontements qui offrent un aperçu des dynamiques complexes présentes au sein du conflit syrien. Se sont en effet opposés les milices kurdes et ce qu'il est convenu d'appeler les groupes d'autodéfense nationale, considérés comme alignés avec l'armée régulière mais qui, souvent, prennent des initiatives autonomes pour réaffirmer leur importance et gagner des positions de force sur zone. Le 15 juin, les groupes d'autodéfense nationale – qui visent à obtenir des avantages matériels de la situation de conflit et pour cette raison, selon des sources locales consultées par l'Agence Fides, ne sont en réalité pas imperméables aux infiltrations djihadistes – avaient pris le contrôle d'une prison pour mineurs et d'une centrale électrique de la ville, capturant par ailleurs un membre du Democratic Union Party, la f ormation politique kurde syrienne liée au PKK.
En réponse, les milices kurdes ont lancé une contre-offensive dans la ville, prenant le contrôle de la Direction des transports, de l'immeuble de la sécurité militaire et de la gare, retenant en otages une vingtaine de miliciens des forces de sécurité nationale. Au cours des affrontements, ont également été tirées quelques grenades. La situation s'est ensuite lentement et temporairement normalisée au travers de la libération de toutes les personnes prises en otage des deux côtés.
« Cet épisode – commente pour l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi – confirme que la situation dans cette partie de la Syrie est compliquée par les inutiles épreuves de forces réalisées par les nombreux sujets présents sur le terrain. Chacun poursuit des intérêts propres et des stratégies propres d'auto-affirmation. Au cours de ces derniers jours, les milices djihadistes qui exerçaient une pression sur Qamishli ont été éloignées d'au moins 60 Km de la ville mais les luttes entre les différentes factions émiettent le front d'une possible réaction unitaire à l'offensive djihadiste ». L'Archevêque indique à Fides qu'au cours de ces derniers jours, deux autres personnes âgées faisant partie du groupe de plus de 230 chrétiens assyriens pris en otage par les djihadistes en février dernier ont été libérées, ajoutant que l'on est sans nouvelle certaine des autres prisonniers. « Il existe des rumeurs selon lesquelles certains aura ient été emmenés à Raqqa et d'autres même à Mossoul, dans les places fortes de l'Etat islamique – explique Mgr Hindo – mais il s'agit là d'indiscrétions non vérifiées ». (GV) (Agence Fides 17/06/2015

ASIE/LIBAN - Prières à Notre-Dame de Fatima pour invoquer l’élection d’un nouveau Président



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 juin 2015 13:57:12 UTC+3
ASIE/LIBAN - Prières à Notre-Dame de Fatima pour invoquer l'élection d'un nouveau Président

Beyrouth (Agence Fides) – Après que 24 sessions parlementaires convoquées en vue de l'élection d'un nouveau Chef de l'Etat se soient soldées par un échec, le 16 juin, une multitude de personnes a accompagné jusqu'au Parlement libanais la statue de Notre-Dame de Fatima, arrivée au Liban en provenance du sanctuaire portugais, donnant ainsi vie à un rassemblement avec chants et prières pour demander l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie afin que le pays sorte de la dangereuse paralysie politique dans laquelle il se trouve depuis plus d'un an.
La statue de Notre-Dame, parvenue au Liban la semaine dernière, a été portée le 16 juin au matin dans la Cathédrale maronite Saint Georges, sise au centre de Beyrouth, où une Messe a été célébrée par S.Exc. Mgr Boulos Youssif Matar. Après la liturgie eucharistique, la statue a été portée en procession jusqu'au Parlement, alors que des centaines de fidèles avaient remplis la Place Nejmeh. Dans la cour intérieure de l'édifice, avec l'autorisation du Président de l'assemblée parlementaire, une prière a été récitée afin de demander à la Mère de Dieu de faire en sorte que les hommes politiques libanais dépassent leurs divisions et élisent un nouveau Président. Ont également participé à l'événement des hommes politiques chrétiens appartenant aux différentes coalitions qui, depuis plus d'un an, ne parviennent pas à trouver un accord en vue de l'élection d'un nouveau Chef de l'Etat – charge réservée au Liban à un chrétien maronite.
« L'impasse politique – indique à l'Agence Fides le Père Rouhael Zgheib, Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires du Liban – pèse de manière grave sur la condition concrète du peuple et met en danger la stabilité de la nation à un moment où toute la région est secouée par les conflits. Dans la prière, les fidèles demandent souvent des choses très concrètes, comme le don de la paix et la guérison des maladies et la paralysie de notre système politique risque vraiment de devenir une maladie dangereuse pour la vie de tous ». (GV) (Agence Fides 17/06/2015)

Ouverture des synodes des Églises maronite et grecque-melkite - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Ouverture des synodes des Églises maronite et grecque-melkite - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
Ouverture des synodes des Églises maronite et grecque-melkite

Les deux Églises maronite et grecque-melkite catholique tiennent, depuis hier, leurs synodes annuels respectifs, l'une à Bkerké, l'autre à Aïn Trez, résidence d'été patriarcale. Les deux assemblées partagent des appréhensions communes, notamment sur l'impact de la guerre et des clivages politiques régionaux sur la présence et la mission des chrétiens en Orient.
À l'ouverture des travaux du synode maronite, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, en a présenté ainsi l'ordre du jour : la formation des prêtres, le renouveau liturgique, les tribunaux religieux, le service de la justice et de la réconciliation conjugale (NDLR : augmentation du nombre des procès), l'enseignement théologique officiel de l'Église catholique, dans ses volets dogmatique et moral (NDLR : rappel à l'ordre, semble-t-il), les occupations et missions des évêques ayant atteint l'âge de la retraite, les questions administratives et financières, les missions et les évêchés au Liban et dans la diaspora, les préparatifs à l'entrée de l'Église maronite dans l'Année de la vie consacrée, décrétée par le pape François.
Le patriarche a exhorté les évêques à s'exprimer librement, tout en leur rappelant l'obligation de conscience qu'ils ont à respecter la confidentialité des travaux.
Il a poursuivi par ces mots : « Au cours de la retraite spirituelle qui a précédé nos travaux, à l'occasion de la fête du Sacré-Cœur, en accueillant la statue de Notre-Dame de Fatima, en renouvelant la consécration du Liban et des pays du Moyen-Orient à son Cœur Immaculé, nous avons prié. Poursuivons nos prières pour qu'un nouveau président de la République soit élu, pour la stabilité et une réconciliation générale au Liban. Aucun Libanais sincère n'accepte cette vacance au niveau de la fonction présidentielle qui est entrée dans sa deuxième année et qui provoque des dysfonctionnements au niveau des institutions constitutionnelles, ainsi que de la pauvreté et de l'anarchie. Est-ce ainsi que l'on se prépare à célébrer le centenaire de la proclamation du Grand Liban (2020) ? »
Et le patriarche Raï de conclure sur cette exhortation : « Nous avons prié pour que la guerre prenne fin par les voies diplomatiques en Syrie, en Irak, au Yémen, et pour que la paix soit instaurée en Palestine-Terre sainte et dans tous les pays du Moyen-Orient. La prière demeure le moyen le plus puissant pour mériter l'intervention de Dieu dans notre histoire maculée de sang, de guerre, de violence et de terrorisme. À Lui éternelle gloire. »

Le synode de l'Église grecque-melkite
Par ailleurs, le synode annuel de l'Église grecque-melkite catholique se tient depuis hier à Aïn Trez, sous la présidence du patriarche Grégorios III. À l'ordre du jour, comme pour le synode maronite, la situation de la famille – en crise – en prévision du synode sur la famille qui se tient à Rome (5-25 octobre 2015) ; les paroisses et diocèses affectés par la guerre en Syrie, en particulier les diocèses de Homs et d'Alep.
À Alep, a précisé Grégorios III, deuxième capitale chrétienne de Syrie, presque toutes les églises ont été endommagées. Dans la vieille ville, le bâtiment du diocèse et sa cathédrale ont été sérieusement endommagés. Cet examen nous engage à penser aux paroisses de Damas, vers lesquelles ont reflué la majorité des chrétiens affectés par l'exode intérieur et qui déploient de grands efforts d'assistance (entre 40 et 50 000 dollars d'aide par mois). Des rapports circonstanciés seront lus par les évêques concernés, sur ces différentes situations.

L'émigration des chrétiens
« Il est triste et terrible de voir combien les crises – notons le pluriel – qui affectent le Moyen-Orient poussent les chrétiens de cette région à l'émigration, a souligné dans son discours inaugural le patriarche, reflétant une inquiétude commune à tous les patriarches orientaux. Cette émigration n'est pas sans graves conséquences sur ce qui fait l'essence même de la mission des chrétiens dans un Moyen-Orient à majorité musulmane, celle d'édifier ce que beaucoup, après le père Corbon s.j., ont appelé l'Église des Arabes. »
« Mais notre tristesse est encore plus profonde quand nous observons que cette émigration touche l'équilibre même du Liban et la présence des chrétiens. Selon un récent sondage, 60 % des Libanais songent à l'émigration et 35 % d'entre eux sont effectivement dans l'attente d'un visa. »
« Les candidats à l'émigration sont, en majorité, des chrétiens. Si tel est le cas pour le Liban, qu'en sera-t-il dans les pays de moindre stabilité ? À nous de travailler pour tenter de freiner cette hémorragie », a conclu le patriarche.
Grégorios III a annoncé au passage que le dossier de canonisation du prêtre salvatorien Béchara Abou Mrad, déjà proclamé vénérable, progresse et qu'un miracle de guérison qui lui est attribué a été versé à son dossier. Il a annoncé que la cause de béatification d'un laïc, Boutros Kassab, fondateur d'écoles catholiques à Saïd, sera introduite à Rome au cours de cette année.

Pour mémoire

Double appel du synode des évêques maronites aux députés libanais et aux chrétiens du M-O

Les évêques maronites appellent les députés à « se décider »



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarche syriaque orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient au VaticanRadio Vatican

Le patriarche syriaque orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient au VaticanRadio Vatican
Le patriarche syriaque orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient au Vatican

Ignace Ephrem Karim II, patriarche syriaque orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient

(RV) Mi- juin, le Pape doit recevoir au Vatican Ignace Ephrem Karim II, après son élection en avril 2014 comme le 123ème patriarche syriaque orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient. Ils partageront un moment de prière le 19 juin, avant que le patriarche ne se rende sur la tombe de l'apôtre Pierre.

Ce dernier est à la tête d'une Église qui a connu divers épisodes de persécutions, dont les plus récents se déroulent en Syrie et en Irak. En témoigne l'enlèvement, il y a plus de deux ans, de l'archevêque de l'Église syro-orthodoxe d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, Youhanna Ibrahim, et de l'évêque Boulos al-Yazigi.

Se déroule mi-juin le saint synode de cette Église. Ses membres participent à leur assemblée annuelle au sanctuaire de Notre-Dame de Saidnaya, à une trentaine de kilomètres de la capitale syrienne. Le président syrien, Bachar el-Assad, les a reçu le 11 juin à Damas. Lors de cette rencontre, il a évoqué une « pensée terroriste extrémiste qui ne connaît ni nationalité ni frontières », rapporte l'agence d'information Fides. Il a qualifié cette pensée « d'instrument d'un projet de pouvoir visant à désagréger la Syrie et à anéantir la coexistence entre les diverses communautés religieuses qui caractérisait le pays avant le conflit ».

Selon les services de communication du régime syrien, les membres du synode syro-orthodoxe ont souhaité que la Syrie continue à être la « patrie de tous les Syriens, avec leurs différentes appartenances » et « un sanctuaire pour tous ceux qui croient aux valeurs authentiques de l'humanité, malgré la féroce guerre terroriste déchaînée contre le pays ».

Dans la région, entre la Syrie, la Turquie, l'Irak, le Liban et Israël, on dénombre 600'000 syriaques orthodoxes sur un total de 1,8 millions de fidèles à travers le monde. De nombreuses vagues d'émigrations les ont en effet poussé vers les États-Unis, le Canada, le Royaume, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais la communauté la plus importante se trouve en avec plus d'un million de fidèles.

L'Église syro-orthodoxe, entre les Églises orthodoxes orientales, est très proche de l'Église catholique. La déclaration commune signée à Rome en 1984 par le Pape Jean-Paul II et le patriarche Mor Zakka Iwas a reconnu que les deux parties professent la même foi dans le Christ et a attribué à des diversités culturelles les divergences dans la terminologie christologique.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 17 juin 2015

LIBAN - Début des Synodes maronite et grec melkite



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 juin 2015 13:54:48 UTC+3
ASIE/LIBAN - Début des Synodes maronite et grec melkite

Beyrouth (Agence Fides) – « Selon un récent sondage, 60% des libanais prennent actuellement en considération l'idée d'émigrer et 35% d'entre eux sont en réalité dans l'attente d'un visa ». C'est ce qu'a indiqué hier le Patriarche d'Antioche des grecs melkites, S.B. Grégoire III Laham, dans son intervention d'ouverture de l'assemblée annuelle du Synode de son Eglise. La réunion des Evêques grecs melkites, en cours à la résidence patriarcale estivale d'Ain Trez, a à son ordre du jour le thème de la famille et les situations d'urgences vécues par les communautés en Syrie. Dans une partie de son discours, cependant, les considérations du Patriarche ont également porté sur les convulsions qui touchent tout le Proche-Orient et poussent les populations à fuir en direction d'autres régions du monde.
En présentant les données du sondage précité, le Patriarche d'Antioche des grecs melkites a souligné que, parmi les potentiels migrants libanais, la majorité est constituée de chrétiens. « Si cela est le cas pour le Liban – a ajouté le Patriarche dans son intervention dont le texte est parvenu à l'Agence Fides – que se passera-t-il dans les pays en voie de moindre stabilité ? Il est nécessaire que nous oeuvrions de toutes les manières possibles afin de chercher à arrêter cette hémorragie ».
Toujours dans la journée d'hier, au siège patriarcal de Bkerkè, a également débuté l'assemblée annuelle du Synode de l'Eglise maronite, présidée par le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai.
A l'ordre du jour de cette assemblée figurent des thèmes prenants tels que l'état des tribunaux religieux et leur service en matière de crises conjugales, l'enseignement théologique au sein des instituts ecclésiastiques, l'action des missions et des Diocèses maronites en dehors du territoire libanais, dans la diaspora. Cependant, le Patriarche, dans le cadre de son intervention d'ouverture des travaux, a également fait référence à la paralysie politique que connaît la nation. « Aucun libanais authentique – a déclaré entre autre le Cardinal – ne peut tolérer la vacance de la charge présidentielle, qui est entrée dans sa seconde année et augmente les dysfonctions au sein des institutions constitutionnelles, la pauvreté et l'illégalité ». Les Evêques maronites ont prié afin de demander à ce que « la guerre finisse par les voies diplomatiques en Syrie, en Irak et au Yémen » et que soit rétablie et consolidée la paix en Terre Sainte et dans tous les pays du Proche-Orient. (GV) (Ag ence Fides 16/06/2015

SYRIE - Attaques des rebelles contre les quartiers centraux d’Alep



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 juin 2015 13:54:48 UTC+3

ASIE/SYRIE - Attaques des rebelles contre les quartiers centraux d'Alep

Alep (Agence Fides) – Au cours de la journée du 15 juin, les quartiers centraux d'Alep, actuellement sous le contrôle de l'armée, ont été attaqués sur plusieurs fronts par les milices rebelles au mortier, à la roquette et à la mitrailleuse lourde, l'offensive étant qualifiée « de véritable opération guerre sans précédents ». Des sources de la communauté arménienne catholique locale, contactées par l'Agence Fides, indiquent que l'opération semblait avoir pour but de conquérir la partie de la métropole défendue par l'armée régulière. Elles confirment le bilan provisoires de 22 morts et plus de 150 blessés. Elles indiquent enfin que l'armée est parvenue à repousser l'attaque et que la situation n'a pas connu d'évolution aujourd'hui.
Déjà à la fin du mois de mai, à Alep, les communautés chrétiennes avaient programmé une série d'initiatives pastorales s'adressant surtout aux jeunes, comme le camp d'été mis en place dans la Paroisse latine pour leur donner un peu de réconfort, leur permettant de sortir des maisons où ils vivent constamment reclus et où manque souvent l'énergie électrique et l'eau. Maintenant, les nouvelles attaques font croître le nombre de familles chrétiennes cherchant par tous les moyens à abandonner la ville, profitant des moments de trêve de manière à trouver refuge dans la région côtière de Latakieh, plus solidement tenue par l'armée syrienne. (GV) (Agence Fides 16/06/2015

Fwd: Eparchie maronite de France ce dimanche sur France2‏



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: georges georges <sassineg@gmail.com>
Date: 16 juin 2015 09:59:17 UTC+3
Objet: Eparchie maronite de France ce dimanche sur France2

Eparchie maronite de France ce dimanche sur France2



« Actualités orientales : Eparchie maronite /Sainte Mariam Baouardy / Exposition de manuscrits syriaques aux Archives nationales de Paris »

Au cours de cette émission, Chrétiens Orientaux revient sur l'actualité récente des Eglises Orientales :
- A Meudon (92), l'éparchie Maronite de France s'est installée dans sa maison diocésaine. Fin avril le Patriarche Raï est venir bénir les locaux. A cette occasion, mgr Maroun Nasser Gemayel fait pour nous le bilan du dynamisme du diocèse, 3 ans après sa création.
- A Rome, le Pape François a canonisé Sr Mariam Baouardy, une palestinienne qui a fondé le Carmel de Bethléem. Elle avait été paroissienne de St Nicolas de Myre à Marseille lorsqu'elle habitait la ville.
- A Paris, aux Archives Nationales, une superbe exposition (jusqu'au 24 août) présente des manuscrits syriaques. Certains ont été sauvés de la folie de Daech.
- Mémoire du drame Syrien et Irakien : il faut que cela s'arrête !

- un peu de lecture pour cet été : les prix littéraires de l'Œuvre d'Orient

Avec la participation de : Patriarche Raï, Mgr Maroun Nasser Gemayel, Françoise Briquel-Chartonnet (CNRS) et du Père Najeeb Michaeel (dominicain d'Irak)

Emission du dimanche 28 juin 2015 - 9h30 à 10h00 - France 2 - présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Jean-Claude Salou.
 
 
Pour s'inscrire à la newsletter de l'émission de l'émission « Chrétiens Orientaux » : dates, programmes, liens et visionnage sur le net : www.chretiensorientaux.com 

La statue de N-D de Fatima ou la prière comme acteur de l’histoire - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

La statue de N-D de Fatima ou la prière comme acteur de l'histoire - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/929717/la-statue-de-n-d-de-fatima-ou-la-priere-comme-acteur-de-lhistoire.html
17|6|2015- La  statue de N-D de Fatima ou la prière comme acteur de l'histoire - Fady NOUN

C'est la plainte et les souffrances de tout le Moyen-Orient que le patriarche maronite Béchara Raï a élevées hier, à Harissa, dans une basilique pleine à craquer, en célébrant, devant la statue miraculeuse de Notre-Dame de Fatima, le deuxième anniversaire de la consécration du Liban au Cœur immaculé de Marie, le 13 juin 2013.

L'acte de consécration « du Liban et de tout le Moyen-Orient » a été repris en fin de messe par le patriarche et la foule des fidèles, dans une démarche de foi qui fait de la prière un acteur de l'histoire. Pourquoi pas, peut-on dire, puisque la partie visible de l'histoire est infime, par rapport à l'histoire de l'ombre, dont les détails ne paraissent que bien après les événements? Pourquoi pas, répéteront ceux qui croient en une histoire celée sinon au regard de la foi considéré comme mode d'appréhension d'un réel surnaturel.

Certes, les médias locaux ont été surtout sensibles à l'attaque presque frontale menée par le cardinal Raï, dans l'homélie qu'il a prononcée après lecture de l'Évangile, contre les blocs parlementaires responsables à ses yeux de la perpétuation de la vacance du siège présidentiel. « Nul n'a le droit de priver le Liban d'un président de la République pendant plus d'un an », a tonné le patriarche.

La cérémonie de célébration s'est déroulée dans une nef prévue pour 5 000 fidèles environ, mais dont tous les recoins étaient remplis de visages recueillis et de mains ouvertes. Le chef de l'Église avait à ses côtés le patriarche des grecs-catholiques, Grégoire III, et de nombreux évêques. Il s'est exprimé en présence du nonce apostolique, Gabriele Caccia. En revanche, il n'y avait pas d'officiels, comme il y a deux ans, quand, à la première rangée de l'assistance, avaient siégé le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné, Tammam Salam.

« Nous confions à la providence (du Sauveur) les peuples et les patries du Moyen-Orient dévastés par les conflits, les divisions et les guerres, opprimés par des puissances de terreur et des mercenaires, appuyés hélas financièrement, militairement, politiquement, et au moyen de facilités frontalières par des États d'Orient et d'Occident », a commencé par dire le patriarche.
Après avoir rappelé les actes de consécration déjà célébrés par le Saint-Siège – au Sacré-Cœur (en 1899 par le pape Léon XIII), au Cœur immaculé de Marie (en 1942, par Pie XII et le 21 juin 1981 par Jean-Paul II) –, le patriarche en est venu à l'acte de consécration particulier, effectué voilà deux ans.
« Nous renouvelons aujourd'hui, a-t-il dit, la consécration de nos personnes et de notre patrie, le Liban, ainsi que les pays du Moyen-Orient à la Vierge Marie, à son Cœur immaculé rempli de tendresse et d'amour pour les hommes, les frères de son Fils, conformément à la recommandation de l'Assemblée du synode des évêques pour le Moyen-Orient (2010). »

Mgr Raï a ensuite rappelé certaines des paroles entendues par les enfants à Fatima : « Attirez ainsi la paix sur votre patrie » ; « Dites le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. » « Aujourd'hui, a-t-il enchaîné, nous aussi, nous consacrons de nouveau notre terre sainte d'Orient où se sont manifestés le mystère de Dieu et son plan de salut. » Et de citer en premier l'Irak, patrie d'Abraham, puis l'Égypte, la Palestine et la Terre sainte, Jérusalem, Antioche « point de départ de toutes les missions évangéliques », le Liban et Cana où Jésus a accompli son premier miracle public, Damas, le lieu de conversion de saint Paul, la Syrie, qui a donné des papes à l'Église « et où a vécu saint Maron ».
« Toutes ces terres de nouveau consacrées sont des terres où les chrétiens se trouvaient plus de six siècles avant les musulmans », a ajouté un peu abruptement le patriarche. Ce sont des terres où, depuis 1 400 ans, les chrétiens tentent de bâtir avec les musulmans « une civilisation commune qui serait un modèle de vie pour toutes les sociétés où coexistent des religions et des cultures différentes, face aux tentatives internationales contraires qui traversent et travaillent nos régions », a-t-il ajouté.

« Avec ton cœur de mère... »

Comme transition entre la région et le Liban, le patriarche a dénoncé et dit sa souffrance de voir « s'entre-tuer (en Orient) des frères, fils d'une même foi religieuse », entendre sunnites et chiites. Il a ensuite concentré ses propos sur le Liban, exprimant « sa peine profonde pour le massacre de frères druzes dans le village de Qalb Lozé (Syrie) ». Le chef de l'Église maronite a présenté ses condoléances au cheikh Akl druze, formulant l'espoir que cet épisode douloureux soit traité « avec sagesse et pondération, pour éviter ce qui peut survenir de plus grave encore ».

Le patriarche en est venu enfin aux questions internes et à celle qui lui tient le plus à cœur, celle de la présidence de la République. Après avoir souligné que « les espaces de coopération de l'homme avec Dieu » comprennent également l'espace politique, Mgr Raï, s'adressant aux députés et blocs politiques engagés dans la chose publique, a précisé : « Nul n'a le droit de priver le Liban d'un président de la République pendant plus d'un an, sachant que cette vacance qui perturbe le pouvoir législatif, entrave l'action du gouvernement et empêche les nominations dans l'administration. Personne n'a le droit de jeter tout un pays et tout un peuple dans une situation d'anarchie, de pauvreté et de gêne. Les puissants n'ont pas le droit de traiter la patrie, son destin et ses institutions selon leurs humeurs et leurs intérêts. »

« À toi Notre-Dame du Liban et Notre-Dame de Fatima, nous élevons nos prières dans cet acte de consécration, dans la foi que Tu partages nos sentiments et ressens ce qui nous fait souffrir au Liban et dans les pays du Moyen-Orient, en particulier en Palestine, en Irak, en Syrie et au Yémen, du fait du combat entre le bien et le mal, entre les ténèbres et la lumière. (...) Écoute, avec Ton cœur de Mère, les cris de souffrance des victimes de la guerre, de la violence et du terrorisme, les cris de ceux qui sont torturés, chassés de leurs foyers, lancés sur les routes de l'exode. Que notre appel aujourd'hui aille droit à Ton Cœur et intercède pour nous auprès de Ton Divin Fils, Toi qui sais parler à Son Sacré-Cœur », a-t-il conclu.
Venant de Zahlé, où une vigile nocturne a été observée pour l'honorer, la statue de Notre-Dame de Fatima a ensuite été transportée au village de Miziara, au Liban-Nord. Aujourd'hui, elle sera transférée successivement à Aïn Trez, siège d'été du patriarcat grec-catholique, au couvent Deir el-Cherfé des syriaques-catholiques, et enfin à Bzoummar, siège du patriarcat arménien-catholique. Mardi, une « messe d'adieu » sera célébrée en la cathédrale Saint-Georges des maronites, à Beyrouth, une cérémonie qui promet de drainer une foule particulièrement dense si l'on en croit les organisateurs.


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Journées mariales au Liban, à l'occasion de la présence de la statue de Notre-Dame de Fatima



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La ville syrienne de Maaloula accueille une nouvelle statue de la Vierge | La-Croix.com - Monde

La ville syrienne de Maaloula accueille une nouvelle statue de la Vierge | La-Croix.com - Monde
La ville syrienne de Maaloula accueille une nouvelle statue de la Vierge

La petite ville de Maaloula, au nord de Damas, a célébré samedi 13 juin l'installation d'une nouvelle statue de la Vierge Marie, remplaçant celle qui avait été détruite par les attaques rebelles en 2013.

» Lire aussi : Les rebelles syriens s'emparent de la ville chrétienne de Maaloula

Des dizaines de familles se sont rassemblées aux côtés de responsables gouvernementaux et dignitaires religieux sur la principale place de la ville, ornée du drapeau national et d'un grand portrait du président Bachar Al Assad.

Maaloula, située à 55 km au nord de Damas, compte un grand nombre d'églises et de couvents. Elle doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques et parlent l'araméen, la langue du Christ, selon la tradition.

La statue, en fibre de verre, a été érigée au même endroit que celle ayant été détruite

En avril 2014, les forces du régime avaient repris la ville aux rebelles, dont les djihadistes du Front al-Nosra affiliés à Al-Qaida, qui s'en étaient emparés de quatre mois plus tôt. Les combats avaient endommagé le couvent Mar Sarkis (Saint-Serge et Saint-Bacchus) et contraint les 5 000 habitants à fuir leurs foyers.

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Samedi 13 juin, des responsables ont dévoilé la nouvelle statue de la Vierge Marie, vêtue d'une longue robe blanche surmontée d'un châle bleu, et les bras ouverts en prière. Haute de trois mètres, la statue, en fibre de verre, a été érigée au même endroit que celle ayant été détruite. « J'ai voulu avec cette statue transmettre un message de paix à la cité antique et unique de Maaloula », a déclaré le sculpteur Bouhaij al-Khoury. « La statue est un symbole de protection pour moi », a affirmé Samya, une pharmacienne. « Maaloula est revenu à la normale avec le retour de la statue », s'est-elle réjouie.

» Lire aussi : Les chrétiens de Syrie veulent croire à l'avenir de Maaloula



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Nous prions pour l'élection d'un président, souligne Raï



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Google Alerts <googlealerts-noreply@google.com>
Date: 15 juin 2015
Objet: Alerte Google - patriarche maronite

Synode annuel de l'Église maronite : Nous prions pour l'élection d'un président, souligne Raï

EGYPTE - Annonce d’une invitation du Président égyptien au Pape François à se rendre en Egypte de la part l’Ambassadeur égyptien près le Saint-Siège



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 juin 2015 14:13:04 UTC+3
AFRIQUE/EGYPTE - Annonce d'une invitation du Président égyptien au Pape François à se rendre en Egypte de la part l'Ambassadeur égyptien près le Saint-Siège

Le Caire (Agence Fides) – Le Président égyptien, Adel Fattah al-Sisi, a officiellement invité le Pape François à accomplir une visite en Egypte. C'est ce qu'indique dans un entretien publié sur Al Ahram S.E. Wafaa Ashraf Moharram Bassim, Ambassadeur de la République arabe d'Egypte près le Saint-Siège. Dans une longue conversation avec le plus connu des quotidiens égyptiens, Mme Wafaa Bassim répond à diverses questions sur le rôle international du Pape François et sur les positions du Saint-Siège à propos des urgences que connaît le Proche-Orient.
Dans ce contexte, le représentant diplomatique musulman indique que des bureaux du gouvernement est partie une invitation formelle signée par le Président al Sisi demandant au Pape d'accomplir une visite officielle en Egypte, y compris en sa qualité de Chef d'Etat. L'invitation du Président – ajoute Mme Wafaa Bassim – vient s'ajouter à celle adressée au Pape François par le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II. A propos du calendrier d'une possible visite papale en Egypte, l'Ambassadeur avertit que n'est encore à l'étude aucune date et qu'elle ne doit pas être attendue pour 2015, ajoutant toutefois que « les deux parties désirent que la visite intervienne au plus tôt ».
La nouvelle d'une possible visite du Pape François en Egypte est accueillie avec grande joie également par les catholiques égyptiens : « Il n'existe pas de confirmations officielles de ce que publient les journaux – déclare à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique de Gizeh – mais une visite du successeur de Saint Pierre en Egypte à ce moment historique constituerait certainement un grand réconfort et un fort encouragement, y compris pour tous les chrétiens de la région ».
Entre temps, des sources égyptiennes coptes indiquent que le Pr. Mohamed Emara de l'Université al-Azhar, a démissionné de la direction de la revue de l'Université islamique, après les polémiques suscitées par sa publication – diffusée avec la revue – dans laquelle le chercheur qualifiait de « ruineuse » l'histoire du Christianisme au Proche-Orient. Les considérations de l'enseignant avaient provoqué des réactions négatives au sein de la communauté copte et la publication avait été retirée. (GV) (Agence Fides 15/06/2015)

IRAQ - Acquisition frauduleuse de milliers de maisons appartenant à des chrétiens de Bagdad



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 juin 2015 08:59:39 UTC+3
ASIE/IRAQ - Acquisition frauduleuse de milliers de maisons appartenant à des chrétiens de Bagdad

Bagdad (Agence Fides) – Avec la complicité de fonctionnaires corrompus, des imposteurs et des groupes organisés d'escrocs sont parvenus au cours de ces dernières années à acquérir illégalement des milliers de maisons appartenant à des familles chrétiennes de Bagdad qui ont abandonné la ville pour fuir le chaos, l'instabilité et la violence qui règnent en Irak depuis l'époque de la dernière intervention militaire conduite par les Etats-Unis.
Parmi les dizaines de milliers de chrétiens ayant quitté le pays au cours de ces dernières années, nombre sont ceux qui n'avaient pas vendu les maisons et autres biens immobiliers, conservant l'espoir de revenir en Irak en des temps plus tranquilles. Mais maintenant, leur éventuel retour serait marqué par une amère découverte, à savoir que leurs propriétés ont changé de mains et que les nouveaux possesseurs sont parvenus dans de nombreux cas à obtenir également de faux documents de propriété qui rendent impossible la récupération des biens par des voies légales de la part de leurs légitimes propriétaires.
Mohammed al-Rubai, membre du conseil municipal de Bagdad, a déclaré dans un récent entretien accordé à une chaîne de télévision que près de 70% des maisons appartenant à des chrétiens dans la capitale irakienne ont été expropriés illégalement, les titres de propriété ayant été falsifiés au travers de manumissions du cadastre rendues possibles au travers de la connivence de bureaucrates malhonnêtes. L'ONG Baghdad Beituna a calculé que les violations des propriétés des chrétiens réalisées avec la complicité de fonctionnaires corrompus n'ont pas été moins de 7.000. Selon un rapport publié en février dernier par le site Internet al-Arabi al- Jadeed, des membres des institutions politiques et militaires auraient également bénéficier des vols « légalisés » des propriétés chrétiennes. Dans ce cadre, le Conseil de la Justice, organe judiciaire suprême en Irak, avait accusé des membres du gouvernement alors conduit par Nuri al- Maliki d'avoir acquis illégalement des propriétés privées , ayant appartenu en grande partie à des chrétiens, au travers d'opérations rendues possibles par le chaos juridique ayant suivi l'intervention militaire conduite par les Etats-Unis qui avait abattu le régime de Saddam Hussein. (GV) (Agence Fides 13/06/2015)

samedi 13 juin 2015

Raï tance la dureté de cœur de la classe politique - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Raï tance la dureté de cœur de la classe politique - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
13/6/2015-Raï tance la dureté de cœur de la classe politique

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a dénoncé hier, dans une homélie prononcée à Bkerké, les « fautes de nature politique » commises par les membres de la classe politique, quand la politique « va à l'encontre du bien commun ». Le chef de l'Église maronite en a fait état lors de la messe solennelle célébrée hier, en fin d'après-midi à Bkerké, à l'occasion de l'arrivée au Liban de la statue de Notre-Dame de Fatima acheminée le jour même par avion du Portugal.
Plusieurs milliers de fidèles venus de toutes les paroisses du Liban ont assisté à la messe, qui a coïncidé avec la fête du Sacré-Cœur, célébrée le troisième vendredi après le dimanche de la Pentecôte, dans l'Église latine. La messe marquait aussi le 30e anniversaire de la fondation d'une association consacrée à cette dévotion, la Famille du Cœur de Jésus, dont la présidente, Salwa Stéphan, a reçu la tâche de lire l'épître durant l'office religieux.

Le Machrek dévasté
Le patriarche n'a pas été tendre pour la classe politique. « Nous célébrons cette messe alors que notre Machrek est dévasté par des crises, des guerres, des divisions et le terrorisme, comme si les cœurs des hommes étaient devenus si secs qu'ils en ont perdu toute humanité, tout amour, toute miséricorde. » « Au Liban, a ajouté Mgr Raï, les divisions politiques reflètent les divisions confessionnelles liées à la crise qui secoue la région (...). Chez nous, la paralysie des institutions a atteint son paroxysme avec la non-élection du président de la République il y a 14 mois. L'absence d'un président a, à son tour, perturbé le travail de l'Assemblée nationale et celui du gouvernement, empêchés d'exercer leurs fonctions. »
« Toutes les fautes ne sont pas de nature purement morale, a affirmé le patriarche. La faute peut être commise au niveau politique, quand elle porte atteinte au bien commun, économique, quand elle a pour conséquence l'appauvrissement des hommes, social, quand la justice et l'égalité de tous devant la loi sont bafouées, sur le plan sécuritaire, quand elle expose la vie des Libanais au danger. Ce sont là autant de fautes graves contre Dieu et Ses commandements, contre Son plan de salut et Son amour pour tout ce qu'il a créé. »

Visite emblématique
La statue de N-D de Fatima est emblématique de l'histoire contemporaine, étant étroitement liée à des apparitions de la Vierge Marie à Fatima, au Portugal, en 1917. Au cours de ces apparitions, la Mère de Jésus annonça l'extension du communisme, la Seconde Guerre mondiale et l'attentat contre le pape Jean-Paul II, en 1981. Aux trois enfants qui l'avaient vue, la Vierge avait demandé la consécration du monde à son cœur immaculé. Ce qui ne fut accompli qu'en 1985. L'acte de consécration du pape Jean-Paul II est aujourd'hui reproduit, à l'échelle des pays et des continents, dans la promesse que « la paix sera rendue au monde » avec « le triomphe de son cœur immaculé ». C'est à ce titre que le 16 juin 2013, le patriarche Raï consacra le Liban et le Moyen-Orient au cœur immaculé de Marie. Une consécration qu'il commémorera ce dimanche 16 juin, en la basilique de Harissa. Entre-temps, le statue de Notre-Dame de Fatima fera un petit tour des sanctuaires du Liban, du nord au sud, en passant par Zahlé.

Accueillie au salon d'honneur
La statue de Notre-Dame de Fatima était arrivée en début d'après-midi à l'aéroport, accompagnée d'une délégation coprésidée par NN.SS. Antoine Baylouni, ancien vicaire patriarcal syriaque-catholique, et Hanna Alwane, secrétaire général de l'Assemblée des patriarches catholiques d'Orient, et comprenant notamment Mme Salwa Stéphan. La statue avait été conduite au « salon d'honneur » de l'aéroport, avant d'être transportée en hélicoptère au couvent Saint-Antoine des franciscains, à Harissa, puis à Bkerké. La statue a « passé la nuit » au Carmel de Harissa, veillée par les prières des moniales.
On sait que le pape a enchâssé dans la couronne de la statue de Notre-Dame de Fatima la balle extraite de son corps, après l'attentat du 13 mai 1981 commis le jour même de la fête de Notre-Dame de Fatima. Toutefois, le patriarche Raï devait préciser au cours de la messe que la tiare couronnant la tête de la statue « en visite » est une réplique de la véritable couronne. Relevons que le pape François a solennellement consacré tout son pontificat à Notre-Dame de Fatima.

Pour mémoire
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Séjean Azzi. « Les chrétiens prêts à prendre les armes au Liban » - Monde - Le Télégramme, quotidien de la Bretagne

Séjean Azzi. « Les chrétiens prêts à prendre les armes au Liban » - Monde - Le Télégramme, quotidien de la Bretagne
Séjean Azzi. « Les chrétiens prêts à prendre les armes au Liban »

Quatre ans après le début de la crise syrienne, le Liban n'est pas tombé dans l'engrenage de la violence. Comment l'expliquez-vous ?
Le Liban parvient à maintenir une certaine stabilité sécuritaire suite à un accord politique conclu entre les différents partis sur la scène libanaise. Mais l'équilibre reste très fragile. Les forces de sécurité démantèlent presque chaque jour des cellules terroristes qui préparent des attentats. La situation est particulièrement préoccupante dans les régions frontalières de la Syrie, en raison de l'implication du Hezbollah dans la guerre aux côtés de Bachar el-Assad. Cette ingérence militaire dans un pays étranger ne fait que développer les tensions confessionnelles au Liban et met gravement en péril l'unité nationale. L'intervention du Hezbollah ne fait que servir la stratégie de l'Iran, qui cherche à étendre son hégémonie sur tout le Moyen-Orient, du Yémen à l'Irak.

Le poids des réfugiés n'est-il pas trop lourd à porter pour un si petit pays ?
Le Liban est un pays de 10.452 km², qui accueille 1,7 million de déplacés syriens, dont 1,2 million ont été enregistrés par le Haut-commissariat aux réfugiés. C'est une situation inédite dans le monde et difficilement supportable. Nous avons un devoir humanitaire de solidarité avec le peuple syrien mais qui ne doit pas mettre en danger l'avenir du Liban. Le taux de chômage a grimpé à 25 %, et touche 36 % de jeunes, alors qu'il était de 11 % en 2011, avant le début des événements en Syrie. La main-d'oeuvre syrienne représente une concurrence déloyale pour les travailleurs libanais. Elle a investi de nombreux secteurs d'activités, et ne se limite plus à l'agriculture et à la construction, où elle a toujours historiquement travaillé. Résultat : la cadence de l'émigration libanaise a repris comme dans les années 70, au début de la guerre civile libanaise.

Les efforts de la communauté internationale sont-ils insuffisants ?
Fin mars, les bailleurs internationaux ont encore fait des promesses de dons d'une valeur de 3,8 milliards de dollars pour aider les pays voisins de la Syrie à supporter le fardeau des réfugiés mais jusqu'ici, nous n'avons toujours rien reçu. L'économie libanaise n'a pas les moyens de faire face à un tel afflux. Il ne faut pas oublier que la dette publique atteint 72 milliards de dollars et que le Liban ne possède pas de manne pétrolière ou gazière comme d'autres pays de la région. Je lance un appel solennel à la communauté internationale pour aider davantage le Liban. Il en va de la survie du pays.

La livraison d'armes françaises à l'armée libanaise, financée par un don saoudien de 3 milliards de dollars, est une autre forme de soutien...
Les premières armes sont arrivées fin avril mais leur acheminement se fait encore au compte-gouttes. Une fois que toutes les livraisons seront concrétisées, cela peut changer la donne sur le terrain, en permettant notamment à l'armée de repousser les assauts du Front Al-Nosra (ndlr : branche d'Al-Qaïda en Syrie) ou de l'État islamique, qui sont campés aux frontières libanaises. Le Liban a besoin d'une armée forte qui puisse faire l'unanimité au sein de la société et qui doit être la seule autorité légitime à avoir recours aux armes.

François Hollande s'est beaucoup rapproché des États du Golfe ces derniers mois, en particulier avec l'Arabie Saoudite et le Qatar. N'est-ce pas un pari risqué ?
La France se doit de garder des liens privilégiés avec l'axe sunnite, qui représente plus de 90 % des musulmans dans le monde. Les chiites sont surtout présents dans quelques pays du Moyen-Orient : en Iran, en Irak, au Bahreïn, au Yémen et au Liban. Mais elle ne doit pas totalement se couper de l'Iran, qui reste un acteur important en Asie mineure et qui demeure en position de force au Moyen-Orient. La France est l'un des seuls pays occidentaux à vouloir maintenir la stabilité et à la démocratie dans la région mais elle n'a plus les moyens d'imposer sa politique.

Avec la multiplication des conflit


s dans tout le monde arabe, se dirige-t-on vers une partition du Moyen-Orient ?
On s'achemine clairement vers une balkanisation du Moyen-Orient. La Syrie est déjà, de facto, divisée et partagée. Ni les alaouites, ni les sunnites ne pourront être maîtres du pays. On risque d'aboutir dans l'avenir à la création de nouveaux États ou entités au Moyen-Orient. La communauté internationale porte une importante part de responsabilité dans les conflits de la région. Le démantèlement du Moyen-Orient a commencé avec la guerre lancée par les Américains en Irak, en 2003. Tous les grands acteurs régionaux ou internationaux cherchent à déstabiliser le Moyen-Orient pour garder la mainmise sur ses richesses.

Les chrétiens sont-ils aujourd'hui en danger dans le monde arabe ?
Oui, beaucoup n'ont pas eu d'autre choix que de prendre le chemin de l'exode. Au Liban, nous sommes prêts à prendre les armes pour maintenir à tout prix notre présence. Nous refusons catégoriquement de revenir au statut de dhimmi, un statut de citoyen de seconde zone prévu par le droit musulman, et que l'État islamique a déjà instauré dans certaines zones en Irak. Les chrétiens n'ont besoin de la protection, ni des chiites, ni des sunnites. La résistance chrétienne existait bien avant celle du Hezbollah, et existera bien après elle.

Cela fait plus d'un an que le Liban fonctionne sans président de la République. Peut-on espérer une solution à court terme ?
C'est l'axe iranien, incarné par le Hezbollah et son partenaire chrétien, le général Aoun, qui bloque depuis des mois l'élection du président de la République, un poste qui est traditionnellement réservé à un chrétien. Le rôle des chrétiens au Liban s'en trouve considérablement affaibli. Ce vide à la tête de l'État, s'il se prolonge, pourrait préparer un changement des institutions libanaises, avec un président qui ne serait plus chrétien. C'est un projet très dangereux souhaité par le Hezbollah, qui propose déjà de manière officieuse d'élire un vice-président chiite. Si le Liban perd son visage chrétien, il perdra sa raison d'être.



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vendredi 12 juin 2015

«C’est un véritable cataclysme de civilisation» | L'Hebdo

«C'est un véritable cataclysme de civilisation» | L'Hebdo
11/6/2015
"C'est un véritable cataclysme de civilisation» | L'Hebdo
Interview. Dans un livre érudit, à la fois lumineux et crépusculaire, l'essayiste français Jean-François Colosimo dresse une géopolitique historique des chrétiens d'Orient, dont il est un grand connaisseur.

En quoi les chrétiens d'Orient sont-ils des «hommes en trop», ce qu'affirme le titre de votre livre?

En Irak, en Syrie, mais aussi en Egypte, les chrétiens d'Orient sont en trop face à la radicalisation de l'islam. En trop, parce qu'ils témoignent d'un autre passé, parce qu'ils sont l'antécédent. Les fondamentalistes musulmans, tout à leur processus de reconstruction identitaire, veulent purifier le territoire de toute présence qu'ils jugent indésirable: de la présence chrétienne parce qu'elle est le marqueur de l'histoire et le vecteur de la sécularisation; de la présence musulmane, lorsque celle-ci nourrit un rapport à la culture. Mais les chrétiens d'Orient sont aussi en trop pour nous.

Pour nous, Occidentaux?

Oui, pour nous, Occidentaux, parce qu'ils nous rappellent que le christianisme est d'abord une religion orientale. Pensons aux voyages de saint Paul au premier siècle, à Chypre, à Antioche, pensons à la naissance, à Alexandrie, au IIe siècle, de la première école catéchétique. C'est entre Alexandrie et Le Caire qu'apparaît le monachisme qui donnera l'aventure de saint Benoît. Etre en dette par rapport à – les guillemets sont de rigueur – «cette bande de métèques, un peu olivâtres, barbus, satrapes orientaux», ceux-là mêmes qui ont fait la civilisation européenne, c'est quelque chose de déroutant.

Quels sont ces peuples, communautés et rites formant cet ensemble un peu fantasmatique appelé chrétiens d'Orient?

Au moment où l'Empire romain se convertit au christianisme, c'est-à-dire au début du IVe siècle, le monde méditerranéen est divisé en des sphères culturelles, qui sont à peu près au nombre de trois. Il y a Rome, la capitale, Alexandrie, sur le delta du Nil, et Antioche (dans l'actuelle Turquie), qui est la porte vers l'Asie. Alexandrie et Antioche divergent. A Alexandrie, où il y a une forte colonie juive hellénisée, règne l'héritage de Platon. On y conçoit Jésus-Christ plus comme un dieu que comme un homme, l'exégèse est très allégorique et très peu historique. C'est un génie grec. A Antioche, le génie est sémitique. On porte beaucoup d'attention à l'homme Jésus et l'exégèse est littérale, on veut comprendre le sens du texte dans son contexte historique. Deux écoles s'affrontent donc, deux mégalopoles, deux New York, si l'on veut bien, pour l'époque.

Quelles sont les conséquences de cet affrontement doctrinal?

Elles prennent la forme de conciles, qui réunissent les dirigeants politiques et religieux dans une sorte d'ONU du christianisme. L'Empire romain s'est converti, mais il ne veut pas que cette conversion soit facteur de divisions. A Ephèse en 431, on proclame Marie mère de Dieu, c'est une victoire claire d'Alexandrie. Les Antiochiens, pour qui Marie est plutôt la mère de l'homme Jésus, en sont fâchés. Ceux des Antiochiens qui sont dans l'Empire perse, à la bordure de l'Empire romain, font sécession. On va les appeler les Assyriens. Ils ont une langue sémitique, l'araméen, celle du Christ. Comme ils ne peuvent plus aller vers la Méditerranée, ils vont aller vers l'Asie, développer des missions extraordinaires, en Chine, en Thaïlande, en Inde, au Tibet, avant d'être mis sous le boisseau par l'arrivée des Mongols au XIIe siècle. C'est la première famille, appelée péjorativement nestorienne, celle qui privilégie l'humanité de Jésus-Christ.

Quelle est l'étape suivante?

Vingt ans plus tard, en 451, à Chalcédoine, aujourd'hui une banlieue d'Istanbul, inversion des tendances: Jésus est défini comme une personne en deux natures, divine et humaine. Et là, ce sont les marches de l'empire qui se séparent, qui englobent les Arméniens du Caucase, les Syriaques (établis sur des territoires appartenant aujourd'hui à la Syrie et à l'Irak, ce sont les petits-cousins des Assyriens, mais qui s'estiment différents d'eux), les Coptes d'Egypte. Les Coptes et les Syriaques vont mener deux missions importantes, une passant par la péninsule Arabique, dont le Yémen, et allant jusqu'en Ethiopie. Une autre, les Syro-Malabars et les Syro-Malankars, dans le Kerala, au sud de l'Inde, où il y a encore des chrétiens, quinze siècles plus tard. On les nomme péjorativement monophysites.

Quelle est la place des chrétiens dans les sociétés arabes?

Ils tiennent en quelque sorte la place qu'ont tenue les juifs dans la société occidentale au XIXe siècle: leur statut leur interdisant la terre, ils partent vers les villes, vivent dans des quartiers autour de leurs lieux de culte, parlent leur propre langue, favorisent l'éducation de leurs enfants, ont des métiers de service ou des métiers intellectuels. Ils ont donc cette fonction de minoritaires qui est vecteur de progressisme mais qui les désigne aussi comme boucs émissaires de tous les conservatismes – c'est pourquoi, aujourd'hui, la rue arabe bruisse de folles rumeurs, selon lesquelles les chrétiens empoisonnent l'eau, kidnappent les enfants pour les manger à Pâques…

Politiquement, comment se situent les chrétiens d'Orient?

Au XIXe siècle et ce sera vrai au XXe aussi, ils sont partisans d'une société ouverte. Au Levant, ils sont pour la renaissance de l'arabité. Ils vont voir les Arabes et leur disent: vous êtes des musulmans comme les Turcs, nos maîtres, mais vous êtes surtout des Arabes comme nous, on va faire ensemble une grande société laïque, progressiste, arabe, contre le Turc, en marche vers le progrès dans une citoyenneté partagée.

Cela, finalement, ne se fera pas. Pourquoi?

Trois phénomènes vont faire exploser ce scénario: premièrement, les courbes démographiques s'inversent au détriment des chrétiens d'Orient; deuxièmement, les puissances occidentales interviennent et brouillent leur image; troisièmement, le panislamisme naissant les voit d'emblée comme des étrangers.

Aujourd'hui, en Irak et en Syrie, les chrétiens sont menacés de disparition totale. Avec quelles conséquences?

Avec le départ des chrétiens, ce sont les couleurs du monde qui disparaissent. On entre dans un monde global en noir et blanc, dans lequel les fanatiques ont gagné. L'extinction en marche des chrétiens d'Orient est un véritable cataclysme. Dépositaires des premières civilisations d'écriture, chaînons vivants entre l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud, ce sont des médiateurs-nés. Congelés par l'histoire, ils ont donc façonné un univers fondé sur la verticalité, la liturgie, la spiritualité, la contemplation, la prière, l'art, l'esthétique. Les voir disparaître, c'est accepter que la mondialisation se fasse par la destruction de la primauté de la médiation et du symbolique, ce que j'appelle dans mon livre la piété. Nous sommes en voie d'accepter une civilisation dont le synonyme est barbarie. Et c'est en cela que nous signons une forme de défaite morale, de suicide moral pour l'Europe.

«Les hommes en trop. La malédiction des chrétiens d'Orient». De Jean-François Colosimo. Ed Fayard, 2014. 295 pages.

Retrouvez ici l'interview de Jean-François Colosimo dans son intégralité



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L’appel des cinq patriarches d’Antioche contre la désagrégation de la Syrie - Catholicisme - La Vie

L'appel des cinq patriarches d'Antioche contre la désagrégation de la Syrie - Catholicisme - La Vie
10/6/2015-L'appel des cinq patriarches d'Antioche contre la désagrégation de la Syrie

Réunis lundi 8 juin à Damas, au siège patriarcal grec orthodoxe, les cinq patriarches d'Antioche ont lancé un vibrant appel contre la désagrégation de la Syrie, exhortant les Syriens à défendre l'unité de la Syrie et leur droit à « déterminer librement leur avenir, en dehors de toute ingérence étrangère » et condamnant « les desseins racistes et confessionnels, étrangers à notre culture » qui alimentent les campagnes de nettoyage ethnique et religieux mises en œuvre dans différentes zones du Proche-Orient, rapporte l'agence Apic.

Les patriarches — le cardinal Boutros Bechara Rai, patriarche d'Antioche des Maronites, Grégoire III Laham, patriarche d'Antioche des grecs melkites, Ignace Youssef III Younan, patriarche d'Antioche des syro-catholiques, le patriarche grec orthodoxe Yohanna X et le patriarche syro-orthodoxe Ephrem II — ont réaffirmé l'urgence de faire obstacle à toute idéologie intégriste au travers d'une éducation religieuse adéquate, dans une perspective « soutenue également par la très grande majorité des musulmans ».

Déplorant l'exode massif des chrétiens fuyant les pays martyrisés par les conflits et les dérives sectaires, ils ont déclaré ne pas condamner ceux qui choisissent de s'en aller, mais ils tiennent à rappeler aux chrétiens que « le fait d'être fermes dans la foi passe souvent également au travers de nombreuses tribulations ».

Espérance

Les cinq patriarches ont également rappelé le sort des évêques grec orthodoxe et syro-orthodoxe d'Alep, Boulos Yazigi et Gregorios Yohanna Ibrahim, ainsi que celui du Père Jacques Mourad, enlevé jeudi 21 mai 2015 en compagnie du diacre Boutros Hanna au Monastère de Mar Elian (Saint Julien), dont il est le prieur. Ils font partie de la longue liste des personnes enlevées par les jihadistes, et dont on a perdu la trace.

Dimanche, lors de son arrivée, le patriarche des Maronites Bechera Raï avait appelé à prendre « patience » et à ne pas perdre « l'espérance », selon l'agence Zenit : « Beaucoup ont versé leur sang, beaucoup sont morts en martyrs, mais leur sang n'a pas été versé en vain. Beaucoup aussi ont été poussés à l'exode. On avance le chiffre de 12 millions de Syriens. Ceux-là non plus, leurs souffrances ne sont pas vaines. Dieu est le Seigneur de l'histoire et non pas les trônes de ce monde. »



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Enlèvement de deux métropolites en Syrie : le grand mufti de Syrie accuse la Turquie - Aleteia

Enlèvement de deux métropolites en Syrie : le grand mufti de Syrie accuse la Turquie - Aleteia
11/6/2015-Les services secrets turcs impliqués

Nouveau rebondissement dans l'affaire des deux métropolites de l'Église d'Orient enlevés à Alep il y a deux ans. Le mufti suprême de Syrie, Ahmad Badreddine Hassoun, accuse la Turquie d'être directement impliquée dans leur kidnapping : "Lorsque l'on me demande où sont ces gens, je réponds de demander aux autorités de sécurité turques", a déclaré le chef religieux musulman à Moscou ce jeudi 11 juin.

Le mufti soutient qu'un ancien procureur général américain, Ramsay Clark, lui aurait assuré qu'un des métropolites enlevés était tombé malade et avait été soigné dans la capitale turque avant de retourner à ses ravisseurs. "Demandez au gouvernement turc, cette question (relative à la libération des métropolites, ndlr) dépend de lui", a asséné Ahmad Hassoun. Selon lui, les services secrets turcs ont activement participé à l'enlèvement des deux hiérarques, dans le but de délocaliser le siège de l'Église d'Antioche depuis la Syrie vers la Turquie et ainsi exercer des pressions sur le patriarche d'Antioche et tout l'Orient.

Les deux évêques syriens – le métropolite de l'Église orthodoxe d'Antioche, Boulos Yazigi, et le métropolite de l'Église syro-orthodoxe, Mar Gregorios Youhanna Ibrahim –, ont été enlevés le 22 avril 2013 par un commando de l'opposition syrienne. Les prélats étaient engagés dans des opérations humanitaires dans le village de Kafr Dael, tout près de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Leur enlèvement n'a jamais fait l'objet d'aucune revendication. La Turquie, déjà accusée au moment des faits, avait nié toute implication et assuré que ses services travaillaient activement à la libération des deux otages chrétiens.



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jeudi 11 juin 2015

Colosimo : «Pour le Pape, l'ennemi prioritaire est le djihadisme et non la Russie»

Colosimo : «Pour le Pape, l'ennemi prioritaire est le djihadisme et non la Russie»
10/6/2015-Colosimo : «Pour le Pape, l'ennemi prioritaire est le djihadisme et non la Russie»

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Ukraine, Bachar el-Assad, Chrétiens d'Orient: Jean-François Colosimo a accordé un entretien fleuve à FigaroVox dans lequel il analyse les enjeux géopolitiques de la visite de Vladimir Poutine au Vatican.


Jean-François Colosimo est écrivain et essayiste. Président du Centre national du livre de 2010 à 2013, il dirige désormais les éditions du Cerf. Son dernier livre, Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d'Orient, est paru en septembre 2014 aux éditions Fayard.


Le pape François rencontre Vladimir Poutine ce mercredi après-midi au Vatican. Pourquoi organiser maintenant un tel face à face?

L'entrevue historique entre Mikhaïl Gorbatchev et le pape Jean Paul II avait ouvert la voie. Cette rencontre entre le pape François et Vladimir Poutine, la deuxième après un premier entretien en novembre 2013, est devenue quasiment impérative face à l'actualité qui secoue l'Europe et le Proche-Orient.

Diverses raisons expliquent, en effet, l'urgence de cette audience.

La première porte sur la résolution du conflit ukrainien. Au VIIIe siècle, l'Europe connaît en son cœur une division majeure. La confrontation entre missionnaires byzantins et missionnaires francs va déboucher sur la rupture entre Constantinople et Rome, les Grecs et les Latins, laquelle annonce la séparation entre orthodoxes et catholiques. Elle donne lieu à la ligne de fracture qui court de Riga, dans les pays Baltes, à Split, en ex-Yougoslavie, et qui traverse l'Ukraine en son milieu. Il est évident que l'opposition entre les Ukrainiens de l'Ouest et de l'Est, sans être une guerre de religion, implique cette longue mémoire. Ce pays-frontière est ainsi partagé entre les mentalités contradictoires nées de l'Occident et de l'Orient chrétiens et de leurs disputes autour de l'héritage impérial, d'où les fortes tensions entre Bruxelles et Moscou. Les catholiques ukrainiens de rite oriental, originellement issus de l'Église orthodoxe mais unis depuis plusieurs siècles à l'Église catholique, forment une minorité concentrée à l'ouest dans la région de Lviv, très active et à l'inclination nationaliste. Par son pouvoir à la tempérer, le Saint-Siège dispose d'un véritable levier pour apaiser la crise.

Cette audience, deuxième raison, est également motivée par la situation dramatique des chrétiens d'Orient. Comme le soulignent ses déclarations à Sarajevo sur le présent climat de «troisième guerre mondiale», le pape défend sans doute la notion d' «ennemi prioritaire». Or celui-ci est le djihadisme, et non pas la Russie.

De ces deux raisons, découle la troisième. Pour Vladimir Poutine, cet entretien représente l'occasion de sortir de l'isolement diplomatique qui est le sien, particulièrement au regard de l'Union européenne. Le pape ne manquera pas, dans le secret de ce tête-à-tête, d'aborder les épineuses questions des risques pour la paix de la diplomatie offensive du Kremlin et de la menace sur les libertés fondamentales en Russie. Mais le successeur de Pierre entend aussi, et d'abord, que cette audience s'inscrive dans l'accélération de la démarche œcuménique qui marque son pontificat.

Une source vaticane aurait effectivement confié à La Croix que «Le Saint-Siège comprend qu'une solution au conflit en Syrie passe inévitablement par la Russie»…

C'est la position informée, judicieuse et raisonnée à adopter face à la situation du Levant. Il est regrettable que ce réalisme de la diplomatie vaticane fasse défaut à l'Elysée et, plus largement, à l'Union Européenne.

Il ne peut en effet y avoir de résolution durable au conflit qui enflamme désormais le Proche-Orient sans le concours de la Russie et de l'Iran. Ces deux puissances régionales ont une longue histoire, une diplomatie séculaire, et des réseaux dans la région parce qu'elles y possèdent des intérêts stratégiques, voire vitaux.

Depuis que la Russie est entrée dans l'espace des relations internationales au XVIIIe siècle, elle a voulu garantir son accès aux mers chaudes et a agi, en Orient, à travers les communautés orthodoxes. Cette politique d'influence a été continuée par l'URSS via les régimes socialistes arabes. Moscou, qui dispose de bases militaires en Syrie, représente non seulement un soutien actif au régime de Bachar el-Assad, mais est, de surcroît, un interlocuteur de premier plan avec Téhéran. Or, les États-Unis eux-mêmes viennent de se rendre compte du caractère indispensable de la participation de l'Iran pour régler, sur le terrain, l'avancée de Da'ech que ne peuvent endiguer les seuls bombardements.

Vladimir Poutine et Bachar el-Assad, qui est actuellement très affaibli, seraient-ils devenus les meilleurs alliés des chrétiens d'Orient?

Il ne faut pas s'illusionner: Bachar, comme son père, est indiscutablement un tyran. Mais les chrétiens d'Orient vivent sous la tyrannie depuis treize siècles. Ils ont ainsi appris à résister aux «dictatures classiques», si l'on peut dire. D'autant plus que, sous la domination alaouite de la famille el-Assad, leur liberté de culte était garantie. Lui- même minoritaire, le régime alaouite orchestrait volontiers une politique de mise en valeur des autres minorités. Les chrétiens de Syrie souffraient donc des mêmes privations de liberté que leurs compatriotes musulmans mais ils s'agissaient pour eux d'une tyrannie «ordinaire» qui permettait leur maintien territorial et leur persistance historique. Face à celle-ci, l'avènement de Da'ech leur semble un bien plus grand mal car il s'agira alors d'une tyrannie «totalitaire».

C'est pourquoi les hiérarchies chrétiennes orientales, qu'elles soient catholiques ou orthodoxes, et qui étaient toutes de tradition francophone et francophile, ont cessé de se rendre à Paris car elles considèrent que l'interventionnisme gribouille de la France revient à armer, même si c'est involontaire, leurs égorgeurs. Et que cet aveuglement têtu conduit, dans tous les cas, à favoriser les conditions de leur disparition. Elles se sont donc tournées vers la Russie. Il y a là une perte d'influence grave pour notre pays.

Ces hiérarchies chrétiennes ne sont toutefois pas dupes. Elles savent que la Russie, à travers les déclarations d'amitié de Poutine, poursuit ses propres intérêts. Elles n'entendent pas sacraliser l'homme du Kremlin en sauveur du christianisme. Loin s'en faut. Mais comme les chrétiens d'Orient sont les seuls, dans la région, à ne pas bénéficier d'un protecteur international et que la Russie se propose d'exercer ce rôle -qui a été le sien pendant des siècles en concurrence avec la France-, Poutine marque un point. Et cela, parce notre pays a adopté une politique de la chaise vide. Parce qu'il a renoncé à ses devoirs historiques.

Le pape peut-il soutenir des régimes autoritaires comme celui de Bachar pour faire face à la menace de Da'ech?

François fait face à l'urgence de la tragédie qui est en train de se dérouler sous nos yeux, qui se calcule en centaines de milliers de victimes et en millions de réfugiés ou de déplacés, de toutes confessions, dans l'indifférence de la communauté internationale -laquelle s'apparente de plus en plus à une forme de complicité passive. Il s'agit très certainement pour lui de parer à l'imminence d'une catastrophe irrémédiable qui entachera le sens même de l'humanité.

Pour le reste, le combat du Saint-Siège pour la liberté de conscience et les libertés démocratiques sur les cinq continents ne fait pas de doute. Le penser serait lui faire un procès indigne. On a pu observer depuis un demi-siècle que la diplomatie vaticane, en avançant patiemment, parfois secrètement, réussissait à renverser des situations que l'on croyait inamovibles. C'est ainsi que, face aux États encore communistes en Asie ou en Amérique latine, ou nouvellement fondamentalistes en Afrique ou au Moyen-Orient, l'action de Rome demeure invariablement positive, dénouant le circonstanciel tout en restant intransigeante sur l'essentiel. De surcroît, il y a chaque jour dans le monde des chrétiens qui luttent et meurent pour la dignité de tous.

La position du Saint -Siège envers le régime de Bachar el-Assad tiendrait-elle donc de la politique du moindre mal?

Je ne pense pas qu'il y ait une volonté particulière de sauvegarder Bachar el-Assad ou une quelconque indulgence pour ses crimes. Il y va seulement de l'impératif de stopper au plus vite la barbarie croissante et de la lucidité à admettre que dans l'actuel chaos du Proche-Orient, que l'Amérique et l'Europe ont négligemment favorisé, il n'y aura pas de solution magique. Qu'on le veuille ou non, le régime alaouite, à défaut de mieux, est devenu un point de ralliement pour de très nombreuses communautés qui refusent l'arrivée au pouvoir de l'islamisme. La politique du Saint-Siège découle d'une connaissance réelle de l'histoire et du présent. Un savoir qui manque cruellement à l'humanitarisme inconséquent qui tient lieu désormais de politique étrangère à la France et aux pays de l'Union européenne.

Certains parlent déjà d'un voyage du pape à Moscou, un axe Vatican/Moscou est-il crédible?

Le seul axe dont on peut véritablement parler aujourd'hui, renouvelé et fort, est celui qui existe grâce au dialogue œcuménique, toujours plus soutenu, entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe. Il passe aussi par Constantinople et le patriarche Bartholomée.

Le pape Jean Paul II, qui fut un voyageur planétaire, n'avait pas pu se rendre en Russie. Une visite du Pape François à Moscou, mais plus probablement une rencontre avec le patriarche Cyrille Ier dans un lieu symbolique, à équidistance des deux sièges pontificaux, représenterait un témoignage encourageant pour tous les fidèles catholiques et orthodoxes sincèrement engagés dans la recherche concrète de l'unité.

Le pape a-t-il une véritable influence diplomatique, ou se contente-t-il du ministère de la parole?

On retrouve là la fameuse question de Staline: «Le Pape, combien de divisions?» L'URSS n'est plus là. Le Vatican l'est toujours. La diplomatie du Saint-Siège, qui a pour chef le pape, pour expérience une bonne quinzaine de siècles d'existence, pour réseau de relations internationale le premier au monde avec ses innombrables nonciatures, et pour statut le rang d'observateur à l'ONU représente une véritable force d'information et d'influence.

Elle a surtout pour elle le ministère prophétique de l'évêque de Rome en tant que serviteur de l'Évangile. Plus que jamais, la mondialisation qui allie l'unification mortifère du marché en son centre et l'explosion meurtrière des identités à sa périphérie éprouve le besoin vital d'une parole de vie. En se rendant au Parlement de Strasbourg pour réveiller l'Europe, à Lampedusa pour secourir les migrants, à Istanbul pour réclamer une intervention militaire dans les limites de la guerre juste, c'est ce que fait inlassablement François.



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