Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 18 février 2017

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï

Au cœur du chaos

La résistance d'un chrétien d'Orient

(Entretiens avec Isabelle DILLMANN)

Les premières lignes du livre d'entretiens d'Isabelle Dillmann donnent le ton et la matière de ce livre : « Les chrétiens d'Orient sont les dépositaires d'une mémoire que l'Occident a perdue ou dont il ne veut plus se souvenir. Nous sommes les témoins de l'origine d'une part de votre culture ancrée dans vos racines. Oublier les chrétiens d'Orient reviendrait à vous oublier vous-mêmes. » (page 29) Le titre de l'ouvrage ne laisse pas indifférent par la portée des deux termes choisis « chaos » et « résistance ». Il est vrai que la situation géopolitique et sécuritaire au Proche-Orient ne confère pas à l'espérance. Pour autant, le Patriarche Raï en relisant l'histoire de son pays et les soubresauts que connurent les chrétiens dans cette partie du monde, ne s'affranchit ni en liberté ni en espérance. Bien au contraire !

Ce livre est celui d'un homme de foi et d'un homme d'Etat qui n'hésite pas à se mettre en avant au risque de la critique et des dangers, par exemple en se rendant en Syrie alors que tout le monde lui conseillait le contraire. Il fit la même chose en accompagnant le Pape François en Israël cf. pages 76, 79, 81-83). Le seul but qu'il s'assigne est celui de mettre en mouvement les ressorts de la paix, de représenter les maronites et les chrétiens d'Orient, de faire se rencontrer les chrétiens et les musulmans modérés... ; en quelque sorte sauver en sauvant l'Orient de lui-même. Il appelle de ses vœux les chrétiens à vivre leur vocation pleinement et entièrement au Proche-Orient. Il n'hésite pas à interpeller, à inviter, à convoquer à Bkerké ou à Dimane les acteurs de la vie politique, culturelle et religieuse. En cela, il se met dans les pas de son prédécesseur Mar Nasrallah Boutros Sfeir, et de tous les autres Patriarches. La tâche n'est pas facile. Il le sait. Aussi, centre-t-il  son analyse,  principalement dans la deuxième partie, sur le Liban où un fragile équilibre entre les communautés menace continuellement la paix dans un contexte politique tendu, incertain et en prise avec les difficultés structurelles et quasi endémiques du Pays du cèdre.

Au fil des pages et des questions auxquelles il répond sans ambages, se dessine la claire vision d'un Patriarche qui résiste aux critiques de l'intérieur mais aussi à l'image que véhicule l'Occident, à cette volonté non-avouée de redessiner un Orient à son strict bénéfice. Son ardeur au travail pastoral, à la rencontre de tous les Libanais, des chrétiens, et des populations vers lesquelles il se dirige n'a de sens que dans la perspective de résister, de porter une espérance ; et par-dessus tout de repousser l'idée selon laquelle les chrétiens seraient condamnés à disparaître dans les années à venir. Pour résister, il propose aux Libanais, comme aux pays de cette aire géographique, de défendre l'Homme, sa culture arabe, l'unité des chrétiens, les valeurs que portent l'histoire du Liban et « son message ». La civilisation arabe a un avenir (page 163) dans la mesure où elle tend vers le dialogue, le respect et la paix. Au terme de ce long entretien, il déclare : « (Le Pape Jean-Paul II disait que le Liban) était une terre exemplaire pour l'Orient mais aussi pour l'Occident. Il comprenait en visionnaire que seul le Liban pourrait sauver l'Orient. Car les chrétiens qui y vivent ne relèvent pas d'une expérience de cohabitation avec l'islam mais d'une réalité de coexistence qui a valeur de modernité et d'espoir dans un monde chaotique » (page 260). Une lecture sans concession aux accents graves, d'une grande lucidité, peut-être parfois un peu utopique, mais toujours pleine d'espérance dans les possibilités de l'Homme...

Patrice Sabater

17 février 2017

Patriarche Bechara Raï, Au cœur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. (Entretiens avec Isabelle DILLMANN). Ed. Albin Michel. Paris, mai 2016. 272 pages. 18 €



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Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d’al-Azhar prévu le 27 février - L'Orient-Le Jour

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d'al-Azhar prévu le 27 février - L'Orient-Le Jour

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d'al-Azhar prévu le 27 février

L'ancien président Amine Gemayel avec le patriarche Raï.

Les libertés religieuses, la nature civile de l'État, la citoyenneté et partant l'égalité devant la loi et le respect de la diversité seront au cœur du congrès islamo-chrétien qui se tient à partir du lundi 27 février au Caire, à l'appel du cheikh Ahmad al-Tayeb, à l'Université d'al-Azhar, la principale instance de référence religieuse sunnite du monde arabe.
Ce congrès se tiendra en présence d'un grand nombre d'autorités de référence religieuse, académique et scientifique du monde arabe. Le chef de l'État, Michel Aoun, a été officiellement invité à s'y joindre, mais aucune confirmation de sa présence n'a encore été faite. Par contre, les principaux chefs de communauté religieuse au Liban s'y rendront, notamment le patriarche maronite et le mufti de la République, ainsi qu'un représentant du Conseil supérieur chiite et de la Maison druze. Au nombre des personnalités invitées figure aussi le président Amine Gemayel.
Le congrès d'al-Azhar fait suite à une première réunion tenue en 2014 au cours de laquelle d'importants progrès avaient été enregistrés sur tous les sujets qui serviront de thèmes aux travaux prévus. Selon M. Mohammad Sammak, la caractéristique de cet Azhar II sera que les documents finaux seront adoptés par des commissions où siégeront aussi bien des laïcs que des religieux, et aussi bien des musulmans que des chrétiens.
Il va de soi que le rejet de l'extrémisme sert de toile de fond à ce congrès qui doit mettre en avant un islam éclairé et modéré susceptible d'interagir avec la modernité sans recours à la violence, tout en restant fidèle à lui-même.



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jeudi 16 février 2017

déclarations d'un chrétien membre d'un groupe paramilitaire menaçant de se venger des sunnites

IRAQ - Commentaires négatifs du Patriarcat de Babylone des Chaldéens concernant les déclarations d'un chrétien membre d'un groupe paramilitaire menaçant de se venger des sunnites
 
Mossoul (Agence Fides) - Ryan Salem, qui s'est présenté hier dans une émission télévisée irakienne pour affirmer que les chrétiens sont, eux aussi, présents à Mossoul pour combattre et se venger des musulmans sunnites, « n'a aucun lien avec la morale enseignée par le Christ, messager de paix, d'amour et de pardon » et ne peut « faire de telles affirmations en impliquant les chrétiens » en ce qu'il « ne les représente en aucune manière ». il s'agit donc d'une véritable intimation formelle que celle diffusée dès hier soir par le Patriarcat chaldéen immédiatement après qu'une chaîne de télévision nationale ait transmis les déclarations de Ryan Salem, chaldéen d'Alqosh, lié à des groupes paramilitaires d'autodéfense populaire formés en grande partie de musulmans chiites. Au cours de son intervention télévisée, le personnage en question, parlant au nom des chrétiens, apparaissait aux côtés de prisonniers sunnites, probablem ent capturés comme collaborateurs du prétendu « Etat islamique ». Le communiqué du Patriarcat se plaint du fait que de telles déclarations ont l'effet d'exaspérer les conflits sectaires et exprime le souhait que, dans les opérations de libération de Mossoul, tous les principes de base de l'éthique militaire soient respectés. Des sources proches du Patriarcat chaldéen, contactées par l'Agence Fides, indiquent que la prise de position immédiate contre les affirmations du militant ont également pour but de ne pas même laisser apparaître des équivoques et instrumentalisations qui pourraient porter à des représailles contre les communautés chrétiennes locales.
Déjà par le passé (voir Fides 16/06/2016), le Patriarcat chaldéen avait pris ses distances vis-à-vis des miliciens faisant partir de groupes paramilitaires qui participaient à des opérations de guerre en portant bien en évidence des croix, des effigies de Jésus et d'autres symboles chrétiens. « Il s'agit d'individus isolés, qui agissent de manière erronée : le port ostentatoire des symboles chrétiens fait part de la méchanceté et fomente des affrontements à caractère religieux, des spirales de vengeance et de nouvelles souffrances » avait indiqué à ce propos à l'Agence Fides le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako.
A plusieurs reprises, le Patriarcat chaldéen a voulu marquer sa distance également vis-à-vis des groupes armés actifs en Irak, lesquels cherchent à revendiquer leur appartenance aux communautés chrétiennes locales. Le Patriarche lui-même a plusieurs fois suggéré aux chrétiens désireux de participer à la libération des villes occupées par le prétendu « Etat islamique » de s'enrôler dans les forces armées nationales ou dans les rangs des milices kurdes dépendant du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, évitant dans tous les cas de créer des milices sectaires qui auraient fini par alimenter toutes les formes de « sédition confessionnelle ». (GV) (Agence Fides 16/02/2017)
JTK

mardi 14 février 2017

ASIE/LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 février 2017 14:39:04 UTC

  ASIE/LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens   Beyrouth (Agence Fides) – Quelques 200 réfugiés chrétiens irakiens ont manifesté symboliquement dans la journée du 13 février devant le siège locale de l'ONU, dans le centre de Beyrouth, afin de demander que soient examinées et accueillies rapidement leurs demandes d'expatriation en direction d'autres pays déposées depuis longtemps auprès des bureaux compétents des différentes représentations diplomatiques étrangères présentes dans la capitale libanaise. Les affiches brandies par les manifestants et les déclarations faites par certains d'entre eux à la presse locale confirment l'impression qu'une grande partie des réfugiés chrétiens ayant quitté l'Irak n'a aucune intention d'y retourner, pas plus que de s'implanter au Liban mais qu'elle espère émigrer prochainement vers une quelque nation occidentale.
Selon des données fournies par la communauté chaldéenne locale et difficiles à vérifier, les chrétiens irakiens émigrés au Liban, en particulier après la conquête de Mossoul et de la plaine de Ninive de la part de djihadistes du prétendu « Etat islamique », seraient au nombre de quelques 8.000.
Le Président des Etats-Unis, Donald J. Trump, qui a entamé un bras de fer avec des juges américains afin de faire respecter sont décret visant à limiter ou suspendre l'immigration depuis certains pays à majorité musulmane, a en revanche reconnu comme une priorité la concession du statut de réfugié à la catégorie des « chrétiens persécutés ». L'hypothèse de prédisposer une procédure préférentielle en vue de l'entrée de réfugiés chrétiens aux Etats-Unis alors que se ferment les portes aux non chrétiens provenant de pays à majorité islamique, a été qualifiée par le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, de « piège » pour les chrétiens du Proche-Orient (voir Fides 30/01/2017). « Toute politique d'accueil qui discrimine les persécutés et les souffrants sur base religieuse – indique le Patriarche – finit par nuire aux chrétiens d'Orient parce que, entre autres choses, elle fournit des arguments à tou tes les propagandes et à tous les préjudices qui attaquent les communautés autochtones du Proche-Orient en tant que corps étrangers et groupes soutenus et défendus par les puissances occidentales ». (GV) (Agence Fides 14/02/2017)

lundi 13 février 2017

Mgr Chahane Sarkissian : « Nous ne sommes pas contre les musulmans » - La Croix

Mgr Chahane Sarkissian : « Nous ne sommes pas contre les musulmans » - La Croix
La Croix 13-2-2017
Mgr Chahane Sarkissian : « Nous ne sommes pas contre les musulmans »

Que représente la communauté arménienne en Syrie, et à Alep en particulier ?

Mgr Chahane Sarkissian : La présence des Arméniens en Syrie remonte au XIIIe siècle. Lors du génocide perpétré par les Turcs en 1915, la Syrie était leur destination finale, et beaucoup de rescapés sont restés là après. Avant l'éclatement de la crise syrienne en 2011, il y avait 80 000 Arméniens en Syrie, dont environ 45 000 à Alep. Cette ville est considérée comme la capitale des Arméniens de Syrie. Aujourd'hui, il resterait 30 000 Arméniens en Syrie, dont environ la moitié à Alep.

Dans quelle mesure les destructions de ces derniers mois ont-elles touché votre communauté ?

Mgr Chahane Sarkissian : 65 % de la ville d'Alep est aujourd'hui complètement détruite. Nous, Arméniens, avons souffert comme les autres citoyens de Syrie, qu'ils soient musulmans ou chrétiens. Notre communauté se trouve dans le centre et l'ouest de la ville. Sur les onze écoles arméniennes d'Alep, la moitié a dû fermer, dont deux ont été totalement détruites. Et sur nos douze églises, deux ont dû fermer et deux ont été détruites : l'une d'entre elles, Saint Georges, a été incendiée par une milice extrémiste, on ne sait pas laquelle. Une autre église arménienne a été attaquée en Syrie : il s'agit de celle de Deir ez-Zor, à la mémoire du génocide des Arméniens. Elle n'a pas été bombardée par voie aérienne mais par une bombe que les extrémistes ont déposée à l'intérieur de l'église. Nous n'avons aucun doute sur le fait que les responsables sont des alliés de la Turquie. Nous devons rester là pour poursuivre notre témoignage chrétien et arménien en Syrie, non loin de la Turquie qui a massacré les Arméniens entre 1915 et 1923.

À lire : Les quatre leçons de la fin du siège d'Alep

Quelle attitude adoptez-vous dans cette crise ?

Mgr Chahane Sarkissian : Nous avons proposé une troisième voie, une sorte de « neutralité positive ». C'est difficile et coûteux, mais nous devons rester fidèles aux principes humanitaires et chrétiens. Par exemple, quand on a reçu de l'aide humanitaire de la part des communautés arméniennes et chrétiennes, on ne l'a pas seulement distribuée aux chrétiens, mais aussi aux musulmans. Et maintenant, on a leur amitié.

Cette guerre vous aurait donc rapproché de vos voisins musulmans ?

Mgr Chahane Sarkissian : Oui, les musulmans commencent à comprendre que la présence de chrétiens au sein d'une société musulmane n'est pas une menace : c'est plutôt une chance, pour modérer les tendances extrémistes de certains. Par ailleurs, quand j'entends des Occidentaux me dire qu'ils veulent s'engager pour les chrétiens d'Orient, je leur demande de faire attention, car ils ne connaissent pas la situation : nous ne sommes pas contre les musulmans ! Ce sont nos amis, nous vivons avec eux depuis des siècles. Et les musulmans ne sont pas contre les chrétiens. Les extrémismes n'ont ni foi ni religion. N'importe qui peut décider de détruire un pays et de semer la terreur.

Comment voyez-vous l'avenir ?

Mgr Chahane Sarkissian : Maintenant qu'Alep a été libérée, la ville est à nouveau réunifiée et l'on peut se déplacer sans problème. La solidarité entre chrétiens et musulmans s'exprime surtout à Alep, mais elle se généralise : dans chaque ville et village, les gens commencent à réfléchir à comment vivre ensemble, ou plutôt « re » vivre ensemble. Pour recommencer la vie, il va falloir guérir les blessures de cette guerre affreuse et mettre en place un dialogue vivant au sein de la population. Maintenant, on attend que les grandes puissances trouvent une solution convenable pour tous. C'est difficile, mais si cette solution ne convient pas à tout le monde, il y aura une autre guerre.



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samedi 11 février 2017

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie - L'Orient-Le Jour

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie - L'Orient-Le Jour

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie

11/02/2017 - l'Orient-Le Jour

https://www.lorientlejour.com/article/1034554/la-celebre-bibliotheque-du-college-maronite-rajeunie.html

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie

À l'intérieur de la bibliothèque du Collège maronite. Photo ANI

Le patriarche maronite Béchara Raï a inauguré mercredi soir, à l'occasion de la Saint-Maron, de nouveaux rayonnages de la célèbre Bibliothèque du Collège maronite, dont des manuscrits rares ont été restaurés grâce à une donation de la Fondation Salim Sfeir. Ce dernier et son épouse ont assisté à la cérémonie, ainsi que Mgr François Eid, représentant du patriarcat maronite auprès du Saint-Siège, et monsignor Tony Gebran, son assistant. La cérémonie s'est également tenue en présence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales.
Le Collège pontifical maronite a été créé à Rome en 1584 pour accueillir et donner à de futurs responsables de l'Église maronite une formation ecclésiastique dans la ligne des réformes introduites par le concile de Trente. Le noyau de la bibliothèque est formé de manuscrits spirituels, liturgiques ou historiques amenés d'Orient dès le début du XVIe siècle par les candidats au sacerdoce, la plupart écrits par des ermites ou des moines de la vallée sainte. Par ailleurs, la bibliothèque comprend des exemplaires de toutes les thèses écrites par les étudiants passés par le Collège, au fil des siècles. En 1700, elle comprenait près de 4 millions de manuscrits, dont les publications rarissimes des grands savants maronites. Malheureusement, la partie la plus riche de cette collection a été « transférée » vers d'autres collections, pour des raisons de sécurité (après 1798 et les conquêtes napoléoniennes, et dans l'intervalle entre les deux guerres mondiales pendant lesquelles le Collège fut fermé). Toutefois, des parties précieuses, sinon uniques, de la collection transférées notamment à l'Institut pontifical oriental n'ont pas été restituées quand les raisons de leur transfert ont disparu.



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jeudi 9 février 2017

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 09-02-2017

 Fides del 09-02-2017


ASIE/SYRIE - Déclarations du Patriarche grec orthodoxe d'Antioche à propos de la population chrétienne présente à Alep   Damas (Agence Fides) – Les chrétiens de toutes les confessions présents aujourd'hui à Alep ne dépassent pas les 35.000 personnes. C'est ce qu'a déclaré le Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Yohanna X, en rencontrant une délégation de parlementaires russes qui visite, depuis le 6 février, la République arabe de Syrie. Selon ce qu'indiquent les moyens de communication russes, le Patriarche, lors de la rencontre avec la délégation de parlementaires russes – qui comprend le Président du Comité de la Douma pour le Développement de la société civile, les questions sociales et les associations religieuses, Sergei Gavrilov – a souligné la nécessité de ne pas laisser seule la Syrie dans l'œuvre de reconstruction après la guerre, une œuvre qui passe également au travers d'un long chemin nécessaire pour soigner les blessures intérieures.
Le 7 février, la délégation de parlementaires russes a visité le Monastère orthodoxe de la Mère de Dieu, sis à Saydnaya. L'Higoumène Febronia, recevant la délégation, a adressé par son intermédiaire, une invitation au Patriarche orthodoxe de Moscou, Cyrille, à se rendre en visite en Syrie et a fait savoir que les moniales de la communauté prient « pour la prospérité de la Russie et pour la santé du Président russe, Vladimir Poutine ».
Au cours de ces derniers jours, Amnesty International a diffusé un rapport pour dénoncer d'innombrables exécutions sommaires que les services syriens auraient perpétré dans la prison de Saydnaya au cours des années de la guerre civile. (GV) (Agence Fides 09/02/2017)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 09-02-2017

Fides del 09-02-2017


ASIE/TERRE SAINTE - Commentaires du Patriarcat latin de Jérusalem sur la loi régularisant des colonies   Jérusalem (Agence Fides) – Il s'agit d'une « annexion de facto de territoires privés palestiniens » qui « mine la solution des deux Etats », éliminant encore davantage les « espoirs de paix » et risquant de provoquer « de graves conséquences ». C'est en ces termes décidés que le Patriarcat latin de Jérusalem a exprimé hier son avis fortement négatif et ses préoccupations propres concernant la loi approuvée le 6 février par le Parlement israélien, laquelle a « régularisé » rétroactivement quelques 4.000 logements des colonies israéliennes construits de manière abusive sur des territoires palestiniens occupés par l'armée israélienne.
Dans un communiqué diffusé par ses moyens de communication officiels, le Patriarcat qualifie cette mesure « d'injuste et unilatérale », exprimant sa forte préoccupation s'agissant de l'avenir de paix et de justice en Terre Sainte et appelant les responsables à « prendre des mesures décisives en faveur de la paix, de la justice et de la dignité de tous ».
Depuis le 20 janvier dernier, Israël a approuvé la construction de 566 logements destinées à des colons dans trois zones du territoire de Jérusalem et de 5.502 nouveaux logements distribués entre différentes zones de Cisjordanie. Le Ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a annoncé le début d'une « nouvelle ère durant laquelle la vie en Judée et Samarie reprend son cours normal ». « De cette manière – a déclaré voici quelques jours à l'Agence Fides le Père Raed Abusahliah, Directeur de Caritas Jérusalem – la politique des faits accomplis se poursuit, politique qui a de facto saboté les accords de paix d'Oslo. Le slogan de ces accords était la terre en échange de la paix. En 1993, la signature des accords prévoyait le retrait d'Israël des territoires palestiniens dans les trois ans. Vingt-trois ans plus tard, ils continuent à construire. Les colonies construites dans les territoires palestiniens sont plus de 400. Elles ont entouré Jé rusalem et sont construites autour de Bethléem, à Hébron, à Ramallah, à quelques kilomètres de la maison d'Abu Mazen. Y habitent 650.000 colons orientés idéologiquement pour lesquels la Samarie et la Judée sont la Terre que Dieu leur a promis, à eux qui sont le Peuple élu. Tout cela veut dire simplement que la proposition de deux Etats pour deux peuples est déjà morte. Cela est la réalité face à laquelle nous nous trouvons ». (GV) (Agence Fides 09/02/2017)

Les 100 sacrilèges de Daech en Irak - La Croix

Les 100 sacrilèges de Daech en Irak - La Croix
Les 100 sacrilèges de Daech en Irak

On dirait un volcan désormais éteint. Au sommet d'une colline terrassée, son cratère est bordé de coulées de blocs de pierre. C'est tout ce qui reste de la mosquée du prophète Jonas, dynamitée par Daech le 24 juillet 2014.

Ce joyau de Mossoul était un lieu de pèlerinage depuis des siècles, les autorités sunnites s'étant approprié au XIVe siècle un sanctuaire bien plus ancien. « Nous y étions très attachés », se souvient un voisin, Mahmoud Ali, 37 ans. « Non seulement, nous les sunnites, mais aussi les chiites et les chrétiens. L'État islamique a évacué le quartier, en disant qu'ils allaient le faire sauter. Nous n'avions que nos larmes pour pleurer. »

Le sacrilège ne s'est pas arrêté là. « Un an après, ils sont revenus pour creuser, pendant six mois. » La reprise de la zone par les forces irakiennes, en janvier, vient de révéler l'œuvre des pillards, des tunnels sous les ruines menant aux salles d'un palais vieux de 2 700 ans au moins, qui n'avait jamais été découvert !

Des bâtiments sacrés endommagés ou rayés de la carte

Les autorités en prennent aujourd'hui la mesure : sur les territoires qu'il a occupés, Daech a systématiquement pulvérisé ou saccagé des lieux saints de toutes les religions. Un rapport, que vient d'établir le gouvernement régional du Kurdistan d'Irak, inventorie une centaine de bâtiments sacrés endommagés ou rayés de la carte, rien que dans la périphérie de Mossoul, à la frontière entre le Kurdistan irakien et les provinces sous l'autorité de Bagdad.

Dans ses bureaux à Erbil, la capitale kurde, le porte-parole du ministère des affaires religieuses, Mariwan Naqshbandi, fait défiler les photos d'une mosquée chiite ravagée. Daech l'utilisait comme abri, sachant que la coalition ne la bombarderait pas.

« Nos recherches ont porté seulement sur les territoires disputés entre le Kurdistan et le gouvernement central irakien », explique le rapporteur. Cette zone, la plus touchée, se trouve être aussi le berceau des minorités victimes des persécutions barbares de Daech et forcées de fuir en masse à l'été 2014.

Voir aussi :Les photos de Palmyre après Daech

Sur 100 lieux saints détruits ou abîmés, 50 lieux musulmans

À Karakoch, Bartella, Bachika, Tel Kaif… églises et monastères chrétiens ont été incendiés ou saccagés. Au moins tiennent-ils debout. Une quarantaine de temples yézidis ont été carrément rasés.« Les yézidis n'ont pas été les plus visés », note cependant Mariwan Naqshbandi. « Sur plus de 100 lieux saints détruits ou abîmés, au moins 50 étaient musulmans ».

Car éliminer les traces des autres religions ne suffisait pas. Daech s'est aussi acharné sur les monuments islamiques qu'il jugeait impurs. Surtout à Mossoul, où la guerre fait encore rage : le centre-ville, encore très difficilement accessible, est en dehors de l'étude des Kurdes. Mais à partir d'images satellites, des archéologues tchèques ont fourni des données aux autorités.

L'équipe de ce projet, « Monuments of Mosul in Danger », a d'ores et déjà compté en tout 41 monuments endommagés dans Mossoul même, entre juin 2014 et mai 2016, dont au moins 16 mosquées, et une quinzaine de tombeaux de saints et prophètes partagés entre religions.

La mosquée de Mossoul pulvérisée à l'explosif

Sous le tombeau de Jonas se trouvait un palais vieux de 2 700 ans. Daech l'a aussi saccagé. / Joao Castellano

Sous le tombeau de Jonas se trouvait un palais vieux de 2 700 ans. Daech l'a aussi saccagé. / Joao Castellano

« Mossoul était autrefois surnommée la "tombe des prophètes". Outre Jonas, quatre autres prophètes sont réputés y être enterrés », détaille Karel Nováček, historien de l'architecture et chef du projet. Or, des paroles prêtées au prophète de l'islam interdisent de construire les mosquées près des tombes. Les fanatiques les plus rigoristes, comme ceux de Daech, appellent donc à détruire ces traces d'idolâtrie.

Jonas, envoyé par Dieu à Ninive – l'actuelle Mossoul –, connu pour l'épisode biblique dans lequel il est avalé par un immense poisson, avait beau être un des prédécesseurs majeurs de Mohammed selon le Coran, Daech n'a pas fait d'exception.

La mosquée a été hachée menu à l'explosif. Seules ont tenu des arcades en béton ajoutées sous Saddam Hussein. Sur le versant arrière, à côté d'une grille qui donnait accès à la crypte, des tunnels ont été percés à la va-vite. Le plafond de ces boyaux étroits s'effrite à vue d'œil. La chambre du tombeau a été vidée.

« Je crains que toute la colline ne s'effondre », s'alarme Layla Salih, ancienne conservatrice au musée de Mossoul, qui s'est rendue sur place. D'autant que des roquettes ennemies continuent de pleuvoir dessus.

À (re)lire : En banlieue de Mossoul, des villes chrétiennes dévastées

Des pans de l'histoire perdus à jamais

Dans les souterrains, brouettes, éponges, tessons, sacs de terre, et au tournant d'une galerie large et instable, l'épouvantable odeur d'un cadavre. Les profanateurs n'ont laissé que quelques artefacts, dont La Croix a pu transmettre les premières images à des spécialistes.

Au fond d'un couloir, une inscription cunéiforme indique : « Palais d'Assarhaddon, grand roi, roi tout-puissant, roi du monde, roi d'Assyrie (…) ». Celui-ci a régné au début du VIIe siècle avant J.-C.

« Les tunnels semblent couper au travers de l'arsenal d'Assarhaddon, un palais militaire et administratif, mais aussi la résidence des princes héritiers », estime Simone Mühl, assyriologue. Ce palais, repéré mais jamais fouillé, n'était jusque-là connu que par des descriptions extérieures. « Une pièce inestimable de l'histoire de Ninive et de l'Assyrie est perdue à jamais », déplore la spécialiste.

On connaissait la cruauté de Daech. On ignorait l'ampleur de ses sacrilèges. Bien documentées, ces destructions pourraient être décisives pour engager des poursuites contre ses chefs, estiment les spécialistes du réseau international de protection du patrimoine irakien RASHID, dont fait partie l'équipe de Karel Nováček. Des terroristes ont de cette manière été condamnés en 2016 pour la destruction du patrimoine de Tombouctou par la Cour pénale internationale.

La perte de la diversité religieuse

Il faudra ensuite reconstruire. Avant même de revenir dans leurs villages, les kakaïs, dont la religion, très peu connue, puiserait aux sources du zoroastrisme, et présente d'ailleurs quelques ressemblances avec le yézidisme, ont commencé de rebâtir les mausolées détruits. Les yézidis aussi ont commencé à rénover leur principal temple dans le Sinjar, Sharfadin. Tout reconstruire paraît cependant impossible.

à lire : Comment les yézidis ont tenté de sauver leurs temples

L'organisation, même vaincue, pourra savourer une victoire : avoir redessiné la géographie religieuse irakienne, et en particulier celle de l'islam, qui aura bien du mal à cicatriser, amputé de sa diversité locale.

Et avec ces mosquées, les imams qui refusaient de soutenir Daech ont disparu eux aussi. L'enquête du gouvernement régional kurde documente aussi l'assassinat de dix d'entre eux. À Makhmour, le vieil Ahmad Sofi Suleyman, exécuté en 2014, avait refusé d'appeler au djihad contre d'autres musulmans.

À lire : Dans l'est de Mossoul libéré, la vie reprend

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Des temples, des mosquées et un palais

Plus de cent monuments religieux ont été détruits par Daech dans la région de Mossoul, dont au moins 50 mosquées et 44 temples yézidis.

Le site de la mosquée de Jonas, occupé sans interruption depuis au moins le IIe millénaire avant J.-C., a été dynamité et son sous-sol, qui renfermait un palais assyrien jamais fouillé, a été systématiquement pillé.

L'équipe de Monuments of Mosul in Danger (site internet : monumentsofmosul.org) organise du 8 au 21 février une exposition tirée de ses recherches à la Galerie Věda a umění à Prague.

Jérémy André, à Erbil et Mossoul

mercredi 8 février 2017

Après une démission surprise, un nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie - La Croix

Après une démission surprise, un nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie - La Croix
Après une démission surprise, un nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie

Jusqu'alors vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine, le Palestinien Mgr William Shomali vient d'être nommé vicaire patriarcal pour la Jordanie par Mgr Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem.

Dans un communiqué, Mgr Pizzaballa lui souhaite du « succès dans sa nouvelle mission, en lui assurant le soutien spirituel du diocèse et l'entière collaboration des prêtres et des fidèles ».

Cette nomination vient combler le vide laissé après la démission surprise, la semaine dernière, de Mgr Maroun Lahham. Cette décision, acceptée samedi par le pape, est une première au Patriarcat latin de Jérusalem : car à 68 ans, l'évêque jordanien n'avait pas encore atteint la limite d'âge des 75 ans.

Un diocèse en proie à de graves problèmes financiers

Alors, pourquoi cette démission ? Aucune explication n'a pour l'heure été apportée par le principal concerné, qui n'a pas souhaité répondre aux questions de La Croix. Le Patriarcat est lui aussi resté évasif, se contentant samedi d'un bref communiqué informatif.

Pour un prêtre français en poste à Jérusalem, surpris comme beaucoup d'autres religieux sur place par cette démission, le fait que celle-ci a été immédiatement acceptée par le pape montre qu'elle était prévue par le Saint-Siège et donc concertée entre les deux parties.

« Est-ce un constat de désaccord profond entre Mgr Pizzaballa et Mgr Lahham ? », avance cette source alors que des rumeurs de mauvaise gestion persistent autour de ce diocèse. En proie depuis des années à de graves problèmes financiers, il présenterait aujourd'hui une dette d'environ 80 millions d'euros.

Le 24 juin dernier, l'ancien patriarche Fouad Twal (qui avait atteint 75 ans, âge de la retraite pour les évêques, quelques mois plus tôt) avait été remplacé non par un patriarche, mais par un administrateur apostolique chargé de préparer la succession patriarcale : le franciscain Pierbattista Pizzaballa, ancien Custode de Terre sainte.

À lire : Le P. Pizzaballa, ancien custode de Terre Sainte, nommé au Patriarcat latin de Jérusalem

Le fait qu'il s'agisse d'un Italien, et non d'un Arabe comme cela avait été le cas pour ses deux prédécesseurs (le Jordanien Fouad Twal et le Palestinien Michel Sabbah avant lui) avait été interprété par certains comme une volonté du Saint-Siège de remettre de l'ordre dans l'administration patriarcale, en choisissant une personnalité extérieure et non issue du clergé local. La soudaine démission de Mgr Lahham s'inscrit-elle dans la continuité de cette entreprise ?

Rappelons par ailleurs que ce dernier avait un temps été pressenti pour succéder l'an dernier à l'ancien patriarche, Mgr Twal.

Né en 1948 à Irbed (Jordanie) dans une famille de réfugiés palestiniens, Mgr Lahham a été ordonné prêtre en 1972 et nommé évêque de Tunis en 2005. Il était évêque auxiliaire et vicaire patriarcal pour la Jordanie depuis 2012.

Quant à Mgr William Shomali, qui le remplace à la tête du diocèse de Jordanie, il est né en 1950, à Beit Sahour, en Cisjordanie. Il a été ordonné prêtre en 1972 et était évêque auxiliaire de Jérusalem depuis 2010.

tayyar.org - "مارون" أنت الرسالة ونحن الرُسُل، وفي الشرق باقون!

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أمين أبوراشد

قرأنا في تاريخك يا ناسِك "جبال قورش"، فلم نجِد أنك صاحبَ دعوةٍ لأن يكون لك أتباع، وأنك راهبٌ زاهدٌ كانت صخور "براد" دُنياك التي تُحاكي منها السماء، وأنك لم تطلب من هذه الفانية شيئاً سوى تلك المغارة التي كانت مملكة صلاة...
وقرأنا أن مئاتٍ من الرهبان شاؤوا تقليد مسيرتك الى الله، وأنهم اختاروا المغاوِر تشبُّهاً بطفل المزود الحقير وبك أيها المتواضع العظيم في تاريخ المسيحية المشرقية..

تمدَّدت بإسمِك ثقافة الزُهد، من جبال قورش الى جبال لبنان، وولِدت مذ ذاك ثقافة الإنتماء إليك لدى أجدادنا، سواء كانوا من الجراجمة في سوريا أو المردة في لبنان، وبُنيَ الدير الأول الذي يحمِل إسمَ مارون، وتوالى بناء الأديار والكنائس لخدمة المؤمنين السائرين على خُطى بولس وعلى دروب السيد المسيح في هذا الشرق، وبدأت مسيرتنا على الجلجلة الطويلة التي دامت حتى اليوم وقد تدوم لأجيالٍ آتية.

نحن لسنا نشكو لك آلامنا، لأنك لست من طلبتنا إليك، بل نحن ارتضيناك قُدوتنا، ولن نستعرض الآن همجية حُكمِ المماليك علينا ولا عنجهية العثمانيين، ولا موجِب لنذكر بين الحقبتين عذاباتنا وقهرنا طالما أن القهر ارتضيناه فداءً عند أقدام المصلوب الذي افتدانا.

ونحن لم نحمل في ذواتنا سوى تقواك، والصليب الخشبي الذي رفعتهُ ساجداً في قورش..
لا أبهرَتنا صُلبان ذهب، ولا عروش ذهب، ولن نقتدي بمَن يجنُون الذهب على أجسادنا وجراحِنا ورغدِ عيشنا، ولم نُطالب ولن نُطالب بشيء، لأننا لن ننحني أمام أي يهوذا يُحاول شراءنا وإذلالنا بثلاثين من الذهب أو من الفضَّة، سواء من أولائك الذين يدَّعون أنهم خُلفاء بطرس، أو سواهم ممَّن يُطلِقون علينا اليوم لَقَب "الكُفّار"..

مارون...،
 لا نستطيع نحن أبناء المسيح، سواء كنا على مذهبك أو على أي مذهبٍ آخر، سوى أن نكون ذواتنا المسيحية ورسالتنا الحضارية، وكائناً ما كانت الصفعات التي نتلقاها على "الأيسر" فإن "الأيمن" أبى سوى الصمود والمواجهة، وصراع بقاءٍ يُصارع المخاطر والصِعاب ويواجه الموت، ونموت على إسم المسيح وتُولدُ أجيالٌ وأجيال من بعدنا على إسمه..
كل الرسالات الإنسانية والثقافية والعلمية والإجتماعية حملناها بالتوارث مع تبدُّل المجتمعات، وكانت صدُورنا وما زالت وستبقى، أحضان احتضانٍ للآخر، أي آخر، ونُعطي حتى الرمق، ونبني كل ما هو حضاري لنا وللآخرين، ونُحيي النهضة في كل بيئة نحن إليها ننتمي، ...وعند كل طعنةٍ غادرة نتلقاها نقول: من أجل مجد يسوع المسيح...

مارون...،
ليس أمامنا في عيدك، سوى تجديد العهد والوعد، أن نبقى أقوياء بالمسيح وبكَ وبذواتنا، وننقل إليك إصراراً على صمود من بقي منا في هذا الشرق بعد هجمة مماليك وعثمانيي القرن الواحد والعشرين، في أشرس حربٍ شيطانيةٍ تكفيرية علينا وعلى كل الطوائف والمذاهب، وأن مسيحيي المشرق كانوا أكبر دافعي الأثمان فيها الى حدود الإنقراض...وأن الأعجوبة التي حصلت، أن المنطقة الممتدة من جبال قورش في براد السورية الى جبال لبنان التي هي بلاد مارون باتت وحدها بفضل إيمان أخوةٍ لنا في الله بوجودنا، الملاذ للموارنة والمسيحيين، وأننا في أرض مارون الرسالة، سنبقى الرُسُل على دروب الجلاجل وليتمجَّد إسم الله ...


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États-Unis – Décret anti-réfugiés : le scepticisme des chrétiens d’Orient - Monde - Politique - société - famillechretienne.fr

États-Unis – Décret anti-réfugiés : le scepticisme des chrétiens d'Orient - Monde - Politique - société - famillechretienne.fr

États-Unis – Décret anti-réfugiés : le scepticisme des chrétiens d'Orient

Par un décret, aujourd'hui suspendu, Donald Trump veut interdire provisoirement l'entrée des réfugiés et des ressortissants de sept pays à majorité musulmane sur le sol américain. Les chrétiens d'Orient, qui pourraient déroger à la règle, jugent cette distinction dangereuse.

On se rappelle les effets désastreux de la gaffe de George Bush qui, en 2001, avait, pour qualifier la guerre contre le terrorisme, utilisé le mot « croisade ». L'emploi de ce terme, qu'il a publiquement regretté depuis, avait provoqué un vif émoi au Moyen-Orient parce qu'il faisait des chrétiens d'Orient les protégés des Occidentaux et donnait aux fondamentalistes musulmans une raison supplémentaire de les haïr.

En signant le 27 janvier le décret « Protéger la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis », le président Donald Trump a provoqué un malaise comparable chez les chrétiens d'Orient. Le texte prévoit la suspension pendant quatre mois du programme d'admission des réfugiés, ainsi que l'arrêt pour trois mois de l'accès des ressortissants de sept pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) aux États-Unis.

Pour ce qui est du programme d'admission des réfugiés, un passage du décret stipule que des dérogations seront possibles pour « accorder la priorité aux demandes faites par des individus [qui seraient victimes] d'une persécution religieuse, à condition que la religion de l'individu soit une religion minoritaire dans son pays ».

L'ensemble de ces mesures a été temporairement suspendu le vendredi 3 février par la décision d'un juge fédéral, et on ne sait pas encore si ce décret sera finalement appliqué.

Le jour même de la signature du texte, le nouveau président américain a accordé une interview à la chaîne de télévision chrétienne CBN, dans laquelle il entend à l'avenir donner la priorité aux réfugiés chrétiens persécutés. « Ils ont été traités de façon terrible. Savez-vous que si vous étiez un chrétien en Syrie, il était impossible, ou du moins très dur, d'entrer aux États-Unis ?, s'est-il insurgé avant d'affirmer : Nous allons les aider. »

La question complexe de l'immigration

Si cette attention toute particulière de la part de l'administration américaine aux chrétiens d'Orient apparaît à première vue une bonne chose, ce traitement de faveur risque toutefois de se retourner contre eux. « Déclarer être favorable seulement aux chrétiens ne nous rend absolument pas service. Au contraire ! », a réagi Mgr Georges Casmoussa, ancien archevêque syrien-catholique de Mossoul. « Nous ne voulons pas de statut spécial, mais simplement être reconnus comme des citoyens à part entière. Si certains optent pour l'immigration, que leurs cas soient examinés à partir de leur situation et non en fonction de leur religion », poursuit le prélat, qui juge ces déclarations « imprudentes ».

Même son de cloche du côté de Marc Fromager, directeur d'Aide à l'Église en détresse (AED). « Tout ce qui touche à Donald Trump suscite des réactions souvent excessives et un peu hystériques. On ne peut pas reprocher à un État de prendre soin de sa sécurité intérieure. M. Trump estime que cette mesure provisoire doit permettre de renforcer à terme les procédures d'admission. C'est son droit. Mais il est vrai que le fait de mettre un coup de projecteur uniquement sur les chrétiens peut s'avérer contre-productif. »

« C'est du populisme au plus bas niveau », dénonce quant à lui Mgr Yousif Thomas Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk, en Irak, qui s'interroge sur le choix des sept pays touchés par le décret. « Alors que des chrétiens sont persécutés au Pakistan et que nous savons que des terroristes vivent là-bas, pourquoi ne pas avoir aussi intégré ce pays dans la liste ? Quand on est à ce niveau de responsabilité, on ne peut pas trancher aussi catégoriquement sur une question aussi complexe que celle de l'immigration. » C'est l'incohérence de la mesure que l'archevêque irakien ne comprend pas. « On sait bien que des terroristes sont partis de France pour le Moyen-Orient. Est-ce qu'il faudrait interdire à tous les Français le voyage vers les États-Unis ? »

Tout comme Marc Fromager, Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, regrette que les médias, et en particulier la presse française, s'acharnent systématiquement contre tout ce que dit ou fait Donald Trump. « Cela ne permet plus de réfléchir sereinement. » Mais cette considération ne l'empêche pas de porter un regard très critique sur le bilan de la politique américaine au Moyen-Orient.

Mieux vaut aider les pays à se reconstruire

De retour d'un voyage en Irak où il a pu constater les ravages de Daech dans les villages de la plaine de Ninive, il reste persuadé que la meilleure façon d'aider les chrétiens d'Orient est de réparer les pays dans lesquelles ils vivent. Appelant les États-Unis à faire « un examen de conscience », notamment sur leur action en Irak, Mgr Gollnisch assure qu'« il n'est pas possible de prétendre être l'ami des chrétiens d'Irak tout en ayant dévasté leur pays […] et qu'il n'y aura pas de salut pour ces chrétiens s'il n'y a pas de salut pour l'Irak ! »

En ce sens, Mgr Casmoussa insiste sur le fait que l'aide des États-Unis serait plus efficace si elle était concentrée sur le rétablissement de l'État irakien. « Aller dans cette direction serait bien plus utile que de nous envoyer des missiles ou des tanks. Il fait aider nos pays à s'établir en État de droit et à séparer la religion de l'État, afin que l'on n'instrumentalise plus l'un au profit de l'autre. »



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Le père Majdi el-Allaoui : l’amour absolu - Tania HADJITHOMAS MEHANNA - L'Orient-Le Jour

Le père Majdi el-Allaoui : l'amour absolu - Tania HADJITHOMAS MEHANNA - L'Orient-Le Jour

Le père Majdi el-Allaoui : l'amour absolu

Il est parfois des rencontres dont on ne sort pas indemne. Plonger dans le monde du père Majdi el-Allaoui, c'est entrer dans une autre dimension. Celle où l'amour est si omniprésent qu'il n'y a plus de place pour l'inutile, le futile, le dérisoire. En face de cet homme aux yeux profonds, on se dit que la foi déplace les montagnes. Foi en l'homme, en l'amour et surtout en ce Liban qu'il a dans le cœur. La simplicité avec laquelle le père Majdi raconte comment il vient en aide à des dizaines de milliers de personnes en détresse est désarmante. Et l'on a juste envie de le suivre et de l'aider à aider.

Né à Jbeil, Majdi el-Allaoui connaîtra l'exil, la pauvreté et l'instabilité que la guerre a créés. Mais cet homme était voué à un destin exceptionnel et c'est dès l'âge de neuf ans qu'il connaît la révélation du Christ. Il se convertit au christianisme, quitte l'école à 14 ans et se dirige vers une carrière artistique. La vie le mènera en Italie où il suit des cours de peinture. Son attachement à ses racines le pousse à créer des tableaux qui racontent les beautés du Liban. Il voyage beaucoup, va à la rencontre de la diaspora libanaise et lui montre, à travers ses œuvres, tout l'amour qu'il a pour son pays.

Habité par l'amour de son prochain, le père Majdi consacre sa vie à enseigner la peinture dans les établissements scolaires jusqu'au jour où, côtoyant la misère et le monde douloureux des drogués, il quitte tout pour se consacrer entièrement aux démunis. Et comme souvent lorsqu'on trouve sa voie, animé par une énorme énergie, rien ne l'arrêtera désormais. Ce que cet homme a accompli « en suivant les lois de Jésus », comme il dit, donne le tournis. C'est d'abord un village, le Village de l'Homme, 10 000 mètres carrés à Nahr Ibrahim, avec une mosquée et une église, qui accueille les personnes sous addictions pour un programme de 18 mois sans médicaments, mais avec des soins basés sur l'amour, la confiance, la solidarité et la prière. C'est aussi une association : Bonheur du Ciel qui, aidée par des bénévoles et de belles âmes, va au secours de ceux qui ont faim et froid, de ceux qui sont en détresse. Beit Allah Mahhabé, Beit Ibné... Des foyers pour personnes âgées, des centres pour les sans domicile fixe, des maisons pour les femmes battues, pour les enfants violentés, pour les adolescents délinquants se dressent contre tous ces insoupçonnables malheurs et détresses.

(Pour mémoire : À Bourj Hammoud, les plus démunis ont leur restaurant)

En racontant les histoires de ces enfants des rues, de ces vieillards abandonnés, de ces bébés abusés qui ont perdu leurs facultés, le père Majdi a des larmes dans les yeux. Il connaît chacune de ces personnes à qui il a tendu la main et qu'il a prises dans ses bras.

En 2015, il ouvre un premier restaurant qui sert aujourd'hui 450 repas gratuits par jour. Et tout va continuer en tentant d'aller plus vite que la détresse du monde. Plus de 10 restaurants accueillent aujourd'hui, dans tout le Liban, ceux qui ont faim, avec même un restaurant de burgers pour que les enfants défavorisés puissent fêter leurs anniversaires. Et bientôt un restaurant gratuit ouvrira à Jbeil. Il ne fera travailler que les handicapés, les ex-drogués et les délinquants avec, les week-ends, des bus qui iront chercher des familles dans d'autres régions pour leur offrir un peu de tourisme. Un salon de coiffure, un centre de médiation avec des avocats bénévoles, un supermarché qui nourrit 1 500 familles, un programme de solidarité avec les expatriés et les agriculteurs, et des dizaines de projets sont en devenir. On en reste sans voix.

La liste est longue, mais l'amour dans le cœur du père Majdi n'a aucune limite. Il ne cherche jamais à savoir d'où viennent toutes ces personnes. Il les prend dans ses bras, c'est tout. Et quand on lui demande d'où arrivent les aides, c'est dans un magnifique sourire qu'il évoque Jésus, la bonté des gens et sa foi indestructible. Pour l'accompagner dans sa mission, il attend des bénévoles, des dons, des partages et de la solidarité. On peut le rejoindre sur Facebook, mais surtout dans cette dimension bien au-dessus de tout où l'on a juste envie de s'élever à notre tour.

* Positive Lebanon est un concept basé sur les initiatives concrètes de la société civile libanaise. Ces initiatives qui font que le pays tient encore debout. Mais derrière chaque initiative se tient un Libanais ou une Libanaise courageux, innovant, optimiste et plein d'amour pour son pays.

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mardi 7 février 2017

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 07-02-2017



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Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 7 février 2017 14:52:22 UTC+2
Destinataire: fidesnews-fr@fides.org
Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 07-02-2017
Répondre à: no-reply@fides.org

ASIE/IRAQ - Visite de l'Evêque syro orthodoxe de Mossoul à l'église Saint Ephrem, libérée de l'occupation des djihadistes   Mossoul (Agence Fides) – L'église syro orthodoxe de Mossoul dédiée à Saint Ephrem, un temps utilisée par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » en tant que siège du « conseil d'Etat des moudjahiddines » située dans une zone de la vile déjà libérée par l'armée irakienne, a reçu la visite de l'Evêque syro orthodoxe de Mossoul, Nicodemus Daoud Matti Sharaf. Des clichés publiés par le site Internet ankawa.com montrent l'église gravement endommagée mais non détruite après plus de deux ans et demi d'occupation djihadiste et l'offensive militaire de l'armée irakienne pour la libération de Mossoul, appuyée par les opérations aériennes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis. Les photographies publiées montrent que, sur la façade et les murs de l'édifice de culte chrétien, se trouvent encore les banderoles et les affiches noires du prétendu « Etat islamique ».
Les miliciens du prétendu « Etat islamique » avaient dès juillet 2014 choisi l'église Saint Ephrem comme siège du conseil d'Etat des moudjahiddines ». La croix se trouvant sur la coupole avait été démolie. Le 9 septembre de cette même année, les opérations aériennes lancées contre les positions djihadistes avaient endommagé gravement certains édifices adjacents à l'église Saint Ephrem et à l'église syro-catholique Saint Paul, elle aussi située dans ce qu'il est convenu d'appeler le quartier de la police. Par la suite, en novembre 2014, l'église Saint Ephrem avait été vidée de son ameublement interne et des rumeurs persistantes circulant sur Internet avaient fait penser – sans que cela soit jamais confirmé – que le lieu de culte chrétien aurait été bientôt transformé en mosquée. (GV) (Agence Fides 07/02/2017)

samedi 4 février 2017

évêque chaldéen de Téhéran

Un Irakien en Iran – de Téhéran à Paris, rencontres avec Mgr Ramzi Garmou, évêque chaldéen de Téhéran

mgr Ramzi Garmou

Né à Zakho, en Irak, près de la frontière turque, lePère Ramzi Garmou, 73 ans cette année, a passé plus de la moitié de sa vie en Iran.

Envoyé en Perse comme prêtre, par sa hiérarchie en 1976, à l'âge de 32 ans, il n'en est plus reparti. Évêque chaldéen de Téhéran depuis février 1999, Mgr Garmou n'a plus que de rares contacts avec son pays d'origine : « Mes frères et mes sœurs se sont installés aux Etats-Unis. Je n'ai plus de famille en Irak. C'est à Téhéran, où je vis depuis plus de 40 ans, que je me sens chez moi. »

Que ce soit lors de notre première rencontre en 1999 à Téhéran, juste après sa nomination, ou lors de notre dernière entrevue, en novembre 2015 à Paris, la première question posée reste la même : peut-on vivre en chrétien en République islamique d'Iran ?

Sa réponse ne varie pas. « Le Pouvoir est bienveillant à l'égard des Eglises officielles (*1). En Iran, les chrétiens travaillent, étudient, élèvent leur famille. Et s'ils ne transgressent pas les limites permises, il leur est possible de vivre leur foi. »

Les limites ? Ne pas évangéliser. Ne parler de sa foi qu'à l'intérieur de son Église.

Ne pas célébrer en persan, la langue courante pratiquée et comprise en Iran (*2). Interdiction de recevoir un musulman dans les paroisses, notamment les convertis, sous peine  du pire. Malgré les menaces et les persécutions, Ramzi Garmou confie  que ces «renégats » passés au christianisme « se comptent pourtant, chaque année, par dizaines. Obligés de vivre dans la clandestinité, ils sont poursuivis par la police religieuse, menacés par leurs voisins, leurs collègues de travail, et parfois leurs familles. La plupart découvrent l'Évangile par la lecture des poètes mystiques persans, » précise l'évêque.

Autre problème : l'absence de collaboration et de solidarité entre les confessions chrétiennes, chaldéenne et arménienne notamment.

« L'Église d'Iran est composés de groupe fortement marqués par leurs caractéristiques ethniques, regrette le religieux. On vit replié sur nos communautés, renfermés sur nous-mêmes. On manque de souffle missionnaire. »
Chrétien minoritaire, toléré dans une république islamique,  Mgr Garmou s'exprime toujours avec prudence pour décrire la situation des chrétiens d'Iran, pesant chaque mot  pour ne pas  exposer les communautés. Pourtant, lorsque l'injustice l'étouffe, il peut sortir de sa réserve. En octobre 2014, à la présentation à la presse du « Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde (*3) » à Paris, il se lève, se nomme, et s'emporte: «Personne n'ose dire que la politique de colonisation israélienne et l'extrémisme musulman se nourrissent l'un de l'autre. Et que les chrétiens en payent les conséquences. »

Sa sortie provoque la colère du grand rabbin de France, Haïm Korsia, contributeur à l'ouvrage, et présent ce soir-là dans la salle.
Irakien, Ramzi Garmou aime l'Iran. Il parle, mange et pense persan. Prêtre à la paroisse  Sainte Marie Mère de Dieu durant plus de 20 ans, il a vécu heureux dans ce quartier de Téhéran, où, dit-il, « il n'a jamais rencontré la moindre difficulté avec ses voisins, même durant la guerre qui a opposé  les deux pays, entre 1980 et 1988. »

Les chrétiens en Iran seraient moins de 100.000, toutes confessions confondues. Certaines sources descendent même le chiffre à moins de 60 000, avec une très forte majorité d'Arméniens. Difficile à vérifier en l'absence de recensement fiable, à laquelle s'ajoute une émigration continue. Rattachée à Rome, l'Église chaldéenne dont Ramzi Garmou est le pasteur, compterait environ 5000 membres. 5000 fidèles sur une population de près de 80 millions d'habitants, à 98 % musulmane…Comme pour atténuer la faiblesse de la statistique, Ramzy Garmou enchaîne immédiatement: «C'est par la force de son témoignage, la qualité de ses membres, son ouverture à la modernité que la présence de l'Eglise reste  indispensable en Iran. »
L'évêque de Téhéran met beaucoup d'espoir dans la jeunesse iranienne. Ces jeunes qui ont de plus en plus de mal a supporter les pressions et les diktats imposés par le régime des mollahs. Ces nouvelles générations qui protestent, se battent, et n'hésitent pas à descendre dans la rue comme en 2009, pour défier le pouvoir religieux. Conscientes de la richesse de leur culture, elles demandent juste le droit de vivre et de s'exprimer sans peur. Ce sont ces jeunes Iraniens qui changeront le pays et l'islam. Mrg Garmou en fait le pari.

Luc Balbont


http://blog.balbont.oeuvre-orient.fr/


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vendredi 3 février 2017

À Lyon, les visages des chrétiens d’Orient en son et lumière - La Croix

À Lyon, les visages des chrétiens d'Orient en son et lumière - La Croix

À Lyon, les visages des chrétiens d'Orient en son et lumière

Jeudi 2 et vendredi 3 avril, la basilique Saint-Martin d'Ainay, à Lyon, s'est illuminée des couleurs de la Mésopotamie et de l'Irak, emmenant les spectateurs à la rencontre des visages et des terres d'Orient.

Des photos, des images ont été projetées toute la soirée sur la façade, accompagnées de voix et de musique retraçant l'histoire de la région, de la naissance de l'écriture jusqu'aux manuscrits d'aujourd'hui. Les visages de milliers d'Irakiens ont recouvert la basilique romane.

Une manière, pour l'artiste Agnès Winter, de donner chair à « la diversité de leurs croyances et de leurs modes de vie, (qui) sont le visage de l'altérité qui fait la richesse de notre monde », a souligné le maire de Lyon, Gérard Collomb.

Berceau de plusieurs grandes civilisations

« La Mésopotamie fut le berceau de plusieurs grandes civilisations (…). Chacun peut mesurer ce que cette diversité a de précieux », a-t-il insisté, affirmant le lien « ancien et profond » entre la ville qu'il dirige « avec l'Eglise d'Orient ». Car parmi les premiers martyrs chrétiens qui ont introduit le christianisme en Gaule, « beaucoup étaient originaires d'Asie Mineure ».

« Les valeurs de liberté et d'égalité portées par les premiers chrétiens de Lyon ont marqué en profondeur l'identité de notre cité », estime donc Gérard Collomb. « Elles ont contribué à forger des idéaux d'ouverture, de tolérance, qui, au fil des siècles, ont fait de notre ville un foyer de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux ».

Jumelage entre diocèses

Dès l'invasion de Daech à l'été 2014, le cardinal Philippe Barbarin s'est rendu sur place, proposant à son retour ce jumelage entre les diocèses de Lyon et de Mossoul. Celui-ci s'est concrétisé le 2 octobre 2014 en présence du patriarche des chaldéens, Louis Raphaël Sako.

A lire aussi : En solidarité avec les chrétiens d'Irak, Lyon organise un jumelage avec Mossoul

Plusieurs initiatives ont émergé depuis, avec le soutien de la Fondation Saint-Irénée, l'Institut Mérieux, l'Œuvre d'Orient et la ville : participation au déminage des villages de la plaine de Ninive, création d'un centre médical Pauline Jaricot destiné aux mères et à leurs enfants à Erbil...

« Pour l'avenir, vous projetez de contribuer à la reconstruction des villages de la plaine de Ninive et de lancer, à Lalesh (ndlr : haut-lieu du yézidisme dans le nord de l'Irak), la construction d'une maison de vie qui accueillera les jeunes femmes yézidies qui ont échappé à leurs bourreaux, pour leur permettre de se reconstruire », s'est félicité le maire.

Soulignant les grandes étapes de l'histoire de la basilique d'Ainay, « seule église romane de la ville », le cardinal Barbarin a cité Edouard Herriot : « Les trois gloires de Lyon sont d'avoir été en l'espace de deux siècles : une colonie de l'empire romain, la cellule initiale de la nation française et le premier foyer du christianisme en Gaule. »

Restés fidèles au Christ

« A ces trois gloires, le maire de Lyon d'alors aurait pu ajouter celle de l'Orient : la Gloire de Jérusalem et de Ninive, celle de Polycarpe, de Pothin et d'Irénée, les lumières de l'Egypte, de la Syrie et du Liban », a-t-il glissé.

Avec quelques dizaines de fidèles de sa ville, le cardinal Barbarin s'est rendu en Irak « pour alerter, c'est-à-dire montrer le destin de ceux qui sont restés fidèles au Christ et qui pourraient être oubliés dans les méandres de l'histoire ».

A lire aussi : Une troisième délégation du diocèse de Lyon en visite en Irak auprès des réfugiés

« En allant à la rencontre de ces personnes déplacées, parquées dans des camps, affrontant l'hiver, nous savions qu'en réalité, ce sont eux qui nous alertent sur l'état de notre société et de notre foi, eux qui ont préféré le choix de la conscience à celui des biens matériels, eux qui ont fait passer la vérité avant leurs intérêts particuliers. C'était le sens profond de ces lumignons de l'espérance qu'ils allumèrent devant leurs abris de fortune, comme les Lyonnais le font à leurs fenêtres, chaque année », a-t-il rappelé.

« Aujourd'hui, c'est cette même lumière qui est projetée sur la façade d'Ainay. Elle vient de tous ceux qui portent ensemble le souci des chrétiens d'Orient ».



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