Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 26 juin 2017

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban « restent sans réponse »

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban

 « restent sans réponse »

OLJ 27-6-2017 
Le patriarche maronite Béchara Raï a regretté, hier, que tous ses appels à la création d'un comité national pour la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban restent, à ce jour, « sans réponse ».


Lors d'une réunion tenue avec des recteurs des universités catholiques du Liban, le prélat a rappelé que « le patriarcat maronite se considère comme le premier concerné historiquement par la commémoration du premier centenaire de la proclamation du Grand Liban ». Et le patriarche Raï de préciser qu'il a publié, il y a trois ans, une feuille de route devant conduire à une commémoration nationale, le 1er septembre 2020. Pour lui, cette feuille de route devait constituer « un plan de travail pour le président qui devait être élu en mai 2014 ».

« Depuis l'élection du président Michel Aoun, a-t-il dit, toutes les préoccupations se sont concentrées sur l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et les prochaines élections qui auront lieu dans un an, et il ne restera plus que 14 mois pour préparer le centenaire », a-t-il déploré. Et d'espérer que la réunion d'hier « pavera la voie à un travail culturel et national commun non seulement avec les universités catholiques, mais aussi avec les autres établissements scolaires et universitaires au Liban, ainsi que toutes les composantes culturelles ».

Le prélat a enfin souhaité la coopération avec l'ambassade de France, dans ce cadre, puisque « la France, a-t-il dit, est un partenaire essentiel dans l'édification du Grand Liban ».

À signaler que les recteurs de l'Université Sainte-Famille de Batroun, sœur Hilda Chélala, de l'Université Saint-Joseph, Salim Daccache, de l'Université de Louaïzé, Walid Moussa, de l'Université antonine, Germanos Germanos, de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, Georges Hobeika, ainsi que de l'Université La Sagesse, Khalil Chalfoun, étaient présents à cette réunion.

LIBAN - Vers la Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie de la part du Patriarche d’Antioche des Maronites

LIBAN - Vers la Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie de la part du Patriarche d’Antioche des Maronites
 
Beyrouth (Agence Fides) – Le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, se rendra au Sanctuaire portugais de Notre-Dame de Fatima afin de consacrer le Liban et tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie. L’acte de consécration – indiquent les sources du Patriarcat maronite – interviendra au cours de la Messe que le Patriarche célébrera dans le Sanctuaire portugais le Dimanche 25 juin. La célébration dominicale représentera le clou et la conclusion de la Journée du Liban à Fatima, qui débutera samedi 24 juin au travers de la récitation du Rosaire et de la procession aux flambeaux des fidèles.
Au cours de ces quatre dernières années, le Patriarche d’Antioche des Maronites avait déjà célébré au Liban, et plus précisément au Sanctuaire marial d’Harissa, des liturgies de Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie. Dans ce cadre, il avait prié afin que tous les peuples de la région soient libérés du fléau des guerres et de la violence. Déjà en juin 2013, le Cardinal Rai avait associé les islamiques à l’acte de Consécration, rappelant que le Liban est le seul pays dans lequel la Solennité de l’Annonciation, le 25 mars, est célébrée comme fête nationale tant par les chrétiens que par les musulmans. (GV) (Agence Fides 21/06/2017)

mardi 20 juin 2017

Dimanche prochain, à Fatima, Raï renouvellera la consécration du Liban au Cœur Immaculé de Marie


OLJ , Fadi Noun ,20-6-2017


https://www.lorientlejour.com/article/1058103/dimanche-prochain-a-fatima-rai-renouvellera-la-consecration-du-liban-au-coeur-immacule-de-marie.html

On a dit souvent que c'est dans la « petite histoire » qu'on trouve le sens de la grande, ou du moins des liens secrets qui relient des événements apparemment sans liens entre eux. Cette règle se vérifie une fois de plus dans le cas des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (13 mai-13 octobre 1917), dont l'Église catholique affirme l'authenticité et dont elle fait grand cas en ce centenaire.
Le pape François, qui a placé tout son pontificat sous ce signe, a consacré le monde au Cœur Immaculé de Marie, le 13 octobre 2013, devant la statue même du sanctuaire de Fatima (Portugal), acheminée à Rome pour l'occasion. À sa suite, beaucoup de chefs d'Église et d'évêques le feront, et dimanche prochain, 25 juin, ce sera au tour du Liban et du Moyen-Orient de l'être. Une « Journée du Liban à Fatima » est prévue du samedi 24 dans l'après-midi au dimanche 25 mai, dans le grand sanctuaire portugais, au cours de laquelle le patriarche Raï conduira le chapelet et la procession aux flambeaux, samedi, et célébrera la messe de consécration, dimanche. Le pèlerinage est organisé par la Commission patriarcale de consécration du Liban et du Moyen-Orient et le sanctuaire de Harissa. Plusieurs autres patriarches et évêques y participeront.
Entre le 13 mai 1917 et le 13 octobre 1917, dans le petit hameau de Fatima, au Portugal, le 13 de chaque mois, six rendez-vous successifs ont été donnés par la Vierge à trois enfants, Lucie, Jacinthe et François, qui faisaient paître leur maigre troupeau dans des pâturages des environs. À travers eux, la Vierge va adresser au monde un message d'avertissement dont, à l'époque, il n'a pas été tenu compte. Ce rejet nous a valu (très schématiquement) la révolution russe (1917), la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et l'attentat contre Jean-Paul II (13 mai 1981). L'histoire des apparitions est du domaine public et, pour cette raison, beaucoup de spéculations, positives et négatives, l'entourent, qu'il est impossible d'évoquer ici.
Retenons seulement que pour épargner au monde entier les égarements du communisme (la révolution bolchevique date d'octobre 1917), la Vierge avait demandé au pape, le 13 mai de cette même année (soit cinq mois auparavant), la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, en union avec tous les évêques catholiques du monde. Pour des raisons de convenance embarrassantes sur le plan diplomatique, cet acte de consécration n'avait pas été publiquement fait à l'époque. Toutefois, sensible à la demande, Pie XII l'avait accompli – imparfaitement – en 1942, en pleine guerre mondiale. Les papes Jean XXIII et Paul VI s'y étaient dérobés. Ce sera finalement Jean-Paul II qui satisfera, avec plus de trente ans de retard, à la demande.

Devenue religieuse, sœur Lucie, la seule des trois enfants à être restée en vie et à laquelle Notre-Dame avait continué à apparaître occasionnellement, après 1917, devait affirmer que des quatre consécrations effectuées (une par Pie XII et trois par Jean-Paul II), seule la dernière avait répondu aux exigences du Ciel, celle du 25 mars 1984. L'implosion de l'Union soviétique, en 1989, sans un seul acte de violence, fut comme une vérification de la parole énigmatique prononcée en 1917, en pleine révolution bolchevique, sans que quiconque ne soupçonne les bouleversements historiques qui l'accompagneraient.
La dernière apparition de la Vierge à Fatima eut lieu le 13 octobre 1917. Ce jour-là, à la demande des enfants et de la hiérarchie religieuse dont ils avaient relayé la demande, la Vierge avait promis de donner « un signe » authentifiant son message et sa personne. En présence d'une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui s'étaient rassemblées sur les lieux de l'apparition, elle avait tenu sa promesse et le soleil avait « dansé » en tournoyant sur lui-même puis en se détachant du ciel et en fonçant sur la terre sous les regards affolés de la foule, qui crut un instant la fin de la terre imminente. Puis le soleil reprit sa position normale et le prodige s'arrêta.
À ceux qui, contre toute évidence, crurent à une hallucination collective, la Vierge accorda un signe supplémentaire. Leurs habits et la terre trempés par une pluie persistante ce jour-là se retrouvèrent miraculeusement secs après le prodige. De nombreux journaux en rapportèrent la nouvelle.
Où est donc le fil secret ? Le 13 octobre 1884, soit 33 ans jour pour jour avant le grand signe accordé à Fatima (l'âge du Christ au moment de sa mort en croix, dans la tradition catholique), le pape Léon XIII, l'un des grands pontifes de l'Église catholique, après une messe célébrée au Vatican, était entré en extase durant une dizaine de minutes, profondément absorbé par une vision effrayante, celle d'un dialogue sur le destin de la terre entre Jésus et Satan, l'adversaire qu'il avait affronté au désert, comme le rapportent les Évangiles. Au cours de cette vision, il fut donné au pape de voir sortir d'un abîme sans fond une myriade d'esprits impurs aux formes effrayantes déterminés à détruire l'Église. Léon XIII s'était immédiatement installé à son bureau et avait composé une prière qu'il ordonna de réciter à la fin de chaque messe, et qui le fut très longtemps. Il y confiait à saint Michel archange la mission de défendre l'Église.
Le combat où l'Église est engagée est un combat spirituel séculaire, qui passe par les événements que traversent les nations, comme par les circonstances que nous vivons, individuellement. Pour un chrétien, l'histoire va quelque part; le temps n'est pas cyclique. L'acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie n'est pas un acte « magique », compris comme une espèce de contrat entre « esprits » avec obligation de résultat. C'est une façon d'exprimer notre fidélité entière à Celui dont l'amour et le sang nous ont transposés « des ténèbres à Son admirable lumière », et de nous en remettre à celle dont il a « pris chair » et à qui Il a conféré, selon Son bon plaisir, l'autorité d'être « Reine du ciel et de la terre ».

Syrie: «Les femmes donnent le courage d’avancer», affirme Mgr Audo

Le rôle de la femme dans l’éducation à la fraternité

IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens à propos de l’avenir de la plaine de Niniv

IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens à propos de l’avenir de la plaine de Ninive
Bagdad (Agence Fides). – Les villes et villages de la plaine de Ninive, un temps habités par des chrétiens, tentent de repartir après trois ans d’occupation djihadiste, notamment grâce au soutien généreux et concret d’organisations et de bénévoles étrangers, désireux d’aider les chrétiens irakiens dans le cadre de ce passage historique difficile. Cependant, une réelle renaissance ne sera possible que si les populations locales savent s’affranchir de l’attitude de ceux qui se plaignent constamment et demeurent passifs, « dans l’attente de tout recevoir de la part de l’Etat et des organisations caritatives ».
 Tel est le rappel que le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, a voulu adresser à tous les fidèles de son Eglise, en prenant pour prétexte les situations dont il a pu être personnellement le témoin lors de ses récentes visites à Mossoul et dans différents villages de la plaine de Ninive. Dans un bref rapport, diffusé par les moyens de communication officiels du Patriarcat, le Patriarche adresse des expressions pleines de gratitude aux bénévoles d’organisations, surtout françaises, telles que SOS Chrétiens d'Orient et Fraternité en Irak, qui « travaillent actuellement dur dans la plaine de Ninive, malgré la dureté du climat alors que nos communautés souffrent de frustration et de sens du vide et que nombreux sont ceux qui errent en se plaignant, critiquant et montrant les sommes dont ils ont besoin, parfois sans même remercier ceux qui les aident en ce moment ».
Le Patriarche, dans sa contribution, suggère à tous de mettre de côté les habitudes et les attitudes erronées et de se laisser inspirer par le dynamisme laborieux par lequel se manifeste la charité des bénévoles, qui s’occupent également de la reconstruction de maisons et d’églises endommagées ou détruites au cours des années d’occupation djihadiste. La gratuité des bénévoles – remarque le Patriarche – peut aider tout un chacun à prendre ses responsabilités et à mettre en œuvre spontanément des initiatives en vue de la restauration de la vie sociale dans les villes et les villages de la plaine de Ninive, en ayant conscience qu’aucune aide extérieure ne sera en soi suffisante pour faire refleurir ces centres habités demeurés déserts pendant trois ans au cours de l’occupation des milices du prétendu « Etat islamique ».
 (GV) (Agence Fides 20/06/2017)

L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel

– OLJ-16 JUIN 2017
L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel
Patricia KHODER, à Erbil | OLJ

Il commence alors la numérisation, met en place « le Centre numérique et de recherches sur les manuscrits orientaux », fait la connaissance d’un prêtre bénédictin du Minnesota, Colomba Stewart, chargé du centre Himmel, qui travaille à la numérisation des manuscrits dans divers pays du monde et qui lui accorde soutien et savoir-faire.
Petit à petit, le centre mis en place par le dominicain de Mossoul devient connu de tous. Et de nombreuses communautés chrétiennes numérisent leurs manuscrits grâce à l’apport du père Najeeb Michaeel. Des particuliers aussi viennent avec des ouvrages rongés par l’humidité et les rats.Mais le père Najeeb Michaeel, homme d’Église et de foi, garde l’espoir. « Les chrétiens d’Orient ont été victimes, à travers leur histoire, de plusieurs massacres et de divers exodes. Mais malgré tout cela, leur présence n’a jamais disparu de la région », souligne-t-il en conclusion.
Environ 30 % des manuscrits et des livres anciens de l’Église irakienne, toutes communautés confondues, est à jamais perdu. Le reste est précieusement gardé au Kurdistan irakien.
« Vous allez chez le père Najeeb ? Dites-lui que tous les soirs avant de dormir, je prie pour qu’il devienne évêque », s’écrie un hôtelier de Ankawa, banlieue chrétienne d’Erbil, en nous voyant partir.

Le père Najeeb Michaeel, dominicain de rite chaldéen, n’est pas un homme d’Église ordinaire. Il travaille avec les livres, consacrant sa vie à préserver et sauver le patrimoine des chrétiens d’Irak : manuscrits, incunables, vieilles photographies. Dans la nuit du 6 au 7 août 2014, date marquant la prise de la plaine de Ninive par les jihadistes de l’État islamique, il était à bord d’une camionnette chargée de livres anciens, en provenance de Qaraqosh. Le but était de les faire parvenir à bon port avant l’arrivée des fondamentalistes. Mais pour sauver tous ces ouvrages, il s’était pris un mois auparavant, à la chute de Mossoul entre les mains de Daech. « 30 % des manuscrits, incunables et livres anciens ont été détruits. Les diverses églises de la plaine de Ninive et de Mossoul ont réussi à sauver le reste en fuyant avec ces ouvrages à Dohuk ou à Erbil », raconte le père Najeeb Michaeel, né et élevé à Mossoul, dans le nord de l’Irak.
« Souvenez-vous du couvent syriaque-catholique Mar Bahnam, non loin de Qaraqosh, datant du Ve siècle et qui avait été saccagé par les miliciens de Daech. Eh bien, à leur retour en octobre dernier, les moines ont retrouvé tous leurs vieux livres et manuscrits intacts. Comme ils n’avaient pas eu le temps de les déplacer, ils les ont emmurés dans une cave. Ils ont cassé le mur et tout était là », rapporte-t-il.
Le père Najeeb Michaeel a commencé à s’intéresser à la numérisation des livres anciens en 1990. Il était alors dans sa ville natale de Mossoul. « Au besoin, chercheurs et étudiants photocopiaient livres anciens et manuscrits. J’ai pensé à trouver un moyen plus simple de rendre les ouvrages accessibles tout en préservant leur contenu », dit-il.
55 000 ouvrages
« Au temps de (l’ancien président irakien) Saddam Hussein, une décision gouvernementale avait obligé les chrétiens à remettre leurs manuscrits à l’État. Beaucoup n’ont pas accepté et ont rangé leurs livres dans les caves et les ont longtemps oubliés. Aujourd’hui, nous les restaurons et les numérisons », dit-il. Actuellement, la collection du centre numérique et de recherche sur les manuscrits orientaux compte plus 4 500 manuscrits dont les plus anciens remontent au VIIIe siècle. La bibliothèque présente 55 000 ouvrages. Les manuscrits, incunables et livres rares, dont un grand nombre remontant au Moyen âge, traitent de religion, de philosophie et de médecine. La plupart sont rédigés en langue syriaque. Ce trésor est bien protégé à Erbil, où le père Najeeb Michaeel travaille avec une petite équipe à la restauration et la conservation.
Le dominicain est resté dans sa ville natale de Mossoul jusqu’en 2007. « Dès 2003 (année marquant la chute de Saddam Hussein), les fondamentalistes ont commencé à gagner du terrain à Mossoul. J’ai reçu plusieurs menaces. Je suis parti après l’assassinat de cinq prêtres et d’un évêque », raconte-t-il. Il s’installe avec son équipe à Qaraqosh jusqu’à l’été 2014, quand il est contraint de partir pour Erbil comme tous les chrétiens de la plaine de Ninive.
 « En 2003, les chrétiens de Ninive et de Mossoul constituaient un million et demi d’individus. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 300 000 à rester en Irak. Les autres se sont installés sous d’autres cieux. L’exode n’a pas commencé en 2014 mais bien plus tôt, avec tous les enlèvements, attentats et menaces dont ils avaient été la cible », dit-il. « Avec l’État islamique, les chrétiens d’Irak n’ont pas eu le choix de payer la dîme et de rester chez eux. Ils devaient soit mourir, soit partir, soit proclamer leur islam. En quittant Mossoul, sur le chemin de l’exode, ils ont été dépouillés de tout ce qu’ils emportaient avec eux », poursuit-il.
« Les chrétiens d’Irak ont été poussés à l’exode sous les yeux du monde entier qui n’a rien fait pour les protéger. Jusqu’à présent, des centaines d’hommes sont toujours portés disparus alors que des dizaines de jeunes filles ont, comme les yazidies, été victimes de viol. Ces crimes sont malheureusement toujours passés sous silence », s’insurge-t-il.

http://www.chretiensdelamediterranee.com/lhomme-a-sauve-patrimoine-chretiens-dirak-sappelle-najeeb-michaeel-olj/

jeudi 15 juin 2017

LIBAN - Alarme du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos de la baisse du niveau de préparation théologique des prêtres et de la hausse d’un déplorable hyper activisme médiatique

LIBAN - Alarme du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos de la baisse du niveau de préparation théologique des prêtres et de la hausse d’un déplorable hyper activisme médiatique
Bkerkè (Agence Fides) – Au sein de l’Eglise maronite, s’enregistre une baisse de la préparation théologique, dogmatique et spirituelle » du clergé alors que croit le phénomène des prêtres qui semblent se complaire dans l’intérêt que les moyens de communication nourrissent envers eux, se délectant à pratiquer un hyper activisme médiatique « sans autorisation formelle » de la part de leurs supérieurs. Ce sont quelques-uns des points douloureux concernant la condition actuelle de l’Eglise maronite que le Patriarche, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, a tenu à souligner dans son discours d’ouverture des travaux du Synode annuel, qui a débuté le 12 juin au siège patriarcal de Bkerkè. Le Patriarche d’Antioche des Maronites a également parlé explicitement de « lacunes qui se manifestent dans le cadre de la formation humaine et spirituelle des prêtres. Par ailleurs, s’agissant du présentéisme médiatique du clergé, il a déploré les cas dans le cadre desquels des prêtres et des religieux « scandalisent les fidèles » au travers de leurs déclarations et de leurs prises de position publiques.
A l’ordre du jour du Synode, se trouve également la rédaction d’un compendium théologique et pastoral à diffuser en tant qu’instrument de référence concernant les enseignements de l’Eglise. Dans son intervention, le Patriarche d’Antioche des Maronites a fait également référence à l’action des tribunaux ecclésiastiques, déplorant la tendance croissante à « accorder trop facilement la déclaration de nullité matrimoniale pour raisons psychologiques en cas de divergences entre les époux ». (GV) (Agence Fides 13/06/2017)

mardi 6 juin 2017

Livre : Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité

Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité. Ed. Le Cerf. RECENSION du livre de Mouchir Basile Aoun ,Publié le 5 juin 2017 par Patrice Sabater

Le livre de Mouchir Basile Aoun qui vient d’être primé par l’Œuvre d’Orient a pour axe de réflexion la convivialité dans le domaine de la « théologie arabe »; et ce dans le contexte libanais. Le terme même de « théologie arabe » peut étonner du fait de la dramaturgie que nous vivons depuis l’éclosion des « printemps arabes », de la guerre en Irak et en Syrie, et de l’ensemble des phénomènes de rejet qui sont attachés. Un des premiers chrétiens contemporains à avoir utiliser cet adjectif est le Père Jean Corbon. Il le fit essentiellement dans un livre intitulé : « L’Eglise des Arabes ».[1] On redécouvre alors qu’il y a parmi les chrétiens… des Arabes ! Nouveau concept dans le monde de la théologie et de la pensée tant en pays arabo-musulmans qu’en Occident. Renouveler la pensée et l’approche théologique en contact avec des sociétés émergentes dans le contexte des sociétés arabes en mutation. Jamais sans doute ce besoin de convivialité, de réception et de compréhension de l’Autre n’a été autant attendu et recherché. L’auteur en témoigne dans les premières lignes de son introduction. Il ajoute que « les communautés chrétiennes du monde arabe cherchent, en effet à exprimer le message de la foi chrétienne dans les catégories de l’ouverture à l’altérité musulmanes, de la convivialité existentielle et de la solidarité fraternelle. Pour ce faire, elles s’appliquent à élaborer une nouvelle théologie contextuelle. Celle qui entend fonder la vie commune avec les partenaires arabes dans les exigences profondes de la foi chrétienne ». (page 7) Il ne s’agit pas, ici, de syncrétisme ni de dilution, mais d’une marche exigeante favorisant l’acceptation des différences et de la personne croyante qui les porte, et à partir d’elles d’entrer dans un mouvement de partage. Pour ce faire, il convient dans un premier temps de comprendre comment, dans les sociétés arabes, les réalités sociales, politiques et culturelles ont déterminé et favorisé l’implication des chrétiens arabes. En second lieu, l’auteur s’attache à réinterpréter « l’événement Jésus » en regard du débat avec les musulmans. Qui est Jésus ? L’Homme de la foi ? L’Homme historique ? Une figure tutélaire ? Fils de Dieu ou Messie ? Un prophète ? La troisième proposition de ce livre se concentre autour de l’idée de fraternité partagée, d’une quête spirituelle à accueillir, et d’un engagement chrétien et musulman en connivence et en engagement moral. Le Liban semble se prêter à cette recherche humaniste et théologique du fait que ce petit pays du Moyen-Orient agit à la fois comme un véritable « laboratoire » d’analyses et de recherches, et comme le lieu par excellence dans cette région d’un « vivre ensemble » qu’il s’attache à promouvoir et à sauvegarder…, parfois avec de grandes difficultés ! Mouchir Basile Aoun est l’héritier de tout un courant de pensée depuis Louis Massignon qui a œuvré dans le sens de l’hospitalité, d’une réinterprétation du kerygme chrétien (intelligibilité), « d’une nouvelle structuration du discours théologique arabe » (page 8), d’une réinterprétation du langage et de la vision de l’islam et des musulmans. Les croyants des deux communautés sont appelés à travailler ensemble solidairement dans le contexte qui est le leur, afin de promouvoir un espace de paix, de convivialité, de justice sociale, et d’égale citoyenneté. Parmi ces chercheurs, il est bon de se remémorer Michel Hayek, Youakim Moubarac qui a œuvré toute sa vie en consacrant son œuvre à l’islamologie et aux rapports islamo-chrétiens, le Père Jean Corbon, Mgr Grégoire Haddad - l’évêque melkite démissionné par le Synode de son Eglise, Georges Khodr… Dans le présent ouvrage, Mouchir Basile Aoun propose un chemin d’investigation et de réflexion en cinq chapitres et deux grands ensembles. Comme nous l’avons dit précédemment, le premier temps se concentre sur « la double tâche de description et de fondation. Description de la réalité humaine et fondation du témoignage chrétien », et ce dans des champs d’investigation touchant à plusieurs domaines de la société et de l’identité culturelle (au Liban) (page 8). La deuxième partie de l’opus « se propose d’analyser quelques modèles de théologie arabe de la convivialité (…) Il s’agit de l’œuvre de quelques théologiens et penseurs issus de la terre orientale qui se consacrèrent à la délicate tâche de penser le sens de leur existence et de leur témoignage au sein du monde arabe». (page 9) L’auteur s’applique à inviter les chrétiens, à la fois au-delà et au cœur de l’arabité (et de l’islamité), à demeurer dans un esprit de conversion personnelle et communautaire, tenant pour vrai « que la démarche de la théologie chrétienne arabe contemporaine s’inscrit pertinemment dans l’optique de l’urgence du Royaume ». (page 10) La part que ces derniers prendront de façon résolue, déterminera la nécessité « d’une convivialité arabe renouvelée ». Une nouvelle formulation de la foi est à naître en incluant « inter-culturalité » et « universalité du Christ » (de façon large). Elle le sera d’autant plus que le chrétien arabe s’attachera à dépasser ses peurs, certains immobilismes pour s’ouvrir résolument à une autre dimension. Il y a, sans nul doute, un espace à proposer pour un nouvel engendrement et une espérance affective et effective… L’avenir le dira. Patrice Sabater, cm- 30 mai 2017 Mouchir Basile Aoun, Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité. Editions Le Cerf. Coll. Patrimoines. Paris 2016. 390 pages - 35 € [1] Jean Corbon, L’Eglise des Arabes. Le Cerf. Paris 2007. Ce livre a été publié pour la première fois en 1977.