Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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mercredi 28 février 2018

SOMALIE - Vie quotidienne d’une petite communauté cachée de chrétiens somaliens

SOMALIE - Vie quotidienne d’une petite communauté cachée de chrétiens somaliens
 
Mogadiscio (Agence Fides) – A Mogadiscio vit une petite communauté de chrétiens somaliens. Ils sont une trentaine, tous âgés. Ils vivent cachés par crainte des représailles des fondamentalistes islamiques. Cependant, bien qu’en secret, ils conservent leur foi comme le don le plus précieux qui leur a été fait. Le Père Stefano Tollu, aumônier militaire du contingent italien de l’EUTM Somalie, la mission de formation et d’entraînement financée par l’Union européenne, est parvenu à entrer en contact avec l’un d’eux ces derniers jours. Il s’est agi d’une rencontre rapide, pour ne pas éveiller les soupçons et ne pas trop attirer l’attention mais très intense et chargée de significations humaines et religieuses.
« J’ai eu l’occasion de connaître Mosé (nom d’emprunt NDR) – raconte à l’Agence Fides le Père Tollu, ancien missionnaire salésien et actuellement prêtre incardiné dans le Diocèse de Faenza, en service près l’Ordinariat militaire pour l’Italie. Il s’agit d’un chrétien ayant grandi pendant le Protectorat italien puis au sein de la Somalie indépendante encore très liée à notre pays. Nombreux le considèrent comme le porte-parole des catholiques somaliens. Il qualifie quant à lui sa communauté comme étant en voie d’extinction ».
En Somalie, une version de l’islam soufi, aux aspects très tolérants, a cohabité pendant des siècles avec d’autres fois. Depuis une vingtaine d’années, a cependant pris pied une version intolérante de la foi coranique. Al Qaeda et sa branche locale, al Shabaab, constituent une menace continuelle tant pour les musulmans non fondamentalistes que pour les chrétiens. Au cours de ces derniers mois, a également fait son apparition dans le pays le prétendu « Etat islamique » qui a créé ses premières bases au Puntland.
Le danger arrive cependant de l’intérieur même des familles chrétiennes. Le Père Tollu indique à ce propos : « Mosè m’a raconté que certains de ceux qui sont nés dans les années 1990 sont devenus intolérants et ne comprennent pas leurs anciens qui professent le Christianisme. Dès lors les personnes âgées fuient et s’éloignent de leurs enfants et de leurs petits-enfants ». Mosè a montré au prêtre italien une liste de chrétiens morts récemment, certains de mort naturelle et d’autres de mort violente. « Je lui ai promis de me souvenir d’eux lorsque je célèbre la Messe – déclare l’aumônier en rappelant que, comme le lui a indiqué le chrétien somalien – certains ont été tués par les enfants de leurs enfants ». « La violence se trouve à l’intérieur même des maisons et nous qui sommes demeurés peu nombreux, nous risquons notre vie tous les jours » lui a déclaré Mosè- Les rares fidèles catholiques somaliens ne peuvent disposer d’une assistance spirituelle continue. « Pour le moment – conclut le Père Tollu – les conditions de sécurité ne sont pas remplies pour qu’un prêtre puisse sereinement exercé son ministère pastoral à Mogadiscio. J’espère qu’à l’avenir, une fois le pays libéré des infiltrations terroristes, il sera possible de recréer des conditions minimales en faveur de la présence chrétienne dans la ville et que, de là, pourront se créer des relations correctes et bienveillantes avec nos frères de foi musulmane. Pour le moment, j’ai promis de prier pour eux durant la Messe. Nous sommes unis dans la prière quotidienne. Nous sommes frères dans le Christ 

lundi 12 février 2018

LIBAN - Condamnation de profanateurs d’une statue de Notre-Dame consistant à mémoriser la sourate du coran relative à la Mère de Jésus

LIBAN - Condamnation de profanateurs d’une statue de Notre-Dame consistant à mémoriser la sourate du coran relative à la Mère de Jésus
 
Akkar (Agence Fides) – Deux jeunes musulmans libanais, inculpés d’avoir profanés une statue de Notre-Dame ont été condamnés à une peine alternative à la détention consistant à lire et mémoriser des passages du coran exprimant la vénération pour la Mère de Jésus. La décision du magistrat Jocelyne Matta, juge d’instruction du nord du Liban, a reçu des éloges, y compris de la part de responsables musulmans libanais qui l’ont valorisée comme instrument efficace pour lutter contre les sectarismes et toutes les formes d’offense perpétrées contre les croyances religieuses d’autrui.
Les deux jeunes, élèves musulmans de l’école technique de Mounjez, un village à grande majorité chrétienne de la région d’Akkar, s’étaient introduits voici quelques jours dans une église et y avaient accompli des gestes outrageants contre une statue de Notre-Dame. Les deux jeunes ont également filmé leur bravade sacrilège et l’ont diffusé parmi leurs camarades sur les réseaux sociaux. La police les avait arrêtés et les organes judiciaires s’étaient immédiatement activés afin d’établir une peine permettant également d’envoyer un signal efficace et de prévenir de nouveaux conflits sectaires. Jocelyne Matta, chargée de se prononcer sur le cas, lors de l’audience du 8 février, a préféré condamner les deux inculpés à une leçon de culture religieuse islamique plutôt que de recourir à des peines de détention. Durant l’audience, le magistrat a lu d’une copie du coran la sourate al Imran, qui exprime la vénération accordée à Marie par le texte sacré de l’islam, disposant comme peine pour les deux jeunes inculpés la lecture, la mémorisation et la récitation de ce texte. La proposition du juge a été approuvée et notifiée par le Tribunal de Tripoli, qui donné mandat à un responsable du Tribunal des mineurs d’aider les jeunes dans la mémorisation. Avant d’être relâchés, les deux inculpés on exprimé leur repentir pour l’action perpétrée.
« Le recours à ce type de peine rééducative – fait remarquer à l’Agence Fides le Père Rouphael Zgheib, prêtre maronite et Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires au Liban – exprime une orientation nouvelle dans la praxis de la justice libanaise et représente une application de l’article 111 du Code pénal, qui autorise le juge instructeur à remplacer la détention d’un inculpé par une autre mesure quelconque considérée comme plus appropriée et efficace. Le juge s’était aperçu que les jeunes ne savaient rien du coran, bien qu’étant musulmans, et il a donc choisi ce type d’amende pour leur enseigner à respecter également leur religion elle-même, outre les fois de ceux qui ne sont pas musulmans ».
La décision du juge Matta, magistrat chrétien, a été appréciée par des responsables religieux et politiques libanais. Le Premier Ministre Saad Hariri, musulman sunnite, l’a valorisée sur les réseaux sociaux en tant que choix utile à mettre en évidence ce que « les chrétiens et les musulmans partagent ». La décision de justice a montré aux deux jeunes que leur action représentait également une offense pour leur religion islamique elle-même, religion que, visiblement, ils ne connaissaient pas bien. (GV) (Agence Fides 12/02/2018)


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mardi 6 février 2018

SYRIE - Morts et blessés suite à des tirs de mortier sur le Patriarcat syro orthodoxe

SYRIE - Morts et blessés suite à des tirs de mortier sur le Patriarcat syro orthodoxe
Damas (Agence Fides) – Des tirs de mortier provenant de groupes armés qui contrôlent encore les faubourgs orientaux de la ville ont frappé le centre de Damas et en particulier la zone du Patriarcat syro orthodoxe, sis dans le quartier de Bab Tuma, faisant au moins deux morts et trois blessés. Le tir a eu lieu le 5 février et a atteint la zone limitrophe de la Cathédrale syro orthodoxe Saint Georges où un groupe de bénévoles russes avait depuis peu distribué des colis d’aides à la population locale. Les tirs contre la vieille ville de Damas représentent la énième confirmation du fait que, malgré les proclamations et la baisse d’attention de la part des moyens de communication internationaux, le conflit en Syrie est encore en cours et continue à intéresser même la capitale. En janvier, les quartiers de la vieille ville de Damas, où sont concentrés les églises et sièges des Patriarcats, ont été atteints à plusieurs reprises par des roquettes et des tirs de mortier provenant du faubourg de Ghuta, tirs qui avaient fait 9 morts le 22 janvier, en grande partie des élèves qui sortaient de l’école, et plus de vingt blessés. (GV) (Agence Fides 06/02/201

jeudi 25 janvier 2018

EGYPTE - Réponse négative du Parlement égyptien au mémorandum américain relatif aux discriminations contre les coptes

EGYPTE - Réponse négative du Parlement égyptien au mémorandum américain relatif aux discriminations contre les coptes
Le Caire (Agence Fides) – La Commission des Affaires étrangères du Parlement égyptien a rédigé une réponse au mémorandum joint au projet de résolution portant sur l’alarme suite « aux attaques contre les chrétiens coptes en Egypte », soumis le 21 décembre dernier au Congrès américain par six de ses membres. Le 22 janvier, le Président de la Commission parlementaire égyptienne, Tarek Radwan, a indiqué publiquement que le document rédigé, d’une longueur de six pages, sera transmis au Congrès des Etats-Unis pour réfuter les affirmations contenues dans le mémorandum américain, qui vise à accréditer l’idée de l’existence d’une discrimination systématique des coptes en Egypte sous la présidence du Maréchal Abdel Fattah al Sisi. Le document préparé par la Commission – indiquent les moyens de communication nationaux – visent à prouver la convergence des musulmans et des coptes dans la « révolution du 25 janvier 2011, qui porta à la chute du régime d’Hosni Moubarak. La responsabilité des conflit sectaires ayant suivi ce passage historique – affirme le texte rédigé par les parlementaires égyptiens – doit être attribuée in toto aux Frères musulmans, arrivés au pouvoir démocratiquement en 2012 et dont le gouvernement, conduit par le Président Mohamed Morsi, fut renversé en juin 2013, après les manifestations appuyées par des dizaines de millions d’égyptiens, chrétiens et musulmans. La révolution du 30 juin 2013 – peut-on lire dans le texte – a représenté une réaction à la tentative de transformer l’Egypte en un Etat sectaire mais, après ce tournant, la colère des groupes extrémistes s’est déchaînée avec plus de férocité contre les chrétiens coptes, faisant enregistrer une augmentation impressionnante des violences sectaires ainsi que des massacres de chrétiens coptes perpétrés par des bandes djihadistes. Après la chute du régime des Frères musulmans – insiste le texte de la Commission parlementaire égyptienne – le gouvernement égyptien, sous la Présidence du Maréchal al Sisi, a visé à réaffirmer les pleins droits de citoyenneté de tous les égyptiens, en mettant un terme aux violences et aux discriminations envers les coptes. L’armée égyptienne – poursuit le texte – « a entrepris la reconstruction et la restauration de 83 églises sur l’ensemble du territoire égyptien » alors que l’article 244 de la nouvelle Constitution « a aidé les chrétiens à gagner 39 sièges au Parlement pour la première fois », alors qu’une loi a été approuvée en août 2016 afin de faciliter la construction de nouvelles églises. En outre, une loi prédisposée par la Commission anti-discrimination sera prochainement discutée afin de garantir qu’aucune minorité religieuse en Egypte ne soit discriminée ou pénalisée dans l’attribution des charges publiques. La réponse égyptienne comprend également une citation du Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, pour qui « il est préférable d’avoir une patrie sans église que d’avoir des églises sans une patrie », visant à attester combien les coptes revendiquent en toute occasion leur physionomie d’Eglise autochtone et de composante constitutive de la nation égyptienne.

Le projet de résolution portant sur l’alarme suite « aux attaques contre les chrétiens coptes en Egypte », soumis le 21 décembre dernier au Congrès américain par six de ses membres, avait déjà provoqué des polémiques en Egypte, y compris de la part de parlementaires égyptiens coptes (voir Fides 28/12/2017). Dans le texte du projet de résolution parlementaire, après une description sommaire de faits concernant les communautés chrétiennes en Egypte, il était demandé au Congrès d’appeler le gouvernement à « appliquer des réformes sérieuses et légitimes afin de garantir aux chrétiens coptes les mêmes droits et les mêmes chances qu’à tous les autres citoyens égyptiens ». En particulier, est rappelée l’urgence de mesures de la part des autorités égyptiennes en faveur d’une réforme de l’instruction qui garantisse « l’enseignement de toutes les religions » et d’une « réforme politique qui garantisse les droits et libertés fondamentaux et l’Etat de droit ». Hafez Abu Saada, membre du Conseil national pour les droits fondamentaux, connu y compris hors des frontières de l’Egypte pour ses campagnes de défense des droits de citoyenneté dans son pays, avait affirmé que la résolution américaine devait être considérée comme un instrument utilisé par les Etats-Unis pour exercer une pression politique sur le gouvernement égyptien. Selon lui, il n’existe pas, en Egypte aujourd’hui, de discriminations « institutionnalisées » vis-à-vis des chrétiens et la persistance de violences et d’actes d’intimidation à caractère sectaire contre les coptes ne peut être imputé à l’actuel régime politique. (GV) (Agence Fides 23/01/2018)

jeudi 11 janvier 2018

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville
La Croix Anne-Bénédicte Hoffner , le 10/01/2018 



 En Syrie, les combats entre le régime et les rebelles se sont à nouveau intensifiés autour de la Ghouta, une banlieue de Damas occupée par les rebelles.
Les bombardements ont sévèrement touché la vieille ville, et notamment les quartiers chrétiens, les plus proches de la zone des combats.ZOO
Mardi 9 janvier, vers 13 h 30, une bombe est tombée dans la cour du Patriarcat grec-catholique à Damas, en Syrie. Elle a fait cinq blessés graves parmi le personnel. « J’étais dans mon bureau, tout proche, qui a été envahi par la poussière, raconte le père Georges Hjbeil, l’économe patriarcal. Je suis aussitôt sorti pour voir s’il y avait des victimes. C’était horrible : je les entendais crier mais j’ai mis du temps à les trouver au milieu du vacarme, du sang, des portes et des voitures détruites… Et puis j’ai vu des gens au sol, certains très gravement blessés, à la jambe ou à la tête ».
Parmi les victimes figure une salariée du Patriarcat, plusieurs des membres de l’équipe d’accueil, ainsi qu’un architecte et deux de ses ouvriers qui travaillaient dans le vaste ensemble qu’occupe le Patriarcat melkite à Damas, dans la vieille ville. Toutes sont actuellement hospitalisées, certaines dans un état grave.
Intensification des combats
Les violences ont repris de la vigueur autour de la capitale, et notamment autour de la Ghouta, une banlieue de Damas qui est aussi l’une des dernières poches occupées par les rebelles. Fin décembre, ceux-ci – parmi lesquels les formations islamistes et djihadistes de Tahrir Al-Cham, (l’ex-Front Al-Nosra, lié à Al-Qaida) – se sont emparés d’une partie d’une base militaire du régime.
Début janvier, ce dernier a répliqué à son tour, faisant à son tour de nombreuses victimes, y compris parmi les civils piégés dans cette zone. Vingt-quatre civils dont dix enfants sont morts dans les raids aériens menés par les aviations syrienne et russe et les tirs d’artillerie, selon un bilan fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A Alep, Noël entre espoirs et inquiétudes
Les quartiers chrétiens dans la ligne de mire
Les quartiers chrétiens, dans et autour de la vieille ville, près de la porte de Bab Touma, sont les plus proches de la Ghouta. Ils se trouvent donc dans la zone de tir des rebelles. Lundi 8 janvier, une dizaine de bombes sont tombées, détruisant également en partie une église maronite. Et encore une quinzaine le lendemain, faisant encore de nouvelles victimes.
« Les gens sont terrorisés. La situation est très grave pour nous en ce moment », rapporte le père Georges Hjbeil. « Tous les jours, du matin au soir, on entend les avions de l’armée bombarder la Ghouta. En ce moment-même, je les entends ».
Un nouveau round de discussions sur le conflit syrien est prévu sur trois jours à partir du 21 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU. De son côté, la Russie – impliquée dans le conflit aux côtés du régime – souhaite elle aussi organiser des négociations les 29 et 30 janvier à Sotchi.

Syrie: Mgr Nassar, archevêque de Damas, échappe à la mort Publié le 11 janvier 2018

Ce 8 janvier, des bombardements ont sévèrement touché la vieille ville de Damas, et notamment la cathédrale maronite et l’habitation de l’archevêque, rescapé « par providence ». Nous publions ici le témoignage que Mgr Samir Nassar vient d’envoyer à l’AED.

La Providence

« Un obus tomba sur mon lit lundi 8 janvier 2018. À 13h20 au moment de s’apprêter à prendre une petite sieste. Quelques secondes au lavabo m’ont sauvé la vie… le lit est criblé d’éclats d’obus.

La Providence veille sur son petit serviteur.

Je suis maintenant exilé comme 12 millions de réfugiés syriens qui n’ont plus rien.

Les dégâts sont importants: les portes de la Cathédrale et 43 fenêtres et portes sont à remplacer, des trous à boucher, les citernes de fuel et d’eau à réparer, le réseau électrique à refaire, une voiture endommagée.
La violence est seul maitre..les innocents sont sacrifiés tous les jours.

Les prêtres gardent le moral. Ils ont pleuré de joie en me voyant sortir vivant de la fumée et des décombres…Merci Seigneur pour ce nouveau recommencement. Ma vie vous appartient.

En union de prière devant Notre Dame de la Paix. »

+ Samir NASSAR
Archevêque Maronite de Damas

https://www.aed-france.org/syrie-mgr-nassar-archeveque-de-damas-echappe-a-mort/

mercredi 10 janvier 2018

SYRIE - Dommages provoqués à la Cathédrale maronite de Damas suite à des tirs de mortiers sur la Vieille Ville

 
Damas (Agence Fides) – Un tir de mortier a frappé le 8 janvier le quartier de Bab Tuma, dans la Vieille Ville de Damas, où se trouvent concentrées différentes églises, endommageant la Cathédrale maronite. L’édifice endommagé (voir cliché), construit en 1865, est dédié à Notre-Dame de la Transfiguration et à Saint Antoine.
L’Archiéparchie maronite de Damas, dont le titulaire est S.Exc. Mgr Samir Nassar, comptait en 2013 plus de 20.000 baptisés.
Les tirs de mortier sur la Vieille Ville de Damas représentent la énième confirmation du fait qu’au-delà des proclamations, le conflit en Syrie est encore en cours et qu’il continue à intéresser également des zones périphériques de la capitale. Ces jours derniers, des sources locales contactées par l’Agence Fides confirmaient la nouvelle d’opérations aériennes réalisées dans la périphérie est de Damas, sur des zones encore sous le contrôle de groupes antigouvernementaux, alors que les sources officielles syriennes indiquent qu’aux premières heures d’aujourd’hui, 9 janvier, Israël avait attaqué par la voie des airs et au moyen de missiles sol-sol une base militaire syrienne des environs d’al Katifa, un faubourg oriental de Damas. (GV) (Agence Fides 09/01/2018)

lundi 8 janvier 2018

En Egypte, la délicate question des lieux de culte copte



, le  
Mis à jour le 07/01/2018 à 18h2


Le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II et le président égyptien Al Sissi ont inauguré samedi 6 janvier dans la soirée une nouvelle cathédrale, au Caire.
Ce geste symbolique en faveur des coptes ne doit pas cacher l’épineuse question des lieux de culte chrétiens, qui perdure dans certaines régions du pays
Au milieu des youyous de joie et des « Nous vous aimons » criés par les fidèles, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi s’est avancé jusqu’à l’autel, samedi 6 janvier, aux côtés du patriarche copte-orthodoxe Tawadros II, pour la messe de Noël, célébrée ce week-end selon la tradition orientale.
Une célébration très particulière, puisqu’il s’agissait aussi de l’inauguration de la nouvelle cathédrale de la Nativité du Christ, offerte aux coptes par le gouvernement dans la nouvelle capitale administrative actuellement en construction à l’est du Caire.
À cette occasion, d’importantes forces de sécurité avaient été déployées autour de cet édifice gigantesque mais aussi à travers le pays pour prévenir tout risque d’attentat dans les églises. « Nous vous aimons aussi, a répondu le président Al Sissi. Nous sommes une seule famille, vous faites partie du pays et personne ne creusera de fossé entre nous. »

Toujours des pressions d’extrémistes musulmans

Néanmoins, derrière ce geste symbolique, la question des lieux de culte coptes reste compliquée. Le chef de l’État a multiplié les gestes à l’égard des coptes qui se sentaient marginalisés. Avec notamment la promulgation, en 2016, d’une loi facilitant la construction, la restauration ou la régularisation des églises.
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Mais dans certaines régions, les restrictions ont toujours cours et, ces derniers mois, des édifices ont encore été fermés sous la pression d’extrémistes musulmans. « Au sommet de l’État, il y a une volonté politique claire d’intégrer les coptes, mais il faudra encore du temps pour que changent les mentalités », analyse Anis Salama, jeune copte-orthodoxe, très investi dans l’œcuménisme.
Dernier incident en date, le mois dernier : l’attaque d’une église à ­Gizeh, au sud du Caire, par des manifestants qui reprochaient l’absence de permis. De fait, cette église n’a toujours pas obtenu de licence depuis sa construction il y a quinze ans. Les lieux de culte sans autorisation sont nombreux en Égypte et, dans les faits, tolérés par les autorités jusqu’à ce qu’ils soient dénoncés par des citoyens. Le diocèse a, du reste, soutenu avoir cherché à légaliser son statut en vertu de la nouvelle loi. Sans succès.

Quatre églises fermées le mois dernier

En cause, des lourdeurs administratives dues, très probablement, aux peurs nourries par les protestations de musulmans extrémistes. Dans certaines régions, notamment en Haute-Égypte, les forces de l’ordre ont du mal à ne pas céder aux pressions de familles qui font la loi dans les villages. Au mois d’octobre dernier, quatre églises sans permis ont été fermées par la police dans la région de Minya.
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Les responsables chrétiens locaux se sont indignés dans un communiqué que les coptes soient doublement victimes : « Les criminels ne sont pas punis alors que les chrétiens le sont, puisque la première option consiste à fermer leurs églises. »
Mgr Anba Makarios, évêque copte-catholique de Minya, en a appelé aux autorités : « Si les églises ne rouvrent pas, ce n’est pas parce qu’elles sont informelles, mais parce que la loi fait défaut et que les extrémistes imposent leur vue. »

La loi de 2016 inefficace

La loi adoptée en 2016 devait simplifier les procédures administratives. Mais pour Ishak Ibrahim, chercheur au sein de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), elle « n’a pas fait ses preuves » à ce jour : « Depuis son adoption, aucun communiqué officiel n’a fait part de la construction de nouveaux lieux de culte. En revanche, on dénombre une vingtaine d’incidents et des fermetures d’églises à répétition. »
Mgr Makarios va plus loin : « Elle n’a pas résolu le problème, elle l’a même aggravé. Elle sert parfois à légitimer la fermeture d’églises, car elle est imprécise et comprend trop de restrictions : par exemple en imposant que les églises soient construites dans les villes et non dans les villages. »
Les coptes-orthodoxes n’ont que 6 000 églises dans le pays, alors qu’ils représenteraient environ 10 % des 95 millions d’Égyptiens.
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La plus grande église orthodoxe du Moyen-Orient
En janvier 2017, le président Al Sissi a lancé la construction de la plus grande mosquée et de la plus grande église du pays dans la nouvelle capitale administrative en construction, à l’est du Caire, comme « symboles de coexistence et d’unité nationale ».
Inaugurée samedi, cette nouvelle cathédrale de la Nativité du Christ est la plus grande église orthodoxe du Moyen-Orient. Elle peut accueillir 9 000 personnes.
Les coptes ont encore été victimes d’attaques au long de l’année 2017. Dernière en date, celle du 29 décembre contre une église du sud du Caire, qui a fait neuf morts.
Nadia Blétry (au Caire) et Céline Hoyeau

https://www.la-croix.com/Religion/En-Egypte-delicate-question-lieux-culte-coptes-2018-01-07-1200904088

samedi 30 décembre 2017

Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte

EGYPTE - Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte
 
Le Caire (Agence Fides) – Une attaque armée a été perpétrée contre l’église de Mar Mina, dans le faubourg de Helwan, au sud du Caire, par au moins deux terroristes au cours de la matinée d’aujourd’hui, 29 décembre. Elle a provoqué plusieurs victimes y compris parmi les civils. « Pour le moment – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique émérite de Gizeh – semblent vérifiées les morts d’un agent de police, de six civils et de l’un des auteurs de l’attentat. L’autre a été blessé et transporté à l’hôpital. Il y aurait au moins quatre autres blessés ». Des sources gouvernementales, reprises par les moyens de communication nationaux et internationaux, font état d’au moins dix victimes.
Le énième attentat contre une église copte tombe durant ces jours pendant lesquels les coptes orthodoxes se préparent à la veillée du Nouvel An puis à la célébration de Noël. Ces jours derniers (voir Fides 20/12/2017), avait été annoncée la présence du Président Abdel Fattah al Sisi à la Messe de Noël, qui suivant le calendrier copte sera célébrée dans la nuit du 6 au 7 janvier par le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans la Cathédrale encore en construction de la nouvelle capitale administrative en cours de réalisation aux marges de la métropole du Caire. « Malheureusement – souligne Mgr Mina – pour nous les morts risquent de devenir des chiffres. Nous risquons de nous habituer aux attentats et notre cœur risque de devenir de pierre. Nous ne pensons plus aux vies qui se trouvent derrière les chiffres, à combien de tristesse entre dans ces maisons, ruinant la sérénité des familles dans l’imminence des jours de fête. Il n’est pas vrai que les terroristes perpètrent les attentats pour épouvanter les touristes. Ils veulent effacer notre sourire. Ils veulent que nous vivions tous dans la tristesse. Pour cela, maintenant, protéger nos cœurs et raviver notre joie constitue un miracle que seul Jésus peut réaliser ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)

Egypte : neuf morts dans une attaque contre une église copte

Egypte : neuf morts dans une attaque contre une église copte
Anne-Bénédicte Hoffner (avec la presse égyptienne) ,La Croix - le 29/12/2017

Neuf personnes ont péri vendredi 29 décembre au sud du Caire dans une attaque contre une église menée par un homme armé, a indiqué un responsable au ministère de la Santé.
Ce responsable n’a pas précisé si l’assaillant, qui a été abattu par balles par la police, figurait parmi les neuf morts.
Deux terroristes ont voulu, vendredi 29 décembre, se faire exploser dans l’église Saint-Minas-le-Grand à Helwan, dans la banlieue sud du Caire. Selon les rares informations disponibles dans la presse égyptienne, tous deux ont eu le temps d’ouvrir le feu avant d’être stoppés par les policiers de garde devant l’édifice.
Deux policiers ont été tués, selon le ministère égyptien de l’intérieur, et peut-être un autre membre des forces de sécurité. « L’un des terroristes a été mortellement blessé, tandis que le second a réussi à s’échapper », indique Egypt Today.
Ceinture explosive
Toutefois le bilan aurait pu être plus grave, les forces de sécurité ont désamorcé une ceinture explosive qui entourait la poitrine de l’attaquant décédé.
« La tentative d’attaque a été contrecarrée par les mesures de haute sécurité prises par le ministère de l’intérieur à l’échelle nationale avant les célébrations de Noël en Égypte », s’est félicité ce dernier. Les coptes catholiques fêtent Noël le 25 décembre. Mais les coptes-orthodoxes, beaucoup plus nombreux, célèbrent la Nativité le 6 janvier.
L’an dernier, à la même époque, au moins 25 personnes avaient été tuées et plus d’une cinquantaine blessées dans un attentat à la bombe à l’intérieur d’une église copte-orthodoxe adjacente à la cathédrale Saint-Marc du Caire.
Série d’attaques en 2017
-De très violentes attaques contre les chrétiens ont eu lieu également au début de l’année 2017, à la veille de Pâques et peu avant la venue du pape François, les 28 et 29 avril. À Alexandrie, un kamikaze équipé d’une ceinture explosive s’est fait exploser à l’entrée de l’église Saint-Marc – où se trouvait le pape copte orthodoxe Tawadros II à l’occasion de la fête des Rameaux – faisant 17 morts – dont quatre policiers – et 48 blessés.
-À Tanta, dans le delta du Nil, une autre attaque dans l’église Mar Girgis (Saint-George) a causé la mort de 27 personnes en pleine célébration des Rameaux.
-Le 26 mai, c’est en Haute-Egypte, dans la province de Minya, qu’un bus de pèlerins qui se rendait au monastère copte de Saint-Samuel a été attaqué à l’arme automatique par des hommes masqués. 29 personnes étaient décédées.

dimanche 24 décembre 2017

Egypte : une église violemment attaquée par une foule

International|Le Parisien avec AFP|23 décembre 2017, 

Les coptes ont une nouvelle fois été victimes d’une attaque vendredi au sud du Caire.


Une église au sud du Caire, en Egypte, a été violemment attaquée vendredi par une foule scandant des «slogans hostiles» et appelant à la «démolition» du bâtiment, a annoncé samedi l'archevêché d'Atfih, dont dépend cet édifice religieux.
Des centaines d'assaillants ont fait irruption dans l'église al-Amir Tadros, située dans la localité d'Atfih, à une centaine de kilomètres au sud du Caire, et ont «détruit ce qu'elle contenait puis ont agressé les chrétiens présents», a-t-il ajouté dans un communiqué.
Les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les assaillants et sécuriser la zone. Des blessés ont été transportés à l'hôpital, selon l'archevêque qui n'a pas précisé leur nombre. La minorité chrétienne d'Egypte représente 10% des 100 millions d'habitants de ce pays majoritairement musulman. Les coptes, majoritairement orthodoxes, fêteront Noël le 6 janvier.
L'archevêque a par ailleurs précisé qu'après la promulgation l'année dernière de la loi sur la construction et la restauration des églises, des démarches officielles ont été lancées pour légaliser le statut du lieu de culte qui a été attaqué.

Les églises coptes : des cibles

De nombreuses églises sont construites illégalement en Egypte en raison d'obstacles administratifs. La nouvelle loi a été présentée par les autorités comme une avancée. Selon un rapport de l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) publié au début du mois, il n'existe toujours pas de règles spécifiques et claires pour l'application de cette loi.
Les chrétiens sont régulièrement victimes d'agressionsd'extrémistes, souvent en lien avec la présence d'une église dans un village, notamment en Haute-Egypte. Ils ont par ailleurs été visés par de nombreux attentats sanglants ces derniers mois, la plupart revendiqués par le groupe Etat islamique.


http://www.leparisien.fr/international/egypte-une-eglise-violemment-attaquee-par-une-foule-23-12-2017-7469190.php

vendredi 17 novembre 2017

EGYPTE - Peine de mort pour le meurtrier du prêtre copte, dans l’attente de son approbation de la part du grand mufti

EGYPTE - Peine de mort pour le meurtrier du prêtre copte, dans l’attente de son approbation de la part du grand mufti
 
Le Caire (Agence Fides) – Le Tribunal pénal du Caire nord a condamné à mort Ahmed Said al-Sonbati, le jeune qui, le 13 octobre dernier, avait agressé et tué à coups de poing et d’arme blanche le prêtre copte Samaan Shehata dans une rue de la périphérie de la capitale égyptienne (voir Fides 16/10/2017). Le 15 novembre – indiquent les moyens de communication égyptiens – la documentation du procès a été déposée au bureau du grand mufti d’Egypte, qui devra confirmer la légitimité de la décision du point de vue de la doctrine juridique islamique. La décision finale sera émise le 18 janvier prochain.
Au cours du procès, le meurtrier a confessé avoir prémédité l’homicide et avoir étudié les mouvements du prêtre avant de l’agresser et de l’assassiner. Le Père Shehata a été agressé par son meurtrier alors qu’il se trouvait en voiture en compagnie d’un autre prêtre. Le meurtrier l’a contraint à descendre de la voiture puis s’est acharné sur lui à coups de poings et de couteaux, provoquant sa mort.
Après l’homicide, certaines versions données par les moyens de communication égyptiens avaient présenté l’assassin comme une personne souffrant de troubles mentaux. Des représentants de l’Eglise copte orthodoxe, comme l’Evêque copte orthodoxe de Beba, al Fashn et Samasta, Stephanos, avaient réfuté avec force cette thème, qui visait à présenter le meurtre comme un acte violent commis par un fou. Avant le procès, une expertise médicale a attesté que l’assassin ne présente aucun trouble mental et qu’il était pleinement conscient lorsqu’il a commis son geste.
Le prêtre copte Samaan Shehata, marié et père de trois enfants, appartenant à un Diocèse copte orthodoxe de Haute Egypte, se trouvait au Caire pour recueillir des fonds au profit des pauvres de sa région d’origine. Après l’homicide, l’Evêque copte orthodoxe Raphaël, Secrétaire du Saint Synode de l’Eglise copte orthodoxe, a diffusé un communiqué dans lequel, entre autres choses, il déplorait le fait que, par le passé, de nombreux criminels et terroristes ayant perpétré des crimes contre des chrétiens n’aient été condamnés à aucune peine, certains ayant même été relâchés après leur arrestation. Une telle anomalie – avait souligné l’Evêque copte orthodoxe – contribue à répandre l’idée selon laquelle les crimes commis contre des citoyens chrétiens restent souvent impunis. (GV) (Agence Fides 16/11/2017)

jeudi 6 juillet 2017

Expropriation de plus de cinquante églises, monastères et cimetières syro orthodoxes de la part du gouvernement turc



Ankara (Agence Fides) – Au moins cinquante églises, monastères et cimetières syro orthodoxes présents autour de Mardin, dans la région de Tur Abdin, au sud-est de la Turquie, ont été ces derniers temps expropriés de facto par le gouvernement turc, passant sous le contrôle direct du Sous-secrétariat au Trésor, qui les a confiés à la Présidence des Affaires religieuses.
Selon ce qu’indiquent des sources locales telles que l’hebdomadaire bilingue arménien et turc Agos, l’opération a été mise en œuvre au terme du processus ayant fait de Mardin une ville métropolitaine avec ce que cela comporte en terme de réorganisation administrative. Cette dernière a transformé les villages alentours en autant de quartiers de la zone métropolitaine. En 2016, un Comité du gouvernorat de Mardin chargé d’inventorier et de redistribuer des biens immobiliers appartenant à des institutions non privées avait commencé le processus de transfert d’églises, de monastères et de cimetières syro orthodoxes présents dans la région au Sous-secrétariat au Trésor, qui, à son tour, a confié le contrôle de ces propriétés à la Présidence des Affaires religieuses. Le recours présenté contre cette décision par la Fondation Mor Gabriel – qui avait obtenu en 2013, après un long contentieux juridique, la restitution du Monastère historique de Mor Gabriel remontant au IV° siècle après Jésus Christ – avait été rejeté en mai dernier par les organismes administratifs turcs. Maintenant la Fondation syro orthodoxe a soumis une pétition à la Cour civile de Mardin afin de demander de bloquer le processus d’expropriation d’églises, de monastères et de cimetières syro orthodoxes et leur transfert sous le contrôle direct d’organismes gouvernementaux turcs. Entre temps, des organisations de chrétiens syro orthodoxes immigrés en Europe – telles que la European Syriac Union – ont commencé à se mobiliser contre ce qu’ils qualifient de « séquestre illégal » réalisé dans la région qui représente une zone historique de présence des communautés chrétiennes syriaques. (GV) (Agence Fides 30/06/2017

dimanche 28 mai 2017

Pourquoi Daech s’en prend aux chrétiens d’Égypte

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Mis à jour le 28/05/2017 


Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué samedi 27 mai l’attaque perpétrée la veille dans le centre de l’Égypte contre des chrétiens qui a fait 29 morts dont de nombreux enfants.
Vendredi, des assaillants armés et masqués à bord de trois pick-up avaient attaqué deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dans la province de Minya, à plus de 200 km au sud du Caire. Ils ont ensuite pris la fuite.
La branche égyptienne de Daech, implantée dans la péninsule du Sinaï et en Libye voisine, mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte. Elle avait déjà revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui avaient fait 45 morts au nord du Caire début avril. Une autre attaque suicide contre une église en plein cœur de la capitale avaient fait 29 morts en décembre.

Daech rejette toute autre religion que l’islam sunnite

Les coptes sont la communauté chrétienne la plus importante et l’une des plus anciennes du Moyen-Orient. Ils représentent entre 7 % et 10 % des 90 millions d’Égyptiens. Ils se prévalent avec raison d’une existence antérieure à celle de l’Islam, sur les bords du Nil.
En s’attaquant directement à cette population, Daech manifeste son rejet de toute religion autre que l’islam sunnite, une hostilité déjà manifestée en Irak. Les djihadistes cherchent aussi à désolidariser les chrétiens du reste de la communauté nationale.
Ils veulent en outre affaiblir le régime en soulignant son incapacité à assurer la sécurité sur son territoire. Depuis trois ans, la communauté copte soutient en effet explicitement le président Abdel Fattah al Sissi, y compris dans sa lutte contre les Frères musulmans et contre le djihadisme.

Les premières funérailles


L’attaque de vendredi est survenue en outre dans un pauvre où la coexistence entre musulmans et chrétiens est plutôt conflictuelle. Les tensions religieuses peuvent recouvrir des conflits d’ordre économique, foncier et social.

Dès vendredi 26 et samedi 27 mai, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de huit victimes de l’attaque dans le village de Deir El Jernous. Selon des témoins, lors de l’attaque, une dizaine d’hommes ont mitraillé les deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dont l’un transportait presque exclusivement des enfants.
L’attaque a fait 28 morts selon le ministère de la santé, cité par la télévision d’État, dont un « grand nombre » d’enfants. D’autres sources parlent de 35 morts.
En réponse, les forces égyptiennes ont frappé des camps d’entraînement djihadiste à Derna, en Libye voisine, a annoncé la télévision d’État. Des témoins sur place ont parlé de quatre frappes ou de huit frappes sur cette ville, aux mains d’une milice proche d’Al-Qaida.
« L’Égypte n’hésitera pas à frapper les camps d’entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l’étranger », a assuré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Mais de nombreux chrétiens de la région de Minya ne se sentent plus en sécurité.

Le pape dénonce une « attaque barbare »

Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite basée au Caire, a condamné l’attaque qui a eu lieu à la veille du début du Ramadan, le mois de jeûne musulman. Le grand imam Ahmed Al Tayyeb l’a qualifiée d'« inacceptable » et affirmé qu’elle visait à déstabiliser l’Égypte. L’Église copte a, elle, appelé « à prendre des mesures pour prévenir ces incidents qui ternissent l’image de l’Égypte ».
Quelques heures après l’attentat, le Pape a adressé un télégramme au président Al-Sissi, signé comme toujours par le cardinal Pietro Parolin. Selon le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape a été profondément affligé par cette « attaque barbare », « un acte de haine insensé » qui a provoqué la mort de nombreux Égyptiens. Le Pape y exprime d’ailleurs sa sincère solidarité avec tous ceux qui ont été touchés par cette « atrocité ». Il promet enfin « de continuer à intercéder pour la paix et la réconciliation dans tout le pays ».
François s’était rendu il y a un mois au Caire, notamment pour manifester sa solidarité aux coptes d’Égypte.
Jean-Christophe Ploquin



À SUIVRE : Daech s’attaque une nouvelle fois aux coptes d’Égypte
http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Pourquoi-Daech-sen-prend-chretiens-dEgypte-2017-05-27-1200850590