Beyrouth (Agence Fides) – Le Synode de l’Eglise catholique grecque melkite, après s’être ouvert le 20 juin à Ain Traz dans un climat de forte tension interne, a été interrompu et reporté sine die à cause de l’absence d’un certain nombre d’Evêques, qui ont ainsi provoqué le non respect du quorum requis pour poursuivre de manière valide les travaux de l’assemblée. C’est ce qu’indique un communiqué diffusé par les sources officielles du Patriarcat, parvenu à l’Agence Fides. L’affaire met en évidence les fortes divisions existant au sein de l’Episcopat grec melkite, qui se concrétisent par la demande de démission du Patriarche, S.B. Grégoire III Laham, soutenue par un groupe d’au moins dix Evêques, de manière à procéder ensuite à l’élection d’un nouveau Patriarche. Lundi 20 juin, seuls 11 des 22 des Evêques grec melkites actuellement en fonctions se sont présentés à la séance d’ouverture du Synode, alors que le quorum s’établit à la moitié plus un de ce nombre. Le Patriarche, dans son discours inaugural, avait invité tous les Evêques à un débat « respectueux, franc et transparent, dans un esprit de dialogue et de charité ». Lors de sa prise de position successive au report du Synode, S.B. Grégoire III Laham, rappelant les dispositions récemment réaffirmées également par la Congrégation pour les Eglises orientales de la Curie romaine, soulignait que le Droit canonique des Eglises orientales ne prévoit pas la possibilité d’imposer au Patriarche de démissionner contre sa volonté et que toutes les éventuelles controverses doivent être affrontées au sein de l’Assemblée synodale. (GV) (Agence Fides 22/06/2016) |
14/3/2014-Réunion au Liban de la conférence épiscopale grecque-catholique de Syrie
Empêchée de se tenir en Syrie, en raison des difficultés de transports internes, la conférence épiscopale de l'Église grecque-catholique en Syrie s'est tenue mecredi au siège du patriarcat de Raboué (Liban), et a appelé à un cessez-le-feu, à un règlement pacifique et rapide du conflit et à la poursuite de la conférence de Genève.« Nous voulons une Syrie unifiée, libre, démocratique et pluraliste, ou tous jouissent des droits de la citoyenneté, ou tous vivent une vie de dignité pour toutes les composantes du tissu social et communautaire syrien », assure le communiqué final publié hier matin.
La conférence s'est réunie sous la présidence du patriarche Grégorios III, en présence du patriarche des syriaques-catholiques Ignace Youssef III Younan et du nonce apostolique en Syrie, Mario Zenari, ainsi que de tous les évêques membres.
À l'issue de ses travaux, qui se sont limités à un seul jour, la conférence épiscopale a publié un communiqué dans lequel, pour commencer, elle a repris à son compte les paroles du préambule de la Constitution Gaudium et Spes (1965) : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. »
Dans son communiqué, la conférence affirme ensuite qu'elle « porte le deuil des martyrs et prie pour les malades, les blessés et les handicapés, les sinistrés et les marginalisés, qu'elle se souvient des otages et des disparus, et plus particulièrement des deux évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi, ainsi que des prêtres Michel Kayyal et Ishac Mahfouz, ainsi que d'un grand nombre de paroissiens ».
La conférence rejette ensuite « toutes les formes d'extrémismes, de stigmatisation religieuse (takfir), de meurtre, de criminalité et de chantage, et toutes les agressions contre l'homme et les édifices ». Elle dénonce en outre « toutes les atteintes aux lieux de culte, églises et mosquées, et en particulier contre les églises de la communauté grecque-catholique ».
« Plus de cent églises relevant de toutes les communautés ont été endommagées ou détruites à ce jour », précise-t-elle.
La conférence épiscopale se déclare en outre « solidaire de la Syrie, gouvernement et peuple » et affirme qu'elle appuie « tous les efforts déployés pour un règlement pacifique et rapide du conflit, notamment à travers la conférence de Genève ».
« Nous voulons une Syrie unifiée, libre, démocratique et pluraliste, où tous jouissent des droits de la citoyenneté, où tous vivent une vie de dignité pour toutes les composantes du tissu social et communautaire syrien », assure le communiqué.
À l'occasion du grand carême, la conférence « invite à la prière et au jeûne, ainsi qu'à la solidarité envers les populations déplacées, à l'intérieur de la Syrie ou à l'étranger ». Elle se dit résolue à ne se laisser entraîner « ni au désespoir, ni à l'abattement, ni à la peur, en dépit de la grandeur de l'épreuve et du drame qui s'aggrave de jour en jour ». « Elle entend bien la voix du pape et sa prière pour la Syrie l'invitant à ne pas perdre le courage de la prière et à ne pas laisser la flamme de l'espérance s'éteindre dans les cœurs », indique le texte.
La conférence appelle ensuite tous les Syriens à « œuvrer par tous les moyens, localement, régionalement et internationalement, pour un cessez-le-feu, l'ouverture du dialogue, la réconciliation et la reconstruction ».
Enfin, après avoir formulé ses vœux au pape, à l'occasion du premier anniversaire de son élection (13 mars), la conférence invoque le secours et l'intercession de la Vierge, Notre-Dame de Damas, et Notre–Dame de Sayednaya.