25/12/2013-Au moins 44 morts dans des attentats à Bagdad, en Irak
Au moins quarante-quatre personnes ont été tuées dans de nouvelles violences en Irak, mercredi 25 décembre, dont trente-cinq dans un attentat contre un marché du sud de Bagdad. « Deux bombes ont explosé dans un marché de Dora, tuant trente-cinq personnes et en blessant cinquante-six », a indiqué Saad Maan, le porte-parole du ministère de l'intérieur, qui a insisté sur le fait que le marché était visé, et non une église.
Des premières informations de sources sécuritaires avaient annoncé qu'une église à proximité avait été la cible de l'attaque. « La zone visée est une zone où cohabitent musulmans et chrétiens », a souligné M. Maan. Une majorité de chrétiens figurent cependant au nombre des victimes. Le patriarche chaldéen, Louis-Raphaël Sako, a souligné que l'attaque « visait un lieu pauvre près de l'église à Dora ». Le quartier de Dora avait déjà été la cible jeudi d'un attentat antichiite, où au moins vingt personnes avaient été tuées.Mercredi, un autre attentat à la bombe a tué une personne et en a blessé trois autres, toujours dans le sud de Bagdad. Au nord de Bagdad, une bombe a explosé sous les gradins d'un stade de football, tuant quatre personnes, dont deux policiers, et en blessant onze. A Tikrit, dans le nord de l'Irak, des hommes armés ont abattu trois policiers. Et sur une route entre Kirkouk et Touz Khourmatou, une personne a été tuée et sept autres blessées par l'explosion de plusieurs bombes.
L'année 2013 a été noire pour l'Irak, qui a renoué avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008. Plus de six mille sept cents personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans le pays, selon un bilan compilé par l'Agence France-presse. Octobre y a été le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels publiés vendredi 1er novembre à Bagdad. Ils font état de neuf cent soixante-quatre personnes tuées dans une spirale de violences sanglantes. Sur les huit premiers jours de décembre uniquement, plus de personnes sont mortes dans des violences que sur l'ensemble du mois en 2012.
Les autorités irakiennes se disent particulièrement inquiètes de la résurgence de groupes liés à Al-Qaida, enhardis par le conflit en Syrie voisine, et accusent des insurgés sunnites liés au réseau extrémiste de la plupart des attentats.
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