Il serait donc inexact de réduire l’opposition actuelle au régime de Bachar el-Assad à une simple revanche des Frères musulmans syriens.
A la rigueur, cela pourrait être envisagé comme la réaction de la majorité sunnite contre le clan alaouite qui les a trop longtemps opprimés. Car il ne faut pas oublier que plus de 85 % de la population syrienne est sunnite alors que les principaux leviers du pouvoir sont tenus par la minorité chiite alaouite.
Si le clan des Assad venait à disparaître demain, nous assisterions plutôt à un rééquilibrage des pouvoirs en faveur de la majorité, mais certainement pas à une domination des Frères musulmans.