Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 31 janvier 2015

CollectifVAN.org, Chrétiens d'Orient les oubliės

CollectifVAN.org

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Agenda - Vient de paraître / Revue des deux mondes : "Chrétiens d'Orient, les oubliés" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Revue des Deux Mondes est la plus ancienne revue vivante d'Europe, dans laquelle ont écrit toutes les grandes signatures depuis le XIXe siècle. Le nouveau numéro de la mesuelle, entitulée "Chrétiens d'Orient, les oubliés", aborde les problèmes de la communauté chrétienne. Vous pouvez trouver la revue du mois de février en kiosque le 30 janvier et en librairie le 11 février 2015.


Publié le 30 janvier 2015


"Chrétiens d'Orient, les oubliés"

En kiosque le 30 janvier, en librairie le 11 février


Les crises que traverse le Moyen-Orient ont mis en évidence la fragilité de la présence chrétienne dans la région. Chassés quand ils ne sont tout simplement pas tués par les djihadistes, les chrétiens d'Orient vivent au quotidien une tragédie. Mais qui sont-ils? D'où viennent-ils ? Quelle est leur histoire ? Quels rapports entretiennent-ils avec l'islam ? Comment l'avenir se dessine-t-il pour eux ? En partenariat avec les Cahiers de l'Orient, la Revue des Deux Mondes offre des clés historiques, politiques et religieuses qui permettent de mieux comprendre la situation des chrétiens orientaux.

Dans son parcours historique, Bernard Heyberger rappelle que l'Orient est la source du christianisme. Bien avant l'avènement de l'islam au VIIe siècle, les chrétiens orientaux se sont constitués en différentes communautés concurrentes ; ils entretenaient des relations complexes avec l'Occident et l'Église de Rome ; si la supériorité de l'islam s'affirma avec la conquête musulmane, les minorités juives et chrétiennes purent conserver leurs principaux signes identitaires.

Antoine Sfeir se penche sur la fin de l'empire ottoman au XIXe siècle qui s'accompagna d'un massacre des chrétiens d'Orient. Frédéric Pichon raconte l'un de ses récents voyages à Damas où il rencontra de réfugiés chrétiens. Jean-François Colosimo s'intéresse à la théologie de l'Orient chrétien qui refuse le dualisme entre la nature et la grâce, le visible et l'invisible, l'âme et le corps : tout n'est que communion.

Bernard El Ghoul décrypte la stratégie russe et analyse les enjeux que représentent pour Poutine, les minorités chrétiennes. Enfin Claude Dagens s'emploie à démystifier quelques-unes des idées reçues qui nous empêchent de comprendre le Moyen-Orient.

Également au sommaire, la chronique de Marin de Viry sur le dernier ouvrage de Michel Houellebecq, Soumission.

Sommaire
Février 2015


Éditorial
Valérie Toranian — Les oubliés

Sommaire

Chrétiens d'Orient. Les oubliés

Bernard Heyberger — Les chrétiens orientaux entre l'islam et l'Occident
Antoine Sfeir — Le XIXe siècle, début de l'hémorragie
Frédéric Pichon — Une visite aux chrétiens de Damas
Jean-François Colosimo — La gloire pour tombeau
Bernard El Ghoul — La Russie : nouvelle protectrice des chrétiens d'Orient ?
Claude Dagens — Les réalités du Moyen-Orient et nos catégories européennes
Isabelle Safa — Le pacte d'Umar
Isabelle Safa — Les chrétiens d'Orient en France
Henry Laurens, Isabelle Safa et Aurélie Julia — Entretien – Le lent exode des chrétiens d'Orient

Études,reportages, réflexions

Thomas Gomart — Les conséquences du schisme russo-occidental
Irina Bokova — Ce que nous montre le conflit en Irak et en Syrie
Marin de Viry — Présentation d el'adjudant-chef Poujard au narrateur de Soumission
Isabelle Mayault — Dans les territoires
Jean-Pierre Naugrette — La Tamise au fil de l'eau, souvenirs de l'oncle Podger
Marin de Viry — Zeldin subtil et différent
Annick Steta — Thomas Piketty a-t-il raison ?
Henri de Montety — L'après-Péguy, vraies et fausses contradictions

Critiques
Jean-Benoît Puech — Présence de Henri Thomas
Olivier Cariguel — SItuation de Jacques Laurent
Frédéric Verger — John Ford à la Cinémathèque
Mihaï de Brancovan — Une reine presque incestueuse
Jean-Luc Macia — Ciboulette, Blanche : deux héroïnes si différentes

Notes de lecture

C Ficat, H de Montety, O Cariguel, G Albisson, É de La Héronnière — Jean-François Colosimo, Joël Cornuault, Françoise Benhamou, Guy Le Gaufey, Thierry Clermont, Charlie Chaplin


Envoyé de mon Ipad 

Le Pape évoque encore la tragédie qui se déroule en Syrie et Irak



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 30 janvier 2015 15:14:14 UTC+2
Le Pape évoque encore la tragédie qui se déroule en Syrie et Irak

Cité du Vatican, 30 janvier 2015 (VIS). Le Pape François a reçu ce matin la Commission mixte pour le dialogue théologique entre Eglise catholique et Eglises orthodoxes orientales, constituée en 2003 par le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens et l'organisme équivalent de ces Eglises. Au cours de cette première décennie, elle a pu se pencher sur l'histoire de la communion entre communautés durant les premiers siècles, et évaluer ce que cela signifie pour la recherche d'unité actuelle. Après avoir rappelé que la Commission a consacré ses travaux de la semaine à approfondir la nature des sacrements et en premier lieu du baptême, le Saint-Père a salué un des grands promoteurs de ce dialogue, SS Ignatius Zakka I Iwas, Patriarche syro-orthodoxe d'Antioche, décédé l'an dernier, il a dit: "En ce moment, et tout particulièrement, nous sommes tous consternés et profondément peinés par ce qui se passe au Moyen Orient, notamment en Syrie et en Irak. Je pense aux populations, à nos frères et aux autres minorités qui souffrent d'un conflit sans fin. Avec vous je prie chaque jour pour une solution négociée, en suppliant Dieu de prendre pitié des victimes de cette immense tragédie. Tous les chrétiens sont appelés à collaborer en faveur de la paix et de la justice. Puissent tant de martyrs et de saints ayant témoigné du Christ dans nos Eglises soutenir et donner courage à ns communautés locales

Le Patriarche Bartholomée confirme la tenue d’un Grand concile orthodoxe en 2016Radio Vatican

Le Patriarche Bartholomée confirme la tenue d'un Grand concile orthodoxe en 2016Radio Vatican
Le Patriarche Bartholomée confirme la tenue d'un Grand concile orthodoxe en 2016

Le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er

(RV) Le patriarche de Constantinople Bartholomée1er a confirmé la tenue d'un Grand concile orthodoxe à la Pentecôte 2016 à Istanbul. La nouvelle avait déjà été annoncée en mars dernier. L'événement, qui réunira les 14 Eglises orthodoxes autocéphales qui se reconnaissent comme telles entre elles, sera historique. Des thèmes sensibles devraient être débattus : l'autocéphalie, l'avenir de la diaspora orthodoxe, les relations avec les autres Églises chrétiennes, les questions éthiques et sociales, le calendrier liturgique et la primauté de Constantinople. La tenue de ce Concile, souhaité par le Patriarche de Constantinople Athënagoras en 1961, a longtemps été bloquée par le patriarcat de Moscou. Le Patriarche Bartholomée a confirmé sa tenue lors d'une conférence de presse, en Belgique, où il a été reçu par le Roi Philippe et par les membres des Affaires étrangères et de la Justice.

Le patriarche œcuménique a par ailleurs profité de cette occasion pour redire sa préoccupation au sujet des chrétiens du Moyen Orient, en particulier les chrétiens d'Irak et de Syrie. Il a relaté avoir lui-même visité des centaines de réfugiés, pour les connaître, pour leur exprimer sa prière et son soutien. Selon lui, il est difficile pour les minorités de vivre dans les pays à majorité musulmane. Evoquant ses rencontres avec le Pape François, au mois de novembre à Istanbul, Bartholomée 1er a plaidé une nouvelle fois pour la réconciliation au Moyen Orient, et pour un dialogue constructif avec l'Islam. 

Le patriarche de Constantinople s'est rendu en Belgique pour participer à un colloque théologique organisé par l'université catholique KU de Leuven. Au mois de juin, il accueillera pour la deuxième fois sur l'île de Halki, près d'Istanbul, un sommet sur : théologie, environnement et parole, réunissant des activistes, des journalistes, des chefs d'entreprises, des théologiens et des universitaires. Le patriarche veut mobiliser les énergies pour défendre l'environnement. Mais selon lui, les efforts ne pourront être concluants sans un changement des mentalités à la lumière des valeurs éthiques, spirituelles et religieuses.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 29 janvier 2015

Communiqué du cco , conseil des chretiens d'Orient



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 29 janvier 2015 20:34:12 UTC+2



بيان لقاء مسيحيي المشرق

بقلم ميرا قصارجي

روما, 29 يناير 2015 (زينيت) - عقد لقاء مسيحيي المشرق اجتماعه الدوري في مقره في مطرانية الكلدان في بعبدا برئاسة أمينه العام سيادة المطران سمير مظلوم. وقد حضر قسم من الاجتماع سعادة النائب العراقي السابق الأستاذ خالص يشوع الذي قدم شرحا معمقا عن الوضع في العراق والمصاعب التي تواجه المسيحيين فيه، والسبل الكفيلة بمساعدتهم والتضامن معهم. وبعد التداول صدر عن الإجتماع البيان التالي:

أولا:يدين اللقاء بأشد التعابير موجة التعديات التي وقعت في نيجيريا وأدت إلى احراق سبع كنائس بينها أكبر كنيسة انجيلية في البلاد، علاوة على نهب مدرسة كاثوليكية ومجموعة من المؤسسات التجارية التي يديرها مسيحيون. وإذ يرفض اللقاء كل تعرض من شأنه تحقير الأديان واهانة مقدسات الاخرين، يؤكد بالمقابل أن الخطأ لا يواجه بخطأ أشد منه، وأن التصرفات غير المسؤولة لبعض الصحف الغربية لا تبرر بأي حال من الأحوال الاعتداء على أبرياء ذنبهم الوحيد أنهم ينتمون إلى دين مختلف. وإذ يثمن اللقاء المواقف التي باتت تصدر من مرجعيات اسلامية لشجب عمليات الترويع والارهاب التي يتعرض لها المسيحيون، يناشد القيادات في العالمين العربي والاسلامي أن تتحرك بشكل أكبر بغية إعلاء الصوت ورفض تلك الممارسات الغريبة عن مجتمعاتنا.

ثانيا:يرحب اللقاء بالحوارات التي تجري بين مختلف الأحزاب السياسية اللبنانية وهو يرى انها تشكل بادرة ايجابية في ظل الأزمة التي يرزح تحتها النظام السياسي اللبناني. ويأمل أن يؤدي الحوار على الساحة المسيحية تحديدا إلى ايجاد المناخ المناسب الذي يسمح بانهاء حالة الشغورفي موقع رئاسة الجمهورية بأسرع وقت ممكن، ما يحصن صيغة العيش المشترك ويؤمن احترام مقتضيات الميثاق الوطني وانتظام عمل المؤسسات الدستورية.

ثالثا:ينظر اللقاء بقلق متزايد إلى العمليات الاجرامية التي تقوم بها الجماعات الارهابية في المنطقة الحدودية. وهو إذ يدين كل اعتداء يتعرض له الجيش والقوى الأمنية، يعلن وقوفه الكامل إلى جانب الجيش اللبناني الذي استطاع بفضل حكمة قيادته وبسالة جنوده من دحر هجمات الارهابيين المتكررة. ويدعو اللقاء كل الفئات اللبنانية إلى  توفير الدعم للمؤسسة العسكرية على المستويات كافة، كي تتمكن من القيام بدورها الوطني وكي لا تذهب دماء الشهداء الأبطال هباء.  

mercredi 28 janvier 2015

Appel des patriarches aux communautés arabe et internationale

Moyen-Orient : il est urgent de neutraliser le terrorisme | ZENIT - Le monde vu de Rome

http://www.zenit.org/fr/articles/moyen-orient-il-est-urgent-de-neutraliser-le-terrorisme
Moyen-Orient : il est urgent de neutraliser le terrorisme

بيان البطاركة ورؤساء الكنائس - Appel des patriarches chrétiens aux communautés arabe et internationale

Rome, (Zenit.org) Anne Kurian | 54 clics

Les patriarches chrétiens du Moyen-Orient appellent les communautés arabe et internationale à neutraliser les organisations terroristes et à aider les réfugiés à revenir dans leur patrie.

Une rencontre des patriarches et des responsables chrétiens d'Orient a eu lieu le 27 janvier 2015 à Bkerke, siège du patriarcat maronite libanais, pour aborder la situation des chrétiens au Moyen-Orient, rapporte AsiaNews, agence de l'Institut pontifical des Missions étrangères (PIME).
Les participants ont lancé un appel « aux deux communautés, arabe et internationale » pour qu'elles viennent à l'aide des réfugiés en favorisant leur rapatriement et leur réinstallation : il est urgent de les aider à « rester dans leurs pays respectifs et maintenir ainsi leurs traditions et leur mission chrétienne », en leur garantissant « un travail, des écoles, des logements », a souligné le patriarche maronite Béchara Raï.
Ce qui implique de « mettre fin à la guerre en Syrie et en Irak avec des moyens pacifiques, à travers des négociations politiques et un dialogue sérieux entre les belligérants, en neutralisant les organisations terroristes ».
En d'autres termes, les communautés arabe et internationale doivent « cesser de soutenir [les terroristes] sur les plans financier et militaire, en fermant les frontières si nécessaire pour empêcher la circulation des mercenaires ».
Pour les responsables chrétiens, il est nécessaire aussi de chercher à résoudre la crise entre Israël et la Palestine, afin qu'il y ait « deux peuples, deux États » : « Il est évident que les deux conflits israélo-palestinien et israélo-arabe sont à l'origine des disgrâces que nous vivons aujourd'hui au Moyen-Orient », a affirmé le patriarche Raï.
Ils demandent aussi un engagement majeur international « pour obtenir la libération de toutes les personnes enlevées ou séquestrées, qu'il s'agisse de civils, de militaires ou de personnalités religieuses ». Parmi eux, Mgr Paul Yazigi, métropolite d'Alep des grecs-orthodoxes et Mgr Youhanna Ibrahim, métropolite d'Alep des syriaques orthodoxes sont portés disparus depuis le 22 avril 2013.
La situation du Liban, sans président depuis mai dernier et avec des groupes politiques chrétiens et musulmans qui en boycottent l'élection, a également été évoquée.
Les participants à cette rencontre étaient Youhanna Yazigi, patriarche grec-orthodoxe ; Mar Ignace Ephrem II, patriarche syro-orthodoxe ; Grégoire III Laham, patriarche grec-catholique ; Mar Ignace Joseph III Younan, patriarche syro-catholique ; Joseph Arnaout, représentant du catholicos arménien de Cilicie, Nerses Bedros XIX ; Michel Kassargi, évêque chaldéen au Liban ; le pasteur Sélim Sahyoun, président du Conseil supérieur de la Communauté évangélique au Liban et en Syrie ; le nonce apostolique Gabriele Caccia ainsi que divers représentants d'organismes caritatifs catholiques, orthodoxes et protestants.
Avec une traduction de Constance Roques
(28 janvier 2015) © Innovative Media Inc.

روما, 28 يناير 2015 (زينيت) - اليوم الثلاثاء 27 كانون الثاني (يناير) 2015، إجتمعَ في الكرسي البطريركي الماروني في بكركي أصحابُ القداسة والغبطة بطاركةُ الكنائس الشرقية شاركَ فيه الكردينال بشاره بطرس الراعي بطريرك انطاكيه وسائر المشرق للموارنة، والبطريرك يوحنا العاشر يازجي بطريرك أنطاكيه وسائر المشرق للروم الارثوذكس، والبطريرك مار إغناطيوس أفرام الثاني، بطريرك أنطاكيه وسائر المشرق للسريان الأرثوذكس والبطريرك غريغوريوس الثالث لحّام، بطريرك أنطاكيه وسائر المشرق والاسكندرية وأورشليم للروم الكاثوليك، والبطريرك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان، بطريرك السريان الإنطاكي، والمطران جوزف أرناؤوطي ممثّلًا البطريرك نرسيس بدروس التاسع عشر، كاثوليكوس بطريرك كيليكيا للأرمن الكاثوليك؛ والقس سليم صهيوني رئيس المجمع الأعلى للطائفة الإنجيلية في لبنان وسوريا، والسفير البابوي المطران Gabriele Caccia والمطارنة ميشال قصارجي رئيس الطائفة الكلدانية في لبنان، ودانيال كوريه مطران بيروت للسريان الأرثوذكس، والياس عوده متروبوليت بيروت للروم الأرثوذكس، وبولس صيّاح النائب البطريركي العام، وسمير مظلوم النائب البطريركي، والأب بول كرم رئيس كاريتاس لبنان، والسيد ميشال قسطنطين المدير الوطني للبعثة البابوية، والسيدة آني كالوست ممثّلة الجمعية الخيرية للأرمن الكاثوليك، والسيد ملحم خلف من جمعية فرح العطاء والأباتي أنطوان خليفه الأمين العام للدوائر البطريركية.
فتناولوا أوضاع النازحين من سوريا والعراق إلى لبنان، وإلى داخل الأراضي السورية والعراقية الآمنة، وأولئك المتواجدين في مدنهم وبلداتهم، من حيث الخدمة التي تؤدّى لهم، وحاجاتهم ومطالبهم من حكوماتهم ومفوّضيّة الأمم المتّحدة للاجئين، والأسرتَين العربية والدولية. وفي ختام اجتماعهم أصدروا البيان التالي:
1. هنّأ الآباءُ صاحب الغبطة البطريرك الكردينال مار بشاره بطرس الراعي على نجاح العملية الجراحية المفاجئة التي أُخضع لها وشكروا اللهَ معه على ذلك، وعلى عودته بالسلامة لاستئناف خدمته على رأس الكنيسة الانطاكية السريانية المارونية.
2. آلم الآباءَ جدًّا سقوطُ ثمانية شهداء جُدد في صفوف الجيش اللبناني على مذبح الوطن يومَ الجمعة الماضي في واجب الدفاع عن الحدود، بمواجهة مسلّحي المنظّمات الإرهابية التي شنّت هجومًا واسعًا على الجيش في جرود رأس بعلبك. وقد أحبط الجيش، بعون الله، خططها التخريبية البالغة الخطورة. وهم، فيما يعزّون قيادة الجيش وأهالي العسكريّين الشهداء، يجدّدون الدعم الكامل لهذا الجيش، ويدعون الجميع للوقوف إلى جانبه ويطالبون السلطة اللبنانية بتوفير الغطاء السياسي الكامل والموحَّد له، وتأمين كلّ حاجاته ومدِّه بالسلاح اللازم.
3. استعرض الأباءُ أوضاع أبناء كنائسهم في سوريا والعراق وما أدّت إليه الحروب من تدمير وتقتيل وتهجير عدد كبير من المواطنين. كما استمعوا إلى تقارير المسؤولين عن بعض المنظّمات التي تقوم بمساعدة هؤلاء المهجّرين والنازحين، وشكروهم على جهودهم متمنّين لهم التوفيق في متابعة خدمتهم. كما يشكرون كلّ المنظّمات والدول التي قدّمت المساعدات المالية والعينية، متمنّين تكثيف هذا الدعم لتغطية حاجات هؤلاء النازحين الذين يعيشون أوضاعًا مذرية ومأساوية.
4. تجاه هذه المأساة الإنسانية الكبيرة التي يُصاب بها شعبُنا المسيحي ومواطنينا من الأديان الأخرى، يوجّه أصحابالقداسةوالغبطة النداء إلى كلّ من الحكوماتسأسة المحلية والأسرتين العربية والدولية، فيطالبون بتأمين المساعدات اللّازمة للنازحين، والعمل الجادّ من أجل عودتهم إلى بيوتهم وأراضيهم، ومساعدتهم على إعادة بناء بيوتهم وترميمها؛ وتحرير الأسرى والمخطوفين العسكريين والمدنيّين ورجال الدين، ولا سيّما المطرانين بولس اليازجي ويوحنا ابراهيم، ووضع حدّ للحرب في سوريا والعراق بالطرق السلميّة والمفاوضات السياسيّة والحوار الجدّي بين المتنازعين؛ والتوقّف عن دعم المنظّمات الإرهابية ومدّها بالمال والسلاح. فإنّ الأهداف السياسيّة والاقتصاديّة، مهما كبر حجمُها بنظر أصحابها، لا تبرّرُ كلَّ هذه الاعتداءات المشينة بحقّ الإنسانية، وهي تشكّلُ وصمةَ عار على جبين القرن الحادي والعشرين.
5. وفي لبنان، وأمام تداعيات الأوضاع العامة، السياسيّة والإدارية والاقتصادية، بالإضافة إلى تلك التشريعية والإجرائية والأمنية، يدعو الآباء الكتل السياسية والبرلمانية إلى تحمّل مسؤولياتهم الدستورية الخطيرة بانتخاب رئيسٍ للجمهورية. وهم يأملون أن تؤدّي الحواراتُ السياسيّة الجارية إلى حلّ هذه الأزمة بالتعاون مع الدول الصديقة المعنية، الإقليمية منها والدولية. فلبنان يحتاج إلى رئيس جامع معروف بحكمته ومصداقيّته، صاحب فطنةٍ ورؤية تمكّنه من مواجهة التحديات الراهنة، ومعالجة الأزمات الاقتصادية والاجتماعية التي جعلت الكثيرين من اللبنانيين يعانون من الفقر المتزايد، وتتآكلهم هموم حياتهم اليومية. كما أنّ شبابَنا وقوانا الحيّة لا يجدون أمامهم سوى شرّ الهجرة مرغمين. وحتى إذا ضاعفت الكنائس والمنظّمات الاجتماعية خدماتها، فهي لا تستطيع لوحدها حلّ تلك الأزمات، ولا يمكنها ولا أحد سواها أن يحِلّ محل الدولة في النهوض بالاقتصاد الوطني، وتحريك مرافقه، وتحسين مستواه، وإيجاد فرص العمل الكافية لأبناء الوطن وسواهم.
6. وفي الختام يدعو الآباء أبناءهم إلى توحيد الكلمة ورصّ الصفوف، والعمل مع كلّ ذوي الإرادة الطيبة على إيقاف الحروب والأعمال الإرهابية، وتكثيف الصلاة لأجل إحلال السلام العادل والشامل في هذه المنطقة المعذّبة من العالم. 
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Une forêt de croix gravées dans le désert d’Arabie saoudite - May MAKAREM - L'Orient-Le Jour

Une forêt de croix gravées dans le désert d'Arabie saoudite - May MAKAREM - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/908412/une-foret-de-croix-gravees-dans-le-desert-darabie-saoudite.html
28/1/2015-Une forêt de croix gravées dans le désert d'Arabie saoudite

À travers les épigraphies d'une communauté chrétienne en Arabie du Sud au Ve siècle, Frédéric Imbert a mené son auditoire non seulement aux sources du christianisme en Arabie, mais aussi aux sources mêmes de l'écriture arabe. Spécialiste d'épigraphie arabe et islamique, professeur à l'université d'Aix et membre de la mission franco-saoudienne de prospection dans l'émirat de Najrân, au sud de l'Arabie, Imbert a exposé lors d'une conférence au musée de l'Université américaine de Beyrouth, les découvertes qu'il a faites dans la zone de Jabal Kawkab (la montagne de l'Astre) dont les parois rocheuses ont révélé des inscriptions assorties de croix, mais aussi, sur des kilomètres et des kilomètres, des milliers de gravures rupestres de toutes les époques, depuis la préhistoire jusqu'à l'époque islamique.

Les croix de Bīr Ḥimā
Les anciennes inscriptions de la communauté chrétienne ont été découvertes en janvier 2014 au sud de Jabal Kawkab dans le secteur de Hima, dit aussi Bîr Ḥimā ou Ᾱbār Ḥimā, « appellations renvoyant à une zone de puits connus depuis la plus ancienne Antiquité ». Le site, posé sur l'ancienne voie qui reliait le Yémen à Najran sans passer par le grand désert du Rub' al-Khālî, était « une halte majeure pour l'approvisionnement en eau ». Non loin de ces puits, le conférencier a découvert des inscriptions gravées sur des rochers, « face écrite tournée vers le haut ». Son regard est attiré par « la qualité de la gravure et la typologie des caractères », ainsi que par « la taille ostentatoire » et les formes variées des croix gravées, associées systématiquement aux textes. « Il est vrai qu'elles ne sont pas les seules croix connues en Arabie du Sud et de l'Est, mais il s'agit sans doute des plus vieilles croix chrétiennes en contexte daté de 470 de notre ère », souligne Frédéric Imbert.


Pourtant, aucune trace de bâti n'a été relevée sur le site. Et l'ensemble des inscriptions, qui s'étend sur plus d'un kilomètre, ne fournit qu'une série de noms. Elles ne contiennent ni phrases construites ni textes relatant un événement. L'identification de la langue reste donc aléatoire. « Nous pensons au travers de quelques mots qu'il s'agit d'une forme tardive et peut-être locale d'araméen », indique-t-il. Quant à la lecture des noms, elle ne s'impose pas immédiatement.


À titre d'exemple, « Yawnan bar Malik(w) ne porte aucun point diacritique et il peut être aussi lu Ṯawbān, mais nous penchons plutôt pour Yawnān, comme le propose le savant onomasticien Ibn Mākūlā dans son ouvrage al-Ikmāl », explique le conférencier, précisant que dans le contexte chrétien, il s'agit de la forme ancienne de Yūnus ou Jonas. Donc on peut lire « Jonas fils de Malik ». Ensuite, se référant au calendrier de l'antéislam proposé par « Muḥammad b. al-Mustanīr, surnommé Quṭrub (m. 206/821), grammairien d'al-Baṣra », il souligne que « burak » correspond à l'actuel mois hégirien de Dhâ l-Hijja.
Quant à la date, elle correspondrait, selon le système de numération nabatéen, à l'an 470 de notre ère. Les inscriptions dateraient du règne du souverain himyarite Shuriḥbi'īl Yakkūf qui gouverna l'Arabie du Sud de 470 à 475. C'est sous son autorité qu'auraient débuté les persécutions de chrétiens. Les inscriptions révèlent d'ailleurs le nom de Marthad et celui de Rabī', inscrits sur la liste des martyrs de Najrân, dans le Livre des Himyarites.



(Pour mémoire : Hegra, la Pétra d'Arabie saoudite, dévoile ses secrets)

Le nabatéo-arabe : une écriture de transition
En ce qui concerne le registre de l'écriture, le spécialiste reste prudent. Selon lui, « l'inscription ressemble à de l'arabe, et nous pourrions être tentés de l'appeler « écriture arabe antéislamique » ; mais ce serait sans doute partiellement exact dans la mesure où nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agisse purement de langue arabe, et ce serait ignorer la forme de certains caractères qui se rapprochent plus de l'écriture nabatéenne telle qu'on la connaît dans le nord de l'Arabie. C'est pourquoi il semble préférable de la qualifier d'inscription en écriture nabatéo-arabe », dit M. Imbert, ajoutant que « jusqu'à présent, on pensait que l'écriture arabe dérivait du syriaque (écriture utilisée dans les milieux chrétiens en Syrie et en Bas-Irak), mais certains demeurent convaincus qu'elle pouvait dériver du nabatéen tardif ». Le conférencier rappelle que ces dernières années, les travaux menés par la chercheuse du CNRS Orient & Méditerranée Laïla Nehmé, dans le nord de l'Arabie et autour de Madā'in Ṣālih, ont montré qu'il existait une écriture de transition, le nabatéo-arabe, dont certains caractères montrent déjà l'évolution vers les formes connues de l'écriture arabe que nous connaissons.

Le massacre des chrétiens
Pour comprendre le contexte dans lequel ces écrits ont été produits, Frédéric Imbert expose un petit historique de la zone, expliquant qu'à la fin du IIIe siècle après J.-C., la dynastie himyarite qui a régné durant 150 ans affirme sa neutralité entre les grands empires byzantin et perse, en faisant le choix du judaïsme.
D'autre part, le christianisme s'est répandu en Arabie à partir du IVe siècle, mais « c'est au VIe qu'il va prendre son essor dans la région du golfe Arabo-Persique, dans les régions côtières du Yémen et dans celle de Najrân. L'un des facteurs importants de sa diffusion va être l'activité missionnaire des chrétiens de l'empire perse sassanide et celle des missionnaires syriens monophysites qui sont hostiles au concile de Chalcédoine (451), et ce sont eux qui semblent exercer des responsabilités ecclésiastiques à Najrân. Deux évêques y sont d'ailleurs consacrés entre 485 et 519 ».


Mais un coup de force installe sur le trône himyarite un usurpateur qui prend le nom de Yûsuf/ Joseph appelé également Dhū Nuwās. C'est lui qui ordonnera le massacre des chrétiens de Najrân.
Ce massacre est confirmé par plusieurs sources dont le Martyre d'Aréthas, ouvrage publié dans les Monographies, et les textes épigraphiques écrits en sudarabiques par un général du roi Yūsuf Dhū Nuwās. Ce dernier évoque clairement les événements. Le Coran se fait également l'écho dans la sourate al-Burūǧ (les Constellations).


À l'appel des chrétiens survivants, relayé par l'empereur byzantin, le roi d'Ethiopie Kâleb monte une expédition militaire pour venir au secours des persécutés. Son armée renverse et met à mort Yûsuf, lequel est remplacé par un nouveau roi chrétien. L'Arabie du Sud devient un protectorat éthiopien et le restera jusqu'à la conquête de l'Islam.


D'où est venue cette communauté ?
Il est possible que cette communauté chrétienne soit venue d'Irak, plus précisément d'al-Ḥira, « ville arabe de tradition chrétienne, pôle de christianisation des rives du golfe Arabo-Persique et qui compte déjà des épiscopats et des églises. Leur orientation théologique pourrait être celle des nestoriens d'al-Hîra, mais c'est difficile à prouver », dit le conférencier, soulignant que cette communauté avait adopté une langue et une écriture (l'araméen et le nabatéo-arabe) qui ne sont pas celles du royaume de Himyar, c'est-à-dire le sudarabique et le sabéen.

Le plus vieux livre des Arabes
Pour conclure, Frédéric Imbert signale que tout le contexte épigraphique de Hima et de la zone du Jabal Kawkab est troublant tant cette région affiche des milliers de représentations humaines et animales, de versets, de croix, de vers de poésie, de textes en arabe, en sudarabique, en thamoudéen ou en nabatéen. « Nous travaillons sur ce que j'appelle "le plus vieux livre des Arabes", un livre écrit sur les pierres du désert par des hommes qui vécurent à l'époque où une certaine forme de monothéisme se met en place dans la douleur et l'opposition, les massacres et les guerres. Aujourd'hui, c'est une page de l'histoire des Arabes et du christianisme que nous essayons de retrouver et qu'il va falloir aller chercher au sud de l'Arabie. »

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Fwd: [Agence Fides] Fides News



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 28 janvier 2015 14:02:06 UTC
AFRIQUE/EGYPTE - Assignation de terrains de la part du gouvernement en vue de la construction de nouvelles églises dans la capitale

Le Caire (Agence Fides) – Un terrain de 30 ha a été mis à disposition du Patriarcat copte orthodoxe afin de construire des structures et bureaux reliés à la Cathédrale Saint Marc du Caire. Par ailleurs, trois terrains plus modestes ont été remis en vue de la construction de trois nouvelles églises – deux coptes orthodoxes et une autre copte évangélique – dans trois différents quartiers du Caire. Telles sont les décisions prises récemment par le Ministère égyptien chargé de la construction, des services et des communautés urbaine, rendues publiques par le Ministre Mostafa Madbouly en personne. Dans sa déclaration, parvenue à l'Agence Fides, Mostafa Madbouly met en évidence que les concessions prennent en compte de réels besoins pastoraux, opportunément documentés par les différentes communautés ecclésiales et qu'elles ont été disposées dans le plein respect de la législation qui réglemente actuellement la construction d'édifices de culte.
A la fin du mois d'octobre dernier, les représentants des principales Eglises et communautés chrétiennes présentes en Egypte avaient envoyé au gouvernement une ébauche de proposition de loi portant sur la construction des églises (voir Fides 27/10/2014), prédisposée dans le but de définir des procédures légales simples et claires, exemptant la construction des églises de tout type d'arbitraire. (GV) (Agence Fides 28/01/2015)

Les patriarches et évêques d'Orient appellent à cesser de soutenir les organisations terroristes - L'Orient-Le Jour

Les patriarches et évêques d'Orient appellent à cesser de soutenir les organisations terroristes - L'Orient-Le Jour
Les patriarches et évêques d'Orient appellent à cesser de soutenir les organisations terroristes

Les patriarches et évêques d'Orient ont tenu mardi leur réunion périodique en présence du patriarche maronite Béchara Raï. A l'issue de leur réunion, ils ont publié un communiqué dans lequel ils appellent les pays arabes et la communauté internationale à cesser de soutenir les organisations terroristes, financièrement et militairement.

Les patriarches et évêques d'Orient ont évoqué les récents combats entre l'armée libanaise et les éléments armés dans le jurd de Ras Baalbeck (Békaa) et qualifié de "douloureuse" la mort de nouveaux martyrs dans les rangs de la troupe. Ils ont dans ce contexte réitéré leur soutien total à l'institution militaire, appelant l'Etat libanais à lui assurer la couverture politique et les armes dont elle a besoin.

Autre dossier libanais évoqué, le vide à la présidence. Les prélats ont exhorté les blocs parlementaires à assumer leurs responsabilités face à la situation au Liban et à élire un président de la République.

Sur le plan régional, les patriarches et évêques d'Orient ont passé en revue la situation des Eglises en Syrie et en Irak et ont remercié tous les pays et organisations qui ont les soutenues moralement et financièrement. Ils ont dans ce contexte appelé les gouvernements des pays concernés ainsi que la communauté arabe et internationale à soutenir les réfugiés et à œuvrer pour leur retour ainsi que pour la libération des civils, des militaires et des religieux détenus.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 27 janvier 2015

Recension - Qui s’en souviendra ? de Joseph Yacoub » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Qui s'en souviendra ? de Joseph Yacoub » Chrétiens de la Méditerranée
Chrétiens de la Méditerranée

Titre : Qui s'en souviendra ?

Sous-titre : 1915 : le génocide assyro-chaldéo-syriaque

Auteur : Joseph Yacoub

Editeur : Cerf                                     Date de parution : Octobre 2014.-304 pages

Collection : Bibliothèque du Cerf     Prix : 24,00 €

La pathétique question du titre s'adresse à tout public tant soit peu attentif à l'actualité. Aujourd'hui, on le sait, des chrétiens d'Orient meurent ou s'exilent. Et ce n'est pas nouveau, l'ouvrage de Joseph Yacoub, qui fut professeur de science politique à l'Université catholique de Lyon, vient opportunément nous le rappeler.

Les Assyriens-Chaldéens-Syriaques sont la composante d'un même peuple, héritier de la Mésopotamie, terre d'Hammurabi et d'Abraham (vers 1850 avant J.-C.). Aux frontières des grands empires perse et arabo-musulmans, les peuples araméens des anciennes puissances de Ninive ou Babylone ont construit une civilisation originale, marquée au début de notre ère, par l'irruption du christianisme primitif, avec toutes ses composantes : nestorienne, jacobite, syriaque, orthodoxe, etc. Ce peuple-racine a maintenu sur ses terres une présence et un patrimoine culturel et archéologique, structurés par leurs différentes Eglises.

L'année 1915 va devenir, pour ces communautés chrétiennes, l'année funeste, dite de l'Epée (seyfo). En pleine grande guerre, de janvier à juin surtout, des exactions, des tueries, des spoliations et des déportations sont systématiquement entreprises. C'est tout le premier chapitre de Joseph Yacoub, lui-même descendant de rescapés. Il égrène, dans une litanie macabre, aussi bien les noms des villages anéantis que les méthodes d'extermination. A travers une abondante documentation, tel un catalogue, il s'attache à montrer que des témoins directs ont raconté les massacres, que la presse de tous les pays occidentaux, turcs ou arabes a tenté d'alerter l'opinion. Personne ne peut dire qu'on ne savait pas. L'estimation la plus sérieuse dénombre plus de 250.000 victimes, entre 1915 et 1918.

Le même processus se retrouve partout : islamisation forcée, arrestations et exécutions des responsables religieux et civils, séparation des familles, les hommes sont suppliciés et exécutés, puis les femmes et les filles sont vendues comme esclaves sexuelles, tandis que les vieillards et les enfants sont déportés à travers montagnes et déserts, dans des conditions épouvantables. Cette systématisation est le fait du régime Jeune-Turc au pouvoir à Istanbul. Ayant perdu ses territoires dans les Balkans en 1913, le gouvernement turc s'est retourné sur ses confins orientaux pour imposer sa domination sur l'ensemble des minorités de l'Empire (y compris les Yézidis, déjà). Au nom d'un nationalisme turc totalitaire et d'un islamisme déviant (on a proclamé le djihad…), un « Comité secret » a planifié une extermination méthodique. Il fallait aussi effacer toute trace d'une culture qui contrariait l'hégémonie nationale. D'où les destructions d'édifices religieux, de bibliothèques, d'écoles.

Joseph Yacoub montre qu'il s'agit bien d'un génocide, avant l'invention du mot en 1946. Il propose même le terme d'« ethnocide » pour désigner cette rage de détruire toute culture. Sur place, ce sont le plus souvent des milices kurdes qui se chargent de la besogne, appuyées et armées par les militaires turcs. On sait que cette même année 1915, le génocide arménien, à peu près au même moment et dans des contrées voisines, va faire 1,5 million de morts. Le gouvernement turc d'aujourd'hui nie encore toute responsabilité dans ces massacres.

La paix revenue, les Assyro-Chaldéens n'obtiendront aucune reconnaissance territoriale par les traités internationaux. Dispersés en Iran, en Turquie orientale, en Syrie et au nord du nouvel Irak, ils possèdent pourtant toutes les caractéristiques géographiques, ethniques, linguistiques, culturelles et religieuses d'une nation. Rien n'y fait. Joseph Yacoub parle « d'un peuple migrant ». Son dernier chapitre, il le consacre heureusement à cette diaspora dynamique qui, en Suède, en France, en Australie, aux Etats-Unis, travaille à conserver l'essentiel de sa culture et de sa personnalité par une intégration dans la société d'accueil.

En refermant le livre, on reste accablé par tant de barbarie organisée et de souffrances subies, ému par les nombreux témoignages rassemblés par un fils de survivants, admiratif pour la somme de connaissances accumulées par l'auteur et toute sa rigueur historique, persuadé qu'une injustice internationale persiste au-delà des faits, interrogatif sur l'occultation de ce génocide oublié par la communauté internationale.

Et pourtant, nul ne saurait rester indifférent à la non-reconnaissance d'un crime contre l'humanité, surtout quand il se poursuit aujourd'hui sous des formes presque identiques. En ce centenaire du génocide assyro-chaldéo-syriaque, il est essentiel qu'un tel livre vienne réveiller les consciences et soit lu.

Claude Popin



Envoyé de mon Ipad 

TURQUIE - Remise en liberté de trois nouveaux accusés d’un triple homicide de chrétiens à Malatya



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 27 janvier 2015 13:52:38 UTC+
ASIASIE/TURQUIE - Remise en liberté de trois nouveaux accusés d'un triple homicide de chrétiens à Malatya

Malatya (Agence Fides) - La première Chambre pénale du Tribunal de Malatya a disposé la remise en liberté de deux anciens militaires et d'un chercheur universitaire détenus depuis près de quatre ans en tant que soupçonnés d'avoir participé à l'homicide de trois chrétiens perpétré en 2007 dans la ville du sud-est de la Turquie. Le 21 janvier dernier, selon ce qu'indiquent les moyens de communication turcs, Mehmet Ulger, Maj Haydar Yesil et Ruhi Abat ont été remis en liberté avec l'obligation de ne pas quitter le pays et d'attendre en Turquie l'issue du procès les concernant.
Autour du cas des trois chrétiens, certains voient croître des opérations de manipulation politique. En juin dernier, le Général Hursit Tolon, soupçonné d'être le commanditaire des homicides, avait déjà été relâché alors que les trois détenus qui viennent d'être libérés avaient commencé, ces derniers mois, à attribuer le triple meurtre à des membres du mouvement Hizmat de Fetullah Gulen, le prédicateur et politologue turc émigré aux Etats-Unis et présenté par les cercles turcs philo gouvernementaux comme l'artisan de conspirations internationales visant à frapper Recep Tayyip Erdogan.
Avec la remise en liberté des trois détenus disposée le 21 janvier, ne reste en prison que l'un des 20 hommes arrêtés en mars 2011 et accusés d'être impliqués à différents niveaux dans le triple meurtre de Malatya. Tous les autres ont en effet déjà pu bénéficier de mesures de liberté surveillée. La réclusion à perpétuité a pourtant été demandée pour les cinq hommes accusés d'être les exécuteurs matériels du crime même s'ils se sont vus, eux aussi, accorder une mesure de placement en résidence surveillée depuis mars dernier.

Le 18 avril 2007, trois chrétiens évangéliques, Necati Aydin et Ugur Yuksel, de nationalité turque, et Tilmann Geske, de nationalité allemande, avaient été ligotés et égorgés au siège de la maison d'édition Zirve, dont ils étaient les collaborateurs. Autour de ces meurtres, l'enquête a mis en évidence un vaste réseau de complicités et de couvertures qui impliquaient également les milieux militaires et des services de sécurité. (GV) (Agence Fides 27/01/2015)en liberté de trois nouveaux accusés d'un triple homicide de chrétiens à Malatya

Malatya (Agence Fides) - La première Chambre pénale du Tribunal de Malatya a disposé la remise en liberté de deux anciens militaires et d'un chercheur universitaire détenus depuis près de quatre ans en tant que soupçonnés d'avoir participé à l'homicide de trois chrétiens perpétré en 2007 dans la ville du sud-est de la Turquie. Le 21 janvier dernier, selon ce qu'indiquent les moyens de communication turcs, Mehmet Ulger, Maj Haydar Yesil et Ruhi Abat ont été remis en liberté avec l'obligation de ne pas quitter le pays et d'attendre en Turquie l'issue du procès les concernant.
Autour du cas des trois chrétiens, certains voient croître des opérations de manipulation politique. En juin dernier, le Général Hursit Tolon, soupçonné d'être le commanditaire des homicides, avait déjà été relâché alors que les trois détenus qui viennent d'être libérés avaient commencé, ces derniers mois, à attribuer le triple meurtre à des membres du mouvement Hizmat de Fetullah Gulen, le prédicateur et politologue turc émigré aux Etats-Unis et présenté par les cercles turcs philo gouvernementaux comme l'artisan de conspirations internationales visant à frapper Recep Tayyip Erdogan.
Avec la remise en liberté des trois détenus disposée le 21 janvier, ne reste en prison que l'un des 20 hommes arrêtés en mars 2011 et accusés d'être impliqués à différents niveaux dans le triple meurtre de Malatya. Tous les autres ont en effet déjà pu bénéficier de mesures de liberté surveillée. La réclusion à perpétuité a pourtant été demandée pour les cinq hommes accusés d'être les exécuteurs matériels du crime même s'ils se sont vus, eux aussi, accorder une mesure de placement en résidence surveillée depuis mars dernier.
Le 18 avril 2007, trois chrétiens évangéliques, Necati Aydin et Ugur Yuksel, de nationalité turque, et Tilmann Geske, de nationalité allemande, avaient été ligotés et égorgés au siège de la maison d'édition Zirve, dont ils étaient les collaborateurs. Autour de ces meurtres, l'enquête a mis en évidence un vaste réseau de complicités et de couvertures qui impliquaient également les milieux militaires et des services de sécurité. (GV) (Agence Fides 27/01/2015)

AFRIQUE/EGYPTE - Initiatives concrètes du Diocèse copte catholique de Minya en faveur de la réconciliation religieuse

Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 27 janvier 2015 13:52:38 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>

AFRIQUE/EGYPTE - Initiatives concrètes du Diocèse copte catholique de Minya en faveur de la réconciliation religieuse

Minya (Agence Fides) – Le village de Delga, au sein du gouvernorat de Minya, a été, dans un passé récent, au centre d'affrontements entre clans familiaux et de violences perpétrées par des groupes islamistes fondamentalistes, affrontements qui ont provoqué des morts et contraint de nombreuses familles chrétiennes à quitter momentanément leurs habitations. C'est pourquoi le Diocèse copte catholique de Minya a choisi de promouvoir dans cette zone une série de projets concrets, visant à favoriser une progressive recomposition du tissu de la coexistence sociale.
« Les projets – explique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Botros Fahim Awad Hanna, Evêque copte catholique de Minya – cherchent à préparer le terrain et à favoriser un changement de mentalité qui élimine de manière préventive les préjudices et les étroitesses de vue, dans un contexte où les tensions entre clans familiaux sont souvent de manière instrumentalisées, prenant des contours religieux ». Les projets sont gérés par un groupe de quarante personnes, chrétiennes et musulmanes, résidant pour moitié à Delga ayant recréé le comité locale de la « Maison de la famille égyptienne », un organisme de liaison interreligieux créé voici des années par le grand imam d'al-Azhar et par le Patriarcat copte orthodoxe en tant qu'instrument devant prévenir et mitiger les oppositions sectaires, à un moment où une nouvelle explosion de sectarisme fondamentaliste semblait mettre en danger l'unité nationale elle-même.
Pour le moment, le projet phare de ceux qui sont promus à Delga consiste en une permanence médicale, ouverte avec la contribution du Catholic Relief Service, où chrétiens et musulmans peuvent bénéficier d'une assistance médicale et de visites de spécialistes. Font également partie du programme de soutien à la réconciliation sociale et interreligieuse l'inauguration d'une bibliothèque ouverte à tous, la création d'un dispensaire permettant de garantir aux familles les plus pauvres l'accès aux biens de première nécessité et, surtout, des séminaires d'étude portant sur les thèmes de la coexistence, de la citoyenneté et de la pacification, fréquentés par des jeunes, chrétiens et musulmans.
« En certaines occasions – indique à Fides Mgr Botros Fahim Awad Hanna – les jeunes musulmans et chrétiens impliqués dans ces initiatives ont voulu manifester publiquement l'esprit de réconciliation qui les unit en se promenant ensemble et en s'arrêtant pour parler et plaisanter dans les espaces publics les plus fréquentés du village ; des moments de partage auxquels ont parfois pris part des prêtres et des imams de la zone ». (GV) (Agence

Cent ans après le génocide, les Arméniens face à la Turquie | Paris planète

Cent ans après le génocide, les Arméniens face à la Turquie | Paris planète

« Nous voulons que justice soit faite »

Harut Sassounian, président du United Armenian Fund aux États-Unis

Vendredi 23 janvier, dans un restaurant du 16° arrondissement

harutsassounian

Harut Sassounian est une des bêtes noires de la diplomatie turque. En 1985, ce natif d'Alep (Syrie) a joué un rôle important pour qu'un organisme de l'ONU reconnaisse que le massacre des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915-1916 était un génocide (lire ci-dessous, « pour aller plus loin »). Durant la première guerre mondiale, au moins 1,2 million d'Arméniens disparurent du fait de déportations et d'exécutions sommaires massives ordonnées par le gouvernement au pouvoir à Istanbul. Mais depuis lors, les autorités turques rejettent la qualification de génocide et exercent de fortes pressions pour que la communauté internationale ne la reprennent pas à son compte.

La diaspora arménienne, à l'inverse, est soudée pour obtenir cette reconnaissance, avec une détermination renforcée cette année, qui marque le centenaire des massacres. Pour Harut Sassounian, toutefois, cette campagne doit être complétée par une autre. Personnalité influente de la diaspora aux États-Unis, il estime que les Arméniens doivent demander justice, notamment en multipliant les procédures judiciaires pour spoliation. Une stratégie décryptée vendredi 23 janvier lors d'une interview autour d'un jus d'orange au restaurant Le Murat, et qu'il a présentée devant une assistance rassemblée samedi 24 janvier à l'Hôtel de Ville d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

« Des compensations pour rendre justice »

« Ma lutte dorénavant est d'obtenir justice pour les Arméniens », explique-t-il. « En 1915, un crime horrible a été perpétré. Nous avons perdu 1,5 millions de personnes, mais aussi, tous nos biens, nos propriétés, nos églises… Qu'on nous les retourne : par des compensations, en ce qui concerne les biens, et par le retour des églises sous l'administration du patriarcat arménien d'Istanbul ».

« Erdogan dit qu'un bon musulman ne peut pas commettre un génocide »

« Les dirigeants turcs ne veulent pas reconnaitre le génocide », dénonce Harut Sassounian. « Leur président actuel Recep Tayyip Erdogan dit qu'un bon musulman ne peut pas commettre un génocide. L'an dernier, il a publié un communiqué, le 23 avril dans lequel il exprimait ses regrets pour tous les morts de la guerre, y compris les Arméniens. Il essaie de tromper l'opinion publique internationale ».

« Un gouvernement qui avait un plan d'extermination »

« Faisons un parallèle avec la Seconde guerre mondiale : il y a eu environ 7 millions d'Allemands tués durant ce conflit et 6 millions de juifs », précise-t-il. « Mais il ne viendrait à l'idée de personne de les mettre sur le même plan : les Allemands ont été des victimes d'une guerre qu'ils avaient déclenchée; les juifs ont été victimes d'un projet génocidaire. Idem durant la Première guerre mondiale : les Turcs sont morts car leur gouvernement avaient déclaré la guerre à la France, à l'Empire britannique, à la Russie; les Arméniens ont été massacrés par un gouvernement qui avait un plan d'extermination ».

« Les Turcs vont tenter de brouiller les pistes »

« Cette année, au moins jusqu'au 24 avril qui est la date retenue par les Arméniens pour commémorer le génocide, les Turcs vont tenter de brouiller les pistes », prévoit ce militant, rédacteur en chef d'un hebdomadaire dédiée à la cause, The California Courier. « Déjà, ils ont avancé la date de la commémoration de la bataille de Gallipoli. Jusqu'à présent, les cérémonies étaient organisées le 25 avril. Cette année, ils ont envoyé les invitations pour le 24 avril, le jour où les commémorations du génocide se dérouleront à Erevan. Les Turcs ont même envoyé une invitation à Serge Sarkissian, le président de la République d'Arménie ! Tout le monde a compris la manœuvre ».

« Les autorités turques vont chercher à se montrer bienveillantes »

« Les autorités turques vont aussi multiplier les annonces pour se montrer humanistes, bienveillantes, réconciliées avec les Arméniens », ajoute-t-il. « Le premier ministre Ahmet Davutoglu a été jusqu'à dire que la diaspora arménienne était une diaspora turque, puisqu'elle était partie de Turquie ! Qu'il pouvait envisager de donner la citoyenneté turque à ceux qui voudraient revenir! Comment est-il possible de dire cela? Nous sommes la diaspora d'une Arménie historique occupée ! Et nous ne voulons pas revenir. Attention donc à ne pas être piégé par un discours lénifiant ».

« À l'ONU, le rapport de force est trop défavorable »

« Cela fait cent ans que la Turquie refuse de reconnaitre le génocide. Nous allons maintenir cette exigence mais nous n'allons pas rester à attendre à nouveau cent ans », reprend Harut Sassounian. « Nous voulons que justice soit faite. Nous allons passer par de multiples canaux : la Cour internationale de Justice (CIJ), la Cour européenne des droits de l'homme, les juridictions nationales. Pour la CIJ, c'est compliqué car seul un État peut la saisir. La République d'Arménie pourrait le faire mais ce serait une décision lourde de conséquences pour elle. C'est un petit pays enclavé, avec très peu d'alliés internationaux, face à la Turquie qui possède la deuxième armée de l'Otan, qui est la quinzième puissance économique mondiale. C'est comme à l'ONU : il n'est pas réaliste d'envisager une campagne pour la reconnaissance du génocide à l'assemblée générale. Le rapport de force y est trop défavorable. La Turquie peut compter sur le soutien des pays musulmans et des pays de l'Otan. Et ce n'est pas un lieu pour dire la vérité. C'est le règne de la loi du plus fort ».

« Zuart Sudjian, 94 ans, intente une action contre l'État turc »

« En revanche, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) peut être saisie par un simple individu, lorsque tous les recours internes dans son État ont été épuisés », poursuit-il. « J'ai écrit récemment un article sur une femme de 94 ans, Zuart Sudjian, qui a intenté une action contre l'État en Turquie à cause de la confiscation de la terre sur laquelle se trouve l'aéroport de Diyarbakir et qui appartenait autrefois à sa famille, les Basmajian. Elle réclame des compensations. Si la justice turque ne tranche pas en sa faveur, elle ira devant la CEDH. Et si celle-ci constate qu'elle doit être indemnisée, cela ouvrira la voie à des dizaines de milliers d'Arméniens ».

« À Incirlik, la base de l'Otan sur les terres d'un ancien village arménien »

« On sait par ailleurs que l'un des bâtiments les plus prestigieux de la république turque, où résidaient il y a peu le président, était la propriété des Kasapyan, une famille de riches commerçants arméniens », rappelle l'activiste. « Des documents montrent encore que l'aéroport Atatürk d'Istanbul s'est développé en partie sur des terrains qui appartenaient à la famille Kevork Sarian, originaire de Van. Quant à la principale base aérienne de l'Otan en Turquie, elle est située sur les terres du village d'Incirlik, qui était une localité arménienne. Des familles ont intenté une action contre le gouvernement turc devant une cour fédérale américaine. Ainsi, même si la Turquie refuse de reconnaitre qu'il y eut génocide, les décisions de justice assureront cette fonction. Ce sera une reconnaissance indirecte qu'il y a eu crime de masse ».

« Des Turcs veulent que leur pays affronte la vérité »

« C'est aussi une façon de faire accélérer le changement de mentalité en Turquie », ajoute-t-il. « La société bouge dans ce pays. Récemment, un sondage a indiqué que 9 % de la population acceptent le terme de génocide. Il y a de très nombreux intellectuels, des professeurs, des gens engagés, des libéraux et des démocrates, qui veulent qu'on arrête de leur dire des mensonges. Ce n'est pas qu'ils soient pro Arméniens. Mais ils veulent que leur pays affronte la réalité historique. Ils pensent que la Turquie sera meilleure si elle reconnait la vérité, et qu'à l'inverse, le mensonge  la pervertit. Des livres sont publiés, des vidéos sont produites, des programmes TV circulent sur internet. Tout cela produit de l'effet ».

« Ici, c'est ma maison »

« Les voyages en Turquie de descendants de victimes ou de rescapés participent aussi de ce processus », insiste Harut Sassounian. « C'est important pour deux raisons. D'une part, cela permet aux nouvelles générations d'Arméniens de s'approprier les lieux de la mémoire familiale. Une fois qu'il les voient, cela devient vraiment leur histoire, leur terre ancestrale. Et puis cela sensibilise les Turcs et les Kurdes qu'ils rencontrent, qui voient des jeunes dire : 'ici, c'est ma maison'. Souvent, ils ne savent pas, ils sont très gentils. Et ils prennent conscience qu'il est arrivé une catastrophe aux Arméniens – alors que les manuels d'histoire turcs n'en parlent pas -, qu'il y a une légitimité à ce qu'ils fassent des demandes de restitution ou de compensation. Ils se rendent compte qu'il y a une question qui n'est pas résolue ».

« La question arménienne a resurgi »

« Aujourd'hui, il y autant d'Arméniens aux États-Unis qu'il y eut de tués pendant le génocide », commente-t-il. « C'était le cauchemar du gouvernement Jeune Turc en 1915, dont l'un des leaders, Talaat, prédisait qu'il ne resterait plus qu'un seul Arménien debout : dans un musée ! En éliminant physiquement les Arméniens, ils voulaient supprimer de ce fait même la question arménienne. Or elle a resurgi ! Et c'est un cauchemar aujourd'hui pour le président et le gouvernement actuels, qui voudraient que les Arméniens oublient tout et abandonnent. Mais on va prouver qu'ils ont tort et un jour, on retournera et on recevra ce qui nous appartient. A l'inverse, s'ils reconnaissaient le génocide, demandaient pardon, offraient de discuter pour des réparations, ils seraient des héros pour la terre entière ».

Pour aller plus loin

- L'histoire du génocide arménien relatée sur le site Herodote.net;

- L'article de Vincent Duclert : « Les historiens et la destruction des Arméniens » paru en 2004 dans la revue d'histoire Vingtième siècle;

- Le texte du rapport Whitaker, adopté le 29 août 1985 par une sous-commission de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, qui affirme dans son paragraphe 24 que le massacre des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915-1916 était un génocide (en anglais);

- Sur un site arménien, le texte intégral du communiqué rendu public le 23 avril 2013 par Recep Tayyip Erdogan, alors premier ministre turc, dans lequel il présentait ses « condoléances » aux descendants des victimes arméniennes des massacres 1915-1916 mais sans parler de « génocide » et en refusant l'idée d'une « hiérarchie des souffrances » entre toutes les victimes de la Première guerre mondiale »;

- La position officielle de la Turquie exprimée sur le site de son ministère des affaires étrangères;

- Le blog Paris Planète du 2 novembre 2014 : « Turquie, les quatre vérités sur le terrorisme du président Erdogan »;

- Le blog Paris Planète du 8 août 2014 : « Erdogan président, une page se tourne en Turquie »;

- Le blog Paris Planète du 11 juin 2013 avec la romancière Sema Kaygusuz : « La Turquie, une diversité coincée entre nationalisme et islamisme ».



Envoyé de mon Ipad 

EGYPTE - Coptes tués et coups de feu contre une église dans le cadre des désordres du 25

Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 26 janvier 2015 13:57:11 UTC+2
Objet: [Agence Fides] Fides 

AFRIQUE/EGYPTE - Coptes tués et coups de feu contre une église dans le cadre des désordres du 25 janvier

Le Caire (Agence Fides) – Au moins trois coptes – dont un enfant de dix ans – font partie des victimes des affrontements ayant eu lieu au Caire et dans d'autres villes d'Egypte à l'occasion du IV° anniversaire du soulèvement qui, le 25 janvier 2011, provoqua la fin de la longue présidence d'Hosni Moubarak. Des sources locales consultées par l'Agence Fides ajoutent qu'au cours des désordres, des coups de feu ont été tirés contre l'église Saint Raphaël Archange, sise au Caire dans le district de Maadi. Par ailleurs, dans d'autres zones urbaines, comme celle de Beni Suef, les forces de sécurité ont bloqué les rues autour des églises afin de prévenir d'éventuels assauts de la part de bandes islamistes.
L'enfant tué s'appelait Mina Rafaat et a été touché par une balle perdue. Le bilan officiel diffusé par les moyens de communication égyptiens fait état de 18 morts et de plus de cinquante blessés. L'Evêque copte catholique de Gizeh, S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, confirme à l'Agence Fides que, « pour une bonne part, les affrontements ont eu lieu entre la police et les groupes liés aux Frères musulmans, qui visent à accréditer l'image d'une Egypte encore déstabilisée ». (GV) (Agence Fides 26/01/2015)

Raï regagne sa résidence à Bkerké aujourd’hui - L'Orient-Le Jour

Raï regagne sa résidence à Bkerké aujourd'hui - L'Orient-Le Jour

Hospitalisé jeudi à l'hôpital Notre-Dame des Secours (Jbeil) pour un traumatisme crânien avec hématome bien localisé, diagnostiqué par scanner et traité par fenestration par un neurochirurgien libanais, le patriarche maronite Béchara Raï regagnera le siège patriarcal de Bkerké ce matin, apprend-on de sources médicales. Il pourrait, par prudence, y être transporté de nuit ou de bon matin afin d'éviter le stress des embouteillages, ajoute-t-on de mêmes sources.
En l'absence d'un bulletin de santé officiel, il n'a pas été possible de savoir la semaine dernière la nature exacte de l'opération assez simple subie par le chef de l'Église maronite, qui aura 75 ans dans quelques semaines (25 février).
De sources fiables, on apprend que le patriarche s'était heurté la tête en pénétrant dans sa voiture, il y a quelques semaines, ce qui avait provoqué un hématome. Celui-ci s'est traduit à terme par un œdème qui a fait pression sur le cerveau et a conduit à de courts moments de troubles du langage et de la mémoire. L'intervention rapide des proches du patriarche a permis de cerner assez vite le problème et conduit à la décision d'opérer. Selon des sources médicales, il faudra au patriarche deux et trois semaines de repos pour se remettre complètement des effets du traumatisme, sans risques d'infection ou de complications.
Des voix ont prêté au patriarche la volonté de présider mardi l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (Apecl). Les prochains jours diront à quelle vitesse il récupère, sachant qu'un temps de convalescence et d'absence de stress est recommandé par les médecins.
Une foule de personnalités de tous les horizons ont tenu à faire acte de présence, à l'hôpital Notre-Dame des Secours de Jbeil, pour prendre des nouvelles de l'état de santé du patriarche. À ceux qui, à sa demande ou par autorisation du médecin, ont pu s'entretenir avec lui, le patriarche est apparu parfaitement conscient et reconnaissant pour le caractère bénin de l'accident dont il a souffert. Il a marché pour la première fois hier, non sans ressentir un léger vertige, a confirmé un proche.

Sleiman : un rôle crucial
Au nombre des visiteurs de marque du patriarche maronite figurait hier l'ancien président de la République, Michel Sleiman, qui a rappelé que Mgr Raï joue « un rôle crucial en cette période difficile que traverse le pays ». « La santé du Liban tient un peu aujourd'hui à celle de la tête de l'Église maronite », a-t-il ajouté.
« Le patriarche a déployé et continue de déployer une grande énergie pour mener le processus d'élection d'un président de la République à son terme normal, a affirmé M. Sleiman. Nous espérons qu'une fois rétabli, ses contacts conduiront les responsables de cette élection à prendre conscience de leurs devoirs. L'élection d'un président n'est pas une activité de loisir. Je ne saurais être député et m'abstenir de me rendre au Parlement pour élire un président. Un homme qui vote en faveur de la prorogation de son mandat devrait du même pas se rendre au Parlement pour élire un président. Il n'y a aucun honneur, aucune noblesse à boycotter les séances de vote. Dans toutes les démocraties du monde, quand un Parlement ne parvient pas à élire un président, il est dissous. Nous espérons voir le jour où un Parlement serait dissous s'il ne parvenait pas à élire un président ou s'il ne parvenait pas à désigner un Premier ministre qui puisse former son gouvernement en un mois ou deux. »



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 25 janvier 2015

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | ZENIT - Le monde vu de Rome

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | ZENIT - Le monde vu de Rome

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L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques

Appel des patriarches et chefs des communautés chrétiennes du Liban

Rome, (Zenit.org) Anita Bourdin | 463 clics

L'Orient chrétien souffre un martyre du fait des "persécutions fanatiques et terroristes", en particulier en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte, dénoncent les patriarches et les chefs des communautés chrétiennes du Liban, dans cet appel fait parvenir à Zenit par le Conseil des patriarches et évêques catholiques du Liban (Council of Catholic Patriarchs and Bishops).

Ils invient à prier spécialement, en cette grande Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, pour la libération des deux métropolites orthodoxes d'Alep,  Mar Gregeorios Yohanna Ibrahim et Paul Yaziji, enlev&és le 22 avril 2013. ils sont des "symboles de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux", .

Ils dénoncent "une campagne systématique de déracinement", un "nettoyage ethnique et religieux qui  équivaut à un génocide". 

Voici notre traduction intégrale de cet appel.

A.B.

Appel des patriarches et chefs des communautés chrétiennes du Liban

Nous, patriarches et chefs des communautés chrétiennes au Liban, remercions notre Seigneur pour notre rassemblement de cette année encore à l'église orthodoxe syrienne Saint-Ephrem II, pour célébrer les prières pour l'unité de l'Église sainte, apostolique et universelle de notre Seigneur.

Unis dans la prière, nous adressons notre appel à tous nos frères et sœurs chrétiens de par le monde, prêtres et laïcs, qui célèbrent la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens ; nous leur demandons de se joindre à notre prière fervente et passionnée pour la paix dans notre cher Orient qui souffre, en particulier en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte, pays confrontés sans relâche aux pires vagues de persécutions fanatiques et terroristes.

Notre peuple pacifique subit le martyre en raison de sa foi ou est victime d'une campagne systématique de déracinement, en étant contraint d'abandonner la patrie de ses pères.

Faisant l'objet d'un nettoyage ethnique et religieux qui  équivaut à un génocide, ils sont menacés d'extinction dans leur propre patrie. Leurs églises et leurs monastères ainsi que leurs icones ont été profanés, des moines, des religieuses, des prêtres et des évêques ont été kidnappés, parmi lesquels les métropolites Mar Gregeorios Yohanna Ibrahim et Paul Yaziji, symboles de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux.

Nous vous demandons de prier et de n'épargner aucun effort, en tout temps et en tout lieu, pour mettre fin à cette douloureuse et tragique réalité, pour permettre que soient libérés en toute sécurité et dans la dignité toutes les personnes kidnappées et que soit assurée une présence chrétienne durable et paisible au Moyen-Orient.

Traduction de Zenit, Constance Roques

(22 janvier 2015) © Innovative Media Inc.


Envoyé de mon Ipad 

« Le patriarcat d’Antioche et l’Église maronite » de Georges Kadige, un ouvrage provocateur - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

« Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite » de Georges Kadige, un ouvrage provocateur - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Du 23/1/2015-« Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite » de Georges Kadige, un ouvrage provocateur - Fady NOUN

C'est un ouvrage – tranquillement – provocateur que vient de publier Georges Kadige, professeur à la faculté de droit de l'USJ. « Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite »(*) est un livre dense, pertinent, objectif, sur l'histoire de l'Église maronite jusqu'au synode libanais de 1736, accompagné de deux documents de référence de la littérature ecclésiale maronite : le Kitab al-Huda c'est-à-dire le livre de la Direction, un ouvrage théologique et pastoral datant du XXIe siècle, et surtout le corpus complet des décrets et des décisions du fameux synode libanais ou « de Louaizé » qui mena l'Église maronite à s'inspirer largement des directives du concile de Trente de 1542, ordonnateur de la contre-réforme. Inclure ces deux textes dans l'ouvrage en fait pratiquement un manuel universitaire et une référence scientifique indispensable et facilement accessible.
« Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite » est une thèse de doctorat présentée en 1971 à Lyon par celui qui préside aujourd'hui aux destinées du Centre d'études des droits du monde arabe (Cedroma) de l'USJ. « En le publiant , nous dit le Pr Salim Daccache, qui l'a préfacée, Georges Kadige, comme beaucoup de ses contemporains, au vu de l'éparpillement des Églises d'Orient, d'une part, et de leur affaiblissement faisant suite à la désunion continue, d'autre part, déchiffre "les signes de communion" qui puissent leur donner un nouveau souffle et leur offrir l'occasion d'un rapprochement si souhaitable ». Comme on le sait, ou comme on ne le sait peut-être pas, la ville d'Antioche a été la matrice d'un patriarcat qui a fini par se démembrer en cinq Églises distinctes : l'Église maronite, l'Église syriaque-orthodoxe, l'Église grecque-orthodoxe, l'Église melkite et l'Église syriaque-catholique.
La thèse de M. Kadige, qui à la base est un historien du droit, date de 1971, moment significatif du mouvement œcuménique, puisqu'il se situe au lendemain du concile Vatican II (1962-1965). Aujourd'hui, tout en restant strictement historique, son propos semble plus pertinent que jamais, estime le Pr Daccache, puisque « dans les moments actuels où nos Églises sont en train de vivre une crise d'existence tout court, il est nécessaire pour elles de se rapprocher plus qu'avant et d'aller plus loin sur les chemins de la collaboration et de la construction de ponts entre elles », après avoir interrogé leur passé.

La force de l'Église maronite
Parallèlement, en « bon maronite » et, aussi, en ancien postulant séminariste, l'auteur a cherché à souligner « l'unité et la force de l'Église maronite, qui à travers les siècles s'est forgée une présence bien spécifique et pertinente dans le concert des écoles et églises locales, non seulement au Proche-Orient mais au niveau mondial ».
À ce titre, souligne le Pr Daccache, « cet ouvrage est comme un cri ou un appel qui suppose un profond écho sinon des échos sur la scène ecclésiale moyen-orientale en vue d'une réelle réforme ecclésiale qui devrait repenser les structures mêmes de gouvernance de la communauté ». Et de souligner le besoin « urgent » de réforme de l'Église maronite qui doit se retrouver « comme communauté religieuse croyante et non comme confession qui cherche à se positionner et avoir des parts dans un pays considéré comme butin de guerre qu'il faut distribuer entre membres d'un bataillon ».
Le Pr Daccache s'avance même à dire qu'à moins d'un désengagement de l'actualité sociale et politique, l'Église maronite court à sa perte. « Il est vrai, relève-t-il, que les problèmes d'ordre strictement ecclésial ne peuvent, pour une partie du moins, être dissociés des questions d'ordre social et politique. Toutefois la communauté ecclésiale est profondément l'otage d'une âpre lutte orchestrée par les laïcs et les clercs, lutte qui a ses racines historiques anciennes en vue d'une mainmise sur le pouvoir politique libanais. À cause de cette lutte, les divisions visibles et invisibles ne font qu'affaiblir cette communauté et sa présence. La communauté se trouve aujourd'hui manipulée par le virus politique et tant qu'elle l'est, elle n'a pas beaucoup d'espoir de salut. »

Des divisions consternantes
Trouve-t-on tout cela dans l'ouvrage de Georges Kadige ?
Pas vraiment. Mais on le trouve, comme l'a fait le recteur de l'USJ, dans son prolongement. L'auteur se défend de toute extrapolation, mais l'actualité pousse le lecteur à le faire à son corps défendant.
C'est d'ailleurs ce qu'exprime l'évêque maronite de Sarba, Paul Rouhana, à la soirée de présentation de l'ouvrage. « En parcourant le livre du Pr Khadige, on est consterné par l'ampleur des divisions de nature doctrinale, personnelle, politique ou sociale, qui ont contribué au démembrement du patriarcat d'Antioche. Si cette thèse manque de « souffle œcuménique », c'est tout simplement parce qu'elle a été soutenue en 1971, et que toutes les dénominations ecclésiales étaient aux antipodes de la prière de l'abbé Couturier, en ce sens que les Églises définies persistaient à vouloir réaliser l'unité de l'Église non pas "telle que le Christ la veut, et par les moyens qu'il voudra", mais selon leur propre volonté et par les moyens qu'ils voulaient ». « La thèse du Pr Kadige (...) exprime à sa manière l'épaisseur humaine dans l'histoire divino-humaine de l'Église », conclut l'évêque de Sarba.

Pourquoi maintenant ?
C'est dans le même sens que s'est également exprimé l'auteur de la thèse.
« Pourquoi éditer ce livre aujourd'hui ? s'est-il interrogé tout haut en présentant son livre. Tout simplement parce que jamais la situation des chrétiens d'Orient, tous rites confondus, n'a été aussi préoccupante (...) l'ouvrage s'attelle à présenter dans une première partie le patriarcat d'Antioche matrice de presque toutes les Églises orientales, en commençant par sa naissance pour finir par son morcellement (...) Les séparations douloureuses sont présentées avec autant d'impartialité et d'objectivité que cela est possible, les incompréhensions signalées comme des maux qui aurait été tellement souhaitable d'éviter. »
Il est également question, conclut le Pr Kadige de l'« estrangement », selon l'expression d'Yves Congar qui s'installe sournoisement dans les relations entre l'Orient et l'Occident, des incompatibilités d'humeur et de visions qui rongent les Églises et sapent l'unité tant souhaitée par le Christ pour aboutir enfin à ces efforts (contemporains) pour rétablir l'union souhaitée par tous mais (...) que ces Églises ne réussissent pas encore à réaliser puisqu'elles se montrent même incapables d'unifier ne serait-ce que la célébration de la fête de Pâques, essence de la foi chrétienne ; incapables de fixer une date...
Un livre à tous points de vue important et dont l'intérêt académique déborde largement la recension qui en est faite ici. Un document à charge pour tous ceux qui aspirent à l'unité et qui à travers « l'épaisseur humaine », veulent mener à son terme spirituel l'histoire de l'Église maronite et du Liban.

(*)Le patriarcat d'Antioche et l'Église maronite (Des origines au synode de 1736) de Georges Kadige, préfaces du Pr Salim Daccache s.j. et de Mgr Paul Rouhana, éditions Cedroma-Cerpoc.

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