Le Caire (Agence Fides) – Des centaines d’égyptiens appartenant à la communauté copte se sont rassemblés spontanément devant le commissariat de police du district de Manshiet Nasser, au Caire, pour manifester leur colère après que la nouvelle de la mort d’un copte qui y était retenu en garde à vue se soit diffusée. Le copte tué, Jamal Kamal Aweidah, avait 40 ans et travaillait dans le domaine de l’émission des permis de conduire. Il avait été arrêté le 19 juillet par la police après avoir été dénoncé pour fraude et corruption liées à son activité professionnelle. Son frère s’était immédiatement rendu au commissariat de police pour le rencontrer mais il ne lui a pas été possible de le voir. Dix heures après l’arrestation, s’est répandue la nouvelle de la mort de Jamal Kamal Aweidah. Les fonctionnaires de police du commissariat ont tenté de faire passer la mort pour un suicide mais contre eux a immédiatement été lancée l’accusation de tortures, lesquelles auraient finalement provoqué la mort de l’homme, une thèse qui est soutenue par les membres de la famille de Jamal Kamal Aweidah. Les autorités judiciaires ont disposé l’autopsie du corps de la victime. Au cours du mois de décembre dernier, des agents de police avait été inculpés d’avoir torturé à mort un copte catholique dénommé Magdy McCain. (GV) (Agence Fides 21/07/2017) |
Pour la Chredo, la spécificité des chrétiens d'Orient est niée par la Conférence sur les minorités
La Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo) a regretté mercredi 2 septembre que la conférence sur les minorités victimes de violences au Moyen-Orient organisée mardi 8 septembre à Paris, où elle sera présente comme observateur, « nie la spécificité des chrétiens d'Orient », victimes selon elle d'un « génocide ».Une soixantaine d'États seront représentés lors de cette réunion présidée par la France et la Jordanie, de même que de nombreuses ONG et toutes les grandes agences de l'ONU.
« Celle conférence est un acte politique important, dans le contexte de persécution et d'accélération de l'exode des chrétiens d'Orient qui ne sont plus que 3 % alors qu'ils représentaient dans les années 1950 entre 15 et 20 % des populations » de la région, affirme dans un communiqué la Chredo, un collectif de religieux et d'ONG confessionnelles ou laïques. Mais la coordination basée à Paris estime que « cette conférence sacrifie au "politiquement correct" au détriment de la réalité du terrain, puisque son libellé, "les victimes des violences ethniques et religieuses", ne vise pas explicitement le génocide des chrétiens ». « Leur spécificité est niée puisqu'ils sont présentés comme des "victimes" parmi d'autres de simples "violences" et pas de crimes contre l'humanité ou de génocide », poursuit la Chredo.
Le collectif juge en outre que « la Turquie n'a pas sa place à la conférence de Paris », qui selon lui servira à ce pays « de tribune pour se dédouaner et regagner une crédibilité internationale alors qu'elle continue son double jeu » à l'égard de mouvements djihadistes, dont Daech.
Une manifestation prévue le 7 septembre devant l'ambassade de Turquie
La Chredo a d'ailleurs appelé à une manifestation la veille, lundi 7 septembre, devant l'ambassade de Turquie à Paris.S'adressant le 27 mars au Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait estimé que la communauté internationale devait tout faire pour permettre le retour chez elles des minorités du Moyen-Orient fuyant les groupes djihadistes.
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Il avait évoqué le sort non seulement des chrétiens d'Orient, mais aussi des Yézidis du Kurdistan irakien ou des Kurdes de Kobané (Syrie).
Il ne reste qu'environ 400 000 chrétiens en Irak, contre environ 1,4 million en 1987. Pour Laurent Fabius, c'est la conséquence d'une « entreprise barbare d'éradication ethnique et religieuse ».
AFP