Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 28 juillet 2016

Les chrétiens d’Orient, cibles des djihadistes et otages des pouvoirs


LE MONDE |  • Mis à jour le  | Par 

C’est une coïncidence dont les assassins de Saint-Etienne-du-Rouvray n’avaient peut-être pas conscience : il y a bientôt trois ans, presque jour pour jour, le père jésuite italien Paolo Dall’Oglio était enlevé à Rakka, en Syrie, par des membres de l’organisation Etat islamique (EI). Le groupe djihadiste, qui s’appelait alors l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant), était en pleine ascension et venait de prendre brutalement le contrôle de la ville au détriment des autres groupes rebelles syriens, en première ligne dans le combat contre le régime de Bachar Al-Assad.

L’enlèvement du Père Paolo avait suscité un tollé parmi l’opposition et la rébellion syrienne, tant cet ecclésiastique arabophone et atypique était considéré comme un compagnon de route de la révolution, au point d’avoir été l’invité du Front Al-Nosra, pourtant affilié à Al-Qaida. Malgré les manifestations, les communiqués, voire les menaces venant de toutes parts en Syrie, rien n’y fit : Paolo Dall’Oglio n’est jamais réapparu. Pour l’EI, il n’est qu’un vulgaire « croisé », peu importent ses convictions et ses engagements.

Se convertir ou partir dans l’heure

Quelques semaines plus tard, l’EI a poursuivi sa stratégie de séparation entre chrétiens et musulmans en désacralisant les églises de Rakka : les croix furent décrochées des clochers et remplacées par le drapeau noir djihadiste, frappé de la chahada, la profession de foi musulmane. Les chrétiens locaux, autorisés à rester et à vivre à Rakka, n’avaient plus le droit de pratiquer leur religion dans la sphère publique : une première dans l’histoire récente de la Syrie dont le régime de Bachar Al-Assad a rapidement compris le parti qu’il pouvait tirer auprès des opinions occidentales.
Un an plus tard, à Mossoul, en Irak, le scénario se répétait, plus radical. Les chrétiens, à qui il fut permis dans un premier temps de rester et de pratiquer leur religion dans l’intimité, se sont vu ordonner après quelques semaines de se convertir à l’islam ou de partir dans l’heure – pour le Kurdistan irakien. Depuis l’arrivée du christianisme, jamais la ville de Mossoul, l’ancienne Ninive, n’avait connu un tel sort malgré les innombrables batailles, sièges et changements de maîtres qu’elle a connus.
Si, dans le corpus idéologique du groupe djihadiste, les chrétiens sont des dhimmis (des « gens du Livre » méritant protection en échange d’un impôt et de l’acceptation d’un statut de second classe), contrairement aux yézidis, qui sont voués à l’extermination en raison de leur statut d’hérétiques, l’EI les a toujours traités en réalité comme une « cible molle » et facile, un substitut de l’Occident honni. L’attaque de la cathédrale Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Bagdad, le 31 octobre 2010, qui avait causé la mort de près d’une cinquantaine de fidèles, a en effet marqué le retour sur le devant de la scène des héritiers d’Al-Qaida en Irak, après une longue série de défaites.
En frappant les membres d’une communauté déjà exsangue et dépourvue de toute influence en Irak, les djihadistes ont recherché avant tout un effet politique : la mobilisation de l’Occident – en l’occurrence Nicolas Sarkozy et son ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner – en faveur de leur exfiltration vers l’Europe. Non seulement la démarche française assimile les chrétiens d’Irak à des étrangers aux yeux de la grande majorité des Irakiens, frappés eux aussi par des attentats sanglants qui n’ont jamais suscité une telle mobilisation diplomatique, mais elle a mis le gouvernement irakien en porte-à-faux : toute coopération avec les Occidentaux est interprétée comme une soumission par l’opinion publique irakienne ; tout refus susciterait incompréhension et condamnation en Occident, distendant les liens entre Bagdad et ses soutiens.

Djihad anti-coptes dans la vallée du Nil

Le fondamentalisme sunnite de l’EI n’est que le dernier avatar des malheurs des chrétiens d’Irak, qui ont conduit cette communauté à la quasi-disparition en un peu plus de trois décennies. Les guerres de Saddam Hussein, sa terrible dictature, qui n’épargnait pas les chrétiens malgré la présence au pouvoir de certains d’entre eux, comme Tarek Aziz, l’embargo onusien suivi de l’invasion américaine de 2003 et enfin l’arrivée au pouvoir de partis chiites sectaires ont poussé une grande partie de la communauté vers l’exil.
La logique de l’EI en Irak – frapper les chrétiens pour déstabiliser l’Etat – n’est pas neuve, elle a été expérimentée dès les années 1970 par les groupuscules islamistes en Egypte, berceau du djihadisme moderne et siège de la plus importante communauté chrétienne du monde arabe, les coptes, qui représentent 5 à 10 % de la population (4,5 à 9 millions d’habitants). Leur qualité d’orthodoxes et le caractère purement national de leur Eglise ont longtemps suscité un mélange d’ignorance et de dédain en Occident.
Pourtant, à chaque période de confrontation violente avec l’Etat, les coptes servent de cible aux islamistes, qui espèrent provoquer en retour une répression disproportionnée du pouvoir et rallier ainsi à leur cause la grande masse des musulmans, prompte à jalouser les coptes, réputés plus riches. Ce fut le cas à la fin du règne d’Anouar Al-Sadate, quand le pogrom de Zawiya Al-Hamra causa plusieurs dizaines de morts dans une banlieue populaire du Caire, en juin 1981, sous les yeux de la police ; dans les années 1990, lorsque les combattants revenant d’Afghanistan décrétèrent le djihad dans la vallée du Nil, attaquant bijoutiers et pharmaciens coptes ; et après le renversement en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, à l’occasion duquel une cinquantaine d’églises furent incendiées. Depuis, les djihadistes du Sinaï, affiliés à l’EI, assassinent régulièrement des prêtres et des fidèles.
Le sort des coptes d’Egypte est plus que jamais lié à celui du président-maréchal Sissi, vu comme leur sauveur et leur rempart. Il est pourtant le représentant d’une armée qui refuse de nommer des généraux chrétiens et n’a pas hésité à disperser une manifestation de coptes en envoyant des blindés rouler dans la foule, faisant 28 morts, en octobre 2011.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/27/les-chretiens-d-orient-cibles-des-djihadistes-et-otages-des-pouvoirs_4975259_3218.html#VDsgL3VmUsM1CXLP.99

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/27/les-chretiens-d-orient-cibles-des-djihadistes-et-otages-des-pouvoirs_4975259_3218.html

mercredi 27 juillet 2016

TERRE SAINTE - Lettre du Président palestinien au Pape suite à l’assassinat du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray
 
Ramallah (Agence Fides) – « Nous sommes bouleversés par l’attaque barbare perpétrée contre l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray au cours de laquelle nous avons perdu le Curé, le Père Jacques Hamel. Au nom de l’Etat de Palestine et du peuple palestinien, ainsi qu’en mon nom personnel, je condamne cet acte terroriste vil et odieux et toute justification que l’on ose donner au nom de la religion à ces actes contre l’humanité ». C’est ainsi que le Président palestinien, Mahmud Abbas, s’adresse au Pape François dans la lettre de condoléances qu’il a envoyé au Successeur de Saint Pierre après l’assassinat atroce du prêtre, égorgé hier par deux terroristes alors qu’il célébrait la Messe en l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. « Nous serons toujours côtes à côtes – peut-on lire dans le message présidentiel parvenu à l’Agence Fides – pour diffuser l’amour, la miséricorde et la justice, contre la haine et l’intégrisme, et pour faire grandir ensemble la justice et la paix au profit de toute l’humanité ».
Dès hier, les Ordinaires catholiques de Terre Sainte, avaient, eux aussi, diffusé un message de condoléances s’adressant à l’Eglise de France et à tous les français. « Depuis la Terre Sainte, qui continue à souffrir la violence et l’instabilité – peut-on lire dans le message publié par les moyens de communication officiels du Patriarcat latin de Jérusalem – nous élevons nos voix en exhortant à mettre fin à l’usage de la violence au nom de la religion et à l’utiliser plutôt comme voie pour promouvoir le respect réciproque et la compréhension entre les peuples. En ces occasions, nous, croyants – soulignent les Ordinaires de Terre Sainte – devons prier le Tout-Puissant afin qu’Il protège l’unité entre les peuples, afin qu’ils coopèrent ensemble dans le but de mettre fin à toute forme de terrorisme et qu’Il inspire aux responsables du monde une action consciente et résolue visant à éradiquer le terrorisme et ses causes dans les r égions qui souffrent de ce terrible fléau ». (GV) (Agence Fides 27/07/2016)
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SYRIE - Commentaires du Vicaire apostolique d’Alep pour les catholiques de rite latin à propos de l’assassinat du Père Hamel
 
Alep (Agence Fides) – L’assassinat du Père Jacques Hamel, le prêtre français de 84 ans égorgé alors qu’il célébrait la Messe, « appartient à la grande histoire du martyre chrétien, comme de celle des martyrs récents des Eglises d’Orient ». C’est pourquoi « elle ne mérite pas d’être instrumentalisée, y compris par ceux qui jusqu’à peu de temps en arrière, pour poursuivre ses intérêts, pensaient pouvoir entretenir des rapports ambigus avec les groupes djihadistes auxquels se réfèrent les jeunes terroristes qui l’ont tué ».
C’est ainsi que S.Exc. Mgr Georges Abou Khazen OFM, Vicaire apostolique d’Alep pour les catholiques de rite latin, commente, depuis la ville syrienne, l’événement tragique d’hier intervenu en l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. « Au long des siècles – remarque l’Evêque dans le cadre d’un entretien accordé à l’Agence Fides – les chrétiens ont toujours vus dans le martyre la confession la plus élevée de la foi. Alors qu’ils pleuraient leurs martyrs, ils les ont toujours célébrés comme ceux qui nous sauvent tous et sauvent le monde parce qu’ils prennent sur eux les souffrances reçues au nom de Jésus et appliquent ainsi à leurs contemporains la rédemption apportée par le Christ ».
Cette dynamique, si intime au mystère du salut selon Mgr Abou Khazen, ne peut être défigurée par ceux qui fomentent l’indignation pour encaisser des profits de nature politique. « Cela fait des années – note le Vicaire apostolique d’Alep – que nous, Evêques du Proche-Orient, mettions en garde ces pouvoirs occidentaux contre le fait que, pour servir leurs propres intérêts, ils n’hésitaient pas à appuyer des groupes de fanatiques adeptes de l’idéologie djihadiste. Maintenant, je vois circuler des réactions féroces qui identifient tout l’islam à ces groupes aveuglés par une idéologie de haine et de mort qui semble se répandre partout par des voies mystérieuses. Il faut être simples comme des colombes et rusés comme des serpents, comme l’enseigne l’Evangile. Mais la ruse ne consiste pas à se laisser contaminer par le venin du serpent ». (GV) (Agence Fides 27/07/2016)

ACTUALITÉS des Chretiens d"Orient





Ouest-France
A Sainte-Anne, l'appel de détresse des Chrétiens d'Orient
Monseigneur Jean-Clément Jeanbart, l'archevêque d'Alep a poussé un cri d'alarme pour sauver les Chrétiens d'Orient et exhorté la foule à soutenir ...
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ladepeche.fr
Main tendue aux chrétiens d'Orient
Main tendue aux chrétiens d'Orient. Société - Réfugiés. La famille Abou Hamra et l'équipe d'accueil sur le parvis de la cathédrale Saint-Alain.
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Les chrétiens en otage
Ciblé d'abord sur les chrétiens d'Orient, ce succédané identitaire de la droite et de l'extrême droite a déjà débouché sur des discriminations concrètes ...

mardi 26 juillet 2016

Un patriarche aux frontières - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour-27/7/2016

Un patriarche aux frontières - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Un patriarche aux frontières - Fady NOUN

S'est-on demandé en quoi la visite de solidarité du patriarche maronite au village grec-catholique de Qaa (Békaa), ciblé par des attentats-suicides, peut faire une différence ; en quoi elle a pu remonter le moral de la population de ce village frontalier ?
Disons d'abord que cette visite illustre la proposition que le patriarche Béchara Raï a lui-même exprimée, en recevant récemment Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères. Le chef de l'Église maronite, a-t-il fait valoir, se considère tenu de conduire physiquement et spirituellement, avec les autres patriarches catholiques, toutes les Églises de l'espace moyen-oriental, et non la sienne exclusivement.
Ainsi, et au risque de pécher par présomption, tout comme « sans les maronites, le Liban n'existerait pas » (dixit Michel Eddé), de même, historiquement, la visite du patriarche Raï confirme que le Liban est aujourd'hui plus que jamais, grâce aux maronites, le pays-témoin de la présence chrétienne en Orient.
Mais ce n'est pas n'importe quelle vocation que l'Église maronite assume en Orient. C'est celle de Pierre, celle que le Christ a directement confiée au prince des Apôtres, après son triple reniement : « Et toi, quand tu seras revenu, fortifie tes frères. » Il s'agissait alors non seulement de les fortifier dans leur foi, qui allait être ébranlée par le drame de la crucifixion, mais aussi de les exhorter à réaliser, au prix même de leur vie, le projet de société que Dieu manifestait « à la plénitude des temps », en fondant l'Église.
Ce que la visite du patriarche Raï à Qaa souligne d'abord, c'est donc la responsabilité de l'Église maronite dans la survie historique des chrétiens d'Orient, au besoin par le martyre. Mais, corollairement, cette visite souligne aussi sa responsabilité dans leur survie spirituelle, dans un Moyen-Orient où ces Églises sont minées (notamment) par le carriérisme, comme la récente crise au sein de l'Église grecque-catholique le prouve, douze évêques sur 22 refusant de répondre à l'appel de leur patriarche à la tenue d'un synode et l'un d'eux réclamant, à la télévision, son départ. Du jamais-vu en termes de vie ecclésiastique. Du reste, sans aller jusqu'à cet extrême, le carriérisme, travers mondain par excellence, n'épargne aucune des Églises orientales catholiques.
Moins grave, mais tout aussi symptomatique, l'échec du concile panorthodoxe de Crète, réduit à n'être qu'une réunion, est d'une certaine manière une autre marque de carriérisme. Certaines Églises orthodoxes, notamment orientales, croient pouvoir prendre leur temps dans la marche vers l'unité, quand la planète tout entière, en particulier leurs fidèles, vivent en état d'urgence en attendant la manifestation de cette unité.
Par ailleurs, ce n'est pas seulement de carriérisme que les Églises orientales souffrent, mais aussi de tiédeur. Comment expliquer autrement, par exemple, que l'Église maronite n'ait qu'un ou deux ermites et les offre avec satisfaction en exemple, plutôt que d'en regretter le petit nombre ? Qu'on aille donc à Notre-Dame de Qannoubine, dans la Qadicha, entendre la voix de la mémoire maronite ! Redoutons d'appartenir à une Église qui n'est plus tendue, dans la contemplation, vers le retour du Christ et qui risque de substituer le culte de l'efficacité et de la compétence à l'amour et à la sainteté.
L'Évangile met en garde contre le « mauvais levain » susceptible de gâter « toute la pâte », en l'occurrence toute une société. Sans vouloir exclusivement jeter la pierre aux maronites, dénonçons aussi l'incohérence des laïcs de cette Église engagés dans l'action politique. Et à l'effritement de cette pâte, à sa dureté, jugeons de ce que doit être le levain qui l'a si mal (é)levée que, plus de deux ans après la fin d'un mandat présidentiel, nous sommes toujours sans président.



JTK

jeudi 21 juillet 2016

 
 

Beyrouth (Agence Fides) – Le Procureur militaire libanais, Fadi Sawan, a émis le 20 juillet un mandat d'arrêt à l'encontre de trois ressortissants syriens soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement des religieuses grecques orthodoxes du monastère syrien de Sainte Thècle, sis dans le village de Maalula. Saer, Skaf Aman Skaf et Mustafa Ezzedin, membres présumés de groupes appartenant à la galaxie djihadiste, ont déjà été arrêtés et inculpés pour trafic d'armes et participation à des actions terroristes.
L'enlèvement des 13 religieuses grecques orthodoxes du monastère de Sainte Thècle avait pendant des mois attiré l'attention des moyens de communication internationaux à partir de décembre 2013 (voir Fides 05/12/2013). Les religieuses avaient été prélevées de leur monastère le 2 décembre en compagnie de trois collaboratrices par les miliciens de l'une des factions antigouvernementales syriennes qui avaient dans le même temps conquis la petite ville, habitée en majorité par des chrétiens et connue dans le monde entier comme l'un des lieux où est encore parlé l'araméen, la langue de Jésus. La libération des religieuses est intervenue le 9 mars 2014 dans la ville libanaise d'Arsal, au nord-est du pays, notamment grâce à la médiation des services de renseignement libanais et qataris. Elle avait eu comme contrepartie la remise en liberté de 153 femmes incarcérées dans les prisons syriennes. (GV) (Agence Fides 21/07/2016
JTK

Raï aujourd’hui à Qaa auprès des familles endeuillées - L'Orient-Le Jour-21-7-2016

Raï aujourd'hui à Qaa auprès des familles endeuillées - L'Orient-Le Jour

Raï aujourd'hui à Qaa auprès des familles endeuillées

Le village de Qaa s'apprête aujourd'hui à accueillir le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui se rend sur les lieux pour présenter ses condoléances aux familles des victimes tombées lors d'une série d'attentats terroristes perpétrés dans la localité en juin dernier. Mgr Raï se trouvait à cette date aux États-Unis, dans le cadre d'une tournée épiscopale.
Le prélat maronite, qui sera accompagné d'une large délégation d'évêques et de prêtres, fera une escale à Rass Baalbeck, puis, sur le chemin du retour, à Ouyoun Orghoch pour poser la première pierre du bâtiment qui abritera le futur siège de l'évêché maronite de Baalbeck et de Deir el-Ahmar.
Le Qaa et ses problèmes ont été au centre d'un entretien hier entre le Premier ministre, Tammam Salam, et le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, qui était accompagné d'une délégation du village regroupant des membres de la municipalité et les moukhtars. Les échanges ont porté sur le soutien à apporter aux habitants pour les aider à faire face aux défis auxquels ils sont confrontés. Le président de la municipalité, Bachir Matar, a indiqué à l'issue de la réunion que les membres de la délégation ont demandé que la présence de l'armée soit confortée sur les lieux, notamment par le biais de l'installation d'une caserne militaire. Ils ont également insisté sur la nécessité d'œuvrer en vue de l'amélioration des services publics dans la localité, comme l'eau et l'électricité.
M. Pharaon a insisté à son tour sur la nécessité pour l'État de se mobiliser au plus tôt afin de répondre aux appréhensions des habitants et à leurs besoins. « L'important, a-t-il dit, est que les habitants du Qaa puissent sentir que l'État et le peuple libanais se tiennent à leurs côtés. »

Klimos
Pour sa part, la Ligue maronite a décidé d'ouvrir un compte bancaire pour collecter des fonds d'aide destinés aux habitants de Qaa. Dans un entretien accordé à l'agence al-Markaziya, le président de la Ligue, Antoine Klimos, a exprimé son souhait de voir ce compte alimenté par des dons privés. « Les contributions ont commencé à affluer, mais elles restent encore timides », a-t-il dit, exhortant les habitants à faire preuve de patience.
Par ailleurs, un sit-in de solidarité avec les familles des victimes, qui a coïncidé avec la célébration de la fête de saint Élie, a été organisé à Qaa, en présence du député Marwan Farès et d'un certain nombre d'artistes, de poètes et d'intellectuels. Prenant la parole, le président de la municipalité a exprimé « l'attachement des habitants à leur terre », avant de conclure : « Nous sommes contre l'autodéfense. Les forces de l'ordre et l'armée constituent le bouclier du pays. »



JTK

mercredi 20 juillet 2016

À Bkerké, Joumblatt souligne l’importance, il y a 15 ans, de la réconciliation de la Montagne - L'Orient-Le Jour–19/7/2016

À Bkerké, Joumblatt souligne l'importance, il y a 15 ans, de la réconciliation de la Montagne - L'Orient-Le Jour

À Bkerké, Joumblatt souligne l'importance, il y a 15 ans, de la réconciliation de la Montagne

Le chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, a souligné hier qu' « un compromis en faveur de l'élection d'un président de la République est plus important que le nom du président en question ».
M. Joumblatt a été reçu hier à Bkerké une heure durant par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, en présence de l'ancien député du Kesrouan, Farid Haykal el-Khazen.
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) a précisé à l'issue de la rencontre que son entretien avec Mgr Raï avait porté sur la fin des travaux de restauration de l'église Notre-Dame de Moukhtara, l'église de la famille Khazen dont la fondation remonte au XIXe siècle.
« Nous entrons par ailleurs dans la quinzième année de la réconciliation de la Montagne, parrainée par le cardinal Sfeir le 3 août 2001, a affirmé M. Joumblatt. Partant, la visite du patriarche Raï aura un double sens : il bénira l'église Notre-Dame et confirmera la bénédiction accordée à la réconciliation de la Montagne, qui continue heureusement d'opérer depuis. La Montagne se porte très bien et nous souhaitons qu'il en soit de même pour le Liban. »
Walid Joumblatt a éludé une question sur un éventuel caractère politique de l'entretien avec le patriarche maronite. « Lorsque le patriarche Raï parraine et confirme un événement aussi grand, cela est plus important que tout. L'entente dans la Montagne et au Liban est plus importante que les détails de la politique libanaise », a-t-il dit.
Interrogé sur la possibilité d'une éventuelle libanisation de l'élection présidentielle, M. Joumblatt a répondu : « Nous n'en avons pas discuté. Je suis venu pour deux raisons essentielles qui méritent toute l'attention: la bénédiction de l'église et la réconciliation de la Montagne ».
« Nous souhaitons qu'il y ait une réconciliation au Liban. Cela se traduira un jour, que nous espérons prochain. Une réconciliation du Liban avec lui-même, de sorte que nous puissions, en tant que libanais, élire un président », a indiqué le chef du PSP. « Pour l'heure, nous faisons ce que nous pouvons. Il y a une invitation de la part du président Berry le 2 août prochain à la table de dialogue. Qui sait, peut-être... » a-t-il ajouté.
Interrogé enfin sur une éventuelle discussion sur le nom d'un cinquième candidat à la présidence, en dehors des quatre pôles maronites, M. Joumblatt a dit : « Je ne suis pas là pour proposer des noms. J'ai dit, et j'ai été clair, que le compromis pour l'élection d'un président est plus important que les noms. »



JTK

mardi 19 juillet 2016

Deux églises attaquées dans les manifestations pro-Erdogan - La Croix- 19/7/2016

Deux églises attaquées dans les manifestations pro-Erdogan - La Croix

Deux églises attaquées dans les manifestations pro-Erdogan

À la suite de la tentative de coup d'État par l'armée turque, le 15 juillet dernier, deux églises ont été attaquées au cours du week-end à Trabzon et à Malatya.

De même, la communauté alévi de Turquie, deuxième croyance du pays derrière le sunnisme, fait l'objet de violentes attaques de la part des loyalistes.

Dans la soirée du samedi 16 juillet, deux églises ont été attaquées lors des manifestations de soutien au président turc Recep Tayyop Edogan, à la suite de la tentative de coup d'État lancée par une partie de l'armée. Il s'agit des églises de Sainte-Marie à Trabzon, sur la côte nord du pays où fut assassiné en 2006 le P. Andrea Santoro, ainsi que de l'église protestante de Malatya en Anatolie où trois protestants évangéliques furent tués en 2007. Les dégâts restent toutefois mineurs.

A et d'autres villes anatoliennes, des quartiers Alévis se barricadent, menacés par des militants islamistes.

— Guillaume Perrier (@Aufildubosphore)

Signes d'un climat d'intimidation des minorités, des violences ont été également signalées dans les quartiers alévis, notamment à Gazi.

Le 26 avril dernier, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait déjà reconnu que la Turquie violait la liberté religieuse de la communauté alévi et les discriminait. En Turquie, l'alévisme est la deuxième religion derrière le sunnisme. Cependant, elle n'est toujours pas reconnue comme une religion à part entière.

Le malaise profond de la société turque

Le vicaire apostolique pour l'Anatolie, Mgr Paolo Bizzeti, a souligné, lundi 18 juillet sur les ondes de Radio Vatican, que cette situation manifestait un malaise de la société turque et a appelé à user de « l'arme du dialogue » pour « comprendre les causes de ce malaise ».

Par ailleurs, les responsables des communautés religieuses de Turquie – chrétiens, juifs, musulmans – ont rédigé une déclaration commune, dans laquelle ils condamnent fermement la tentative de coup d'État : « Nous exprimons notre grande affliction au sujet des attaques terroristes qui troublent la paix de notre grande nation et du monde ». Parmi les signataires se trouve le patriarche œcuménique Bartholomeos Ier.

> À lire : « La Turquie se découvre unie sous la bannière d'une seule pensée politique »

B.G.



JTK