Amman (Agence Fides) – Le décompte des voix obtenues par les différents participants aux élections parlementaires jordaniennes du 20 septembre est encore en cours mais les premiers résultats partiels, relatifs à 11 des 23 districts, laissent présager le retour au Parlement des forces politiques islamistes, qui avaient boycotté les élections de 2010 et 2013. Selon les projections diffusées par la presse nationale, le Front d’Action islamique, bras politique des Frères musulmans – organisation islamiste actuellement illégale au sein du Royaume Hachémite – devrait obtenir de 15 à 20 des 130 sièges que compte le Parlement. Le Front a exprimé une vingtaine de listes locales ayant conflué dans le bloc al Islah, qui comprend également des listes laïques et des candidats chrétiens. Les élections se sont déroulées dans tout le Royaume sans incidents majeurs. Au scrutin, ont participé environ 1,5 millions des 4 millions de jordaniens inscrits sur les listes électorales. La très grande majorité des sièges devrait revenir dans tous les cas à des hommes d’affaires et à des candidats des tribus fidèles à la Monarchie. (GV) (Agence Fides 22/09/2016) |
Arabes du Christ
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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jeudi 22 septembre 2016
JORDANIE - Retour des forces islamistes au Parlement dans le cadre des élections législatives
jeudi 28 juillet 2016
Les chrétiens d’Orient, cibles des djihadistes et otages des pouvoirs
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christophe Ayad
C’est une coïncidence dont les assassins de Saint-Etienne-du-Rouvray n’avaient peut-être pas conscience : il y a bientôt trois ans, presque jour pour jour, le père jésuite italien Paolo Dall’Oglio était enlevé à Rakka, en Syrie, par des membres de l’organisation Etat islamique (EI). Le groupe djihadiste, qui s’appelait alors l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant), était en pleine ascension et venait de prendre brutalement le contrôle de la ville au détriment des autres groupes rebelles syriens, en première ligne dans le combat contre le régime de Bachar Al-Assad.
L’enlèvement du Père Paolo avait suscité un tollé parmi l’opposition et la rébellion syrienne, tant cet ecclésiastique arabophone et atypique était considéré comme un compagnon de route de la révolution, au point d’avoir été l’invité du Front Al-Nosra, pourtant affilié à Al-Qaida. Malgré les manifestations, les communiqués, voire les menaces venant de toutes parts en Syrie, rien n’y fit : Paolo Dall’Oglio n’est jamais réapparu. Pour l’EI, il n’est qu’un vulgaire « croisé », peu importent ses convictions et ses engagements.
Se convertir ou partir dans l’heure
Quelques semaines plus tard, l’EI a poursuivi sa stratégie de séparation entre chrétiens et musulmans en désacralisant les églises de Rakka : les croix furent décrochées des clochers et remplacées par le drapeau noir djihadiste, frappé de la chahada, la profession de foi musulmane. Les chrétiens locaux, autorisés à rester et à vivre à Rakka, n’avaient plus le droit de pratiquer leur religion dans la sphère publique : une première dans l’histoire récente de la Syrie dont le régime de Bachar Al-Assad a rapidement compris le parti qu’il pouvait tirer auprès des opinions occidentales.
Un an plus tard, à Mossoul, en Irak, le scénario se répétait, plus radical. Les chrétiens, à qui il fut permis dans un premier temps de rester et de pratiquer leur religion dans l’intimité, se sont vu ordonner après quelques semaines de se convertir à l’islam ou de partir dans l’heure – pour le Kurdistan irakien. Depuis l’arrivée du christianisme, jamais la ville de Mossoul, l’ancienne Ninive, n’avait connu un tel sort malgré les innombrables batailles, sièges et changements de maîtres qu’elle a connus.
Si, dans le corpus idéologique du groupe djihadiste, les chrétiens sont des dhimmis (des « gens du Livre » méritant protection en échange d’un impôt et de l’acceptation d’un statut de second classe), contrairement aux yézidis, qui sont voués à l’extermination en raison de leur statut d’hérétiques, l’EI les a toujours traités en réalité comme une « cible molle » et facile, un substitut de l’Occident honni. L’attaque de la cathédrale Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Bagdad, le 31 octobre 2010, qui avait causé la mort de près d’une cinquantaine de fidèles, a en effet marqué le retour sur le devant de la scène des héritiers d’Al-Qaida en Irak, après une longue série de défaites.
En frappant les membres d’une communauté déjà exsangue et dépourvue de toute influence en Irak, les djihadistes ont recherché avant tout un effet politique : la mobilisation de l’Occident – en l’occurrence Nicolas Sarkozy et son ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner – en faveur de leur exfiltration vers l’Europe. Non seulement la démarche française assimile les chrétiens d’Irak à des étrangers aux yeux de la grande majorité des Irakiens, frappés eux aussi par des attentats sanglants qui n’ont jamais suscité une telle mobilisation diplomatique, mais elle a mis le gouvernement irakien en porte-à-faux : toute coopération avec les Occidentaux est interprétée comme une soumission par l’opinion publique irakienne ; tout refus susciterait incompréhension et condamnation en Occident, distendant les liens entre Bagdad et ses soutiens.
Djihad anti-coptes dans la vallée du Nil
Le fondamentalisme sunnite de l’EI n’est que le dernier avatar des malheurs des chrétiens d’Irak, qui ont conduit cette communauté à la quasi-disparition en un peu plus de trois décennies. Les guerres de Saddam Hussein, sa terrible dictature, qui n’épargnait pas les chrétiens malgré la présence au pouvoir de certains d’entre eux, comme Tarek Aziz, l’embargo onusien suivi de l’invasion américaine de 2003 et enfin l’arrivée au pouvoir de partis chiites sectaires ont poussé une grande partie de la communauté vers l’exil.
La logique de l’EI en Irak – frapper les chrétiens pour déstabiliser l’Etat – n’est pas neuve, elle a été expérimentée dès les années 1970 par les groupuscules islamistes en Egypte, berceau du djihadisme moderne et siège de la plus importante communauté chrétienne du monde arabe, les coptes, qui représentent 5 à 10 % de la population (4,5 à 9 millions d’habitants). Leur qualité d’orthodoxes et le caractère purement national de leur Eglise ont longtemps suscité un mélange d’ignorance et de dédain en Occident.
Pourtant, à chaque période de confrontation violente avec l’Etat, les coptes servent de cible aux islamistes, qui espèrent provoquer en retour une répression disproportionnée du pouvoir et rallier ainsi à leur cause la grande masse des musulmans, prompte à jalouser les coptes, réputés plus riches. Ce fut le cas à la fin du règne d’Anouar Al-Sadate, quand le pogrom de Zawiya Al-Hamra causa plusieurs dizaines de morts dans une banlieue populaire du Caire, en juin 1981, sous les yeux de la police ; dans les années 1990, lorsque les combattants revenant d’Afghanistan décrétèrent le djihad dans la vallée du Nil, attaquant bijoutiers et pharmaciens coptes ; et après le renversement en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, à l’occasion duquel une cinquantaine d’églises furent incendiées. Depuis, les djihadistes du Sinaï, affiliés à l’EI, assassinent régulièrement des prêtres et des fidèles.
Le sort des coptes d’Egypte est plus que jamais lié à celui du président-maréchal Sissi, vu comme leur sauveur et leur rempart. Il est pourtant le représentant d’une armée qui refuse de nommer des généraux chrétiens et n’a pas hésité à disperser une manifestation de coptes en envoyant des blindés rouler dans la foule, faisant 28 morts, en octobre 2011.
- Christophe Ayad
Rédacteur en chef International
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/27/les-chretiens-d-orient-cibles-des-djihadistes-et-otages-des-pouvoirs_4975259_3218.html#VDsgL3VmUsM1CXLP.99
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/27/les-chretiens-d-orient-cibles-des-djihadistes-et-otages-des-pouvoirs_4975259_3218.html
samedi 19 novembre 2011
L’islamisme au Moyen-Orient : le moment de vérité, par Hélios d'Alexandrie
Dans un entretien que vous pouvez visionner ici, le père Henri Boulad, jésuite au Caire, a dit que la révolution égyptienne connaîtra une 2e phase, celle de la prise de pouvoir par les Frères musulmans.
Le père Boulad ajoute que l'islamisme est un passage obligé, et que cette phase durera plusieurs années avant que ne s’amorce la 3e phase, qu’il appelle la « phase de réalité ».
Hélios d'Alexandrie est plus optimiste. Bien qu'il soit d'accord avec le père Boulad sur l'islamisme comme passage obligé, il estime que cette phase sera de courte durée et que le moment de vérité ne tardera pas à venir.
_________________________Dans un avenir pas très lointain, 2011 apparaîtra comme l’année où l’islamisme a atteint son point culminant, les soulèvements arabes auront permis d’éclaircir le paysage politique et de mettre fin à l’ambigüité.
Soixante ans après le départ des forces coloniales, l’échec du despotisme est flagrant, rien ne l’illustre mieux que le chaos libyen et la fin tragique de Kadhafi. On ne le répétera jamais assez, les régimes arabes oppressifs étaient des régimes islamiques. Les présidents à vie de Tunisie, d’Égypte et de Libye étaient à bien des égards des sultans musulmans, qui se réclamaient de l’islam et qui se targuaient d’en être les champions; l’islam politique ce sont eux qui l’ont incarné et qui l’ont mis en pratique, ils ne se distinguent des islamistes que par le réalisme de leur vision quant à l’étendue du terrain que la religion peut occuper dans une société sans provoquer le chaos. On peut sans risque de se tromper affirmer que l’échec des dictatures arabes c’est l’échec de l’islam politique à visage pragmatique.
N’eut été du déni de la réalité, cet échec aurait pu sonner le glas de l’islamisme. En effet, le slogan des Frères musulmans à l’effet que l’islam est la solution, laisse croire que jusque là l’État, les institutions, les lois et la société ont été mis à l’abri de l’idéologie islamique, or la réalité montre qu’au contraire l’islamisme les imprègne profondément et qu’il est difficile d’imaginer comment on pourrait les islamiser davantage sans aggraver une situation déjà trop compliquée.
Les islamistes qui prendront le pouvoir en Tunisie, en Libye, en Égypte et prochainement en Syrie et au Yémen hériteront de pays fortement islamisés. Certains comme la Tunisie et la Syrie le sont moins que les autres, du moins dans les apparences, ils le sont toutefois en pratique dans la mesure où la tyrannie à laquelle ils étaient soumis avait toutes les caractéristiques d’une tyrannie islamique. Le terrain a été par conséquent bien préparé de telle sorte que les structures établies iront comme un gant aux islamistes. Est-ce à dire que rien ne changera en pratique dans la gouvernance de ces pays ? Cela dépendra de la stabilité que les nouveaux maîtres pourront assurer et du maintien d’un niveau suffisant d’activité économique, ce dont on peut douter à juste titre.
Pour ce qui est de la stabilité politique rien n’est moins sûr : les islamistes bien que très puissants ne peuvent récolter plus de la moitié des suffrages (en Tunisie ils ont obtenu 40 pour cent des voix). Ils ne font pas l’unanimité, qui plus est ce sont les forces laïques qui ont pris l’initiative des révoltes contre les dictatures alors que les islamistes, pour des raisons idéologiques et pratiques y étaient opposés. En effet l’islam interdit la révolte contre le sultan musulman même s’il fait preuve d’injustice et à plus forte raison si sa politique a favorisé la propagation de l’islam. L’opposition aux islamistes se fera donc entendre, le sentiment de s’être fait voler la révolution ne fera que s’accroître à chaque fois que les islamistes prendront des mesures pour rendre permanente leur mainmise sur l’État. L’opposition laïque a donné des preuves de sa non-violence, il est donc à prévoir qu’elle ne sera pas la source de violence ou d’insécurité, mais cela n’empêchera pas les éléments les plus radicaux des islamistes de leur déclarer le jihad en les accusant d’apostasie et en cherchant à les éliminer physiquement par la suite.
L’insécurité s’amplifiera également quand les factions islamistes rivales se disputeront le pouvoir, chacune se réclamant d’une plus grande pureté idéologique ou d’une interprétation plus rigoureuse du coran et de la charia. Il ne faudra pas minimiser le rôle que joueront les différents imams autoproclamés qui du haut de leur chaire télévisuelle lanceront contre leurs rivaux les fatwas et les anathèmes. C’est à cette occasion que les minorités religieuses se trouveront prises entre les feux croisés des factions rivales, ces dernières lasses de se combattre, chercheront à recréer un semblant d’unité en déclarant le jihad offensif contre les mécréants.
En Libye où l’appartenance tribale joue un rôle de premier plan dans l’identité et le sentiment d’appartenance, la répartition des pouvoirs entre les tribus doit nécessairement refléter l’équilibre des forces afin d’assurer la stabilité. Les tribus perdantes de la guerre civile ne se contenteront pas d’une participation symbolique, cependant les factions victorieuses, dont les insurgés affiliés à al Qaeda, réclameront la part du lion n’accordant que des miettes aux perdants. Il s’ensuivra des querelles qui donneront naissance à des conflits armés.
Mais l’instabilité politique et l’insécurité qui l’accompagne ne seront pas les seules plaies qui frapperont ces pays, la situation économique ira de mal en pire. En Tunisie et en Égypte, les revenus du tourisme ont été réduits à une fraction de ce qu’ils étaient dans les années précédentes, or le tourisme occupait le premier rang dans le PIB, des centaines de milliers d’emplois en dépendaient. L’effondrement du tourisme est la cause de la disparition d’une foule d’emplois bien rémunérés avec des conséquences économiques graves pour ces deux pays. À la baisse des revenus des états s’ajoutera l’augmentation inévitable de la dette et des montants d’argent versés en intérêts. La réduction prévisible de la cote de crédit de ces pays pourrait les conduire à la banqueroute.
Mais le pire reste à venir, la récession qui frappe les économies occidentales aura des répercussions dramatiques sur les pays arabes. L’aide économique d’origine européenne s’en trouvera réduite, les exportations vers l’Europe diminueront, les revenus en devises étrangères chuteront, il s’avérera plus difficile d’importer des denrées alimentaires de première nécessité en quantité suffisante pour nourrir les populations, le chômage, la précarité et la malnutrition augmenteront et les gouvernements qui auront à gérer la crise, ne trouveront pas mieux, pour détourner la colère des foules, que d’accuser les ennemis de l’islam des malheurs qui les frappent.
Les islamistes prendront le pouvoir au moment le moins favorable alors qu’ils n’y sont pas préparés et qu’ils n’y voient que l’occasion d’imposer leur idéologie et leur vision du monde. Ils croient pouvoir sans conséquences fâcheuses substituer leur tyrannie à celle qui l’a précédée comme s’il s’agissait d’une solution originale ou d’une avenue qui n’a jamais été explorée. Pour eux le moment de vérité approche inexorablement. Ils sont encore loin de réaliser que l’échec des dictatures a déjà scellé leur sort, et qu’ils ne pourront faire autrement que démontrer la faillite de leur idéologie et de leur vision du monde.
mercredi 16 novembre 2011
M. Belkhadem a troqué le modèle turc pour présenter les vertus du modèle islamiste malaisien.
M. Belkhadem a troqué le modèle turc pour présenter les vertus du modèle islamiste malaisien.
Les islamistes ont été toujours des instruments entre les mains des Américains. D'abord utilisés pour vaincre l'ex- Union soviétique en Afghanistan durant les année 1970 et tout au long de la guerre froide. Aujourd'hui, ils sont encore exploités par les Américains au cours des soulèvements des peuples arabes contre leurs gouvernants. C'est ce constat qui ressort, lors d'une conférence-débat animée conjointement hier par Salim Laïffaa et Mustapha Saïdj, deux éminents professeurs de sciences politiques et relations internationales, au Centre de recherches sécuritaires et stratégiques (Crss) de Ben Aknoun à Alger. Placée sous le thème «L'islamisme politique», cette conférence a vu, entre autres, la participation du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem et représentant personnel du Chef de l'Etat, des cadres universitaires, mais aussi des généraux algériens à la retraite. Concis et précis, le Pr Salim Laïffaa a soutenu que l'Islamisme, sous toutes ses appellations, constitue un danger pour les pays arabes où des partis à caractère religieux sont en voie d'arriver au pouvoir, notamment après la chute de certains régimes arabes. «Outre le caractère populiste de leurs discours, les islamistes ne comptent pas un projet permettant de bâtir un Etat de droit, et démocratique, encore moins un projet de société alternatif», a précisé le professeur, relevant que ces formations islamistes, dites modernistes et respectueuses des principes du jeu démocratique, sont incapables de constituer une alternative politique, qui prend la pensée scientifique dans la gestion des affaires de l'Etat et comme moteur pour le développement. Pis encore, Salim Laïffaa fait savoir que les islamistes, qui d'ailleurs entre eux agissent en rangs dispersés et selon des conceptions et doctrines différentes se trouvant à la limite d'une guéguerre, ne manifestent nullement des signes de cohabitation avec les principes universels de la démocratie où l'alternance au pouvoir soit respectée. «Les islamistes entretiennent des rapports extrémistes aussi bien vis-à-vis de l'Etat que du citoyen.
L'exemple des islamistes en Algérie en est une preuve renseignant, à plus d'un titre, sur le discours insurrectionnel prôné par les islamistes voulant, à tout prix, arriver au pouvoir», a encore souligné le conférencier. Lui emboîtant le pas, le professeur Mustapha Saïdj, qui, de prime abord, a fait remarquer que «les islamistes veulent, coûte que coûte de par le Monde arabe, un Etat islamique bien qu'ils ne se soumettent pas à la pratique religieuse. A partir de quoi, ils doivent d'abord mûrir leur pensée politique, avant d'entrer en course pour le pouvoir». Pour le conférencier, les islamistes n'arrivent pas malheureusement à séparer le religieux du politique. «Tous les Mouvements islamistes sont connus pour être en rapport conflictuel au plan national aussi bien entre eux qu'avec les autres formations politiques non islamistes», a indiqué le professeur de sciences politiques et relations internationales, ajoutant que les Islamistes se nourrissent de la doctrine américano-saoudienne, forgée selon les orientations et les directives de l'impérialisme américain. Une doctrine, qui, selon le conférencier, est mise en oeuvre par les Etats-Unis d'Amérique soucieux de leurs intérêts géostratégiques dans le Monde arabe, mais aussi de la sécurité d'Israël. En conséquence, les deux intervenants s'accordent à dire que les mouvements islamistes dans le Monde arabe se soucient plus des luttes internes et externes pour arriver au pouvoir que de proposer et mûrir un projet de société alternatif susceptible de traduire les aspirations de leurs peuples.
Abordant les modèles islamistes mis en promotion aussi bien par certains pays arabes que par l'Occident durant notamment les soulèvements des peuples arabes, les intervenants ont mis l'accent sur le modèle turc faisant jonction entre les militaires et les islamistes sur le partage du pouvoir. Pour Mustapha Saïdj, il y a trois courants islamistes en lice dans le Monde arabe.L'exemple des islamistes en Algérie en est une preuve renseignant, à plus d'un titre, sur le discours insurrectionnel prôné par les islamistes voulant, à tout prix, arriver au pouvoir», a encore souligné le conférencier. Lui emboîtant le pas, le professeur Mustapha Saïdj, qui, de prime abord, a fait remarquer que «les islamistes veulent, coûte que coûte de par le Monde arabe, un Etat islamique bien qu'ils ne se soumettent pas à la pratique religieuse. A partir de quoi, ils doivent d'abord mûrir leur pensée politique, avant d'entrer en course pour le pouvoir». Pour le conférencier, les islamistes n'arrivent pas malheureusement à séparer le religieux du politique. «Tous les Mouvements islamistes sont connus pour être en rapport conflictuel au plan national aussi bien entre eux qu'avec les autres formations politiques non islamistes», a indiqué le professeur de sciences politiques et relations internationales, ajoutant que les Islamistes se nourrissent de la doctrine américano-saoudienne, forgée selon les orientations et les directives de l'impérialisme américain. Une doctrine, qui, selon le conférencier, est mise en oeuvre par les Etats-Unis d'Amérique soucieux de leurs intérêts géostratégiques dans le Monde arabe, mais aussi de la sécurité d'Israël. En conséquence, les deux intervenants s'accordent à dire que les mouvements islamistes dans le Monde arabe se soucient plus des luttes internes et externes pour arriver au pouvoir que de proposer et mûrir un projet de société alternatif susceptible de traduire les aspirations de leurs peuples.
«Il n'y a qu'un Islam, tout le reste est absurde»
- Le premier, dit-il, «c'est l'expérience turque qui après plusieurs décennies d'expérience et de combat politique, a su réconcilier et réunir militaires et islamistes pour bâtir un régime où chacun trouve son compte». Mettant la préservation des intérêts du peuple et le développement de leur pays au premier plan des actions de leur gouvernement, les Turcs s'en sortent bien. Et d'ajouter bien que l'expérience turque, saluée par l'Occident, attire bien des convoitises aujourd'hui, néanmoins celle-ci demeure un pur produit turc mélangé aux visions de l'Occident dont la Turquie est à moitié sienne. Cette expérience est en train d'être calquée, relève le conférencier en Tunisie, où le modèle turc est salué et soutenu par les islamistes sortis victorieux dans les élections précédentes pour la Constituante.
- Puis, il y a la deuxième expérience en l'occurrence l'expérience algérienne. Une expérience violente où les islamistes usant de tous les moyens pour arriver au pouvoir se trouvent confrontés à l'Institution militaire, qui, à son tour, ne lâche pas prise. Cet exemple peut voir le jour aujourd'hui en Egypte où les islamistes sont plus avantagés que les autres formations politiques dans la course au pouvoir. Néanmoins, l'Institution militaire en Egypte, qui détient les rênes du pouvoir, ne compte pas, au regard de l'évolution des événements dans ce pays depuis la chute du régime de Moubarak, de partager le pouvoir. Une telle situation, une confrontation des Islamistes à l'Institution militaire, peut reproduire le scénario des année 1980 avec la victoire de l'ex-FIS aux élections législatives.
- Alors que la troisième expérience est celle du Mouvement islamiste en Somalie «chebab». Cette expérience, qui est des plus violentes est, à en croire Mustapha Saïdj, susceptible de conduire droit vers «la somalisation de la Libye». Intervenant à l'occasion, Abdelaziz Belkhadem, sans ambages, a déclaré: «Il n'y a qu'un Islam, tout le reste est absurde». Et de renchérir: «Il n'y a que les partis nationalistes qui sont en mesure de traduire les aspirations de leurs peuples loin des injonctions étrangères.»
- A ce sujet, Abdelkader Mahmoudi, Pr des sciences politiques a relevé que le problème des dirigeants arabes est le fait qu'«ils se soucient plus de leur légitimité auprès des Occidentaux, que de leur légitimité auprès de leurs peuples».http://www.lexpressiondz.com/actualite/142765-l-islamisme-est-une-arme-entre-les-mains-de-l-occident.html
samedi 29 octobre 2011
Le pere Boulad:le monde arabe est en train de virer dans l’islamisme avec la bénédiction des puissances Occidentales
Pour moi, il est clair que le monde arabe est en train de virer dans l’islamisme avec la bénédiction des puissances Occidentales. A croire que l’Occident n’a rien appris du passé. Qu’a-t-on fait de l’expérience de l’Irak ? Il faut dire aussi qu’il y a une manipulation médiatique de l’opinion. Les rebelles sont unanimement présentés comme des libéraux qui veulent la démocratie. Au lieu de démocraties, se sont des régimes islamistes qui vont se mettre en place. Je pense que l’intervention de l’Occident dans les scénarios des pays arabes est dictée par des intérêts économiques et financiers. Il y a un manque d’objectivité total. Est-ce que l’Occident se rend compte qu’en mettant en place tous ces régimes dans le monde arabe, il se prépare à un avenir amer ? Personne n’a pas pris la véritable mesure de la puissance, de l’organisation et de la détermination des islamistes. Lire la suite
http://www.islamisation.fr/archive/2011/10/25/egypte-beaucoup-de-chretiens-preparent-leur-valise.html
http://www.islamisation.fr/archive/2011/10/25/egypte-beaucoup-de-chretiens-preparent-leur-valise.html
vendredi 16 septembre 2011
Syrie: un soutien qui fait polémique | L'information en continu des Médias Catholiques
Syrie: un soutien qui fait polémique | L'information en continu des Médias Catholiques
Alors que le régime syrien est critiqué de toutes parts pour la répression sanglante de son opposition, le président syrien Bachar el-Assad a reçu, la semaine dernière, l’appui inattendu du patriarche maronite du Liban, Mgr Béchara Raï. A Paris, celui qui est aussi président de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques d’Orient, a demandé que l’on donne une chance au président Assad. Au Liban, la polémique fait désormais rage.
Le patriarche maronite libanais craint que les révolutions en cours dans le monde arabe ne portent préjudice aux chrétiens du Moyen-Orient et n’amènent les Frères musulmans au pouvoir. « Les chrétiens en paieraient le prix fort« , a-t-il laissé entendre, suscitant la polémique en justifiant les armes du parti chiite « Hezbollah » et en parlant de la présence des réfugiés palestiniens au Liban.
Au retour de son voyage en France, le patriarche a déclaré à la presse avoir porté « les appréhensions et préoccupations exprimées lors de la réunion, au Vatican, du synode pour les Eglises catholiques d’Orient d’octobre dernier (…) Ce sont les préoccupations des chrétiens non pas seulement au Liban, mais dans tout le Machrek et le Moyen-Orient arabe, en Egypte, en Palestine, en Syrie, en Irak, en Jordanie et en Terre sainte« .
http://info.catho.be/2011/09/14/liban-le-soutien-du-patriarche-maronite-au-president-syrien-suscite-la-polemique/
Alors que le régime syrien est critiqué de toutes parts pour la répression sanglante de son opposition, le président syrien Bachar el-Assad a reçu, la semaine dernière, l’appui inattendu du patriarche maronite du Liban, Mgr Béchara Raï. A Paris, celui qui est aussi président de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques d’Orient, a demandé que l’on donne une chance au président Assad. Au Liban, la polémique fait désormais rage.
Le patriarche maronite libanais craint que les révolutions en cours dans le monde arabe ne portent préjudice aux chrétiens du Moyen-Orient et n’amènent les Frères musulmans au pouvoir. « Les chrétiens en paieraient le prix fort« , a-t-il laissé entendre, suscitant la polémique en justifiant les armes du parti chiite « Hezbollah » et en parlant de la présence des réfugiés palestiniens au Liban.
Au retour de son voyage en France, le patriarche a déclaré à la presse avoir porté « les appréhensions et préoccupations exprimées lors de la réunion, au Vatican, du synode pour les Eglises catholiques d’Orient d’octobre dernier (…) Ce sont les préoccupations des chrétiens non pas seulement au Liban, mais dans tout le Machrek et le Moyen-Orient arabe, en Egypte, en Palestine, en Syrie, en Irak, en Jordanie et en Terre sainte« .
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