Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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mardi 30 avril 2013

Fonds supplémentaire « Bourses des trois centenaires » à l’USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


30/4/2013-Fonds supplémentaire « Bourses des trois centenaires » à l'USJ

Le recteur de l'USJ, le Pr Sélim Daccache s.j., a annoncé le lancement d'un nouveau fonds « Bourses des trois centenaires », lors d'une cérémonie tenue récemment en présence des membres du comité de parrainage du fonds, du Conseil de l'Université ainsi que du président de la Fédération et des présidents des amicales des anciens de l'USJ.
Le Pr Daccache a indiqué que ce nouveau fonds, qui vise à assurer au moins 300 bourses d'études à l'USJ, a été créé à l'occasion de la célébration des 130 ans de la faculté de médecine et des 100 ans des facultés de droit et d'ingénierie. Le fonds vient ainsi compléter l'initiative du prix « Berytus Nutrix Legum » annoncé récemment, et équivalant à 100 bourses de 10 000 dollars chacune, exclusivement réservées à des étudiants en droit.
Le recteur de l'USJ a ajouté qu'il lançait le fonds « Bourses des trois centenaires » « pour répondre aux multiples demandes de bourses sociales et de mérite qui nous sont adressées et pour donner la possibilité à des diplômés méritants des écoles secondaires de rejoindre l'Université Saint-Joseph même s'ils n'en ont pas toujours les moyens ». Il a nommé, par souci de transparence et d'équité, un comité de parrainage formé de 24 personnalités issues des rangs des anciens de l'USJ ayant pour mission de veiller à la bonne exécution de cette opération.
Les membres du comité de parrainage se sont félicités, de leur côté, du fait que cette initiative lancée dans le contexte des trois centenaires s'inscrive dans une dynamique de continuité dans le temps afin d'assurer le développement de l'Université.

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vendredi 19 avril 2013

Agence Nationale de l'Information - Sleiman de l'USJ: la Ligue Arabe et les Nations unies doivent protéger le Liban des répercussions de la crise syrienne

Sleiman de l'USJ: la Ligue Arabe et les Nations unies doivent protéger le Liban des répercussions de la crise syrienne
Jeudi 18 Avril 2013 à 20:01
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ANI - Le président de la République, Michel Sleiman, a estimé jeudi que la Ligue Arabe et les Nations unies devaient protéger le Liban des répercussions de la crise syrienne, soulignant que "le Liban libre et souverain est, avec son armée, la seule garantie pour les Libanais".

M. Sleiman, qui s'est exprimé lors de la cérémonie du centenaire de la Faculté de Droit de l'Université Saint-Joseph (USJ), a également appelé les dirigeants libanais à respecter les termes de la Déclaration de Baabda.
Tout en signalant que l'implantation des Palestiniens constituait un danger, autant pour ce peuple que pour le Liban, il a assuré qu'il mettait tout en oeuvre afin de préserver le Liban et la stabilité de son régime parlementaire.
Il a alors souhaité que le Parlement élabore une loi électorale dans laquelle la femme serait représentée de façon juste et qui donnerait le droit de vote et de candidature à tout Libanais ayant atteint l'âge de 21 ans.
"La loi électorale devrait aussi respecter le principe de la coexistence et de la parité entre les religions", a-t-il insisté.
En outre, M. Sleiman a mis la lumière sur l'importance de l'adoption de la décentralisation administrative, du renforcement de la Constitution et de la mise en oeuvre de réformes qui préserveraient la pluralité.
"Nous déploierons aussi tous les efforts nécessaires pour que le mariage civil contracté au Liban soit reconnu", a-t-il lancé.
S'adressant enfin aux étudiants, le président leur a assuré que l'avenir du Liban était entre leurs mains.
"Attachez-vous à votre terre, ne faiblissez pas devant la tentation de l'émigration, ne craignez pas le dialogue (...) et ne permettez à personne de changer l'image du Liban", a-t-il conclu.
===D.H.


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« Beyrouth nourricière des lois », à l’honneur à l’USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


Ambrine BENYAHIA | 19/04/2013-OLJ

« Beyrouth nourricière des lois », à l'honneur à l'USJ

« Notre faculté a été et restera toujours un pôle d'excellence. » Ces mots prononcés par le doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph, le professeur Fayez el-Hajj Chahine, ont donné le ton, hier soir, lors de la cérémonie, à l'Université Saint-Joseph, de la remise du prix « Berytus Nutrix Legum » 2013.
Sous le patronage et en présence du président de la République, Michel Sleiman, et en présence du Premier ministre désigné, Tammam Salam, le doyen a répondu à quatre questions : Pourquoi célébrer ce centenaire ? Pourquoi créer un prix appelé « Berytus Nutrix Legum » ? En quoi consiste ce prix ? Et à qui va-t-il être décerné au cours de cette cérémonie ?


Le centenaire, qui est un événement en soi, constitue également « une occasion d'exprimer sa reconnaissance et sa gratitude à tous ceux qui ont participé, année après année, à l'édification de ce grand monument qu'est la faculté de droit et de sciences politiques de l'USJ », a déclaré le professeur Hajj Chahine, avant d'ajouter : « Le centenaire est une page d'histoire qui incite à prendre un engagement : celui de maintenir la faculté au niveau où ses prédécesseurs l'ont élevée. »
Un niveau auquel le professeur François Terré, président de l'Académie des sciences morales et politiques de Paris, et le professeur émérite Jean-Louis Sourioux ont grandement participé. Enseignant à l'université Paris II Panthéon-Assas, Jean-Louis Sourioux s'est vu remettre deux prix : celui de la promotion Henri Battifol et de la promotion Jean Carbonnier. « Je suis originaire de Tyr et je suis fier d'avoir enseigné à Beyrouth. Mes étudiants me font vivre, ils sont spontanés, fidèles, et je les aime ! » confie celui qui a été professeur à la faculté de la rue Huvelin dès 1956, puis durant la guerre, entre 1970 et 1975, et depuis 2000.
Après avoir répondu à toutes ces questions, Fayez el-Hajj Chahine a souligné que « le projet de ce prix est ambitieux ». « Mais l'ambition est légitime : elle fait partie de la personnalité de base du Libanais », a-t-il relevé. Rappelant également que l'histoire enseigne que le pays du Cèdre a six mille ans d'âge de civilisation, il a déclaré en conclusion : « Le présent nous rassure. L'expérience montre que les Libanais sont dotés d'une vitalité exceptionnelle. Ils ont su résister à tous les dangers. Le peuple libanais "plie mais ne rompt pas". »

« Académie de Beyrouth, la mère des lois »
Tout comme le recteur de l'USJ, le père Salim Daccache, le doyen a tenu à remercier le président de la République pour l'honneur de son patronage et de sa présence, ainsi que M. Tammam Salam. Mais aussi toutes les grandes personnalités présentes sur place, libanaises, arabes, françaises et étrangères, ambassadeurs, magistrats, bâtonniers, enseignants et avocats, ainsi que tous les étudiants et étudiantes ayant assisté à la cérémonie. Un remerciement qui fait écho au premier discours du père Daccache, après son élection au poste de recteur de l'USJ, lorsqu'il avait déclaré : « L'étudiant est la raison d'être de notre université. » Ce que confirme Jean-Pierre, 20 ans, étudiant à l'USJ en deuxième année de droit : « C'est très important pour nous car ce sont les plus grands juristes. Même certains de nos profs veulent être pris en photo avec eux ! »
Si le doyen de la faculté de droit et des sciences politiques a achevé son allocution par le traditionnel « Vive le Liban », le recteur a remercié également M. Fayez el-Hajj Chahine, « ce juriste qui s'est battu pour l'élévation du Liban, et de la ville de Beyrouth en particulier, grâce à la faculté de droit, quand il a suggéré avec enthousiasme au conseil de notre université de créer l'Académie de Beyrouth, la mère des lois (...) pour renforcer le travail de recherche sur le Liban et le Moyen-Orient arabe. Et pour honorer les pionniers parmi les juristes à l'échelle mondiale, afin que le prix académique de Beyrouth Mère des lois soit une référence universelle ayant sa valeur et son écho retentissant ».

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jeudi 18 avril 2013

L’USJ crée un « Prix Berytus nutrix legum » d’un million de dollars | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/810592/lusj-cree-un-prix-berytus-nutrix-legum-dun-million-de-dollars.html
18-4-2013-L'USJ crée un « Prix Berytus nutrix legum » d'un million de dollars
Pour combler une lacune qui prive la matière du droit d'un « prix Nobel » digne de cette discipline, le conseil de l'Université Saint-Joseph (USJ) a décidé, lors d'une réunion tenue le 16 juillet 2012, de créer une « Académie Berytus nutrix legum » et d'instituer un prix international « Berytus nutrix legum » doté d'une récompense financière d'un million de dollars. Le prix sera annoncé officiellement au cours d'une cérémonie qui aura lieu aujourd'hui à 18 heures.
La dénomination du prix indique la volonté explicite de l'université de faire revivre la tradition de la célèbre École de droit romano-byzantine fondée à Beyrouth en 231 après J.-C. C'est en effet grâce à cette école que la ville de Beyrouth a été qualifiée de Nutrix Legum, ou nourricière des lois. On a dit notamment de cette école « qu'elle a occupé la première place dans l'enseignement du droit, qu'elle a contribué efficacement à sa propagation dans le monde romain, qu'elle a été la plus célèbre des écoles de droit en Orient, que c'est en son sein que le droit romain classique a été adapté aux besoins de l'Orient et qu'elle a été le berceau de la modernisation de ce droit, d'où sont issues les codifications qui portent le nom de l'empereur Justinien ».
Les historiens, au Liban et à l'étranger, ont produit de nombreuses études sur l'importance de cette école. De même, les juristes libanais et étrangers (professeurs de droit, bâtonniers, grands magistrats et avocats) qui participent au congrès organisé à Beyrouth font état, presque systématiquement, du rôle de l'École de droit de Beryte.
Il est donc apparu qu'il est de l'intérêt culturel du Liban et de Beyrouth, qui se veulent le centre du dialogue des cultures juridiques, qu'un tel projet soit réalisé. Il convient de mentionner que Paul Huvelin, l'éminent historien du droit et professeur à la faculté de droit de Lyon, qui a contribué avec les pères jésuites à la fondation de la faculté de droit de l'Université Saint-Joseph, a déclaré, lors de la cérémonie d'inauguration de cette faculté en 1913, que la raison principale qui l'a encouragé à choisir la ville de Beyrouth comme siège de l'École française de droit au Moyen-Orient est que cette ville a été l'endroit où se trouvait la célèbre « École de Béryte ». « Le climat (de Beyrouth) n'a pas changé, la race est restée la même, il n'y a pas de raison pour que le même sol ne produise pas les mêmes fruits. Nos élèves n'ont qu'à suivre les travaux d'un ancêtre », avait-il noté à l'époque.

Un pont entre l'Orient et l'Occident
Le prix Berytus nutrix legum s'insère dans le cadre suivant : 
1- Il correspond à la mission du Liban d'être un pont entre l'Orient et l'Occident, et d'être le phare des pays du Moyen-Orient, comme il correspond à sa mission de contribuer à l'enrichissement du patrimoine culturel mondial et de favoriser le dialogue des civilisation ; 2- Il vient combler une lacune qui n'est pas justifiée. On constate à l'heure actuelle qu'il existe un prix Nobel d'économie, de chimie, de physique, de médecine, etc. sans qu'il y ait un prix équivalent pour le droit. Il n'y a pas de raison pour que le droit ne soit pas mis, sous l'angle d'un prix prestigieux, sur un pied d'égalité avec les autres disciplines qui font l'objet d'un grand prix ; 
3- Afin que le prix soit équivalent en valeur au prix Nobel, son montant est provisoirement fixé à un million de dollars ; 
4- Le prix devra être décerné, tous les deux ans, à l'auteur d'une œuvre couvrant plusieurs études et travaux de recherche ; 
5- Pour que le prix ait une dimension internationale, les lauréats devront avoir une envergure dépassant le cadre de leur pays et de leur langue ;
 6- Le prix n'est pas soumis à la condition que l'œuvre soit écrite en une langue déterminée.
La décision de décerner le prix sera prise à la majorité des deux tiers des membres du jury. Le prix sera proclamé au cours d'une séance solennelle à l'Université Saint-Joseph. Il s'agit d'un prix international. C'est la raison pour laquelle le prix n'est pas soumis à la condition que l'œuvre soit écrite en une langue déterminée. L'œuvre peut être rédigée en langue arabe, française, anglaise ou en tout autre langue.

Premiers lauréats à titre posthume
Ce prix se compose de trois éléments :
 1- Un diplôme cosigné par l'Académie des sciences morales et politique, par l'Université Saint-Joseph et par la faculté de droit et des sciences politiques.
2- Une médaille représentant le symbole de l'ancienne ville de Beyrouth et une gravure représentant l'empereur Justinien et des deux Juris consultes, Papinien et Ulpien.
 3- Une somme d'argent pour donner un support matériel à la reconnaissance par le jury de la valeur scientifique de l'œuvre.
 Le montant de ce prix qui va être décerné tous les deux ans a été fixé provisoirement à un million de dollars.
Exceptionnellement et à l'occasion du centenaire de la faculté de droit et des sciences politiques, le prix sera attribué, à titre posthume, aux personnalités suivantes :
1- Henri Battifol, un grand internationaliste français, auteur du célèbre traité de droit international privé. Il est aussi mondialement connu par son ouvrage intitulé Les aspects philosophiques du droit international privé.
2- Jean Carbonnier, grand civiliste français, qui a été qualifié de « Portalis du XXe siècle ». Il a été le principal « législateur » de la Ve République française en matière de droit civil. Il est aussi célèbre pour ses écrits en matière de sociologie juridique, dont il a été le principal pionnier.
3- Abdel Razzak Sanhouri, un grand juriste égyptien très connu dans le monde arabe, auteur du fameux traité de droit civil (al-Wassit) et pour son livre sur les Sources du droit dans la charia islamique. Son autorité est incontestée en Égypte et dans les pays du monde arabe.
4- Paul Roubier, grand juriste français qui est l'auteur du célèbre ouvrage devenu classique sur les conflits de lois dans le temps, et de deux ouvrages importants sur la théorie du droit et sur les droits subjectifs et les situations juridiques. Il a été directeur de l'École de droit de Beyrouth, c'est-à-dire de l'actuelle FDSP, de 1919 à 1922, et a été doyen de la faculté de droit de Lyon de 1942 à 1944.
5- Émile Tyan, un grand juriste libanais, qui représente au Liban « la doctrine » (avec un grand D) et qui a de nombreux ouvrages qui constituent des références en droit commercial, en droit international privé, en droit de l'arbitrage, et qui a consacré 44 ans de sa vie à l'enseignement du droit dans la faculté.
Le prix sera remis à l'université à laquelle les personnalités susindiquées appartenaient avant leur décès et qui sont respectivement : l'Université de Paris II pour le doyen Batiffol et le doyen Carbonnier ; la faculté de droit du Caire pour le doyen Abdel Razzak al-Sanhoury; la faculté de droit de Lyon pour le doyen Roubier ; la faculté de droit et des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph pour le professeur Émile Tyan.

Cent bourses de 10 000 dollars
Le diplôme et la médaille susmentionnés seront remis au représentant de chacune des institutions qu'on vient de citer. Quant à la remise de la somme de un million de dollars, elle prendra la forme suivante : dans son premier discours, après son élection au poste de recteur de l'Université Saint-Joseph, le père Salim Daccache a proclamé le principe d'après lequel « l'étudiant est la raison d'être de notre université ». Partant de ce principe, il a été jugé préférable de donner la qualité d'ayant cause du récipiendaire décédé sous l'angle du prix non pas aux héritiers de ce dernier, mais à des étudiants en droit.
Il a donc été décidé d'octroyer 100 bourses, à raison de 10 000 dollars par étudiant, réparties comme suit : 20 bourses à une promotion de 20 étudiants portant le nom de « promotion Henri Batiffol » ; – 20 bourses à une deuxième portant le nom de « promotion Jean Carbonnier » ; 20 bourses à une 3e portant le nom de « promotion Abdel Razzak al-Sanhoury » ; 20 bourses à une 4e portant le nom de « promotion Paul Roubier » ; 20 bourses à la 5e portant le nom de « promotion Émile Tyan ».
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samedi 16 février 2013

La part de responsabilite des chretiens d'Orient ,colloque


"http://www.chretiensdorient.com/article-prcche-orient-la-part-de-responsabilite-des-chretiens-d-orient-dans-leurs-propres-malheurs-115391054.html">http://www.chretiensdorient.com/article-prcche-orient-la-part-de-responsabilite-des-chretiens-d-orient-dans-leurs-propres-malheurs-115391054.html
Prcche-Orient: La Part De Responsabilité Des Chrétiens D’Orient Dans Leurs Propres Malheurs

Un ambitieux Colloque
sur « le discours des communautés chrétiennes en période de crise »
vient de se tenir
à l’Université Saint Joseph de Beyrouth.

Pere-Selim-Daccache.jpeg Un ambitieux Colloque international sur le thème du « Discours des communautés chrétiennes au Proche-Orient en période de crise » vient d’être organisé par le Centre de recherche et de publications de l’Orient chrétien (Cerpoc), un centre d’études du fait religieux rattaché à la faculté des sciences religieuses de l’USJ.

Le Colloque s’est penché sur les trois dimensions religieuse, politique et culturelle du discours des communautés chrétiennes. Dans sa présentation, le Recteur de l’USJ, le Père Salim Daccache s.j., en a souligné le caractère «d’écoute réciproque»; les conférences et les témoignages du Colloque formeront une base de données pour approfondir une recherche qui s’étalera sur trois ans et servira à une analyse cohérente d’un discours éparpillé et volontariste ; un discours qui laisse souvent le peuple chrétien sur son ignorance, sa faim, son désarroi et sa vulnérabilité aux circonstances.


Parmi les participants, le Député Farid el-Khazen, Mgr Basile Georges Cassmoussa, Archevêque de Beyrouth pour les syriaques-catholiques, Kamel Abou Jaber, représentant le Prince Hassan ben Talal de Jordanie, Mohammad Sammak, Secrétaire général du Comité national islamo-chrétien du dialogue, Joseph Maïla, Abdallah Abou Habib, Directeur exécutif du Centre Issam Farès au Liban, Olivier Roy, Professeur à l’Université européenne, Mgr Antoine Audo, Archevêque d’Alep pour les chaldéens, Laure Guirguis, chercheuse postdoctorale au Département de sciences politiques de l’Université de Montréal, plusieurs chercheurs et professeurs de l’Université libanaise et de l’USJ, ainsi que le Père Salah Abou Jaoudé, Directeur du Cerpoc, et le Père Nagy Edelby, Coordinateur du Centre.
«Analyser le discours des autorités religieuses chrétiennes du Liban et d’autres pays du Proche-Orient dans ses traits les plus généraux risque d’être considéré comme une entreprise iconoclaste» ou même «illusoire», a averti dans sa présentation, axée sur la dimension religieuse du discours, le Père Daccache. Le Recteur de l’USJ a classé, grosso modo, les discours dans les quatre catégories suivantes: vie ecclésiale et croyante chrétienne ; rapport des chrétiens à la vie politique, nationale et aux politiciens; rapport des chrétiens aux autres communautés religieuses, surtout musulmanes; présence chrétienne et émigration. Prince-Hassan-Ben-Talal.jpg

Discontinuité et inefficacité
Si les constantes sont nombreuses, ce qui marque ce discours, selon le Père Daccache, sj. c’est sa «discontinuité» et son «inefficacité». «Il sera judicieux de souligner que la discontinuité marque le discours», affirme-t-il. Une discontinuité due, d’abord, au type de discours tenu. Celui-ci est tantôt officiel (exhortations postsynodales, communiqués, déclarations), tantôt individuel (entretiens, déclarations spontanées à la presse, etc.). Une discontinuité due, aussi, aux désaccords sur les causes des phénomènes observés. C’est particulièrement vrai dans les diverses analyses sur les causes de l’émigration, rapportées par certains à la théorie du complot, par d’autres à un ensemble de causes qui vont de l’économique au sécuritaire, sans référence à un quelconque plan occulte visant à vider l’Orient de ses chrétiens.
Mgr Audo Cette «discontinuité» se voit, aussi, dans les analyses des «divisions» chrétiennes, interprétées tantôt comme un signe de santé démocratique, tantôt comme épiphénomènes d’une lutte pour le pouvoir politique ou d’une entropie suicidaire.
Par ailleurs, tout en soulignant que, dans son discours, l’Église engage tout le poids de son autorité morale, ce qui n’est pas peu, le Père Daccache relève «l’inefficacité» d’un discours plein de «bonnes intentions», mais «abstrait». Cette inefficacité, pense le Père Daccache, a souvent pour conséquences une passivité piétiste ou, pire, la démission et la décision de quitter le pays.
Dans son analyse du discours sur «la vie religieuse et croyante chrétienne», le Père Daccache souligne le caractère positif des appels à la conversion du cœur figurant dans le discours religieux, tout en mettant en relief les obstacles auxquels ils se heurtent, en particulier, selon l’un des conférenciers, «la prostitution politique » de ceux qui « aiment les pays étrangers plus qu’ils n’aiment le Liban». «Seule la vraie conversion du cœur et la réconciliation avec Dieu et la nation peuvent conduire à une relation saine a Mgr Casmoussa, archevêque syro-catholique de Mossoul vec soi-même et avec les autres», relève le recteur de l’USJ.

Les chrétiens responsables de leurs propres malheurs
Autant dire que les chrétiens sont en partie responsables de leurs propres malheurs: qu’ils assument une partie de responsabilité dans ce qui leur arrive ou de ce qu’ils subissent. C’est ce qu’a relevé en particulier Kamel Abou Jaber, ancien Ministre jordanien des Affaires étrangères, représentant la Fondation du Prince Hassan ben Talal.
«Les chrétiens du Machrek font face à de nombreux et difficiles obstacles, dont certains sont certainement de leur propre confection», a relevé le conférencier, citant en particulier le manque de solidarité qui marque les rapports des communautés chrétiennes entre elles et l’impact de ces conduites de repli et d’appropriation jalouse des privilèges et des moyens financiers sur l’émigration.
Abou Jaber a quand même l’honnêteté de reconnaître le poids du facteur politique dans le drame que vivent les communautés chrétiennes du Machrek, notamment l’impact négatif de la cause palestinienne sur l’ensemble du Monde arabeet, aujourd’hui, celui du «printemps arabe», en particulier en Syrie, sur le Liban et la Jordanie.
Du reste, même dans cette dimension politique de la crise et quelles que soient les circonstances, la responsabilité duMonde arabe, dont les chrétiens sont partie intégrante, dans ses propres malheurs ne saurait être totalement dégagée.

Joseph-Maila--www.cjd-paris.fr-.png Synthèse
Esquissant la synthèse finale du Colloque, son modérateur, le Père Richard Abisaleh, a relevé le grand nombre « de questions et d’inquiétudes » qui s’expriment aujourd’hui, aussi bien dans le Monde arabe qu’au Vatican ou dans certaines capitales occidentales, sur la présence – et le mode de présence – des Églises et des chrétiens dans l’Orient arabe.
Citant le Père Thom Sicking s.j., Doyen p.i. de la Faculté des Sciences religieuses de l’USJ, le Père Abisaleh a posé l’une des questions centrales du Colloque: «Les chrétiens dans l’Orient arabe, au début de ce troisième millénaire, sont-ils réellement acculés à choisir entre la lutte pour l’existence contre les vicissitudes de l’histoire et l’appel spirituel et ecclésial à se rendre présents à leurs compatriotes arabes, au risque de l’extinction ?»
De ce dilemme, plusieurs autres questions surgissent. Les chrétiens peuvent-ils surmonter les risques inhérents à ces deux choix et réussir le pari de les concilier ? Quelle place doit occuper la politique dans leur discours, et celui-ci peut-il leur être commun ? Le partenariat islamo-chrétien a-t-il un avenir ?
Au demeurant, le Père Abisaleh a souligné l’ambiguïté, voire le point faible de la problématique du colloque, qui a choisi de se limiter au discours des communautés chrétiennes. «Faut-il analyser unilatéralement le discernement, pour vérifier combien la présence de ces communautours des communautés chrétiennes au Proche-Orient, sans prendre en compte le discours de leur enviroés chrétiennes est acceptée dans sa différence et reconnue dans son apport original et positif ?» a-t-il noté. Logo-USJ-copie-1.jpg
Et de proposer, en rapport avec ce qu’on appelle «le printemps arabe», la question suivante: «Est-il vrai que nous risquons d’assister à l’émergence de la personne humaine, au-delà des communautés, comme le référentiel fondamental de la vie sociopolitique, malgré toutes les vicissitudes néfastes et les dissensions politiques et militaires actuelles ?»
Le Colloque du Cerpoc n’a pas cherché à répondre à toutes les questions, mais s’est présenté comme un état des lieux, «montrant les lignes de force du discours des communautés chrétiennes, signalant les conditions de possibilité d’un apport positif de ces communautés ou, au contraire, les circonstances de leur blocage».

Photos: P. Daccache, Mgr Audo, Mgr Casmoussa et P. Joseph Maila
Source: Fady Noun - Olj.com - 5 février 2013


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