بيان رؤساء الكنائس في مدينة القدس :
إننا رؤساء الكنائس المسؤولة عن القبر المقدس (كنيسة القيامة) والوضع الراهن Status Quo الذي يحكم مختلف المواقع المقدسة المسيحية في القدس: البطريركية الرومية الأرثوذكسية، وحراسة الأراضي المقدسة والبطريركية الأرمنية؛ نتابع بقلق بالغ الحملة الممنهجة ضد الكنائس والجماعة المسيحية في الأرض المقدسة، في انتهاك صارخ للوضع القائم.
لقد وصلت هذه الحملة الممنهجة والعدوانية في الآونة الأخيرة إلى مستوى لم يسبق له مثيل، حيث أصدرت بلدية القدس إشعارات فاضحة وأوامر بالاستيلاء على أصول الكنيسة وممتلكاتها وحساباتها المصرفية للديون المزعومة من الضرائب البلدية العقابية. وهذه خطوة تتعارض مع الوضع التاريخي للكنائس داخل مدينة القدس المقدسة وعلاقتها بالسلطات المدنية. إن هذه الإجراءات تخرق الاتفاقات القائمة والالتزامات الدولية التي تضمن حقوق الكنائس وامتيازاتها، وكمحاولة لإضعاف الوجود المسيحي في القدس. إن أكبر ضحايا هذه الإجراءات هم الأسر الفقيرة التي ستذهب دون طعام وسكن، فضلا عن الأطفال الذين لن يتمكنوا من الالتحاق بالمدارس.
تصل اليوم هذه الحملة الممنهجة المسيئة للكنائس والمسيحيين إلى ذروتها، من خلال الترويج لقانون يتميز بالعنصرية يستهدف مميزات الجماعة المسيحية في الأرض المقدسة. ومن المقرر أن يتقدم بهذا المشروع البغيض اليوم في اجتماع اللجنة الوزارية، وإذا ما تمت الموافقة عليه، فسيجعل مصادرة ممتلكات الكنائس ممكنة. إن هذا يذكرنا جميعًا بقوانين مماثلة تم اتخاذها ضد اليهود خلال فترة مظلمة في أوروبا.
ينتهك هذا الهجوم المنهجي وغير المسبوق ضد المسيحيين في الأرض المقدسة، وبشدة، الحقوق الأساسية والحقوق السيادية، ضاربًا نسيج العلاقات الحساس بين الجماعة المسيحية والسلطات لعقود خلت. وبناءً على ذلك، وبالإشارة إلى بيان البطاركة ورؤساء الكنائس المحلية في القدس، بتاريخ 14 شباط 2018، وإلى البيان الصادر في أيلول 2017، وكإجراء احتجاجي، فقد قررنا اتخاذ هذه الخطوة غير المسبوقة بإغلاق كنيسة القبر المقدس (القيامة).
إننا نقف جنبًا إلى جنب مع جميع رؤساء الكنائس في الأرض المقدسة، متحدين وحازمين في حماية حقوقنا وممتلكاتنا، طالبين أن يستجيب الروح القدس إلى صلواتنا، وأن يجلب لنا الحل لهذه الأزمة التاريخية في مدينتنا المقدسة.
البطريرك ثيوفيلوس الثالث، بطريرك القدس للروم الأرثوذكس
الأب فرانشيسكو باتون، حارس الأراضي المقدسة
البطريرك نورهان مانوغيان، بطريرك القدس للأرمن الأرثوذكس
https://m.facebook.com/story. Réouverture du Saint Sépulcre et future examen des controverses relatives aux propriétés ecclésiastiques de la part d’une commission gouvernementale | |||
Jérusalem (Agence Fides) – A partir de 04.00 locales de ce jour, 28 février, le portail de la Basilique du Saint Sépulcre a été rouvert. La fermeture a donc duré trois jours, de Dimanche dernier à hier, sur la base d’une décision des trois réalités ecclésiales – Custodie franciscaine de Terre Sainte, Patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem et Patriarcat arménien apostolique de Jérusalem – qui partagent la gestion de la Basilique, présentée par ces derniers comme un geste de protestation publique mis en œuvre pour dénoncer la « campagne systématique contre les Eglises et la communauté chrétienne en Terre Sainte, en violation flagrante du statu quo », violation attribuée aux autorités israéliennes.
La fin de la fermeture singulière a été provoquée par l’annonce – diffusée dans l’après-midi d’hier par le Bureau du Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu – du fait que le gouvernement de l’Etat d’Israël aurait cherché avec les Eglises chrétiennes présentes en Terre Sainte des solutions partagées pour surmonter les points de contraste. Les négociations seront confiées à une Commission présidée par Tzachi Hanegbi, Ministre de la coopération régionale. Entre temps – a averti la note du Bureau du Premier Ministre – la municipalité de Jérusalem a suspendu les processus de recouvrement des taxes mis en œuvre à l’encontre de biens immobiliers ecclésiastiques sis dans la Villes Sainte. La Commission – indique la note du Bureau du Premier Ministre – s’occupera également de l’épineuse question des propriétés immobilières ecclésiastiques qui par le passé avaient été cédées dans le cadre de baux de longue durée – pouvant aller jusqu’à 99 ans – au fond national juif et que récemment ces mêmes sujets ecclésiastiques, pour faire face à leurs dettes, auraient vendu à de grands groupes immobiliers privés. Le Parlement israélien travaillait depuis longtemps à une proposition de loi visant à garantir à l’Etat d’Israël la possibilité de confisquer de tels terrains et biens immobiliers, les soustrayant à de possibles controverses foncières, en particulier pour protéger les intérêts des locataires actuels. En vue de futures négociations entre le gouvernement israélien et les sujets ecclésiaux, est suspendue toute initiative législative concernant cette question controversée. Le communiqué du Bureau du Premier Ministre a également réaffirmé que « Israël est fier d’être le seul pays du Proche Orient où les chrétiens et les disciples de toutes les religions disposent d’une pleine liberté pour exprimer leur foi ».
Dans l’après-midi d’hier, les Chefs des Eglises gérant conjointement le Saint Sépulcre ont diffusé un communiqué pour « rendre grâce à Dieu » pour les décisions communiquées par le gouvernement de l’Etat d’Israël, exprimant leur gratitude « pour tous ceux qui ont œuvré sans relâche pour conserver la présence chrétienne à Jérusalem et défendre le status quo – ensemble de règles et d’usages sur lequel se fonde, depuis l’Empire ottoman, la cœxistence entre les différentes communautés religieuses dans la Ville Sainte. (GV) (Agence Fides 28/02/2018)
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Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a vivement critiqué le 18 janvier 2018 la décision de Donald Trump de transférer à Jérusalem l’ambassade des Etats-Unis en Israël, qualifiant la conduite de l’administration américaine d’”irresponsable”.
“De façon unilatérale, le président des Etats-Unis décide de ruiner les chances de la paix et de dénaturer l’histoire de Jérusalem et son message humain et spirituel, balayant ainsi les droits légitimes des Palestiniens”, a déclaré Mgr Matar. Le prélat libanais a rappelé que la décision états-unienne a été désavouée lors d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU, par 138 voix sur 192.
Les Etats-Unis isolés à l’ONU
Le 18 décembre dernier, les Etats-Unis avaient mis leur veto à une résolution de l’ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël. Washington avait reçu un camouflet lorsque quatorze membres du Conseil de sécurité n’avaient pas suivi la position de Trump.
Mgr Matar est intervenu le 18 janvier au Caire lors de la conférence internationale islamo-chrétienne sur Jérusalem. Mise sur pied par l’Université d’Al-Azhar les 17 et 18 janvier, elle a été suivie par des représentants de 86 pays.
Washington appelé à respecter les résolutions de l’ONU
“Il aurait été préférable pour le président du pays qui héberge sur son sol l’Organisation des Nations Unies de respecter les résolutions internationales de cette instance. Et pour commencer la résolution 181 de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947, qui a proposé le partage de la Palestine en trois Etats, l’un juif, l’autre arabe, et Jérusalem sous contrôle international”, a lancé l’archevêque maronite de Beyrouth.
La position officielle du Vatican, que le pape François a réaffirmée à plusieurs reprises, n’a pas changé depuis 1947. Le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Pour le Vatican, toute revendication exclusive sur Jérusalem – qu’elle soit religieuse, politique ou nationale – est contraire à la logique véritable de l’identité de Jérusalem, Ville sainte pour les trois religions monothéistes.
Chrétiens et musulmans doivent s’unir pour Jérusalem
Comparant la situation de Ville sainte à celle du Liban, Mgr Elias Audi, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, a défendu au Caire la vision d’une Jérusalem “lieu de rencontre et de fraternité (interreligieuse), lieu d’interaction des idées, des cultures et des religions”. Il est nécessaire à ses yeux que les voix chrétiennes et musulmanes “s’élèvent à l’unisson” pour réclamer que les Palestiniens soient rétablis dans leurs droits, rapporte le 19 janvier le quotidien francophone libanais “L’Orient-Le Jour”. (cath.ch/orj/com/be)