Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
Affichage des articles dont le libellé est syrie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est syrie. Afficher tous les articles

lundi 5 mars 2018

SYRIE - Appel des Trappistines en faveur de la fin du conflit

 
Damas (Agence Fides) –« Quand les armes se tairont-elles ? Nous, qui vivons en Syrie, nous somme dégoûtés par l’indignation générale qui se lève pour condamner ceux qui défendent leur propre vie et leur propre terre. A plusieurs reprises ces mois-ci, nous nous sommes rendus à Damas. Nous y sommes allés après que les bombes des rebelles aient fait un massacre dans une école. Nous y étions également voici quelques jours seulement, le jour après que 90 missiles tirés à partir du faubourg de Goutha soient tombés sur la partie de la ville tenue par l’armée. Nous avons écouté les récits des enfants : la peur de sortir de chez eux et d’aller à l’école, la terreur de devoir voir encore leurs camarades de classe sauter dans les airs. Ces enfants ne parviennent pas à dormir la nuit à cause de la peur qu’un missile arrive sur leur toit. La peur, les larmes, le sang et la mort (les accompagnent NDT). Ces enfants ne sont-ils pas aussi dignes de notre attention ? ». C’est ce qu’écrivent, dans un Message envoyé à l’Agence Fides les moniales trappistines qui vivent à Azeir, un petit villages syrien à la frontière avec le Liban, à mi-chemin entre Homs et Tartous. Là, se trouve le monastère d’une petite communauté de quatre moniales cisterciennes italiennes, « humble présence de personnes orantes » comme elles le définissent. Les quatre religieuses ont voulu expressément suivre « l’expérience de nos frères de Tibhirine », les moines présents en Algérie tués par des terroristes.
Les moniales ajoutent : « Pourquoi l’opinion publique n’a-t-elle pas cillé, pourquoi personne ne s’est-il indigné, pourquoi n’y a-t-il pas eu d’appels humanitaires ou autre en faveur de ces innocents ? Pourquoi n’est-ce que lorsque le gouvernement syrien intervient en faveur de ses ressortissants qui se sentent défendus de tant d’horreur que l’on s’indigne de la férocité de la guerre ? ».
L’analyse des religieuses indique que « lorsque l’armée syrienne bombarde, des femmes, des enfants, des civils meurent ou sont blessés et nous prions aussi pour eux. Non seulement pour les civils mais également pour les djihadistes parce que chaque homme qui choisit le mal est un fils perdu. C’est un mystère caché dans le cœur de Dieu. C’est à Lui qu’il faut laisser le jugement, Lui qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et vive ». Elles ajoutent : « A Damas, c’est à partir de la zone de Goutha qu’ont commencé les attaques en direction des civils qui habitent dans la partie de la ville contrôlée par le gouvernement et non pas l’inverse. Le quartier de Goutha lui-même a vu les civils n’appuyant pas les djihadistes être placés dans des cages de fer – hommes et femmes – exposées en plein air et utilisées comme boucliers humains. Goutha est un quartier dans lequel aujourd’hui les civils qui veulent s’enfuir et se réfugier dans la partie tenue par l’armée en profitant de la trêve accordée sont pris pour cible par des tireurs embusqués rebelles ». « Pourquoi dès lors cette cécité de l’Occident ? Comment est-il possible que ceux qui informent, y compris à l’intérieur de l’Eglise, soient si unilatéraux » se demande le texte parvenu à Fides.
« Il n’est pas possible de se scandaliser à cause de la brutalité de la guerre et se taire à propos de ceux qui ont voulu la guerre et la veut encore aujourd’hui, à propos des gouvernements qui ont déversé en Syrie au cours de ces années leurs armes toujours plus puissantes pour ne pas parler des mercenaires laissés délibérément entrer en Syrie en les faisant passer par les pays limitrophes. Il n’est pas possible de se taire concernant l’attitude des gouvernements qui ont obtenu des bénéfices de cette guerre et continuent à en retirer des profits » poursuit l’appel éploré des Trappistines.
« Nous ne sommes pas encore arrivé à notre but – indique le texte – là où le loup et l’agneau demeureront ensemble. Il est possible de choisir la non-violence jusqu’à en mourir. Cependant, il s’agit d’un choix personnel, qui ne peut mettre en jeu que la vie de ceux qui le font et il n’est pas possible de le demander à une nation entière, à un peuple entier ».
La dernière réflexion des moniales, qui concerne les chrétiens en Syrie, est celle-ci : « Le Christ veut que les Siens soient le levain dans la pâte, c’est-à-dire cette présence qui, peu à peu, de l’intérieur, fait croître une situation et l’oriente vers la vérité et le bien, qui la soutient là où elle doit être soutenue et la change là où elle doit être modifiée, avec courage, sans duplicité mais de l’intérieur ».
La guerre en Syrie a blessé de nombreuses manières et à divers endroits la coexistence interreligieuse mais l’espérance ne meurt pas, même si « il est difficile de pardonner » concluent les moniales. « On vit encore actuellement ensemble, pour le bien de tous. Les nombreuses œuvres de charité, de secours, de développement gérées par des chrétiens et des musulmans de manière conjointe en sont le témoignage ». (PA) (Agence Fides 05/03/2018)

jeudi 25 janvier 2018

SYRIE - Appel du Patriarche syro orthodoxe aux diplomates présents à Damas en faveur de la promotion de la paix en Syrie

SYRIE - Appel du Patriarche syro orthodoxe aux diplomates présents à Damas en faveur de la promotion de la paix en Syrie
 
Damas (Agence Fides) – A l’occasion du début de la nouvelle année, le Patriarche syro orthodoxe d’Antioche, Ignace Ephrem II, a organisé, le 23 janvier, au siège patriarcal, dans le quartier de Bab Tuma de la vieille ville de Damas, une réception à laquelle ont été invités tous les diplomates accrédités près la République arabe de Syrie.
A la réception, ont également participé le Nonce apostolique à Damas, S.Em. le Cardinal Mario Zenari, et le Vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, ainsi que des Ambassadeurs et représentants diplomatiques de différents pays. Le Patriarche Ignace Ephrem II a fait le bilan de 2017, le décrivant comme une année de souffrances pour le peuple syrien et exprimant le souhait que 2018 marque la fin des conflits et des violences qui affligent encore la Syrie et le Proche Orient. Le Patriarche syro orthodoxe a également remercié les Ambassadeurs et leurs gouvernements respectifs pour le solidarité avec la Syrie, faisant appel à la communauté internationale afin qu’il soit mis un terme maintenant à toute forme de soutien extérieur aux milices et groupes armés irréguliers opérant sur le territoire syrien.
A l’occasion de la réception, le Nonce apostolique en Syrie a tenu à souligner, dans un bref discours, la contribution que peuvent offrir les Eglises à la reconstruction de la Syrie, en favorisant la réconciliation et le retour à une coexistence pacifique entre les différentes composantes du peuple syrien. (GV) (Agence Fides 24/01/2018)

mercredi 10 janvier 2018

SYRIE - Dommages provoqués à la Cathédrale maronite de Damas suite à des tirs de mortiers sur la Vieille Ville

 
Damas (Agence Fides) – Un tir de mortier a frappé le 8 janvier le quartier de Bab Tuma, dans la Vieille Ville de Damas, où se trouvent concentrées différentes églises, endommageant la Cathédrale maronite. L’édifice endommagé (voir cliché), construit en 1865, est dédié à Notre-Dame de la Transfiguration et à Saint Antoine.
L’Archiéparchie maronite de Damas, dont le titulaire est S.Exc. Mgr Samir Nassar, comptait en 2013 plus de 20.000 baptisés.
Les tirs de mortier sur la Vieille Ville de Damas représentent la énième confirmation du fait qu’au-delà des proclamations, le conflit en Syrie est encore en cours et qu’il continue à intéresser également des zones périphériques de la capitale. Ces jours derniers, des sources locales contactées par l’Agence Fides confirmaient la nouvelle d’opérations aériennes réalisées dans la périphérie est de Damas, sur des zones encore sous le contrôle de groupes antigouvernementaux, alors que les sources officielles syriennes indiquent qu’aux premières heures d’aujourd’hui, 9 janvier, Israël avait attaqué par la voie des airs et au moyen de missiles sol-sol une base militaire syrienne des environs d’al Katifa, un faubourg oriental de Damas. (GV) (Agence Fides 09/01/2018)

mardi 31 octobre 2017

Mgr Aumonier à Alep pour « manifester un lien de prière » avec les chrétiens d’Orient

Eric de Legge | 30 octobre 2017

L’évêque de Versailles, Mgr Eric Aumonier, rentre d’une visite de trois jours à Alep.

C’est la première visite d’un évêque français à Alep
Cest la première visite d’un évêque français à Alep, deuxième ville de Syrie, depuis la fin des combats. Avec Marc Fromager, directeur de l’AED France et le père Yves Genouville, l’évêque de Versailles s’est rendu du 23 au 26 octobre à Alep pour manifester concrètement le lien de prière qui unit son diocèse aux chrétiens restés dans la ville.
Aleteia : Vous rentrez d’un déplacement de trois jours à Alep. Qu’est-ce qui l’a provoqué ?
Mgr Eric Aumonier : Depuis l’année Saint-Louis en 2014 qui célébrait l’anniversaire de la naissance de notre saint patron, j’encourage les fidèles du diocèse à prier régulièrement pour les chrétiens d’Orient et plus particulièrement les carmélites d’Alep. En effet, ces religieuses portent depuis cette date notre diocèse dans la prière et nous avons manifesté notre souci d’être en communion avec elles, compte-tenu des épreuves qu’elles traversent. Même quand elles étaient sous les bombes, nous avons gardé le contact. Et quand Alep a été libéré au début de l’année, au lieu de leur manifester notre soutien par un simple mail , j’ai souhaité me rendre sur place pour les remercier et leur redire notre communion de prière. Ce déplacement, c’est avant tout la manifestation concrète d’un lien de prière.
Qu’avez-vous vu sur place ?
La guerre est finie sans l’être tout à fait. C’est un spectacle de désolation. Tout Alep Est qu’occupait Daesh est détruit. Sur des kilomètres et des kilomètres ce ne sont que des immeubles éventrés ou effondrés. On ne croise que l’armée ou des milices. À Alep Ouest, là où le gouvernement tenait la position, la ville est très abîmée, mais on voit que la vie reprend peu à peu. À ceci près qu’il ne reste dans la population que des personnes âgées, des jeunes enfants et des femmes. Ceux qui sont en âge de porter les armes sont au front. Les cadres, médecins, ingénieurs, etc. ont fui le pays.
Alep est une ville historiquement chrétienne. Comment évaluez-vous la présence des chrétiens aujourd’hui après quatre ans de conflit ?
Au moins la moitié, sinon les deux tiers des chrétiens qui étaient là n’y sont plus. Les prêtres sont restés tout comme Mgr Jeanbart, archevêque melkite d’Alep dont l’évêché a été dévasté et Mgr Audo, évêque chaldéen catholique d’Alep. Et si la cathédrale melkite est toujours debout, elle a, elle aussi, été victime des bombardements et n’a plus de toiture. Les chrétiens sont soulagés du départ de Daesh, mais on ne devine pas le traumatisme des chrétiens qui sont restés. Ces mères de famille, ces enfants, qui pendant cinq ans n’ont pas pu se soigner, ont tenté de sauver leur vie quand le mari était au front. Avec la fin du conflit, la question désormais pour ces femmes est de retrouver des forces pour vivre. Il y a des questions matérielles, il leur faut trouver de l’eau, de quoi se nourrir, se vêtir et mettre les enfants à l’école. Mais il y a aussi et surtout à se libérer des souffrances qu’elles ont endurées pendant des mois. Elles n’ont jamais pu en parler à personne, la mère ne voulant pas faire souffrir davantage ses enfants. Aujourd’hui beaucoup doivent pouvoir s’exprimer, se libérer de ce poids. Les religieuses d’Alep, franciscaines et carmélites, et des prêtres font, à ce titre, un remarquable travail d’écoute. C’est un travail psychologique et spirituel qui est essentiel.
Dans quel état d’esprit sont les chrétiens restés sur place ?
Ce qui m’a frappé c’est la dignité et la foi simple des personnes qui sont encore là. La foi des ecclésiastiques et des religieuses, au milieu de tant d’épreuves, m’a impressionné. On sort renforcé dans notre propre foi d’une telle visite. Quand on sait que les carmélites d’Alep ont été soumises à des bombardements sans cesse pendant plusieurs années et que malgré cela elles gardent un sourire et une joie intérieure profonde, on ne peut être que impressionné. C’est une joie qui vient du Christ ressuscité, qui vient de Dieu, qui vient de la présence de Dieu en elles. Au fond, elles nous livrent à nous, occidentaux vivant en paix, un message très simple : elles donnent l’exemple que Dieu seul compte, qu’Il est toujours présent. Que Dieu est à l’intérieur des cœurs.
Que restera-t-il ce cette visite pour les chrétiens d’Alep et pour votre diocèse ?
J’espère qu’elle sera une nouvelle pierre au bel édifice de communion de prière qui existe entre nous. Au fur et à mesure que la paix s’imposera, j’espère que ce lien se maintiendra et s’intensifiera. J’ai laissé aux carmélites d’Alep une médaille et une image de Saint-Louis. C’est très symbolique. Mais en définitive ce déplacement était une manière de leur dire que notre attention n’est pas seulement une attention de loin, mais que nous aspirons à manifester par notre présence notre communion fraternelle.
https://fr.aleteia.org/2017/10/30/mgr-aumonier-je-suis-frappe-par-la-dignite-et-la-foi-simple-des-chretiens-restes-a-alep/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications

mercredi 16 novembre 2016

À Alep, coupée en deux, « la violence augmente de jour en jour »


La Croix- Pierre Cochez, le 16/11/2016 à 8h44 
Mis à jour le 16/11/2016 à 10h36
Une ligne de démarcation sépare Alep. À l’Est, les bombardements ont repris et les habitants sont invités à « partir ou mourir ». À l’Ouest, on essaie de vivre tout en pensant au départ.Mardi 15 novembre, à Londres, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé que l’armée de l’air syrienne avait bombardé, pour la première fois depuis le 18 octobre, des zones résidentielles dans la partie est d’Alep, tenue par les rebelles.
À Moscou, le ministre Sergueï Choïgou, en compagnie du président Vladimir Poutine et de l’état-major, a de son côté déclaré : « Pour la première fois de l’histoire de la flotte russe, le porte-avions Amiral Kouznetsov a pris part à des opérations armées. » Des chasseurs bombardiers ont décollé du porte-avions russe basé en Méditerranée pour mener des frappes sur des positions de groupes djihadistes en Syrie.

Un message prévenant de choisir « le départ ou la mort »

À Alep-Ouest, sous contrôle de l’armée de Damas, on voit des fumées blanches s’élever au-dessus de la partie est. « Nous sentons que nous allons vers un affrontement qui sera terrible », confie un religieux à La Croix. En même temps, il constate que « ces dernières semaines, des quartiers d’Alep-Ouest ont été repris aux rebelles. Jusqu’à présent, la crainte d’une invasion était moins présente et les tirs de mortier depuis Alep-Est se faisaient moins nombreux. »
« Nous n’aurions jamais pensé qu’un jour Alep connaîtrait le sort de Berlin, coupée en deux pendant des décennies » remarque le religieux. De l’autre côté de la ligne de front, des habitants d’Alep-Est vivent dans la peur depuis le message envoyé lundi sur leurs téléphones portables, leur enjoignant de choisir entre « le départ ou la mort », et prévenant du lancement de l’assaut. Mais, malgré les bombes, les manques de nourriture, d’eau et de soins, personne ne semble sortir d’Alep-Est.

La population d’Alep-Est est prise au piège

Pour David Swanson, d’Ocha, le bureau de coordination des Affaires humanitaire de l’ONU, « toutes les issues de sortie sont fermées depuis le 7 juillet. Il n’y a pas de liberté de mouvement pour les habitants. Nous avons préparé un plan d’assistance à la population. Mais il requiert des assurances de la part de tous les belligérants. Nous ne les avons pas. »
Au CICR, Ingy Sedky ne dit pas autre chose : « Nous n’avons pas la sécurité pour pouvoir agir. Au sol, l’intensité de la violence augmente de jour en jour. » Pour le religieux d’Alep-Ouest, « les rebelles armés prennent en otage la population qui voudrait quitter l’autre partie de la ville. Tout est prêt de notre côté pour les accueillir. »
Depuis Alep-Est, la proposition de Damas de « partir ou mourir » est vue comme une stratégie pour vider la ville de ses habitants. Les civils partis, resteraient alors dans cette partie de la cité autrefois industrieuse plusieurs milliers de rebelles syriens, privés de leurs « boucliers humains » pour se défendre devant l’avancée du régime de Damas et des Russes.

« Il faut en général un an et demi d’efforts pour arriver à partir. »

Côté Ouest, « les habitants vivent assez mal que l’on ne parle que de la partie Est. Ils estiment que leur situation est tout aussi grave. Tout le monde est dans une situation de pauvreté », résume Isabelle Silva, du Secours catholique-Caritas France.
L’organisation soutient 500 habitants d’Alep-Ouest pour leurs soins médicaux et prend en charge les études de 200 étudiants. À l’Ouest, la route principale qui relie la ville au monde est ouverte, l’eau est acheminée et l’électricité vient de générateurs pour lequel il faut payer. « Le ravitaillement se fait presque normalement, même si le coût de la vie a augmenté », estimait mardi le religieux.
Malgré tout, beaucoup veulent partir de leur « ville vraiment blessée ».Alors, ils s’emploient sur Internet à remplir, durant des mois, des dossiers de demande d’asile. « Il faut en général un an et demi d’efforts pour arriver à partir. Rien que ce matin, je viens de dire au revoir à trois familles de paroissiens. L’une part en Allemagne, l’autre à Dubaï, la troisième au Canada. C’est ça la réalité chrétienne à Alep. »
Pierre Cochez
http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/A-Alep-coupee-en-deux-la-violence-augmente-de-jour-en-jour-2016-11-16-1200803461

lundi 7 novembre 2016

« Lettre de l’Evêque d’Alep à ses fidèles » (traduite de l’arabe), Syrie

Mgr Jean-Clément Jeanbart « Lettre de l’Evêque d’Alep à ses fidèles » (traduite de l’arabe), Syrie

02/11/2016
À Alep en Syrie, les tirs continuent de pleuvoir sur les quartiers Est et Ouest de la ville. Dans un communiqué, Mgr Jean-Clément Jeanbart archevêque grec melkite d'Alep confie sa tristesse et son inquiétude pour les populations civiles. Il appelle aussi à la solidarité entre chacun et à la confiance dans le Seigneur.

NOS DEUX PRINTEMPS

Nous nous étions imaginés au début de l’an 2011, que le mouvement populaire, que nous avions vu sur les places publiques de notre ville, allait nous conduire vers l’éclosion d’une  ère nouvelle dans le pays, couronnée par un printemps de liberté, marqué par le bourgeonnement de pousses de liberté, de démocratie, de pluralisme, et par l’éclosion d’un esprit d’amitié allant en grandissant dans  le cœur des citoyens.  Nous nous sommes attendus au meilleur à la vue de ce qui s’était passé les premiers mois du soulèvement mais l’image n’a pas tardé à se clarifier, et très vite,  il nous est apparu, qu’en réalité, nous étions en proie à  un mouvement biaisé et un prétendu ‘’ printemps arabe’’ qui n’avait point de roses pour décorer notre quotidien, ni de fleurs pour embellir nos sentiers.  Tout ce que ce printemps de malheur nous a apporté, c’est la douleur, la misère et la destruction.  Destruction qui a démoli nos maisons, nos institutions, et nos sources de revenu. Il a privé notre peuple  de ses moyens et de son gagne-pain.  Il a endeuillé et fait saigner de tristesse et de douleur le cœur d’un nombre considérable de mamans, de veuves et d’orphelins.  Douleur, que chacun d’entre nous a ressenti à la vue des  événements effroyables qui nous entourent et qui ont poussé au déplacement et à l’émigration un grand  nombre des nôtres en recherche d’un peu de sécurité et de tranquillité.
Malheureusement, jour après jour, nous avons constaté que c’était bel et bien une conspiration vile et méprisable, une guerre contre notre pays pour le détruire, et tous les moyens étaient bons pour le faire saigner et le priver de ses ressources humaines et matérielles pour l’appauvrir en lui enlevant tous les éléments indispensables à une vie digne et respectable, et finir par l’aliéner sans espoir de retour.
Ce qui s’est passé nous a terrorisés et nous a conduits au bord du gouffre, ce qui a poussé beaucoup d’entre nous au désespoir et les a incités à s’en aller malgré eux, la mort dans l’âme, avec comme seul bagage le regret et la tristesse d’être loin de leur chère patrie, terre de leurs aïeux, et lieu de naissance de leurs enfants.  Ceci est une perte considérable pour eux et pour tous les citoyens de cette terre si bonne, perte indicible pour la nation qui les a vus grandir et qui a grand besoin d’eux pour se relever et rebâtir avec eux, de nouveau, ce pays, et lui rendre son lustre et toute sa splendeur.
S’il est vrai que le ressources matérielles de la patrie peuvent être reconstituées, il faut admettre qu’il est aussi vrai de dire que les ressources humaines perdues sont d’une valeur inestimable  et bien difficiles à remplacer.
Il est vrai que l’armée avance sensiblement sur tous les fronts, et que le terrorisme est en train d’être repoussé, il est de même vrai que le danger d’un effondrement de la nation, Dieu merci, n’existe plus, et que nous entrevoyons actuellement les indices d’une paix prochaine et percevons ses premiers signes pointer à l’horizon. Nous entendons parler ces derniers temps  de grands projets de construction et d’investissements considérables, qui peut-être, nous donnent des raisons de croire à une reconstruction possible dans de brefs délais. Mais ce qui nous inquiète, et nous préoccupe, c’est de voir les ennemis de notre pays manigancer pour lui enlever ses ressources humaines qui risquent d’être irrécupérables.
La pression continuelle sur les habitants d’Alep, et la terreur qu’on leur fait subir sans arrêt, accompagnées en même temps des facilités qu’on leur offre pour trouver une accommodation confortable dans certains des pays occidentaux, semblent être un plan bien monté ayant pour but de vider la Syrie de ce qu’elle a de plus précieux, i.e. ses braves citoyens, dont l’habilité artisanale et professionnelle bien connue, reste indispensable à leur pays éprouvé qui a grand besoin de leur apport pour se refaire.  Leurs valeurs humaines, leur savoir-faire, leur application au travail et leur persévérance peuvent faire une grande différence dans la reconstruction d’une communauté nationale, saine et prospère, à laquelle nous aspirons tous avec anxiété.
La guerre que nous livrent nos ennemis est inouïe, elle semble avoir pour but la destruction de la pierre et l’annihilation de l’élément  humain ; notre bataille fait face actuellement à l’oppresseur sur deux fronts : le premier a lieu sur le champ de bataille pour arrêter sa violente agression contre les citoyens innocents et leurs biens ainsi que sur les institutions. Le second, se situe en plein milieu de la population. Ce dernier a pour but de résister aux campagnes qui tendent à pousser notre jeunesse à s’éloigner du pays pour le priver de ses forces vives et de ses ressources humaines actives.  Nous avons besoin de combattants pour lutter sur deux fronts : des  soldats sur les champs de bataille, et nous autres pasteurs avec tous les citoyens de bonne volonté qui aiment leur pays, sur le front de l’action sociale et humanitaire
Le front social sur lequel nous sommes appelés à agir est vaste et semé d’embûches, il a besoin dans ses batailles de notre participation à tous: individus et institutions, il exige de chacun d’entre  nous : foi, détermination et engagement.  Notre ennemi serait chaque individu qui agit pour prolonger la durée de la guerre avec  ses conséquences tragiques, matériellement et humainement, notre ennemi serait aussi bien celui qui fait la promotion programmée des projets douteux, établis à différentes enseignes humanitaires et soi-disant caritatives, visant en fin de compte à déstabiliser notre société et à la vider de ses forces vives. Dans cette campagne, nous devons compter sur  :
1.- L’aide du Seigneur et son pouvoir illimité.
2.- La vigilance de nos jeunes et leur compréhension de ce qui se trame autour d’eux, leur sentiment d’appartenance à cette terre et leur amour de la patrie.
3.- La disposition des autorités civiles à faire des efforts pour redonner une vie normale à la ville d’Alep, et leur détermination à faciliter les entreprises et les besognes des citoyens et à soutenir leur résistance en les encourageant par tous les moyens possibles.
4.- La solidarité et l’entre-aide entre tous ceux qui croient en la nécessité de rester dans ce pays si  cher, et à l’importance d’y persévérer, et ils sont, Dieu soit loué, assez nombreux.
5.- Un travail collectif de groupe pour propager une pensée positive dans les esprits et chercher à déceler les signes prometteurs d’un avenir meilleur, encourageant,  pour aller de l’avant dans le travail et la construction.
6.- L’engagement de l’Eglise et de ses institutions chargées de travailler avec ceux qui ont choisi de rester dans ce cher pays, concrétisé par une disponibilité assidue, à s’élancer avec eux, main dans la main, dans des projets d’habitat et de développement qui puissent leur offrir les conditions nécessaires pour pouvoir vivre dignement dans leur pays.
Enfin, nous voulons dire à nos fidèles et à tous les amis qui veulent nous entendre que nous nous sommes décidés fermement à nous engager et à participer à cette campagne décisive, nous dédiant sans réserve et mettant en œuvre toutes nos capacités pour soutenir nos jeunes dans leur marche et leurs efforts en vue de s’enraciner toujours davantage dans notre terre bien-aimée.  Ensemble, nous voulons bâtir notre avenir, ensemble,  nous voulons continuer à vivre d’une façon digne et honorable tant que le Seigneur le voudra, dans notre ville chérie, Alep.
Alep, le 23.10.2016
Métropolite J.C. JEANBART
http://www.oeuvre-orient.fr/2016/11/02/mgr-jean-clement-jeanbart-lettre-de-leveque-dalep-a-ses-fideles-traduite-de-larabe-syrie/

vendredi 1 juillet 2016

Le Vatican forme du personnel humanitaire à l’œuvre en Syrie Marie Malzac,

 La Croix  le 30/06/2016

Le Conseil pontifical Cor Unum, en charge de la solidarité du Saint-Siège, anime du 29 juin au 2 juillet au Liban une session de formation pour les personnels diocésains engagés sur le front de la crise humanitaire dans la Syrie voisine.
En collaboration avec trois organismes catholiques (Catholic Relief Service, Aide à l’Église en détrsse et Missio), le Conseil pontifical Cor Unum a mis en place une session de formation à l’intention des personnes à l’œuvre en Syrie.
Du 29 juin au 2 juillet, les personnels diocésains en Syrie sont réunis non loin de Beyrouth (Liban), aux côtés de onze évêques, mais aussi de représentants de congrégations religieuses, a indiqué le Saint-Siège dans un communiqué diffusé au 2e jour de cette rencontre inédite.
Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du dicastère et Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, accompagnent les travaux.
Cette formation a été mise en place à la suite d’un souhait formulé par les représentants des organismes de charité et des évêques présents lors d’une réunion sur la crise humanitaire en Syrie, en Irak et dans les pays frontaliers, organisée par Cor Unum en septembre 2015.

Formation à la gestion de projet

Le programme inclut une partie théologique et des rencontres avec les évêques et religieux, mais aussi des sessions plus pratiques de gestion de projet, appliquées au domaine humanitaire, avec le déroulé des différentes étapes : programmation, planification, mise en place, conclusion et bilan.
« La crise en Syrie (…) est toujours au centre des préoccupations du Saint-Siège et de la communauté internationale », assure le communiqué, qui fait état de 400 000 victimes depuis 2011 et de près de deux millions de blessés. Plus de douze millions de personnes ont besoin d’aide en Syrie, huit millions en Irak. Ils seraient 6 millions de réfugiés internes en Syrie, 3 millions en Irak, et 4 millions répartis entre la Turquie, le Liban et la Jordanie.
Selon la première enquête sur l’aide humanitaire de l’Église en Syrie et en Irak pour l’année 2014-2015, réalisée par Cor Unum, l’Église a mobilisé cette année-là 150 millions de dollars pour près de 5 millions de bénéficiaires, dans des domaines comme l’éducation, l’aide alimentaire, la santé et le logement. L’enquête pour 2015-2016 est en cours.
Marie Malzac

https://www.google.com/url?hl=fr&q=http://t.bayard.jeunesse.bayardweb.com/r/?id%3Dh6253707e,bfec762,bfec767%26p1%3Dnewsletter__crx_urbi%26p2%3D20160630%26p3%3Dnewsletter__crx_urbi%26p4%3D20160630%26p5%3D20160630%26p6%3Dnewsletter__crx_urbi%26p7%3D218148%26p8%3D197ec60227781c490e5f147c1975ad4f&source=gmail&ust=1467466856681000&usg=AFQjCNE-FEqVT5Oex3DX8JKjlzMtV3ojYw

mardi 21 juin 2016

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 20-06-2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 20 juin 2016 13:44:44 UTC+

ASIE/SYRIE - Trois morts dans l'attentat suicide perpétré contre une assemblée religieuse organisée à Qamishli en présence du Patriarche de l'Eglise orthodoxe syriaque

Qamishli (Agence Fides) – Trois personnes ont trouvé la mort dans l'attentat suicide perpétré hier au cours d'une assemblée religieuse organisée à Qamishli, dans le nord de la Syrie, pour commémorer ce qu'il est convenu d'appeler le génocide assyrien de 1915, mis en œuvre par l'armée ottomane. Selon des sources locales de Fides, l'auteur de l'attentat a cherché à entrer dans la salle où les personnes étaient réunies mais a été arrêté par les forces de sécurité locales et s'est fait exploser au moment de son arrestation. La rencontre voulait célébrer le massacre de 1915 connu également sous le nom de massacre de Sayfo, accompli par l'armée ottomane au cours de la première guerre mondiale. Selon les estimations des historiens, les victimes assyriennes de ce massacre furent au nombre de 250.000 environ même si certaines sources indiquent le chiffre de 750.000. A la cérémonie était notamment présent le Patriarche de l'Eglise orthodoxe syriaque, Ignace Ephrem II. La sécurité était assurée par les forces de sécurité Sotoro, milices chrétiennes nées dans le nord-est de la Syrie. L'attentat, qui n'est pas le premier dans la ville de Qamishli, n'a pas été revendiqué.
Le Patriarche a également présidé le 19 juin à Qamishli un événement au cours duquel a été inauguré un monument commémorant le génocide assyrien.
La ville de Qamishli, à majorité kurde, est actuellement divisée en deux, une partie étant contrôlée par les milices kurdes et l'autre par l'armée syrienne. (PA) (Agence Fides 20/06/2016

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 17-06-2016

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 juin 2016 13:49:30 UTC+3


ASIE/SYRIE - Réception du Patriarche d'Antioche des Syriens et de six Evêques syro-catholiques de la part du Président syrien

Damas (Agence Fides) – Le Président syrien, Bashar el Assad, prévoit la rédaction d'une nouvelle Constitution pour la nation syrienne, dans le cadre de laquelle devraient disparaître les références à la charia comme source principale de la législation, afin de garantir l'égalité des droits à tous les citoyens et d'éliminer les discriminations, y compris larvées, à l'encontre des minorités religieuses. Tels sont certains des projets d'avenir qu'a évoqué le Président devant une délégation de l'Eglise syro catholique, conduite par son Patriarche, S.B. Ignace Youssif III Younan, et composée de six Evêques, délégation qu'il a reçu à Damas le 13 juin.
Au cours de la rencontre d'une heure et demie, le Président el Assad a manifesté son intention de retirer de la nouvelle Constitution, pleinement laïque, la disposition obligeant le Chef de l'Etat syrien à professer la religion musulmane. Le responsable syrien – indique à l'Agence Fides ceux qui étaient présents à la rencontre – s'est également démontré convaincu qu'en quelques jours la situation de conflit s'étant rallumé à Alep – et maintenant congelée par une trêve de deux jours – sera complètement résolue, grâce à la création d'un blocus militaire autour de la ville qui empêchera le ravitaillement en armes des faubourgs périphériques se trouvant aux mains des forces antagonistes, en grande partie de matrice islamique, mais sans attaques contre les quartiers, afin d'éviter de nouvelles souffrances aux civils.
« Le Président el Assad les a également qualifié comme « nos enfants » et a fortement insisté sur la matrice internationale et non pas nationale du conflit syrien, soulignant que, maintenant, tous veulent en paroles combattre les djihadistes du prétendu « Etat islamique » mais qu'ils distinguent encore nettement entre ceux-ci et les groupes liés à Al Qaeda, tels que Jabhat al Nusra » indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d'Hassaké Nisibi, présent à la rencontre.
Dans la conversation entre le Président et les membres de la délégation ecclésiale, ont également été évoquées les rumeurs d'un possible partage de la Syrie sur une base ethnique et sectaire, au travers de la création d'un Etat kurde indépendant et d'un Etat islamiste, scénario que le Président a toujours rejeté comme irrecevables. Dans le cadre de la rencontre avec le Patriarche d'Antioche des Syriens et les Evêques syro-catholiques, le Président syrien n'a fait aucune allusion au Pape ou au Saint-Siège, invitant en revanche ses interlocuteurs à intensifier les contacts et à partager jugements et initiatives en ce qui concerne la tragique situation du Proche-Orient avec l'Eglise orthodoxe russe. (GV) (Agence Fides 17/06/2016)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 17-06-2016

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 juin 2016 13:49:30 UTC+3


ASIE/SYRIE - Réception du Patriarche d'Antioche des Syriens et de six Evêques syro-catholiques de la part du Président syrien

Damas (Agence Fides) – Le Président syrien, Bashar el Assad, prévoit la rédaction d'une nouvelle Constitution pour la nation syrienne, dans le cadre de laquelle devraient disparaître les références à la charia comme source principale de la législation, afin de garantir l'égalité des droits à tous les citoyens et d'éliminer les discriminations, y compris larvées, à l'encontre des minorités religieuses. Tels sont certains des projets d'avenir qu'a évoqué le Président devant une délégation de l'Eglise syro catholique, conduite par son Patriarche, S.B. Ignace Youssif III Younan, et composée de six Evêques, délégation qu'il a reçu à Damas le 13 juin.
Au cours de la rencontre d'une heure et demie, le Président el Assad a manifesté son intention de retirer de la nouvelle Constitution, pleinement laïque, la disposition obligeant le Chef de l'Etat syrien à professer la religion musulmane. Le responsable syrien – indique à l'Agence Fides ceux qui étaient présents à la rencontre – s'est également démontré convaincu qu'en quelques jours la situation de conflit s'étant rallumé à Alep – et maintenant congelée par une trêve de deux jours – sera complètement résolue, grâce à la création d'un blocus militaire autour de la ville qui empêchera le ravitaillement en armes des faubourgs périphériques se trouvant aux mains des forces antagonistes, en grande partie de matrice islamique, mais sans attaques contre les quartiers, afin d'éviter de nouvelles souffrances aux civils.
« Le Président el Assad les a également qualifié comme « nos enfants » et a fortement insisté sur la matrice internationale et non pas nationale du conflit syrien, soulignant que, maintenant, tous veulent en paroles combattre les djihadistes du prétendu « Etat islamique » mais qu'ils distinguent encore nettement entre ceux-ci et les groupes liés à Al Qaeda, tels que Jabhat al Nusra » indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d'Hassaké Nisibi, présent à la rencontre.
Dans la conversation entre le Président et les membres de la délégation ecclésiale, ont également été évoquées les rumeurs d'un possible partage de la Syrie sur une base ethnique et sectaire, au travers de la création d'un Etat kurde indépendant et d'un Etat islamiste, scénario que le Président a toujours rejeté comme irrecevables. Dans le cadre de la rencontre avec le Patriarche d'Antioche des Syriens et les Evêques syro-catholiques, le Président syrien n'a fait aucune allusion au Pape ou au Saint-Siège, invitant en revanche ses interlocuteurs à intensifier les contacts et à partager jugements et initiatives en ce qui concerne la tragique situation du Proche-Orient avec l'Eglise orthodoxe russe. (GV) (Agence Fides 17/06/2016)

lundi 20 juin 2016

Syrie-Trois tues lors de la commemoration du massacre desassyriens par lesOttomans


Trois personnes ont été tuées dimanche quand un kamikaze s’est fait exploser dans une ville du nord-est de la Syrie lors de la commémoration du massacre des Assyriens par les Ottomans, a affirmé à l’AFP une source de sécurité.
La ville de Qamichli a été secouée par plusieurs attentats similaires, dont certains ont été revendiqués par le groupe ultraradical Etat islamique (EI).
Un journaliste travaillant avec l’AFP dans cette grande ville de la province de Hassaké a entendu une forte explosion alors qu’il couvrait la commémoration du massacre de Seyfo perpétré à partir de 1915 par les Ottomans contre des dizaines de milliers d’Assyriens -une dénomination qui inclut notamment les communautés chrétiennes des Syriaques et Chaldéens- dans la Turquie et l’Iran actuels.
Le kamikaze s’est fait exploser à quelques mètres du lieu où se déroulait la cérémonie en présence du patriarche Ignace Ephrem II Karim, chef de l’Eglise syriaque orthodoxe, a indiqué la source de sécurité.
Quelques instants auparavant, il était interpellé par les «Sotoro», une force policière protégeant la communauté des Assyriens, minoritaire en Syrie, et qui a vu le jour après le début du conflit syrien.
Trois membres des Sotoro ont été tués et cinq autres blessés, a indiqué la source.
Le journaliste de l’AFP a vu des membres d’un corps humain déchiqueté par l’explosion.
«Le kamikaze voulait viser le convoi du patriarche mais n’a pas pu atteindre son objectif», a affirmé à l’AFP une source au sein des Sotoro.
La ville de Qamichli est majoritairement peuplée de Kurdes, qui constituent une des principales forces combattant l’EI.
Des centaines de Syriaques combattent également le groupe radical au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde militairement soutenue par Washington.
Les Syriaques parlent et prient en langue araméenne. La majorité est orthodoxe ou jacobite et une minorité catholique, rattachée à Rome au 18e siècle. Ils sont présents au Liban, en Syrie, en Irak et même en Inde.
AFP

http://www.liberation.fr/planete/2016/06/19/syrie-3-morts-dans-un-attentat-lors-d-une-commemoration-du-massacre-assyrien_1460527

dimanche 20 septembre 2015

La France refuse des visas pour les membres d’une chorale chrétienne syrienne | La-Croix.com - France

La France refuse des visas pour les membres d'une chorale chrétienne syrienne | La-Croix.com - France

La France refuse des visas pour les membres d'une chorale chrétienne syrienne

Vingt musiciens syriens se sont vus refuser un visa pour la France où ils devaient participer à un festival de musique religieuse à Strasbourg, a-t-on appris, lundi 14 septembre, auprès des organisateurs. Mais le ministère de l'intérieur a demandé au consulat de « réexaminer » leur dossier.
« Nous avons découvert cette situation par voie de presse. Immédiatement, nous avons donné des instructions pour que le consulat procède à un réexamen bienveillant, la décision rendue ne nous paraissant pas adaptée », a déclaré Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'intérieur. Interrogé par l'AFP, un responsable de l'ambassade de France à Beyrouth avait précisé plus tôt dans la journée que « l'administration (était) saisie » et que « le dossier (était toujours) en cours d'examen à Paris ».

Leurs dossiers ont été jugés « pas fiables »

Ces artistes, âgés de 21 à 54 ans, sont membres du chœur Saint-Ignace de la cathédrale grecque-orthodoxe mariamite de Damas. Ils devaient se rendre en France début novembre pour donner trois concerts à Strasbourg dans le cadre des « Sacrées journées », un festival de musiques sacrées qui réunira, du 6 au 11 novembre, des fidèles de différentes religions, a expliqué son président, l'ancien pasteur Jean-Louis Hoffet.
Depuis Damas, les chanteurs orthodoxes se sont rendus en car à l'ambassade de France à Beyrouth pour y déposer leur dossier de demande. Ils étaient munis de billets d'avion aller-retour, d'une réservation d'hôtel et d'une attestation du maire de Strasbourg, dont la collectivité subventionne le festival. Selon Jean-Louis Hoffet cependant, les chanteurs ont essuyé un refus. Leurs demandes ont été refusées car leurs dossiers ont été jugés « pas fiables », a-t-il raconté.
« C'est ahurissant ! Je suis outré, stupéfait qu'on puisse refuser un visa à des gens qui viennent chanter leur foi dans nos églises, alors même qu'on fait des grands discours sur l'accueil de 24 000 migrants ! », s'est emporté l'organisateur.
» Lire aussi : Comment seront sélectionnés les réfugiés accueillis en France
Lors des « Sacrées journées » à Strasbourg, le chœur Saint-Ignace de Damas doit chanter en araméen et en syriaque, aux côtés notamment de bouddhistes tibétains chinois et indiens, de moines hindouistes et de musulmans soufis tunisiens. Parmi tous les artistes programmés, les membres de la chorale byzantine de Damas « sont les seuls qui se sont vus refuser leur visa », s'est désolé Jean-Louis Hoffet.


Jtk

lundi 17 mars 2014

Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais

Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais Ne Veulent Pas Quitter Leur Patrie »
Malgré un avenir incertain, « les chrétiens veulent rester en Syrie », a affirmé Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED le 12 mars 2014.

Mgr Abdo Arbach explique : « Nous autres chrétiens vivons dans la peur, l'avenir est incertain, mais nous ne voulons pas quitter notre patrie. » Malgré des rapports contraires, assure l'archevêque syrien âgé de 61 ans, environ 20 000 chrétiens de différentes confessions vivent à Homs, une ville située non loin de la frontière avec le nord du Liban. Dans la région autour de Homs, ils seraient environ 200 000. Selon les dires de l'archevêque catholique grec, beaucoup de croyants, dont des fidèles melkites catholiques grecs, catholiques syriaques, maronites, orthodoxes grecs et orthodoxes, seraient entre-temps retournés dans la ville de Homs. « À Homs même et autour de la ville, la situation est calme. Les troupes du gouvernement contrôlent presque entièrement la région, tandis que les rebelles ont la haute main dans quatre à cinq districts de la ville. Les combats se poursuivent surtout encore dans les villes de Yabroud et Hama », relate Mgr Abdo Arbach, qui veut-lui-même rester à Homs.
Nord de la Syrie : chrétiens soumis à la loi islamique
Pour lui, des nouvelles inquiétantes viendraient du nord de la Syrie, contrôlé par les rebelles. Selon ses informations, les chrétiens y seraient obligés de se plier à certaines règles. Mgr Abdo Arbach poursuit : « Premièrement, c'est la loi islamique qui doit y être appliquée, deuxièmement, tous les symboles chrétiens visibles en public doivent y être détruits, et troisièmement, les chrétiens voulant rester dans leur pays devront payer une taxe spéciale à l'avenir. »
En présence de M. Johannes von Heereman, président du comité exécutif de l'AED, l'archevêque a remercié l'œuvre de son soutien : « L'Aide à l'Église en détresse a énormément contribué à ce que nous puissions soutenir régulièrement de nombreuses familles, des paroisses et des prêtres. Pour tous les fidèles, il est important que leurs prêtres et leur évêque supportent la souffrance et persistent à rester, comme tous les autres. »

Source:http://www.chretiensdorient.com/article-syrie-les-chretiens-vivent-dans-la-peur-mais-ne-veulent-pas-quitter-leur-patrie-122981723.html


Envoyé de mon Ipad

dimanche 16 mars 2014

Syrie : 3 ans de guerre civile, plus de 146 000 morts - Le Point


Syrie : 3 ans de guerre civile, plus de 146 000 morts

Photo d'illustration.
Le conflit en Syrie, qui a fait plus de 146 000 morts, entre samedi dans sa quatrième année sans issue en vue, le président Assad restant accroché au pouvoir tandis que l'opposition profondément divisée perd du terrain. Signe que le régime n'est pas prêt à la réconciliation, le Parlement syrien a voté vendredi une loi qui ouvre la voie à une réélection de Bachar el-Assad, en excluant de facto l'opposition en exil de la prochaine présidentielle. Les États-Unis ont réagi vendredi en exprimant leur "dégoût" face à la tenue prochaine d'une élection présidentielle en Syrie dans laquelle le président Assad a mis toutes les chances de son côté.
Après 14 ans au pouvoir, Bachar el-Assad n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un troisième mandat, mais il a affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait de "fortes chances" qu'il le fasse.
Aucune date n'a été annoncée pour le scrutin, mais les électeurs doivent être convoqués entre 60 et 90 jours avant la fin du mandat de Bachar el-Assad le 17 juillet. L'élection se tiendra dans un pays saigné à blanc par la guerre civile, rongé par une crise humanitaire inouïe, et dont l'économie est à genoux.

"Entre famine et reddition"

Le soulèvement est né quelques semaines après le renversement des dictateurs tunisiens et égyptiens, par des rassemblements pacifiques les 15 et 16 mars 2011 pour protester contre l'arrestation de jeunes accusés d'avoir tagué des graffiti anti-régime. Face à l'impitoyable répression, il s'est militarisé à partir de l'été, jusqu'à devenir une guerre totale en février 2012 avec le bombardement de Homs (centre).
En trois ans, plus de 146 000 personnes sont mortes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, et plus de neuf millions de personnes ont dû quitter leur domicile, soit la plus importante population de déplacés au monde, selon l'ONU. Au moins un million d'enfants sont privés d'aide humanitaire, selon l'Unicef, et plus de 250 000 Syriens sont assiégés, selon l'ONU, réduits à choisir "entre famine et reddition".
Depuis le printemps 2013 et après une série de reculs, le régime est passé à la contre-attaque avec l'appui décisif du mouvement chiite libanais Hezbollah ainsi que de combattants chiites irakiens enrôlés par les troupes d'élite iraniennes. L'opposition contrôle plus de territoires, mais le régime tient sous sa coupe les régions les plus densément peuplées. Dernier succès en date pour le gouvernement : l'armée a pénétré vendredi à Yabroud, une ville rebelle clé proche de la frontière libanaise, selon une source militaire syrienne.

Impasse sur le plan diplomatique

Le régime a repris du terrain face à une rébellion déchirée et gangrénée par des groupes djihadistes. Une guerre sans merci oppose depuis janvier 2014 les rebelles en majorité islamistes et la branche officielle d'al-Qaida en Syrie, le Front al-Nosra, aux impitoyables jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), dont la brutalité et la volonté d'hégémonie ont attisé la haine de leurs anciens frères d'armes. Mais aucun des protagonistes - ni le régime soutenu sans faille par la Russie et l'Iran, ni l'opposition armée par deux acteurs rivaux, l'Arabie saoudite et le Qatar - ne semble avoir les moyens de l'emporter militairement.
"Les luttes intestines entre rebelles ont permis à Assad de regagner des territoires, mais ces avancées ne suffisent pas à faire basculer la situation et lui permettre de reprendre tout le pays", souligne Aron Lund, rédacteur en chef du site web Syria in Crisis.
Sur le front diplomatique, c'est également l'impasse. L'échec des négociations de Genève en janvier et février, qui ont pour la première fois en trois ans de conflit mis face à face des représentants du régime et de l'opposition, a sonné le glas des espoirs diplomatiques, malgré les dénégations des chancelleries occidentales. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souhaité vendredi que Moscou et Téhéran fassent pression sur Damas pour une reprise de ces négociations de paix. Mais le départ du président syrien, réclamé par les Occidentaux au début du conflit, n'est clairement pas à l'ordre du jour.

Les négociations de paix torpillées

Jeudi, le Parlement a approuvé une loi électorale qui permet théoriquement, pour la première fois depuis des décennies, à plusieurs candidats de se présenter, en vertu de la Constitution de 2012.
Si ce texte abolit la suprématie du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle, il empêche de fait les figures de l'opposition en exil de se présenter, car tout candidat doit "avoir vécu en Syrie pendant une période de 10 ans de manière continue au moment de présenter sa candidature".
Le médiateur international Lakhdar Brahimi a jugé que l'organisation unilatérale par le régime d'une présidentielle torpillerait les négociations de paix, s'attirant vendredi les critiques du pouvoir qui l'a accusé d'avoir "outrepassé" son rôle.


Envoyé de mon Ipad 

samedi 15 mars 2014

Réunion au Liban de la conférence épiscopale grecque-catholique de Syrie - L'Orient-Le Jour


14/3/2014-Réunion au Liban de la conférence épiscopale grecque-catholique de Syrie

Empêchée de se tenir en Syrie, en raison des difficultés de transports internes, la conférence épiscopale de l'Église grecque-catholique en Syrie s'est tenue mecredi au siège du patriarcat de Raboué (Liban), et a appelé à un cessez-le-feu, à un règlement pacifique et rapide du conflit et à la poursuite de la conférence de Genève.
« Nous voulons une Syrie unifiée, libre, démocratique et pluraliste, ou tous jouissent des droits de la citoyenneté, ou tous vivent une vie de dignité pour toutes les composantes du tissu social et communautaire syrien », assure le communiqué final publié hier matin.
La conférence s'est réunie sous la présidence du patriarche Grégorios III, en présence du patriarche des syriaques-catholiques Ignace Youssef III Younan et du nonce apostolique en Syrie, Mario Zenari, ainsi que de tous les évêques membres.
À l'issue de ses travaux, qui se sont limités à un seul jour, la conférence épiscopale a publié un communiqué dans lequel, pour commencer, elle a repris à son compte les paroles du préambule de la Constitution Gaudium et Spes (1965) : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. »
Dans son communiqué, la conférence affirme ensuite qu'elle « porte le deuil des martyrs et prie pour les malades, les blessés et les handicapés, les sinistrés et les marginalisés, qu'elle se souvient des otages et des disparus, et plus particulièrement des deux évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi, ainsi que des prêtres Michel Kayyal et Ishac Mahfouz, ainsi que d'un grand nombre de paroissiens ».
La conférence rejette ensuite « toutes les formes d'extrémismes, de stigmatisation religieuse (takfir), de meurtre, de criminalité et de chantage, et toutes les agressions contre l'homme et les édifices ». Elle dénonce en outre « toutes les atteintes aux lieux de culte, églises et mosquées, et en particulier contre les églises de la communauté grecque-catholique ».
« Plus de cent églises relevant de toutes les communautés ont été endommagées ou détruites à ce jour », précise-t-elle.
La conférence épiscopale se déclare en outre « solidaire de la Syrie, gouvernement et peuple » et affirme qu'elle appuie « tous les efforts déployés pour un règlement pacifique et rapide du conflit, notamment à travers la conférence de Genève ».
« Nous voulons une Syrie unifiée, libre, démocratique et pluraliste, où tous jouissent des droits de la citoyenneté, où tous vivent une vie de dignité pour toutes les composantes du tissu social et communautaire syrien », assure le communiqué.
À l'occasion du grand carême, la conférence « invite à la prière et au jeûne, ainsi qu'à la solidarité envers les populations déplacées, à l'intérieur de la Syrie ou à l'étranger ». Elle se dit résolue à ne se laisser entraîner « ni au désespoir, ni à l'abattement, ni à la peur, en dépit de la grandeur de l'épreuve et du drame qui s'aggrave de jour en jour ». « Elle entend bien la voix du pape et sa prière pour la Syrie l'invitant à ne pas perdre le courage de la prière et à ne pas laisser la flamme de l'espérance s'éteindre dans les cœurs », indique le texte.
La conférence appelle ensuite tous les Syriens à « œuvrer par tous les moyens, localement, régionalement et internationalement, pour un cessez-le-feu, l'ouverture du dialogue, la réconciliation et la reconstruction ».
Enfin, après avoir formulé ses vœux au pape, à l'occasion du premier anniversaire de son élection (13 mars), la conférence invoque le secours et l'intercession de la Vierge, Notre-Dame de Damas, et Notre–Dame de Sayednaya.


Envoyé de mon Ipad 

vendredi 14 mars 2014

La destruction du patrimoine culturel préchrétien, chrétien et islamique de la Syrie dépouille les gens d’un puissant héritage, alimente la haine et hypothèque toute tentative de réconciliation


123/32014-La destruction du patrimoine culturel préchrétien, chrétien et islamique de la Syrie dépouille les gens d'un puissant héritage, alimente la haine et hypothèque toute tentative de réconciliation


LA DESTRUCTION DU PATRIMOINE CULTUREL PRÉCHRÉTIEN, CHRÉTIEN ET ISLAMIQUE DE LA SYRIE DÉPOUILLE LES GENS D'UN PUISSANT HÉRITAGE,
ALIMENTE LA HAINE ET HYPOTHÈQUE TOUTE TENTATIVE DE RÉCONCILIATION

On trouvera ci-après la déclaration intitulée « Halte à la destruction du patrimoine culturel syrien » qu'ont publiée le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Mme Irina Bokova, et le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi:

Tandis que le peuple syrien continue de subir des souffrances et des pertes incalculables, le riche patrimoine culturel du pays est mis en lambeaux.

Les sites du patrimoine mondial ont été gravement, parfois irrémédiablement, endommagés.  Quatre sont utilisés à des fins militaires ou ont été transformés en champs de bataille: Palmyre, le Crac des Chevaliers, l'église de Saint Siméon dans les villages antiques du nord de la Syrie, et la ville d'Alep (dont la citadelle).

Les sites archéologiques font l'objet d'un pillage systématique et le trafic de biens culturels a atteint des proportions sans précédent.

Selon certaines informations alarmantes, le patrimoine syrien est délibérément pris pour cible pour des raisons idéologiques.  Les œuvres d'art représentant des êtres humains sont détruites par des groupes extrémistes déterminés à faire disparaître ces traces uniques de la riche diversité culturelle de la Syrie.

Pas une seule strate de la culture syrienne —préchrétienne, chrétienne, islamique— n'est épargnée.

La destruction d'un patrimoine aussi précieux porte gravement atteinte à l'identité et à l'histoire du peuple syrien et de l'humanité toute entière et sape pour longtemps les fondements de la société.  La protection du patrimoine culturel, matériel comme immatériel, est indissociable de la protection des vies humaines et devrait faire partie intégrante de l'action humanitaire et des efforts de consolidation de la paix.

Aussi lançons-nous ensemble l'appel suivant:

Nous appelons toutes les parties à mettre immédiatement fin à la destruction du patrimoine syrien et à préserver la riche mosaïque sociale de la Syrie et son patrimoine culturel en protégeant les sites du patrimoine mondial qui s'y trouvent, conformément à la résolution 2139 (2014) adoptée le 22 février 2014 par le Conseil de sécurité.

Nous condamnons l'utilisation des sites culturels à des fins militaires et appelons toutes les parties au conflit à respecter les obligations mises à leur charge par le droit international, en particulier la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé signée à La Haye en 1954 ainsi que le droit international humanitaire coutumier.

Nous appelons tous les pays et tous les groupements professionnels intervenant dans les domaines des douanes, du commerce et du marché de l'art, mais aussi les particuliers et les touristes, à se méfier des objets d'art syriens, qui sont susceptibles d'avoir été volés, à vérifier l'origine des biens culturels qui pourraient avoir été importés, exportés ou offerts à la vente illégalement, et à adhérer à la Convention de l'UNESCO concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels signée en 1970.

Il faut que la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie s'inscrive dans l'action que nous menons pour mettre fin à la violence et avancer vers la paix. La destruction des vestiges du passé dépouille les générations futures d'un puissant héritage, accroît la haine et le désespoir et hypothèque toute tentative de réconciliation.  Il est temps de mettre un coup d'arrêt à ces destructions, de construire la paix et de protéger notre patrimoine commun.

*   ***   *


Envoyé de mon Ipad 

lundi 10 mars 2014

Syrie : les religieuses de Maaloula libérées | La-Croix.com


10/3/2014-Les moniales de Maaloula sur une image tirée de la vidéo qui avait été envoyée le 9 février par leurs ravisseurs.


Les religieuses de la ville syrienne de Maaloula, enlevées le 3 décembre 2013 par des rebelles syriens, ont été enfin libérées dimanche soir 9 mars et remises aux forces de la Sûreté générale qui les attendaient dans la localité de Ersal, au Liban. La remise en liberté des treize religieuses et trois auxiliaires du monastère grec-orthodoxe de Sainte Tecla, à Maaloula, une ville chrétienne proche de Damas, devait avoir lieu plus tôt dans la journée, mais « plusieurs obstacles » avaient retardé leur libération, selon l'Agence nationale d'information (ANI), qui n'a pas donné plus d'informations.

libération de 150 prisonnières détenues par le régime syrien en échange

Les négociations ont été menées par le chef de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, et le chef des renseignements du Qatar, Ghanem al-Kubeissi, arrivé dimanche à Beyrouth. Les deux hommes avaient déjà joué un rôle important dans la libération de pèlerins chiites libanais enlevés par les rebelles dans le nord de la Syrie en octobre 2013.
La libération des religieuses a été obtenue en échange de la remise en liberté de 150 prisonnières détenues par le régime syrien, selon une organisation de défense des droits de l'homme. Les religieuses, de nationalité syrienne et libanaise, doivent se rendre à Damas via le poste-frontière de Masnaa.
Les moniales, qui s'occupaient d'orphelins, avaient été contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé qui les avait emmenées vers Yabroud, au nord de Maaloula. Le pape François avait lancé un appel en décembre 2013 aux ravisseurs pour leur libération
S'adressant aux journalistes à la frontière syro-libanaise, l'archevêque Louka al Khouri, patriarche adjoint des grecs-orthodoxes de Syrie, a salué leur libération. « Ce que l'armée syrienne a réalisé à Yabroud a facilité cette évolution », a-t-il dit.

un état d'extrême fatigue

Peu après la disparition des religieuses, des rebelles islamistes avaient annoncé qu'elles étaient leurs « invitées » et que leur libération ne tarderait pas. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG proche de l'opposition syrienne, les ravisseurs étaient des membres du Front al Nosra, groupe lié à Al-Qaida.
Maaloula, située à 55 km au nord de Damas, est un village majoritairement chrétien qui compte un grand nombre d'églises. Il doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme. La majorité de ses habitants chrétiens sont grecs-catholiques et parlent l'araméen, la langue du Christ.
Selon un journaliste de l'Agence France-Presse qui a vu les religieuses après leur libération, elles sont apparues dans un état d'extrême fatigue. Deux d'entre elles ont dû être portées hors de la voiture qui les transportait.

une minorité chrétienne prise en tenaille dans la guerre civile en Syrie

 « Nous remercions le président Bachar al-Assad d'avoir été en contact avec l'émir du Qatar (Tamim Bin Hamad al-Thani) », a dit la supérieure, qui a inclus dans ses remerciements « l'honnête médiateur Abbas Ibrahim », chef de la Sûreté générale du Liban.
La minorité chrétienne de Syrie, qui soutient majoritairement le régime de Bachar Al Assad, est prise en tenailles dans la guerre civile. On est toujours sans nouvelles de deux évêques d'Alep, Mgr Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Mgr Yohanna Ibrahim (syrien orthodoxe), enlevés le 22 avril 2013, ainsi que du P. Paolo Dall'Oglio, prêtre jésuite qui a disparu en août 2013 alors qu'il était parti négocier la libération d'otages syriens et occidentaux à Rakka, dans le nord-est.
La Croix


Envoyé de mon Ipad 

samedi 19 octobre 2013

Abbas Ibrahim affirme que les évêques enlevés en Syrie vont bien


olj.com | 19/10/2013 | 10h16
Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a affirmé samedi que les deux évêques enlevés en Syrie se portaient bien, soulignant  qu’il déployait tous les efforts nécessaires en vue de leur libération.

Le général Ibrahim, qui se trouve à Istanbul pour accueillir les neuf pèlerins libanais libérés la veille, a indiqué à la chaine LBC que son récent voyage en Belgique était lié à ce dossier.
Les évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (syrien-orthodoxe) ont été enlevés il y a plusieurs mois en Syrie. Aucune nouvelle concernant leur sort n’a filtré depuis.

jeudi 6 juin 2013

Nouvelles au cours de la Semaine Sainte


Les catholiques de Syrie ont célébré Pâques dans la tristesse dimanche, certains dans des zones complètement dévastées par les violences comme à Al-Ghassaniyé dans le nord du pays, a constaté une journaliste de l'AFP.http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=807818