Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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lundi 27 juin 2016

Europe, génocide… les propos du pape à la presse

Interrogé sur les conséquences du Brexit, le pape François a invité à « penser à une autre forme d’Union », critiquant une « Union massive » qui doit « donner plus d’indépendance, plus de liberté aux pays » – sans citer le principe de subsidiarité tiré de la doctrine sociale de l’Église. Le récipiendaire du prix Charlemagne 2016 a conseillé même « une saine désunion ». « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain », a-t-il toutefois aussi indiqué. Reprenant son propre principe général selon lequel « l’unité est supérieure au conflit », il a ajouté aussitôt : « Mais il existe différentes manières de s’unir. » « Les deux mots-clés pour l’Union doivent être créativité et fécondité », a-t-il résumé.
Le pape François a aussi mis en garde contre une « balkanisation » de l’Europe, citant les tentations de sécession de l’Écosse et de la Catalogne : « Avant d’avancer, il faut étudier de près. » Il a distingué ces questions de l’émancipation des pays colonisés de leur tutelle, comme en Amérique latine.

Génocide arménien

« Je ne connais pas d’autre mot. » Le pape François a justifié d’avoir ajouté le terme de génocide dans son discours au palais présidentiel d’Erevan le 24 juin, rappelant qu’il l’avait déjà employé l’année dernière. « Quand j’ai entendu le ton du président (arménien, NDLR), Ayant déjà utilisé ce mot au Vatican, c’eût été étrange de ne pas le dire ici », a-t-il expliqué, précisant qu’il n’a pas voulu « être offensif mais objectif » alors qu’Ankara a regretté les propos « très malheureux » du pape. Il a reconnu que le mot « génocide » avait une définition juridique précise et pouvait donc avoir aussi une certaine « technicité ».

Homosexuels

Interrogé sur une récente proposition du cardinal allemand, Reinhard Marx, que l’Église catholique demande pardon pour sa discrimination envers les personnes homosexuelles, le pape François a répondu être d’accord mais en ajoutant qu’il existe aussi « tant de sujets sur lesquels l’Église, la communauté chrétienne, devraient demander pardon », énumérant les manquements envers les pauvres ou les enfants exploités, entre autres. « Les chrétiens doivent demander pardon pour tant de choses », a-t-il insisté comme pour faire valoir que la discrimination envers les homosexuels était une question parmi d’autres. « Il y a des traditions dans des pays, avec des cultures, qui ont une mentalité différente sur cette question », a-t-il aussi mis en avant, estimant parfois excessive des manifestations politiques.
Sur l’homophobie, s’appuyant sur le catéchisme de l’Église, il a répété qu’il ne faut « discriminer personne, l’accompagner pastoralement ». « Les personnes qui sont de bonne volonté et qui cherchent Dieu, qui sommes-nous pour les juger ? », a-t-il demandé, reprenant une formule employée lors de sa première conférence de presse, en juillet 2013.

Diaconesses

Le pape a confié qu’il avait été irrité que la presse annonce d’emblée que les femmes allaient pouvoir devenir diacres quand lui n’avait fait que donner son accord pour la mise sur pied d’une commission qui étudiera le rôle des femmes diacres dans les premiers siècles de l’Église : « J’ai été surpris des nouvelles dans la presse. » Il a indiqué avoir demandé au préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller, d’établir une liste de noms pour cette commission, qui est maintenant sur son bureau.
Il a rappelé par ailleurs l’existence dorénavant d’une commission de femmes théologiennes. « Savoir ce que pensent les femmes importe plus que leur fonction, a-t-il estimé. Les femmes pensent différemment. Il faut les écouter avant chaque décision. »

Benoît XVI

« Il n’y a qu’un pape. » Alors que le secrétaire privé de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, avait récemment distingué un double exercice du ministère pétrinien, actif d’une part avec le pape François, contemplatif d’autre part avec Benoît XVI, François a corrigé : « Il n’y a pas de deuxième pape. »
Sébastien Maillard (à bord du vol papal), le 26/06/2016 
Dans le vol retour d’Arménie, le 26 juin, le pape François s’est justifié sur l’emploi du mot génocide en Arménie. Il a commenté l’actualité du Brexit, mettant en garde le continent contre une « balkanisation » et demandant « une nouvelle forme d’Union », conseillant même « une saine désunion ».
Répondant aussi aux questions sur l’Église, il a reproché aux médias leur précipitation à propos des femmes diaconesses et rappelé, tout en rendant hommage à Benoît XVI, qu’« il y a un seul pape ». Sur l’homophobie, il a estimé que l’Église pouvait demander pardon comme sur de nombreux autres sujets
Rappelant que Joseph Ratzinger fêtera le 28 juin ses 65 ans de sacerdoce, son successeur a rappelé toute son affection et admiration pour celui à qui il rend visite et qu’il appelle : « C’est une grâce d’avoir à la maison le grand-père sage. » Il a raconté que des cardinaux étaient venus se plaindre une fois auprès du pape émérite – ce qui de fait s’est produit durant le premier synode – et que Benoît XVI « les avait chassés, avec son style à lui ».
Comme en d’autres occasions, il a remercié Benoît XVI d’avoir « ouvert la porte » par sa renonciation historique, instituant ainsi les papes émérites. « Il pourra y en avoir deux ou trois », a-t-il ajouté.
Répondant debout, de manière improvisée, aux questions des journalistes, comme à son habitude à chaque retour de voyage, le pape François a aussi abordé les 500 ans de la réforme de Luther, le concile panorthodoxe qui s’achevait en Crète et son déplacement en Azerbaïdjan en septembre prochain.
Sébastien Maillard (à bord du vol papal)
http://www.la-croix.com/Religion/Pape/Europe-genocide-les-propos-du-pape-a-la-presse-2016-06-26-1200771681

Du génocide à la réconciliation, la voie du pape pour l’Arménie

https://mail.google.com/mail/ca/u/0/#inbox/155927023e8b0b1c

LUNDI 27 JUIN 2016
VATICAN
Le pape François a visité les lieux de mémoire arméniens, en particulier du génocide, voulant faire du rappel de cette tragédie une « source de paix et d’avenir ». Aux côtés de l’Église apostolique arménienne, ...
 
 
Dans le vol retour d’Arménie, le 26 juin, le pape François s’est justifié sur l’emploi du mot génocide en Arménie Il a commenté l’actualité du Brexit, mettant en garde a ...
 
La Documentation catholique
Le 26 juin 2016, au cours de son voyage apostolique en Arménie, le pape François a signé avec le catholicos Karekin II, patriarche suprême de tous les Arméniens, une ...

samedi 25 juin 2016

À Erevan, le pape François dénonce explicitement le génocide arménien

La Croix, le 24/06/2016 

À son arrivée à Erevan, vendredi 24 juin, et devant les autorités civiles arméniennes et le Corps diplomatique, le pape François est sorti de son texte pour dénoncer explicitement le génocide arménien, à la surprise générale.

Le pape François a dénoncé « le génocide » des Arméniens en 1915/16 sous l’Empire Ottoman, prononçant pour la deuxième fois ce mot jugé inacceptable par la Turquie.
« Cette tragédie, ce génocide a marqué malheureusement le début de la triste série des catastrophes immenses du siècle dernier », s’est exclamé au Palais présidentiel le pape qui s’adressait au chef de l’État, Serge Sarkissian, à la classe politique et au Corps diplomatique. Le mot ne figurait pas dans son texte distribué à l’avance. Il l’avait prononcé une première fois au Vatican en avril 2015, déclenchant la colère d’Ankara.
Les observateurs estimaient que le pape François ne prononcerait pas une nouvelle fois le mot « génocide », pour jouer l’apaisement.
À l’échelle internationale, le génocide arménien de 1915 est l’un des quatre génocides reconnus par les instances des Nations unies, qui ont défini cette qualification depuis 1946.
La Croix

http://www.la-croix.com/Religion/Pape/A-Erevan-le-pape-Francois-denonce-explicitement-le-genocide-armenien-2016-06-24-1200771303?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160624&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=213177&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

vendredi 24 juin 2016

En Arménie, le pape dénonce le « génocide » des Arméniens


Le Monde.fr avec AFP |  | Par 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/24/en-armenie-le-pape-denonce-le-genocide-des-armeniens_4957726_3210.html#JWP0lFJRcxpk3x8o.99


« Génocide » : le mot espéré par beaucoup d’Arméniens ne figurait pas dans le texte écrit. Le pape François l’a ajouté, à l’oral, au discours qu’il a prononcé devant le président arménien, Serge Sarkissian, vendredi 24 juin, au premier jour de sa visite en Arménie, pour définir le massacre de quelque 1,5 million d’Arméniens en 1915 et 1916 par les troupes ottomanes.

« Cette tragédie, ce génocide, a-t-il dit, a inauguré malheureusement la triste liste des effroyables catastrophes du siècle dernier, rendues possibles par d’aberrantes motivations raciales, idéologiques ou religieuses, qui ont enténébré l’esprit des bourreaux au point qu’ils se sont fixé le dessein d’anéantir des peuples entiers. » Les autorités civiles, politiques et diplomatiques, réunies devant lui, l’ont applaudi debout.
Savoir si le chef de l’Eglise catholique allait répéter ce mot au cours de la seconde visite d’un pape dans ce pays qui a retrouvé son indépendance après la chute de l’Union soviétique était l’une des incertitudes avant son départ. Le pape François avait déjà employé ce terme le 12 avril 2015, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, lors d’une cérémonie de commémoration des massacres. Il avait alors provoqué la colère d’Ankara, qui refuse de reconnaître ces tueries comme un génocide, les rangeant dans la catégorie de « faits de guerre » qui ont aussi touché des Turcs et minimise le nombre de victimes. L’ambassadeur avait été rappelé pour consultation. Il est, depuis, revenu à Rome, mais il est fort probable qu’il soit à nouveau sollicité par les autorités diplomatiques turques.
Au début du mois, l’ambassadeur turc en Allemagne avait, lui aussi, été rappelé après le vote par le Bundestag d’une résolution sur la « commémoration du génocide des Arméniens et autres minorités chrétiennes dans les années 1915 et 1916 ».

Le génocide déjà évoqué par Jean Paul II

Par cette déclaration, le pape François n’introduit pas une nouveauté dans la position du Saint-Siège. Le mot génocide figurait déjà dans deux déclarations communes signées par Jean Paul II et le chef de l’Eglise apostolique arménienne, Karékine II, en 2000 et en septembre 2001, lors de la visite du pape polonais en Arménie. Mais il innove en prononçant ce mot, qui plus est, cette fois, en Arménie même, tout près de la frontière turque. En outre, contrairement à 2015, il n’a pas cité la formule de 2001 mais il a repris le mot à son compte. Samedi, le pape devait se rendre au mémorial du génocide. Quelques instants avant que François prenne la parole, Serge Sarkissian avait lui aussi parlé de« génocide » et expliqué pourquoi : « Nous voulons simplement que les choses soient appelées par leur nom, car cela permettra à deux peuples voisins de se diriger vers une véritable réconciliation et de partager un avenir prospère ».


A son discours écrit, le pape argentin a ajouté une autre considération, en réalité destinée aux gouvernements actuels face aux conflits du Proche-Orient et d’Afrique à l’origine de la crise des réfugiés en cours. « Il est tellement triste, a-t-il dit en parlant du génocide arménien, que dans celui-ci, comme dans les deux autres [la Shoah et le massacre des Tchétchènes en 1944], les grandes puissances internationales regardaient ailleurs. » Dans son discours d’avril 2015, François avait déclaré que les deux autres génocides « ont été perpétrés par le nazisme et par le stalinisme ». Le pape a relié ces tragiques événements du passé aux menaces et exactions dont sont victimes aujourd’hui des populations chrétiennes.

Persécutions contre les chrétiens et accueil des réfugiés

« Je souhaite vivement que l’humanité sache tirer de ces tragiques expériences la leçon d’agir avec responsabilité et sagesse pour prévenir le danger de retomber dans de telles horreurs », a-t-il dit devant les responsables civils et politiques arméniens. Puis il a appelé « tous ceux qui déclarent leur foi en Dieu », quelle que soit leur confession, à « uni[r] leurs forces pour isoler quiconque se sert de la religion pour mener des projets de guerre, d’abus et de persécution violente, en instrumentalisant et en manipulant le saint nom de Dieu ».
« Aujourd’hui, a-t-il ajouté, les chrétiens en particulier, comme et peut-être plus qu’au temps des premiers martyrs, sont discriminés à certains endroits et persécutés pour le seul fait de professer leur foi. » Il a de nouveau appelé les gouvernements à prendre « avec courage et sans tarder des initiatives visant à mettre fin à ces souffrances », notamment en accueillant les réfugiés et en résolvant les conflits enkystés.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/24/en-armenie-le-pape-denonce-le-genocide-des-armeniens_4957726_3210.html#JWP0lFJRcxpk3x8o.99

jeudi 23 juin 2016

Le christianisme, pilier de l’identité arménienne


21.06.2016 par Père Antoine Sondag, directeur du SNMUE

Le pape François se rend, du 24 au 26 juin 2016 en visite pastorale en Arménie, petit pays enclavé, plutôt pauvre, où le christianisme constitue un pilier de l’identité arménienne.

Petit pays enclavé, plutôt pauvre: moins de 30 000 km2 (superficie de la Belgique), avec sans doute moins de 3 millions d’habitants. Mais foyer national pour les 8 ou 10 millions d’Arméniens de la diaspora. L’Arménie est un pays laïc (dirait-on en France) mais le christianisme y constitue un pilier de l’identité arménienne. Les catholiques, regroupés dans une Eglise arménienne catholique, forment moins de 5% de la population et entretiennent d’excellentes relations avec les membres de l’Eglise arménienne apostolique (plus de 90% de la population).

Histoire et politique

De la longue histoire arménienne, il convient de retenir la date de 301: officiellement, le royaume d’Arménie devient chrétien à cette époque. C’est-à-dire avant l’Empire romain (313). Source de fierté pour l’Arménie qui aime à se présenter comme le premier pays chrétien de l’histoire. Autre sujet de fierté: l’alphabet arménien. Troisième repère identitaire: le Mont Ararat qui culmine à plus de 5’000 mètres, visible depuis la capitale Erevan… mais qui se trouve aujourd’hui en Turquie. C’est là que l’arche de Noé se serait échouée !
L’Arménie d’aujourd’hui n’occupe qu’une petite partie de l’Arménie historique. De même que les 3 millions d’habitants officiels du pays ne sont qu’une minorité parmi les Arméniens au plan mondial. La majeure partie de ce peuple est constituée de sa diaspora: Russie, Etats-Unis, Europe occidentale, divers pays du Moyen Orient…

Un pays autrefois plus étendu

L’Arménie a été jadis bien plus étendue qu’aujourd’hui. Et a toujours dû se défendre contre ses voisins. Pris en étau entre les empires russe et perse (XVIIIe siècle), les Arméniens ont souffert, perdu des territoires, connu des déportations en Perse (l’Iran d’aujourd’hui). De la rivalité au XIXe siècle entre les Empires russe et ottoman (Turquie actuelle), les Arméniens ont à nouveau souffert, perdu des territoires, subi des massacres et finalement le génocide de 1915, premier génocide du XXe siècle (entre 1,2 et 1,5 millions de victimes).
La jeune république arménienne (1918) ne parviendra pas à garder son indépendance face à la Turquie nouvelle, et finalement trouvera un refuge au sein de l’Union Soviétique qui vient de naître et qui l’intégrera dans une éphémère république transcaucasienne (1920) née sur les décombres de l’Empire tsariste.
Selon la politique bien connue de Staline, l’Arménie aura des frontières artificielles avec sa voisine l’Azerbaïdjan. On doit signaler en particulier l’enclave du Haut Karabakh, peuplée d’Arméniens mais rattachée à l’Azerbaïdjan, dont la population est turcophone et musulmane. Traditionnellement entourée de pays hostiles, l’Arménie a joué longtemps la carte de l’alliance avec la Russie/Union soviétique. Jusqu’à aujourd’hui. L’Arménie a intégré l’Union économique eurasiatique créée par le président Poutine pour concurrencer l’Union européenne et compter ses amis.

Indépendance dans la guerre

Lors de l’effondrement de l’empire soviétique (1989-1991), l’Arménie comme toutes les anciennes républiques de l’Union soviétique, proclame son indépendance (21 septembre 1991) et se trouve déjà en conflit militaire avec sa voisine, l’Azerbaïdjan à cause du Haut Karabakh qui avait proclamé unilatéralement son indépendance. Sans compter que le pays devait se relever d’un séisme meurtrier (100’000 morts en 1988).
La jeune et souveraine Arménie débute sa vie indépendante sous le régime de la guerre. Cela ne facilite pas l’affermissement d’une vie politique démocratique. La militarisation de la société et de la politique joue un rôle néfaste pour la jeune république. De même que la corruption omniprésente. L’Arménie occupe militairement le corridor entre l’Arménie et le Haut Karabakh, environ 20% du territoire azéri, ce qui est contraire au droit international et ne saurait durer pour toujours.

Economie et société

L’appareil industriel hérité de l’Union soviétique se trouve surtout dans le nord du pays. Très intégré au système industriel soviétique, avec nombre d’usines d’armement, cette industrie est aujourd’hui largement ruinée et réduite à un chapelet d’usines fermées en déshérence.
Le pays vit aussi grâce aux investissements de la diaspora arménienne vers la “mère patrie”. Depuis une dizaine d’années, la croissance est revenue. Le pays reste tout de même très pauvre: environ 4’000 dollars de PIB par tête (pour plus de 40’000 pour la France). Les personnes âgées isolées, les habitants des zones rurales, ceux qui n’ont pas de famille dans la diaspora constituent des poches de pauvreté.

Identité nationale

Ce pays est-il en Europe ou en Asie? Question géographique innocente, avec de fortes connotations culturelles et politiques.
Avec ses voisins, Géorgie et Azerbaïdjan, l’Arménie est entrée au Conseil de l’Europe et partage donc le patrimoine politique du continent, avec son idéal d’Etat de droit, de respect des droits humains, de prééminence du droit sur la force… Le pays est aussi membre de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). L’OSCE joue les bons offices dans la crise avec le voisin azéri.
Comme ancienne république de l’Union soviétique, l’Arménie reste très proche de Moscou, mais souhaiterait tisser des liens plus étroits avec l’Union européenne et avec les Etats-Unis. Si on parle aux Arméniens sur place, ils se sentent vexés et mal aimés des autres Européens, lorsque ceux-ci ne les considèrent pas comme européens.
Ce pays est-il en Europe ou en Asie? Question géographique innocente, avec de fortes connotations culturelles et politiques.
Au plan de l’Eglise catholique, le diocèse catholique d’Arménie ne fait pas partie du CCEE (qui regroupe les conférences épiscopales de l’Europe), pas non plus du FABC (Conférences épiscopales d’Asie). Mais l’Eglise arménienne catholique, avec sa grande sœur l’Eglise arménienne apostolique font partie du Conseil des Eglises du Moyen Orient (Middle East Council of Churches). Contrairement au Conseil Œcuménique des Eglises basé à Genève, où les catholiques sont absents, le MECC regroupe toutes les Eglises chrétiennes, catholique comprise.

Les Eglises en Arménie

L’Eglise chrétienne apostolique et autocéphale arménienne est très largement majoritaire dans le pays. L’Eglise arménienne et l’Eglise catholique ont été séparées au cours de l’histoire pour des raisons géographiques et politiques plus que pour des raisons théologiques. L’Eglise arménienne n’est pas “orthodoxe” au sens courant du mot, elle est dite pré-chalcédonnienne parce que cette Eglise n’accepte que les premiers conciles, ceux d’avant le Concile de Chalcédoine en 451. Depuis 1441, le catholicos d’Etchmiadzin, près d’Erevan, a une primauté d’honneur au titre de “catholicos de tous les Arméniens”. Sous Staline, le clergé a été systématiquement éliminé, jusqu’au catholicos Khoren Ier, assassiné en 1938.
L’unité de l’Eglise arménienne repose sur son rite, l’un des cinq rites principaux de l’Eglise d’Orient. Elle se flatte d’avoir conservé une antique liturgie.
Les Arméniens “unis”, c’est-à-dire rattachés à l’Eglise de Rome, quoique de rite oriental, entretiennent les meilleurs relations avec l’Eglise apostolique du pays. A cause des persécutions, Mkhitar de Sébaste (1676-1749), un jeune prêtre arménien converti au catholicisme milite activement en faveur d’un renouveau culturel arménien. Il se réfugie en Occident, fonde une congrégation, installe ses disciples, les Mkhitaristes, dans l’île de San Lazzaro, à Venise. Avec son imprimerie, cet ordre reste, jusqu’à aujourd’hui, l’un des foyers les plus brillants de la langue, de la littérature et des études arméniennes. Ce rôle culturel des Arméniens catholiques explique en partie les bonnes relations entre catholiques et chrétiens apostoliques arméniens.

1 à 5% de la population est catholique

L’Eglise arménienne catholique regroupe aujourd’hui 1 à 5% de la population. Les catholiques arméniens vivent principalement dans le nord de l’Arménie. Le pape leur rendra visite en célébrant la messe à Gyumri. L’Eglise arménienne catholique se compose du seul diocèse de Gyumri, en Arménie même. L’apparition du protestantisme en Arménie date du XIXe siècle. Bien que très minoritaires, les Eglises protestantes sont très actives aujourd’hui en Arménie, notamment dans le domaine caritatif.
Le Catholicos (primat) de l’Eglise arménienne réside à Etchmiazin, à quelques kilomètres de la capitale Erevan. Le patriarche de l’Eglise catholique arménienne réside à Beyrouth, au Liban. Il préside une Eglise surtout présente dans la diaspora, avec des diocèses (éparchies) partout dans le monde. (cath.ch-apic/cef/rz)

vendredi 6 mai 2016

COMMEMORATION DU GENOCIDE ARMENIEN - Message de Monseigneur Abgar Hovakimian Primat du Canada

COMMEMORATION DU GENOCIDE ARMENIEN
Message de Monseigneur Abgar Hovakimian Primat du Canada


Chers enfants et petits-enfants des Saints Martyrs de notre fervente nation,
Frères et sœurs bien-aimés en Christ,
En ce jour du 101ème anniversaire du génocide arménien, nous exprimons notre gratitude aux politiciens de notre cher Canada, pour leur position de principe, et pour avoir reconnu le 24 avril, comme Journée du Souvenir du génocide arménien !
En tant que descendants des survivants du génocide, nous sommes rassemblés ici et par notre présence, nous prouvons que Notre Seigneur n’abandonne jamais ses disciples. Les Turcs ottomans ont échoué dans leur politique génocidaire visant à anéantir notre nation, et aujourd’hui la République de la Turquie continue de nier ce fait historique.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=125577