Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 22 juillet 2014

L'observatoire de la Christianophobie | Mossoul : précisions sur le vandalisme de sanctuaires chrétiens

L'observatoire de la Christianophobie | Mossoul : précisions sur le vandalisme de sanctuaires chrétiens
22/7/2014

Mossoul : précisions sur le vandalisme de sanctuaires chrétiens

Ci-dessous, quelques informations recueillies sur le blogue Fraternité en Irak, et datées du 20 juillet.

À Mossoul, le vendredi 18 juillet, à 19 h 30, les djihadistes de l'État islamique (EI) sont entrés dans l'archevêché syriaque catholique de Mossoul furieux parce que les chrétiens de la ville ne s'étaient pas rendus à la réunion à laquelle l'EI les avait convoqués pour présenter les nouvelles règles du califat. Ils ont enlevé les portraits des évêques et des patriarches se trouvant dans la « salle du divan ». Puis ils les ont fait brûler. C'est ce premier feu qui aurait ensuite endommagé l'archevêché dans un incendie dont il est encore difficile de mesurer l'ampleur des dégâts. Les musulmans du quartier se sont très courageusement interposés pour empêcher les djihadistes de poursuivre leur saccage, sans succès. Cette résistance des musulmans du quartier en soutien à leurs voisins chrétiens avec qui ils ont toujours vécu est un grand signe d'espérance dans la tragédie qui se joue actuellement à Mossoul. La cathédrale Al Taheera  [la Pure] qui jouxte l'évêché, aurait, selon plusieurs sources concordantes, été dégradée par les flammes. Pour l'instant, aucune photo de ces deux événements ne nous est parvenue. À Mossoul toujours, aujourd'hui 20 juillet à 7 h 30, la grande porte de l'église Al Sa'a des dominicains a été défoncée. Nous n'en savons pas plus sur d'éventuels dégâts à l'intérieur du couvent. Le monastère et l'église de Saint-Georges (quartier de Hay Al Arabi), appartenant aux moines Antonins, sont occupés depuis le 19 juillet au soir par des hommes de l'État islamique.



Envoyé de mon Ipad 

L'ONU s'inquiète d'un possible « crime contre l'humanité » en Irak

L'ONU s'inquiète d'un possible « crime contre l'humanité » en Irak

Irak : l'ONU s'inquiète d'un possible « crime contre l'humanité »

Dans une déclaration unanime adoptée, lundi 21 juillet, les quinze pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont condamné les persécutions menées par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) contre les minorités en Irak.

« Les attaques systématiques et à grande échelle contre des populations civiles en raison de leur origine ethnique ou religieuse ou de leur foi peuvent constituer un crime contre l'humanité pour lequel les responsables devront rendre des comptes. »

Parmi les cibles principales de ces attaques, les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville du pays, où l'EI a installé son quartier général. Les djihadistes leur avaient donné vingt-quatre heures pour quitter le « territoire » du califat, les autres options étant de se convertir à l'islam, de payer un impôt spécial pour les non-musulmans, ou de périr « par le glaive ».

Avant l'expiration de l'ultimatum, selon des témoignages recueillis par téléphone par les agences de presse internationales et des médias irakiens, les maisons des chrétiens de Mossoul ont été marquées de la lettre N, pour « nassarah », nom utilisé pour désigner des chrétiens dans le Coran, et les croix des églises ont été détruites et remplacées par le drapeau de l'EI. Sur la route, aux points de contrôle à la sortie de Mossoul, les djihadistes ont volé l'argent et les bijoux des réfugiés, ainsi que certaines voitures.

Lire le reportage (édition abonnés) : Menacés de mort par l'Etat islamique, les chrétiens d'Irak fuient au Kurdistan

SOLIDARITÉ DE LA POPULATION IRAKIENNE

Parmi les cibles des persécutions des insurgés sunnites de l'Etat islamique, les chrétiens d'Irak.
Parmi les cibles des persécutions des insurgés sunnites de l'Etat islamique, les chrétiens d'Irak. | REUTERS/STRINGER/IRAQ

Ces menaces ont eu comme effet de rapprocher les différentes confessions religieuses du pays. Des habitants sunnites de Mossoul, bravant leur peur de s'exprimer, ont ainsi signifié dimanche leur solidarité avec les chrétiens et affiché leurs distances vis-à-vis de l'EI.

Des responsables des villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, accueillant déjà de très nombreux réfugiés chiites, ont déclaré que les portes de leurs cités étaient ouvertes aux chrétiens.

L'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui représente 57 pays musulmans, a, elle, offert son assistance aux déplacés :

« Le déplacement forcé [des chrétiens de Mossoul] est un crime intolérable. Les pratiques [de l'EI] n'ont rien à voir avec l'islam et ses principes de tolérance et coexistence. Ces atrocités sont contraires aux principes de l'OCI, dont l'Irak est membre. »

A Bagdad, le premier ministre, Nouri Al-Maliki, mal en place depuis l'offensive djihadiste dans le nord du pays, en a profité pour réclamer une aide internationale contre l'EI, « groupe criminel et terroriste ».

Du Vatican aux Etats-Unis, les condamnations sont unanimes. La question qui se pose pour la communauté internationale est l'éventuel accueil des 400 000 derniers chrétiens d'Irak, dont la vaste majorité, de l'aveu même du clergé local, est candidate au départ.



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Irak : appel du cardinal Barbarin

Chrétiens d'Irak : appel du cardinal Barbarin
Publié le 22 juillet 2014 par Garrigues et Sentiers

L'indifférence envers les persécutions
des chrétiens d'Irak devrait nous bouleverser,
s'indignait déjà l'archevêque de Lyon le 26 juin.
Des propos plus que jamais d'actualité...

Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d'Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l'angoisse de nos frères. Mardi 24 juin, j'avais reçu l'appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël 1er Sako que j'avais eu la joie d'accueillir à Lyon en mars. Il était en synode avec une vingtaine d'évêques de la région. Il m'avait dit que la situation était effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves étaient encore à venir. L'éradication des minorités religieuses n'est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c'est leur but affiché.

En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d'Irak n'est pas un grand générateur d'émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d'Orient ?

Plusieurs raisons l'expliquent sans doute.

La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous nous nous habituons à l'inacceptable.

Le fait qu'ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n'arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu'une compassion polie, tardive et peu suivie d'effets.

Asia Bibi a entamé sa quatrième année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n'empêche grand-monde de dormir ; Meriam Yahia Ibrahim Ishag avait accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s'y opposer simplement, fortement, fermement.



Le réflexe communautaire d'un groupe humain l'invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d'aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l'Évangile. Mais, de grâce ! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.

En 1794, l'un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s'est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent : ils firent le serment de ne jamais parler de l'horreur qu'ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever.

Aujourd'hui, la ville de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l'afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d'Irak. Entendez-vous le cri qui monte ? C'est celui d'un camp de réfugiés. Qaraqosh n'est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.

Le Patriarche me disait hier qu'une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d'abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n'attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés.

Lorsque Jean-Paul II m'a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice : c'est le rappel du sang des martyrs.

C'est pourquoi j'appelle aujourd'hui les chrétiens d'ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d'Orient. Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles. Je veux leur redire les paroles du Patriarche : « Ce qui nous manque le plus, c'est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! »

Je propose d'encourager les associations œuvrant dans la plaine de Ninive. Je supplie les chrétiens d'ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'alimentation, de l'aide d'urgence de venir en aide aux survivants.

J'ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l'un de ceux qui en a le plus besoin.

Je suggère qu'un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l'année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d'Irak. J'invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.

Que les héritiers de Saint Pothin deviennent les frères de ceux de Saint Thomas, apôtre de l'Orient. Comme l'a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang : ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l'on martyrise, ce sont des chrétiens. Il est d'ailleurs à craindre que les persécutions ne s'arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd'hui que la ville de Qaraqosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent.

Car ce sont des hommes que l'on tue, dans le silence, entre deux ola d'un stade de foot brésilien.

Le Patriarche me l'a dit : « Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l'espoir est fragile ». Et si leur espoir était aussi entre nos mains ? Le Pape François le rappelle : « Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi ».

Nous aussi !

Philippe Barbarin

 
Publié dans Coups de cœur - coups de gueule


Envoyé de mon Ipad 

lundi 21 juillet 2014

Irak: prise d'un monastère syro-catholique par des djihadistes

Il faudrait "isoler les miliciens"- Anita Bourdin

ROME, 21 juillet 2014 (Zenit.org) - En Irak, les miliciens djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont pris le monastère de Mar Behnam, près de de la ville de Qaraqosh, qui abritait une petite communauté de moines syro catholiques, rapporte l'agence vaticane Fides. Un prêtre syro-catholique interpelle la communauté internationale et l'islam sunnite.

L'archevêque syro-catholique de Mossoul, Mgr Yohanna Petros Moshe, annonce que les miliciens « ont forcé les trois moines et un certain nombre de familles résidant à l'intérieur du monastère à le quitter et à leur laisser les clefs ».

Le monastère dédié au prince assyrien martyr Behnam et à sa sœur, Sarah, remonte au IVe siècle et c'est l'un des lieux de culte les plus anciens et les plus vénérés du christianisme syrien, précide Fides

Fides craint "la répétition d'actes de vandalisme et de profanations déjà constatés en d'autres lieux de culte chrétiens tombés aux mains des djihadistes". 

Dans la ville de Qaraqosh, la prise du monastère a accru l'état d'alerte de la population, en majorité chrétienne.

Pour le P. Nizar Semaan, prêtre syro-catholique, collaborateur de l'archevêque syro-catholique de Mossoul, déplore la "passivité inquiétante" de la communauté internationale "face à ce qui se passe dans cette zone": "Il faut sortir des déclarations vagues et mettre en œuvre des mesures concrètes sur les plans humanitaire et politique. Par exemple, il est temps d'insérer ces groupes dans la liste des organisations terroristes condamnées par les organismes internationaux et surtout il faut rendre publics les noms des pays et des forces qui les financent. Les services de renseignement et les gouvernements de différents pays savent certainement d'où arrivent les armes et l'argent qui permettent de maintenir ces groupes. Il suffirait d'interrompre les flux pendant un mois et ces groupes n'auraient plus aucune force."

Il souhaiterait l'implication des responsables et des fidèles de l'islam sunnite pour "isoler les groupes djihadistes" : il est convaincu qu'une "condamnation de ces groupes de la part de responsables musulmans diffusée par l'intermédiaire des mosquées aurait certainement un effet notable".

Expulsion des chrétiens de Mossoul : « Qu’en disent les musulmans ? » s’interroge Raï - L'Orient-Le Jour

Expulsion des chrétiens de Mossoul : « Qu'en disent les musulmans ? » s'interroge Raï - L'Orient-Le Jour

Olj 2-/7/2014Expulsion des chrétiens de Mossoul : « Qu'en disent les musulmans ? » s'interroge Raï

L'ultimatum lancé la semaine dernière par l'État islamique aux chrétiens de Mossoul a choqué le monde arabe, et en particulier les patriarches catholiques et orthodoxes d'Orient. Les réactions à cette brutalité de conduite a interpellé notamment le patriarche maronite Béchara Raï, qui s'est interrogé hier, dans son homélie de la Saint-Charbel : « Qu'en disent les musulmans modérés ? On n'entend pas de voix qui dénoncent. »
On sait que les chrétiens, restés à Mossoul après sa conquête par les hordes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), sont une centaine de familles environ et ont eu le choix entre trois options : la première, se convertir à l'islam et devenir des sujets du califat ; la deuxième, payer un impôt, la « jizya » ; et la troisième, partir sans rien emporter que leurs habits ou subir l'épée. Les musulmans chiites et d'autres minorités comme les Yézidis, les Sabéens et les Turkmènes ont reçus le même ultimatum.
Les mesures prises à Mossoul « contredisent 1 400 ans de l'histoire et de la vie du monde musulman », a affirmé le patriarche des chaldéens, Louis Sako, dans un message daté du 17 juillet « destiné aux musulmans d'Irak et du monde », et à tous les hommes de bonne volonté et responsables ayant prise sur les événements.

« Pas de contrainte en religion »
« Ces conditions imposées font du tort aux musulmans et à la réputation de la religion musulmane, précise dans son message le patriarche des chaldéens. L'islam proclame en effet qu'il n'y a pas de contrainte en matière de religion », et accepte la différence dans les croyances, selon le hadith : « Vous avez votre croyance, et j'ai la mienne. »
« Les conditions imposées contredisent 1 400 ans de l'histoire et de la vie du monde musulman et de coexistence entre différentes religions et différents peuples, qu'ils soient d'Orient ou d'Occident, de respect mutuel des croyances et de fraternisation entre musulmans et chrétiens. Que dire aussi de jours heureux et malheureux partagés par les chrétiens en Orient, depuis l'apparition de l'islam, et de sang commun versé par les uns et les autres pour défendre leurs droits et leurs terres. Ils ont bâti ensemble des villes et un patrimoine. Il est dommage (haram) que les chrétiens soient ainsi rejetés, expulsés et traités rudement. Pensons aux graves conséquences de cet état de fait sur la coexistence entre majorités et minorités. Et même entre musulmans, aussi bien sur le proche que sur le lointain avenir. Autrement, l'Irak se dirige vers une catastrophe humanitaire, culturelle et historique. »
« C'est pourquoi nous lançons cet appel pressant, fraternel et empreint de gravité, et nous adjurons nos frères irakiens qui les appuient de revoir leur stratégie, de respecter les innocents et les civils isolés, quels que soient leurs nationalités, leurs religions et leurs particularismes communautaires. Le Coran recommande que les innocents soient respectés et n'appelle pas à la confiscation de la propriété d'autrui, il ménage la veuve et l'orphelin et les nécessiteux et même d'être agréable aux voisins. Parallèlement, nous exhortons les chrétiens dans la région à faire preuve de discernement, de bien mesurer leurs actes et de comprendre ce qui est planifié pour la région, de se montrer solidaires les uns des autres dans l'amour, d'examiner et de retenir ce qui est de nature à instaurer la confiance entre eux comme avec leurs voisins, de faire corps avec leurs Églises, de faire preuve de patience et d'endurance et de prier afin que l'épreuve ne se prolonge pas. »
Des réactions indignées ont également émané du patriarche des syriaques-orthodoxes Ignace Ephrem II, qui a dénoncé en outre l'incendie des églises et leur destruction complète et a invité à l'arrêt du financement de ces groupes extrémistes « qui sèment la terreur et cherchent à diviser le peuple irakien, pourtant riche d'une longue histoire de coexistence et de travail commun ».

Ignace Youssef III au Vatican
Pour sa part, le patriarche des syriaques-catholiques Ignace Youssef III a rencontré le cardinal Dominique Mamberti, ministre des Affaires étrangères du Vatican, avec lequel il a parlé des malheurs qui s'abattent sur les chrétiens d'Irak, ainsi que de la destruction partielle de l'église des syriaques-catholiques à Alep, atteinte par une énorme bombe larguée par un avion de guerre syrien.
Ignace Youssef III a proposé au cardinal Mamberti de consacrer à la situation une réunion des nonces apostoliques dans les pays concernés, et a suggéré aussi d'associer aux efforts diplomatiques envisagés une intervention du patriarche de Moscou, et de songer à mobiliser les régimes et instances islamiques modérées.
Signe des temps, le patriarche a fait escale à Rome avant de s'envoler pour les États-Unis où il doit rendre visite au diocèse syriaque-catholique Notre-Dame des Secours qui s'étend sur les États-Unis et le Canada.
Signalons environ, sur le plan civil, que Samir Geagea et Tracy Chamoun ont tous deux dénoncés les exactions attribuées à l'État islamique : « Du jamais-vu depuis l'aube de l'islam », a dit M. Geagea, sur Facebook.



Envoyé de mon Ipad 

Irak: le pape défend les Chrétiens 'persécutés'

Irak: le pape défend les Chrétiens 'persécutés'

Irak: le pape défend les Chrétiens "persécutés"

Le pape François a dénoncé aujourd'hui les persécutions des Chrétiens d'Irak qui sont "dépouillés de tout" alors que des centaines de familles chrétiennes fuient Mossoul après un ultimatum des jihadistes de l'État islamique (EI).

"Nos frères sont persécutés, chassés, ils sont forcés d'abandonner leurs foyers sans pouvoir emporter quoi que ce soit avec eux", a déclaré François dans son Angelus hebdomadaire depuis le balcon du Vatican sur la place Saint Pierre. "J'assure ces familles que je suis proche d'elles et en prière constante". "Je sais combien vous souffrez, je sais que vous êtes dépouillés de tout", a-t-il dit, ajoutant qu'ils avaient vécu "côte à côte avec leurs concitoyens depuis le début de la Chrétienté".

Le groupe ultra-radical qui contrôle Mossoul depuis juin a lancé vendredi un ultimatum donnant à la minorité chrétienne quelques heures pour quitter les lieux. La semaine dernière, il avait déjà appelé les Chrétiens de la deuxième ville du pays, "à se convertir à l'islam, à payer une taxe spéciale ou à quitter la ville", sans quoi ils seraient exécutés.

» L'appel du Cardinal Barbarin pour les chrétiens d'Irak


Envoyé de mon Ipad 

«Aujourd'hui nos frères sont persécutés!» – kipa/apic

«Aujourd'hui nos frères sont persécutés!» – kipa/apic

«Aujourd'hui nos frères sont persécutés!»

Rome: Le pape François dit sa préoccupation pour les chrétiens chassés de Mossoul

Papst Franziskus beim Angelus-Gebet (Bild: player.rv.va)

Rome, 20 juillet 2014 (Apic) Le pape François a fait part de «sa vive préoccupation pour les chrétiens de Mossoul persécutés et chassés de leurs maisons» par les djihadistes de l'Etat islamique, lors de la prière de l'Angélus, le 20 juillet 2014 au Vatican. «Je suis avec vous», a-t-il lancé place Saint-Pierre, rappelant que les chrétiens d'Orient contribuent depuis toujours au bien de la société.

[longueur: 1956 caractères]




Envoyé de mon Ipad 

dimanche 20 juillet 2014

Chretiens d'Irak :"Il ne me reste plus que mon âme et s'ils veulent la prendre, pas de problème!" OLJ/AFP20/07/2014

Fadi, instituteur de 36 ans, sa femme et son fils attendent une mort quasi-certaine: avec les derniers chrétiens de Mossoul, ils vivent dans l'angoisse d'être exécutés après l'expiration de l'ultimatum des jihadistes qui contrôlent cette ville du nord irakien.

Les combattants de l'Etat islamique (EI, ou Daech en arabe) avaient laissé jusqu'à samedi aux chrétiens pour se convertir à l'islam, payer une forte somme ou quitter la ville, sous peine de mort.
Quelque 25.000 chrétiens se trouvaient encore à Mossoul après sa prise par ce groupe ultra-radical le 10 juin, mais la plupart d'entre eux ont fui ces dernières 24 heures suite à l'ultimatum.

"Je reste. J'ai l'impression d'être déjà mort", affirme Fadi, joint par l'AFP au téléphone peu avant l'expiration de l'ultimatum samedi midi (09H00 GMT). "Il ne me reste plus que mon âme et s'ils veulent la prendre, pas de problème!".

(Lire aussi : HRW : Les jihadistes irakiens veulent "éradiquer" les minorités dans la région de Mossoul)

Vendredi, les haut-parleurs des mosquées se sont mis à hurler, appelant les chrétiens à quitter la deuxième ville d'Irak, cosmopolite depuis des siècles. Après leur offensive fulgurante lancée le 9 juin, les jihadistes se sont emparés de zones du nord et de l'ouest irakien où ils ont déclaré un califat. Ils entendent recréer sur ce territoire un Etat identique à celui des premiers temps de l'islam, imposant notamment aux Juifs et aux chrétiens qui ne se convertiraient pas de payer la "jizya", taxe dont doivent s'acquitter les non-musulmans.
Fadi, lui, n'a pas les moyens d'aller se réfugier ailleurs, et ceux qui partent, dit-il, ne sont pas assurés de trouver une vie meilleure.
'C'est l'argent de l'EI'
Quand ils ont fui, ses co-religionnaires "ont été arrêtés par des combattants de l'Etat islamique qui leur ont tout pris: téléphones portables, argent, bijoux", assure Fadi. "Quand mon cousin et des amis ont essayé de discuter avec eux, ils leur ont pris leurs voitures aussi". "Ils ont pris à une vieille femme 15.000 dollars. Elle n'a demandé à garder que 100 dollars et ils lui ont répondu: +c'est l'argent de l'Etat islamique et on ne peut pas te le donner+", rapporte Fadi.

Mais même ceux qui peuvent se permettre de payer la "jizya" préfèrent fuir face à des jihadistes connus pour leur brutalité, qui n'hésitent pas à tuer et à crucifier ceux qui leur résistent.

(Pour mémoire : A quelques km de Mossoul, les chrétiens irakiens pris au piège se terrent)

"Peut-être que certains chrétiens se cachent encore à Mossoul, mais je pense qu'aucun n'a décidé de payer la +jizya+ ou de se convertir. Aucun chrétien ne fait confiance à ces brigands", affirme à l'AFP Yonadam Kanna, éminent dirigeant chrétien. "Ils sont allés jusqu'à voler les alliances des femmes qui s'enfuyaient de la ville, comment peuvent-ils se dire musulmans?".

Ahlam et son mari ont porté leurs deux garçons sur leurs épaules durant les 20 kilomètres qu'ils ont parcourus une fois sortis de Mossoul. "On est d'abord arrivés à Tilkkef, complètement exténués: on n'avait rien mangé ni bu pendant toute une journée", poursuit cette chrétienne de 34 ans.

Dans cette ville au nord de Mossoul --dans la région autonome du Kurdistan-- des volontaires attendaient avec leurs voitures pour transporter les centaines de chrétiens, toutes générations confondues, fuyant à pied sous un soleil de plomb, ajoute-t-elle.

Et pour ces déplacés, l'idée d'un retour semble compromise: dans un communiqué, l'EI a indiqué que toute maison abandonnée devenait de fait sa propriété.
"A Mossoul, j'ai laissé ma maison, celle que ma famille avait construite il y a des décennies. Elle a été perdue en un instant. Tout s'est envolé: nos souvenirs, notre maison", dit Ahlam, les larmes aux yeux.

Lire aussi

http://www.lorientlejour.com/article/876968/la-mort-ou-la-fuite-le-dur-choix-des-chretiens-de-mossoul.html

Irak : l'Etat islamique revendique les attentats, les chrétiens fuient en masse

Irak : l'Etat islamique revendique les attentats, les chrétiens fuient en masse

Irak : l'Etat islamique revendique les attentats, les chrétiens fuient en masse

Image captée sur un site djihadiste montrant des combattants de l'EIIL, le 11 juin, en Irak.
Image captée sur un site djihadiste montrant des combattants de l'EIIL, le 11 juin, en Irak. | HO/AFP

L'Etat islamique (EI) continue à imposer la terreur à une partie de l'Irak. Dimanche 20 juillet, les islamistes ont revendiqué quatre des sept attentats ayant fait samedi 24 morts dans des quartiers chiites de Bagdad.

Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières depuis le début de l'offensive des insurgés sunnites menés par l'EI qui a précipité le pays dans le chaos et fait des milliers de morts depuis le 9 juin. Cette avancée a forcé quelque 600 000 personnes à quitter leurs foyers.

Parmi elles, des dizaines de milliers de chrétiens à qui l'Etat islamique a imposé un utimatum vendredi. Les djihadistes ont ordonné aux chrétiens soit de se convertir à l'islam, soit de payer l'impôt spécial de la « djizya », faute de quoi ils seraient tués s'ils restaient dans le « califat ». Selon le clergé, plusieurs milliers de chrétiens ont fui Mossoul depuis cet ultimatum. 

Lire aussi notre article : En Irak, l'ultimatum des djihadistes aux chrétiens de Mossoul

LA SOLIDARITÉ DES MUSULMANS

Le pape François lors de son Angelus où il a exprimé son soutien aux chrétiens d'Irak, le 20 juillet 2014.
Le pape François lors de son Angelus où il a exprimé son soutien aux chrétiens d'Irak, le 20 juillet 2014. | AP/Alessandra Tarantino

Lors de son Angelus hebdomadaire depuis le balcon du Vatican sur la place Saint Pierre, le pape François a dénoncé dimanche les persécutions des chrétiens d'Irak qui sont « dépouillés de tout » :

« Nos frères sont persécutés, chassés, ils sont forcés d'abandonner leurs foyers sans pouvoir emporter quoi que ce soit avec eux. J'assure ces familles que je suis proche d'elles et en prière constante ». « Je sais combien vous souffrez, je sais que vous êtes dépouillés de tout. »

Des habitants sunnites de Mossoul, bravant leur peur de s'exprimer, ont signifié dimanche leur solidarité avec les chrétiens et affiché leurs distances vis-à-vis de l'EI. Des responsables des villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, accueillant déjà de très nombreux réfugiés chiites, ont déclaré que les portes de leurs cités étaient ouvertes aux chrétiens.

Avant l'invasion américaine de 2003, plus d'un million de chrétiens vivaient en Irak, dont plus de 600 000 à Bagdad, 60 000 à Mossoul, mais également dans la ville pétrolière de Kirkouk (dans le nord) et dans la cité méridionale de Bassora. La population chrétienne de Mossoul était estimée à 5 000 avant la prise de la cité par les djihadistes le mois dernier.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 19 juillet 2014

Message du pape François aux catholiques de Gaza


Un missionnaire argentin curé depuis deux ans

Anita Bourdin

ROME, 18 juillet 2014 (Zenit.org) - Le pape François a adressé un message à la communauté catholique de Gaza, et au curé de l'unique paroisse, le père Jorge Hernandez, missionnaire argentin de l'Institut du Verbe incarné, rapporte Radio Vatican en français.

En ces "heures graves", le pape exprime sa "proximité spirituelle", et son "affection" à la petite communauté.

Le message a été transmis au père Mario Cornioli, prêtre à Beit Jala, en Cisjordanie, près de Bethléem. En effet, au cours d'une visite au Vatican, le P. Cornioli a fait part au pape de la "terrible angoisse" des catholiques de Gaza.

Proximité du pape

«Cher frère, j'ai reçu des nouvelles par le père Mario Cornioli : Je suis proche de vous, ainsi que des religieuses etde toute la communauté catholique», écrit notamment le pape.

« Ma prière vous accompagne. Que Jésus vous bénisse, que la Sainte Vierge Marie vous protège. Je vous embrasse. Fraternellement, François », ajoute le pape.

Le P. Hernandez est curé de la paroisse de la Sainte-Famille de Gaza depuis 2012. Il est assité d'un vicaire du même institut religieux. Il est le pasteur de quelque 200 catholiques. En tout, les chrétiens de la Bande de Gaza sont environ 3 000, en majorité des chrétiens orthodoxes.  

Deux écoles - primaire et secondaire -, propriété du patriarcat latin de Jérusalem, accueillent les enfants. La paroisse est aussi aidée par des Missionnaires de la charité - soeurs de Mère Teresa de Clacutta -, des Sœurs du Verbe incarné, et des Sœurs du Rosaire. Les religieuses s'occupent des malades, des personnes handicapées ou des personnes âgées, sans distinction de religion.

Ce message parvient aux catholiques de Gaza, alors que l'armée israélienne a lancé depuis jeudi soir, une offensive terrestre à Gaza pour démanteler les tunnels et l'arsenal du Hamas.

La messe pendant la trêve

Hier, jeudi 17 juillet, le P. Hernandez a publié sur sa page facebook une lettre écrite après la trêve humanitaire de quelques heures (10h-15h): "Les gens ont eu le temps de se réapprovisionner en denrées de base. Ils ont même ouvert la banque. Ce mois-ci, les fonctionnaires n'avaient pas reçu leur salaire. Il faut s'imaginer la situation de ces personnes."

"De plus, pendant la trêve, quelques-uns des paroissiens ont demandé que la Sainte Messe soit célébrée. Grâce à Dieu", raconte-t-il, avant d'ajouter: "Nous profitons de l'occasion pour visiter quelques-uns de nos paroissiens. Moments terribles. La peur, la confusion, le stress, les larmes… mais toujours, toujours, toujours à la fin de ses histoires, une louange à Dieu, confiante et profonde, jaillit, ce qui simplifie notre tâche et qui permet de rentre toujours plus et efficace le travail de Dieu. Comme est édifiante la capacité des gazaouis à tout remettre et à s'abandonner totalement à la Providence de Dieu. Si nous pouvions l'apprendre aussi !"

Il fait observer que dans une guerre, tout le monde est perdant: "En écoutant les deux partis impliqués dans cette guerre ridicule, il semble que les deux gagnent et qu'aucun ne perd. Cela pendant la réalité est que TOUS perdent une guerre et que tout le monde devra payer les conséquences de tant d'aveuglement et de méchanceté. Que Dieu illumine les esprits des gouvernants et change leurs cœurs. Dans l'attente de la bénédiction d'une paix durable et stable ; nous nous recommandons à vos prières."

Le pape François téléphone aux présidents israélien et palestinien


Une prière incessante pour le cessez-le-feu et la paix

Anita Bourdin

ROME, 18 juillet 2014 (Zenit.org) - Le pape François a téléphoné au président israélien Shimon Peres et au président palestinien Mahmoud Abbas ce vendredi 18 juillet, les assurant de sa prière et de celle de l'Eglise pour la paix en Terre Sainte.

"Le Saint-Père s'est entretenu téléphoniquement ce matin avec les Présidents Peres et Abbas pour leur partager sa vive préoccupation quant à la phase du conflit touchant la Bande de Gaza. Dans un climat d'hostilité croissante, de souffrances pour les peuples palestinien et israélien, la situation s'aggrave faisant de nombreuses victimes et provoquant un état d'urgence humanitaire critique", annonce le Saint-Siège.

Un communiqué indique que "comme durant son récent pèlerinage en Terre Sainte, puis lors de l'invocation pour la paix du 8 juin, le Pape François a assuré ses correspondants de son incessante prière et de celle de toute l'Eglise pour que vienne la paix dans la région".

"Il partage avec eux, hommes de paix, la conviction qu'il faut continuer à prier et à oeuvrer afin que toutes les parties en cause et tous ceux qui revêtent des responsabilités politiques régionales comme internationales fassent cesser les combats, s'engagent en faveur d'une trêve, avec pour objectif la paix et la réconciliation des coeurs", ajoute le communiqué.

Le 8 juin 2014, lors de la rencontre historique de prière pour la paix en Terre Sainte, qui a eu lieu au Vatican, le pape disait: « Nous avons entendu un appel, et nous devons répondre: l'appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à la rompre par un seul mot : 'frère'. »

Le Saint-Siège rappelle non seulement les appels pendant le voyage du mois de mai en Terre Sainte, la prière du dimanche 8 juin au Vatican, mais aussi l'appel du pape François "à la prière pour la paix lancé à l'angélus du 13 juillet". Le pape a alors affirmé que la prière poru la paix n'a pas été vaine.

Le pape a aussi appelé tous les catholiques à prier avec lui pour la paix en Terre Sainte, lors de l'audience générale du mercredi 28 mai, au cours de laquelle il a offert un bilan de son voyage. Aux francophones, il a dit: « Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. »

vendredi 18 juillet 2014

Les derniers chrétiens de Mossoul forcés à l’exil par l’État islamique | La-Croix.com

Les derniers chrétiens de Mossoul forcés à l'exil par l'État islamique | La-Croix.com

La maison d'un chrétien de Mossoul marquée de la lettre « N » en arabe (nûn), comme « Nazaréen » (chrétien).

Vendredi 18 juillet, les dernières familles chrétiennes encore présentes à Mossoul quittaient la ville en direction de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, mais aussi plus à l'est, vers Erbil ou Dohuk au Kurdistan irakien.

« Les djihadistes ont ordonné aux chrétiens de Mossoul de se convertir à l'islam, de payer la "jizyia" (l'impôt islamique qui fait du débiteur un "dhimmi", un protégé, NDLR) ou de quitter leurs maisons sans rien prendre. Toute propriété est désormais celle de l'État islamique », confirme le patriarche chaldéen Louis Raphaël Sako Ier.

« Sinon vous serez tués »

Cette nuit, des voitures de l'État islamique sont passées dans les quartiers où résidaient encore quelques familles chrétiennes. « Avec des haut-parleurs, ils ont dit : soit vous vous convertissez, soit vous payez l'impôt, soit vous partez avant 12 heures. Sinon vous serez tués », indique sur Twitter l'association Fraternité en Irak, citant des sources locales. L'État islamique a également distribué ce même message sur papier, frappé de son logo, un cercle blanc sur fond noir.

Les quelques centaines de chrétiens qui restaient à Mossoul sont déjà arrivés pour certains à Qaraqosh, ville majoritairement chrétienne – syrienne-catholique – située à une trentaine de kilomètres à l'est. Selon les informations de Fraternité en Irak, « des familles ont été pillées par les djihadistes au moment où elles ont passé le check-point de sortie. Or, papiers, et même voitures ont été volés dans certains cas. Certains n'ont pu partir qu'avec leurs habits sur le dos ».

N comme nazaréen

Ces deux derniers jours, l'inquiétude a commencé à grandir lorsque les insurgés sunnites ont commencé à marquer avec des signes distinctifs les maisons des chrétiens (avec un N comme « nazaréen », autrement dit « chrétien » en arabe) et des chiites. Ils ont aussi suspendu toute fourniture d'aliments et de gaz là encore pour les quelques chrétiens restant dans la ville, les chiites et les Kurdes.

« Ces inscriptions nous inquiètent car nous ne savons pas bien ce que cela signifie, témoignait hier sur le site Internet de La Vie , un prêtre de Mossoul qui a quitté la ville il y a deux semaines. Certains disent que les hommes de l'État islamique expriment par là le fait que ces maisons leur appartiennent désormais, d'autres pensent que ces inscriptions sont plutôt destinées à protéger les maisons des pillages ».

De fait, si les chiites ont été victimes d'atrocités dès l'entrée des insurgés sunnites dans la ville, et leurs mosquées systématiquement réduites en poussière, les chrétiens ont d'abord semblé relativement épargnés. Seuls des signes religieux – croix et statues – avaient été retirés des églises ou détruits.

Afflux de réfugiés

Pour la deuxième fois depuis le 10 juin, date de la prise de Mossoul par l'ex-État islamique de l'Irak et du Levant, la ville de Qaraqosh doit faire face à un nouvel afflux de réfugiés. Et ce alors que la suspension de la fourniture d'eau et l'approvisionnement erratique en électricité fragilise déjà la situation humanitaire et sanitaire. « C'est la consternation à Qaraqosh et la fin pour les chrétiens de Mossoul. Tout le monde est très choqué sur place », rapporte Fraternité en Irak.

Située sur les rives du Tigre, chef-lieu de la province de Ninive, Mossoul est la deuxième ville d'Irak par sa population. La ville actuelle a été bâtie sur les ruines de la Ninive biblique, capitale de l'empire assyrien. Siège de plusieurs évêchés, la ville accueillait, jusqu'à l'intervention américaine, une importante communauté chrétienne, plusieurs communautés religieuses, ainsi que des églises dont la fondation remonte, pour certaines, aux premiers siècles du christianisme.



Envoyé de mon Ipad 

Syrie : "appel d'Andrea Riccardi pour "Alep ville ouverte

Un appel à signer en ligne

Prof. Andrea Riccardi

ROME, 17 juillet 2014 (Zenit.org) - "Chaque jour, de toutes les parties du monde, arrivent de nouvelles adhésions à l'appel lancé par Andrea Riccardi pour « Alep Ville Ouverte ». Parmi les plus récentes, celles d'importants représentants musulmans du Pakistan, d'Indonésie, d'Allemagne. Pour s'unir aux voix de ceux qui demandent la paix pour la ville syrienne, il est possible d'envoyer sa signature en ligne", indique la Communauté de Sant'Egidio.

Le fondateur de la communauté a réclamé, dès le 18 juin, la création d'un couloir humanitaire pour sauver les chrétiens d'Alep.

"Il faut sauver les vies humaines et la ville, un tissu séculaire de cohabitation entre Arabes, Arméniens, Kurdes, Turcs, Circassiens, qui faisait d'Alep le symbole du vivre ensemble. On doit surtout arrêter au plus vite un massacre qui dure depuis deux ans. On ne peut plus attendre. Il faut une intervention internationale pour libérer Alep du siège qui la tue chaque jour davantage", a déclaré Andrea Riccardi.

Il en a appelé à un "sursaut de responsabilité de la part de tous les gouvernements impliqués est nécessaire : de la Turquie, rangée aux côtés des rebelles, à la Russie, qui a autorité auprès de Bachar Al-Assad. Sauver Alep vaut plus qu'une affirmation partisane sur la question !"

"C'est tout de suite qu'il faut mettre en place des couloirs humanitaires et acheminer du ravitaillement pour les civils piégés dans la ville. Puis l'on doit négocier à outrance la fin des combats, en transformant la ville en zone neutre : négocier jusqu'à ce que l'on trouve un accord !", insite l'ancien minsitre italien.

"Autrement, avec Alep, c'est notre dignité qui sera ensevelie. Une force d'interposition de l'ONU serait opportune. Cela exige certes du temps pour être réalisé, ainsi que la collaboration de la part de Damas. En attendant, les habitants d'Alep meurent. Il faut imposer la paix au nom de ceux qui souffrent. Une sorte d'Alep ville ouverte", a-t-il conclu.

mardi 15 juillet 2014

Irak : libération des religieuses et des jeunes enlevés à Mossoul

La prière des otages et des parlementaires

Anita Bourdin

ROME, 15 juillet 2014 (Zenit.org) - Les deux religieuses et les trois jeunes chaldéens – deux jeunes filles et un jeune homme – enlevés le 28 juin à Mossoul par des miliciens du prétendu « Etat islamique » - ont été libérés, annonce le Patriarcat chaldéen de Bagdad. Le patriarche a écrit une lettre aux parlementaires pour les inviter à prier pour la nation.

« Sœur Atur, Sœur Miskinta et les trois jeunes vont bien et leur remise en liberté représente pour tous un signe d'espérance », indique à l'agence vaticane Fides le Patriarche de Babylone des chaldéens, Louis Raphaël Ier Sako.

Les cinq anciens otages ont pu quitter Mossoul et ils ont rejoint en taxi la ville de Dohuk, au Kurdistan. Le patriarche ajoute qu'aucune rançon n'a été versée pour leur remise en liberté.


Le patriarche confie ces détails sur la prière des otages pendant leur détention: « Les religieuses et les jeunes étaient détenus dans une maison. La nourriture leur était assurée et ils n'ont pas été maltraités. Au cours de ces journées, ils ont beaucoup prié. Ils ont récité les laudes, les vêpres et de nombreux chapelets pour leur libération et la paix en Irak. Nous avons appris également que, dans les conversations avec ceux qui les avaient arrêtés, les religieuses répondaient avec sérénité et courage à toutes les questions posées, donnant raison de leur espérance ».

Les miliciens avaient mis à sac le foyer pour orphelins géré par les religieuses. Ils ont conservé la voiture à bord de laquelle voyageaient les religieuses quand elles ont été enlevées avec les jeunes.


L'offensive des insurgés sunnites a débuté le 9 juin dernier. Devant leur avancée, les religieuses et les jeunes avaient quitté Mossoul pour tenter de se réfugier à Dohuk.

Par ailleurs, le patriarche Sako, a adressé aux parlementaires irakiens une lettre dans laquelle il demande aux forces politiques de prendre conscience du fait que le pays sombre dans le chaos et que le temps presse.

Il dit unir son « humble voix de responsable chrétien » à celles des chefs religieux musulmans chiites et sunnites afin de demander « d'accélérer les élections des trois présidences et de sauver le pays des dangers de l'anarchie et de la désagrégation ».


Il propose aux membres du Parlement le texte d'une prière, brève et intense, à lire au début de leurs réunions: « Dieu, aide-nous afin que nous puissions dialoguer entre nous et nous comprendre les uns les autres de façon à éliminer les équivoques entre nous, loin de toute restriction et de tout sectarisme. Dieu, aide-nous à diffuser la paix et la tranquillité dans notre peuple, afin que l'Irak puisse sortir victorieux de tous ses problèmes. Amen ».

samedi 12 juillet 2014

Le patriarche syrien catholique : Conference de presse au cci sur la situation des chretiens en Irak ,

واقع المسيحيين اليوم في العراق | زينيت - العالم من روما
واقع المسيحيين اليوم في العراق

ندوة في المركز الكاثوليكي للإعلام 11 تموز 2014 مع مداخلة لبطريرك السريان الكاثوليك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان

جل الديب, (زينيت) فيوليت حنين مستريح | 112 زيارة\زيارات

عقدت قبل ظهر اليوم ندوة صحفية في المركز الكاثوليكي للإعلام، بدعوة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام  حول " واقع المسيحيين اليوم في العراق"، ترأس الندوة رئيس اساقفة بيروت واللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام المطران بولس مطر، وشارك فيها  بطريرك السريان الكاثوليك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان، النائب البطريركي للسريان الأرثوذكس في زحلة والبقاع المطران مار يوستينوس بولس سفر، ممثل مطرانية الكلدان الأب رافائيل طرابلسي، ومدير المركز الكاثوليكي للإعلام الخوري عبده أبو كسم، وحضور الأباتي حنا ياكو، والأباء مازن متوكا وفراس دردر وعدد كبير من العراقيين السريان الكاثوليك والأرثوذكس والكلدان في لبنان. رحب المطران مطر بالحضور وقال:"يسرنا أن نستقبل في هذا المركز  وأن نرحب باسم اللجنة الكاثوليكية للإعلام بصاحب الغبطة مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان وهو في بيته وهو الذي نسمعه صوتاً مدوياً في كل القارات وفي المحافل الدولية يصرخ ويقول "ما يجري في العراق وفي منطقة الشرق الأوسط بأسره يحدثنا اليوم عن وضع المسيحيين في العراق وربما في المنطقة كلها أيضاً، ونرحب بالمطران بولس سفر، وهو أيضاً معروفاً بمحتبه للكنيسة وللمسيحيين ولجميع الناس في منطقة الشرق يحدثنا عن المسيحيين في بلاد الرافدين، والأب رفائيل ممثلاً مطرانية الكلدان الكاثوليكي في لبنان."تابع "العراق بلد ابراهيم الخليل والديانات الابراهيمية هي ديانات منتظر منها أن تتعاون في سبيل الإنسان لا في الشرق بل في العالم كله، ونحن نضرع إلى الله ونصلي من أجل السلام بين أبناء هذه الديانات كلها خدمة للإنسانية بأسرها. وفي هذه الظروف التي نحياها في العراق وسوريا وفي كل منطقة من منطقة الشرق الأوسط  نسـأل هل ما يجري هو موافق لما يطلبه الله ويأمر به؟ هل الأديان تأمر بذلك وهي براء من كل ما هو مناف للحق وللأخلاق ولإحترام الآخر، المسيحيون في العراق وفي كل الشرق هم جزء لا يتجزأ من هذا الشرق من ماضيه من حاضره من مستقبله من مصيره، والحضارة الاسلامية والعربية نحن المسيحيين كنا وما نزال بناة لها مع إخواننا المسلمين من أجل خير الإنسان في المنطقة وخير الجميع. "أضاف: "ما يجري اليوم لا يتوافق مع هذا التاريخ ولا مع هذا التطلع يجب على الجميع أن يرفضوا كل أنواع التطرف حتى يلتقي الإنسان بالإنسان، نحن نعرف أن الاسلام يقول "إن الناس خلقهم الله ليتعارفوا ليتقابلوا ليتعاونوا" أين هو هذا التعارف عن بعض الذين يتصرفون تصرفات سلبية تجاه إخوانهم كائن من كان والمسيحية تدعو الجميع إلى الوحدة إلى أن يكونوا أبناء عائلة واحدة مع بولس الرسول نقول: "إن يسوع المسيح قد هدم العدواة بصليبه والبعيدين والقريبين جعل منهم كياناً واحداً إنساناً واحداً جديداً، نتمنى من صميم القلب أن تُهدم كل عداوة بروح الله وأن يتقرب الناس بعضهم من بعض، وأن يتعاونوا إلى ما  فيهم خيرهم ومستقبلهم الواحد المشترك، لا معنى للشرف بتجزئته إلى طوائف ومذاهب، لا معنى للحياة أن نكون كلّ منا بمعزل عن الآخر،  المعنى في أن نقيم معاً ونتعاون في السراء والضراء ونبني إنسانية جديدة متصالحة في ذلك نستنكر كل ما يجري من سلبيات لا تجاه المسيحيين فقط بل أيضاً تجاه المسلمين بعضهم لبعض نحن مع كل إيجابية مع كل تطور بناء من أجل مستقبل زاهر في هذا الشرق." ثم تحدت البطريرك يونان فقال:"شكراً لسيادة المطران مطر على كلماته الأخوية التي تعطينا فيما نحن نجتاز هذه المرحلة الدقيقة في الشرق الأوسط تعطينا نفحة سماوية من الرجاء رغم كل ما يعانيه شعبنا. كنا نفضل أن تكون لقاءاتنا في هذا المركز لقاءات فرج لقاءات رجاء لقاءات مشاريع للمحبة والسلام ولكن للأسف هذا اللقاء هو للتكلم عن أوضاعنا واقعنا المسيحي المرير الذي يعيشه اخوة وأخوات لنا إن كان في بلاد الرافدين أو في سوريا ولكنا نعلم ما هذه الآلام التي يحتملونها والأسباب التي جعلتهم يهجرون وينزحون عن بلادهم إلى لبنان الذي هو وكان وما زال وسييبقى ملجأً لكل مضطهد ولكل مهجر."تابع: "واقعنا في شمال العراق واقع أليم جداً،  فقد كنت هناك  منذ اسبوعين زرت زيارة خاطفة شمال العراق بعدما شهدنا النزوح القسري لآلاف العائلات سيما بعد نزوح المسيحيين من الموصل ونزوح المسيحيين من مدينة قره قوش السريانية حيث كان هناك ويبقى التجمع المسيحي الأكبر (أكثر من 40 ألف نسمة من المسيحيين هجروا بظرف ساعات وذلك على إثر التهديدات والقصف التي نالته تلك البلدة الآمنة والتي كانت لسنوات ولأشهر خلت ملجأ للكثير من المهجرين والنازحين كانت تعتبر البلدة الآمنة ولكن الظروف التي نعرفها هجرتهم، التقيت المهجرين في مراكز نزوحهم حيث استقبلتهم الكنيسة أبرشية أربيل الكلدانية برعاية رئيس أساقفتها المطران بشار ورده وكهنته والجمعيات الخيرية وكنت في كل لقاء أشجع النازحين أن يعودوا إلى بلدتهم أقله اولئك الذين يستطيعون تاركين الأطفال والنساء والشيوخ  اما الذين يستطعيون من رجال وشباب عليهم أن يعودوا وأن يلتصقوا من جديد بأرضهم ويدافعوا عن بلدتهم ونشكر الله كانت تلك العودة إذ  في اليوم التالي وهو يوم الأحد 29 حزيران عيد القديسين بطرس وبولس عندما احتفلنا بالذبيحة الإلهية في كنيسة السيدة الطاهرة في قره قوش من أكبر كنائس الشرق الأوسط كانت الكنيسة والحمدلله مليء بكليتها أكثر من ألفين ومئات من الأشخاص كانوا موجودين في الكنيسة عادوا وكلهم أمل ورجاء رغم أنهم كانوا يعلمون أنهم سيلاقون صعوبات عدة ليست أقلها الحرمان من الكهرباء والماء بسبب هجمة المسلحين على الموصل ومحافظة نينوى قطعت الكهرباء كما الماء عن تلك البلدات في سهل نينوى. وهذا الواقع المرير هو حال حلب تلك المدينة المعروفة يحتاجون إلى الماء والكهرباء."أضاف: "هذا واقعنا ونحن طبعاً نكرّر الدعاء إلى الربّ إله السلام أن يحل أمنه وسلامه في تلك المنطقة من الشرق الأوسط بلاد ابراهيم الخليل بلاد الكنيسة الأولى في القرون الأولى حيث شعت المسيحية ليس فقط في بلاد الرافدين وبلاد فارس شرقاً إلى الباكستان حتى إلى الهند إلى اليوم نعرف أن السريان حاضرون في ولاية جنوب غرب الهند (كيرلا) بشكل ملحوظ وكبير قبل أن يتوجه إليها الأوربيون وينقلوا البشارة هناك. هذا هو واقعنا المرير ولكن اليوم باسم جميع اخوتي أصحاب الغبطة البطاركة  والأساقفة الإكليروس وكل الجمعيات والمنظمات التي تعنى بالإنسان لدينا كلمة معاتبة نحو الذين يمثلون الأغلبية في هذه المنطقة بلاد الشرق الاوسط من اخوتنا المسلمين سنة كانوا أم شيعة لأننا نحتاج إليهم كي يرفعوا الصوت عالياً وينددوا بما حدث ويحدث من تهجير من ابتزاز من تقتيل وخطف للمسيحيين في بلداننا بلدان الشرق الأدنى سوريا والعراق خاصة، هذا الموقف نحتاج إليه ليس فقط مجرد شعارات وتطمين ولكن بإفعال ووقفات حقيقية يجتمعون لكي ما ليس فقط يستنكرون ما ترتكبه عصابات الإجرام باسم الدين ولكن لكي ما ينبهوا جميع المؤمنين في جماعاتهم بأن المسيحيين هم من أصل من هذه الأرض ارض الشرق وكانوا يعيشون فيها منذ آلاف السنين وهم رسل حضارة وسلام وبناء ليس هم دعاة للحرب ولا لهم أطماع في السلطة أو يعادون أحداً"".أضاف "هذا من جهة ومن جهة ثانية موقفي اليوم مثل ما تفضتلم سيدنا أتهم الذين يسمحون ويشجعون على هذه الأفعال أفعال الشر والتهجير المكونات الصغيرة من الشرق الأوسط لا أعني فقط المسيحيين ولكن كل المكونات الأخرى تسمى أقليات وهذا ليس عار علينا أن نسمى أقليات لأننا بالعدد أقل ولكننا من أساس نسيج البقعة من الأرض لذلك تلك القوى الدولية للأسف شمالاً وغرباً لم تهتم بالوجود الحضاري للمكونات المسيحية لا بل شجّعت على تهجيرها على ابتزازها على تخويفها لكي ما تفرغ المنطقة منهم، والبرهان على ذلك ما نلقاه من مشاهد مؤلمة للنازحين إن كان من العراق سابقاً وحاضراً وإن كان من سوريا منذ 3 سنوات يأتون إلى لبنان لكي ينشدوا الحرية والكرامة بين اللبنانيين من مختلف الديانات والمذاهب، نحن نتألم جداً لأن هذا البلد الصغير المضياف لا لم يعد يستطيع تحمل هذه الأعداد الكبيرة من النازحين، لذلك نتهم تلك القوى الدولية التي اليوم تأتينا بما نسميه وعود الإهتمام بالحاجات الإنسانية للنازحين في الوقت الذي كنا نرجو ونأمل وندعو جميع المسؤولين والذين لهم كلمة على الساحة الدوليّة أن يمنعوا هذه النتائج الوخيمة من نزوح وتهجير وكان باستطاعتهم أن يحلوا  نوعاً ما المشاكل التي تحدث في بلادنا وهي مشاكل معقدة طبيعياً إن كان من الناحية الدينية أو المذهبية أو العرقية كانوا أيستطيعون ن يستعملوا كل إمكانياتهم كي يمنعوا هذه الصراعات في هذا المستوى المخيف، نحن علينا أن نستمر ونصرخ كما كان يوحنا المعمدان يصرخ، علينا أن لا نشعر بالفشل، علينا أن ننقل هذه الصرخة إلى جميع المحافل الدولية تلك التي لها تأثير على الساحة الدولية ونقول لهم أن "المسيحيين لهم الحق أن يعيشوا في أرضهم أرض أجدادهم بحرية وكرامة وعلى هذه القوى أن تسعى لكي ما تفرض شرعة حقوق الإنسان وفيها الحرية الدينية وحرية الضمير وايضاً الفصل بين الدين والدولة أي أن يعيش الإنسان بحريته". 

كلمة المطران بولس سفر جاء فيها:

"يتعرض مسيحيو العراق اليوم إلى أزمة كبيرة تُعتبر الضربة القاضية لهذا الحضور المسيحي العراقي التي ابتدأت مأساته منذ الحرب العراقية الإيرانية ومن ثم حرب الكويت ومن بعدها سقوط صدام واكتملت الكارثة باعلان المجموعات المسلحة قيام دولة الخلافة التي مركزها الموصل، وقد تشرّد ما كان قد بقي وصمد من المسيحيين في مدينة الموصل ومحيطها، بعد دخول ما يسمى الدولية الاسلامية في العراق والشام إلى الموصل وتوجهوا إلى سهل نينوى وإلى مناطق إقليم كردستان، بعض الفقراء منهم اضطر للعودة إلى الموصل والخضوع لشروط الحكام الجدد القاسية، البعض الآخر قرر صرف ما بقي معه من الأموال لترك العراق والتوجه إلى تركيا خاصة والتسجيل لدى الأمم المتحدة كلاجئين وطلب السفر والهجرة إلى الخارج. "

تابع "يبدو أن الأمل يضعف أمام من تبقّى من المسيحيين في العراق، فبعد سنة 2003 انخفض عدد المسيحيين إلى أقل من الثلث وإذا بقيت الحال كذلك سيتحول الوجود المسيحي في العراق إلى حالة من الماضي. أما الكنائس فنُزعت صلبانها وارتفعت عليها الأعلام السوداء."

أضاف: "لا يُعفى من تحمّل المسؤولية دول إقليمية أو دول كبرى ساهمت في هذا التهجير وهي اليوم مدعوة خاصة الدول الكبرى وكذلك جمعية الأمم المتحدة إلى تحمّل مسؤولياتها بالحفاظ على ما تبقّى من الحضور المسيحي العراقي وكذلك أبناء العراق من السّنّة والشيعة والأكراد لأن فقدان هذا المكون الأساسي والهام والحضاري من العراق سيترك آثاراً سلبية لن تُمحى عبر التاريخ على كل المكونات الأخرى."

وختم بالقول: "إننا نعلن من هنا وقوفنا إلى جانب أهلنا في العراق من كل الجوانب الروحية والاجتماعية والمادية، آملاً أن تنتهي هذه الفوضى ويعود ما تبقّى من أهلنا في العراق إلى بيوتهم وكنائسهم وأعمالهم."

ثم كانت  مداخلة الأب رافائيل طرابلسي جاء فيها:

"إنَّ ما يحدثُ اليوم في العراق الجريح منذُ ابتداءِ الحرب فيه، يُدمي الأفئدة التي تبصرهُ مرسحاً لويلاتٍ شتّى يتعرّضُ لها أبناءُ ذاك الوطنِ المضيافِ على تعدُّد طوائفهم وانتماءاتهم. ممّا لا شكّ فيه أنّ محاولاتِ الزعزعة والتوتير الأمني من قِبل المتطرّفين، تقابلها أيضاً جهودٌ دوليّةٌ ومساعٍ محليّة تهدف كلُّها الى ترسيخ الأمن والاستقرار. لكنّ أخطر النزاعات قاطبةً هي التي تُبعدُ المسافات ما بين أهل العراقِ وتُثير البغضاء والتقاتل فيما بينهم، ممّا يهدّد جِديّاً تغييبَ شرائحَ أساسيّةٍ في المجتمع ولا سيّما المسيحي، عن المشاركةِ الفعّالةِ في بناء الوطن. "

تابع: "في هذا السياق تأتي كلّ المواقف والمساعي الصادرة عن الدولة العراقية والتي تتلاقى مع مشاعر معظم المواطنين، لتأكّد مجدّداً على الرغبة في بقاء العراق كما كان، أرضَ تلاقي الأديان والحضارات في تنوّعٍ ثقافيٍ فريدٍ. لا غروَ أنَّ هناك حرصاً أكيداً نابعاً من الممسكين بزمام الدولة العراقية والمنظمات الدوليّة، على بقاء المواطنين المسيحيين في أرض الرافدَين، لكنَّ هذه التصريحاتِ المبنيّةَ على قناعاتٍ عميقةٍ يقابلها على الأرض واقعٌ  مريرٌ لا يتماشى مع ما ترغبُ فيه قلوب ذوي النوايا الحسنة. لقد بات معلوماً لدى القاصي والداني أنَّ الأقليّة المسيحيّة في العراق تعاني من وضعٍ صعبٍ ودقيقٍ للغاية لأنّها مستهدفةٌ من قبل مجموعات متطرّفةٍ لا طائل لها، ومن قبل عصاباتٍ مسلّحةٍ لا تعرف للحوار سبيلاً. ومع كونها الحلقةَ الأضعفَ، تعاني العائلاتُ المسيحيّة من وطأةِ نير المحنة وتتحمّل برجاءٍ وشيءٍ من العزم خسائرَ بشريّةً أسوةً بباقي المواطنين العراقيين."

أضاف :ومنذ أيامٍ قلائل، وفي ظلّ استمرار الوضع المتأزّم في العراق والمنطقة، ناشد آباءُ السينودس الكلداني الملتئم في العراق من 24 الى 28 حزيران 2014، جميعَ المسؤولين العراقيين، عساهم يعتمدون لغة الحوار للإسراع في تشكيل حكومة وحدة وطنية تضمُّ كل المكوّنات الشعبيّة وتحققُ الاستقرار والعدالة وتتمكن من توفير الخدمات، كما ناشد الآباءُ منظمةَ الأمم المتحدة والقوى المؤثرة للوقوف مع العراق في هذه الظروف الصعبة بغية إيجاد حلّ ٍ سياسي مُرضٍ. وقام البطريرك لويس روفائيل ساكو يرافقه أصحاب السيادة بزيارةٍ الى قُرى قره قوش وكرمليس وتلكيف والقوش للاطلاع على أوضاع المهجّرين مسلمين ومسيحيّن وقدّموا لهم مساعداتٍ ضروريةً واكّدوا لهم أن الرجاء بمستقبلٍ أفضل ما زال وطيداً بالرغم من كل ما يجري، ونحن نتطلّع إليه بإيمانٍ وصبرٍ ينحدران من إله الرحمة والمحبة للبشر." وفي الثاني من شهر تموز الجاري، وجّه البطريرك ساكو نداءً هو بمثابة صرخة ألمٍ من شأنها أن تهزّ الضمائر وتحرّك قلوب ذوي النوايا الحسنة لا سيّما الذين يشكّلون منهم مراكز قرارٍ وقوّةٍ، لقد بيّن غبطتُه كم بات وضعُ العراق الأمنيّ مهتزّاً ومضطرباً، في ظلّ سيطرة منظمة  "داعش " على الموصل ومحيطها. ولئن كان الأكراد مُمسكين بزمام الأمور في "كركوك"، إلاّ أنَّ النظام في "بغداد" لا يتمكّن من مراقبة المُدن السنيّة الأساسية ونظامُ الحكم المركزي لم يتشكّل بعدُ حتى الآن."

وختم مداخلته بما انتهى إليه غبطة البطريرك ساكو في ندائه المذكور حين قال:" نحن نعيش اليوم سرَّ المسيح النائم في وسط السفينة التي تتقاذفُها الرياح العاتية (مرقس 4: 35-41)... إلاّ اننا لا نيأس وها نحن مدعوون الى إيقاذِ يسوعَ عساه يقوّي إيماننا لنتابع الإبحار بهدوء... لا اعرف كم نستطيع الاتكال على السياسيين الذين لا يهتمّون بسوى مصالحهم الشخصيّة ولا سيّما بالنفط(...) نشكرُ ذوي النوايا الحسنة والمؤمنين الذين يذكروننا في صلواتهم وجميع القريبين منّا في هذه الأوقات الحساسة".       

ثم كانت كلمة الخوري عبده أبو كسم:

"التقينا اليوم لنلقي الضوء على أوضاع إخوتنا العراقيين المسيحيين، الذين يواجهون مصيرهم بمفردهم متّكلين على رحمة الله، حاملين صليب التهجير ومن ثم الهجرة إلى بلاد الله الواسعة، فتاريخهم يعود إلى القرن الأول الميلادي إذ كان العراق موطناً لمختلف الكنائس الشرقية الكاثوليكيّة منها والأورثوذكسية ووجود هذه الكنائس كان علامةً على التنّوع العرقي والديني في العراق. وما تفريغ هذا الوطن من المسيحيين إلاّ ضرباً لهذا التّنوع."

وتساءل: "ما هو الموقف الذي اتخذته الكنيسة لمواجهة ما يحصل للمسيحيين هناك؟ هل نكتفي بمواقف الإستنكار والتنديد بما يحصل، ودعوة الناس إلى التّمسك بارضهم وعدم الهجرة؟ وما هو المطلوب منا ككنسية؟"

أجاب "المطلوب هو أن نقف فعلياً إلى جانب أبنائنا، أن نتضامن معهم بصدق، أن ندعمهم روحياً بالصلاة، فالصلاة تفعل فعلها، أن نشدّد عزائمهم، أن نشعر بقلقهم، أن نرفع الصوت عالياً إلى المجتمع الدولي، أن نزورهم كا فعلتم يا صاحب الغبطة وكما فعل غبطة البطريرك مار اغناطيوس افرام الثاني."

أضاف: "المطلوب اليوم عقد مؤتمر طارىء لرؤساء الكنائس المسيحية من أجل الضغط على المجتمع الدولي والأمم المتحدة، لتأمين الحماية اللازمة لهم حيث يقيمون، وبالتالي مناشدة المجتمع الاسلامي المعتدل ليحافظ على هذ التّنوع أي الوجود المسيحي الاسلامي في المنطقة."

وختم بالقول: "والمطلوب منا اليوم أيضاً وقفة تضامن روحيّة، بمعنى أن نتداعى إلى تخصيص يوم للصلاة في كل الكنائس من أجل مسيحي الشرق، لا بل من أجل هذا الشرق المُعذب بمسيحية ومسلميه كي يضع الله المحبّة في نفوسنا جميعاً، فتنتصر إرادة الخير على الشر مستذكرين كلام المعلم "ثقوا أنا غلبت العالم".

(11 يوليو 2014) © إينّوفاتيف ميديا إنك.


Envoyé de mon Ipad