Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 20 avril 2013

L’émigration maronite, entre aventure et nécessité | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


20/4/2013-L'émigration maronite, entre aventure et nécessité | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Certes, les visites pastorales du patriarche ont, d'abord, pour but de coordonner le travail entre les évêchés et les ordres religieux, dans les pays d'expansion maronite – coordination qui n'est jamais facile –, mais ces visites offrent en outre aux autorités de l'Église maronite de renforcer l'amitié et la coordination avec les Églises locales, qui travaillent dans le même « territoire » pastopral, comme avec les autorités officielles des pays où les maronites sont installés.
« Ces contacts ne sont jamais superflus, même s'ils sont protocolaires, souligne l'un des prêtres qui voyagent avec le patriarche. Ils permettent aux autorités locales de nous connaître et, éventuellement, les conduisent à nous accorder des facilités administratives ou des aides diverses dans notre travail pastoral. »
C'est une visite de cet ordre que le patriarche Raï, entouré d'une délégation d'évêques et de supérieurs généraux, a effectuée hier au gouverneur de la province de Tucuman, José Jorge Alperovich. La visite de courtoisie s'est tenue en présence notamment du ministre de la Santé, Juan Mansour, un maronite pur et dur, chirurgien de profession, et sur le visage duquel on ne lit jamais d'indécision. Le patriarche a été élevé par décret au rang de visiteur de marque de la ville de Tucuman. La visite, marquée par un échange de cadeaux, s'est terminée par une rapide visite guidée du palais du gouverneur, situé sur la place centrale de Tucuman, avec un arrêt particulier aux fresques peintes sur tissu qui ornent le salon à miroirs du premier étage. La veille, le patriarche avait rendu une autre visite de courtoisie, cette fois au président de la municipalité de Tucuman, Domingo Amaya.
 (Pour mémoire : Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens)
Pour en revenir aux travaux de la conférence épiscopale, ils ont porté au cours de ces deux jours sur les trois premiers points de l'ordre du jour, à savoir la création de nouvelles paroisses dans les pays d'émigration, les vocations sacerdotales et les rapports entre les évêques et les ordres religieux.
Le septième point relatif à l'organisation au Liban d'un congrès maronite mondial ou de plusieurs congrès régionaux a également été abordé. Un chercheur laïc représentant de la Fondation maronite dans le monde au sein du congrès, Youssef Douayhi, participe de près à cet ambitieux projet sur lequel il faudra revenir.

Phénomène irréversible
La tendance dominante en ce qui concerne la création de paroisses dans les pays d'émigration est que le phénomène migratoire doit être considéré le plus souvent comme irréversible, et que, plutôt que de songer à amener le troupeau vers l'enclos libanais, il est préférable de songer à créer des paroisses pour encadrer les maronites là où l'aventure, la nécessité, ou les deux, les ont poussés.
Le patriarche, pour sa part, a relevé la particulière indigence en prêtres et en paroisses de l'Amérique du Sud, par rapport aux évêchés d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Australie, avec une préférence marquée des séminaristes et missionnaires formés au Liban et interrogés sur leurs choix, pour les pays anglophones. Pour le patriarche, il faut venir en aide d'urgence aux maronites de ces pays, dispersés ou assimilés dans les paroisses latines.
Les uns après les autres, les évêques des deux Amériques et celui de France et d'Europe ont souhaité la création de nouvelles paroisses dans leurs diocèses. Ainsi, Georges Abi Younès (Mexique) a parlé de Vera Cruz et Pachoka, en particulier, Grégory Mansour (New York), de North Carolina et West Palm Beach. Pour sa part, Robert Chahine (Saint Louis-Midwest) a parlé de la possibilité de construire une dizaine de nouvelles églises, et peut-être autant de paroisses, s'il y a un ombre adéquat de prêtres pour les prendre en charge.
Mgr Nasser Gemayel (France), lui, a annoncé qu'en plus des paroisses existantes de Paris, Lyon et Marseille, une nouvelle paroisse maronite sera instituée à Suresnes, et prise en charge – règlement d'un vieux différend – par l'ordre maronite libanais. Par ailleurs, il a annoncé que les choses bougent pour l'instauration d'une paroisse à Bordeaux, tandis que des paroisses maronites à Strasbourg et Lille sont envisagées.
 (Pour mémoire : Des propos prêtés à Raï créent la polémique)
Prêtres mariés
Un sujet entraînant l'autre, c'est à Mgr Grégory Mansour qu'est revenue la tâche de remettre sur le tapis l'éternelle question de la tradition des prêtres mariés, en vigueur dans l'Église maronite et dans l'Orient en général. L'évêque de New York a affirmé que trois prêtres mariés de son diocèse ne demanderaient pas mieux qu'à prendre du service, si l'autorisation canonique leur est accordée. Une possibilité que le vicaire patriarcal maronite, Mgr Paul Sayah, a dit ne pas vraiment voir venir.
Pour pallier le manque, certains, comme le supérieur des antonins, Daoud Reaïdy, ont proposé que les évêques du Liban soient associés à la réunion de Tucuman, jugeant que le contraste entre la pléthore de prêtres au Liban et leur rareté dans les pays d'émigration est inacceptable.
Mais le principal réservoir de missionnaires, ce sont les ordres religieux, est-il apparu, en dépit des conflits de prérogatives qui éclatent parfois entre l'évêque et les supérieurs d'ordres, comme cela s'est passé en France ou au Canada.
Ainsi, le P. Nehmetallah Hachem, de l'ordre maronite libanais, qui représente son supérieur à la conférence de Tucuman, a affirmé que non moins de 50 moines de son ordre sont engagés dans la mission, aussi bien dans les pays riches que dans les pays émergents d'Afrique et d'Amérique du Sud. Symptomatique de ce qui se produit sur le terrain, le P. Hachem a remercié Mgr Nasser Gemayel pour la prochaine reconnaissance de la paroisse de Suresnes.

La formation
Non sans courage de sa part, et apparemment en contradiction avec cet avis, l'abbé Boutros Torbey a soulevé le problème du manque d'esprit missionnaire au sein du clergé libanais, estimant qu'il faut s'aider des textes canoniques pour inciter les religieux libanais à s'engager dans les missions, à condition que cet engagement soit vécu dans l'esprit religieux monastique même, et s'exprime donc à partir d'un couvent.
C'est à la formation des prêtres, un sujet aussi capital que sensible, que la conférence s'est ensuite attaquée. Où faut-il former les prêtres ? Quelle formation leur accorder ? Comment les souder dans un même esprit, au cas où ils doivent être suivis dans des instituts différents, proches de leur évêque ? Voilà le genre de questions qui se pose quand on parle formation sacerdotale. Le patriarche Raï a même évoqué la nécessité d'ouvrir des séminaires dans les pays d'Amérique latine qu'il a commencé de visiter. À n'en pas douter, l'état de la communauté maronite en Argentine, tel qu'il l'a vu jusqu'à présent, lui fend le cœur.
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La faculté de droit de l’USJ fête ses cent ans : un établissement qui a pesé sur le destin du Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

19/4/2013-La faculté de droit de l'USJ fête ses cent ans : un établissement qui a pesé sur le destin du Liban

Par Sélim Jahel
Ancien ministre Professeur émérite à l'Université Panthéon-Assas

L'État du Grand Liban qui naissait le 20 septembre 1920 trouvait l'École française de droit de Beyrouth au pied de son berceau, déposée par « la princesse des contes », comme disait Charles de Gaulle. Sa création tient d'ailleurs beaucoup de l'enchantement, car comment imaginer plus folle chimère que cette association en 1913 entre un gouvernement français en phase aiguë de laïcisme, les pères jésuites jouant l'Indifférent avec l'art qu'on leur connaît, l'Association lyonnaise œuvrant avec une subtilité toute orientale pour les concilier, les Turcs enfin – ils étaient encore là – observant le manège et supputant le profit qu'ils pourraient en tirer. 

Mais c'est la pure passion qui faisait agir Paul Huvelin, cheville ouvrière de l'opération; hanté, certes, en bon romaniste, par l'ombre immense de Papinien et animé surtout par la volonté d'affirmer, comme il le dira dans sa leçon inaugurale, « la force d'expansion du droit français supérieur à tout autre droit ». Paul Huvelin était professeur de droit romain à la faculté de droit de Lyon. En France, il est connu des spécialistes par ses travaux, son Histoire du droit commercial où il montre notamment comment les marchands arabes ont initié l'Europe du Moyen Âge aux subtilités du droit commercial.
Au Liban, Paul Huvelin est un monument. L'École de droit qu'il a réussi à mettre sur pied était devenue par la suite faculté de droit, de sciences économiques et politiques. Tenue par les jésuites avec la rigueur qu'on leur connaît, elle allait au fil des ans assurer à l'État libanais l'essentiel de ses cadres administratifs et judiciaires et de son personnel politique. Elle va surtout propager dans le pays la culture de l'État de droit. Il est rare qu'une institution de cette nature ait tant pesé sur le destin d'une nation.
L'École de droit de Beyrouth enseigne d'emblée le droit français. Habilitée à délivrer les diplômes français de la licence en droit, plus tard du doctorat, elle continuera à le faire jusqu'en 1979. Aujourd'hui, la faculté Huvelin enseigne le droit libanais essentiellement en langue française et, accessoirement, je dirai par la force des choses, le droit français ; le droit libanais étant dans une très large mesure la reproduction en arabe des lois, de la jurisprudence et de la doctrine françaises, son enseignement en langue française en assure incontestablement une meilleure intelligence.

La tradition des
vieux maîtres
Les travaux juridiques produits par la faculté portent pour la plupart sur le droit des pays arabes dans une approche de droit comparé, particulièrement avec le droit français, dans la tradition des vieux maîtres qui en furent les piliers. Je veux citer, me limitant à ceux qui ont disparu : autour du père Mazas qui fut chancelier puis du père Jean Ducruet qui fut doyen puis recteur de l'université, Choucri Cardahi, Béchara Tabbah, Émile Tyan, Charles Fabia, Jean Chevallier, Nicolas Assouad, Jean Baz, Antoine Fattal, André Gervais, Philippe Biays, Sobhi Mahmassani, Sami Chammas, Louis Boyer, Jean-Marc Mousseron, Pierre Safa, Pierre Catala, Méliné Topakian.
Ces travaux sont pour la plupart consignés dans les Annales qui ont désormais pour titre : Proche-Orient, études juridiques. Mais certaines publications ont eu un retentissement international comme, notamment, Droit et morale de Choucri Cardahi, Histoire de l'organisation judiciaire en pays d'islam et Principes de droit public musulman d'Émile Tyan, le Statut légal des non-musulmans en pays d'islam d'Antoine Fattal, Théorie générale du droit des obligations et des contrats dans la chari'a et les différentes écoles du fiqh comparé aux législations modernes de Sobhi Mahmassani. Cette large ouverture sur le droit des pays arabes va se concrétiser par la création d'un centre spécialisé, le Cedroma, Centre d'études des droits du monde arabe, qui va accroître par ses recherches, ses colloques, ses publications, le rôle éminent que joue la faculté en ce domaine.
Pour les autorités libanaises, la faculté de droit, des sciences économiques et politiques de l'Université Saint-Joseph est tenue pour une institution essentielle au pays. Ainsi, lorsque fut créée la licence libanaise en droit, c'est à elle qu'a été confié le soin de l'enseigner, et lorsque fut instituée en 1959 l'Université libanaise, il fut demandé à l'Université Saint-Joseph d'y intégrer sa faculté de droit. C'est ainsi que par un curieux arrangement entre les pères jésuites et l'État libanais, dont on peut difficilement pénétrer toute la subtilité, la faculté de droit de l'Université Saint-Joseph, qui continue à assurer son propre enseignement, est devenue, en même temps, la deuxième section de la faculté de droit de l'Université libanaise. Aujourd'hui, une faculté de droit établie à Dubaï, appelée Saint Joseph University, lui est rattachée.

L'État de droit
Cependant, plus que l'enseignement du droit, l'apport majeur, capital, fondamental de l'Université Saint-
Joseph a été celui d'avoir réussi à répandre dans le pays la culture de l'État de droit. La notion, comme on la définit (Bruno Oppetit, Philosophie du droit, Dalloz, n°70 et s.), « traduit l'idée que l'État se soumet de lui-même au respect de la règle, laquelle est à son tour élaborée ou modifiée dans le respect d'autres normes de valeur supérieure ». En somme, l'État de droit, c'est la prééminence du droit sur tout autre considération, fût-ce même ce qu'on appelle la raison d'État. Cela commence par la séparation des pouvoirs pour éviter toute tentative d'autocratie et la consécration de l'idée d'égalité de tous devant la loi, l'égalité « folle idée chrétienne », disait Nietzsche. Vient surtout la nécessité d'assurer l'application de la loi et le fonctionnement de la justice sur tout le territoire de la République dans un respect total de l'indépendance des juges.
Par fidélité à sa mission, l'Université Saint-Joseph s'est assigné pour tâche de sensibiliser les esprits à ces valeurs. L'État de droit, privilège des grandes démocraties occidentales, s'est enraciné dans l'esprit du peuple libanais. Les dirigeants les plus marquants du pays en ont toujours été pénétrés, je pense aux présidents de la République qui se sont succédé jusqu'au début des années 80, particulièrement ceux qui ont été formés dans cette faculté : Camille Chamoun, Charles Hélou, Élias Sarkis, Bachir Gemayel, à des Premiers ministres comme Sami el-Solh, Abdallah Yafi, Chafic Wazzan, à des députés et hommes politiques comme Hamid Frangié, Raymond Eddé, Mohsen Slim qui ont toujours défendu avec acharnement les valeurs démocratiques.
C'est par la prééminence donnée au droit, et par là même à la justice, que le Liban s'est démarqué et se démarque encore de son environnement régional. C'est cela qui a fait sa spécificité et a favorisé son avancée au plan économique, suscitant l'admiration et l'envie des populations alentour, mais faisant craindre la contagion de la liberté aux théocrates qui les gouvernent. La justice a longtemps été une institution exemplaire, regardée comme le paradigme de toutes les vertus civiques. Le contrôle juridictionnel du pouvoir exécutif a toujours été assuré en toute liberté par le Conseil d'État et les tribunaux administratifs. L'appareil judiciaire fonctionnait de manière remarquable suscitant respect et admiration dans les États voisins qui, souvent, envoyaient leurs juges stagiaires se former au Liban. Il était servi par des magistrats prestigieux tant par leur savoir que par leur probité, leur courage, leur hauteur de vue. La plupart avaient été formés à l'Université Saint-Joseph, ils ont laissé derrière eux des traditions vivantes qui attendent d'être recueillies par leurs successeurs.

 

***


Il est vrai qu'aujourd'hui, après le choc de la guerre, la perte par la République de larges portions de son territoire, l'indigence des responsables politiques, la corruption à tous les niveaux, il n'y a plus place à l'État de droit. Mais l'idée garde au Liban de profondes racines. L'Université Saint-Joseph continue d'en entretenir les esprits par son enseignement, ses travaux, ses colloques et ses conférences auxquels participe un public toujours plus nombreux. L'espérance d'un retour à l'État de droit ne doit jamais abandonner la pensée des juristes.





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vendredi 19 avril 2013

L’Eglise maronite dénonce la campagne du Futur contre le Patriarche Raï

19/4/2013-L'Eglise maronite dénonce la campagne du Futur contre le Patriarche Raï

Un éminent prélat a exprimé la stupéfaction des évêques maronites au sujet du timing de la campagne lancée par le Courant du futur contre le patriarche Béchara Raï.

En effet, la déclaration du député Farid Makari, selon laquelle le chef de l'Eglise maronite est devenu un ambassadeur itinérant défendant le régime syrien, est intervenue mercredi lors d'une interview sur la chaine d'alMoustaqbal, au moment même où Saad Hariri rendait visite au patriarche à son hôtel en France. Lors de cette rencontre, l'ancien Premier ministre n'a pas tari d'éloge à l'encontre du primat qu'il a couvert des mots les plus flatteurs.

Les milieux du patriarcat maronite sont convaincus que les propos de Makari ne sont pas le fruit d'une initiative personnelle mais d'une répartition des rôles au sein du Courant du futur, sinon, le parti de Hariri aurait publié un communiqué pour se désolidariser des positions de Makari.

Et les milieux de Bkerké de poursuivre: «Qui parmi les députés du Courant du futur était-il contre la Syrie pour se permettre de donner des leçons au Patriarche? Si Mgr Raï met en garde contre les répercussions du printemps arabe sur les chrétiens de la région, c'est parce qu'il porte en lui les soucis et les préoccupations des chrétiens d'Antioche et de tout l'Orient. Aussi, est-il inadéquat de dire qu'il a été élu pour représenter seulement les chrétiens du Liban. En revanche, certains collègues de Makari, qui ont été élus en tant que représentants de Zahlé, Akkar et d'autres cazas, se trouvent en permanence à la frontière libano-syrienne, voire au-delà, et sont impliqués jusqu'au cou dans les événements en Syrie, alors que leur devoir est tout autre.»

L'évêque souligne que «dans la forme, l'attaque du Courant du futur contre le patriarche est justifiée par ses propos sur le printemps arabe, qui a éclaté à l'origine contre des régimes dictatoriaux, mais qui pourrait ouvrir la voie à l'extrémisme musulman.

«Mais dans le fond, ajoute le prélat, Mgr Raï est ciblé pour des raisons électorales. Tout ce qui se passe et pourrait se produire est directement lié à la loi électorale et à la dernière réunion des pôles maronites à Bkerké, au cours de laquelle la loi de 1960 a été enterrée. Cette réunion a montré à l'opinion publique chrétienne que le patriarche a chamboulé les règles du jeu et a sapé les intérêts de ceux qui appuient la loi de 1960.»

source: mediaramalb


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À Tucuman en Argentine, l’Église maronite cherche son avenir | À La Une | L'Orient-Le Jour


-19-4-2013-À Tucuman en Argentine, l'Église maronite cherche son avenir | À La Une | L'Orient-Le Jour

La conférence épiscopale annuelle de l'Église maronite dans les deux Amériques (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil et Argentine) s'est ouverte hier dans un hôtel de Tucuman (Argentine), en présence du nouvel évêque de France et d'Europe pour les maronites, Nasser Gemayel, et des représentants des ordres religieux maronites, l'ordre libanais maronite, les mariamites, les antonins et les missionnaires libanais, qui sont en fait une congrégation relevant de Bkerké plutôt qu'un ordre, alors que les trois autres relèvent de l'autorité du Vatican. L'un des objectifs de ces rencontres est de permettre aux évêques et supérieurs généraux d'ordres maronites de se revoir, puisqu'en temps normal, chacun est aux affaires de son diocèse ou de son ordre. Et c'est une joie réelle de voir l'exubérance, les embrassades et les tapes dans le dos marquant ces retrouvailles.

Nous sommes dans le nord-est de l'Argentine, une région au climat subtropical, avec des hivers froids et des étés pluvieux. Il fait chaud. Un ciel d'azur immaculé pèse sur le paysage plat, avec une chaîne de montagnes à l'horizon qui promet, et où nous visiterons samedi une abbaye bénédictine.
 (Pour mémoire : Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens)
 Qui a dit que la viande argentine est la meilleure du monde ? Vraiment, tout est relatif. À Buenos Aires d'où nous venons, comme à Tucuman, le côté gastronomique de l'hospitalité orientale n'a pas perdu ses droits, que ce soit dans les hôtels où la délégation patriarcale est reçue, ou aux repas et dîners donnés en son honneur. Car tout le monde veut recevoir le patriarche. Et l'on se surprend à devoir fuir les repas, les sandwiches au pain de mie, les bonbons et les petits-fours, plutôt qu'à les rechercher.
Hier, dans l'avion qui nous transportait de Buenos Aires à Tucuman, dans le bus, à table, dans les cafétérias des hôtels, beaucoup commentaient les récentes nominations promulguées par Bkerké la veille : celles d'Antoine Torbey (56 ans) de l'ordre maronite libanais, comme évêque en titre du diocèse Saint-Maron à Sydney (Australie), où il succède à Aad Abi Karam, atteint par la limite d'âge, et celle de Habib Chamiyé (57 ans), un religieux mariamite, nommé administrateur apostolique du diocèse Saint-Charbel, en Argentine, où il succède à Mgr Charbel Merhi, atteint lui aussi par la limite d'âge. Les deux religieux recevront l'onction épiscopale le 25 mai, à Bkerké, avant d'entrer en fonctions. Les nominations sont l'un des moments forts dans la vie de l'Église, puisqu'elles déterminent les rapports que tissent entre eux les ordres religieux et le siège patriarcal, et le « poids » de chaque ordre religieux par rapport aux autres. Pour respecter l'équilibre, certains des ouvriers de la vigne sont parfois sacrifiés. Il en est ainsi : les uns sèment, d'autres moissonnent, et les consolations doivent venir de plus haut.

Énormes défis
À l'ordre du jour de la session annuelle, qui se prolongera jusqu'à samedi, figurent sept points. Le premier porte sur « les défis de la présence maronite hors des diocèses existants », et donc de la « création de nouvelles missions et de la construction de nouvelles églises ». Ce défi est énorme, et c'est pourquoi la question figure en tête de l'ordre du jour. Comme ne cesse de le répéter le patriarche Raï, l'Église maronite de la diaspora a dépassé de loin, en nombre, celle du Liban.
 (Pour mémoire : Des propos prêtés à Raï créent la polémique)
 Pour faire face à ce défi, l'Église maronite doit adopter une stratégie en deux temps : il s'agit en effet et de trouver les ressources pastorales nécessaires pour suivre les maronites dans leur pays d'émigration et, dans un second temps, de s'efforcer de les convaincre de maintenir avec le Liban un lien légal, celui de la nationalité d'origine.
Le second point à l'ordre du jour est étroitement lié au premier : il porte sur « les vocations sacerdotales et religieuses ». Au cours d'un point de presse avec des journalistes de la presse écrite et de la télévision de Tucuman, le patriarche avait insisté, le matin même, sur ce besoin pastoral, précisant que pour le moment, les principales vocations sacerdotales et religieuses viennent du Liban, dont le réservoir humain n'est pas inépuisable, et l'on ne voit pas encore poindre des vocations de cet ordre dans les communautés maronites de l'émigration, exception faite des États-Unis, dont les deux évêques Gregory Mansour et Robert Chahine sont natifs des USA. Notons au passage l'absence totale de congrégations féminines maronites dans les pays d'Amérique latine, alors que les besoins y sont criants.
De tous les pays d'émigration, l'Argentine est l'un des plus « difficiles », que l'ancienne présence libanaise s'y est « diluée » et qu'en l'absence de nouvelles vagues d'émigration, le parler libanais s'y est presque complètement perdu.
Les autres points à l'ordre du jour de la session sont : les rapports entre le siège patriarcal et les ordres religieux maronites, une questions délicate qui demande doigté et coordination, en particulier au sein de l'émigration ; les JMJ de Rio cet été, où une participation massive de la jeunesse maronite émigrée est souhaitée ; les rapports avec la Fondation maronite dans le monde, qui a pris en charge le volet civil des liens entre les émigrés chrétiens en général, et maronites en particulier, et l'État libanais (nous en reparlerons) ; l'organisation de pèlerinages au Liban et enfin l'organisation d'un congrès maronite au Liban, un projet aux contours encore trop vagues pour en parler qui concernerait les grands noms de la diaspora maronite et qui, pour cette raison même, ne fait pas l'unanimité.

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