Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 22 juillet 2017

Raï à l’ouverture des JMJM : « La valeur du Liban est dans son ouverture au monde »

Raï à l’ouverture des JMJM : « La valeur du Liban est dans son ouverture au monde »

Venus des quatre coins de la planète, plusieurs centaines de jeunes maronites prennent pour la première fois contact avec la réalité libanaise.
F.N. | OLJ
21/07/2017
C'est dans un climat de ferveur religieuse et communautaire que se sont ouvertes, mercredi soir, dans la grande cour extérieure du patriarcat maronite à Bkerké, les premières « Journées mondiales de la jeunesse maronite » (JMJM), un événement majeur qui rassemble près de 2 000 jeunes, dont environ 500 venus des quatre coins du monde. Pour beaucoup, cet événement est l'occasion de leur premier contact avec la réalité libanaise.
Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé la cérémonie d'ouverture de ces Journées, en présence notamment du ministre d'État aux Affaires présidentielles, Pierre Raffoul, représentant le président de la République Michel Aoun, du ministre du Tourisme Avédis Guidanian, de la ministre jordanienne du Tourisme Lina Aynab, du nonce apostolique Mgr Gabriele Caccia et d'une foule de jeunes maronites rassemblés par groupes linguistiques. La devise de ces Journées de la jeunesse est « Renforcer et encourager », des mots tirés du Nouveau Testament.
Sur le modèle des Journées mondiales de la jeunesse lancées dans les années 90 par le pape Jean-Paul II, les JMJM sont organisées par le bureau de la pastorale des jeunes du patriarcat maronite. Fondé en 2012, ce bureau a pour mission de fortifier le sentiment d'appartenance communautaire des jeunes maronites du monde entier. Les jeunes participants viennent des 28 évêchés maronites du Liban et des pays d'émigration, y compris des pays arabes. Ils sont logés soit chez l'habitant, soit dans des couvents.
Les JMJM visent principalement à concrétiser l'intérêt que porte l'Église aux jeunes. Selon les organisateurs, ces journées permettront notamment d'établir « un contact direct avec les jeunes maronites de par le monde », de les aider à jouer pleinement leur rôle dans leurs sociétés d'accueil et d'assumer leurs responsabilités au sein de leurs familles et de leurs pays. Les fruits attendus de cet événement sont l'approfondissement des relations fondées sur le partenariat entre l'Église maronite et les jeunes, le renforcement des liens entre jeunes résidents et descendants d'émigrés, et l'organisation de véritables célébrations de foi et de prières.


Les ambassadeurs du Liban
Dans son mot pour l'occasion, le patriarche Raï a considéré que ces jeunes « sont de véritables ambassadeurs du Liban dans les quatre coins du monde ». Il a salué les participants venus « des États-Unis, d'Argentine, d'Australie, de Colombie, de France, de Chypre, d'Égypte, d'Afrique, d'Ukraine, de Syrie, de Terre sainte, de Jordanie et de Palestine ». Il s'est adressé aux participants pour leur affirmer qu'ils ont « empli les cœurs des Libanais, des familles d'accueil et des paroisses de joie », les exhortant à communiquer cette amitié dans leurs pays respectifs. « Le Liban, ce petit pays, tient principalement sa valeur de son ouverture au monde, et vous êtes ses ambassadeurs et son vrai visage », leur a-t-il dit.
Sur la devise de l'événement, « Renforcer et encourager », Mgr Raï a précisé que ces deux mots figurent à plusieurs reprises dans l'Évangile. « Renforcer veut dire que pour le Seigneur, toute notre vie est fondée sur la confiance en soi et en Dieu, a-t-il dit. Encourager signifie la libération de toute peur. » Et d'ajouter : « La liberté et la libération sont donc le message qui découle de cette devise, un message que porte en soi tout être humain. Il n'est personne qui ne faiblisse, à un moment ou à un autre, cédant à la peur et au désespoir. Notre message est de rester unis dans nos familles, notre société, notre pays, et de ne jamais oublier de soutenir ceux qui ont besoin de nous. »

La journée s'est clôturée sur une note de fête, avec les visites successives du patriarche Raï aux stands préparés par chaque contingent de maronites, pour mieux s'identifier et proposer sa différence. Une nouvelle rencontre du patriarche Raï avec les jeunes maronites est prévue à Dimane (Liban-Nord), siège d'été du patriarcat maronite.
Au programme des jeunes figurent aussi des visites des grands sites touristiques du Liban, une visite à la Vallée sainte, des contacts avec des mouvements ecclésiaux libanais (événement qui se tiendra sur le campus de l'université de Kaslik) et un événement sportif.

Pour mémoire

vendredi 21 juillet 2017

IRAQ - Déclarations du Patriarcat de Babylone des Chaldéens à propos de l’évolution de la situation de la plaine de Ninive

 
Bagdad (Agence Fides) – Il existe « une tentative visant à mettre les mains sur les villes de la plaine de Ninive au travers de luttes publiques ou de manœuvres occultes » qui « a des effets négatifs sur les populations autochtones de cette terre ». C’est en ces termes précis que le Patriarcat de Babylone des Chaldéens intervient sur l’affaire qui, au cours de ces derniers mois, fait toujours davantage de la plaine de Ninive une « zone disputée » à laquelle sont liés des enjeux géopolitiques comme la possible future proclamation de l’indépendance de la Région autonome du Kurdistan irakien. Dès maintenant – indique le Patriarcat de Babylone des Chaldéens dans un communiqué diffusé par ses propres canaux officiels – on assiste à une forme rampante de « contrôle/invasion » qui « annihile actuellement les droits légitimes des autochtones et les poussent à émigrer ou à exclure l’idée de retourner chez eux ». Malgré les discours rassurants réitérés de la part de représentants politiques sur le respect des droits à l’autodétermination des chrétiens – indique le communiqué parvenu également à l’Agence Fides – les mesures mises en œuvre sur le terrain semblent « exaspérées et inquiétantes ». Sont ainsi prises des décisions contraignantes par-dessus la tête des populations locales, alors que le seul moyen juste de procéder consiste à « écouter la voix des personnes du cru, de respecter leur droit à choisir la bonne personne au bon endroit et au bon moment ».
Le Patriarcat de Babylone des Chaldéens invite les hommes politiques et les fonctionnaires à ne prendre des décisions qu’après avoir écouté les populations locales de chaque ville de la plaine de Ninive et à affronter la reconstruction attendue après la fuite devant l’avancée des milices du prétendu « Etat islamique » en impliquant les sages représentants de ces villes, afin de prendre des décisions appropriées, y compris celles concernant la nécessité de modifier des administrations locales ou la définition d’une « carte spécifique future de la région » dans le cadre d’une phase au cours de laquelle de nombreuses circonstances semblent confuses et indéchiffrables. Entre temps, le Patriarcat de Babylone des Chaldéens qualifie d’inappropriées de nombreuses prises de positions de chrétiens ne vivant pas dans la région et faites notamment depuis l’étranger qui finissent, par leurs interférences, par renforcer la confusion et la conflictua lité ethnique et religieuse.
Le communiqué du Patriarcat de Babylone des Chaldéens ne fait pas référence à des faits spécifiques mais il semble clair qu’il fait allusion au cas d’Alqosh (voir Fides 19 et 20/07/2017), la petite ville de la plaine de Ninive historiquement habitée par des chrétiens et dont le Conseil de la province irakienne de Ninive a destitué le maire chrétien, Abdul Micha, suite à des accusations de corruption, le remplaçant par un dirigeant politique local proche du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). La destitution du maire a été décidée par Bashar al Kiki, Président du Conseil de la province de Ninive et lui aussi membre du PDK. La nouvelle a suscité des préoccupations et des réactions négatives au sein des communautés chrétiennes autochtones et parmi les habitants chrétiens d’Alqosh, en grande partie encore loin de leurs maisons et se trouvant en tant qu’évacués au Kurdistan irakien ou dans d’autres zones du Proche-Orient, après avoir dû fuir devant l’avancée des milices du prétendu « Etat islamique » en août 2014. Les quelques chrétiens déjà revenus à Alqosh ont par ailleurs organisé des manifestations publiques, notamment appuyées par le Parti communiste irakien, contre une décision que divers observateurs interprètent comme une confirmation des projets concernant la plaine de Ninive et l’ensemble de la province homonyme faits par le gouvernement de la Région autonome du Kurdistan irakien, lequel a programmé pour le 25 septembre prochain un référendum visant à proclamer la sécession unilatérale de la région en question. Des hommes politiques irakiens, tels que le parlementaire Yonadam Kanna, Secrétaire général du Mouvement démocratique assyrien, ont dénoncé, dans de récents entretiens, des pressions et des opérations politiques de la part de forces régionales à l’égard des minorités locales, chrétiens compris, visant à pousser les populations de la plaine de Ninive à soutenir l a future indépendance du Kurdistan irakien. (GV) (Agence Fides 21/07/2017)

EGYPTE - Vives réactions après la mort d'un copte placé en garde à vue dans un commissariat de police


 
Le Caire (Agence Fides) – Des centaines d’égyptiens appartenant à la communauté copte se sont rassemblés spontanément devant le commissariat de police du district de Manshiet Nasser, au Caire, pour manifester leur colère après que la nouvelle de la mort d’un copte qui y était retenu en garde à vue se soit diffusée.
Le copte tué, Jamal Kamal Aweidah, avait 40 ans et travaillait dans le domaine de l’émission des permis de conduire. Il avait été arrêté le 19 juillet par la police après avoir été dénoncé pour fraude et corruption liées à son activité professionnelle. Son frère s’était immédiatement rendu au commissariat de police pour le rencontrer mais il ne lui a pas été possible de le voir. Dix heures après l’arrestation, s’est répandue la nouvelle de la mort de Jamal Kamal Aweidah. Les fonctionnaires de police du commissariat ont tenté de faire passer la mort pour un suicide mais contre eux a immédiatement été lancée l’accusation de tortures, lesquelles auraient finalement provoqué la mort de l’homme, une thèse qui est soutenue par les membres de la famille de Jamal Kamal Aweidah. Les autorités judiciaires ont disposé l’autopsie du corps de la victime. Au cours du mois de décembre dernier, des agents de police avait été inculpés d’avoir torturé à mort un copte catholique dénommé Magdy McCain. (GV) (Agence Fides 21/07/2017)

lundi 17 juillet 2017

Nouvelles de Syrie et du Liban

SYRIE - Commentaire de l’Archevêque maronite d’Alep après l’exécution de la Messe en Ut mineur de W.A. Mozart dans la Cathédrale maronite Saint Elie encore privée de toit
 
Alep (Agence Fides) – La Cathédrale Saint Elie, sise dans le quartier historique d’Alep dénommé Al-Jdayde, est encore privée de son toit, percé par nombre de tirs de mortiers qui l’ont dévasté durant le conflit syrien. C’est cependant en ce lieu que le 11 juillet, plus de mille habitants d’Alep ont assisté, dans les nefs et sur le parvis, à l’exécution de la Messe en Ut mineur de W.A. Mozart de la part de 45 musiciens et 27 choristes de l’Orchestre symphonique de Damas, en compagnie des membres du chœur Naregatsi, animé par les communautés chrétiennes locales. « Cette initiative – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Joseph Tobji, Archevêque d’Alep des Maronites – représente en soi un signal fort, de grand impact symbolique et qui peut être perçu par tous : dans une église dévastée, où tout semblait détruit, la vie refleurit à nouveau et l’on repart. Un orchestre de musiciens musulmans et chrétiens exécute la Messe dans la version composée par un grand génie de l’humanité, une œuvre de foi et d’art qui résonne dans un lieu qui avait été dévasté par la barbarie et par la violence brutale. Le jeu des lumières dans l’église en ruines était lui aussi très suggestif. Beaucoup de gens sont venus et n’ont pas trouvé de place ». Pour permettre à tous les présents de voir le concert, un certain nombre d’écrans ont été placés sur le parvis.
Le concert a été réalisé avec la contribution de l’association française, L'œuvre d'Orient, et a été dirigé par le Père Yeghiche Elias Janji, prêtre arménien catholique et musicologue, qui n’a jamais cessé, même durant la guerre, d’exécuter des concerts dans différentes villes syriennes, et qui avait dirigé cette même Messe de Mozart devant le Pape Benoît XVI. (GV) (Agence Fides 15/07/2017)
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LIBAN - Journée des Martyrs des Eglises d’Orient pour l’Eglise maronite le 31 juillet
 
Beyrouth (Agence Fides) – L’Eglise maronite célébrera le 31 juillet prochain la « Journée des Martyrs des Eglises d’Orient » dans le cadre de l’Année du Martyre et des Martyrs proclamée par le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, en tant que thème spécial visant à faire mémoire de ceux qui perdent la vie parce qu’ils portent le nom du Christ. La décision de dédier le dernier jour du mois de juillet à la célébration des Martyrs des Eglises orientales a été confirmée le 14 juillet, à l’occasion de la rencontre entre le Président libanais, Michel Aoun, et un Comité patriarcal, présidé par l’Evêque de Batrun, S.Exc. Mgr Mounir Khaïrallah, reçu par le Chef de l’Etat au Palais présidentiel de Baabda, à Beyrouth. Les membres du Comité patriarcal rencontraient le Président libanais afin de l’inviter officiellement à la rencontre prévue pour le Dimanche 30 juillet au siège patriarcal estival d e Diman, à l’occasion de la présentation de l’Encyclopédie des Martyrs des Eglises d’Orient,{ œuvre du Dr Elias Khalil et un groupe de chercheurs anciens du seminaire patriarcal maronite de Ghazir }
L’Année du Martyre et des Martyrs, proclamée par l’Eglise maronite, a débuté le 9 février dernier, jour de la Fête de Saint Maron, et s’achèvera le 2 mars 2018. (GV) (Agence Fides 15/07/2017)

jeudi 13 juillet 2017

Le patriarche Sako appelle les chrétiens de Mossoul à « reprendre leurs terres »

Quelques jours après la reprise de Mossoul par les forces irakiennes, dimanche 9 juillet, le patriarche de Babylone des Chaldéens a enjoint, dans un message envoyé mercredi 12 juillet à La Croix, les chrétiens de la ville « de revenir au plus vite ».
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Surmonter cet épisode « catastrophique, douloureux, tragique ». Dans un message envoyé mercredi 12 juillet à La Croix, Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, a vigoureusement appelé les chrétiens originaires de Mossoul et des villes de la plaine de Ninive, récemment libérées du joug djihadiste par l’armée irakienne, « à reprendre rapidement leurs terres avant que d’autres ne s’en emparent ».
Tout en concédant « qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire, pour éliminer complètement Daech de la région, pour reconstruire tout ce qui a été détruit et pour revenir à un climat de paix, de sécurité et de stabilité », il a exhorté les fidèles de la région « à ne pas perdre de temps à attendre »pour retrouver « la terre de leurs parents et de leurs grands-parents, leur identité, leur héritage ».

Réaffirmer la présence des chrétiens

« Nous devrions toujours garder en tête le fait que nous sommes considérés comme le peuple “indigène” de ce pays, de sa civilisation ancienne, et que notre histoire s’inscrit dans le sillage de la plus vieille Église chrétienne au monde », rappelle encore le patriarche Sako, en invitant les chrétiens à « renouer avec leur engagement éthique et moral, à confirmer [sur le terrain] leur présence, et à réclamer des compensations pour les pertes qu’ils ont subies ».
À ce stade, personne ne sait encore si les chrétiens de Mossoul vont amorcer dans les jours, semaines, ou mois à venir un premier mouvement de retour. « Leur traumatisme a été grand, beaucoup craignent toujours la présence de cellules djihadistes dormantes dans la ville », expliquait, lundi 10 juillet, dans un entretien à La Croix Faraj Benoît Camurat, président de l’association Fraternité en Irak, avant de poursuivre : « Personne ne sait si ces familles pourront reprendre leurs terres ou maisons, dont ils ont été expropriés. »

D’immenses chantiers à « Mossoul-Ouest »

Dans les quartiers Est de Mossoul, la vie a déjà repris depuis longtemps. La plupart des maisons n’ont pas été touchées par les frappes ciblées, les commerces et les restaurants sont ouverts. Mais les chantiers qui attendent la partie ouest de Mossoul – avant que celle-ci redevienne décemment habitable – sont en revanche immenses.
Outre la présence de mines et d’engins explosifs gangrenant le sol, et qui nécessitera de vastes opérations de déminage, la grande majorité des infrastructures de première nécessité – permettant d’accéder aux soins, à l’eau, à l’électricité… – sont à reconstruire. Un effort auquel devront participer les chrétiens « pour faciliter le retour des réfugiés dans leurs maisons », estime le patriarche Sako, en guise de premier point des trois « exigences » prioritaires qu’il dresse dans son message.

« Faire entendre la voix des chrétiens »

Malgré « le déclin récent de leur nombre », Mgr Sako appelle aussi les chrétiens à prendre part à la vie politique irakienne, en « formant un petit groupe de sept à dix personnes sages, capables d’être, au côté de politiciens loyaux, les porte-parole des chrétiens, et qui pourraient communiquer (…) à l’échelle nationale et internationale ». Ce, en renonçant « à leur intérêt personnel », et en prônant « la solidarité, la coopération » au côté de représentants musulmans et d’autres communautés.
Dernière requête, Mgr Sako appelle à l’ouverture, dans la région de Ninive, « d’un bureau central des médias (…), qui ferait entendre la voix des chrétiens, en pointant leurs souffrances et leurs aspirations, pour les aider à surmonter leurs difficultés actuelles et à transformer leurs différences en une unité constructive ». Avant, enfin, de demander à Dieu de protéger tous les Irakiens, et d’aider les différentes communautés du pays à reconstruire ensemble « un meilleur futur », « fondé sur leur expérience passée et historique de coexistence » pacifique.

Malo Tresca

vendredi 7 juillet 2017

Syrie : les évêques reçus par le président Assad

Une rencontre cordiale et positive, selon Mgr Jeanbart

متابعة الحوار بين الفاتيكان والأزهر

لقاء في السفارة البابوية

Chrétiens-musulmans : un congrès sur la "citoyenneté partagée" au Liban

(RV) 6-7-2017- 
Le dialogue entre le Vatican et Al Azhar se poursuit : mercredi 4 juillet, une délégation du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux était au Caire pour rencontrer des membres du centre d’Al Azhar pour le dialogue. Cette rencontre était organisée à la nonciature apostolique en Egypte. Dans un communiqué, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux précise que les deux délégations poursuivent leur réflexion sur un document d’intérêt commun afin de continuer à collaborer en faveur du dialogue interreligieux. Le dicastère rappelle aussi l’importance commune de la promotion de la paix à la lumière des discours du grand imam d’Al Azhar le cheikh Ahmed Al Tayeb et du Pape François lors de la conférence pour la paix du Caire, le 28 avril dernier.
Ce dialogue prend une tournure très concrète au Liban, où cohabitent plusieurs confessions. Dans une volonté de donner le plus grand impact politique à la déclaration d'al-Azhar des 28 févier-1er mars derniers sur la citoyenneté et le vivre-ensemble, le patriarcat maronite a organisé un colloque, samedi 1er juillet à l'Université de Louaïzé, au nord de Beyrouth, justement sur le thème de la citoyenneté partagée.
Antoine Courban, professeur de médecine à l’université Saint-Joseph de Beyrouth coordonne le comité libanais de suivi de la déclaration d’Al Azhar, qui a organisé cette rencontre. Il répond aux questions d'Olivier Bonnel :

jeudi 6 juillet 2017

LIBAN - Déclarations des Evêques maronites sur la prolifération des armes parmi la population

LIBAN - Déclarations des Evêques maronites sur la prolifération des armes parmi la populationpatriar
 
Beyrouth (Agence Fides) – La prolifération des armes chez les particuliers inquiète les Evêques maronites, qui appellent les autorités libanaises à la combattre au travers de mesures efficaces, sans aucune tolérance ou couverture politique envers un phénomène qui représente un facteur de risque objectif pour la coexistence à l’intérieur du pays. Les Evêques maronites ont exprimé ces préoccupations le 5 juillet dans le cadre de leur réunion mensuelle, qui a eu lieu au siège patriarcal de Bkerkè sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai. Ce phénomène – indique le communiqué diffusé après la rencontre – est également lié à l’augmentation du niveau de criminalité de droit commun, une donnée alarmante pour une société qui semble avoir perdu « tout frein moral et légal ». Dans le communiqué final, parvenu à l’Agence Fides, les Evêques stigmatisent également l’augmentation effrénée de la corruption tout en rendant hommage dans le même temps aux efforts du Président Michel Aoun visant à donner « un nouvel élan au pays et au niveau du gouvernement ».
Le 5 juillet, la question de la diffusion des armes parmi les civils et en particulier parmi les réfugiés syriens a également été au centre de vives discussions au sein du gouvernement. Au cours de ces derniers jours, la majeure partie des 80 personnes arrêtées récemment pour avoir ouvert le feu au cours de moments de fête et de célébrations avait été libérée. A cet égard, le Ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, avait affirmé que de telles remises en liberté avaient eu lieu suite à « des pressions politiques », suscitant la réaction énergique du Ministre de la Justice, Salim Jreissati.
Ce qui suscite l’appréhension au sein de la société libanaise est surtout la présence d’armes à l’intérieur des camps accueillant les réfugiés provenant de Syrie. Vendredi dernier, l’armée libanaise a effectué une série d’opérations dans les camps de réfugiés d’al Nour et d’al Qariya, dans la région d’Ersal, à la frontière syrienne, où auraient également été présents des groupes djihadistes. Au cours des opérations en question, selon des sources des forces armées, ont été arrêtées quelques 300 personnes et a été enregistrée une attaque suicide de la part de cinq terroristes ayant blessé sept militaires et provoqué la mort d’une fillette. (GV) (Agence Fides 06/07/2017)

SYRIE - Rencontre entre le Président syrien, le nouveau Patriarche et les Evêques de l’Eglise grecque melkite

SYRIE - Rencontre entre le Président syrien, le nouveau Patriarche et les Evêques de l’Eglise grecque melkite
 
Damas (Agence Fides) – L’Eglise grecque melkite ainsi que les autres Eglises et communautés ecclésiales présentes en Syrie ont joué « un rôle important » au niveau national durant le conflit syrien, en particulier parce qu’elles ont contribué à protéger le sens de l’unité et de l’appartenance nationale face aux tentatives visant à diffuser « des idées extrémistes ». Telle est la reconnaissance qui a été attribuée par le Président syrien, Bachar el-Assad, au nouveau Patriarche d’Antioche des grecs melkites, S.B. Youssef Absi, qu’il a reçu à Damas en compagnie d’une délégation d’Evêques melkites au cours de la journée du 4 juillet. La réception présidentielle a eu lieu dans le cadre des cérémonies d’installation du nouveau Patriarche à son siège de Damas. L’Agence officielle syrienne, SANA, donne la nouvelle de la rencontre en indiquant qu’au cours des colloques a été célébré l’esprit du peuple syrien et la capacità © de ses diverses composantes à résister ensemble à la « guerre terroriste », déterminant les résultats d’un conflit « dont les effets détermineront le sort de tous les peuples de la région ».
S.B. Youssef Absi, 71 ans, a été élu Patriarche d’Antioche des grecs melkites le 21 juin. Né à Damas, il possède également la nationalité américaine. Il est membre de la Société des Missionnaires de Saint Paul, née au XX° siècle au sein de l’Eglise grecque melkite dans le but d’alimenter la vie spirituelle des fidèles surtout au travers de la prédication et de missions populaires. Avant d’être élu Patriarche, il était Archevêque titulaire de Tarse et Vicaire patriarcal à Damas. Avant le conflit syrien, les estimations les plus fiables faisaient état de la présence de quelques 235.000 grecs melkites en Syrie. (GV) (Agence Fides 05/07/2017)

Expropriation de plus de cinquante églises, monastères et cimetières syro orthodoxes de la part du gouvernement turc



Ankara (Agence Fides) – Au moins cinquante églises, monastères et cimetières syro orthodoxes présents autour de Mardin, dans la région de Tur Abdin, au sud-est de la Turquie, ont été ces derniers temps expropriés de facto par le gouvernement turc, passant sous le contrôle direct du Sous-secrétariat au Trésor, qui les a confiés à la Présidence des Affaires religieuses.
Selon ce qu’indiquent des sources locales telles que l’hebdomadaire bilingue arménien et turc Agos, l’opération a été mise en œuvre au terme du processus ayant fait de Mardin une ville métropolitaine avec ce que cela comporte en terme de réorganisation administrative. Cette dernière a transformé les villages alentours en autant de quartiers de la zone métropolitaine. En 2016, un Comité du gouvernorat de Mardin chargé d’inventorier et de redistribuer des biens immobiliers appartenant à des institutions non privées avait commencé le processus de transfert d’églises, de monastères et de cimetières syro orthodoxes présents dans la région au Sous-secrétariat au Trésor, qui, à son tour, a confié le contrôle de ces propriétés à la Présidence des Affaires religieuses. Le recours présenté contre cette décision par la Fondation Mor Gabriel – qui avait obtenu en 2013, après un long contentieux juridique, la restitution du Monastère historique de Mor Gabriel remontant au IV° siècle après Jésus Christ – avait été rejeté en mai dernier par les organismes administratifs turcs. Maintenant la Fondation syro orthodoxe a soumis une pétition à la Cour civile de Mardin afin de demander de bloquer le processus d’expropriation d’églises, de monastères et de cimetières syro orthodoxes et leur transfert sous le contrôle direct d’organismes gouvernementaux turcs. Entre temps, des organisations de chrétiens syro orthodoxes immigrés en Europe – telles que la European Syriac Union – ont commencé à se mobiliser contre ce qu’ils qualifient de « séquestre illégal » réalisé dans la région qui représente une zone historique de présence des communautés chrétiennes syriaques. (GV) (Agence Fides 30/06/2017

lundi 26 juin 2017

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban « restent sans réponse »

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban

 « restent sans réponse »

OLJ 27-6-2017 
Le patriarche maronite Béchara Raï a regretté, hier, que tous ses appels à la création d'un comité national pour la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban restent, à ce jour, « sans réponse ».


Lors d'une réunion tenue avec des recteurs des universités catholiques du Liban, le prélat a rappelé que « le patriarcat maronite se considère comme le premier concerné historiquement par la commémoration du premier centenaire de la proclamation du Grand Liban ». Et le patriarche Raï de préciser qu'il a publié, il y a trois ans, une feuille de route devant conduire à une commémoration nationale, le 1er septembre 2020. Pour lui, cette feuille de route devait constituer « un plan de travail pour le président qui devait être élu en mai 2014 ».

« Depuis l'élection du président Michel Aoun, a-t-il dit, toutes les préoccupations se sont concentrées sur l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et les prochaines élections qui auront lieu dans un an, et il ne restera plus que 14 mois pour préparer le centenaire », a-t-il déploré. Et d'espérer que la réunion d'hier « pavera la voie à un travail culturel et national commun non seulement avec les universités catholiques, mais aussi avec les autres établissements scolaires et universitaires au Liban, ainsi que toutes les composantes culturelles ».

Le prélat a enfin souhaité la coopération avec l'ambassade de France, dans ce cadre, puisque « la France, a-t-il dit, est un partenaire essentiel dans l'édification du Grand Liban ».

À signaler que les recteurs de l'Université Sainte-Famille de Batroun, sœur Hilda Chélala, de l'Université Saint-Joseph, Salim Daccache, de l'Université de Louaïzé, Walid Moussa, de l'Université antonine, Germanos Germanos, de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, Georges Hobeika, ainsi que de l'Université La Sagesse, Khalil Chalfoun, étaient présents à cette réunion.

LIBAN - Vers la Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie de la part du Patriarche d’Antioche des Maronites

LIBAN - Vers la Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie de la part du Patriarche d’Antioche des Maronites
 
Beyrouth (Agence Fides) – Le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, se rendra au Sanctuaire portugais de Notre-Dame de Fatima afin de consacrer le Liban et tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie. L’acte de consécration – indiquent les sources du Patriarcat maronite – interviendra au cours de la Messe que le Patriarche célébrera dans le Sanctuaire portugais le Dimanche 25 juin. La célébration dominicale représentera le clou et la conclusion de la Journée du Liban à Fatima, qui débutera samedi 24 juin au travers de la récitation du Rosaire et de la procession aux flambeaux des fidèles.
Au cours de ces quatre dernières années, le Patriarche d’Antioche des Maronites avait déjà célébré au Liban, et plus précisément au Sanctuaire marial d’Harissa, des liturgies de Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie. Dans ce cadre, il avait prié afin que tous les peuples de la région soient libérés du fléau des guerres et de la violence. Déjà en juin 2013, le Cardinal Rai avait associé les islamiques à l’acte de Consécration, rappelant que le Liban est le seul pays dans lequel la Solennité de l’Annonciation, le 25 mars, est célébrée comme fête nationale tant par les chrétiens que par les musulmans. (GV) (Agence Fides 21/06/2017)

mardi 20 juin 2017

Dimanche prochain, à Fatima, Raï renouvellera la consécration du Liban au Cœur Immaculé de Marie


OLJ , Fadi Noun ,20-6-2017


https://www.lorientlejour.com/article/1058103/dimanche-prochain-a-fatima-rai-renouvellera-la-consecration-du-liban-au-coeur-immacule-de-marie.html

On a dit souvent que c'est dans la « petite histoire » qu'on trouve le sens de la grande, ou du moins des liens secrets qui relient des événements apparemment sans liens entre eux. Cette règle se vérifie une fois de plus dans le cas des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (13 mai-13 octobre 1917), dont l'Église catholique affirme l'authenticité et dont elle fait grand cas en ce centenaire.
Le pape François, qui a placé tout son pontificat sous ce signe, a consacré le monde au Cœur Immaculé de Marie, le 13 octobre 2013, devant la statue même du sanctuaire de Fatima (Portugal), acheminée à Rome pour l'occasion. À sa suite, beaucoup de chefs d'Église et d'évêques le feront, et dimanche prochain, 25 juin, ce sera au tour du Liban et du Moyen-Orient de l'être. Une « Journée du Liban à Fatima » est prévue du samedi 24 dans l'après-midi au dimanche 25 mai, dans le grand sanctuaire portugais, au cours de laquelle le patriarche Raï conduira le chapelet et la procession aux flambeaux, samedi, et célébrera la messe de consécration, dimanche. Le pèlerinage est organisé par la Commission patriarcale de consécration du Liban et du Moyen-Orient et le sanctuaire de Harissa. Plusieurs autres patriarches et évêques y participeront.
Entre le 13 mai 1917 et le 13 octobre 1917, dans le petit hameau de Fatima, au Portugal, le 13 de chaque mois, six rendez-vous successifs ont été donnés par la Vierge à trois enfants, Lucie, Jacinthe et François, qui faisaient paître leur maigre troupeau dans des pâturages des environs. À travers eux, la Vierge va adresser au monde un message d'avertissement dont, à l'époque, il n'a pas été tenu compte. Ce rejet nous a valu (très schématiquement) la révolution russe (1917), la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et l'attentat contre Jean-Paul II (13 mai 1981). L'histoire des apparitions est du domaine public et, pour cette raison, beaucoup de spéculations, positives et négatives, l'entourent, qu'il est impossible d'évoquer ici.
Retenons seulement que pour épargner au monde entier les égarements du communisme (la révolution bolchevique date d'octobre 1917), la Vierge avait demandé au pape, le 13 mai de cette même année (soit cinq mois auparavant), la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, en union avec tous les évêques catholiques du monde. Pour des raisons de convenance embarrassantes sur le plan diplomatique, cet acte de consécration n'avait pas été publiquement fait à l'époque. Toutefois, sensible à la demande, Pie XII l'avait accompli – imparfaitement – en 1942, en pleine guerre mondiale. Les papes Jean XXIII et Paul VI s'y étaient dérobés. Ce sera finalement Jean-Paul II qui satisfera, avec plus de trente ans de retard, à la demande.

Devenue religieuse, sœur Lucie, la seule des trois enfants à être restée en vie et à laquelle Notre-Dame avait continué à apparaître occasionnellement, après 1917, devait affirmer que des quatre consécrations effectuées (une par Pie XII et trois par Jean-Paul II), seule la dernière avait répondu aux exigences du Ciel, celle du 25 mars 1984. L'implosion de l'Union soviétique, en 1989, sans un seul acte de violence, fut comme une vérification de la parole énigmatique prononcée en 1917, en pleine révolution bolchevique, sans que quiconque ne soupçonne les bouleversements historiques qui l'accompagneraient.
La dernière apparition de la Vierge à Fatima eut lieu le 13 octobre 1917. Ce jour-là, à la demande des enfants et de la hiérarchie religieuse dont ils avaient relayé la demande, la Vierge avait promis de donner « un signe » authentifiant son message et sa personne. En présence d'une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui s'étaient rassemblées sur les lieux de l'apparition, elle avait tenu sa promesse et le soleil avait « dansé » en tournoyant sur lui-même puis en se détachant du ciel et en fonçant sur la terre sous les regards affolés de la foule, qui crut un instant la fin de la terre imminente. Puis le soleil reprit sa position normale et le prodige s'arrêta.
À ceux qui, contre toute évidence, crurent à une hallucination collective, la Vierge accorda un signe supplémentaire. Leurs habits et la terre trempés par une pluie persistante ce jour-là se retrouvèrent miraculeusement secs après le prodige. De nombreux journaux en rapportèrent la nouvelle.
Où est donc le fil secret ? Le 13 octobre 1884, soit 33 ans jour pour jour avant le grand signe accordé à Fatima (l'âge du Christ au moment de sa mort en croix, dans la tradition catholique), le pape Léon XIII, l'un des grands pontifes de l'Église catholique, après une messe célébrée au Vatican, était entré en extase durant une dizaine de minutes, profondément absorbé par une vision effrayante, celle d'un dialogue sur le destin de la terre entre Jésus et Satan, l'adversaire qu'il avait affronté au désert, comme le rapportent les Évangiles. Au cours de cette vision, il fut donné au pape de voir sortir d'un abîme sans fond une myriade d'esprits impurs aux formes effrayantes déterminés à détruire l'Église. Léon XIII s'était immédiatement installé à son bureau et avait composé une prière qu'il ordonna de réciter à la fin de chaque messe, et qui le fut très longtemps. Il y confiait à saint Michel archange la mission de défendre l'Église.
Le combat où l'Église est engagée est un combat spirituel séculaire, qui passe par les événements que traversent les nations, comme par les circonstances que nous vivons, individuellement. Pour un chrétien, l'histoire va quelque part; le temps n'est pas cyclique. L'acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie n'est pas un acte « magique », compris comme une espèce de contrat entre « esprits » avec obligation de résultat. C'est une façon d'exprimer notre fidélité entière à Celui dont l'amour et le sang nous ont transposés « des ténèbres à Son admirable lumière », et de nous en remettre à celle dont il a « pris chair » et à qui Il a conféré, selon Son bon plaisir, l'autorité d'être « Reine du ciel et de la terre ».

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IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens à propos de l’avenir de la plaine de Niniv

IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens à propos de l’avenir de la plaine de Ninive
Bagdad (Agence Fides). – Les villes et villages de la plaine de Ninive, un temps habités par des chrétiens, tentent de repartir après trois ans d’occupation djihadiste, notamment grâce au soutien généreux et concret d’organisations et de bénévoles étrangers, désireux d’aider les chrétiens irakiens dans le cadre de ce passage historique difficile. Cependant, une réelle renaissance ne sera possible que si les populations locales savent s’affranchir de l’attitude de ceux qui se plaignent constamment et demeurent passifs, « dans l’attente de tout recevoir de la part de l’Etat et des organisations caritatives ».
 Tel est le rappel que le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, a voulu adresser à tous les fidèles de son Eglise, en prenant pour prétexte les situations dont il a pu être personnellement le témoin lors de ses récentes visites à Mossoul et dans différents villages de la plaine de Ninive. Dans un bref rapport, diffusé par les moyens de communication officiels du Patriarcat, le Patriarche adresse des expressions pleines de gratitude aux bénévoles d’organisations, surtout françaises, telles que SOS Chrétiens d'Orient et Fraternité en Irak, qui « travaillent actuellement dur dans la plaine de Ninive, malgré la dureté du climat alors que nos communautés souffrent de frustration et de sens du vide et que nombreux sont ceux qui errent en se plaignant, critiquant et montrant les sommes dont ils ont besoin, parfois sans même remercier ceux qui les aident en ce moment ».
Le Patriarche, dans sa contribution, suggère à tous de mettre de côté les habitudes et les attitudes erronées et de se laisser inspirer par le dynamisme laborieux par lequel se manifeste la charité des bénévoles, qui s’occupent également de la reconstruction de maisons et d’églises endommagées ou détruites au cours des années d’occupation djihadiste. La gratuité des bénévoles – remarque le Patriarche – peut aider tout un chacun à prendre ses responsabilités et à mettre en œuvre spontanément des initiatives en vue de la restauration de la vie sociale dans les villes et les villages de la plaine de Ninive, en ayant conscience qu’aucune aide extérieure ne sera en soi suffisante pour faire refleurir ces centres habités demeurés déserts pendant trois ans au cours de l’occupation des milices du prétendu « Etat islamique ».
 (GV) (Agence Fides 20/06/2017)

L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel

– OLJ-16 JUIN 2017
L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel
Patricia KHODER, à Erbil | OLJ

Il commence alors la numérisation, met en place « le Centre numérique et de recherches sur les manuscrits orientaux », fait la connaissance d’un prêtre bénédictin du Minnesota, Colomba Stewart, chargé du centre Himmel, qui travaille à la numérisation des manuscrits dans divers pays du monde et qui lui accorde soutien et savoir-faire.
Petit à petit, le centre mis en place par le dominicain de Mossoul devient connu de tous. Et de nombreuses communautés chrétiennes numérisent leurs manuscrits grâce à l’apport du père Najeeb Michaeel. Des particuliers aussi viennent avec des ouvrages rongés par l’humidité et les rats.Mais le père Najeeb Michaeel, homme d’Église et de foi, garde l’espoir. « Les chrétiens d’Orient ont été victimes, à travers leur histoire, de plusieurs massacres et de divers exodes. Mais malgré tout cela, leur présence n’a jamais disparu de la région », souligne-t-il en conclusion.
Environ 30 % des manuscrits et des livres anciens de l’Église irakienne, toutes communautés confondues, est à jamais perdu. Le reste est précieusement gardé au Kurdistan irakien.
« Vous allez chez le père Najeeb ? Dites-lui que tous les soirs avant de dormir, je prie pour qu’il devienne évêque », s’écrie un hôtelier de Ankawa, banlieue chrétienne d’Erbil, en nous voyant partir.

Le père Najeeb Michaeel, dominicain de rite chaldéen, n’est pas un homme d’Église ordinaire. Il travaille avec les livres, consacrant sa vie à préserver et sauver le patrimoine des chrétiens d’Irak : manuscrits, incunables, vieilles photographies. Dans la nuit du 6 au 7 août 2014, date marquant la prise de la plaine de Ninive par les jihadistes de l’État islamique, il était à bord d’une camionnette chargée de livres anciens, en provenance de Qaraqosh. Le but était de les faire parvenir à bon port avant l’arrivée des fondamentalistes. Mais pour sauver tous ces ouvrages, il s’était pris un mois auparavant, à la chute de Mossoul entre les mains de Daech. « 30 % des manuscrits, incunables et livres anciens ont été détruits. Les diverses églises de la plaine de Ninive et de Mossoul ont réussi à sauver le reste en fuyant avec ces ouvrages à Dohuk ou à Erbil », raconte le père Najeeb Michaeel, né et élevé à Mossoul, dans le nord de l’Irak.
« Souvenez-vous du couvent syriaque-catholique Mar Bahnam, non loin de Qaraqosh, datant du Ve siècle et qui avait été saccagé par les miliciens de Daech. Eh bien, à leur retour en octobre dernier, les moines ont retrouvé tous leurs vieux livres et manuscrits intacts. Comme ils n’avaient pas eu le temps de les déplacer, ils les ont emmurés dans une cave. Ils ont cassé le mur et tout était là », rapporte-t-il.
Le père Najeeb Michaeel a commencé à s’intéresser à la numérisation des livres anciens en 1990. Il était alors dans sa ville natale de Mossoul. « Au besoin, chercheurs et étudiants photocopiaient livres anciens et manuscrits. J’ai pensé à trouver un moyen plus simple de rendre les ouvrages accessibles tout en préservant leur contenu », dit-il.
55 000 ouvrages
« Au temps de (l’ancien président irakien) Saddam Hussein, une décision gouvernementale avait obligé les chrétiens à remettre leurs manuscrits à l’État. Beaucoup n’ont pas accepté et ont rangé leurs livres dans les caves et les ont longtemps oubliés. Aujourd’hui, nous les restaurons et les numérisons », dit-il. Actuellement, la collection du centre numérique et de recherche sur les manuscrits orientaux compte plus 4 500 manuscrits dont les plus anciens remontent au VIIIe siècle. La bibliothèque présente 55 000 ouvrages. Les manuscrits, incunables et livres rares, dont un grand nombre remontant au Moyen âge, traitent de religion, de philosophie et de médecine. La plupart sont rédigés en langue syriaque. Ce trésor est bien protégé à Erbil, où le père Najeeb Michaeel travaille avec une petite équipe à la restauration et la conservation.
Le dominicain est resté dans sa ville natale de Mossoul jusqu’en 2007. « Dès 2003 (année marquant la chute de Saddam Hussein), les fondamentalistes ont commencé à gagner du terrain à Mossoul. J’ai reçu plusieurs menaces. Je suis parti après l’assassinat de cinq prêtres et d’un évêque », raconte-t-il. Il s’installe avec son équipe à Qaraqosh jusqu’à l’été 2014, quand il est contraint de partir pour Erbil comme tous les chrétiens de la plaine de Ninive.
 « En 2003, les chrétiens de Ninive et de Mossoul constituaient un million et demi d’individus. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 300 000 à rester en Irak. Les autres se sont installés sous d’autres cieux. L’exode n’a pas commencé en 2014 mais bien plus tôt, avec tous les enlèvements, attentats et menaces dont ils avaient été la cible », dit-il. « Avec l’État islamique, les chrétiens d’Irak n’ont pas eu le choix de payer la dîme et de rester chez eux. Ils devaient soit mourir, soit partir, soit proclamer leur islam. En quittant Mossoul, sur le chemin de l’exode, ils ont été dépouillés de tout ce qu’ils emportaient avec eux », poursuit-il.
« Les chrétiens d’Irak ont été poussés à l’exode sous les yeux du monde entier qui n’a rien fait pour les protéger. Jusqu’à présent, des centaines d’hommes sont toujours portés disparus alors que des dizaines de jeunes filles ont, comme les yazidies, été victimes de viol. Ces crimes sont malheureusement toujours passés sous silence », s’insurge-t-il.

http://www.chretiensdelamediterranee.com/lhomme-a-sauve-patrimoine-chretiens-dirak-sappelle-najeeb-michaeel-olj/

jeudi 15 juin 2017

LIBAN - Alarme du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos de la baisse du niveau de préparation théologique des prêtres et de la hausse d’un déplorable hyper activisme médiatique

LIBAN - Alarme du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos de la baisse du niveau de préparation théologique des prêtres et de la hausse d’un déplorable hyper activisme médiatique
Bkerkè (Agence Fides) – Au sein de l’Eglise maronite, s’enregistre une baisse de la préparation théologique, dogmatique et spirituelle » du clergé alors que croit le phénomène des prêtres qui semblent se complaire dans l’intérêt que les moyens de communication nourrissent envers eux, se délectant à pratiquer un hyper activisme médiatique « sans autorisation formelle » de la part de leurs supérieurs. Ce sont quelques-uns des points douloureux concernant la condition actuelle de l’Eglise maronite que le Patriarche, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, a tenu à souligner dans son discours d’ouverture des travaux du Synode annuel, qui a débuté le 12 juin au siège patriarcal de Bkerkè. Le Patriarche d’Antioche des Maronites a également parlé explicitement de « lacunes qui se manifestent dans le cadre de la formation humaine et spirituelle des prêtres. Par ailleurs, s’agissant du présentéisme médiatique du clergé, il a déploré les cas dans le cadre desquels des prêtres et des religieux « scandalisent les fidèles » au travers de leurs déclarations et de leurs prises de position publiques.
A l’ordre du jour du Synode, se trouve également la rédaction d’un compendium théologique et pastoral à diffuser en tant qu’instrument de référence concernant les enseignements de l’Eglise. Dans son intervention, le Patriarche d’Antioche des Maronites a fait également référence à l’action des tribunaux ecclésiastiques, déplorant la tendance croissante à « accorder trop facilement la déclaration de nullité matrimoniale pour raisons psychologiques en cas de divergences entre les époux ». (GV) (Agence Fides 13/06/2017)

mardi 6 juin 2017

Livre : Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité

Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité. Ed. Le Cerf. RECENSION du livre de Mouchir Basile Aoun ,Publié le 5 juin 2017 par Patrice Sabater

Le livre de Mouchir Basile Aoun qui vient d’être primé par l’Œuvre d’Orient a pour axe de réflexion la convivialité dans le domaine de la « théologie arabe »; et ce dans le contexte libanais. Le terme même de « théologie arabe » peut étonner du fait de la dramaturgie que nous vivons depuis l’éclosion des « printemps arabes », de la guerre en Irak et en Syrie, et de l’ensemble des phénomènes de rejet qui sont attachés. Un des premiers chrétiens contemporains à avoir utiliser cet adjectif est le Père Jean Corbon. Il le fit essentiellement dans un livre intitulé : « L’Eglise des Arabes ».[1] On redécouvre alors qu’il y a parmi les chrétiens… des Arabes ! Nouveau concept dans le monde de la théologie et de la pensée tant en pays arabo-musulmans qu’en Occident. Renouveler la pensée et l’approche théologique en contact avec des sociétés émergentes dans le contexte des sociétés arabes en mutation. Jamais sans doute ce besoin de convivialité, de réception et de compréhension de l’Autre n’a été autant attendu et recherché. L’auteur en témoigne dans les premières lignes de son introduction. Il ajoute que « les communautés chrétiennes du monde arabe cherchent, en effet à exprimer le message de la foi chrétienne dans les catégories de l’ouverture à l’altérité musulmanes, de la convivialité existentielle et de la solidarité fraternelle. Pour ce faire, elles s’appliquent à élaborer une nouvelle théologie contextuelle. Celle qui entend fonder la vie commune avec les partenaires arabes dans les exigences profondes de la foi chrétienne ». (page 7) Il ne s’agit pas, ici, de syncrétisme ni de dilution, mais d’une marche exigeante favorisant l’acceptation des différences et de la personne croyante qui les porte, et à partir d’elles d’entrer dans un mouvement de partage. Pour ce faire, il convient dans un premier temps de comprendre comment, dans les sociétés arabes, les réalités sociales, politiques et culturelles ont déterminé et favorisé l’implication des chrétiens arabes. En second lieu, l’auteur s’attache à réinterpréter « l’événement Jésus » en regard du débat avec les musulmans. Qui est Jésus ? L’Homme de la foi ? L’Homme historique ? Une figure tutélaire ? Fils de Dieu ou Messie ? Un prophète ? La troisième proposition de ce livre se concentre autour de l’idée de fraternité partagée, d’une quête spirituelle à accueillir, et d’un engagement chrétien et musulman en connivence et en engagement moral. Le Liban semble se prêter à cette recherche humaniste et théologique du fait que ce petit pays du Moyen-Orient agit à la fois comme un véritable « laboratoire » d’analyses et de recherches, et comme le lieu par excellence dans cette région d’un « vivre ensemble » qu’il s’attache à promouvoir et à sauvegarder…, parfois avec de grandes difficultés ! Mouchir Basile Aoun est l’héritier de tout un courant de pensée depuis Louis Massignon qui a œuvré dans le sens de l’hospitalité, d’une réinterprétation du kerygme chrétien (intelligibilité), « d’une nouvelle structuration du discours théologique arabe » (page 8), d’une réinterprétation du langage et de la vision de l’islam et des musulmans. Les croyants des deux communautés sont appelés à travailler ensemble solidairement dans le contexte qui est le leur, afin de promouvoir un espace de paix, de convivialité, de justice sociale, et d’égale citoyenneté. Parmi ces chercheurs, il est bon de se remémorer Michel Hayek, Youakim Moubarac qui a œuvré toute sa vie en consacrant son œuvre à l’islamologie et aux rapports islamo-chrétiens, le Père Jean Corbon, Mgr Grégoire Haddad - l’évêque melkite démissionné par le Synode de son Eglise, Georges Khodr… Dans le présent ouvrage, Mouchir Basile Aoun propose un chemin d’investigation et de réflexion en cinq chapitres et deux grands ensembles. Comme nous l’avons dit précédemment, le premier temps se concentre sur « la double tâche de description et de fondation. Description de la réalité humaine et fondation du témoignage chrétien », et ce dans des champs d’investigation touchant à plusieurs domaines de la société et de l’identité culturelle (au Liban) (page 8). La deuxième partie de l’opus « se propose d’analyser quelques modèles de théologie arabe de la convivialité (…) Il s’agit de l’œuvre de quelques théologiens et penseurs issus de la terre orientale qui se consacrèrent à la délicate tâche de penser le sens de leur existence et de leur témoignage au sein du monde arabe». (page 9) L’auteur s’applique à inviter les chrétiens, à la fois au-delà et au cœur de l’arabité (et de l’islamité), à demeurer dans un esprit de conversion personnelle et communautaire, tenant pour vrai « que la démarche de la théologie chrétienne arabe contemporaine s’inscrit pertinemment dans l’optique de l’urgence du Royaume ». (page 10) La part que ces derniers prendront de façon résolue, déterminera la nécessité « d’une convivialité arabe renouvelée ». Une nouvelle formulation de la foi est à naître en incluant « inter-culturalité » et « universalité du Christ » (de façon large). Elle le sera d’autant plus que le chrétien arabe s’attachera à dépasser ses peurs, certains immobilismes pour s’ouvrir résolument à une autre dimension. Il y a, sans nul doute, un espace à proposer pour un nouvel engendrement et une espérance affective et effective… L’avenir le dira. Patrice Sabater, cm- 30 mai 2017 Mouchir Basile Aoun, Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité. Editions Le Cerf. Coll. Patrimoines. Paris 2016. 390 pages - 35 € [1] Jean Corbon, L’Eglise des Arabes. Le Cerf. Paris 2007. Ce livre a été publié pour la première fois en 1977.