Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 25 janvier 2018

Jérusalem, capitale de qui ? Jérusalem, capitale de quoi ?



Publié le 25 janvier 2018 par Garrigues et Sentiers

Ou Jérusalem … capitale de rien – ce rien que produit toujours, immanquablement, une lecture littéraliste des Ecritures.

Une lecture qui n’interroge pas la lettre pour interpeller le sens apparent qui s’y forme et pour explorer les failles que recèlent les sens déjà énoncés ; et pour faire ressortir du texte une parcelle de signification qui s’y découvre ou qui y surgit – fût-elle insolite autant qu’incertaine.

Une lecture qui se prend donc au pied-de-la-lettre. Faute de se tenir en alerte devant ce qui lui paraîtrait par trop intelligible, et faute de soupçonner que le iota et le trait de lettre n’ont été déclarés imprescriptibles que pour se prêter sans fin à l’exercice de la construction-déconstruction du signifié et du signifiant.

Et qui se réfute ainsi elle-même en ce que la lettre mémorisée sur laquelle elle refermera le livre, et dont elle formera sa certitude – « Dieu dit que … », « Dieu commande que … », « Dieu promet que … » -, est la lettre dont il nous a été dit qu’elle tue par opposition à l’esprit qui vivifie. Cet esprit qui hors l’expérience mystique qu’il peut offrir en partage à ses élus, ne se rencontre que dans le questionnement et le doute qui sont les dons ordinaires qu’il dispense.

Que cette lecture au pied-de-la-lettre soit œuvre de mort, quelle preuve plus irréfutablement violente pourrait-il nous en être apportée que par le constat qui acte que tous les fanatismes procèdent d’un littéralisme - au point que ‘’fondamentalisme’’ et ‘’fanatisme’’ sont devenus pour nous des arriérations quasiment synonymes.

Et quelle illustration plus accablante nous en est-il donné que par la confrontation inépuisable des légitimités dont Terre d’Israël et Etat palestinien et, plus exemplairement sans doute encore en ces temps-ci, Jérusalem des Hébreux et Jérusalem de l’Islam, sont le champ de collision.

Ces revendications antagonistes sur Jérusalem n’interpellent-elles pas le monde judéo-chrétien en le renvoyant à une submersion de l’esprit par la lettre prise à son premier degré de lecture ? Une interpellation qui en appelle contre les contenus du croire qui se sont forgés dans l’infirmité constitutive du littéralisme : celle qui lui rend inaccessible que l’esquisse de l’esquisse d’une vérité ne pourra jamais s’entrevoir qu’au septième degré de lecture.

Pour qu’il existe une chance que cette interpellation prospère, ne faut-il pas d’abord abandonner (et invalider) la référence à une "Jérusalem terrestre" – celle-ci fût-elle conçue en contrepoint d’une "Jérusalem céleste" ? Au bénéfice d’une représentation exclusive de toute confusion du spirituel et du temporel. Et dire ainsi que Jérusalem est une - et une non pas en tant que ville inscrite dans une géographie et positionnée par les cartographes, mais en ce qui l’érige entièrement en composante du projet de la création et en figuration de l’accomplissement ultime des temps de notre monde.

Au regard de ce projet et dans la perspective de cet accomplissement, l’historicité de Jérusalem n’importe pas davantage que celle attribuable à Abraham ou à Moïse, à la servitude en Egypte et à un périple libérateur à travers la Mer Rouge et le Sinaï, à la construction du premier Temple et à la splendeur du règne de Salomon. Ce qui recèle du sens, c’est la somme des signes additionnés sur la longue durée dans une œuvre composite. Et non l’histoire dans laquelle cette œuvre met une promesse et un enseignement en situation, ni les histoires dont elle a recouvert son corpus spirituel et messianique. 

Ramener Jérusalem au statut d’une capitale, ou assimiler le ‘’peuple d'Israël’’ à l'Etat d'Israël, est-ce ainsi finalement autre chose qu’instituer une confusion irréparable entre une allégorie spirituelle et sa réduction en un lieu figuré sur la planisphère et dans un temps particulier de l’évènementiel attaché à ce lieu ? Et autre chose qu’infirmer une métaphore qui concentre en elle l’espérance consubstantielle à l’Alliance et l’intelligence du cheminement de cette Alliance ?

Jérusalem métaphore de l’apothéose annoncée à la consommation des siècles et, conjointement, de la longue marche élective des nations concourant à la construction et à l’achèvement de notre monde, ne se pénètre pas en s’arrêtant à des songes et à des légendes - fussent-elles sublimes. A l’instar de l’interprétation que réclament, si l’on vient à les questionner, la fronde de David, la chevelure de Samson ou le ventre de la baleine de Jonas, la Jérusalem-symbole requiert un niveau d’explication plus exigeant - une intellection plus haute - que celle qui prête à la transcendance d’avoir un jour posé le doigt sur une petite ville cananéenne qui n’avait a priori rien de particulier. Sauf à se servir des mots, pris tels qu’ils viennent, comme les fabricants d’idoles le font du bois, du bronze ou de l’or, et de tout autre matériau brut dont sont fabriquées les idoles.

Et sur ce mot, sur ce nom de Jérusalem, s’interdire la découverte, sous le couvert de "sens uniques", de significations infinies ne participe-t-il pas du péché contre l'esprit ? Contre l'esprit de questionnement qui, de millénaire en millénaire, vivifie la singularité du monothéisme juif, indissociable de la quête de sens en laquelle réside le ressort intuitif et la respiration même du judaïsme et, qui sait, jusqu'à sa raison d'être pour l'humanité. L'assignation au questionnement s'étendant, eût-elle de longue date cédée chez beaucoup aux disciplines de la foi, aux fils qui se sont crus ‘’séparés d'Israël’’ nonobstant leur communauté d’élection.

Jérusalem partage avec d’autres figurations le même concept spirituel : celui que transcriraient dans notre contemporain le Point Omega et, inclusivement, la trajectoire qui s’y conclut. Si l’on cesse de s’attacher à cette dimension conceptuelle et aux hachures du temps qu’elle efface, Jérusalem n’est plus qu’un enjeu géostratégique. De même le Troisième Temple ne renverra plus qu’à l’objet d’un concours d’architectes. Et le peuple juif s’effacera derrière l’entité génétique dans laquelle une ‘’science’’ racialiste a voulu l’identifier et circonscrire l’exécration qu’elle lui portait – au demeurant une déviance parallèle a entraîné des savants sionistes sur la même piste génétique parce que les identitarismes qui convoquent la biologie se retrouvent, a minima, dans des chimères identiquement construites.

Il va de soi que ni l‘universalité de Jérusalem, ni la réunion-intégration en Israël qui a déjà été engagée par les nations, et qui s’est successivement opérée par des siècles de conversions multipolaires et d’exodes de peuples divers, n’empêchent de concevoir la passion charnelle éprouvée pour la terre d’Israël. Et pas davantage de se représenter la vénération des ‘’lieux de mémoire’’ inscrits dans cette terre.

Mais cette passion et cette vénération n’ont pas le pouvoir d’occulter que seuls les signes contiennent et contiendront le sens du récit que nous sommes appelés à écrire dans l’œuvre créatrice. Qu’au « Tout est grâce » de Bernanos répond le « Tout est spirituel » qui s’imprime en sous-titre du premier et du second Testament. Et que tout ce qui nous rend impénétrable le langage de ces signes nous amène à assumer une contradiction qui touche au plus central du croire : ce n’est pas la foi qui élève – elle n’est qu’un rapprochement parmi d’autres de la transcendance -, mais l’Esprit et lui seul.

Reste une interpellation envers nous-mêmes : pour répondre à cette contradiction, ne faudra-il pas se ranger à l’idée que l’Esprit est dispensé autant au croyant qu’à l’incroyant - au tenant des dogmes autant qu’au théologien rebelle ou qu’à l’essayiste téméraire ou au philosophe athée - pour que soifs d’entendement et dons parcimonieux de lumière aident, les jours venus, à produire davantage de clairvoyants et de justes.

Didier Levy 

Publié dans Signes des temps

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EGYPTE - Réponse négative du Parlement égyptien au mémorandum américain relatif aux discriminations contre les coptes

EGYPTE - Réponse négative du Parlement égyptien au mémorandum américain relatif aux discriminations contre les coptes
Le Caire (Agence Fides) – La Commission des Affaires étrangères du Parlement égyptien a rédigé une réponse au mémorandum joint au projet de résolution portant sur l’alarme suite « aux attaques contre les chrétiens coptes en Egypte », soumis le 21 décembre dernier au Congrès américain par six de ses membres. Le 22 janvier, le Président de la Commission parlementaire égyptienne, Tarek Radwan, a indiqué publiquement que le document rédigé, d’une longueur de six pages, sera transmis au Congrès des Etats-Unis pour réfuter les affirmations contenues dans le mémorandum américain, qui vise à accréditer l’idée de l’existence d’une discrimination systématique des coptes en Egypte sous la présidence du Maréchal Abdel Fattah al Sisi. Le document préparé par la Commission – indiquent les moyens de communication nationaux – visent à prouver la convergence des musulmans et des coptes dans la « révolution du 25 janvier 2011, qui porta à la chute du régime d’Hosni Moubarak. La responsabilité des conflit sectaires ayant suivi ce passage historique – affirme le texte rédigé par les parlementaires égyptiens – doit être attribuée in toto aux Frères musulmans, arrivés au pouvoir démocratiquement en 2012 et dont le gouvernement, conduit par le Président Mohamed Morsi, fut renversé en juin 2013, après les manifestations appuyées par des dizaines de millions d’égyptiens, chrétiens et musulmans. La révolution du 30 juin 2013 – peut-on lire dans le texte – a représenté une réaction à la tentative de transformer l’Egypte en un Etat sectaire mais, après ce tournant, la colère des groupes extrémistes s’est déchaînée avec plus de férocité contre les chrétiens coptes, faisant enregistrer une augmentation impressionnante des violences sectaires ainsi que des massacres de chrétiens coptes perpétrés par des bandes djihadistes. Après la chute du régime des Frères musulmans – insiste le texte de la Commission parlementaire égyptienne – le gouvernement égyptien, sous la Présidence du Maréchal al Sisi, a visé à réaffirmer les pleins droits de citoyenneté de tous les égyptiens, en mettant un terme aux violences et aux discriminations envers les coptes. L’armée égyptienne – poursuit le texte – « a entrepris la reconstruction et la restauration de 83 églises sur l’ensemble du territoire égyptien » alors que l’article 244 de la nouvelle Constitution « a aidé les chrétiens à gagner 39 sièges au Parlement pour la première fois », alors qu’une loi a été approuvée en août 2016 afin de faciliter la construction de nouvelles églises. En outre, une loi prédisposée par la Commission anti-discrimination sera prochainement discutée afin de garantir qu’aucune minorité religieuse en Egypte ne soit discriminée ou pénalisée dans l’attribution des charges publiques. La réponse égyptienne comprend également une citation du Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, pour qui « il est préférable d’avoir une patrie sans église que d’avoir des églises sans une patrie », visant à attester combien les coptes revendiquent en toute occasion leur physionomie d’Eglise autochtone et de composante constitutive de la nation égyptienne.

Le projet de résolution portant sur l’alarme suite « aux attaques contre les chrétiens coptes en Egypte », soumis le 21 décembre dernier au Congrès américain par six de ses membres, avait déjà provoqué des polémiques en Egypte, y compris de la part de parlementaires égyptiens coptes (voir Fides 28/12/2017). Dans le texte du projet de résolution parlementaire, après une description sommaire de faits concernant les communautés chrétiennes en Egypte, il était demandé au Congrès d’appeler le gouvernement à « appliquer des réformes sérieuses et légitimes afin de garantir aux chrétiens coptes les mêmes droits et les mêmes chances qu’à tous les autres citoyens égyptiens ». En particulier, est rappelée l’urgence de mesures de la part des autorités égyptiennes en faveur d’une réforme de l’instruction qui garantisse « l’enseignement de toutes les religions » et d’une « réforme politique qui garantisse les droits et libertés fondamentaux et l’Etat de droit ». Hafez Abu Saada, membre du Conseil national pour les droits fondamentaux, connu y compris hors des frontières de l’Egypte pour ses campagnes de défense des droits de citoyenneté dans son pays, avait affirmé que la résolution américaine devait être considérée comme un instrument utilisé par les Etats-Unis pour exercer une pression politique sur le gouvernement égyptien. Selon lui, il n’existe pas, en Egypte aujourd’hui, de discriminations « institutionnalisées » vis-à-vis des chrétiens et la persistance de violences et d’actes d’intimidation à caractère sectaire contre les coptes ne peut être imputé à l’actuel régime politique. (GV) (Agence Fides 23/01/2018)

SYRIE - Appel du Patriarche syro orthodoxe aux diplomates présents à Damas en faveur de la promotion de la paix en Syrie

SYRIE - Appel du Patriarche syro orthodoxe aux diplomates présents à Damas en faveur de la promotion de la paix en Syrie
 
Damas (Agence Fides) – A l’occasion du début de la nouvelle année, le Patriarche syro orthodoxe d’Antioche, Ignace Ephrem II, a organisé, le 23 janvier, au siège patriarcal, dans le quartier de Bab Tuma de la vieille ville de Damas, une réception à laquelle ont été invités tous les diplomates accrédités près la République arabe de Syrie.
A la réception, ont également participé le Nonce apostolique à Damas, S.Em. le Cardinal Mario Zenari, et le Vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, ainsi que des Ambassadeurs et représentants diplomatiques de différents pays. Le Patriarche Ignace Ephrem II a fait le bilan de 2017, le décrivant comme une année de souffrances pour le peuple syrien et exprimant le souhait que 2018 marque la fin des conflits et des violences qui affligent encore la Syrie et le Proche Orient. Le Patriarche syro orthodoxe a également remercié les Ambassadeurs et leurs gouvernements respectifs pour le solidarité avec la Syrie, faisant appel à la communauté internationale afin qu’il soit mis un terme maintenant à toute forme de soutien extérieur aux milices et groupes armés irréguliers opérant sur le territoire syrien.
A l’occasion de la réception, le Nonce apostolique en Syrie a tenu à souligner, dans un bref discours, la contribution que peuvent offrir les Eglises à la reconstruction de la Syrie, en favorisant la réconciliation et le retour à une coexistence pacifique entre les différentes composantes du peuple syrien. (GV) (Agence Fides 24/01/2018)

samedi 20 janvier 2018

 بقلم جورج عبيد -tayyar org 
يوجعني كما يوجع كثيرين أن يطلّ أسبوع الوحدة من أجل وحدة الكنائس، ككلّ سنة، ويظلّ المسيحيون على انقساماتهم، مكتفين بالصلاة ومهملين العمل من أجل تجسيد الوحدة وتفعيلها من أجل كمال البنيان ووحدته. يعيدنا هذا الأسبوع عينًا إلى صلاة يسوع قبل آلامه الرهيبة حين صلّى لأبيه قائلاً: "يا أبتي القدوس إحفظهم باسمك الذي وهبته لي ليكونوا واحدًا كما نحن واحد" (يو17: 7). تجليات أسبوع الوحدة تجيء من دعاء الرب وإصراره أن يسطع المسيحيون في وحدانية الثالوث، ثالوث المحبة.


ثمّة من تلمّس في القرن الماضي ضرورة الصلاة على تلك القاعدة، من القس الأنغليكانيّ بول واتسون سنة 1908، إلى الأب الفرنسيّ بول كوتورييه سنة 1932، وقد نبع تلمسهما للصلاة كلّ من زاويته وبيئته، من إحساس راق، بأن صلاة المؤمنين تملك القدرة بطهارتها ونقاوتها للارتقاء نحو صلاة يسوع والتماهي بها والتعبير عنها وتثميرها في الحيّز البشريّ. لقد ترافقت الصلاة مع مجموعة حوارات مسكونيّة قاربت الخلافات اللاهوتية والانقسامات البنيويّة، منها ما جاء على كثير من التشنّج ومنها ما جاء على سلاسة بهيّة أبطلت المفردات والعبارات القاتلة، لتتقارب الإرادات متخليّة عن نرجسيات تاريخيّة بفتح صفحات جديدة ومشرقة من التواصل والتلاقي.


بدء تلمّس الوحدة التعالي عن الجراح وتضميدها بزيت الابتهاج والسعي إلى القفز فوق الاعتبارات القوميّة في بعض النواحي، والتخلّي عمّا سمي بالاقتناص Proselytism بين الكنائس كما حصل فور سقوط الاتحاد السوفياتي في روسيا لتستغلّه الإرساليات الكاثوليكيّة بممارسة التبشير لشعب مسيحيّ بجوهره وقد ذاق خلال الحكم الشيوعي مرارة الشهادة من أجل الإيمان، وقد طوى لقاء هافاتا في كوبا بين البابا فرنسيس والبطريرك كيريل تلك الصفحة، وكما حصل خلال الأحداث السوريّة باستغلال بعض الإرساليات لواقع المسيحيين في وادي النصارى وريف حماه لتجذير وجودها وتثميرها على أرض مسيحيّة يعيش شعبها إيمانه ببهاء كبير، أو كما حصل خلال القرن التاسع عشر وبداية القرن العشرين حين استغلّت الإرساليات اليسوعية والإنجيليّة ببعثاتها واقع المسيحيين الأرثوذكس في جبل لبنان والكورة ومرجعيون وزاوجت بين التبشير والعلم والمعرفة لضمان بقائها في بلاد المشرق، وقد أظهر المؤرخون أنّ جزءًا منها كان يمارس أشكالاً من الاستعمار وترافق بدوره مع مراحل الانتداب الفرنسيّ، على الرغم من المساهمة في النهضة التربويّة والجامعيّة في بلادنا، وتزخيمها بأشعّة النور.


ثلاثة أسس تسمح لنا بتخطّي الجراح التاريخيّة الثقيلة المكتنفة لعلاقة المسيحيين وعلاقة الكنائس ببعضها البعض، وعلاقة الشرق بالغرب. 
-الأساس الأوّل التخلّي عن منطق الاقتناص، إقتناص كنيسة لأخرى. هذه مسألة تحتاج لكثير من التفهم بأن المسيحيّة الكاثوليكيّة والمسيحية الأرثوذكسيّة غير منفصلين في الفهم اللاهوتيّ الدقيق للتعاليم وكتابات الآباء وصولاً إلى نصوص المجامع المسكونيّة. فما معنى أن تبشّر كنيسة أو إرسالية في منطقة أو بلاد لها الإيمان عينه ويتجلون بالرؤى المسيحيّة الصافية؟! لقد تبيّن وفي هذا المعطى بأنّ مفهوم الاقتناص استدخل إلى مفاهيم سياسيّة واستعماريّة تتخطّى علاقة الكنائس إلى علاقة الدول أو علاقة الكيانات ببعضها البعض.


-الأساس الثاني عدم ربط المسيحيّة الشرقيّة أو الغربيّة بأنماط قوميّة جامدة تؤثّر على السعي لتأمين التقارب والوحدة، وتجعل النزاعات متفاعلة تؤدّي إلى ثقافة حروفية منسابة في أبناء الكنيستين. وفي بعض المداولات المسكونيّة ظهرت بعض النتوءات الفاقعة والثغرات الفارغة استدخلت المنطق الكنائسيّ بها وجعلته يتفاعل في جوفها وينطق بحدود بعيدة باسمها. ويتضّح تدريجيًّا أن منطق الاستدخال المقيت، ساهم بالمزيد من التمزّق وأبعد تجسيد منطق الوحدة، أقلّه الاتفاق المنتظر منذ سنوات طويلة على توحيد عيد الفصح بين الكاثوليك والأرثوذكس. وفي هذا المجال لنا بعض الأمثلة منها أنّ الكرواتيين الكاثوليك والصرب الأرثوذكس، لم يلملموا جراحاتهم ولم يخرجوا من الذاكرة المتورمة، ولم يتحرروا من أحقادهم المتبادلة. وتلك طامة كبرى وخطيرة يفترض بالكنيستين الكاثوليكيّة والأرثوذكسية العمل الحثيث والدؤوب للتحرر منها. وحين تم طرح توحيد توقيت عيد الفصح اعترض الصربيون ورفضوا المسألة من أساسها.


-الأساس الثالث عدم استخدام العبارات والمألفات اللاهوتية وجذبها أو ربطها أو تعليبها لصراعات تحاول فيها كل كنيسة إثبات استقلاليتها. وبشيء من الواقعيّة، فقد ثبت بأنّ مسألة العصمة البابويّة قد تلوهتت أكثر من اللزوم، في حين أنها غير مرتبطة بسياق لاهوتيّ. الكنيسة الكاثوليكيّة وعلى مرّ العصور والسنوات وبعيد الانشقاق جعلت تلك المسألة جوهريّة بالنسبة إليها، في حين أن الكنيسة الأرثوذكسية رأت بأنها غير واردة. فليس من منطق يقول بأن بابا روما معصوم ولا يخطئ، وليس من منطق يقول بأن البطاركة الأرثوذكس لا يخطئون. على هذا يفترض أن يتكثّف الحوار بين الكنيستين ويتجلّى باتجاه أطر تنظيميّة تحفظ لبابا روما دوره الطليعيّ في رئاسته للكنيسة، فلا يصهرها بنظام هرميّ، ولا يسمح بتلاشيها بنظام فوضويّ، فالنظامان أديا إلى فراغ أوروبا بصورة شبه نهائيّة من المسيحيّة، كما أديّا في الوقت عينه من فراغ المشرق مهد المسيحيّة منها. التلهّي بهذه المسألة بالذات أدت إلى نتائج كارثيّة على الواقع المسيحيّ بصورة عامّة من دون نسيان بأنّ عامل الاضطهادات والحروب تكثّف في المشرق، وبسبب عدم وضوح الرؤى في المسائل التنظيميّة تعثّرت الكنائس في مواجهاتها لهذه الاستباحات العلمانويّة الملحدة من جهة والإسلامويّة-التكفيرية من جهة أخرى.


أمام تلك اللوحة، ثمّة عرض بإمكان الحوار المسكونيّ بين الكنيستين أن يدرسه ويقيم له وزنًا. يقوم هذا العرض على إحياء حركة تنظيميّة جامعة بين كنيسة روما والكنائس الأرثوذكسيّة المستقلّة تعطي لبابا روما إمكانية الإشراف المباشر على الكنائس في أوروبا والغرب عمومًا، وإمكانية الرعاية للكنائس الشرقية من دون اقتحام انصهاريّ لمجامعها المقدسة وبلا تدخل مباشر في انتخاب البطاركة والأساقفة. ذلك أنّ كل كنيسة تحيا في مضمونها التراثيّ وفي إرثها الآبائيّ، ولها طقوسها الحيّة النابضة بلغاتها. منطق الإشراف المباشر هناك والرعاية هنا، يتوجان بصورة تدريجيّة مبدأ الوحدة المحافظة على التنوّع التراثيّ والطقوسيّ والتنظيميّ أي تحافظ على هيكليّة الكنائس، كما هو قائم على سبيل المثال عند البطاركة الكاثوليك في الشرق.بما معنى أن كلّ كتيسة بقيت على حالتها التنظيميّة ضمن العالم الكاثوليكيّ الجامع لها. وفي الوقت عينه ولكون العبارات والمألفات اللاهوتيّة ارتبطت بحدود كبرى باستقلالية الكنيستين كمثل انبثاق الروح القدس من الآب والابن، ومألفة الحبل بلا دنس وما إلى ذلك، فيتمّ تقييمها بروح المحبة المسيحية الجامعة، علمًا أنّ السياق اللاهوتيّ هو عينه في الكنيستين بجوهره الكامل أي في مسألة التجسّد والصلب والموت والقيامة.


من المعيب، أن تبقى الكنيستان أسيرتيّ التاريخ والفكر الماضويّ، ومن المؤلم بل المخزي أن ترث الأجيال المسيحية ثقافة التعصّب وقيم التمزّق. لا يعني هذا أن لا مشاكل بنيويّة داخل كلّ كنيسة. لقد دخلت كلّ كنيسة في منطق التحارب البنيويّ كما يحدث في الكنيسة الأرثوذكسيّة بين القسطنطينيّة وروسيا، وبين أنطاكية وأورشليم. فالممارسات الشاذّة هنا وثمّة أباحت بقرارات مؤلمة على صعيد الوحدة حتى ضمن العالم الأرثوذكسيّ. وللأسف فإنّ التراكمات المشوبة بكثير من الميوعة والترف والدلع، أفقدت المسيحية الكونيّة ثقافة الوجود ومبدأ الدفاع عنه بصلابة ومتانة، أفقدت المسيحية القدس وبتعبير أدقّ قدس أقداسها بلا مقاومة وإدانة لما يقوم به بطريرك أورشليم الأرثوذكسيّ وللا احتضان كيانيّ ووجوديّ لأهلنا المسيحيين المقدسيين الذين لهم الحقّ الأوّل فيها، وبلا مقاومة شاملة لقرار أميركيّ بغيض وجائر، وأفقدت المسيحيّة الكونيّة قدرة الدفاع المستميت عن وجودها في المشرق العربيّ وهو وجود مقدّس لصيق بالتراث الآبائيّ الممدود من أورشليم إلى أنطاكية ومن أنطاكية إلى العالم كلّه. والخطورة في كلّ ذلك يتجلّى في غياب المحبة المجانية بين الكنائس. كيف تحيا الكنائس بر محبة المسيح لها وبلا ترجمة وتجسيد لمحبة المسيح فتصير محبة بين الإخوة تبعث المناعة والمتانة وتجسد قيم الوحدة الصافية فتعيش الكنائس وتبيت في وحدانية الثالوث القدوس وهو ثالوث المحبّة؟ هذا السؤال هو الأخطر في كلّ النقاش الدائر والباحث عن الوحدة.


جميل جدًّا أن نحيي تراثًا وجد مع القس واتسون واستكمل بتوسّع مع الأب كوتورييه، ولا نزال نستعذبه ونستطيبه. فهو يفيض ندى بصلوات مشتركة وبتراتيل جامعة بين جوقات مشتركة. لكنّ التجمّد في جوف المألفات الحروفيّة، والتجلّد في عمق الخلافات التنظيميّة، والتبلّد في الوثبات المشتركة المحيية، سيتيح ويبيح بانفراط الوجود المسيحيّ لا سيّما في هذا المشرق المشرف على أنماط سياسية بقوالب جيو-استراتيجية جديدة. 
وحدتنا في المسيح يسوع يبقى الهدف الأسمى والأسنى والأعلى. ليس من هدف آخر سواه. توحيد عيد الفصح في المشرق العربيّ يمتلك خصوصيّة استثنائيّة إذا ظلّ ذلك متعثّرًا على المستوى المسكونيّ والكونيّ. يفترض بالمسيحيّة المسكونيّة والكوونيّة أن تستثني فرعها المشرقيّ بسبب ما يحدث من خضّات وتمزقات واحترامًا لخصوصيات جامعة اجتماعيًّا وتراثيًا. وبرأيي كثيرين إن توحيد العيد، قد يكون المدخل الطيب لوحدة مرتجاة.
الوحدة إرادة وجوديّة جامعة. الله بوليده الإلهي أنشأك عليها، وائتمنك على التمسّك بها، ويقودك لديمومتها. هل من المعقول أن تبقي الخلافات بين الكنائس على المسيح معلّقًا على الخشبة؟ ليست المشكلة محصورة فيما يمارس من اضطهادات، بل في خلافات ليس لها أن تحلّ إلاّ إذا أقبل الجميع إلى بعضهم وتخلّوا عن الماضويات القاتلة والعبارات النافية والكتابات العازلة والنافرة. الصلاة حلوة وضروريّة، لكنّ الصلاة مقرونة بالعمل والنضال تقود حتمًا إلى وحدتنا في المسيح يسوع وتقود إلى رضاه علينا، فيبقى ثابتًا وواحدًا فينا إلى منتهى الدهور وأبد الآباد.

Egypte: les leaders religieux du monde refusent la judaïsation de Jérusalem

Egypte: les leaders religieux du monde refusent la judaïsation de Jérusalem
18.01.2018 par Jacques Berset, cath.ch


Le président palestinien Mahmoud Abbas et le Grand Imam d’Al-Azhar Ahmed El-Tayyeb ont appelé les Arabes à manifester leur soutien au peuple palestinien lors d’une conférence mondiale de soutien à Jérusalem, tenue les 17 et 18 janvier 2018 au Caire.
Mahmoud Abbas a appelé les Arabes à se rendre à Jérusalem, soulignant que leur venue ne légitimerait en aucun cas le contrôle d’Israël sur la ville. Selon lui, les appels au boycott ne font que nuire aux Palestiniens. “Nous espérons que vous ne nous laisserez pas seuls avec l’occupation”, a lancé le président palestinien à l’adresse de l’audience internationale. Visiter Jérusalem ne veut pas dire visiter Israël ou accepter une normalisation de la situation d’occupation, a-t-il laissé entendre.
Pour les Palestiniens, le boycott est contre-productif
De nombreux responsables égyptiens, dont les chefs religieux d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’autorité islamique sunnite, et l’Eglise copte orthodoxe d’Egypte, refusent depuis des décennies de se rendre à Jérusalem pour protester contre l’occupation israélienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé que depuis la décision unilatérale prise le mois dernier par le président américain Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’Etat d’Israël, 30 Palestiniens ont été tués, 7’000 blessés et 1’000 arrêtés.
Cette importante conférence islamo-chrétienne intitulée “L’identité arabe de la Ville Sainte (al Qods, Jérusalem) et son message” était placée sous les auspices du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et a attiré des responsables de 86 pays. Dans son intervention, le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a notamment insisté sur le fait que l’avenir de Jérusalem ne saurait être qu’un avenir commun.
La Ville trois fois sainte n’appartient pas qu’aux Israéliens
“Il ne peut appartenir à une seule confession au détriment des autres, ni à un seul peuple contre les autres. Jérusalem est et doit rester la ville de trois religions et de deux peuples”, a-t-il insisté. “Jérusalem est considérée comme une Ville sainte, elle est aimée, véritablement et profondément, par les trois religions abrahamiques – juifs, chrétiens et musulmans” a-t-il poursuivi. “Quelle que soit la solution envisagée, elle devra, pour être viable, respecter et proclamer cet amour et cet attachement profond”.
“Nous lisons dans le Nouveau Testament que Jésus Christ a pleuré sur cette ville, plein d’amour et de regret (…) Si l’on veut suivre la parole et l’exemple de Jésus, il faut dire la vérité, rechercher la justice et contribuer à la paix dans les conflits et les débats de ce monde”. Mais, a ajouté le secrétaire général du COE, “il faut aussi reconnaître que l’histoire et la culture de Jérusalem sont constituées d’une superposition extraordinairement complexe de couches. L’histoire indique que l’implication de ces trois religions dans la région n’a pas vraiment apporté la paix pour tous. C’est encore malheureusement le cas aujourd’hui ! (…)  Il ne saurait y avoir de paix à Jérusalem si les trois religions ne sont pas respectées et sans leur participation à la solution”, a dit le pasteur Tveit.
Vers l’effacement du caractère pluraliste de la Ville sainte ?
Cette conférence a réuni d’éminents représentants au niveau national, régional et international, comme le président palestinien Mahmoud Abbas, le patriarche de l’Eglise copte orthodoxe Tawadros II, le chef du parlement arabe Meshaal ben Fahm al-Salmi et le président de l’Assemblée nationale du Koweït Marzouq Al-Ghanim, ainsi que l’ambassadeur Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe.
Le patriarche Tawadros II a déclaré que la décision de Trump concernant Jérusalem ouvrait la voie à “la judaïsation de Jérusalem et l’effacement du caractère pluraliste de la Ville sainte”. Il a appelé le monde à prendre en considération “la situation humanitaire tragique” des Palestiniens vivant à Jérusalem, qui, selon lui, luttent depuis longtemps pour obtenir leurs droits légitimes, ajoutant que cette question a des dimensions politiques, économiques et culturelles.
Respecter les résolutions de l’ONU
Dans son intervention, le patriarche copte orthodoxe a insisté sur le lien existant entre les perspectives de paix au Proche-Orient et le respect des droits nationaux du peuple palestinien. “La véritable paix – a notamment déclaré Tawadros II – ne deviendra réalité que lorsque l’on mettra un terme à la violence, aux menaces et à toutes les promesses faites sans tenir compte des sentiments des musulmans et des chrétiens, dans le monde et dans notre région”.
Pour sa part, le cardinal libanais Béchara Boutros Raï, patriarche maronite d’Antioche, a rappelé la position du Saint-Siège qui a réaffirmé à plusieurs reprises le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat, dans le respect des résolutions de l’ONU qui rejettent l’annexion israélienne de l’ensemble de la Ville sainte.
Message du pape François
A la Conférence du Caire ont également participé le nonce apostolique en Egypte, Mgr Bruno Musarò, et le secrétaire personnel du pape François, Mgr Yoannis Lahzi Gaid, qui a lu, le 17 janvier au matin, le texte en arabe d’un message envoyé par le pontife.

Dans son message, le pape a réaffirmé que le Saint-Siège “ne cessera de rappeler avec urgence la nécessité d’une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une résolution négociée”, ayant pour but la coexistence pacifique de deux Etats à l’intérieur de frontières acceptées par les deux parties et internationalement reconnues, “dans le plein respect de la nature particulière de Jérusalem, dont la signification va au-delà de toute considérations relatives aux questions territoriales”. (cath.ch/alahram/coe/fides/be)

Transfert de l'ambassade US à Jérusalem: "irresponsable" pour Mgr Matar

19.01.2018 par Jacques Berset, cath.ch

Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a vivement critiqué le 18 janvier 2018 la décision de Donald Trump de transférer à Jérusalem l’ambassade des Etats-Unis en Israël, qualifiant la conduite de l’administration américaine d’”irresponsable”.

“De façon unilatérale, le président des Etats-Unis décide de ruiner les chances de la paix et de dénaturer l’histoire de Jérusalem et son message humain et spirituel, balayant ainsi les droits légitimes des Palestiniens”, a déclaré Mgr Matar. Le prélat libanais a rappelé que la décision états-unienne a été désavouée lors d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU, par 138 voix sur 192.

Les Etats-Unis isolés à l’ONU

Le 18 décembre dernier, les Etats-Unis avaient mis leur veto à une résolution de l’ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël. Washington avait reçu un camouflet lorsque quatorze membres du Conseil de sécurité n’avaient pas suivi la position de Trump.
Mgr Matar est intervenu le 18 janvier au Caire lors de la conférence internationale islamo-chrétienne sur Jérusalem. Mise sur pied par l’Université d’Al-Azhar les 17 et 18 janvier, elle a été suivie par des représentants de 86 pays.

Washington appelé à respecter les résolutions de l’ONU

“Il aurait été préférable pour le président du pays qui héberge sur son sol l’Organisation des Nations Unies de respecter les résolutions internationales de cette instance. Et pour commencer la résolution 181 de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947, qui a proposé le partage de la Palestine en trois Etats, l’un juif, l’autre arabe, et Jérusalem sous contrôle international”, a lancé l’archevêque maronite de Beyrouth.
La position officielle du Vatican, que le pape François a réaffirmée à plusieurs reprises, n’a pas changé depuis 1947. Le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Pour le Vatican, toute revendication exclusive sur Jérusalem – qu’elle soit religieuse, politique ou nationale  – est contraire à la logique véritable de l’identité de Jérusalem, Ville sainte pour les trois religions monothéistes.

Chrétiens et musulmans doivent s’unir pour Jérusalem

Comparant la situation de Ville sainte à celle du Liban, Mgr Elias Audi, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, a défendu au Caire la vision d’une Jérusalem “lieu de rencontre et de fraternité (interreligieuse), lieu d’interaction des idées, des cultures et des religions”. Il est nécessaire à ses yeux que les voix chrétiennes et musulmanes “s’élèvent à l’unisson” pour réclamer que les Palestiniens soient rétablis dans leurs droits, rapporte le 19 janvier le quotidien francophone libanais “L’Orient-Le Jour”. (cath.ch/orj/com/be)

mercredi 17 janvier 2018

مع القدس الى أين : عنصرة سلام أم برج بابل جديد ؟؟

مع القدس الى أين  :  عنصرة سلام أم برج بابل جديد ؟؟

ان ما حدث في ٤ كانون الاول ٢٠١٧ من اعلان اميركي للقدس عاصمةً لاسرائيل ونقل للسفارة الاميركية اليها قد فاجأ بهما الرئيس الاميركي دونالد ترمب الرأي العالمي ، وشكّل  صدمة  لمحبي السلام في مختلف الحكومات والمؤسسات الدولية والشعوب في العالم . 
 السؤال الذي يُطرح امام هذا الحدث الاستثنائي المفاجىء هو: لماذا  الآن ومن هي الجهات والايديولوجيات التي تقف وراء هذا القرار المهدد للسلام العالمي ؟ وما هي أبرز المواقف التي تم اتخاذها قريبا من لبنان والعالم لمواجهة مثل هذا القرار الخطير على السلام العالمي ؟ فمدينة القدس ليست مكانا جغرافيا عاديا بقدر ما هي رمز وقطب ديني وحضاري يعني الكثير للاديان الابراهيمية التوحيدية الثلاثة اليهودية والمسيحية والاسلام ، فضلا عما يعنيه هذا الرمز لأعداد لا تحصى من المؤمنين وغير المؤمنين في العالم ممن يرون  في القدس محورا للبشرية جمعاء ، فهل  يحق لأي جهة ان تحتكرها لنفسها منفردة دون الاخرين ؟. 
  
لكي ندرك استعجال الرئيس الاميركي  في الاعلان الذي قام به عن القدس عاصمة لاسرائيل ، لا بد من الاخذ بالاعتبار لمجموعة من الاسباب والمشاريع المتسلسلة . منها البعيد في الزمن ومنها القريب . الاشكالية ترقى في المدى المنظور الى مرحلة ظهور الايديولوجيات والمشاريع  القومية في اواخر القرن التاسع عشر ، مرورا بالحربين العالميتين وما تخللهما من اعمال ابادة ( الارمنية في تركيا ثم اليهودية في المانيا ) ، وقيام دول جديدة ( اسرائيل ) فوق أراض  مغتصبة  .  من هنا كان مؤتمر بازل  ( ١٨٩٧)  الذي رسم خطوط المشروع  ، مرورا بوعد بلفور (١٩١٧) الذي أعد له الاطار السياسي والقانوني ، ثم الانتداب البريطاني الذي  وفرالاطار الجغرافي والمؤسساتي ، الى دولة الولايات المتحدة ورئيسها  الحالي (دونالد ترامب)  الذي حملته ظروف حملته الانتخابية الرئاسية قبل سنة  الى توقيع شروط  أملاه عليه  التيار الصهيوني ( المسيحي الصهيوني تحديدا ) في الحزب الجمهوري . فكان لا بد له من تنفيذ شروط تعهد بها المرشح الجمهوري الاميركي لناخبيه  AIPAC   ال في   من بينها  اعلان القدس عاصمة للدولة العبرية ونقل السفارة الاميركية اليها . مع كل ما يتخلل هذا الوعد من نقض للعديد من مقررات جمعية الامم المتحدة ومجلس الامن الدولي ،ولأبسط الحقوق الانسانية .
1- التحدي الاميركي وحالة العزلة : على الرغم من ان كل الجماعة الدولية لم تعترف لدولة اسرائيل بالسيادة على مدينة القدس منذ 1948 حتى اليوم  ،  فإن الرئيس الحالي اتخذ على نفسه قرار الاعلان عن تنفيذ الوعد الذي كان قد قطعه على نفسه أثناء الانتخابات الرئاسية قبل سنة .
تعددت ردود الفعل حول هذا القرار الاميركي ( الترومبي ) الذي وصف بانه استفزازي ويشكل تحديا للرأي العالمي ومخالف لجميع الاعراف والقوانين والمبادىء السياسية والاخلاقية . يهمنا في الاسطر التالية التعرف بايجاز على أهم المواقف التي تم اتخاذها  في لبنان من هذه القضية :


4- قمة روحية مسيحية اسلامية درزية في بكركي 

عقدت في 14 /12/   2017 في الصرح البطريركي في بكركي، وبدعوة من البطريرك الكردينال مار بشارة بطرس الراعي قمة روحية مسيحية اسلامية درزية بشأن القدس، شارك فيها: مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف الزين دريان، رئيس المجلس الاسلامي الشيعي الاعلى الشيخ عبد الامير قبلان، شيخ عقل طائفة الموحدين الدروز الشيخ نعيم حسن، كاثوليكوس بيت كيليكيا للارمن الاورثوذكس آرام الاول كيشيشيان، بطريرك انطاكية وسائر المشرق والاسكندرية واورشليم للروم الملكيين الكاثوليك مار يوسف عبسي، بطريرك انطاكية والرئيس الاعلى للسريان الارثوذكس مار اغناطيوس افرام الثاني، بطريرك السريان الكاثوليك الانطاكي مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان، بطريرك كاثوليكوس كيليكيا للارمن الكاثوليك مار غريغوار بطرس العشرين غبرويان، ممثل بطريرك انطاكيا للروم الاورثوذكس يوحنا العاشر المتروبوليت انطونيوس الصوري، النائب الرسولي للاتين المطران سيزار اسيان، رئيس المجمع الاعلى للطائفة الانجيلية في لبنان وسوريا القس سليم صهيوني، القائم بأعمال المجلس الاسلامي العلوي محمد عصفور، ممثل الكنيسة القبطية الارثوذكسية الارشمندريت رويس الاورشليمي، ممثل رئيس الكنيسة الكلدانية في لبنان المطران ميشال قصارجي المونسنيور يوسف ميخا، ممثل الكنيسة القبطية الكاثوليكية الاب انطونيوس ابراهيم وأعضاء اللجنة الوطنية للحوار.
في كلمته الترحيبية  اشار غبطة البطريرك الراعي الى ان عقد هذه القمة يعود الى التفكير معا حول قرار الرئيس الأميركي دونالد ترامب الذي اتخذه في السادس من هذا الشهر، وصدم به العالم، بإعلانه  مدينة القدس عاصمة لإسرائيل، وأمره بإجراء الترتيبات لنقل السفارة الأميركية إليها من تل ابيب. واعتبر غبطته إن القرار جاء جائرا بحق الفلسطينيين والعرب والمسيحيين والمسلمين، على حد سواء ،  ومخالفا لقرارات الشرعية الدولية ولمقررات الأمم المتحدة، وللقانون الدولي. وقد علت أصوات من مختلف الجهات تندد بالقرار وترفضه وتطالب بالرجوع عنه أو بإبطاله. أضاف : ومع انه عبَر معظم اللبنانيين عن هذا الرفض، إفراديا أو جماعيا في طائفته. لكننا نتنادى اليوم لنعبر معا وبصوت واحد عن موقفنا الرافض، فنرفعه عاليا أمام الرأي العام، ونوجهه إلى الأسرة الدولية. فيؤسفنا في البداية أن رئيس دولة توصف "بالعظمى" لأنها في الأساس تؤمن بحقوق الإنسان والشعوب وتدافع عنها، وتلتزم ببناء السلام، يتخذ مثل هذا القرار الذي ينتهك حقوق الشعب الفلسطيني وحقوق المسيحيين والمسلمين في المدينة المقدسة؛ ويهدم كل مداميك المفاوضات السابقة للسلام بين الشعب الفلسطيني وإسرائيل ويقوض أسسه؛ ويبتر رأس دولة فلسطين الموعودة بأن تتكون حول عاصمة هي القدس الشرقية؛ ويشعل نار الانتفاضة الجديدة والحرب." تابع يقول :
"لسنا ندري إذا كان الشعب الأميركي يشاطر رئيسه هذا القرار. غير أننا نعلم أن مجلس أساقفة الولايات المتحدة الأميركية رافض لمثل هذا القرار منذ سنة 1984، حيث تقدم مجلس الأساقفة الكاثوليك من لجنة الشؤون الخارجية في مجلس الشيوخ الأميركي بإعلان خطي رفض به نقل السفارة الأميركية إلى القدس. ووصف اقتراح نقلها من قبل أحد الشيوخ اليهود بأنه "غير حكيم سياسيا ولا يصب في مصلحة إحلال السلام في الشرق الأوسط". كما سبق وطالب مجلس الأساقفة في 13 تشرين الثاني 1973 بإنشاء دولة فلسطينية وعودة اللاجئين الفلسطينيين والتعويض عن الأضرار التي لحقت بهم في الماضي من إسرائيل وأعضاء اللجنة الدولية المسؤولة عن تصميم التقسيم في سنة 1948. وطالب أيضا بحماية القدس في طابعها الخاص ومعناها الديني بالنسبة للديانات التوحيدية الثلاث، بحيث يضمن دوليا الدخول إليها، وتحمى بالمساواة حقوق مؤمنيها المدنية والدينية".
اضاف:"نحن نأمل أن يقف مجلس أساقفة الولايات المتحدة الأميركية إلى جانبنا في ما سنطالب به في هذه القمة الروحية. وننتظر الموقف نفسه من المجالس الأسقفية في العالم. فنحن المسيحيين، مثل إخواننا المسلمين، أول المعنيين بالقدس. ففي هذه المدينة المقدسة تم سر الخلاص الشامل، حيث أعلن المسيح الرب كلمة الله الهادية، واجترح معجزات الرحمة الإلهية، ومات مصلوبا على جبل الجلجلة فداء عن الجنس البشري، وقام من الموت لتبرير كل إنسان. وفي هذه المدينة المقدسة حل الروح القدس على الكنيسة الناشئة فانطلقت تحمل إنجيل المحبة والأخوة والسلام بين جميع الناس والشعوب، وفيها ارتفعت أولى كنائسنا حتى دعيت أورشليم "بأم الكنائس". ولذلك نرفض رفضا قاطعا تهويد هذه المدينة المقدسة. "
واشار الى ضرورة  تطبيق قرارات الشرعية الدولية التي صدرت تباعا منذ سنة 1947، وعلى الأخص القرار 181 (29/11/1947) الذي اعتبر أن للقدس وضعا دوليا خاصا، وجعل منها كيانا منفصلا تحت وصاية دولية بغية "حماية المصالح الروحية والدينية الفريدة للمدينة"؛ والقرار 478 (20/8/1980) الذي أقر عدم الاعتراف "بالقانون الأساسي"، الصادر عن الكنيست الإسرائيلي الذي أعلن مدينة القدس عاصمة إسرائيل واعتباره انتهاكا للقانون الدولي، ودعا الدول الأعضاء لعدم الاعتراف به؛ والقرار 2334(23/12/2016) الذي نص على عدم الاعتراف بأي تغييرات في خطوط الرابع من حزيران 1967 ، بما في ذلك ما يتعلق بالقدس، والقرار 52/53 الصادر عن الجمعية العامة للأمم المتحدة في 9 كانون الأول 1997 الذي اعتبر باطلا ولاغيا وغير قانوي "قرار إسرائيل بفرض قوانينها وولايتها وإدارتها على مدينة القدس الشريف".
وختم:" نصلي إلى الله عز وجل أن يبارك أعمال هذه القمة ويلهمنا إلى ما يجب اتخاذه من قرارات، حماية للمدينة المقدسة التي تعنينا جميعا في عمق إيماننا. والشكر لله ولكم".
ثم القى مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف دريان كلمة قال فيها:" القدس ليست قطعة أرض لا معنى لها ولا قيمة وانما هي قضية العرب التي يجب ان تكون الأولى والقضية المركزية والمحورية في تاريخ الصراع العربي الاسرائيلي".
بعده القى رئيس المجلس الإسلامي الشيعي الأعلى عبد الأمير قبلان كلمة قال فيها:"نحن امة واحدة نستمد القوة من الله ونعمل في سبيله وننصرالمظلوم ونضع حدا للظالم". ثم شكر فخامة رئيس الجمهورية بعبارة "الشيخ محمد ميشال عون"  واضاف : "انا يمثلني ميشال عون وجبران باسيل وعلى الأمة الإسلامية ان تعمل بما يمليه الواجب". لافتا إلى أن "بكركي ليست للموارنة بل هي أرض لبنانية يتمثل بها كل اللبنانيين ....ونحن لا نميز بين مسيحي ومسلم بل نطمح ليبقى لبنان ملاذا آمنا ومرجعا وملجأ لكل اللبنانيين... ميشال عون تكلم باسم اللبنانيين وانا اسميه الإمام ميشال عون الذي تكلم باسم اللبنانيين وباسم العرب."
ثم كانت كلمة لشيخ عقل طائفة الموحدين الدروز الشيخ نعيم حسن:"ان المكان الذي يستقر فيه القدس هو ضمائر وقلوب ووجدان المؤمنين. وان كانت القوى الكبرى في عالمنا المعاصر نحت منحى التعامل مع الوقائع وفقا لمعادلات الغلبة والظلم والقهر. فالقوى الغاشمة مهما تعاظمت ليس لها من سلطان على قلب اي مؤمن."

في البيان الختامي للقمة الروحية التي عقدت في بكركي" جاء أولا : ان القدس التي تزخر بمواقع تاريخية مقدسة لدى الديانات التوحيدية ككنيسة القيامة والمسجد الأقصى، ليست مجرد مدينة عادية كغيرها من مدن العالم. ان لها موقعا مميزا في ضمائر مؤمني هذه الديانات. وبالتالي فإن قرار الرئيس الأميركي المبني على حسابات سياسية خاصة، يشكل تحديا واستفزازا لأكثر من ثلاثة مليارات من البشر، ويمس عمق إيمانهم.
ثانيا : إدراكا من المجتمع الدولي لهذه الحقيقة واحتراما لها، فقد التزمت دول العالم كلها بقرارات الأمم المتحدة التي تعتبر القدس وسائر الضفة الغربية أرضا محتلة. وإعرابا عن هذا الإلتزام القانوني والأخلاقي فقد امتنعت هذه الدول عن إقامة سفارات لها في القدس المحتلة. وشاركت الولايات المتحدة المجتمع الدولي بهذا الالتزام الى أن خرقه الرئيس السيد ترامب بالقرار المشؤوم الذي أعلنه يوم السادس من كانون الأول 2017.
ثالثا : إن أصحاب القداسة والغبطة والسماحة يرفضون هذا القرار ويطالبون بالرجوع عنه ويعتبرون أنه، فضلا عن مخالفته القوانين والمواثيق الدولية، فإنه يسيء الى ما ترمز اليه مدينة القدس كمدينة روحية جامعة يذكر فيها اسم الله عاليا في أماكنها المقدسة، وهي تشكل بذلك موقع التقاء للرسالات التوحيدية كافة.
رابعا : ان تغيير هذه الصورة النبيلة للقدس، وتشويه رسالتها الروحية من خلال هذا القرار والتعامل معه كأمر واقع، يسيء الى المؤمنين، ويشكل تحديا لمشاعرهم الدينية وحقوقهم الوطنية، ويعمق جراحاتهم التي تنزف حزنا ودما بدلا من العمل على معالجتها بالعدل والحكمة، تحقيقا لسلام يستجيب لحقوق الأطراف جميعا، وخاصة الشعب الفلسطيني المشرد منذ أكثر من سبعة عقود.
خامسا: يتوجه المجتمعون بالتقدير الكبير للشعب الفلسطيني وخاصة أهل القدس لصمودهم وتصديهم ومقاومتهم الاحتلال ومحاولات تغيير الهوية الدينية والوطنية لمدينة القدس
سادسا : من أجل ذلك يناشد أصحاب القداسة والغبطة والسماحة المرجعيات السياسية العربية والدولية للعمل معا بغية الضغط على الإدارة الأميركية للتراجع عن هذا القرار الذي يفتقد الى الحكمة التي يحتاج اليها صانعو السلام الحقيقيون.
كما يناشدون الرأي العام الأميركي بمنظماته الأهلية والدينية أن يرفع الصوت عاليا لتنبيه الرئيس ترامب وادارته الى مخاطر القرار الجائر الذي يزج الشرق الأوسط في دورة جديدة من دورات العنف التي عانى منها كثيرا.
سابعا: يعرب المجتمعون عن قلقهم الشديد من أن يؤدي التفرد الأميركي بالانقلاب على قرار هام من قرارات الشرعية الدولية التي تتعلق بالقضية الفلسطينية، الى الانقلاب على قرارات أخرى بما في ذلك القرار الذي يتعلق باللاجئين الفلسطينيين لمحاولة فرض تقرير مصيرهم خارج إطار العودة الى بلادهم المحتلة، وهو أمر يشكل اعتداء على أمن وسلامة ووحدة لبنان الذي يستضيف حوالي نصف مليون لاجئ فلسطيني منذ عام 1948، والذي أكد في ميثاقه الوطني وفي دستوره على رفض التوطين شكلا ومضمونا.
ثامنا : إن المجتمعين إذ يؤكدون تمسكهم بصيغة العيش المشترك بين المسلمين والمسيحيين مواطنين متساوين في الحقوق والواجبات، وعلى تمسكهم بالمبادئ الوطنية التي أقرها الدستور اللبناني ووثيقة الوفاق الوطني، يعربون عن دعمهم الموقف اللبناني الرسمي الرافض لقرار الرئيس الاميركي الجائر، كما يعربون عن تأييدهم للمشروع الذي طرحه رئيس الجمهورية اللبنانية أمام الأمم المتحدة باعتبار لبنان مركزا دوليا للحوار بين أهل الأديان والثقافات المختلفة. وذلك تكاملا مع صيغة عيشه المشترك ورسالته باحترام التعدد الديني والثقافي".
ولمناسبة عيد الميلاد المجيد، بادر أصحاب السماحة والفضيلة إلى تقديم التهاني لأصحاب القداسة والغبطة والسيادة وتوجهوا معا إلى أهلهم وأحبائهم في لبنان وفي العالم العربي والعالم، وبخاصة الى الصامدين في القدسالمحتلة، داعين الله أن يجعل من هذا العيد المبارك بداية لمرحلة جديدة من العمل المشترك من أجل توطيد أواصر الأخوة والمحبة والسلام بين جميع الناس. 



قرارات إعلان إسطنبول الصادر عن مؤتمر القمة الإسلامي الاستثنائي بشأن القدس بتاريخ يوم الأربعاء 13/12/2017 والذي شارك فيه لبنان بشخص فخامة رئيس الجمهورية ميشال عون :

1. نرفض بيان الإدارة الأمريكية غير القانوني بشأن وضع القدس وندينه.
2. نعلن أن هذا البيان باطل وملغى من وجهة نظر الضمير والعدالة والتاريخ، شأنه في ذلك شأن قرار إسرائيل ضم القدس وتدابيرها وإجراءاتها هناك والتي لم تكن ولن تكون يوماً مقبولة. ندعو جميع أعضاء الأمم المتحدة والاتحاد الأوروبي والمجتمع الدولي إلى أن يظلوا ملتزمين بوضع القدس وبجميع قرارات الأمم المتحدة ذات الصلة.
3. نشدد على أنه لن يكون بالإمكان البتة التنازل عن طموح إقامة دولة فلسطين المستقلة وذات السيادة على أساس حدود عام 1967 وعاصمتها القدس الشرقية، باعتباره شرطاً لازماً لإحلال السلم والأمن في المنطقة.
4. نعلن عزمنا على التعاون والتنسيق من أجل نصرة قضية فلسطين والقدس الشريف في المحافل الدولية، ولاسيما في الأمم المتحدة.
5. نعلن عزمنا على حشد الدعم باسم الإنسانية جمعاء لتقوية دولة فلسطين ومؤسساتها في جميع المجالات.
6. ندعو جميع الدول التي لم تعترف بعد بدولة فلسطين التي تم إعلانها عام 1988 بالجزائر تجسيداً لرغبة أبناء الشعب الفلسطيني في أن يحيوا حياة حرة، إلى اتخاذ هذه الخطوة الحاسمة؛ إذ أضحى اليوم الاعتراف بدولة فلسطين شرطاً أساسياً لتحقيق التوازن ولسيادة الحس السليم ومنطق العقل في المنطقة في أعقاب التطورات الأخيرة. نؤكد اعترافنا بدولة فلسطين، وندعو العالم أجمع إلى الاعتراف بالقدس الشرقية عاصمة محتلة لدولة فلسطين.
7. نرى أن الدفاع عن القضية الفلسطينية يستوجب، في ظل الظروف الحالية، تحقيق المصالحة الفلسطينية دون مزيد من الإبطاء على أساس الاحترام المتبادل والثقة والتوافق وروح التضامن الوطني، ونجدد في هذا الصدد دعمنا لتحقيق هذه المصالحة.
8. ندعو إدارة ترامب إلى مراجعة قرارها غير القانوني الذي من شأنه أن يفجر الفوضى في المنطقة، وندعوها إلى إلغاء هذه الخطوة الخاطئة.
9. وحيث إننا نجسد منظمة التعاون الإسلامي، فإننا نجدد تأكيد دعمنا الكامل لجميع أشقائنا الفلسطينيين، وفي مقدمتهم رئيس دولة فلسطين، فخامة السيد محمود عباس، في نضالهم من أجل إقامة دولة فلسطين المستقلة وذات السيادة وعاصمتها القدس".

samedi 13 janvier 2018

EGYPTE - De l’absence de persécution à l’encontre des chrétiens en Egypte aujourd’hui selon des responsables des Eglises et communautés chrétiennes locales

Le Caire (Agence Fides) – Les agressions de type sectaire et les stratégies mises en œuvre par les djihadistes consistant à faire des massacres au sein de populations chrétiennes coptes ne peuvent être instrumentalisées pour faire passer l’idée selon laquelle en Egypte, les chrétiens seraient systématiquement persécutés, en attribuant la responsabilité de cette présumée persécution au gouvernement actuel. Tel est le jugement partagé que des Evêques et responsables de différentes communautés chrétiennes égyptiennes ont exprimé dans des interventions et des entretiens donnés ces dernières heures aux moyens de communication égyptiens.
L’Evêque copte orthodoxe d’Al Manufiyya, Benyamin, a tenu à souligner en particulier que le Président, Abdel Fattah al Sisi, actuel homme fort de l’Egypte, offre actuellement aux chrétiens plus que ce qu’il ne reçoit en échange et que ne peut lui être imputée aucune responsabilité en ce qui concerne les violences et les massacres qui ont frappé les coptes au cours de ces dernières années. L’Evêque copte catholique d’Andropolis, S.Exc. Mgr Youhanna Golta, lui a fait écho, affirmant que « il n’existe pas de persécution contre les chrétiens en Egypte » mais il existe en revanche des problèmes relatifs à la sécurité des chrétiens et des autres citoyens, mise en danger par des stratégies de terreur, une situation d’urgence que l’Etat est appelé à affronter et à résoudre comme cela est le cas pour toutes les nations.
En ce qui concerne les manœuvres de ceux qui font référence au martyre des coptes pour en déduire qu’en Egypte les chrétiens sont persécutés, l’Evêque copte catholique a souligné que « les extrémistes n’ont pitié ni des chrétiens ni des musulmans ».
Par ailleurs, le responsable de la communication de l’église évangélique en Egypte, Nabil Naguib, a affirmé que « ceux qui parlent de persécution des chrétiens en Egypte se trouvent tous hors d’Egypte ». Reconnaissant l’existence de groupes sectaires et d’individus ayant des comportements agressifs envers les chrétiens, il a cependant réaffirmé que le terme de « persécution » est inapproprié pour décrire les conditions actuelles des chrétiens se trouvant en Egypte.(GV) (Agence Fides 13/01/2018)

jeudi 11 janvier 2018

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville

À Damas, une pluie de bombes sur les églises de la vieille ville
La Croix Anne-Bénédicte Hoffner , le 10/01/2018 



 En Syrie, les combats entre le régime et les rebelles se sont à nouveau intensifiés autour de la Ghouta, une banlieue de Damas occupée par les rebelles.
Les bombardements ont sévèrement touché la vieille ville, et notamment les quartiers chrétiens, les plus proches de la zone des combats.ZOO
Mardi 9 janvier, vers 13 h 30, une bombe est tombée dans la cour du Patriarcat grec-catholique à Damas, en Syrie. Elle a fait cinq blessés graves parmi le personnel. « J’étais dans mon bureau, tout proche, qui a été envahi par la poussière, raconte le père Georges Hjbeil, l’économe patriarcal. Je suis aussitôt sorti pour voir s’il y avait des victimes. C’était horrible : je les entendais crier mais j’ai mis du temps à les trouver au milieu du vacarme, du sang, des portes et des voitures détruites… Et puis j’ai vu des gens au sol, certains très gravement blessés, à la jambe ou à la tête ».
Parmi les victimes figure une salariée du Patriarcat, plusieurs des membres de l’équipe d’accueil, ainsi qu’un architecte et deux de ses ouvriers qui travaillaient dans le vaste ensemble qu’occupe le Patriarcat melkite à Damas, dans la vieille ville. Toutes sont actuellement hospitalisées, certaines dans un état grave.
Intensification des combats
Les violences ont repris de la vigueur autour de la capitale, et notamment autour de la Ghouta, une banlieue de Damas qui est aussi l’une des dernières poches occupées par les rebelles. Fin décembre, ceux-ci – parmi lesquels les formations islamistes et djihadistes de Tahrir Al-Cham, (l’ex-Front Al-Nosra, lié à Al-Qaida) – se sont emparés d’une partie d’une base militaire du régime.
Début janvier, ce dernier a répliqué à son tour, faisant à son tour de nombreuses victimes, y compris parmi les civils piégés dans cette zone. Vingt-quatre civils dont dix enfants sont morts dans les raids aériens menés par les aviations syrienne et russe et les tirs d’artillerie, selon un bilan fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A Alep, Noël entre espoirs et inquiétudes
Les quartiers chrétiens dans la ligne de mire
Les quartiers chrétiens, dans et autour de la vieille ville, près de la porte de Bab Touma, sont les plus proches de la Ghouta. Ils se trouvent donc dans la zone de tir des rebelles. Lundi 8 janvier, une dizaine de bombes sont tombées, détruisant également en partie une église maronite. Et encore une quinzaine le lendemain, faisant encore de nouvelles victimes.
« Les gens sont terrorisés. La situation est très grave pour nous en ce moment », rapporte le père Georges Hjbeil. « Tous les jours, du matin au soir, on entend les avions de l’armée bombarder la Ghouta. En ce moment-même, je les entends ».
Un nouveau round de discussions sur le conflit syrien est prévu sur trois jours à partir du 21 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU. De son côté, la Russie – impliquée dans le conflit aux côtés du régime – souhaite elle aussi organiser des négociations les 29 et 30 janvier à Sotchi.

Syrie: Mgr Nassar, archevêque de Damas, échappe à la mort Publié le 11 janvier 2018

Ce 8 janvier, des bombardements ont sévèrement touché la vieille ville de Damas, et notamment la cathédrale maronite et l’habitation de l’archevêque, rescapé « par providence ». Nous publions ici le témoignage que Mgr Samir Nassar vient d’envoyer à l’AED.

La Providence

« Un obus tomba sur mon lit lundi 8 janvier 2018. À 13h20 au moment de s’apprêter à prendre une petite sieste. Quelques secondes au lavabo m’ont sauvé la vie… le lit est criblé d’éclats d’obus.

La Providence veille sur son petit serviteur.

Je suis maintenant exilé comme 12 millions de réfugiés syriens qui n’ont plus rien.

Les dégâts sont importants: les portes de la Cathédrale et 43 fenêtres et portes sont à remplacer, des trous à boucher, les citernes de fuel et d’eau à réparer, le réseau électrique à refaire, une voiture endommagée.
La violence est seul maitre..les innocents sont sacrifiés tous les jours.

Les prêtres gardent le moral. Ils ont pleuré de joie en me voyant sortir vivant de la fumée et des décombres…Merci Seigneur pour ce nouveau recommencement. Ma vie vous appartient.

En union de prière devant Notre Dame de la Paix. »

+ Samir NASSAR
Archevêque Maronite de Damas

https://www.aed-france.org/syrie-mgr-nassar-archeveque-de-damas-echappe-a-mort/

mercredi 10 janvier 2018

PROCHE ORIENT - Les chrétiens en Syrie sauvés du génocide par l’intervention russe selon le Patriarche de Moscou



Moscou (Agence Fides) – L’intervention militaire de la Russie dans le conflit syrien a empêché le « génocide » des chrétiens dans ce pays et maintenant l’Eglise orthodoxe russe jouera un rôle dans le soutien à la reconstruction des églises syriennes détruites mais également des mosquées et des monuments historiques. C’est ce qu’a déclaré le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Cyrille, dans le cadre du traditionnel entretien télévisé transmis sur la chaîne Rossija 1 le Dimanche 7 janvier, jour de la Solennité de Noël pour les orthodoxes russes. Dans ce cadre, s’attardant sur la condition et les récentes vicissitudes des communautés chrétiennes du Proche Orient, le Patriarche orthodoxe a également fait mention de souvenirs personnels utiles pour faire comprendre l’approche russe du Proche Orient au cours de ces dernières années. « En 2013 – a-t-il notamment indiqué – les chefs des Eglises orthodoxes locales vinrent à Moscou pour célébrer le 1.025ème anniversaire du Baptême de la Rus et lorsqu’ils rencontrèrent Vladimir Poutine, l’un des messages les plus forts fut la demande que la Russie accepte de participer à la protection des chrétiens du Proche Orient. Je suis heureux que cela ait été le cas. Grâce à l’intervention de la Russie, le génocide des chrétiens a été conjuré ». Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a confirmé l’intention du Patriarcat de Moscou de contribuer au secours humanitaire des populations proche orientales ainsi qu’à la reconstruction de « lieux de culte, monastères, monuments, y compris les monuments musulmans et à caractère historique ». Cyrille a également relu en parallèle les récents événements de Syrie et ceux liés à la chute du régime irakien de Saddam Hussein, mettant en évidence leur impact sur la condition des communautés chrétiennes locales. Selon le Patriarche russe, « dès 2014, il était clair que les conflits ayant débuté en Syrie étaient provoqués par des groupes extrémistes qui, une fois parvenus au pouvoir, auraient éliminé la présence chrétienne dans ce pays. Voila pourquoi les chrétiens ont soutenu activement Assad et son gouvernement » tenant compte du fait qu’avec lui, « le pays était doté d’un certain équilibre de pouvoir et, ce qui est très important, que les personnes se sentaient en sécurité ». En Irak, au contraire, les événements récents ont vu une diminution drastique des communautés chrétiennes autochtones, enracinées dans ces territoires depuis l’époque apostolique. « Au cours du régime de Saddam Hussein – a indiqué le Patriarche Cyrille – j’ai visité l’Irak, y compris le nord du pays. Je me suis rendu à Mossoul et ai visité les antiques monastères chrétiens. Là, j’ai vu la dévotion du peuple et tous étaient contents de voir que, dans un milieu musulman, les églises chrétiennes vivaient en sécurité… Maintenant, il ne reste pratiquement rien. Les monastères ont été détruits, les temples ont été dynamités et ceci pouvait arriver aussi en Syrie ». (GV) (Agence Fides 08/01/2018)

SYRIE - Dommages provoqués à la Cathédrale maronite de Damas suite à des tirs de mortiers sur la Vieille Ville

 
Damas (Agence Fides) – Un tir de mortier a frappé le 8 janvier le quartier de Bab Tuma, dans la Vieille Ville de Damas, où se trouvent concentrées différentes églises, endommageant la Cathédrale maronite. L’édifice endommagé (voir cliché), construit en 1865, est dédié à Notre-Dame de la Transfiguration et à Saint Antoine.
L’Archiéparchie maronite de Damas, dont le titulaire est S.Exc. Mgr Samir Nassar, comptait en 2013 plus de 20.000 baptisés.
Les tirs de mortier sur la Vieille Ville de Damas représentent la énième confirmation du fait qu’au-delà des proclamations, le conflit en Syrie est encore en cours et qu’il continue à intéresser également des zones périphériques de la capitale. Ces jours derniers, des sources locales contactées par l’Agence Fides confirmaient la nouvelle d’opérations aériennes réalisées dans la périphérie est de Damas, sur des zones encore sous le contrôle de groupes antigouvernementaux, alors que les sources officielles syriennes indiquent qu’aux premières heures d’aujourd’hui, 9 janvier, Israël avait attaqué par la voie des airs et au moyen de missiles sol-sol une base militaire syrienne des environs d’al Katifa, un faubourg oriental de Damas. (GV) (Agence Fides 09/01/2018)