EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe sur « la fin de la marginalisation des coptes » dans le cadre d’une visite à un groupe éditorial |
Le Caire (Agence Fides) – Les coptes d’Egypte ont subi une marginalisation politique et sociale croissante à partir des années 1950. Cependant, cette tendance s’est, de facto, renversée au cours de ces sept dernières années. De nombreux faits inédits – comme les visites du Président Abdel Fattah al Sisi à la Cathédrale copte orthodoxe à l’occasion de la Solennité de Noël ou l’appui fourni par les autorités publiques et les forces armées à la reconstruction des églises endommagées par des attaques de matrice sectaire – contribuent à rétablir une situation d’équilibre, éliminant de flagrantes discriminations à l’encontre des chrétiens égyptiens. C’est ce qu’a souligné le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, en rencontrant la direction et les journalistes du groupe éditorial al Ahram, qui contrôle l’un des quotidiens égyptiens disposant de la plus large diffusion. La visite du Patriarche copte orthodoxe a eu lieu le 23 janvier, à l’occasion de l’inauguration d’une exposition des plus anciennes publications historiques du journal.
Au cours de sa visite, Tawadros II a fait l’éloge de la contribution fournie par al Ahram – titre fondé en 1875 par deux frères syriens résidant à Alexandrie – en faveur de la croissance culturelle de l’Egypte moderne, confiant avoir lui aussi lu habituellement la publication au cours de sa formation personnelle. (GV) (Agence Fides 25/01/2018)
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Mgr Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, a vivement critiqué le 18 janvier 2018 la décision de Donald Trump de transférer à Jérusalem l’ambassade des Etats-Unis en Israël, qualifiant la conduite de l’administration américaine d’”irresponsable”.
“De façon unilatérale, le président des Etats-Unis décide de ruiner les chances de la paix et de dénaturer l’histoire de Jérusalem et son message humain et spirituel, balayant ainsi les droits légitimes des Palestiniens”, a déclaré Mgr Matar. Le prélat libanais a rappelé que la décision états-unienne a été désavouée lors d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU, par 138 voix sur 192.
Les Etats-Unis isolés à l’ONU
Le 18 décembre dernier, les Etats-Unis avaient mis leur veto à une résolution de l’ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël. Washington avait reçu un camouflet lorsque quatorze membres du Conseil de sécurité n’avaient pas suivi la position de Trump.
Mgr Matar est intervenu le 18 janvier au Caire lors de la conférence internationale islamo-chrétienne sur Jérusalem. Mise sur pied par l’Université d’Al-Azhar les 17 et 18 janvier, elle a été suivie par des représentants de 86 pays.
Washington appelé à respecter les résolutions de l’ONU
“Il aurait été préférable pour le président du pays qui héberge sur son sol l’Organisation des Nations Unies de respecter les résolutions internationales de cette instance. Et pour commencer la résolution 181 de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947, qui a proposé le partage de la Palestine en trois Etats, l’un juif, l’autre arabe, et Jérusalem sous contrôle international”, a lancé l’archevêque maronite de Beyrouth.
La position officielle du Vatican, que le pape François a réaffirmée à plusieurs reprises, n’a pas changé depuis 1947. Le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Pour le Vatican, toute revendication exclusive sur Jérusalem – qu’elle soit religieuse, politique ou nationale – est contraire à la logique véritable de l’identité de Jérusalem, Ville sainte pour les trois religions monothéistes.
Chrétiens et musulmans doivent s’unir pour Jérusalem
Comparant la situation de Ville sainte à celle du Liban, Mgr Elias Audi, métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, a défendu au Caire la vision d’une Jérusalem “lieu de rencontre et de fraternité (interreligieuse), lieu d’interaction des idées, des cultures et des religions”. Il est nécessaire à ses yeux que les voix chrétiennes et musulmanes “s’élèvent à l’unisson” pour réclamer que les Palestiniens soient rétablis dans leurs droits, rapporte le 19 janvier le quotidien francophone libanais “L’Orient-Le Jour”. (cath.ch/orj/com/be)