Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 8 avril 2013

Affrontements violents en Égypte : 10 Coptes tués | L'observatoire de la Christianophobie

http://www.christianophobie.fr/breves/affrontements-violents-en-egypte-10-coptes-tues
7/4/2013- Affrontements violents en Égypte : 10 Coptes tués
Jours traditionnels de la "grande prière" mahométane, les vendredis sont très souvent des "vendredis noirs" pour les Coptes égyptiens. Vendredi dernier nous en fournit une nouvelle et tragique démonstration qui s'est déroulée dans le district de Al-Khosous (gouvernorat de Qalyubiya (sud du delta du Nil). À l'origine de cette tragédie, la découverte de swastikas tracées sur le mur d'une mosquée locale. Colère des musulmans qui attribuèrent ces dessins à des enfants chrétiens, une allégation controuvée de l'aveu même du chef des services de sécurité du gouvernorat, Mohamad Yousry, qui a révélé que ces swastikas avaient été tracées par des enfants musulmans et l'imam de la mosquée les en avait grondés… La vérité n'intéresse pas les fanatiques et la rumeur enfla et se transforma chez les musulmans que les chrétiens profanaient les murs des mosquées en y traçant des croix… Le mot d'ordre fusa comme une traînée de poudre chez les musulmans : « Il faut purifier la région de la présence des chrétiens » ! Ce qui fut tenté dans la soirée par une attaque en règle contre l'église Saint-Georges, menée par des éléments salafistes – indentifiables par leur pilosité et leur accoutrement caractéristiques. Les Coptes se rassemblèrent en masse devant leur église pour la protéger et furent pris pour cibles par des tirs d'armes à feu qui tuèrent dix chrétiens et en blessèrent un nombre non déterminé. On rapporte qu'un musulman assaillant aurait aussi été tué dans l'assaut, sans qu'on sache à qui il doit son trépas (un "tir ami" ?). Le quartier de l'église Saint-Georges fut ainsi livré aux destructions et aux incendies jusqu'à ce qu'arrivent, cinq heures après le début de l'assaut, les forces de sécurité qui ont mis fin à l'émeute. De nombreuses familles coptes ont quitté leurs domiciles de crainte d'une reprise des hostilités. C'était un vendredi "ordinaire" en Égypte.


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L’Église catholique est une « organisation religieuse extrémiste » pour la U.S. Army

Peut- on imaginer que l'Eglise catholique soit présentée par l'armée usa parmi les mouvements religieux extrémistes voire terroristes?

Kevin Eckstrom, rédacteur en chef de Religion News Service fait état  d'un programme de formation à base de diapositives sur « l'extrémisme politique et religieux » destiné aux réservistes de Pennsylvanie du « 316th Expeditionary Sustainment Command » de l'Armée de Terre des États-Unis, présentant l'Église catholique comme un mouvement « religieux extrémiste » dans un tableau figurant sur sa 24ème diapositive de la présentation « Extrémisme et organisations extrémistes » :

L'archidiocèse aux Armées [Archdiocese for the Military Services] et l'Alliance des aumôniers pour la liberté religieuse [Chaplain Alliance for Religious Liberty] ont récemment appris qu'une séance de formation destinée au programme de l'Armée de Terre des États-Unis sur l'égalité des chances des réservistes, classait expressément le « catholicisme », les « christianisme évangélique » et d'autres groupes religieux comme des exemples « d'extrémisme religieux », à l'instar de groupe comme « Al-Qaïda », « Hamas » ou le « KKK » [Ku Klux Klan].

L'archidiocèse est stupéfait que les catholiques figurent dans une liste à côté de groupes qui sont par leur vocation et leur nature mêmes, violents et extrémistes.

Selon la réponse après enquête du Chef du bureau des aumôniers de l'Armée de Terre, la session de formation en question semble être un incident isolé non toléré par l'Armée de Terre. L'archidiocèse et l'Alliance des aumôniers ont signalé que l'Armée de Terre devrait et doit prendre des initiatives pour que de tels incidents ne se reproduisent pas à l'avenir.

L'archidiocèse invite le ministère de la Défense à vérifier tout ce type de matériau et à garantir que l'argent du contribuable ne soit plus jamais utilisé à présenter des matériaux ouvertement antireligieux aux hommes et femmes sous les drapeaux.

De son côté, l'Armée de Terre, par son porte-parole George Wright, a précisé que « la diapo n'a pas été produite par l'Armée de Terre. Elle l'a été par une personne à l'insu et sans la permission de quiconque dans la chaîne de commandement (…) Après qu'une plainte, émanant d'une seule personne ayant vu la présentation, ait été reçue, la personne a supprimé cette diapo et elle n'a plus jamais été projetée. Cette personne a présenté ses excuses à tous ceux que cela aurait pu choquer, et nous considérons cette affaire comme classée ».

Classée, vraiment… Voilà qui va peut-être un peu vite en besogne. Car il y a une autre diapo, la n° 5, qui mériterait aussi d'être supprimée. La voici :
Si on lit bien ce qui précède, voici la liste des activités interdites aux militaires américains :

1. « Participer à des manifestations ou des rassemblements publics » : les militaires catholiques seraient-ils donc interdits de manifestation pour la défense de la vie ou du mariage ?

2. « Participer à un meeting ou à une activité en sachant que ce meeting ou cette activité implique une cause extrémiste » : serait-il donc interdit aux militaires catholiques de participer à une réunion du comité économique paroissial voire même à un pique-nique de la paroisse ?

3. « Activités de levée de fonds » : les militaires catholiques seraient-ils donc interdits  de vente de pierogis ou de roulés aux noisettes après la Messe pendant l'Avent pour procurer des ressources à la paroisse ?

4. « Recruter ou former des membres » : serait-il donc interdit aux militaires catholiques d'enseigner le catéchisme ?

5. « Créer, organiser ou assumer un rôle de direction visible dans de telles organisations » : serait-il donc interdits aux militaires catholiques d'être diacres, de présider un comité paroissial ou d'être chef de chœur ?

6. « Diffuser des documents imprimés à l'intérieur comme à l'extérieur d'enceintes militaires » : serait-il donc interdit aux militaires catholiques de distribuer un bulletin paroissial à la sortie de la Messe ou à un compagnon de chambrée ?

Avouez que tout cela est quand même fort inquiétant…
Source:
http://www.riposte-catholique.fr/americatho/leglise-catholique-est-une-organisation-religieuse-extremiste-pour-la-u-s-army#.UWJm-ssaySN
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Editions Payot & Rivages - Bernard Heyberger Les chrétiens au Proche-Orient (9782228908832)

 Les chrétiens au Proche-Orient |  Bernard Heyberger
De la compassion à la compréhension
 

Genre : Religions
Collection : Manuels Payot
 
Grand format  | 160 pages.  | Paru le : 17-04-2013  | Prix : 16.00 €

GENCOD : 9782228908832  | I.S.B.N. : 2-228-90883-5 
Editions : Payot

 

 L'opinion et les médias occidentaux s'intéressent aujourd'hui de plus en plus aux chrétiens du Proche-Orient. Mais c'est en général sur le mode de la complainte face à leur prochaine disparition. Sans nier les difficultés à être chrétien à l'heure actuelle dans la région, cet ouvrage place les événements récents dans une perspective du temps long et du contexte politique global.

L'histoire des chrétiens en Orient ne se réduit pas à celle d'une lente dégénérescence imputable aux musulmans. Malgré les discriminations qui leur étaient imposées, ils partageaient avec l'environnement islamique dominant des modes de vie, des croyances et des pratiques religieuses, dont l'introduction des formes modernes d'éducation les a progressivement éloignés à partir du XVIIe siècle. La montée des nationalismes a rendu difficile l'adaptation des institutions communautaires et des Églises aux nouveaux États et aux nouvelles frontières, et, à plusieurs reprises, a conduit à des massacres et des expulsions.

Les chrétiens ne sont pas des victimes passives de la persécution. Ils agissent et s'adaptent aux changements politiques et culturels de la région et du monde, à travers leurs institutions. Ce livre ne prédit pas la disparition des chrétiens du Proche-Orient, mais il invite à réfléchir sur les nouvelles conditions de leur présence dans ces pays majoritairement musulmans.


http://www.payot-rivages.net/livre_Les-chretiens-au-Proche-Orient-Bernard-Heyberger_ean13_9782228908832.html

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Chrétiens d'Orient : « Nous avons été trahis par l'Occident » ? Un constat effrayant

Chrétiens d'Orient : « Nous avons été trahis par l'Occident » – Un constat effrayant

Qu'ils viennent du Liban, de Syrie, de Palestine ou d'Égypte, les rangs des chrétiens qui partent d'Orient pour ne plus revenir grossissent.

Par Laurence D'Hondt

 

Malgré leurs différences nationales, les personnalités auxquelles nous avons laissé la parole , font un même constat : toutes déplorent le délitement d'une société multiculturelle dans laquelle ils auraient eu leur place.

Qu'ils viennent du Liban, de Syrie, de Palestine ou d'Égypte, les rangs des chrétiens qui partent d'Orient pour ne plus revenir grossissent. Pour comprendre ce qu'ils vivent et comment ils envisagent leur avenir dans le grand bouleversement que connaît actuellement le Proche-Orient, nous avons laissé la parole à quelques personnalités chrétiennes issues de ces pays : Joseph Yammouni, chrétien libanais et éditeur à Genève (Suisse) ; Sami Aldeeb, chrétien palestinien de nationalité suisse et professeur de droit musulman en Suisse, Italie et France ; le père Henri Boulad, directeur du centre culturel jésuite d'Alexandrie (Égypte) ; François Sweydan, chrétien d'Égypte et chercheur à l'université de Lyon (France) et, Elias el-Khoury, chrétien syrien et défenseur des droits de l'homme.

Même si les chiffres sont difficiles à évaluer, il semble que le mouvement d'exil des chrétiens d'Orient s'accélère en Syrie, Égypte et Palestine. Peut-on parler d'un départ collectif et sans retour ?

Joseph Yammouni Au Liban, il y a cinquante ans, les chrétiens représentaient 60 % de la population. Aujourd'hui, on parle de 25 % à 30 %. Le taux de natalité qui est plus élevé chez les musulmans joue un grand rôle dans ce renversement des chiffres, mais l'insécurité est aussi responsable de leur départ, donc de la baisse de ce pourcentage. Pourtant on peut dire que, au Liban, les maronites s'accrochent. C'est certainement le pays du Moyen-Orient où la communauté chrétienne reste la mieux implantée.

Je crois cependant que les maronites sont assez lucides pour comprendre que le tapis a déjà été retiré sous leurs pieds, même si stratégiquement, le pays a toujours besoin d'eux pour faire tampon entre les sunnites et les chiites.

François Sweydan En Égypte, il n'y a pas de chiffres officiels, mais chaque chrétien fait l'expérience du départ de proches, souvent vers le Canada. Je veux ajouter que les coptes d'Égypte s'infligent une autocensure depuis tant de décennies qu'ils sont à présent menacés de disparition culturelle. En tenant des discours schizophrènes dans lesquels ils minimisent leur différence, voire nient leur existence, les coptes se sont eux-mêmes affaiblis.

Sami Aldeeb Il est clair qu'en « Palestine », les chrétiens sont devenus tout à fait minoritaires (3 %). À Jérusalem, ils sont à peine 1,5 %. Ils sont soumis à une pression territoriale importante dans laquelle on les pousse à vendre leurs biens et leur terre. Par ailleurs, on constate que le rôle historique de certains des leaders chrétiens « du mouvement de libération de la Palestine » est à présent gommé de l'histoire officielle, comme celui de Georges Habache ou Hanan Ashrawi.

Aujourd'hui, la Constitution palestinienne assure sans détour que l'islam est religion d'État. Dans les manuels scolaires des petits Palestiniens, il n'est plus question de chrétienté ni d'Évangiles. Cela me rappelle une question que mon père me posait : « Crois-tu que nos frères d'Occident vont nous oublier ? » Aujourd'hui, je dis, quitte à provoquer : « Oui, ils nous ont vendus comme Judas a vendu le Christ. » Mais attention, je ne revendique pas une solidarité chrétienne. Je veux que nous soyons reconnus comme citoyens à part entière dans une société laïque.

Elias el-Khoury Je n'ai pas de chiffres précis depuis les événements en Syrie, mais je sais que les chrétiens sont devenus l'objet de massacres ciblés et perpétrés par des groupes salafistes. Ce que je peux également dire avec certitude, c'est que dans la ville à majorité chrétienne de Saidnayya, dont je suis originaire et où je retourne chaque année, 3 000 chrétiens irakiens sont venus s'établir. Ces chrétiens irakiens ont vécu ce que nous sommes peut-être en train de commencer à vivre.

En quoi les « révolutions » arabes affectent-elles aujourd'hui le destin des chrétiens ?

Père Boulad Les chrétiens ont participé au mouvement de la place Tahrir, en tant que citoyens demandant plus de liberté et de dignité. Mais les chrétiens n'ont jamais joué la carte chrétienne en tant que telle, car ils sont trop minoritaires pour cela. Aujourd'hui, ils se sont retirés, car tous les leviers du pouvoir sont en train de passer aux mains des islamistes. Cela n'est pas une surprise : cela fait huit ans que l'Occident est entré en pourparlers avec les Frères musulmans, en sachant qu'ils représentaient la première force incontournable du pays. Les chrétiens et tous les libéraux sont sacrifiés au nom d'intérêts économiques et politiques qui sont les seuls qui comptent. Mais tout cela n'est que la conséquence du développement de l'Occident lui-même : l'Occident sous-estime complètement le facteur religieux. L'Occident le considère comme une sorte de « superstructure », il le néglige, comme il est négligé en Europe elle-même. Or, en Orient, ce facteur est fondamental. Et c'est l'islam qui en sort gagnant et se trouve en situation hégémonique.

Sami Aldeeb Les « révolutions » arabes n'ont fait que révéler l'inculture des uns et des autres. Elles accélèrent la désagrégation des sociétés. Je dis l'inculture des jeunes libéraux qui ont tenté de faire valoir leurs droits, mais n'avaient pas la formation nécessaire pour construire un projet de société. Je dis aussi l'inculture de l'Occident dont les élites se plaisent à méconnaître l'islam. Ces élites n'ont pas de connaissance du Coran ni du droit musulman. On n'enseigne pas les fondements du droit musulman, on n'ouvre pas le Coran. Ces élites occidentales sont dangereuses, à force d'ignorance, délibérée ou non. Je dis enfin inculture des Frères musulmans qui ignorent eux aussi les mécanismes d'une société moderne. Je pense que les « révolutions » arabes sont en train de tirer un trait sur le projet d'une société multiculturelle et multireligieuse.

Elias el-Khoury Les chrétiens syriens sont au cœur de la tourmente, mais leur position dans l'ensemble est claire : ils militent pour le respect des droits de l'homme et du citoyen dans le cadre du respect de la souveraineté de l'État syrien. J'étais à Homs en 2011 avec l'ensemble des quatre Églises syriennes (catholiques melkites, orthodoxes, maronites et assyriens) qui demandent la même chose : des réformes allant dans le sens du respect des droits de l'homme et du respect de la liberté, mais dans le cadre du respect de la souveraineté de l'État syrien. Je tiens à préciser que je suis un militant des droits de l'homme et ai longtemps été banni du territoire syrien par le régime d'Assad. On ne peut donc me suspecter de soutien aveugle au régime en place.

Pensez-vous que le renversement des régimes arabes éloigne l'avènement d'une société multiculturelle et multireligieuse au Proche-Orient ?

Joseph Yammouni : Je croyais en l'avènement d'une société multiculturelle jusqu'à ce que j'aie atteint mes 25 ans. Cela fait donc quarante-deux ans que je n'y crois plus ! Je m'explique : plus je lis et approfondis les textes fondateurs de l'islam, soit le Coran, les hadiths et la sunna, plus je vois que les extrémistes sont proches de certains textes. De cela, ils tirent une autorité fondamentale. De leurs côtés, les modérés et libéraux laissent faire. Constatons par exemple qu'à l'exception de la Tunisie, il n'y a jamais eu, même en Occident, de grandes manifestations de modérés dénonçant les radicaux. Même les intellectuels musulmans qui vivent en Occident et sont proches des chrétiens ne semblent pas comprendre la souffrance des non-musulmans au Moyen-Orient. Par exemple, à la souffrance des chrétiens d'Irak, ils répondent toujours d'abord : c'est la faute des Américains.

Les seuls intellectuels qui semblent manifester une certaine empathie envers les non-musulmans et désirent changer les mentalités sont soit à l'étranger parce qu'ils craignent pour leur vie, soit ils la risquent au quotidien, tel le sociologue Sayed al-Qomni en Égypte. Cela fait peu de monde pour un si grand projet…

Père Boulad Je ne suis pas optimiste pour ce projet. Je pense que les chrétiens vont poursuivre un exil qui risque d'être définitif. C'est d'abord les enfants qui partent pour se construire un avenir. Ensuite les parents les rejoignent. Ces gens-là ne reviendront pas. Mais si je suis pessimiste, j'ai encore de l'espérance. J'ai le sentiment qu'avec ces révolutions, nous ne sommes entrés que dans le premier acte d'une pièce qui va être longue et certainement pleine de souffrances. Je vois dans le deuxième acte une confrontation entre musulmans chiites et sunnites à grande échelle. Mais je ne suis pas prophète. Ce que j'espère, c'est que le dernier acte se terminera par l'avènement d'une société plurireligieuse, multiculturelle et pacifique.

Sami Aldeeb Je suis pessimiste dans la pensée, mais positif dans l'action. Il y a une légende palestinienne que j'aime bien. On raconte que l'hyène ensorcelle sa proie. Elle lui fait à ce point perdre la tête que la victime finit par croire que l'hyène est devenue son père. L'hyène amène alors sa victime dans une caverne et la mange. Sauf si, en entrant dans la caverne, l'hyène heurte la tête de la victime contre une paroi, laquelle reprend alors subitement ses esprits et s'enfuit. C'est cela que j'espère : que chacun heurte son cerveau et reprenne ses esprits.

Elias el-Khoury Non, malheureusement, cette société multiculturelle s'éloigne, et cela avec le soutien de l'Occident lui-même. L'Occident appuie les mouvements les plus radicaux, entraînant consciemment la région vers un éclatement en micro-États kurdes, alaouites, chiites, etc. Regardez l'Irak : c'est un pays ravagé aujourd'hui, qui n'aura plus d'existence sur la scène régionale pendant des décennies. Les Occidentaux arment aujourd'hui les groupes qui entrent en Syrie et ils n'ignorent pas le projet de ces combattants. De même ne peuvent-ils ignorer que les chrétiens, dans ce jeu, sont perdants parce qu'ils réclament un respect de la citoyenneté de chacun, au-delà de sa confession ou de son appartenance ethnique. Une chose me fait espérer cependant : il est possible que le cas de la Syrie montre qu'à l'ordre qu'essaie d'imposer l'Occident, s'oppose à nouveau un bloc constitué de la Russie, de la Chine et d'un certain nombre d'États non alignés qui ne veulent plus accompagner l'Occident dans son projet.

Alexandre del Valle, géopolitologue renommé, enseigne les relations internationales à l'Université de Metz et est chercheur associé à l'Institut Choiseul. Il a publié plusieurs livres sur la faiblesse des démocraties, les Balkans, la Turquie et le terrorisme islamique.

Il trace un état des lieux du dialogue islamo-chrétien.

Le calvaire des chrétiens dans le monde. En terre d'islam, des millions de chrétien fêtent la Résurrection du Christ souvent au péril de leur vie.

 par Alexandre Del Valle, Atlantico.fr, 1 avril 2013

Où en est le dialogue islamo-chrétien ?

Les responsables musulmans qui ont écouté la messe d'inauguration du Pape François semblent préférer le nouveau pontife argentin – qui a lavé les pieds d'un musulman dans une prison de Rome et a souhaité « bâtir des ponts entre les religions » en relançant un « dialogue serein avec le monde islamique » – à son prédécesseur germanique Benoît XVI, qui avait osé interpeller les musulmans sur la question de la violence religieuse.

C'est ainsi que Ekmeleddin Ihsanoglu, le dirigeant de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI, regroupant 57 Etats musulmans), a souhaité que « la relation entre l'islam et le christianisme retrouve sa cordialité et son amitié sincère. » De même, Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite, basée au Caire, a annoncé qu'elle pourrait renouer le dialogue qui fut interrompu deux fois sous Benoît XVI : une première fois en 2006, suite au « discours de Ratisbonne » de Ratzinger qui citait un empereur byzantin déplorant les « mauvaises et inhumaines » idées de Mahomet « propagées par la violence » ; puis une seconde fois en 2011, lorsque l'ex-Pape appela les pays musulmans à protéger les minorités chrétiennes menacées…

Cet appel répondait à l'attentat-suicide perpétré contre l'Église des Deux Saints d'Alexandrie (Égypte), qui tua 23 chrétiens coptes dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011. Mais il ne convainquit point les pays islamiques à dénoncer la violence envers les Infidèles dès lors qu'elle est inscrite dans la Charià et le Coran, ce que déplorait justement Ratzinger. Et au lieu de faire leur aggiornamento sur ce point, Al-Azhar, l'OCI et La Mecque, qui défendent une conception totalitaire de l'islam, décidèrent au contraire de suspendre les rencontres avec le Vatican, au prétexte que Benoît XVI aurait « attaqué l'islam ». Niant une réalité pourtant reconnue par les musulmans modérés et réformistes, ils rejetèrent en bloc l' »affirmation injustifiée que les musulmans persécutent les autres personnes qui vivent avec eux au Moyen-Orient »…

Les 57 pays de l'OCI – Arabie saoudite, Turquie, Pakistan et Egypte en tête – initièrent alors une campagne planétaire de dénigrement de l'Eglise et de « l'Occident croisé », jouant sur la corde sensible du victimisme islamique et de la mauvaise conscience européenne. Cette campagne, qui entraîna la mort de nombre de Chrétiens, culmina avec l'affaire des « caricatures de Mahomet » et des « films anti-islam » montés en épingle pour faire oublier la christianophobie islamique.

Double langage et absence de remise en question des pays musulmans

Gagnés par la dhimmitude volontaire et la peur – renforcées par l'explosion de violences anti-chrétiennes et anti-occidentale, nombre de chrétiens ont donc salué le fait que Pape François ménage bien mieux que Ratzinger la « susceptibilité des pays musulmans » et espèrent que par sa politique d'apaisement, il pourra améliorer le triste sort des chrétiens d'Orient. De son côté, Mahmoud Azab, conseiller pour les affaires interreligieuses de l'imam Ahmed Al-Tayyeb d'Al-Azhar, a déclaré : « Espérons que le nouveau pape jettera de nouveaux ponts solides et équitables pour un dialogue équilibré et efficace entre le monde islamique et le Vatican, un dialogue pour atteindre un consensus sur les valeurs suprêmes communes qui préservent la dignité de l'islam et la réalise concrètement ». « Nous reviendrons au dialogue avec le Vatican dès qu'apparaîtra une nouvelle politique ». Une réconciliation sous condition … qui laisse entendre que l'Eglise serait la seule responsable des blocages et que les pays islamiques n'auraient pas à respecter la liberté religieuse des minorités, bafouée par les lois inspirées de la Charià qui, dans certains pays tels l'Arabie, l'Iran ou le Soudan, punissent de mort l'apostasie ou le prosélytisme chrétien !

On reste donc stupéfaits par cette exigence de tolérance à sens unique et par cette absence totale de remise en question des instances islamiques officielles qui exercent continuellement des pressions à l'ONU et sur nos gouvernements pour faire adopter des législations « anti-blasphème » visant en fait à limiter la liberté d'expression au prétexte de ne pas « diffamer l'islam ». Alors que dans les pays islamiques, les chrétiens sont soit interdits (Arabie saoudite), soit régulièrement pris pour cibles par des attentats (Pakistan, Soudan, Maghreb, Turquie, Egypte, etc)… Ainsi, tandis que les pays de l'OCI dénoncent « l'islamophobie » occidentale, les adeptes du Christ sont réduits à des citoyens de seconde zone en pays d'islam et y forment des minorités humiliées.

Le dialogue à sens unique : islamophobie versus christianophobie

Adeptes de l'accusation-miroir, les pays musulmans exigent que les Européens s'excusent pour les Croisades et la Colonisation, mais ils ne songent aucunement à s'excuser pour les pirateries barbaresques, l'esclavage des Noirs et des Slaves, la colonisation islamique (Afrique, Andalousie, Sicile, Balkans, Indes) du passé, ou même les génocides de 1,5 millions d'Arméniens-assyro-chaldéens de Turquie (1896-1915), puis de 2 millions de chrétiens-animistes du Sud-Soudan (massacrés par le régime islamiste soudanais entre 1970 et 2007). Ce génocide du sud-Soudan n'a jamais été reconnu officiellement par l'ONU, qui reste soumise au diktat moral et aux pressions diplomatiques de l'OCI…

Certes, le passé doit être dépassé et le dialogue islamo-chrétien semble partir d'une intention louable.Mais à condition que les pays musulmans combattent en échange la christianophobie islamique comme l'Occident combat l'islamophobie. Il n'en est rien. Et ce dialogue entamé sans conditions par le Concile Vatican II ans les années 60 restera un accord de dupes tant que les pays musulmans verront dans la main tendue des chrétiens et leur acceptation de cette tolérance à sens unique des marques de faiblesse, ce qui n'est pas entièrement faux d'ailleurs… Car cette faiblesse incite les bourreaux impunis à redoubler de violence.

En réalité, de même que le dialogue islamo-chrétien voulu par Jean Paul II n'empêcha pas le massacre de chrétiens au Soudan ou en Irak, ni même l'assassinat de prélats catholiques en Turquie (Don Andrea Santoro en 2006 ou Mgr Luigi Padovese en 2010), le silence du Pape François sur la nouvelle christianophobie et ses professions de foi islamiquement correctes ne stopperont pas les condamnations d'apostats et autres persécutions de chrétiens au Pakistan, en Syrie, en Afrique du Nord ou ailleurs…

Le vrai « printemps islamique » arrivera lorsque l'égalité musulmans/non-musulmans sera officiellement enseignée et inscrite dans les lois des pays islamiques (comme l'égalité hommes/femmes), ce qui ne semble pas être pour demain… En attendant, l'ONU, les Etats-Unis, l'UE et les gouvernements européens doivent exiger l'égalité de droits et la réciprocité religieuse et même en faire des conditions aux aides économiques et aux accords diplomatiques… Les démocraties occidentales n'ont plus à recevoir de leçons de "lutte contre l'islamophobie" de la part de pays ouvertement christianophobes !

dimanche 7 avril 2013

Au moins cinq morts dans des affrontements confessionnels au nord du Caire | La-Croix.com

7/4/2013-Le pape copte Tawadros II critique le gouvernement égyptien

Au moins quatre chrétiens et un musulman ont trouvé la mort dans des affrontements confessionnels armés dans le gouvernorat de Qalyoubia, au nord du Caire, ont annoncé samedi 6 avril auprès des services de sécurité égyptiens.

La présidence égyptienne a, dans un communiqué, dénoncé ces violences survenues vendredi 5 avril, et lancé un appel « à tous les citoyens à respecter la loi et à éviter tout acte qui menace la sécurité et la stabilité du pays ».

Selon les services de sécurité, cinq personnes ont été tuées dans les heurts, dont quatre chrétiens, et six blessées, dont au moins deux par balles dans les accrochages à Al-Khossousse, un secteur déshérité du gouvernorat de Qalyoubia.

« Beaucoup de blessés »

Cependant, Tony Sabry, militant d'une association copte, a indiqué à l'AFP que le bilan pourrait être de sept morts. « Il y a beaucoup de blessés », a-t-il dit.

Les heurts ont éclaté après une remarque d'un musulman à un groupe d'enfants qui dessinaient un swastika sur un institut religieux. L'homme a ensuite insulté les chrétiens et la croix, puis s'est disputé avec un passant chrétien, avant que l'affaire ne dégénère en échange de tirs d'armes automatiques entre musulmans et chrétiens, selon les services de sécurité.

Des musulmans en colère ont ensuite encerclé l'église Saint-Georges voisine, protégée par les forces de sécurité, avant que les deux camps ne mettent le feu à des pneus dans les ruelles du quartier surpeuplé.

Église anglicane incendiée

« Aucune habitation n'a brûlé dans ces affrontements qui se sont prolongés durant la nuit et samedi matin », a affirmé la source de sécurité, assurant que les autorités contrôlaient « parfaitement la localité ».

Selon Suryal Younane, un prêtre cité par l'agence égyptienne Mena, des agresseurs ont incendié « une partie » d'une église anglicane. Des musulmans ont aussi incendié le logement d'une famille copte et pillé une pharmacie appartenant à un Copte, selon une source policière.

Les Coptes chrétiens représentent entre 6 et 10 % des 83 millions d'Égyptiens, et des affrontements surviennent régulièrement entre coptes et musulmans. En février, le nouveau pape copte, Tawadros II, avait vivement critiqué le gouvernement égyptien. Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011, ces heurts ont tué une cinquantaine de chrétiens et plusieurs musulmans.


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