Le compte à rebours pour l'intronisation du nouveau patriarche maronite,Mgr Béchara Raï, le 25 mars, a commencé.
L'Orient- Le Jour 20-3-2011
Le compte à rebours pour l'intronisation du nouveau patriarche, Mgr Béchara Raï, le 25 mars, a commencé. Mais en attendant, et depuis samedi, le nouveau patriarche prend une période de retraite et de réflexion, qui s'achèvera vendredi, avec la cérémonie d'intronisation, à laquelle des dizaines de milliers de maronites sont attendus, et les trois jours de félicitations qui la suivront.Entre-temps, le patriarche élu commencera à examiner, dans les prochains jours, les questions administratives et pastorales qui figurent sur son agenda immédiat. Administrativement, il doit s'atteler à des réformes touchant le siège patriarcal de Bkerké. À ce niveau, confie-t-il à ses proches, « le premier défi est de mettre en place une institution patriarcale susceptible de mettre en application les recommandations du synode patriarcal maronite (2003-2006), au cours duquel ont été abordées toutes les questions ecclésiales, nationales, sociales, économiques, politiques, médiatiques et pédagogiques intéressant l'Église maronite. Ces structures doivent être effectivement mises en place, si l'on ne veut pas que les propositions du synode restent lettre morte ».
Sur le plan pastoral, la question la plus urgente est l'élection de nouveaux évêques, pour succéder à ceux qui ont été déchargés de leur fonction après avoir atteint ou dépassé l'âge canonique de 74 ans. Ces évêques sont au nombre de sept, si l'on tient compte du fait qu'avec l'élection de Mgr Raï, le siège de l'évêché de Jbeil est désormais vacant. Les six autres sont NN.SS. Roland Aboujaoudé (vicaire patriarcal), Samir Mazloum (vicaire patriarcal), Youssef Béchara (Antélias), Francis Bayssari (Joubbé), Guy Noujeim (Sarba) et Boulos Émile-Saadé (Batroun).
Ces évêques doivent normalement être élus au mois de juin prochain, date de la retraite annuelle de l'Assemblée des évêques maronites. Il est possible toutefois que l'élection se fasse en deux temps : juin et octobre, précise-t-on.
Préparatifs
Sur un autre plan, les préparatifs entourant la cérémonie d'intronisation du nouveau patriarche ont commencé, à Bkerké. Une note pastorale a été publiée dans laquelle le siège patriarcal affirme que l'assistance à la messe d'intronisation peut remplacer la traditionnelle prière du Chemin de la Croix.
Soucieux d'éviter que les routes conduisant au siège patriarcal ne soient saturées, Bkerké a également conseillé aux fidèles qui souhaitent être présents à la cérémonie d'y arriver en bus, et non dans leurs voitures privées. Des invitations officielles seront lancées à tous les chefs d'État de pays où existe un diocèse ou une colonie maronite dans le monde, a-t-on assuré de source ecclésiale maronite.
La visite en Syrie
Au sujet de la polémique qui a suivi l'annonce de l'intention du nouveau patriarche de se rendre en Syrie, on précise de source proche de Bkerké que, traditionnellement, le patriarche doit visiter les diocèses de son Église une fois tous les cinq ans, et qu'à ce titre, le patriarche va entamer une série de visites pastorales qui passeront par la Syrie.
À ce sujet, le nouveau patriarche a déclaré, dans un entretien accordé à notre confrère d'an-Nahar, Habib Chlouk : « Dans l'immédiat, je vais, conformément au devoir de ma charge, visiter successivement tous les diocèses patriarcaux. Je me rendrai ensuite dans mon ancien diocèse de Jbeil, ce qui va de soi, puis dans tous les diocèses du Liban, et enfin dans nos diocèses en Syrie, à Chypre, en Jordanie, en Égypte et outre-mer. »
« Au sujet de mon voyage en Syrie, il faut distinguer entre les relations politiques qui existent entre le Liban et la Syrie, et les relations pastorales qui me lient aux diocèses maronites. Sur place, comme cela est de coutume, nous demanderons à rencontrer les officiels de ce pays, auxquels nous transmettrons les soucis et préoccupations de nos fidèles maronites et d'autres aussi, dans le but de tisser avec eux des liens d'amitié et de leur faire part de nos préoccupations conjointes. Entre le Liban et la Syrie, les liens politiques sont différents de ce qu'ils sont ailleurs. Rien n'empêche donc que je leur transmette nos préoccupations et qu'en retour, je transmette à nos responsables les leurs. Mais les affaires politiques sont du ressort des politiques. Nous serons des traits d'union, mais nous n'entrerons pas dans les détails politiques entre les deux pays. La visite en Syrie n'est donc pas un "tabou", mais je l'aborde dans sa dimension pastorale. »
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