La Croix -Jean-Christophe Ploquin , le 26/09/2017 à 17h34
Mis à jour le 26/09/2017 à 17
Inaugurant une exposition consacrée aux chrétiens d’Orient à l’Institut du monde arabe, le président de la République s’est engagé lundi 25 septembre à défendre les minorités religieuses « partout où elles défendent leur foi ».
Le président de la République Emmanuel Macron a manifesté son soutien aux chrétiens d’Orient lors de l’inauguration de l’exposition « Chrétiens d’orient. 2 000 ans d’histoire » à l’Institut du monde arabe (IMA), lundi 25 septembre. Rappelant les liens anciens tissés entre les chrétiens d’Orient et la France, il a affirmé que celle-ci resterait à leurs côtés et défendrait au Moyen-Orient « l’exigence de permettre à chacun de croire » selon sa foi. « Ce passé glorieux nous oblige », a-t-il résumé.
EXPLICATION : Les présidents français et les chrétiens d’Orient
La République se doit de protéger la foi des croyants
Trois jours après un discours vibrant sur la laïcité, à l’occasion du 500° anniversaire de la Réforme, durant lequel il avait affirmé que la République se devait de reconnaître et protéger la foi des croyants – « ce dialogue avec Dieu » –, Emmanuel Macron s’est posé en défenseur de la liberté de croire au Moyen-Orient.
« Partout où des minorités défendent leur foi, la France est à leurs côtés (…) parce que nous croyons au pluralisme », a-t-il affirmé, en présence du président de la République libanaise Michel Aoun – chrétien maronite – et du président de l’IMA, Jack Lang.
Il a aussi mentionné les juifs, les différentes minorités musulmanes et les Yézidis, communauté religieuse dont les croyances se situent aux marges de l’islam et qui avait été martyrisée en 2014-206 par les djihadistes de Daech. « Chacune a une histoire singulière (…) Cette richesse nous importe », a-t-il
À l’@imarabe pour l'inauguration #ChrétiensOrientIMA, discours d'@EmmanuelMacron, du @General_Aoun et de @jack_lang.http://www.
Défendre les chrétiens d’Orient ce n’est pas défendre Bachar al Assad »
Depuis son élection le 14 mai 2017, c’était la première fois qu’Emmanuel Macron inaugurait un événement culturel, a souligné Jack Lang. Une marque de l’importance qu’il accorde au dialogue entre les cultures. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreux évêques, prêtres et religieux, français et orientaux, notamment Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, qui fut un partenaire clé de l’IMA pour la réalisation de l’exposition.
Alors que la France essaie de revenir dans le jeu diplomatique en Syrie pour trouver une issue au conflit qui ravage ce pays depuis 2011, le président de la République a pris soin de marquer ses distances avec le régime de Damas. « On a parfois voulu dire que défendre les chrétiens d’Orient, ce serait accepter toutes les compromissions, a-t-il précisé. Non, défendre les chrétiens d’Orient, ce n’est pas défendre Bachar Al Assad. Défendre les chrétiens d’Orient, c’est être à la hauteur de l’exigence historique qui est la nôtre ».
20 millions d’euros au Fonds de soutien des victimes de violence religieuses
Le chef de l’État a rappelé que c’est à l’initiative de la France, au temps de son prédécesseur François Hollande, qu’une réunion s’est tenue en mars 2015 au conseil de sécurité des Nations unies pour évoquer le sort des minorités religieuses persécutées au Moyen-Orient. Et il a rappelé que la France s’était engagée le 8 septembre 2015 à verser 20 millions d’euros au Fonds de soutien aux victimes de violences religieuses créé dans ce contexte de mobilisation internationale.
« Notre priorité, ce sera bien la défense de (votre) histoire », a conclu Emmanuel Macron, à l’adresse des chrétiens d’Orient. L’exposition à l’Institut du monde arabe, dont La Croix est partenaire, dure jusqu’au 14 janvier 2018.
Jean-Christophe Ploquin
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