Les lieux de Culte Chrétien au Sud-Liban
Cazas Sidon et Tyr
1- Saydet Al Mantara (Notre Dame de l’Attente - Maghdouché)
A quelques kilomètres de Sidon, sur une colline surplombant la côte et la mer, se dresse le sanctuaire de Saydet al Mantra des Grecs catholiques. Selon les légendes transmises, la Vierge qui accompagnait son fils Jésus lors de ses pérégrinations à Cana, Sidon, Tyr et Sarafand. Elle y attendait le retour du fils de ses visites apostoliques. En ce lieu se trouve une grotte que les premiers Chrétiens ont transformé en sanctuaire. C’est en 1720 qu’un berger la trouva par hasard quand il trouva l’icône de la Vierge Marie sur un autel tout au fond de la grotte posée là depuis des siècles. Le 8 septembre (date de la naissance de la Vierge) chaque année les fidèles et croyants montent en pèlerinage à ce sanctuaire où est érigée une tourelle surmontée de la statue de la Vierge portant l’enfant Jésus.
2- L’église St Elie- Sidon
Elle fut construite en 1610 par les maronites sur un terrain offert par la famille Jalaleddine. Aujourd’hui désaffectée, il n’en reste que le clocher.
3- Eglise Saint Nicolas- Sidon
Elle fut construite au 15ème siècle (comme la cathédrale de l’évêché byzantin antiochien de Sidon) sur un lieu de culte chrétien datant du 7ème siècle. Elle comprend un dôme (le plus grand de la ville), un autel (de l’époque Mamlouke) et une iconostase remarquable (de la fin du 18ème siècle). En 1819 l’église fut divisée en deux parties : un tiers aux grecs-orthodoxes, et deux tiers aux grecs-catholiques. Cette dernière partie est actuellement fermée pour de restauration. A la porte de l’évêché grec-orthodoxe (qui fait partie de cette cathédrale) une petite chapelle est dédiée aux Saints Apôtres Pierre et Paul. La tradition de l’église y place le souvenir d’une rencontre entre ces deux Saints (vers 58 après JC) selon les Actes des Apôtres.
4- L’Eglise Latine- Sidon
L’église latine (construite en 1856) fut confiée aux Pères Franciscains qui occupaient l’ancienne résidence du Consul de France (Khan el Franj) qui jouxte le Couvent et l’Ecole des Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition.
5- Cathédrale Saint Nicolas- Sidon
Hors du tracé de la vieille ville de Sidon, la cathédrale Saint Nicolas des Grecs-catholiques fut construite en 1896 à proximité de leur évêché. Elle est ornée, de même que l’évêché, de fresques qui représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Devant l’autel a été transférée en 1996 une mosaïque du 6ème siècle provenant d’une église byzantine en ruines découverte au village d’Anan.
6- Al Sarafand
Jésus lui-même parle de Sarepta (l’actuelle Sarafande) une bourgade entre Tyr et Sidon, par laquelle il devait passer en se rendant d’une ville à l’autre. S’adressant aux Juifs de Nazareth, il évoqua un épisode de la vie d’Elie qui s’y déroula : « Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie (...) lorsqu’une grande famine sévit sur tout le pays; pourtant ce n’est à aucune d’elles que fut envoyé Elie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pas de Sidon » (Luc 4). Aujourd’hui le site archéologique de Sarepta est presque virtuel.
7- Cana de Galilée « Cana El Jalil » au Sud-Liban
C’est Saint jean qui relata dans son évangile les noces de Cana où jésus transforma l’eau en vin et fit son premier miracle. Elle se situe à 12 kilomètres de Tyr, et l’on dit qu’elle était le village natal de Simon Al Qanoui (L’un des apôtres de Jésus) et du disciple Bartholomé.
Pour confirmer leur thèse, les historiens se basent sur les textes d’Eusèbe de Césarée, chroniqueur de l'Eglise qui vécut au IIIème siècle et aux écrits de Saint-Jérôme (IVème siècle) mais aussi aux textes de l’évangile et ces ermitages taillés au creux des rochers qui sont autant de preuves et d'évidence de la première présence chrétienne dans cette région.
Cana a fait l'objet d'un site restauré par le Ministère de Tourisme Libanais et déclaré Lieu de tourisme historique.
*Vestiges historiques chrétiens à Tyr
Les découvertes archéologiques récentes révèlent des traces de la première église au monde trouvée à Tyr. De jour en jour des églises byzantines apparaissent avec leurs mosaïques dans les alentours de Tyr.
De l’époque des Croisés restent des vestiges, débris de la Cathédrale qui servit de cadre à plusieurs couronnements royaux. Elevée au IVe siècle (sur les ruines d’une basilique détruite en 303 par suite des édits de Dioclétien) la cathédrale fut reconstruite par les Vénitiens vers 1127. Guillaume de Tyr en fut l’archevêque, puis de 1244 jusqu’à la fin de la présence franque, les rois de Jérusalem vinrent s’y faire rois et se couronner. L’Empereur Frédéric Barberousse y fut inhumé.
D’autres églises étaient à Tyr à cette époque : St Cosme et Damien, St Démétrius, St. Jean, Ste Marie des Arces, St. Pierre et St Thomas (sur ses fondations fut habitée l’actuelle église du XVIII s.), St, Jacques, St. Nicolas, St. Martin, St Marc des Vénitiens, et St Laurent des Génois etc,. Toutes ces églises furent détruites quand les Francs furent chassés de Tyr et du Levant à la fin du XIIIe siècle.
Actuellement chacune des communautés chrétiennes (Orthodoxe , Grec Catholique et Maronite) a sa propre église. Tyr est le siège des évêques des communautés en question.
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