EGYPTE - Réactions de l’Evêque copte catholique émérite de Gizeh après le massacre perpétré devant une église copte |
Le Caire (Agence Fides) – Une attaque armée a été perpétrée contre l’église de Mar Mina, dans le faubourg de Helwan, au sud du Caire, par au moins deux terroristes au cours de la matinée d’aujourd’hui, 29 décembre. Elle a provoqué plusieurs victimes y compris parmi les civils. « Pour le moment – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique émérite de Gizeh – semblent vérifiées les morts d’un agent de police, de six civils et de l’un des auteurs de l’attentat. L’autre a été blessé et transporté à l’hôpital. Il y aurait au moins quatre autres blessés ». Des sources gouvernementales, reprises par les moyens de communication nationaux et internationaux, font état d’au moins dix victimes.
Le énième attentat contre une église copte tombe durant ces jours pendant lesquels les coptes orthodoxes se préparent à la veillée du Nouvel An puis à la célébration de Noël. Ces jours derniers (voir Fides 20/12/2017), avait été annoncée la présence du Président Abdel Fattah al Sisi à la Messe de Noël, qui suivant le calendrier copte sera célébrée dans la nuit du 6 au 7 janvier par le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans la Cathédrale encore en construction de la nouvelle capitale administrative en cours de réalisation aux marges de la métropole du Caire. « Malheureusement – souligne Mgr Mina – pour nous les morts risquent de devenir des chiffres. Nous risquons de nous habituer aux attentats et notre cœur risque de devenir de pierre. Nous ne pensons plus aux vies qui se trouvent derrière les chiffres, à combien de tristesse entre dans ces maisons, ruinant la sérénité des familles dans l’imminence des jours de fête. Il n’est pas vrai que les terroristes perpètrent les attentats pour épouvanter les touristes. Ils veulent effacer notre sourire. Ils veulent que nous vivions tous dans la tristesse. Pour cela, maintenant, protéger nos cœurs et raviver notre joie constitue un miracle que seul Jésus peut réaliser ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)
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A la veille de Noël, les chefs religieux chrétiens de Terre Sainte ont vivement critiqué la récente déclaration unilatérale du président américain Donald Trump reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël.
Ils qualifient la position états-unienne unilatérale “d’insulte et d’attaque contre les populations tant chrétiennes que musulmanes qui considèrent Jérusalem comme le sanctuaire de leurs traditions nationales et religieuses”. C’est ce qu’a déclaré l’archevêque grec orthodoxe Attallah Hannah au cours d’une conférence de presse à Bethléem.
Jérusalem, ville sainte également pour les chrétiens et les musulmans
Samedi 23 décembre, les responsables des différentes Eglises chrétiennes ont lancé une campagne pour la paix en Terre Sainte et en particulier à Jérusalem, qui vit sous haute tension depuis les déclarations de Trump. “La paix commence par Jérusalem”, la ville sainte des chrétiens, des musulmans et des juifs, a déclaré Michel Sabbah l’ancien patriarche latin de Jérusalem, soulignant que le “statu quo” des Lieux Saints doit être préservé.
Munib Younan, évêque de Jérusalem de l’Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre sainte (ELCJHL) et président de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), a déclaré aux médias qu’il avait déjà écrit à Trump avant sa déclaration. Il lui avait demandé de “ne rien faire pour porter atteinte au statu quo de Jérusalem”, afin de ne pas mettre en danger la paix “non seulement à Jérusalem, mais dans l’ensemble du Moyen-Orient”.
Le pasteur protestant Mitri Rahab de Bethléem a accusé Trump d’avoir volé les fêtes de Noël en Terre Sainte avec sa déclaration de Jérusalem. Le franciscain Ibrahim Faltas a déclaré que la déclaration de Trump avait remis la question palestinienne à l’ordre du jour de l’intérêt mondial. C’est aussi une “victoire pour la cause palestinienne”, car c’est “la mère de tous les conflits”.
“Trump a volé les fêtes de Noël en Terre Sainte”
Le pasteur protestant Mitri Rahab a accusé Trump d’avoir volé les fêtes de Noël en Terre Sainte avec sa déclaration sur Jérusalem. Le franciscain Ibrahim Faltas a pour sa part estimé que la déclaration de Trump avait remis la question palestinienne à l’ordre du jour au plan mondial. C’est là une “victoire pour la cause palestinienne”, car ce problème non résolu depuis des décennies est “la mère de tous les conflits”.
Le Père Faltas a réfuté la suggestion d’annuler les fêtes de Noël à cause de la provocation de Trump. “Nous devrions nous réjouir de ce Noël, le célébrer ensemble et en faire la fête la plus importante”. Il a appelé le peuple de Bethléem à venir saluer le chef du Patriarcat latin, l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, entrant dans la ville ce dimanche, et à se joindre à la procession se dirigeant vers l’église de la Nativité. (cath.ch/kath.ch/kna/be)