Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 16 février 2013

La part de responsabilite des chretiens d'Orient ,colloque


"http://www.chretiensdorient.com/article-prcche-orient-la-part-de-responsabilite-des-chretiens-d-orient-dans-leurs-propres-malheurs-115391054.html">http://www.chretiensdorient.com/article-prcche-orient-la-part-de-responsabilite-des-chretiens-d-orient-dans-leurs-propres-malheurs-115391054.html
Prcche-Orient: La Part De Responsabilité Des Chrétiens D’Orient Dans Leurs Propres Malheurs

Un ambitieux Colloque
sur « le discours des communautés chrétiennes en période de crise »
vient de se tenir
à l’Université Saint Joseph de Beyrouth.

Pere-Selim-Daccache.jpeg Un ambitieux Colloque international sur le thème du « Discours des communautés chrétiennes au Proche-Orient en période de crise » vient d’être organisé par le Centre de recherche et de publications de l’Orient chrétien (Cerpoc), un centre d’études du fait religieux rattaché à la faculté des sciences religieuses de l’USJ.

Le Colloque s’est penché sur les trois dimensions religieuse, politique et culturelle du discours des communautés chrétiennes. Dans sa présentation, le Recteur de l’USJ, le Père Salim Daccache s.j., en a souligné le caractère «d’écoute réciproque»; les conférences et les témoignages du Colloque formeront une base de données pour approfondir une recherche qui s’étalera sur trois ans et servira à une analyse cohérente d’un discours éparpillé et volontariste ; un discours qui laisse souvent le peuple chrétien sur son ignorance, sa faim, son désarroi et sa vulnérabilité aux circonstances.


Parmi les participants, le Député Farid el-Khazen, Mgr Basile Georges Cassmoussa, Archevêque de Beyrouth pour les syriaques-catholiques, Kamel Abou Jaber, représentant le Prince Hassan ben Talal de Jordanie, Mohammad Sammak, Secrétaire général du Comité national islamo-chrétien du dialogue, Joseph Maïla, Abdallah Abou Habib, Directeur exécutif du Centre Issam Farès au Liban, Olivier Roy, Professeur à l’Université européenne, Mgr Antoine Audo, Archevêque d’Alep pour les chaldéens, Laure Guirguis, chercheuse postdoctorale au Département de sciences politiques de l’Université de Montréal, plusieurs chercheurs et professeurs de l’Université libanaise et de l’USJ, ainsi que le Père Salah Abou Jaoudé, Directeur du Cerpoc, et le Père Nagy Edelby, Coordinateur du Centre.
«Analyser le discours des autorités religieuses chrétiennes du Liban et d’autres pays du Proche-Orient dans ses traits les plus généraux risque d’être considéré comme une entreprise iconoclaste» ou même «illusoire», a averti dans sa présentation, axée sur la dimension religieuse du discours, le Père Daccache. Le Recteur de l’USJ a classé, grosso modo, les discours dans les quatre catégories suivantes: vie ecclésiale et croyante chrétienne ; rapport des chrétiens à la vie politique, nationale et aux politiciens; rapport des chrétiens aux autres communautés religieuses, surtout musulmanes; présence chrétienne et émigration. Prince-Hassan-Ben-Talal.jpg

Discontinuité et inefficacité
Si les constantes sont nombreuses, ce qui marque ce discours, selon le Père Daccache, sj. c’est sa «discontinuité» et son «inefficacité». «Il sera judicieux de souligner que la discontinuité marque le discours», affirme-t-il. Une discontinuité due, d’abord, au type de discours tenu. Celui-ci est tantôt officiel (exhortations postsynodales, communiqués, déclarations), tantôt individuel (entretiens, déclarations spontanées à la presse, etc.). Une discontinuité due, aussi, aux désaccords sur les causes des phénomènes observés. C’est particulièrement vrai dans les diverses analyses sur les causes de l’émigration, rapportées par certains à la théorie du complot, par d’autres à un ensemble de causes qui vont de l’économique au sécuritaire, sans référence à un quelconque plan occulte visant à vider l’Orient de ses chrétiens.
Mgr Audo Cette «discontinuité» se voit, aussi, dans les analyses des «divisions» chrétiennes, interprétées tantôt comme un signe de santé démocratique, tantôt comme épiphénomènes d’une lutte pour le pouvoir politique ou d’une entropie suicidaire.
Par ailleurs, tout en soulignant que, dans son discours, l’Église engage tout le poids de son autorité morale, ce qui n’est pas peu, le Père Daccache relève «l’inefficacité» d’un discours plein de «bonnes intentions», mais «abstrait». Cette inefficacité, pense le Père Daccache, a souvent pour conséquences une passivité piétiste ou, pire, la démission et la décision de quitter le pays.
Dans son analyse du discours sur «la vie religieuse et croyante chrétienne», le Père Daccache souligne le caractère positif des appels à la conversion du cœur figurant dans le discours religieux, tout en mettant en relief les obstacles auxquels ils se heurtent, en particulier, selon l’un des conférenciers, «la prostitution politique » de ceux qui « aiment les pays étrangers plus qu’ils n’aiment le Liban». «Seule la vraie conversion du cœur et la réconciliation avec Dieu et la nation peuvent conduire à une relation saine a Mgr Casmoussa, archevêque syro-catholique de Mossoul vec soi-même et avec les autres», relève le recteur de l’USJ.

Les chrétiens responsables de leurs propres malheurs
Autant dire que les chrétiens sont en partie responsables de leurs propres malheurs: qu’ils assument une partie de responsabilité dans ce qui leur arrive ou de ce qu’ils subissent. C’est ce qu’a relevé en particulier Kamel Abou Jaber, ancien Ministre jordanien des Affaires étrangères, représentant la Fondation du Prince Hassan ben Talal.
«Les chrétiens du Machrek font face à de nombreux et difficiles obstacles, dont certains sont certainement de leur propre confection», a relevé le conférencier, citant en particulier le manque de solidarité qui marque les rapports des communautés chrétiennes entre elles et l’impact de ces conduites de repli et d’appropriation jalouse des privilèges et des moyens financiers sur l’émigration.
Abou Jaber a quand même l’honnêteté de reconnaître le poids du facteur politique dans le drame que vivent les communautés chrétiennes du Machrek, notamment l’impact négatif de la cause palestinienne sur l’ensemble du Monde arabeet, aujourd’hui, celui du «printemps arabe», en particulier en Syrie, sur le Liban et la Jordanie.
Du reste, même dans cette dimension politique de la crise et quelles que soient les circonstances, la responsabilité duMonde arabe, dont les chrétiens sont partie intégrante, dans ses propres malheurs ne saurait être totalement dégagée.

Joseph-Maila--www.cjd-paris.fr-.png Synthèse
Esquissant la synthèse finale du Colloque, son modérateur, le Père Richard Abisaleh, a relevé le grand nombre « de questions et d’inquiétudes » qui s’expriment aujourd’hui, aussi bien dans le Monde arabe qu’au Vatican ou dans certaines capitales occidentales, sur la présence – et le mode de présence – des Églises et des chrétiens dans l’Orient arabe.
Citant le Père Thom Sicking s.j., Doyen p.i. de la Faculté des Sciences religieuses de l’USJ, le Père Abisaleh a posé l’une des questions centrales du Colloque: «Les chrétiens dans l’Orient arabe, au début de ce troisième millénaire, sont-ils réellement acculés à choisir entre la lutte pour l’existence contre les vicissitudes de l’histoire et l’appel spirituel et ecclésial à se rendre présents à leurs compatriotes arabes, au risque de l’extinction ?»
De ce dilemme, plusieurs autres questions surgissent. Les chrétiens peuvent-ils surmonter les risques inhérents à ces deux choix et réussir le pari de les concilier ? Quelle place doit occuper la politique dans leur discours, et celui-ci peut-il leur être commun ? Le partenariat islamo-chrétien a-t-il un avenir ?
Au demeurant, le Père Abisaleh a souligné l’ambiguïté, voire le point faible de la problématique du colloque, qui a choisi de se limiter au discours des communautés chrétiennes. «Faut-il analyser unilatéralement le discernement, pour vérifier combien la présence de ces communautours des communautés chrétiennes au Proche-Orient, sans prendre en compte le discours de leur enviroés chrétiennes est acceptée dans sa différence et reconnue dans son apport original et positif ?» a-t-il noté. Logo-USJ-copie-1.jpg
Et de proposer, en rapport avec ce qu’on appelle «le printemps arabe», la question suivante: «Est-il vrai que nous risquons d’assister à l’émergence de la personne humaine, au-delà des communautés, comme le référentiel fondamental de la vie sociopolitique, malgré toutes les vicissitudes néfastes et les dissensions politiques et militaires actuelles ?»
Le Colloque du Cerpoc n’a pas cherché à répondre à toutes les questions, mais s’est présenté comme un état des lieux, «montrant les lignes de force du discours des communautés chrétiennes, signalant les conditions de possibilité d’un apport positif de ces communautés ou, au contraire, les circonstances de leur blocage».

Photos: P. Daccache, Mgr Audo, Mgr Casmoussa et P. Joseph Maila
Source: Fady Noun - Olj.com - 5 février 2013


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