Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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jeudi 16 novembre 2017

Vers une rencontre entre le Patriarche d’Antioche des Maronites et le Premier Ministre libanais démissionnaire lors de son voyage en Arabie Saoudite


Vers une rencontre entre le Patriarche d’Antioche des Maronites et le Premier Ministre libanais démissionnaire lors de son voyage en Arabie SaouditeSelon le porte-parole du Patriarcat maronite, la visite du Patriarche se concentrera sur les thèmes du dialogue, du refus du terrorisme et de l'extrémisme et portera également sur la condition des travailleurs libanais résidant en Arabie Saoudite, qui, selon les données du Ministère des Affaires étrangères libanais, seraient au nombre de quelques 300.000.L'invitation officielle à visiter l'Arabie Saoudite et à rencontrer le Roi Salman et le Prince héritier, Mohamed bin Salman, avait été remise au Cardinal par le chargé d'affaires de l'Ambassade saoudienne à Beyrouth, Walid Bukhari, mercredi dernier, 1er novembre (voir Fides 03/11/2017). « La visite en tant que telle – avait déclaré à ce propos à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Camillo Ballin MCCJ, Vicaire apostolique pour l'Arabie septentrionale – pourrait signer le début d'une nouvelle attitude de l'Arabie Saoudite envers les autres religions ». Par le passé, seul le Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Elias IV, avait visité officiellement l'Arabie Saoudite, en 1975. Le Patriarche d'Antioche des Maronites, qui est également membre du Sacré Collège, pourrait ainsi devenir le premier Cardinal à visiter officiellement l'Arabie Saoudite pour y rencontrer les autorités du pays. Entre temps, la démission du Premier Ministre libanais a accentué la valeur politique et géopolitique de la visite patriarcale. Au Liban, monte la polémique autour des hypothèses selon lesquelles Saad Hariri ne serait pas libre de quitter l'Arabie Saoudite ou se trouverait même en résidence surveillée à Riyad, accusé de connivences avec une présumée tentative de coup d'Etat attribuée aux personnalités saoudiennes incarcérées et politiquement éliminées à la demande du Prince héritier, Mohammed Bin Salman. Selon les déclarations du porte-parole patriarcal, le Patriarche d'Antioche des Maronites transmettra aux fonctionnaires saoudiens le message selon lequel « le Liban ne devrait pas devenir un terrain d'affrontement » entre puissances régionales. Officiellement, le Président Aoun n'a pas accepté la démission du Premier Ministre, Saad Hariri, rendue publique dans le cadre d'une intervention télévisée de ce dernier sur la chaîne Al Arabiya. Le Liban – a ajouté le porte-parole du Patriarcat maronite, exprimant la pensée du Patriarche – « doit se tenir en dehors des conflits et des axes régionaux et chercher à être une oasis de paix, de stabilité et de dialogue, dans laquelle différentes cultures et religions coexistent et interagissent au sein de la société civile ». (GV) (Agence Fides 10/11/2017)JoseT KhoreichCopyright © Google 1999 – 2017Vibrant hommage Une première historique Différences de religions et de cultures

LIBAN - Vers une rencontre entre le Patriarche d'Antioche des Maronites et le Premier Ministre libanais démissionnaire lors de son voyage en Arabie Saoudite Bkerkè (Agence Fides) – Le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, se rendra en Arabie Saoudite, répondant ainsi à l'invitation des autorités locales et pourra rencontrer à cette occasion le Premier Ministre libanais démissionnaire, Saad Hariri, qui a rendu publique sa décision le 4 novembre alors qu'il se trouvait à Riyad. Les sources officielles du Patriarcat maronite ont confirmé que la visite patriarcale devrait avoir lieu la semaine prochaine, probablement le 13 novembre. La confirmation de la visite est arrivée après la rencontre entre le Patriarche et le Président libanais, Michel Aoun, intervenue au Palais présidentiel dans l'après-midi du 9 novembre. Au cours de leur entretien, le Chef de l'Etat et le Patriarche d'Antioche des Maronites ont confirmé leurs intentions communes visant à garantir l'unité nationale et à empêcher que le Liban ne soit emporté par le repositionnement des axes de force régionaux qui opposent l'Arabie Saoudite à l'Iran.


Le patriarche maronite en Arabie saoudite au nom du dialogue interreligieux
Le cardinal libanais Béchara Raï effectue une visite officielle à Riyad les 13
 et 14 novembre, afin de promouvoir le dialogue islamo-chrétien. Ce
 déplacement intervient dans un contexte de grave crise entre l’Arabie 
saoudite et le Liban.
Dialogue interreligieux ?
Marie Malzac


Officiellement, le patriarche maronite Béchara Raï, principale figure chrétienne du Liban,
 est en Arabie saoudite pour parler dialogue interreligieux. Mais le contexte local donne 
une teinte particulièrement à sa visite historique de deux jours dans la capitale du Royaume
wahhabite.
En effet, peu après l’annonce de ce déplacement inédit, le premier d’un responsable 
catholique de ce niveau dans ce pays ultra-conservateur, le premier ministre libanais
 Saad Hariri démissionnait… depuis Riyad. Depuis, il s’y trouve toujours.
Le cardinal Raï, arrivé le 13 novembre en fin de journée en Arabie saoudite, s’est d’abord
 rendu à l’ambassade du Liban où l’attendaient les membres de la communauté libanaise à
 Riyad. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le patriarche maronite a rendu « un
 vibrant hommage au roi Salmane ben Abdel Aziz, ainsi qu’au prince héritier Mohammad 
ben Salmane pour l’attention qu’ils portent aux Libanais installés au royaume », rapporte
 le quotidien libanais francophone L’Orient le Jour, alors qu’une importance délégation 
médiatique accompagne le cardinal dans son voyage.
Ce discours a été l’occasion d’insister sur le sens de ce déplacement, la promotion du pluralisme
 religieux et culturel. « Le Liban est une mosaïque et non pas une fusion où tout s’emmêle », 
a-t-il dit. « Dans trois ans, nous célébrerons le centenaire du Grand-Liban. Cet anniversaire
 signifie surtout que le Liban ne va pas disparaître, un Liban où chrétiens et musulmans 
continueront de coexister », a soutenu le patriarche.
Pas de politique donc dans son discours devant les Libanais de Riyad. Cependant, dans une 
conversation avec la presse, le cardinal Raï « a indirectement affirmé soutenir l’appel du
 premier ministre démissionnaire, Saad Hariri, à une application rigoureuse de la politique de
 distanciation, affirmant cependant souhaiter (qu’il) regagne Beyrouth pour en discuter de vive
 voix », toujours selon le quotidien libanais.
Le lendemain, mardi 14 novembre, le roi Salmane a reçu le patriarche maronite, une première 
historique en Arabie saoudite qui intervient notamment au moment où Riyad accentue la 
pression sur le Liban pour tenter d’isoler le Hezbollah, une formation chiite membre du 
gouvernement libanais et considérée comme étant dans l’orbite de l’Iran.
Selon un communiqué de l’agence de presse saoudienne SPA, le cardinal Raï et le roi Salmane 
ont insisté lors de leur rencontre sur « l’importance des différentes religions et cultures dans la 
concrétisation du pardon et du rejet de la violence, de l’extrémisme et du terrorisme, de même
 que l’instauration de la sécurité et la paix pour les peuples de la région et du monde ».
Le patriarche a également été reçu par le prince héritier Mohmmad ben Salmane et s’est 
entretenu avec l’émir de Riyad, Fayçal ben Bandar ben Abdel Aziz, qui a offert un déjeuner 
en l’honneur du chef de l’Église maronite. « La visite du patriarche Béchara Raï souligne
 l’approche du royaume en faveur de la coexistence pacifique, de la proximité et de l’ouverture
 à toutes les parties de la population arabe », a écrit sur Twitter le ministre saoudien chargé des 
Affaires du Golfe, Thamer al-Sabhan.
L’une des principales conséquences de cette visite pourrait être la fondation d’un Centre
 international permanent de dialogue interreligieux. Instrumentalisation stratégique ou
 signe d’une inflexion du pouvoir saoudien ? De nombreux Libanais espéraient que le
 patriarche pourrait évoquer la question de la liberté de culte dans le Royaume, où la
construction

 d’églises et l’exercice de membres du clergé autre que musulman sont formellement
interdits. Mais il est difficile de savoir officiellement si ce sujet aura été abordé dans les
 discussions.
Reste que cette visite s’inscrit dans le cadre de gestes « d’ouverture » envoyés depuis quelque
 temps par Riyad, capitale d’un pays où l’islam pratiqué est parmi les plus rigoristes au
monde. Le cardinal Raï sait certainement à quoi s’en tenir mais ne peut refuser les mains
tendues, dans un contexte régional délicat.
Le patriarche maronite a également eu l’occasion de s’entretenir, à huis clos, avec Saad Hariri,
 qui se trouve toujours à Riyad et devrait revenir au Liban « dans deux jours », selon le 
premier ministre. Le cardinal Raï s’est dit « convaincu » par les raisons avancées de sa 
démission, alors que les observateurs estiment que l’Arabie saoudite a forcé la main au chef du
 gouvernement libanais.



, le 

الراعي سلّم باسيل رسالة إلى عون.. واتّصل بالحريري

الراعي سلّم باسيل رسالة إلى عون.. واتّصل بالحريري

استقبل البطريرك الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي في مقر اقامته في المعهد الماروني - روما، بعد ظهر اليوم، وزير الخارجية والمغتربين جبران باسيل، وأفاد بيان لمكتب الاعلام في الصرح البطريركي في بكركي، بأن "خلوة قد عقدت وعرضت آخر التطورات في ظل زيارة غبطته الى المملكة العربية السعودية، التي حملت عناوين كبرى الى جانب كونها حققت تقاربا ضروريا واساسيا في هذه المرحلة الدقيقة بين لبنان والمملكة، فضلا عن ارساء حوار يؤسس لانفتاح اوسع وتعاون بين الاديان والثقافات. 

كما تطرق البحث الى نتائج لقاءات غبطته مع جلالة الملك وسمو ولي العهد ومع دولة الرئيس سعد الحريري، الذي اكد لغبطته العودة القريبة الى لبنان. وكان توافق على ان الامور الوطنية والسياسية لن تستقيم الا بعودة الرئيس الحريري الى لبنان، مع التنويه بوحدة الموقف اللبناني حيال المطالبة بالعودة".


وفي ختام اللقاء سلم الراعي لباسيل رسالة الى رئيس الجمهورية العماد ميشال عون.


الى ذلك، أجرى الراعي بعد مغادرته الرياض، اتصالا هاتفيا بالرئيس الحريري أكدا فيه على "التواصل بانتظار العودة السريعة الى لبنان، من اجل عودة الحياة السياسية الطبيعية اليه".


وفي روما، تلقى الراعي اتصالا هاتفيا من امين سر حاضرة الفاتيكان الكاردينال بيترو بارولين ومن رئيس مجمع الكنائس الشرقية الكردينال ليوناردو ساندري

لوكالة الوطنية للاعلام 
2017 -تشرين الثاني -15   


http://www.lebanondebate.com/news/358108?utm_source=Karim&utm_campaign=7a30ab0ba9-EMAIL_CAMPAIGN_2017_11_15&utm_medium=email&utm_term=0_7cd68eedd8-7a30ab0ba9-197616569

   "زيارة البطريرك الماروني، الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي، ستكون أوّل الغيث في رسْم مشهدٍ جديد لن يخلو من المفاجآت الـ ما فوق سياسية، كالإعلان عن عزْم المملكة ترميم كنيسة أثَرية تمّ اكتشافها وتعود لنحو 900 عام، على أن تكون هديّة رمزيّة لحوارٍ إسلامي - مسيحي واعِد يعيد تصويب البوصلة".
الراي الكويتية 
http://www.lebanondebate.com/news/357838?utm_source=Karim&utm_campaign=57f31f01e0-EMAIL_CAMPAIGN_2017_11_14&utm_medium=email&utm_term=0_7cd68eedd8-57f31f01e0-197616569

ARABIE SAOUDITE - Vers l’ouverture du premier centre de dialogue interreligieux en Arabie Saoudite après la visite du Patriarche d’Antioche des Maronites

ARABIE SAOUDITE - Vers l’ouverture du premier centre de dialogue interreligieux en Arabie Saoudite après la visite du Patriarche d’Antioche des Maronites


Riyad (Agence Fides) – L’un des fruits concrets de la brève mais importante visite accomplie en Arabie Saoudite par le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, pourrait être l’autorisation de la part de la monarchie saoudienne de créer sur le territoire du royaume un Centre international permanent pour le dialogue interreligieux. Le nouvel organisme – indiquent à Fides des sources libanaises qui n’ont pas encore rencontré de confirmation officielle – pourrait être accueilli sur le site d’une antique église vieille de 900 ans et reportée à la lumière, laquelle serait restaurée de fonds en comble dans ce but.

Les sources officielles saoudiennes ne confirment pas les indiscrétions relatives au futur Centre pour le dialogue interreligieux mais ont amplement couvert la visite en Arabie du Patriarche d’Antioche des Maronites, mettant l’emphase sur l’événement et le présentant comme une confirmation de l’intention de la monarchie saoudienne de s’ouvrir au dialogue avec d’autres réalités et communautés religieuses.
Le 14 novembre, lors de sa courte visite à Riyad, le Cardinal Rai, a rencontré notamment le Roi Salman Bin Abdulaziz et le Prince héritier, Mohammed Bin Salman, actuel homme fort du régime saoudien. Dans les communiqués émis par les agences officielles, la visite du Patriarche d’Antioche des Maronites a été présentée comme un signe des « relations fraternelles entre le Royaume et le Liban » et comme une confirmation du « rôle important des différentes religions et cultures pour promouvoir la tolérance et endiguer la violence ».
Au cours de sa visite, le Cardinal a rencontré également le Premier Ministre libanais, Saad Hariri, qui a annoncé le 4 novembre, sa démission, alors qu’il se trouvait à Riyad. Le Patriarche d’Antioche des Maronites a déclaré être « convaincu » par les motifs qui ont poussé S. Hariri à sa décision. Ce dernier a déclaré de son côté son intention de retourner au Liban dans les prochains jours alors que sa famille restera dans la capitale saoudienne. On rappellera que le Premier Ministre possède la double nationalité libanais et saoudienne. Entre temps, le Chef de l’Etat libanais, Michel Aoun, a affirmé considérer Saad Hariri de facto comme prisonnier des saoudiens. « Rien ne justifie que Saad Hariri ne soit pas rentré depuis 12 jours. Nous le considérons donc comme en captivité et détenu, ce qui est contraire à la Convention de Vienne » peut-on lire dans un message Tweeter émis par ce même Michel Aoun le 15 novembre. (GV) (Agence Fides 15/11/2017)

mercredi 8 novembre 2017

La visite du patriarche maronite en Arabie saoudite pourrait être compromise

Le cardinal libanais Béchara Raï, patriarche des maronites, a annoncé jeudi 2 novembre son intention de se rendre très prochainement en Arabie saoudite, à l’invitation des autorités, désireuses d’envoyer des signaux d’ouverture à l’Occident.

La démission deux jours plus tard du premier ministre libanais depuis Riyad pourrait toutefois remettre en question ce déplacement.
Annoncée le 2 novembre, la visite exceptionnelle du patriarche maronite Béchara Raï en Arabie saoudite est aujourd’hui en suspens, après l’annonce surprise, deux jours plus tard, de la démission du premier ministre libanais Saad Hariri depuis Riyad, capitale saoudienne.

> À lire : Le Liban rattrapé par la confrontation entre l’Iran et l’Arabie saoudite

Dans une longue interview accordée à la chaîne nationale libanaise LBC, le cardinal Raï, principale figure chrétienne du pays du Cèdre, avait indiqué qu’il comptait se rendre « dans deux semaines » en Arabie saoudite. Il répondait ainsi à l’invitation inédite du roi saoudien Salmane et du prince héritier, Mohammed Ben Salmane.
« Le patriarche Raï réfléchit actuellement, en accord avec le président de la République, Michel Aoun (chrétien, NDLR.) au maintien ou non de cette visite », a indiqué à La Croix Walid Ghayad, responsable de la communication et du protocole à Bkerké, le Patriarcat maronite. « Il est clair que les récents événements sont de nature à la remettre en cause, mais rien n’est sûr à ce stade », a-t-il encore affirmé. Une réponse, assortie d’une date éventuelle pour cette visite d’une journée, pourrait être communiquée vendredi 10 ou samedi 11 novembre.

> À lire : Saad Hariri, premier ministre et adversaire du Hezbollah

Pour l’heure, le cardinal Raï participe à la rencontre annuelle des patriarches orientaux au Liban. L’instabilité suscitée par le départ de Saad Hariri sera certainement au menu des discussions.
Inquiétudes quant à la déstabilisation du Liban
Dimanche 5 novembre, le patriarche maronite s’était d’ailleurs inquiété, dans une homélie dont des extraits ont été relayés par le quotidien libanais L’Orient Le Jour, d’un « plan de déstabilisation visant le pays ».
La démission du premier ministre marque, de fait, le regain de vigueur de la guerre d’influence que se livrent l’Arabie et l’Iran sur le sol libanais. Au Liban, le pouvoir est subtilement réparti entre chiites, sunnites et chrétiens, les trois principales communautés nationales. Les chiites sont sous protection iranienne et les sunnites évoluent à l’ombre de l’Arabie saoudite. Le retrait du principal chef sunnite d’un gouvernement d’union nationale composée il y a à peine un an représente donc un risque pour l’équilibre politique local… et régional.
Au moment de l’annonce de la visite du cardinal Raï, celle-ci avait été interprétée par les observateurs comme un signal d’ouverture envoyé par les Saoudiens, désireux de donner des gages à l’Occident. Le fils du roi a par ailleurs récemment manifesté son souhait de réformer l’islam dans le pays, l’un des plus rigoristes au monde.

> À lire : Le prince héritier d’Arabie saoudite veut revenir à un « islam modéré »

« Cette visite pourrait marquer le début d’une nouvelle attitude de l’Arabie saoudite envers les autres religions », avait confirmé peu après à l’agence vaticane Fides le vicaire apostolique pour l’Arabie septentrionale, Mgr Camillo Ballin.
Mais derrière la diplomatie et les déclarations bienveillantes, les responsables catholiques ne sont pas dupes de la situation dans le royaume ultra-conservateur, où le 1,5 million de chrétiens résidant sur place – pour la plupart des Indiens ou Philippins – n’ont pas le droit de pratiquer leur culte de façon publique et où toute construction d’église est interdite. Le clergé d’autres religions que l’islam ne peut entrer dans le pays pour y exercer un ministère, et doit donc disposer d’une couverture. Le « prosélytisme » est formellement proscrit.

Voyages à la rencontre de la diaspora

Si la visite du patriarche avait effectivement lieu, ce serait le premier voyage officiel d’un responsable chrétien de ce niveau depuis les années 1970. À ce jour en effet, seuls deux patriarches grecs-orthodoxes ont effectué une visite en Arabie saoudite, la dernière remontant à 1975. Il s’agirait donc de la première visite d’un cardinal, alors même que Riyad n’entretient pas de rapports diplomatiques avec le Saint-Siège. Toutefois, en 2007, le roi Abdallah ben Abdulaziz Al Saud avait été reçu au Vatican par Benoît XVI.

> À lire : Au Liban, la foi montagneuse des maronites

Le patriarche Raï effectue de nombreux voyages à la rencontre de la diaspora libanaise dans le monde. De nombreux Libanais sont expatriés en Arabie saoudite, notamment chrétiens.
En 2013, il s’était rendu au Qatar, voisin ennemi de l’Arabie. En 2014, à l’occasion de la visite du pape François en Terre Sainte, il avait effectué une visite hautement controversée à Jérusalem et en Israël, à la rencontre des Libanais ayant quitté leur pays lors de la guerre de 2000 entre les deux voisins, qui n’entretiennent aucune relation diplomatique et sont toujours officiellement en conflit. Il était ainsi devenu le premier patriarche maronite à fouler le sol israélien depuis la naissance de l’État hébreu, en 1948.

> À lire : Le patriarche maronite en Terre Sainte, un voyage inédit dénoncé par le Hezbollah

Au cours de sa visite en Arabie saoudite, le patriarche Raï a indiqué qu’il prévoyait d’évoquer avec les responsables saoudiens la question de la possibilité, pour les chrétiens libanais, de se rendre en Terre Sainte. Actuellement, la loi libanaise le leur interdit.
Marie Malzac

https://africa.la-croix.com/visite-patriarche-maronite-arabie-saoudite-pourrait-etre-compromise/

lundi 6 novembre 2017

ASIE/ARABIE SAOUDITE - Déclarations du Vicaire apostolique pour l’Arabie septentrionale après l’invitation à Riyad du Patriarche d’Antioche des Maronites

Riyad – Le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, effectuera au cours des prochaines semaines une visite officielle en Arabie Saoudite à l’invitation des autorités du pays. Cela a été confirmé tant par des sources officielles saoudiennes que par celles du Patriarcat maronite, après que des indiscrétions concernant une possible invitation saoudienne faite au Patriarche aient circulé ces jours derniers dans les moyens de communication libanais. « La visite en tant que telle – déclare à ce propos à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Camillo Ballin MCCJ, Vicaire apostolique pour l’Arabie septentrionale – pourrait marquer le début d’une nouvelle attitude de l’Arabie Saoudite envers les autres religions ».
L’invitation officielle à visiter l’Arabie Saoudite a été remise à S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai par Walid Bukhari, Chargé d’Affaires de l’Ambassade saoudienne au Liban, qui a rencontré le Patriarche d’Antioche des Maronite le 1er novembre au siège patriarcal de Bkerké. Au cours de la visite en Arabie Saoudite – a fait savoir le diplomate – le Patriarche rencontrera notamment le Roi Salman et le Prince héritier, Mohamed bin Salman.L’invitation faite à S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai vient se placer dans le cadre de la nouvelle stratégie d’attention que les gouvernants saoudiens mettent en œuvre vis-à-vis du Liban, notamment pour contrecarrer le renforcement des rapports entre ce dernier et l’Iran, promu surtout par le parti chiite Hezbollah. Fin octobre, le Premier Ministre libanais, Saad Hariri, avait rencontré à Riyad le Prince héritier, Mohamed bin Salman, et Thamer al Sabhan, Sous-secrétaire saoudien chargé des rapports avec les pays du Golfe. Les hommes politiques maronites Samir Geagea –responsable des forces libanaises – et Sami Gemayel – responsable de Kataeb – avaient été reçus quant à eux par ce même prince héritier en septembre.


http://www.news.va/fr/news/asiearabie-saoudite-declarations-du-vicaire-aposto

Le patriarche Raï en Arabie saoudite « dans deux semaines »

OLJ 3-11-2017

Ce sera « une visite d'un jour » et elle aura lieu « dans deux semaines ». Ce sont les seuls détails fournis par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, au sujet de la visite considérée unanimement comme « historique » qu'il doit effectuer en Arabie saoudite, « la première d'un chef religieux chrétien depuis... le Prophète », aux dires d'un historien. Ce ne sera pas, toutefois, la première dans un pays du Golfe. Le patriarche avait déjà effectué une visite officielle au Qatar.
« L'invitation a été transmise oralement » par le chargé d'affaires saoudien, Walid Boukhari, mercredi, a précisé une source informée au siège patriarcal de Bkerké, La date exacte de la visite n'a pas encore été fixée, et son programme, prévisible, n'est pas encore connu. Il va de soi qu'aucune « condition » n'a été posée par les responsables saoudiens à cette visite, a expliqué le chef de l'Église maronite dans un grand entretien accordé en soirée à la LBCI, encore qu'on ne voit pas très bien à quelle « condition » il est fait allusion.
Comme l'a précisé mercredi le diplomate saoudien, cette visite est « inséparable du nouveau cours imprimé au royaume wahhabite par le prince héritier Mohammad ben Salmane », qui a lancé un plan de modernisation à l'horizon 2030, et a commencé à prendre des mesures d'émancipation de la société, notamment des femmes, qui seront autorisées à conduire et à assister aux matches de football dès l'an prochain, sans compter le lancement d'un chantier de construction urbain géant sur la mer Rouge et « le retour à un islam modéré du juste milieu, ouvert sur le monde » qui fera la guerre à tout extrémisme et aura « des relations normales avec les autres religions », comme l'a précisé le prince héritier la semaine dernière.
Le timing de l'invitation est tout à fait remarquable, n'ont pas manqué de confirmer les observateurs, et s'inscrit bien dans le cadre de l'ouverture politique en Arabie saoudite et du come-back diplomatique arabe d'un royaume qui, il y a encore deux ou trois ans, se dédisait et sanctionnait le Liban en le privant d'une aide de 3 milliards de dollars à l'armée, pourtant offerte comme don qu'on ne saurait reprendre.

L'invitation dit quelque chose aussi du patriarcat maronite, et du Liban, exception culturelle et politique et « porte » d'un monde arabe qui s'ouvre à la modernité. Elle pourrait même donner a posteriori la clé du sourire que le Premier ministre affichait sur le selfie qui le montre, au retour de son voyage-éclair à Riyad, avec le ministre saoudien chargé des Affaires du Golfe, Thamer al-Sabhane.
https://www.lorientlejour.com/article/1081896/le-patriarche-rai-en-arabie-saoudite-dans-deux-semaines-.html

lundi 7 août 2017

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban « restent sans réponse »

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban

 « restent sans réponse »

OLJ 27-6-2017 
Le patriarche maronite Béchara Raï a regretté, hier, que tous ses appels à la création d'un comité national pour la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban restent, à ce jour, « sans réponse ».

Lors d'une réunion tenue avec des recteurs des universités catholiques du Liban, le prélat a rappelé que « le patriarcat maronite se considère comme le premier concerné historiquement par la commémoration du premier centenaire de la proclamation du Grand Liban ». Et le patriarche Raï de préciser qu'il a publié, il y a trois ans, une feuille de route devant conduire à une commémoration nationale, le 1er septembre 2020. Pour lui, cette feuille de route devait constituer « un plan de travail pour le président qui devait être élu en mai 2014 ».

« Depuis l'élection du président Michel Aoun, a-t-il dit, toutes les préoccupations se sont concentrées sur l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et les prochaines élections qui auront lieu dans un an, et il ne restera plus que 14 mois pour préparer le centenaire », a-t-il déploré. Et d'espérer que la réunion d'hier « pavera la voie à un travail culturel et national commun non seulement avec les universités catholiques, mais aussi avec les autres établissements scolaires et universitaires au Liban, ainsi que toutes les composantes culturelles ».

Le prélat a enfin souhaité la coopération avec l'ambassade de France, dans ce cadre, puisque « la France, a-t-il dit, est un partenaire essentiel dans l'édification du Grand Liban ».

À signaler que les recteurs de l'Université Sainte-Famille de Batroun, sœur Hilda Chélala, de l'Université Saint-Joseph, Salim Daccache, de l'Université de Louaïzé, Walid Moussa, de l'Université antonine, Germanos Germanos, de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, Georges Hobeika, ainsi que de l'Université La Sagesse, Khalil Chalfoun, étaient présents à cette réunion.

vendredi 7 juillet 2017

Chrétiens-musulmans : un congrès sur la "citoyenneté partagée" au Liban

(RV) 6-7-2017- 
Le dialogue entre le Vatican et Al Azhar se poursuit : mercredi 4 juillet, une délégation du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux était au Caire pour rencontrer des membres du centre d’Al Azhar pour le dialogue. Cette rencontre était organisée à la nonciature apostolique en Egypte. Dans un communiqué, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux précise que les deux délégations poursuivent leur réflexion sur un document d’intérêt commun afin de continuer à collaborer en faveur du dialogue interreligieux. Le dicastère rappelle aussi l’importance commune de la promotion de la paix à la lumière des discours du grand imam d’Al Azhar le cheikh Ahmed Al Tayeb et du Pape François lors de la conférence pour la paix du Caire, le 28 avril dernier.
Ce dialogue prend une tournure très concrète au Liban, où cohabitent plusieurs confessions. Dans une volonté de donner le plus grand impact politique à la déclaration d'al-Azhar des 28 févier-1er mars derniers sur la citoyenneté et le vivre-ensemble, le patriarcat maronite a organisé un colloque, samedi 1er juillet à l'Université de Louaïzé, au nord de Beyrouth, justement sur le thème de la citoyenneté partagée.
Antoine Courban, professeur de médecine à l’université Saint-Joseph de Beyrouth coordonne le comité libanais de suivi de la déclaration d’Al Azhar, qui a organisé cette rencontre. Il répond aux questions d'Olivier Bonnel :

jeudi 6 juillet 2017

LIBAN - Déclarations des Evêques maronites sur la prolifération des armes parmi la population

LIBAN - Déclarations des Evêques maronites sur la prolifération des armes parmi la populationpatriar
 
Beyrouth (Agence Fides) – La prolifération des armes chez les particuliers inquiète les Evêques maronites, qui appellent les autorités libanaises à la combattre au travers de mesures efficaces, sans aucune tolérance ou couverture politique envers un phénomène qui représente un facteur de risque objectif pour la coexistence à l’intérieur du pays. Les Evêques maronites ont exprimé ces préoccupations le 5 juillet dans le cadre de leur réunion mensuelle, qui a eu lieu au siège patriarcal de Bkerkè sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai. Ce phénomène – indique le communiqué diffusé après la rencontre – est également lié à l’augmentation du niveau de criminalité de droit commun, une donnée alarmante pour une société qui semble avoir perdu « tout frein moral et légal ». Dans le communiqué final, parvenu à l’Agence Fides, les Evêques stigmatisent également l’augmentation effrénée de la corruption tout en rendant hommage dans le même temps aux efforts du Président Michel Aoun visant à donner « un nouvel élan au pays et au niveau du gouvernement ».
Le 5 juillet, la question de la diffusion des armes parmi les civils et en particulier parmi les réfugiés syriens a également été au centre de vives discussions au sein du gouvernement. Au cours de ces derniers jours, la majeure partie des 80 personnes arrêtées récemment pour avoir ouvert le feu au cours de moments de fête et de célébrations avait été libérée. A cet égard, le Ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, avait affirmé que de telles remises en liberté avaient eu lieu suite à « des pressions politiques », suscitant la réaction énergique du Ministre de la Justice, Salim Jreissati.
Ce qui suscite l’appréhension au sein de la société libanaise est surtout la présence d’armes à l’intérieur des camps accueillant les réfugiés provenant de Syrie. Vendredi dernier, l’armée libanaise a effectué une série d’opérations dans les camps de réfugiés d’al Nour et d’al Qariya, dans la région d’Ersal, à la frontière syrienne, où auraient également été présents des groupes djihadistes. Au cours des opérations en question, selon des sources des forces armées, ont été arrêtées quelques 300 personnes et a été enregistrée une attaque suicide de la part de cinq terroristes ayant blessé sept militaires et provoqué la mort d’une fillette. (GV) (Agence Fides 06/07/2017)

lundi 26 juin 2017

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban « restent sans réponse »

Raï : Nos appels à la commémoration du centenaire du Grand Liban

 « restent sans réponse »

OLJ 27-6-2017 
Le patriarche maronite Béchara Raï a regretté, hier, que tous ses appels à la création d'un comité national pour la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban restent, à ce jour, « sans réponse ».


Lors d'une réunion tenue avec des recteurs des universités catholiques du Liban, le prélat a rappelé que « le patriarcat maronite se considère comme le premier concerné historiquement par la commémoration du premier centenaire de la proclamation du Grand Liban ». Et le patriarche Raï de préciser qu'il a publié, il y a trois ans, une feuille de route devant conduire à une commémoration nationale, le 1er septembre 2020. Pour lui, cette feuille de route devait constituer « un plan de travail pour le président qui devait être élu en mai 2014 ».

« Depuis l'élection du président Michel Aoun, a-t-il dit, toutes les préoccupations se sont concentrées sur l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et les prochaines élections qui auront lieu dans un an, et il ne restera plus que 14 mois pour préparer le centenaire », a-t-il déploré. Et d'espérer que la réunion d'hier « pavera la voie à un travail culturel et national commun non seulement avec les universités catholiques, mais aussi avec les autres établissements scolaires et universitaires au Liban, ainsi que toutes les composantes culturelles ».

Le prélat a enfin souhaité la coopération avec l'ambassade de France, dans ce cadre, puisque « la France, a-t-il dit, est un partenaire essentiel dans l'édification du Grand Liban ».

À signaler que les recteurs de l'Université Sainte-Famille de Batroun, sœur Hilda Chélala, de l'Université Saint-Joseph, Salim Daccache, de l'Université de Louaïzé, Walid Moussa, de l'Université antonine, Germanos Germanos, de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, Georges Hobeika, ainsi que de l'Université La Sagesse, Khalil Chalfoun, étaient présents à cette réunion.

LIBAN - Vers la Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie de la part du Patriarche d’Antioche des Maronites

LIBAN - Vers la Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie de la part du Patriarche d’Antioche des Maronites
 
Beyrouth (Agence Fides) – Le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, se rendra au Sanctuaire portugais de Notre-Dame de Fatima afin de consacrer le Liban et tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie. L’acte de consécration – indiquent les sources du Patriarcat maronite – interviendra au cours de la Messe que le Patriarche célébrera dans le Sanctuaire portugais le Dimanche 25 juin. La célébration dominicale représentera le clou et la conclusion de la Journée du Liban à Fatima, qui débutera samedi 24 juin au travers de la récitation du Rosaire et de la procession aux flambeaux des fidèles.
Au cours de ces quatre dernières années, le Patriarche d’Antioche des Maronites avait déjà célébré au Liban, et plus précisément au Sanctuaire marial d’Harissa, des liturgies de Consécration du Liban et de tout le Proche-Orient au Cœur Immaculé de Marie. Dans ce cadre, il avait prié afin que tous les peuples de la région soient libérés du fléau des guerres et de la violence. Déjà en juin 2013, le Cardinal Rai avait associé les islamiques à l’acte de Consécration, rappelant que le Liban est le seul pays dans lequel la Solennité de l’Annonciation, le 25 mars, est célébrée comme fête nationale tant par les chrétiens que par les musulmans. (GV) (Agence Fides 21/06/2017)

mardi 20 juin 2017

Dimanche prochain, à Fatima, Raï renouvellera la consécration du Liban au Cœur Immaculé de Marie


OLJ , Fadi Noun ,20-6-2017


https://www.lorientlejour.com/article/1058103/dimanche-prochain-a-fatima-rai-renouvellera-la-consecration-du-liban-au-coeur-immacule-de-marie.html

On a dit souvent que c'est dans la « petite histoire » qu'on trouve le sens de la grande, ou du moins des liens secrets qui relient des événements apparemment sans liens entre eux. Cette règle se vérifie une fois de plus dans le cas des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (13 mai-13 octobre 1917), dont l'Église catholique affirme l'authenticité et dont elle fait grand cas en ce centenaire.
Le pape François, qui a placé tout son pontificat sous ce signe, a consacré le monde au Cœur Immaculé de Marie, le 13 octobre 2013, devant la statue même du sanctuaire de Fatima (Portugal), acheminée à Rome pour l'occasion. À sa suite, beaucoup de chefs d'Église et d'évêques le feront, et dimanche prochain, 25 juin, ce sera au tour du Liban et du Moyen-Orient de l'être. Une « Journée du Liban à Fatima » est prévue du samedi 24 dans l'après-midi au dimanche 25 mai, dans le grand sanctuaire portugais, au cours de laquelle le patriarche Raï conduira le chapelet et la procession aux flambeaux, samedi, et célébrera la messe de consécration, dimanche. Le pèlerinage est organisé par la Commission patriarcale de consécration du Liban et du Moyen-Orient et le sanctuaire de Harissa. Plusieurs autres patriarches et évêques y participeront.
Entre le 13 mai 1917 et le 13 octobre 1917, dans le petit hameau de Fatima, au Portugal, le 13 de chaque mois, six rendez-vous successifs ont été donnés par la Vierge à trois enfants, Lucie, Jacinthe et François, qui faisaient paître leur maigre troupeau dans des pâturages des environs. À travers eux, la Vierge va adresser au monde un message d'avertissement dont, à l'époque, il n'a pas été tenu compte. Ce rejet nous a valu (très schématiquement) la révolution russe (1917), la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et l'attentat contre Jean-Paul II (13 mai 1981). L'histoire des apparitions est du domaine public et, pour cette raison, beaucoup de spéculations, positives et négatives, l'entourent, qu'il est impossible d'évoquer ici.
Retenons seulement que pour épargner au monde entier les égarements du communisme (la révolution bolchevique date d'octobre 1917), la Vierge avait demandé au pape, le 13 mai de cette même année (soit cinq mois auparavant), la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, en union avec tous les évêques catholiques du monde. Pour des raisons de convenance embarrassantes sur le plan diplomatique, cet acte de consécration n'avait pas été publiquement fait à l'époque. Toutefois, sensible à la demande, Pie XII l'avait accompli – imparfaitement – en 1942, en pleine guerre mondiale. Les papes Jean XXIII et Paul VI s'y étaient dérobés. Ce sera finalement Jean-Paul II qui satisfera, avec plus de trente ans de retard, à la demande.

Devenue religieuse, sœur Lucie, la seule des trois enfants à être restée en vie et à laquelle Notre-Dame avait continué à apparaître occasionnellement, après 1917, devait affirmer que des quatre consécrations effectuées (une par Pie XII et trois par Jean-Paul II), seule la dernière avait répondu aux exigences du Ciel, celle du 25 mars 1984. L'implosion de l'Union soviétique, en 1989, sans un seul acte de violence, fut comme une vérification de la parole énigmatique prononcée en 1917, en pleine révolution bolchevique, sans que quiconque ne soupçonne les bouleversements historiques qui l'accompagneraient.
La dernière apparition de la Vierge à Fatima eut lieu le 13 octobre 1917. Ce jour-là, à la demande des enfants et de la hiérarchie religieuse dont ils avaient relayé la demande, la Vierge avait promis de donner « un signe » authentifiant son message et sa personne. En présence d'une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui s'étaient rassemblées sur les lieux de l'apparition, elle avait tenu sa promesse et le soleil avait « dansé » en tournoyant sur lui-même puis en se détachant du ciel et en fonçant sur la terre sous les regards affolés de la foule, qui crut un instant la fin de la terre imminente. Puis le soleil reprit sa position normale et le prodige s'arrêta.
À ceux qui, contre toute évidence, crurent à une hallucination collective, la Vierge accorda un signe supplémentaire. Leurs habits et la terre trempés par une pluie persistante ce jour-là se retrouvèrent miraculeusement secs après le prodige. De nombreux journaux en rapportèrent la nouvelle.
Où est donc le fil secret ? Le 13 octobre 1884, soit 33 ans jour pour jour avant le grand signe accordé à Fatima (l'âge du Christ au moment de sa mort en croix, dans la tradition catholique), le pape Léon XIII, l'un des grands pontifes de l'Église catholique, après une messe célébrée au Vatican, était entré en extase durant une dizaine de minutes, profondément absorbé par une vision effrayante, celle d'un dialogue sur le destin de la terre entre Jésus et Satan, l'adversaire qu'il avait affronté au désert, comme le rapportent les Évangiles. Au cours de cette vision, il fut donné au pape de voir sortir d'un abîme sans fond une myriade d'esprits impurs aux formes effrayantes déterminés à détruire l'Église. Léon XIII s'était immédiatement installé à son bureau et avait composé une prière qu'il ordonna de réciter à la fin de chaque messe, et qui le fut très longtemps. Il y confiait à saint Michel archange la mission de défendre l'Église.
Le combat où l'Église est engagée est un combat spirituel séculaire, qui passe par les événements que traversent les nations, comme par les circonstances que nous vivons, individuellement. Pour un chrétien, l'histoire va quelque part; le temps n'est pas cyclique. L'acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie n'est pas un acte « magique », compris comme une espèce de contrat entre « esprits » avec obligation de résultat. C'est une façon d'exprimer notre fidélité entière à Celui dont l'amour et le sang nous ont transposés « des ténèbres à Son admirable lumière », et de nous en remettre à celle dont il a « pris chair » et à qui Il a conféré, selon Son bon plaisir, l'autorité d'être « Reine du ciel et de la terre ».

jeudi 20 avril 2017

Pour la loi électorale, Raï invoque la Bible


OLJ
19/04/2017
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a eu recours à une image biblique pour évoquer la capacité des responsables et dirigeants politiques à trouver des solutions en vue de dégager la réforme électorale de l'impasse.
S'exprimant dans son homélie de Pâques, Mgr Raï a estimé que « les responsables dotés de bonnes intentions, avec à leur tête le président de la République, sont en mesure de rouler les pierres de plusieurs tombeaux. Nous prions pour que les blocs politiques, au Parlement et au gouvernement (...), roulent au cours du délai décisif d'un mois la pierre du tombeau dans lequel est enfermée la loi électorale depuis plusieurs années », a-t-il ajouté.
Mgr Raï a salué la décision prise mercredi dernier par le chef de l'État, Michel Aoun, de faire usage de l'article 59 de la Constitution pour ajourner d'un mois la séance parlementaire prévue jeudi et au cours de laquelle la Chambre devait décider de s'autoproroger, en validant un projet de loi proposé par le député Nicolas Fattouche.
Le cardinal Raï a en outre déclaré que « la pierre doit être roulée du tombeau de la corruption observée dans le monde politique, l'administration, la justice et la sécurité », et de celui « des souffrances de la population en raison de la crise économique et du manque d'opportunités de travail ». « Il faudrait également rouler la pierre du tombeau des réfugiés syriens (...) en coopération avec la communauté internationale », a-t-il dit.
Soulignant la solidarité sur le plan humain avec les réfugiés syriens, le patriarche a appelé à « les transférer dans des zones sécurisées en Syrie », et ce « pour que leurs droits, leur dignité, leur culture et leurs territoires leur soient restitués ».
De son côté, M. Aoun, qui a assisté à la messe pascale à Bkerké en compagnie de son épouse Nadia, a affirmé qu'« une nouvelle loi électorale verra le jour ».
Par ailleurs, le patriarche a célébré à Bkerké, en présence du patriarche honoraire Nasrallah Sfeir, la messe traditionnelle du lundi de Pâques aux intentions de la France, en présence de l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, des diplomates et membres du cadre de l'ambassade. Dans son homélie, Mgr Raï a levé les prières « à l'intention de la paix et de la prospérité » de la France. « Nos prières accompagnent également le peuple français qui se prépare à l'élection d'un nouveau président », a-t-il noté.
Le patriarche a également reçu de nombreux personnalités et fidèles venus lui présenter leurs vœux à l'occasion de la fête de Pâques.
https://www.lorientlejour.com/article/1047277/pour-la-loi-electorale-rai-invoque-la-bible.html