Pietton : La France a été déçue par les dernières déclarations de Raï
Dans une interview accordée au site Alkalimaonline mardi, l’ambassadeur français à Beyrouth Denis Pietton a affirmé qu’il rendrait certainement prochainement visite au patriarche maronite Béchara el-Raï à la demande du gouvernement français, déçu de ses dernières déclarations en France, pour s’informer de ses véritables positions. « Nous avons été surpris et nous avons été déçus par les déclarations du patriarche parce qu’elles n’ont pas paru reprendre les messages que les autorités françaises lui ont communiqués, même si le patriarche bien sûr est libre de ses pensées », a-t-il déclaré. « Toute cette polémique à propos de ces déclarations montre des attentes qu’ont les Libanais vis-à-vis du patriarche, et éventuellement leur déception lorsque les attentes ne sont pas satisfaites », a-t-il poursuivi.
M. Pietton a affirmé que le patriarche Raï a exprimé son inquiétude pour l’avenir des chrétiens en cas de chute du régime syrien qui, selon lui, rassure et protège les chrétiens, notamment après les développements intervenus en Égypte et en Irak où les chrétiens ont payé le prix de la guerre et de l’absence de l’État. La France, quant à elle, considère que c’est l’instauration de la démocratie et du pluralisme qui préserve les droits de tous les citoyens, dont les chrétiens, a-t-il affirmé.
Les événements qui se déroulent en Syrie sont des événements intolérables et le régime syrien s’est mis dans une impasse en réprimant avec férocité l’opposition, a-t-il ajouté. L’ambassadeur a également précisé qu’il n’avait pas « qualifié la visite du patriarche maronite Béchara el-Raï en France de ‘réussie’ », comme l'avait rapporté la presse mardi, mais d’« importante » et que « ce fut l’occasion de rencontrer le patriarche Raï et de discuter avec lui de plusieurs sujets, qu’on peut résumer par trois points essentiels : la présence de la Finul au Liban Sud aux frontières libanaises avec Israël, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), et la situation dans la région, plus particulièrement en Syrie ».
A la question de savoir si l’absence d’un entretien entre le président Sarkozy et le premier ministre Mikati est liée à la position du gouvernement libanais vis-à-vis du TSL et de son financement, M. Pietton a indiqué que « M. Mikati a toujours été constant dans sa volonté d’appliquer les obligations concernant le Liban, y compris le financement. La France attend aussi de voir s’il arrivera à concrétiser ses promesses ». M. Pietton a en outre insisté sur la nécessité pour l’armée libanaise d’avoir le monopole des armes.
Sur le dossier des réfugiés palestiniens, l’ambassadeur a indiqué que son pays a toujours soutenu la création d’un État pour les Palestiniens, un État démocratique, viable et digne. « La question va être discutée à New York », a-t-il concl
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