Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 27 novembre 2011

comment le régime de Bachar Al-Assad exploite-t-il des religieux qu’il avait corrompus et protégés ?

L’analyse de Stefano B.C. (Rome)


Une plainte aurait été déposée contre sœur Agnès-Mariam de la Croix pour escroquerie et bloquée par le régime
mardi 22 novembre 2011 - 02h14, par Stefano B.C.

Le régime syrien est aux abois. Lâché par la Ligue arabe, soumis aux pressions occidentales et régionales, notamment turques, Bachar Al-Assad recourt à certains Chrétiens de services - et des Services - pour le défendre médiatiquement en Europe. Mais la supercherie ne passe pas. Des voix s’élèvent d’ores et déjà pour demander aux autorités de sanctionner ces religieux, et ceux qui placent le Centre Catholique d’information, au Liban, au service du dictateur syrien.

Encore sous le choc provoqué par la politique contre-nature prônée par le Patriarche maronite Béchara Raï, qui ne cesse de défendre le régime syrien et le Hezbollah et de contredire les principes historiques de l’Eglise fondés sur la souveraineté du Liban et son indépendance, les Libanais ont assisté, ébahis, à la transformation du Centre Catholique d’Information, à Beyrouth, en une agence de presse favorable au régime de Bachar Al-Assad.
Le Centre Catholique d’Information, bras médiatique du Patriarcat, a ainsi accueilli, samedi 19 novembre, Sœur Agnès-Mariam de la Croix, une religieuse d’origine palestinienne installée en Syrie depuis le début des années 1990, et qui est devenue une porte-parole du régime tournée vers l’Occident chrétien, dans l’objectif de peser sur les opinions publiques, en multipliant les mensonges et en concentrant ses interventions sur les « menaces » potentielles ou virtuelles qui pourraient viser les Chrétiens d’Orient au lendemain de la chute du régime du Baas en Syrie. Mais en réalité, cette religieuse n’est qu’une opportuniste protégée par le régime qui s’en sert comme caution chrétienne. Elle avait déjà « littéralement mis la main » sur le couvent Saint Jacques de Qâra qu’elle préside et restaure depuis 1993, avec le soutien du régime. Selon des sources proches de l’Eglise à Rome, l’évêché Melkite Catholique, propriétaire du couvent Saint Jacques (Mar Yacoub), aurait déjà porté plainte contre la « religieuse usurpatrice » pour tenter de récupérer ses biens. Mais en vain ; le régime syrien a bloqué la plainte. Le résultat est que la religieuse est réduite au rang « d’esclave médiatique de Bachar Al-Assad ».
Voici en vidéo quelques extraits de la conférence de presse, diffusée par la télévision syrienne, la télévision OTV (de Michel AOun), et Al-Manar (du Hezbollah)
Dans cette vidéo, Sœur Agnès-Mariam affirme avoir effectué une tournée en Syrie, en compagnie de « journalistes indépendants venus de plusieurs pays européens, arabes et américains, pour prendre connaissance des faits réels sur le terrain ». Selon son constat, « la délégation (comprenant Thierry Meyssan et Marc Georges notamment), s’est rendue dans les régions sensibles et visité les hôpitaux où elle a vérifié ce que les agents de sécurité et des militaires avaient subi comme actes terroristes ».
Selon la religieuse-usurpatrice, « les journalistes détiennent les vrais noms des gens qui ont été assassinés, décapités, blessées et mutilés sans que ces derniers sachent pourquoi. Ces mêmes victimes font l’objet d’une machination diabolique en montant leurs photos et séquences pour les exploiter via des médias tendancieux pour dire à la fin qu’ils étaient victimes des actes des forces de sécurité et de l’armée ».
La religieuse-journaliste-reportrice affirme que « le Centre Catholique d’Information - qui a sponsorisé son périple - dispose de plus de 800 tués, tous des forces de sécurité, au moment où un pseudo-centre de droit de l’homme syrien, se trouvant à Londres, gonfle tous les jours le bilan des morts sans être capable de fournir leurs noms ». Elle ajoute que « certains médias enfoncent les gens dans la tromperie et la duperie et ceci est inacceptable, car il existe une déontologie de travail dans le monde de la presse, mais malheureusement cette éthique professionnelle n’existe plus chez ces médias qui annoncent des nouvelles inexistantes sur le terrain. Ces médias tentent de nous faire comprendre qu’il existe en Syrie uniquement deux composantes : la première, constituée de méchants, c’est-à-dire l’armée et les forces de sécurité, appelées aussi Chabiha, et la deuxième, ce sont les manifestants pacifiques comme les agneaux revendiquant la liberté, la démocratie et les droits de l’homme », a encore ajouté, la religieuse, non sans ironie.
Mais les propos de la religieuse, qui n’est ni journaliste ni politicienne, perdent leurs valeurs et leur crédibilité, puisque non seulement ses liens avec le régime ne sont plus un secret pour personne, mais surtout, parce que sa conférence de presse a été cautionnée par un prêtre libanais ,connu pour ses « liens avérés avec les Services syriens du temps d’Emile Lahoud, l’ancien président libanais nommé par Damas entre 1998 et 2007 ».
Ce prêtre, assis à la tribune du Centre Catholique d’Information, est également connu au Liban pour ses faiblesses devant l’argent, et à l’étranger, pour les mauvais souvenirs que ses aventures en tous genres avaient laissé. Celui qui est devenu président de la Commission épiscopale pour les médias, l’instance du Patriarcat qui supervise le Centre Catholique d’Information, avait en effet déjà été évincé de la direction d’une importante institution caritative au Liban pour des pratiques qualifiées pour le moins « d’opaques » ! Ceux qui l’ont connu se souviennent certainement de ses passages à l’étranger et des scandales qu’il a gravés dans leur mémoire (…). D’autres n’auront pas non plus oublié son séjour « tumultueux » dans un autre pays lointain et les ravages qu’il y a causés.
Les téléspectateurs ont également été scandalisés, samedi, par Agnès-Mariam qui était flanquée d’une brochette de personnes controversées, autoproclamées journalistes, comme Thierry Meyssan (Réseau Voltaire), Marc Georges, proche de Dieudonné Mbala Mbala (qui avait soutenu Kadhafi et Ahmadinedjad), et l’américain Webster Griffin Tarpley, (selon lequel les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis étaient un complot interne et/ou sioniste). Ces personnalités ont la particularité d’être liées au réseau Voltaire, mis à la disposition de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah depuis au moins cinq ans pour diffuser leur politique dans le monde.
Les journalistes qui ont accompagné la religieuse sont venus d’Italie, de Belgique, de France, d’Espagne, des Etats-Unis, ainsi que des Libanais et des Algériens. Ils ont eu aussi mis l’accent sur le fait que « l’objectivité exige de dire que les groupes armés sont derrière les actes terroristes ciblant l’armée et les forces de l’ordre pour affaiblir le régime syrien ». Unanimement, ils ont affirmé avoir visité les villes de Homs, Banias, Tartous, et autres, mais ils n’ont jamais vu l’armée tirer sur la population et tuer le peuple. Par contre, ils assurent avoir vu des gangs armés et cagoulés qui tuaient les militaires. Ils ont aussi vu des snipers. Sans doute, les prières de la religieuses ont protégé la délégation des snipers ! Le célèbre Marc Georges affirme avoir parlé avec les soldats blessés et que les seules manifestations rencontrées étaient des marches de soutien au régime et non de l’opposition. « Les seuls martyrs que nous avions vus étaient des soldats et non des civils. Les chaines comme al-Jazzera, al-Arabiya et la BBC parlent comme celui qui répète une récitation qui n’a aucune relation avec la réalité », a-t-il conclu.

Selon nos sources, le Vatican s’apprête à se saisir du dossier de la religieuse et du prêtre, deux cas particuliers qui viennent s’ajouter aux affaires qui secouent l’Eglise maronite depuis l’arrivée du Patriarche Raï à sa tête.
Les Libanais s’interrogent « pourquoi la conférence de presse n’a pas été organisée au siège du syndicat des journalistes, ou du syndicat des rédacteurs ? Pourquoi l’Eglise et ses institutions cherchent-elles à s’impliquer dans un conflit qui n’est pas le leur, et soutenir de surcroît une dictature qui a littéralement détruit le Liban sur la tête de ses habitants durant 15 ans, avant de l’occuper et de le vassaliser quinze autres années ? »

Pour toutes ces raisons, des voix s’élèvent déjà à Rome pour demander au Saint Siège d’interdire au Centre Catholique d’Information de contribuer au mensonge d’Etat et de défendre la dictature syrienne.

Parmi ceux qui ont connu le président de la Commission épiscopale pour les médias, et qui sont au courant de ses aventures à l’étranger, estiment que « ce religieux n’a du titre que l’habit, et encore, quand il le met ! Selon eux, « le prêtre semble inconscient que celui qui a une maison en verre ne doit pas lancer les cailloux chez les voisins ».
Ils regrettent qu’il soit devenu, avec la religieuse syrienne, la honte de la chrétienté.



Assad affirme qu'il combattera jusqu'à la mort les forces étrangères
Elle a affirmé que "le Centre catholique de l'information a entre les mains le nom de 500 personnes qui ont été tuées et égorgées et dont les corps ont été ...
www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid...18...
Imprimer l'article - Middle East Transparent
Mère Agnès Marie de la Croix reconnaît que ses informations proviennent des ... de presse organisée la veille au Centre Catholique d'Information, à Beyrouth. ...
www.metransparent.com/spip.php?page=imprimer...id...
Exclusif : Syrie : comment le régime de Bachar Al-Assad exploite-t-il ...
Encore sous le choc provoqué par la politique contre-nature prônée par le Patriarche maronite Béchara Raï, qui ne cesse de défendre le régime syrien et le ...
www.mediarabe.info/spip.php?article2068

 http://souriahouria.com/2011/11/27/le-regime-syrien-expulse-le-pere-paolo-dall%E2%80%99oglio-fondateur-de-la-communaute-%C2%AB-al-khalil-%C2%BB/
Lire aussi les antécédents de Sœur Agnès-Mariam de la Croix

Syrie : le régime s’emploie à donner une dimension islamique à la contestation (7 mai 2011).
Syrie : le régime a érigé le "mensonge" en religion d’Etat / Après les "égarements" du Patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, Bechara Raï, comment s’étonner encore des mensonges des curés et des bonnes sœurs ? (30 septembre 2011).
Pour comprendre le réseau Voltaire, lire aussi :
pour en savoir un peu plus sur Thierry Meyssan, sur son imagination très fertile et sur ses capacités illimitées à développer des thèses on ne peut plus crédibles (17 février 2008).

Le portrait de Thierry Meyssan et de son réseau Voltaire, dressé par « Valeurs Actuelles » le 13 septembre 2002)
Stefano B.C (Rome)

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

in Atlantico,Par Antoine Sfeir,

Comme le montre sa politique en Syrie, la Russie place ses pions au Moyen-Orient en soutenant les chrétien d'Orient. Selon Antoine Sfeir, "à travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale".


La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle.
La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle. 
La Russie veut soutenir les chrétiens d’Orient dans leur ensemble, catholiques et orthodoxes réunis, devant ce qui semble être une posture incertaine de l’Église catholique. En effet, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient maronite, en tentant de donner du temps au régime syrien de Bachar el Assad, s’est fait attaquer par toutes les chancelleries occidentales, et notamment par le président français Nicolas Sarkozy lui-même. Il n’a pas reçu de véritable soutien du Vatican. La position du Vatican s’explique par beaucoup d’hésitations. Certains sont plutôt pour un engagement ferme des chrétiens d’Orient, de plus en plus de laïques devant l’attitude frileuse du Vatican, d’autres arguent qu’il est impossible de secourir le monde entier… Benoît XVI a évoqué ce sujet à plusieurs reprises, il était dans son rôle et n’a pas été repris par les médias. Moscou a voulu s’insérer dans la brèche, sachant que les chrétiens de Syrie craignent la chute du régime et l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et qui pourrait également arriver en Tunisie. Malgré le fait qu’un dirigeant historique de l’opposition syrienne Michel Kilo soit lui-même chrétien, l’atomisation des partis d’opposition laïques en Syrie rend en effet les Frères musulmans maîtres du terrain.
Mais la Russie n’a pas attendu les événements de Syrie pour faire de la chrétienté d’Orient en général, et de l’orthodoxie en particulier, une diplomatie parallèle. Forts d’une communauté orthodoxe grecque majoritaire parmi les chrétiens en Syrie, et également fortement présente au Liban (13% environ), les Russes avaient déjà entamé depuis le début du troisième millénaire une approche communautaire de ces populations. Leur importance n’est pas à négliger, puisqu’il s’agit des notables des grandes îles du Proche-Orient, qui détiennent une bonne partie du pouvoir économique. De plus, la Russie a maintenu des contacts étroits avec les orthodoxes émigrés sous prétexte de judaïté en Israël. Ils disposent d’ailleurs d’une télévision ainsi que de deux quotidiens à Ashdod. Les Russes ont également des relations très étroites avec des orthodoxes grecs, naturellement, mais également chypriotes. A travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale. De plus, l’existence d’une poche de gaz importante au large de la Palestine, d’Israël et du Liban, donne également l’occasion à la Russie, et particulièrement à son bras économique Gazprom, de s’installer durablement, à travers ses réseaux et ses contacts, dans cette partie du monde.
Pour toutes ces raisons, et également parce que le siège du patriarcat grec orthodoxe, d’Antioche et de tout l’Orient, se trouve à Damas, les Russes estiment qu’ils sont incontournables dans la défense des chrétiens d’Orient, d’autant que l’Occident, et notamment la France, à laquelle était naturellement dévolue ce rôle, semble y avoir renoncé : la France a libéré la Libye de Kadhafi pour la livrer au chaos tribal et régional, en défendant la population de Benghazi, mais en laissant massacrer celle de Syrte, laissant le chemin libre à l’Islamisme. Le départ du régime Assad, haï dans toute la région, entraînerait par ailleurs une communautarisation de la Syrie, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences directes au Liban, où la partition du pays des cèdres serait institutionnalisée.
A telle enseigne que la visite de l’ambassadeur de France aux communautés chrétiennes de Syrie s’est faite sous les drapeaux russes, ce qui montre à quel point la peur des chrétiens est réelle, et à quel point surtout ils sont prêts à tendre la main à quiconque prétend les protéger.
Le renoncement de la France semble s’être fait dans le cadre d’un choix plus tactique que stratégique, visant le pétrole de Libye et la reconstruction du pays, et espérant, à travers l’opposition syrienne, s’établir fortement dans le Proche-Orient. Les Etats-Unis, plus cyniques, -d’aucuns pragmatiques-, disent déjà à haute voix qu’il ne peut y avoir d’avenir pour les chrétiens en Orient et que ces derniers feraient bien d’émigrer vers les pays occidentaux. Leur pragmatisme est conforté par le fait que la majorité des chrétiens, notamment au Liban, disposent déjà d’une double nationalité, d’un double passeport. Mais certains dirigeants chrétiens, en Egypte, en Syrie et au Liban, ne cachent pas leur amertume devant l’attitude franco-américaine, et préfèrent rappeler ce qu’un ancien dignitaire religieux, le patriarche maronite Pierre-Antoine Arida, avait l’habitude de dire : "Notre destin de chrétien d’Orient n’est-il pas de vivre en permanence au bord du précipice, en luttant toute notre vie pour ne jamais y sombrer ?"
Nul ne peut jouer au prophète, surtout dans cette région du monde. Il serait donc maladroit de se risquer à parler d’avenir. Une chose demeure réelle : sans les chrétiens, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine ou l’Egypte, ne seraient plus que des pays arabes comme les autres.
http://www.atlantico.fr/decryptage/france-defendant-plus-chretiens-orient-russie-relais-antoine-sfeir-225599.html

dimanche 20 novembre 2011

Raï : Nous redoutons une partition de la région sur une base confessionnelle

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OLJ 19/11/2011

Le patriarche Raï s’adressant à l’assemblée : « Nous voulons vous assurer que votre démarche ne sera pas mal comprise, comme étant un appui à une partie de la population de la région sans ou contre les autres. »
Le patriarche Raï s’adressant à l’assemblée : « Nous voulons vous assurer que votre démarche ne sera pas mal comprise, comme étant un appui à une partie de la population de la région sans ou contre les autres. »
« Les chrétiens, avec tous leurs amis d’ici ou d’ailleurs, doivent faire face à toutes les tentatives de définir nos sociétés ou nos pays en termes d’identité religieuse », a affirmé hier le patriarche Raï, lors d’un colloque à Kaslik.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé encore une fois à un accueil prudent des événements dans le monde arabe. Il l’a fait à l’occasion d’un colloque organisé à l’Université de Kaslik sur le thème « Les enjeux de la présence chrétienne au Moyen-Orient ».
Le colloque s’est tenu en présence de membres du Parlement européen, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, des Parlements du Liban et du Moyen-Orient, ainsi que de la Commission des   conférences des évêques de l’Union européenne.

« Le synode des évêques, convoqué par le pape Benoît XVI en Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du 10 au 24 octobre 2010, a confirmé (...) que la présence chrétienne en Orient se comprend en termes de communion et témoignage, a affirmé le patriarche en introduction de son message, rédigé et lu en français. Ceci signifie que nous ne pouvons penser notre avenir en dehors, en marge, ou contre les sociétés où nous vivons. »
« En politique, a-t-il précisé, cette communion se traduit en termes d’identité nationale commune, de citoyenneté et de participation. Nous confrontons l’enjeu des changements en cours dans certains pays arabes. Tout en étant l’expression d’un éveil et d’un engagement pour une identité nationale commune, nous craignons que ces changements ne conduisent vers des conflits interconfessionnels, une transition vers des régimes plus durs encore et une partition de la région sur une base confessionnelle (...) Les chrétiens, avec tous leurs amis d’ici ou d’ailleurs, doivent faire face à toutes les tentatives de définir nos sociétés ou nos pays en termes d’identité religieuse. 
Nous devons nous opposer clairement à l’islamité exclusive de l’identité de nos pays ainsi qu’à la judaïté d’Israël. 
Nous saluons ici l’heureuse déclaration d’al-Azhar du mois de juin dernier, qui confirme que l’islam ne stipule aucune identité religieuse pour l’État, lequel ne doit être ni religieux ni théocratique, mais civil respectant les valeurs religieuses fondamentales. Nous invitons à un dialogue sincère entre les divers partenaires, politiques et religieux, libéraux, modérés ou conservateurs, islamistes et laïcs, locaux et internationaux, autour du concept de l’État civil afin de clarifier dans son contexte les exigences d’une citoyenneté partagée par tous sur un pied d’égalité. »

Sécurité
En ce qui concerne le témoignage, le patriarche Raï a parlé des trois défis qu’il affronte :
  • la sécurité,
  • les libertés fondamentales 
  • et la reconnaissance de la diversité.
« Dans ce contexte, a précisé le patriarche, nous voulons affirmer que la sécurité est un droit à tout citoyen et que l’État se doit d’assurer. Il ne s’agit donc en aucune manière d’une protection d’une minorité par une majorité, mais d’un droit fondamental et commun à tous, sans distinction et sans discrimination aucune. »

« Quant aux libertés fondamentales, a enchaîné Mgr Raï, nous souffrons dans quelques pays de la région de certaines formes de régime sécuritaire étatique ou social qui oppriment les libertés fondamentales de conscience, de culte et d’expression (...) Si la liberté de conscience, c’est-à-dire la liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer une religion seul ou en public, sans aucune entrave, et donc de la liberté de changer de religion est encore – à l’exception du Liban – loin d’être garantie dans nos sociétés et parfois prohibée par la législation, la simple liberté de culte elle aussi est parfois indirectement entravée par les procédures difficiles et injustes pour l’obtention de permis pour la construction de lieux de culte ou leur restauration. »
Diversité
« Le troisième enjeu est celui de la reconnaissance de la diversité (...) Or l’histoire plus que millénaire du vivre-commun entre chrétiens et musulmans dans la région nous apprend par le biais du dialogue de la vie que ces différences irréductibles peuvent être surmontées, voire transformées en source d’enrichissement mutuel. »
« Nous ne craignons pas pour la présence chrétienne en Orient, a conclu Mgr Raï. Car nous croyons que cela dépend davantage de la volonté de Dieu que de notre choix. Nous savons aussi que le scénario d’un monde arabe sans les chrétiens serait un scénario catastrophique pour l’Orient et pour l’Occident. Car ceci sera la fin de l’arabité en tant que culture plurielle et elle sera engloutie par la culture religieuse de l’islam. Ni l’islam ni l’Europe ne pourront supporter une telle situation. Quant à nous, nous affirmons que l’identité nationale, la citoyenneté, la participation, la sécurité, la liberté et l’accueil de la diversité sont tous des jalons sur cet autre chemin quotidien que nous parcourons inséparablement avec nos concitoyens et frères musulmans de tous les pays du Moyen-Orient. »

Confirmation
Le nonce apostolique devait confirmer cette proposition, en affirmant dans son allocution : « Le Liban est un petit pays, mais on peut le comparer à un laboratoire. Le monde devient de plus en plus multiculturel, multiethnique et multiconfessionnel. L’expérience du pays du Cèdre nous console et nous renforce, parce qu’elle montre qu’un monde de respect pour la dignité humaine, pour les différentes traditions culturelles, et qui se base sur la liberté religieuse et la liberté de conscience, n’est pas seulement un rêve souhaitable, mais une réalité possible et en partie déjà achevée. »
« C’est dans ce sens, a-t-il précisé, qu’on peut comprendre la restauration de la synagogue au centre de Beyrouth, comme un signe éloquent d’une espérance pour un avenir enfin pacifié. »
Le colloque était coordonné et présenté par M. Maroun Karam. Il s’est tenu notamment en présence du P. Hadi Mahfouz, recteur de l’USEK, de Catherine Vierling, coordinatrice pour l’Europe, Gerhard Sabatthil, coordinateur des relations extérieures du Parlement européen, Gianni Pittella, vice-président du Parlement européen, Tomasz Niedgodzisz, ambassadeur de Pologne, représentant la présidence du Conseil de l’Union européenne, et enfin du nonce apostolique Gabriele Caccia. Cheikh Wissam Tarhini a représenté le mufti jaafarite et cheikh Ali Alayli a représenté le mufti de la République.

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Réactions des internautes à cet article

- Mon Patriarche, s'il n'y a pas DIALOGUE ! ENTENTE ! UNITE ! il n'y aurait qu'une solution pour garder CE PAYS "UNI". Ce sont les CANTONS ( mohafazats, la décentralisation ) avec un gouvernement CENTRAL, garantis par les PAYS ARABES et les NATIONS UNIES. Conditions et modalités à débattre entre les concernés. A moins que certains aspirent à la division pour des raisons et des buts bien connus. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris

- Christian, en lisant tes commentaires d'hier, je te dis, mon ami : TU ES UN VRAI LIBANAIS ! Anastase Tsiris
Anastase Tsiris

- Les craintes du patriarche Raï sont justes. Le Liban est un petit pays, ou un laboratoire espérons qu' il réussira encore une fois dans sa solution magique de pluralisme dans ce nouveau monde arabe devenu trop tribal et qui fait vraiment peur . Nazira.A.Sabbagha
Sabbagha A. Nazira

- En vue, des jours bien sombres pour tous les Chrétiens du Moyen Orient. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris

- J'aime beaucoup Mgr Raï...mais le côté étheré de son discours me laisse rêveur!Sa réference à El Azhar m'a fait sourire.Depuis le temps que cette institution dit une chose et fait le contraire...Le droit à la liberté de culte et à ses annexes?C'est aujourd'hui un crèvecoeur,nous le savons tous,et dans tous les pays arabes à deux exceptions près,est-il nécessaire de les citer?La diversité source de fraternité et d'enrichissement mutuel... c'est du blabla contredit tous les jours par les faits!Quant à la déclaration du Nonce sur le Liban en tant que laboratoire,elle me fait froid dans le dos!Et les Libanais chrétiens,M.Le Nonce,ils sont quoi???Les souris d'expériences de ce "laboratoire"?Généralement,çà finit assez mal pour les souris!Mais Mgr Raï pouvait-il dire autre chose?
GEDEON Christian


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Les Frères musulmans sont-ils la seule alternative à Bachar el-Assad ?

La Ligue arabe a décidé d'engager des pourparlers avec des opposants au pouvoir syrien, afin d'élaborer un schéma de transition démocratique. Bachar el-Assad poursuit la répression des opposants, martelant que la chute de son régime donnerait les clés du pouvoir aux islamistes. Un printemps arabe est-il encore possible en Syrie ? Oui, pour Mathieu Guidère

Il serait donc inexact de réduire l’opposition actuelle au régime de Bachar el-Assad à une simple revanche des Frères musulmans syriens. 
A la rigueur, cela pourrait être envisagé comme la réaction de la majorité sunnite contre le clan alaouite qui les a trop longtemps opprimés. Car il ne faut pas oublier que plus de 85 % de la population syrienne est sunnite alors que les principaux leviers du pouvoir sont tenus par la minorité chiite alaouite.

Si le clan des Assad venait à disparaître demain, nous assisterions plutôt à un rééquilibrage des pouvoirs en faveur de la majorité, mais certainement pas à une domination des Frères musulmans.

 http://www.atlantico.fr/decryptage/freres-musulmans-syriens-cns-alternative-democratique-bachar-el-assad-islamistes-minoritaires-mathieu-guidere-224824.

samedi 19 novembre 2011

Printemps arabe : « L’Esperance ne déçoit pas » (Ro 5,5)

Liberte Politique 18 Novembre 2011 
 
La Conférence des évêques de la région nord de l’Afrique (Cerna) s’est réunie cette semaine durant trois jours à Tunis. Prudents sur la situation en Libye et en Syrie, silencieux sur l’Egypte, les évêques du Maghreb  sont davantage confiants dans l’avenir de la Tunisie comme en témoigne le communiqué qu’ils ont diffusé le 16 novembre.
Alors que de nombreux observateurs s’inquiètent de l’avenir des révolutions arabes, les évêques de la région réunis à Tunis cette semaine affichent en effet une belle espérance.
Les chrétiens d’Afrique du nord « sentent leur responsabilité d’encourager cette volonté de liberté, de citoyenneté, d’ouverture qui s’exprime toujours plus clairement dans ce printemps arabe » écrivent-ils à l’issue de leur rencontre. Ils se veulent des « témoins émerveillés » et se réjouissent de tout « de ce qui germe partout dans le Maghreb, de la promotion de valeurs dans lesquelles ils se reconnaissent pleinement » et « partagent les joies et les espérances de ces peuples ».
Et le communiqué d’ajouter : « Les communautés chrétiennes sont heureuses de se voir si souvent bien accueillies par les populations aux milieux desquelles elles vivent, surtout quand elles pratiquent la confiance, le respect, le service désintéressé. Elles sentent leur responsabilité d'encourager cette volonté de liberté, de citoyenneté, d'ouverture qui s'exprime toujours plus clairement dans ce "printemps arabe" : elles cherchent à le faire en accompagnant le discernement, mais aussi en témoignant de leur espérance, y compris au sein des réelles difficultés qu'elles rencontrent ».

A ceux qui craignent la montée de l’islamisme Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, et président de la Cerna répond « L’Eglise ne veut pas  avoir peur de l’islamisme ». Pour ce qui concerne la Tunisie, après la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections du 23 octobre, Mgr Maroun Lahham ajoute « Ennahda va exercer le pouvoir et je serai vigilant au respect de leurs engagements à tous les niveaux ». Pour lui, la liberté religieuse devrait sortir « renforcée » de la nouvelle constitution. Convaincu du caractère « modéré et ouvert des musulmans en Tunisie », il se dit « certain que le respect mutuel entre les communautés religieuses va perdurer ».
Même son de cloche, si l’on ose dire, en Lybie. Pour Mgr Giovanni Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli, « La Libye n’a jamais été un pays fondamentaliste, et les Libyens ne sont pas hostiles aux chrétiens…. Je ressens au contraire le désir d’une présence chrétienne dans le pays ». Mais il est vrai que celle-ci, constituée essentiellement de Philippins et d’émigrés de l’Afrique sub-saharienne, a beaucoup diminué depuis les débuts du conflit. Mgr Martinelli évite aussi soigneusement de commenter la volonté du Conseil national de transition (CNT) de fonder la future législation du pays sur la loi islamique.
Car tout n’est quand même pas « blanc bleu » pour les chrétiens d’Afrique du Nord. Les évêques de la CERNA reconnaissent aussi partager « la souffrance des évêques d'Algérie devant la non délivrance et parfois le refus de visas aux prêtres et religieux et religieuses, quelle que soit leur nationalité ». Ils ressentent ce refus « comme une atteinte grave à la vie de leurs Eglises ». Cela les « peine » d'autant plus « lorsque ces personnes sont appelées a rejoindre des communautés d'Eglise qui – sans aucun esprit de prosélytisme – rendent de réels services au pays ».
En ce qui concerne la Syrie enfin, les évêques de la Cerna sont attentifs aux difficultés et souffrances » de ce pays et « prient pour que les fidèles du Christ puissent être reconnus comme des citoyens à part entière ».
Quant à l’Egypte, pas un mot de commentaire ni officiel, ni en « off », semble-t-il. Un silence éloquent. Spem contra spem ?
Mgr Martinelli a rendu hommage aux chrétiens « restés en Libye pendant le conflit pour aider le peuple », dans un pays où les immigrés d’Afrique subsaharienne et d’Asie constituent l’essentiel de la communauté chrétienne.

Consultez le communiqué final de l'Assemblée annuelle 2011 de la Cerna

Les évêques de la région nord de l’Afrique ont salué mercredi 16 novembre le « printemps arabe », et voulu délivrer un message d’espoir. « La libération de la parole, la volonté d’échanger à propos de tous les sujets qui structurent la vie sociale et politique dans un respect grandissant pour les opinions diverses »

« L’Église, dans le monde arabe, est au service des peuples avec lesquels elle vit,
confie Mgr Maroun Lahham, archevêque de Tunis. Nous devons prendre la mesure des évolutions qui traversent ces sociétés pour les accompagner au mieux ».

Une volonté affirmée dans le communiqué final de la Conférence des évêques de la région nord de l’Afrique (Cerna).

Les évêques tunisiens « sereins » après la victoire d’Ennahda


C’est dans cet esprit que Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, et président de la Cerna, observe la montée en puissance de partis politiques d’obédience islamiste dans la région, y compris au Maroc, où des élections législatives auront lieu le 25 novembre. « L’Église ne veut pas avoir peur de l’islamisme », a-t-il dit mercredi.

Mgr Maroun Lahham « accepte » quant à lui la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections du 23 octobre en Tunisie, « le premier scrutin libre et démocratique de l’histoire du pays ». « Ennahda va exercer le pouvoir et je serai vigilant au respect de leurs engagements à tous les niveaux », assure-t-il.

L’archevêque de Tunis, qui devrait rencontrer un responsable du mouvement islamiste dans les semaines qui viennent, fait part de sa « sérénité » en matière de liberté religieuse. « Elle devrait sortir renforcée de la future Constitution », dit-il. Soulignant le caractère « modéré et ouvert des musulmans en Tunisie », il se dit « certain que le respect mutuel entre les communautés religieuses va perdurer ».

Mgr Lahlam « scandalisé » par les déclarations du CNT


Un climat de tolérance auquel veut croire Mgr Giovanni Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli. « La Libye n’a jamais été un pays fondamentaliste, et les Libyens ne sont pas hostiles aux chrétiens, a-t-il dit. Je ressens au contraire le désir d’une présence chrétienne dans le pays ». Il compte établir des relations d’amitié avec le gouvernement de transition, qui devrait voir le jour sous peu. Mgr Martinelli évite de commenter la volonté du Conseil national de transition (CNT) de fonder la future législation du pays sur la loi islamique. En revanche, Mgr Maroun Lahham n’hésite pas à se dire « scandalisé » par cette annonce.

Mgr Martinelli a rendu hommage aux chrétiens « restés en Libye pendant le conflit pour aider le peuple », dans un pays où les immigrés d’Afrique subsaharienne et d’Asie constituent l’essentiel de la communauté chrétienne.

La communauté chrétienne libyenne amoindrie


Le travail de 2 500 Philippins dans les hôpitaux, « a été très apprécié par les Libyens », a-t-il dit. Mais la communauté chrétienne ressort amoindrie du conflit libyen. « La présence chrétienne est très faible, car peu de chrétiens sont revenus », reconnaît encore Mgr Martinelli.

D’autant plus qu’une partie de ses membres se trouve dans une situation « dramatique », souligne Mgr Maroun Lahham. Le camp de réfugiés de Choucha, dans le sud de la Tunisie, accueille encore 3 800 réfugiés du conflit libyen, la plupart originaires d’Afrique subsaharienne. « Certains ont peur à la fois de rentrer chez eux et de retourner en Libye, explique encore l’archevêque. Ils ne savent pas pour combien de temps ils sont là. »

Dans leur communiqué final, les évêques de la Cerna n’oublient pas les chrétiens en Syrie, alors que la répression contre les manifestants hostiles au régime de Bachar Al Assad se poursuit. La Cerna est « attentive aux difficultés et souffrances » actuelles dans ces pays et « prie pour que les fidèles du Christ puissent être reconnus comme des citoyens à part entière ».

http://www.libertepolitique.com/actualite/54-international/7201-printemps-arabe-l-lesperance-ne-decoit-pas-r-ro-55

Qui est l'opposition syrienne ?

La Ligue arabe a appelé tous les courants de l'opposition au régime en place à Damas à se réunir pour convenir d'un projet de «transition» post-Bachar el-Assad. Le Figaro dresse l'inventaire de ces différents mouvements.


Le Conseil national syrien : Né fin août à Istanbul, le CNS est dirigé par Burhan Ghalioun, un opposant historique basé en France, où il enseigne la sociologie politique. Légitimisé par le soutien de Paris et de Washington - qui en ont fait leur interlocuteur privilégié sans lui accorder de reconnaissance officielle -, le conseil apparaît comme le mouvement le plus large et le plus représentatif de l'opposition.
Composé de 230 membres, dont près d'une centaine vivent en Syrie, le CNS rassemble un spectre large de partis qui va des islamistes, notamment des membres des Frères musulmans, aux libéraux et aux nationalistes. Il demande le départ du président Bachar el-Assad et appelle à une protection internationale de la population syrienne via l'envoi d'observateurs sur place. Pour l'heure le CNS - qui rappelle le CNT libyen anti-Kadhafi - n'a été officiellement reconnu que par les autorités libyennes.

• Les Comités locaux de Coordination : Les CLC (LLC en anglais) sont la principale force d'opposition syrienne sur le terrain. Regroupés dans une Instance générale de la révolution syrienne, ils fédèrent le mouvement de contestation par ville et par quartier. Ils ont notamment organisé un système parallèle d'entraide, par exemple pour soigner leurs militants blessés hors des hôpitaux surveillés par les forces syriennes de sécurité. Les CLC sont composés d'une majorité de jeunes, sans passé militant connu, qui communiquent par les réseaux sociaux. Plusieurs d'entre eux ont accordé leur soutien au Conseil national syrien.


• L'Armée syrienne de libération : Fondée fin juillet par un colonel déserteur réfugié en Turquie, Riad el-Assad, l'ASL compterait des milliers de soldats ayant fait défection pour rejoindre le mouvement de contestation du régime. Ces dernières semaines, le mouvement a intensifié ses attaques contre l'armée régulière, revendiquant notamment une attaque contre un centre des services secrets près de Damas.
Si l'ALS partage l'objectif du Conseil national syrien, ce dernier met en garde contre une militarisation du conflit, qui pourrait mener à une guerre civile. «Nous devons préserver le caractère pacifique de la révolution. (L'ASL) doit se limiter à la protection des manifestants, ils ne doivent pas mener des opérations», déclarait Burhan Galioun au Figaro. «L'ASL doit accorder sa stratégie avec la nôtre», concluait-il. Le CNS pourrait craindre que l'ALS, qui vient de créer un conseil militaire provisoire, prenne le cas échéant un trop grand rôle dans l'après-Bachar el-Assad.

• Les opposants de l'intérieur : Michel Kilo, Fayez Sara, Hassan Abdel Azim sont quelques-uns des leaders historiques de l'opposition syrienne. Ils partagent les objectifs du CNS mais, agissant de l'intérieur du pays, leurs positions sont plus modérées. Ils sont notamment plus enclins à un dialogue avec le régime de Bachar el-Assad et refusent toute idée d'intervention militaire étrangère en Syrie.
 Mi-septembre, un Comité national pour le changement démocratique (CNCD), dirigé par Hassan Abdel Azim, a réuni une partie de ces opposants (dont Michel Kilo) près de Damas.
Parmi les opposants de l'intérieur avec lequel le pouvoir discute, Areth Delila a la particularité d'être un alaouite, tout comme Bachar el-Assad.
• La Coalition des forces laïques et démocratiques : Inquiets d'une prédominance des islamistes dans l'opposition syrienne en exil, les partis d'opposition laïcs ont lancé à Paris une coalition prônant l'instauration d'un État laïc si Bachar el-Assad quittait le pouvoir. Chrétiens assyriens ou syriaques, musulmans sunnites kurdes ou arabes, tous laïcs, y participent. Mais la CFLD est loin d'avoir le poids du CNS.

LIRE AUSSI :
» Syrie : la Ligue arabe veut des observateurs
»DOSSIER SPÉCIAL - La révolte en Syrie
» BLOG - L'Orient indiscret, de Georges Malbrunot
http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/17/01003-20111117ARTFIG00609-qui-sont-les-forces-d-opposition-syriennes.php

ما بين مساعدة دولة دينية سلفية متعصبة ودولة مدنية نختار الدولة المدنية

 ما بين مساعدة دولة دينية سلفية متعصبة ودولة مدنية نختار الدولة المدنية

السبت 19 تشرين ثاني 2011 - 10:21 صباحاً 
راى رئيس تكتل التغيير والإصلاح، النائب ميشال عون، أننا "ننتسب إلى وطن يمر بصعوبات عديدة، وأولى هذه الصعوبات هي افتقادنا للقدوة التي يجب أن تكون أمامنا ونتمثل بها، في كل مجتمع، يكون هناك قدوات عديدة في كل ميادين وقطاعات الحياة: في المدارس هناك قدوة، في الكنائس، في الحكومات، أينما كان هناك قدوة، وعندما تفشل القدوة يفسد المجتمع ونصل لصعوبات أكثر فأكثر، وطبعا لا أقصد الكل بل البعض الكثير منها، وعندها لا يعود بإمكاننا مواجهة المشاكل التي تعترضنا من الخارج لأن ضعفنا يصبح من الداخل".

وسأل عون، خلال العشاء السنوي لهيئة المعلمين في التيار الوطني الحر، "لماذا أصبح لدينا هذا الخلل في مجتمعنا؟ وهنا أتذكر حديثا بين "أندريه مالرو" والجنرال ديغول، حين تساءل ديغول عن سبب الضعف الذي يصيب فرنسا، فأجابه مالرو: "لأن فرنسا خسرت إيمانها وتنازلت عن القيم وأصبحت تهجر أرضها". ونحن عندما نفقد إيماننا ونخسر قيمنا وعندما، ليس فقط نهجر أرضنا بل عندما نبيعها، عندها نضعف ولا نبني وطنا بل نبني مجتمعا برسم التصدير"، متابعاً "أين مسؤوليتكم أنتم المعلمون؟ يعقد المجتمع اللبناني آمالا كثيرة عليكم، لأنكم أنتم من ستدفعون اللبنانيين نحو الإيمان، أنتم من ستربونهم على احترام القيم، وأنتم من يجب أن تعلموهم التعلق بالأرض ومحبتها. لماذا نحن لبنانيون؟ لأن أرضنا اسمها لبنان. ونحن رفعنا شعار أرضي هويتي، وهو ليس مزحة أو شعارا تجاريا، بل شعار حقيقي "أرضي هويتي"، فنحن لبنانيون لأن أرضنا اسمها لبنان. وأرض بدون شعب هي أرض مشاع، وشعب بدون أرض هو شعب لاجئ، ونحن لا نريد أن تكون أرضنا مشاعا ولا أن نكون لاجئين، بل نريد أن نحتفظ بأرضنا وبهويتنا، وأن نحتفظ بإيماننا وبقيمنا وبكل ما يدفعنا لتحقيق ذاتنا ضمن هذه القيم".


وأردف عون: "نحن اليوم نمر بصعوبات كثيرة، ولا يمكن أن تكون خياراتنا سطحية وغير معمقة بنفوسنا. عندما نتحدث عن الفساد، لا نجد ردة الفعل الطبيعية التي يجب أن تهب ضد الفساد، إذ يبدو أن الفساد في لبنان أصبح نمطا من أنماط حياتنا ولقد تآلفنا معه. يطالبونني بالزفت على الطريق أو بالمياه أو بالكهرباء، ولكن إذا كانت أموالكم تضيع إما بالسرقة وإما بالهدر، فمن أين سنحضر أموالا كي نبني، كي نزفت الطرقات، أو نمد شبكات المياه أو ننتج كهرباء؟ بلدكم مسروق، ولقد قلتها أكثر من مرة، أين التجاوب في المجتمع؟ أين الاعتراضات والاحتجاجات؟ 170 يوما في مجلس النواب كي تمكنا من إقرار قانون معجل مكرر! ولقد حولوه مشوها خلافا لكل القواعد الدستورية، على الرغم من ذلك قبل به وتحفظت عليه لأني لا أريد أن أكسر التضامن الحكومي".

وتابع "والصناعيون الذين يعترضون يوميا، أليست لديهم طاقة كافية؟ لكني لم أسمع صوتهم! والمزارعون الذين يحتجون يوميا، لم أسمع صوتهم. إذا لماذا يحملوننا المسؤولية، وعندما يجب أن نسمع صوتهم، لا نسمعه. يجب أن نسمع صوتكم أنتم. من منكم لا يريد كهرباء في منزله 24 ساعة على 24 ساعة. أين هو المجتمع المدني؟ لمن نقوم بهذا العمل؟ ألا نقوم بكل ذلك من أجل اللبنانيين؟ يجب أن تتنظموا ويجب أن نسمع صوتكم. الأكثرية الصامتة هي التي تشجع على الجريمة. الأكثرية الصامتة هي التي تدفع الثمن لأنها صامتة، وهي التي تعاني".

وتوجه عون إلى المعلّمين "بالإضافة إلى مسؤوليتكم التربوية، وتربية النشئ وتنبيهه الى المخاطر، عليكم رفض النماذج السيئة التي ترونها يوميا على شاشات التلفزة، بسبب قلة تهذيبهم، وحرب النوايا التي يقومون بها. إن الأكثر وقاحة من الذين يظهرون على شاشات التلفزة، ويتكلمون عن الفضائل ويعطوننا دروسا بها، هم الذين سرقوا أكثر من غيرهم، ويصح فيهم ما قاله الشيخ تقي الدين: "ما أفصح إذا تكلمت عن العفة". هذا الطقم السياسي هو بأغلبيته غير كفؤ وغير نظيف، لذلك تسمعونه يصرخ دائما ويخرج عن المواضيع. لم نعد نستطيع مناقشة أي موضوع علمي في مجلس النواب لأن الرد سيكون عبارة عن مجموعة من الشتائم. نقدم الأرقام فيجيبوننا بالنوايا. ما من أحد يقدم إجابة عن أي سؤال، وكل ذلك لتعمية الرأي العام. المصيبة الكبرى هي أن الحس النقدي لم يعد موجودا في المجتمع، إذ لم يعد يميز بين رجل يتكلم بالأرقام والقرائن، وآخر يتكلم بمواضيع فارغة، فيعود عندها لغريزته وطبيعة بيئته. كل هذه الأمور هي تربوية، ونحن نتكل عليكم في تطوير الحس النقدي في المجتمع. الحس النقدي يساعدنا على التمييز بين الحق والباطل. نحن نفتقد الحقيقة في إعلامنا، فإذا قرأنا نفس الخبر في عشرين صحيفة مختلفة، نحصل على عشرين خبرا مختلفا عن قضية واحدة. والرأي الجيد يتم اجتزاؤه واقتطاعه دائما لئلا يصل كاملا للرأي العام، فيصدر مشوها. لم أعد أجرؤ على إعطاء حديث لصحيفة أو حديث مسجل لأي تلفاز خوفا من التحريف والاجتزاء، لذلك اعتمدت الخطاب المباشر فصرت أخاطبكم كل يوم ثلاثاء ولو لنصف ساعة. وذلك أفضل من أن أعطي أي وسيلة إعلامية حديثا مسجلا. تنبهوا لكل ما نقول لنجتاز هذه المرحلة بسلام، لأن الأيام صعبة".

وتطرق عون إلى الأوضاع في سوريا "تتابعون بالطبع ما يحصل في سوريا، ونحن نستطيع أن نساعد كي تكون النتيجة سعيدة، ولذلك تروننا نتخذ المواقف، لأن أي نتيجة سلبية عن هذه الأحداث، ستشمل لبنان. لا يعتقدن أحد منكم أننا بمنأى عن هذه الأحداث. ونحن، ما بين مساعدة دولة دينية سلفية متعصبة ودولة مدنية، نختار مساعدة الدولة المدنية. لا نستطيع أن نساعدها عبر تقديم الأسلحة أو المقاتلين، إنما عبر الكلمة الواعية، والنصيحة التي نستطيع أن نقدمها لإخوتنا في الوطن الشقيق. ونصيحتنا هي أن الحوار هو أفضل وسيلة للوصول إلى حل سليم يبني عهدا جديدا من الديمقراطية والحريات العامة، وخلاف ذلك سيؤدي إلى الكارثة وعلى جميع الدول العربية. أنبه من ذلك وأكرره مشددا عليه لأنني أراه بوضوح تام. وكلما ازداد انهيار الدول الغربية، كلما شجعت على وقوع الفوضى هنا، لأنها تريد أن تبقى مسيطرة، وهذا ما نراه بوضوح. أميركا باتت مفلسة وكذلك الأمر بالنسبة لأوروبا غيرها من دول الغرب، لذلك تستدير إلى هنا لتغطية أزماتها الصعبة. الإفلاس يسير على قدم وساق نحو هذه الدول، فأين سيكون الاسترداد؟ الاسترداد سيكون هنا في الشرق الأوسط. نحن من الشرق، سنبقى في هذا الشرق، وسنكون فاعلين فيه
".


Le 2e forum islamico-catholique s’ouvre lundi 21 novembre à Amman

Le 2e forum islamico-catholique s’ouvre lundi 21 novembre à Amman
Le second forum islamico-catholique s’ouvrira lundi 21 novembre à Amman, en Jordanie, à l’invitation du prince Ghazi Bin Muhammad Bin Talal. Trois jours de travaux sont prévus pour les deux délégations, avant une journée de visite et un retour prévu vendredi 25 novembre.
Cette rencontre fait suite au premier forum catholico-musulman organisé à Rome du 4 au 6 novembre 2008 et qui avait créé l’événement. Organisé par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et des savants musulmans, il faisait suite à la lettre écrite en octobre 2007 par 138 d’entre eux à Benoît XVI et aux chefs d’autres confessions chrétiennes et leur proposant « une parole commune ».
Cette lettre elle-même était intervenue un an après un premier message rédigé par 38 intellectuels musulmans à Benoît XVI, et qui répondait au discours de Ratisbonne. Les signataires avaient été déçus du manque de réaction du Saint-Siège.
Le premier séminaire du Forum catholico-musulman, qui s’était déroulé à Rome, en présence d’une cinquantaine de spécialistes ou théologiens catholiques et musulmans, avait débuté par un volet spirituel et théologique sur le thème « amour de Dieu, amour du prochain », à la demande de la délégation musulmane. Le deuxième jour, la session avait été consacrée à la « dignité humaine et au respect mutuel », thème, cette fois, imposé par la partie catholique. À chaque fois, les deux présentations – catholique et musulmane – étaient suivies d’un débat de l’ensemble des participants.
Deux groupes de trois délégués ont travaillé pour parvenir à la déclaration finale, considérée comme réalisant des avancées sur trois points essentiels : respect de la personne et de ses choix dans les domaines de la conscience et de la religion, et droit de pratiquer en public ; nécessité de travailler ensemble pour lutter contre un système financier mondialisé qui écrase les pauvres ; nécessité de former les jeunes qui vont de plus en plus vivre dans des sociétés multiculturelles et multireligieuses.
A.-B. H.
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Monde/Le-2e-forum-islamico-catholique-s-ouvre-lundi-21-novembre-a-Amman-_NG_-2011-11-18-737439
A cette question "Vous dénoncez dans le livre la prise de position pro-Assad du patriache chrétien de Damas…" ,  Antoine Basbousse repond dans" La Tribune de Geneve":
J’ai été choqué par son discours en défense du régime syrien. Il récite sur commande les arguments d’un pouvoir qui tire sur son peuple. La parole d’un patriarche chrétien en Occident, cela vaut 10 000  ambassadeurs syriens.  Le problème c’est qu’il entraîne par ses prises de position toute une communauté avec lui. Elle risque d’être entraînée avec Assad dans sa chute. C’est une catastrophe pour les chrétiens de Syrie mais aussi du Liban.
Lire la suite dans :
http://www.tdg.ch/actu/monde/antoine-basbous-egypte-armee-detourne-revolution-2011-11-18

L’islamisme au Moyen-Orient : le moment de vérité, par Hélios d'Alexandrie

Fayoum5Dans un entretien que vous pouvez visionner ici, le père Henri Boulad, jésuite au Caire, a dit que la révolution égyptienne connaîtra une 2e phase, celle de la prise de pouvoir par les Frères musulmans.
Le père Boulad ajoute que l'islamisme est un passage obligé, et que cette phase durera plusieurs années avant que ne s’amorce la 3e phase, qu’il appelle la « phase de réalité ».
Hélios d'Alexandrie est plus optimiste. Bien qu'il soit d'accord avec le père Boulad sur l'islamisme comme passage obligé, il estime que cette phase sera de courte durée et que le moment de vérité ne tardera pas à venir. 
_________________________
Dans un avenir pas très lointain, 2011 apparaîtra comme l’année où l’islamisme a atteint son point culminant, les soulèvements arabes auront permis d’éclaircir le paysage politique et de mettre fin à l’ambigüité.
Soixante ans après le départ des forces coloniales, l’échec du despotisme est flagrant, rien ne l’illustre mieux que le chaos libyen et la fin tragique de Kadhafi. On ne le répétera jamais assez, les régimes arabes oppressifs étaient des régimes islamiques. Les présidents à vie de Tunisie, d’Égypte et de Libye étaient à bien des égards des sultans musulmans, qui se réclamaient de l’islam et qui se targuaient d’en être les champions; l’islam politique ce sont eux qui l’ont incarné et qui l’ont mis en pratique, ils ne se distinguent des islamistes que par le réalisme de leur vision quant à l’étendue du terrain que la religion peut occuper dans une société sans provoquer le chaos. On peut sans risque de se tromper affirmer que l’échec des dictatures arabes c’est l’échec de l’islam politique à visage pragmatique.
N’eut été du déni de la réalité,  cet échec aurait pu sonner le glas de l’islamisme. En effet, le slogan des Frères musulmans à l’effet que l’islam est la solution, laisse croire que jusque là l’État, les institutions, les lois et la société ont été mis à l’abri de l’idéologie islamique, or la réalité montre qu’au contraire l’islamisme les imprègne profondément et qu’il est difficile d’imaginer comment on pourrait les islamiser davantage sans aggraver une situation déjà trop compliquée.
Les islamistes qui prendront le pouvoir en Tunisie, en Libye, en Égypte et prochainement en Syrie et au Yémen hériteront de pays fortement islamisés. Certains comme la Tunisie et la Syrie le sont moins que les autres, du moins dans les apparences, ils le sont toutefois en pratique dans la mesure où la tyrannie à laquelle ils étaient soumis avait toutes les caractéristiques d’une tyrannie islamique. Le terrain a été par conséquent bien préparé de telle sorte que les structures établies iront comme un gant aux islamistes. Est-ce à dire que rien ne changera en pratique dans la gouvernance de ces pays ? Cela dépendra de la stabilité que les nouveaux maîtres pourront assurer et du maintien d’un niveau suffisant d’activité économique, ce dont on peut douter à juste titre.
Pour ce qui est de la stabilité politique rien n’est moins sûr : les islamistes bien que très puissants ne peuvent récolter plus de la moitié des suffrages (en Tunisie ils ont obtenu 40 pour cent des voix). Ils ne font pas l’unanimité, qui plus est ce sont les forces laïques qui ont pris l’initiative des révoltes contre les dictatures alors que les islamistes, pour des raisons idéologiques et pratiques y étaient opposés. En effet l’islam interdit la révolte contre le sultan musulman même s’il fait preuve d’injustice et à plus forte raison si sa politique a favorisé la propagation de l’islam. L’opposition aux islamistes se fera donc entendre, le sentiment de s’être fait voler la révolution ne fera que s’accroître à chaque fois que les islamistes prendront des mesures pour rendre permanente leur mainmise sur l’État. L’opposition laïque a donné des preuves de sa non-violence, il est donc à prévoir qu’elle ne sera pas la source de violence ou d’insécurité, mais cela n’empêchera pas les éléments les plus radicaux des islamistes de leur déclarer le jihad en les accusant d’apostasie et en cherchant à les éliminer physiquement par la suite.
L’insécurité s’amplifiera également quand  les factions islamistes rivales se disputeront le pouvoir, chacune se réclamant d’une plus grande pureté idéologique ou d’une interprétation plus rigoureuse du coran et de la charia. Il ne faudra pas minimiser le rôle que joueront les différents imams autoproclamés qui du haut de leur chaire télévisuelle lanceront contre leurs rivaux les fatwas et les anathèmes. C’est à cette occasion que les minorités religieuses se trouveront prises entre les feux croisés des factions rivales, ces dernières lasses de se combattre, chercheront à recréer un semblant d’unité en déclarant le jihad offensif contre les mécréants.
En Libye où l’appartenance tribale joue un rôle de premier plan dans l’identité et le sentiment d’appartenance, la répartition des pouvoirs entre les tribus doit nécessairement refléter l’équilibre des forces afin d’assurer la stabilité. Les tribus perdantes de la guerre civile ne se contenteront pas d’une participation symbolique, cependant les factions victorieuses, dont les insurgés affiliés à al Qaeda, réclameront la part du lion n’accordant  que des miettes aux perdants. Il s’ensuivra des querelles qui donneront naissance à des conflits armés.
Mais l’instabilité politique et l’insécurité qui l’accompagne ne seront pas les seules plaies qui frapperont ces pays, la situation économique ira de mal en pire. En Tunisie et en Égypte, les revenus du tourisme ont été réduits à une fraction de ce qu’ils étaient dans les années précédentes, or le tourisme occupait le premier rang dans le PIB, des centaines de milliers d’emplois en dépendaient. L’effondrement du tourisme est la cause de la disparition d’une foule d’emplois bien rémunérés avec des conséquences économiques graves pour ces deux pays. À la baisse des revenus des états s’ajoutera l’augmentation inévitable de la dette et des montants d’argent versés en intérêts. La réduction prévisible de la cote de crédit de ces pays pourrait les conduire à la banqueroute.
Mais le pire reste à venir, la récession qui frappe les économies occidentales aura des répercussions dramatiques sur les pays arabes. L’aide économique d’origine européenne  s’en trouvera réduite, les exportations vers l’Europe diminueront, les revenus en devises étrangères chuteront, il s’avérera plus difficile d’importer des denrées alimentaires de première nécessité en quantité suffisante pour nourrir les populations, le chômage, la précarité et la malnutrition augmenteront et les gouvernements qui auront à gérer la crise, ne trouveront pas mieux, pour détourner la colère des foules, que d’accuser les ennemis de l’islam des malheurs qui les frappent.
Les islamistes prendront le pouvoir au moment le moins favorable alors qu’ils n’y sont pas préparés et qu’ils n’y voient que l’occasion d’imposer leur idéologie et leur vision du monde. Ils croient pouvoir sans conséquences fâcheuses substituer leur tyrannie à celle qui l’a précédée comme s’il s’agissait d’une solution originale ou d’une avenue qui n’a jamais été explorée. Pour eux le moment de vérité approche inexorablement. Ils sont encore loin de réaliser que l’échec des dictatures a déjà scellé leur sort, et qu’ils ne pourront faire autrement que démontrer la faillite de leur idéologie et de leur vision du monde.
http://www.postedeveille.ca/2011/11/l-islamisme-au-moyen-orient-le-moment-de-verite-par-helios-d-alexandrie-.html

mercredi 16 novembre 2011

M. Belkhadem a troqué le modèle turc pour présenter les vertus du modèle islamiste malaisien.

M. Belkhadem a troqué le modèle turc pour présenter les vertus du modèle islamiste malaisien.
Les islamistes ont été toujours des instruments entre les mains des Américains. D'abord utilisés pour vaincre l'ex- Union soviétique en Afghanistan durant les année 1970 et tout au long de la guerre froide. Aujourd'hui, ils sont encore exploités par les Américains au cours des soulèvements des peuples arabes contre leurs gouvernants. C'est ce constat qui ressort, lors d'une conférence-débat animée conjointement hier par Salim Laïffaa et Mustapha Saïdj, deux éminents professeurs de sciences politiques et relations internationales, au Centre de recherches sécuritaires et stratégiques (Crss) de Ben Aknoun à Alger. Placée sous le thème «L'islamisme politique», cette conférence a vu, entre autres, la participation du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem et représentant personnel du Chef de l'Etat, des cadres universitaires, mais aussi des généraux algériens à la retraite. Concis et précis, le Pr Salim Laïffaa a soutenu que l'Islamisme, sous toutes ses appellations, constitue un danger pour les pays arabes où des partis à caractère religieux sont en voie d'arriver au pouvoir, notamment après la chute de certains régimes arabes. «Outre le caractère populiste de leurs discours, les islamistes ne comptent pas un projet permettant de bâtir un Etat de droit, et démocratique, encore moins un projet de société alternatif», a précisé le professeur, relevant que ces formations islamistes, dites modernistes et respectueuses des principes du jeu démocratique, sont incapables de constituer une alternative politique, qui prend la pensée scientifique dans la gestion des affaires de l'Etat et comme moteur pour le développement. Pis encore, Salim Laïffaa fait savoir que les islamistes, qui d'ailleurs entre eux agissent en rangs dispersés et selon des conceptions et doctrines différentes se trouvant à la limite d'une guéguerre, ne manifestent nullement des signes de cohabitation avec les principes universels de la démocratie où l'alternance au pouvoir soit respectée. «Les islamistes entretiennent des rapports extrémistes aussi bien vis-à-vis de l'Etat que du citoyen.
L'exemple des islamistes en Algérie en est une preuve renseignant, à plus d'un titre, sur le discours insurrectionnel prôné par les islamistes voulant, à tout prix, arriver au pouvoir», a encore souligné le conférencier. Lui emboîtant le pas, le professeur Mustapha Saïdj, qui, de prime abord, a fait remarquer que «les islamistes veulent, coûte que coûte de par le Monde arabe, un Etat islamique bien qu'ils ne se soumettent pas à la pratique religieuse. A partir de quoi, ils doivent d'abord mûrir leur pensée politique, avant d'entrer en course pour le pouvoir». Pour le conférencier, les islamistes n'arrivent pas malheureusement à séparer le religieux du politique. «Tous les Mouvements islamistes sont connus pour être en rapport conflictuel au plan national aussi bien entre eux qu'avec les autres formations politiques non islamistes», a indiqué le professeur de sciences politiques et relations internationales, ajoutant que les Islamistes se nourrissent de la doctrine américano-saoudienne, forgée selon les orientations et les directives de l'impérialisme américain. Une doctrine, qui, selon le conférencier, est mise en oeuvre par les Etats-Unis d'Amérique soucieux de leurs intérêts géostratégiques dans le Monde arabe, mais aussi de la sécurité d'Israël. En conséquence, les deux intervenants s'accordent à dire que les mouvements islamistes dans le Monde arabe se soucient plus des luttes internes et externes pour arriver au pouvoir que de proposer et mûrir un projet de société alternatif susceptible de traduire les aspirations de leurs peuples.
«Il n'y a qu'un Islam, tout le reste est absurde»
Abordant les modèles islamistes mis en promotion aussi bien par certains pays arabes que par l'Occident durant notamment les soulèvements des peuples arabes, les intervenants ont mis l'accent sur le modèle turc faisant jonction entre les militaires et les islamistes sur le partage du pouvoir. Pour Mustapha Saïdj, il y a trois courants islamistes en lice dans le Monde arabe.

  •  Le premier, dit-il, «c'est l'expérience turque qui après plusieurs décennies d'expérience et de combat politique, a su réconcilier et réunir militaires et islamistes pour bâtir un régime où chacun trouve son compte». Mettant la préservation des intérêts du peuple et le développement de leur pays au premier plan des actions de leur gouvernement, les Turcs s'en sortent bien. Et d'ajouter bien que l'expérience turque, saluée par l'Occident, attire bien des convoitises aujourd'hui, néanmoins celle-ci demeure un pur produit turc mélangé aux visions de l'Occident dont la Turquie est à moitié sienne. Cette expérience est en train d'être calquée, relève le conférencier en Tunisie, où le modèle turc est salué et soutenu par les islamistes sortis victorieux dans les élections précédentes pour la Constituante. 
  • Puis, il y a la deuxième expérience en l'occurrence l'expérience algérienne. Une expérience violente où les islamistes usant de tous les moyens pour arriver au pouvoir se trouvent confrontés à l'Institution militaire, qui, à son tour, ne lâche pas prise. Cet exemple peut voir le jour aujourd'hui en Egypte où les islamistes sont plus avantagés que les autres formations politiques dans la course au pouvoir. Néanmoins, l'Institution militaire en Egypte, qui détient les rênes du pouvoir, ne compte pas, au regard de l'évolution des événements dans ce pays depuis la chute du régime de Moubarak, de partager le pouvoir. Une telle situation, une confrontation des Islamistes à l'Institution militaire, peut reproduire le scénario des année 1980 avec la victoire de l'ex-FIS aux élections législatives. 
  • Alors que la troisième expérience est celle du Mouvement islamiste en Somalie «chebab». Cette expérience, qui est des plus violentes est, à en croire Mustapha Saïdj, susceptible de conduire droit vers «la somalisation de la Libye». Intervenant à l'occasion, Abdelaziz Belkhadem, sans ambages, a déclaré: «Il n'y a qu'un Islam, tout le reste est absurde». Et de renchérir: «Il n'y a que les partis nationalistes qui sont en mesure de traduire les aspirations de leurs peuples loin des injonctions étrangères.» 
  • A ce sujet, Abdelkader Mahmoudi, Pr des sciences politiques a relevé que le problème des dirigeants arabes est le fait qu'«ils se soucient plus de leur légitimité auprès des Occidentaux, que de leur légitimité auprès de leurs peuples».http://www.lexpressiondz.com/actualite/142765-l-islamisme-est-une-arme-entre-les-mains-de-l-occident.html

mardi 15 novembre 2011

Aucune réaction de la communauté internationale, l'armée égyptienne noyautée par les islamistes peut continuer à massacrer les Chrétiens. Le Conseil national des droits de l’homme ( CNDH ) égyptien a été créé par décret du Conseil suprême des Forces armée s, c’est-à-dire de la junte militaire actuellement au pouvoir au Caire. Ce CNDH vient de rendre mercredi son rapport de 14...
http://www.islamisation.fr/archive/2011/11/11/l-armee-egyptienne-s-absoud-de-ses-crimes-contre-les-chretie.html

  •  Le "printemps arabe" n'a pas amélioré le sort des Chrétiens d'Orient. Bien au contraire. En Egypte, les organisations chrétiennes chiffrent à entre 60.000 et 100.000 le nombre de Coptes qui ont quitté le pays depuis le début de la rébellion contre le régime de Moubarak. Les affrontements inter-religieux du mois d'octobre n'ont pas dû contribuer à ralentir les départs.

Cet exode se dirige en priorité vers les Etats-Unis et le Canada. Il s'ajoute à celui qui affecte l'Irak depuis la chute de Saddam Hussein. Le nombre de chrétiens d'Irak était de 1,2 million, il y a sept ans. Ils seraient moins de 500.000 aujourd'hui et continuent de partir.

 http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/2011/11/le-printemps-arabe-accelere-le.html

samedi 12 novembre 2011

Message des évêques de France aux chrétiens d'Orient

11 Novembre 2011
Lourdes, le mardi 8 Novembre 2011,
Message aux chrétiens d’Orient
La liberté religieuse subit injustice et violence à travers le monde.
De façon particulièrement aigüe les chrétiens d’Orient souffrent de la persécution.
On fait mémoire en ce mois de novembre des événements dramatiques de Bagdad en
2010.
Réunis en Assemblée Plénière à Lourdes, les évêques de France expriment à leurs frères
d’Orient leur soutien et leur fraternité.
Mgr Bernard PODVIN
Porte-parole des évêques de France
Nous avons besoin les uns des autres !
Au moment où vos pays connaissent d’importants changements politiques et sociaux, nous tenons à vous saluer et à vous encourager, frères et soeurs chrétiens des Eglises Orientales.
Au pays du Christ et dans les pays voisins, vous témoignez d’une très ancienne et très belle histoire du Christianisme.
Nous saluons vos efforts quotidiens pour vivre votre foi dans le pays de vos ancêtres et pour oeuvrer avec tous ses habitants à une vie commune juste, solidaire et paisible.
Votre témoignage touche et encourage nos propres communautés chrétiennes et nous souhaitons que notre fraternité et notre soutien rejoignent vos communautés : nous avons besoin les uns des autres !
Nous espérons que, chez vous comme chez nous, les croyants de toutes les religions puissent vivre ensemble et contribuer au bien de leur pays et à la sécurité de tous ses habitants.
Le 25ème anniversaire de la rencontre interreligieuse d’Assise nous rappelle la responsabilité partagée de toutes les religions à promouvoir le dialogue et la paix.
Dans la charité et la paix de Dieu, nous vous saluons fraternellement.
La Conférence des Evêques de France


vendredi 11 novembre 2011

ممّ يخاف المسيحيون العرب؟

 محمد السمّاك : ممّ يخاف المسيحيون العرب؟
المستقبل 31 / 10 / 2011
هناك ادعاء بأن ما بات يُعرف بـ"الربيع العربي" سوف ينعكس سلباً على أوضاع مسيحيي الشرق. وهناك ادعاء معاكس يقول إن المسيحيين الذين كانوا أساساً في الحضارة العربية الاسلامية، 
وفي النهضة العربية الحديثة، وفي مقاومة الاستعمار الأجنبي والاحتلال الصهيوني، لا يمكن الا أن يكونوا أساساً أيضاً في الربيع العربي، وتالياً، لا بد أن ينعكس ذلك خيراً عليهم. فأي الادعاءين هو الصحيح ؟.
لا تنطلق المخاوف المسيحية من فراغ. هناك أسباب مبررة لها. بعض هذه الأسباب واقعي. وهو يتمثل في المأساة البشعة التي حلت بالمسيحيين العراقيين على نطاق واسع. كما يتمثل في المأساة الأقل بشاعة التي حلت بالمسيحيين المصريين على نطاق أضيق.
في الحالة العراقية جاء التغيير من الخارج. وفي الحالة المصرية جاء التغيير من الداخل. وفي الحالتين لم ينجُ المسيحيون من بعض تداعياتهما السلبية. لقد هُدمت كنائس ودمرت بيوت، وقتل رهبان وشردت عائلات أشورية وكلدانية، سريانية وكاثوليكية، على نحو لم يعرفه العراق منذ استقلاله عن بريطانيا. لم تساعد الاضطرابات الطائفية في مصر على محو صورة المأساة العراقية، ولا حتى على التخفيف من وقعها. حمل المهاجرون المسيحيون العراقيون وقائع مؤلمة عن معاناتهم الى أخوانهم في سوريا ولبنان والأردن. كان طبيعياً أن يتسلل الخوف الى قلوب هؤلاء أيضاً. وبدلاً من أن يتساءلوا: ماذا نستطيع أن نفعل لمساعدتهم، غلب عليهم التساؤل: متى يحين دورنا ؟ ولمّا انفجرت الأحداث في سوريا كان طبيعياً أن يتساءلوا: هل حان دورنا؟.
مع تضخم الاحداث في سوريا، تضخمت علامة الاستفهام. وزاد في تضخمها غياب أي تحرك اسلامي على المستوى العربي لتبديد هذه المخاوف. كل ما حدث هو صدور بيان من هنا، وتصريح من هناك يستخف بهذه المخاوف، ويطعن بمبرراتها. غير ان الخائف من الظلام لا يطمئنه سوى النور. حاول الأزهر الشريف أن يضيء شمعة عندما أصدر وثيقته التي قال فيها بالدولة الوطنية لا الدينية. وبالمساواة بين المواطنين، وباحترام حقوق الانسان والحريات العامة. ولكن ظلام البيانات والتصريحات الأخرى التي تحاول استخراج رفات الذميّة وهي رميم، أرخى بكلكله فوق مناطق "الربيع العربي"، فلم تعد الأولوية لدى المسيحيين تنشق أزهار هذا الربيع التي تعبق بنسائم الحرية، ولم يعد همّهم أن تتفتح هذه الأزهار ليعمّ أريجها المنطقة كلها، ولكن همّهم انصبّ على كيفية إعادة طمر هذه الرفات في غياهب الماضي بكل ما تحمله من ذكريات أليمة، وبكل ما تثيره من مخاوف على الكرامة الانسانية. ومن هنا كان يفترض أن ينطلق موقف المسلمين ليس من أجل طمأنة مواطنيهم المسيحيين فقط، ولكن من أجل تأكيد فك الارتباط بين الاسلام كعقيدة، وبين الذميّة كنظام سياسي - اجتماعي اعتمده حكام مسلمون في مرحلة زمنية غابرة. لم تكن صيغة المواطنة معتمدة أو معروفة في ذلك الوقت في دول متعددة الأديان والأجناس. ثم أسيء استخدام هذا النظام في مرحلة التقهقر والإنحطاط، خاصة في أواخر العهد العثماني. وبلغت قمة الإساءة عندما انفجرت حرب التحرير اليونانية ضد الاحتلال التركي، فتحول الصراع التركي اليوناني الى صراع تركي أرثوذكسي، ومن ثم الى صراع ضد مسيحيي الشرق، حيث فرض عليهم اللباس الأسود والعمائم السوداء، وسواها من الاجراءات لتمييزهم عن بقية المواطنين. لم يفرض العرب تلك الاجراءات. ولم يكن لفرضها أساس في الاسلام. فرضها الأتراك ولأسباب سياسية انتقامية، فحمل وزرها الاسلام ظلماً وافتئاتاً. ولا يزال حتى اليوم.
فالقاعدة النبوية لعلاقة المسلمين بالمسيحيين في الدولة الواحدة هي:" لهم ما لنا وعليهم ما علينا". وهذه القاعدة تترجم بالمساواة في المواطنة. وهي ليست مشروطة بالمساواة في العدد، لأن الحق قيمة انسانية مطلقة، وهو غير مرتبط بنسبية الأعداد.
ولكن اذا كان هناك تقصير من المسلمين في التوافق على الجهر بهذه المبادئ الكلية، فإن هناك تقصيراً من المسيحيين في التوافق على الجهر بالموقف الديني والأخلاقي والوطني من "الربيع العربي". ولعل بعض السبب في ذلك يعود الى الواقع غير السليم وغير الصحي الذي يمر به مجلس كنائس الشرق الأوسط الذي يفترض أن يمثل كل كنائس الشرق، وأن ينطق باسم مسيحيي الشرق جميعاً.
أدى هذا الواقع الى تعدد مواقف كنائس الشرق، وحتى الى تعدد المواقف داخل الكنيسة الواحدة، الأمر الذي أثار حالة من الإرباك الشديد. فالمجلس إن لم يكن موجوداً، فإن الظروف الراهنة وما يرافقها من تداعيات ومخاوف تتطلب إيجاده. ومما يؤكد على ضرورة ذلك، إدراك الكنائس نفسها، كذلك الدول الغربية الراغبة في مد يد العون الى مسيحيي الشرق، بالحاجة الى آلية صالحة وجامعة للعمل من خلالها. ولكن هناك ما يثير مخاوف مبررة من احتمالات سوء تفسير مبادرة من هذا النوع وتصويرها وكأنها تربط مسيحيي الشرق بالغرب.. وتالياً بسياسة الغرب وطموحاته وأطماعه التاريخية. وإذا حدث ذلك نتيجة خطأ ما، فإنه قد يؤدي الى عكس النتائج التي ينشدها مسيحيو الشرق ويتعاطف معها مسلموه. وذلك بتكريس خطأ الاعتقاد بأن مسيحيي الشرق هم امتداد للغرب. وهو خطأ ألحق في الماضي أفدح الأضرار بالعلاقات الاسلامية المسيحية، وبمبدأ حقوق المواطنة وبالتطلعات المشروعة نحو الدولة المدنية. إن أي تصرف يوفر صدقية مجانية لهذا الاعتقاد الخاطئ ولو بصورة غيرة مقصودة من شأنه أن يعمّق من هوّة التباينات القائمة حالياً، وذلك بإضافة مخاوف اسلامية الى المخاوف المسيحية.
من هنا الحاجة، في اطار "الربيع العربي" العام الى ربيع مسيحي خاص، يعيد الصدقية المسيحية المشرقية والعربية القومية، الى مجلس كنائس الشرق الأوسط ليتمكن المجلس من ملء فراغ التحدث باسم المسيحيين جميعاً، وليستأنف تالياً دوره البناء في الحوار المسيحي الاسلامي.
ثمة سلبيتان اسلامية ومسيحية لا بد من تفكيكهما.
تتمثل السلبية الاسلامية في تضخم أو في تضخيم- الحضور السياسي الاسلامي في أساس حركات "الربيع العربي". أما السلبية المسيحية فإنها تتمثل في غياب أو في تغييب- مجلس كنائس الشرق الأوسط بصفته الناطق الشرعي باسم مسيحيي الشرق. تؤجج حالة اللاتوازن هذه بين الحضور أو الاستحضار- الاسلامي المبالغ فيه، وبين الإنكفاء أو الاستغناء- المسيحي المبالغ فيه أيضاً، من مشاعر الخوف المسيحي، ومن مشاعر الخوف الاسلامي من هذا الخوف.
فالخوف يؤسس للاثقة. ومن المستحيل أن يقوم عيش واحد أو حتى عيش مشترك على قاعدة الخوف واللاثقة.