Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 8 avril 2013

Editions Payot & Rivages - Bernard Heyberger Les chrétiens au Proche-Orient (9782228908832)

 Les chrétiens au Proche-Orient |  Bernard Heyberger
De la compassion à la compréhension
 

Genre : Religions
Collection : Manuels Payot
 
Grand format  | 160 pages.  | Paru le : 17-04-2013  | Prix : 16.00 €

GENCOD : 9782228908832  | I.S.B.N. : 2-228-90883-5 
Editions : Payot

 

 L'opinion et les médias occidentaux s'intéressent aujourd'hui de plus en plus aux chrétiens du Proche-Orient. Mais c'est en général sur le mode de la complainte face à leur prochaine disparition. Sans nier les difficultés à être chrétien à l'heure actuelle dans la région, cet ouvrage place les événements récents dans une perspective du temps long et du contexte politique global.

L'histoire des chrétiens en Orient ne se réduit pas à celle d'une lente dégénérescence imputable aux musulmans. Malgré les discriminations qui leur étaient imposées, ils partageaient avec l'environnement islamique dominant des modes de vie, des croyances et des pratiques religieuses, dont l'introduction des formes modernes d'éducation les a progressivement éloignés à partir du XVIIe siècle. La montée des nationalismes a rendu difficile l'adaptation des institutions communautaires et des Églises aux nouveaux États et aux nouvelles frontières, et, à plusieurs reprises, a conduit à des massacres et des expulsions.

Les chrétiens ne sont pas des victimes passives de la persécution. Ils agissent et s'adaptent aux changements politiques et culturels de la région et du monde, à travers leurs institutions. Ce livre ne prédit pas la disparition des chrétiens du Proche-Orient, mais il invite à réfléchir sur les nouvelles conditions de leur présence dans ces pays majoritairement musulmans.


http://www.payot-rivages.net/livre_Les-chretiens-au-Proche-Orient-Bernard-Heyberger_ean13_9782228908832.html

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Chrétiens d'Orient : « Nous avons été trahis par l'Occident » ? Un constat effrayant

Chrétiens d'Orient : « Nous avons été trahis par l'Occident » – Un constat effrayant

Qu'ils viennent du Liban, de Syrie, de Palestine ou d'Égypte, les rangs des chrétiens qui partent d'Orient pour ne plus revenir grossissent.

Par Laurence D'Hondt

 

Malgré leurs différences nationales, les personnalités auxquelles nous avons laissé la parole , font un même constat : toutes déplorent le délitement d'une société multiculturelle dans laquelle ils auraient eu leur place.

Qu'ils viennent du Liban, de Syrie, de Palestine ou d'Égypte, les rangs des chrétiens qui partent d'Orient pour ne plus revenir grossissent. Pour comprendre ce qu'ils vivent et comment ils envisagent leur avenir dans le grand bouleversement que connaît actuellement le Proche-Orient, nous avons laissé la parole à quelques personnalités chrétiennes issues de ces pays : Joseph Yammouni, chrétien libanais et éditeur à Genève (Suisse) ; Sami Aldeeb, chrétien palestinien de nationalité suisse et professeur de droit musulman en Suisse, Italie et France ; le père Henri Boulad, directeur du centre culturel jésuite d'Alexandrie (Égypte) ; François Sweydan, chrétien d'Égypte et chercheur à l'université de Lyon (France) et, Elias el-Khoury, chrétien syrien et défenseur des droits de l'homme.

Même si les chiffres sont difficiles à évaluer, il semble que le mouvement d'exil des chrétiens d'Orient s'accélère en Syrie, Égypte et Palestine. Peut-on parler d'un départ collectif et sans retour ?

Joseph Yammouni Au Liban, il y a cinquante ans, les chrétiens représentaient 60 % de la population. Aujourd'hui, on parle de 25 % à 30 %. Le taux de natalité qui est plus élevé chez les musulmans joue un grand rôle dans ce renversement des chiffres, mais l'insécurité est aussi responsable de leur départ, donc de la baisse de ce pourcentage. Pourtant on peut dire que, au Liban, les maronites s'accrochent. C'est certainement le pays du Moyen-Orient où la communauté chrétienne reste la mieux implantée.

Je crois cependant que les maronites sont assez lucides pour comprendre que le tapis a déjà été retiré sous leurs pieds, même si stratégiquement, le pays a toujours besoin d'eux pour faire tampon entre les sunnites et les chiites.

François Sweydan En Égypte, il n'y a pas de chiffres officiels, mais chaque chrétien fait l'expérience du départ de proches, souvent vers le Canada. Je veux ajouter que les coptes d'Égypte s'infligent une autocensure depuis tant de décennies qu'ils sont à présent menacés de disparition culturelle. En tenant des discours schizophrènes dans lesquels ils minimisent leur différence, voire nient leur existence, les coptes se sont eux-mêmes affaiblis.

Sami Aldeeb Il est clair qu'en « Palestine », les chrétiens sont devenus tout à fait minoritaires (3 %). À Jérusalem, ils sont à peine 1,5 %. Ils sont soumis à une pression territoriale importante dans laquelle on les pousse à vendre leurs biens et leur terre. Par ailleurs, on constate que le rôle historique de certains des leaders chrétiens « du mouvement de libération de la Palestine » est à présent gommé de l'histoire officielle, comme celui de Georges Habache ou Hanan Ashrawi.

Aujourd'hui, la Constitution palestinienne assure sans détour que l'islam est religion d'État. Dans les manuels scolaires des petits Palestiniens, il n'est plus question de chrétienté ni d'Évangiles. Cela me rappelle une question que mon père me posait : « Crois-tu que nos frères d'Occident vont nous oublier ? » Aujourd'hui, je dis, quitte à provoquer : « Oui, ils nous ont vendus comme Judas a vendu le Christ. » Mais attention, je ne revendique pas une solidarité chrétienne. Je veux que nous soyons reconnus comme citoyens à part entière dans une société laïque.

Elias el-Khoury Je n'ai pas de chiffres précis depuis les événements en Syrie, mais je sais que les chrétiens sont devenus l'objet de massacres ciblés et perpétrés par des groupes salafistes. Ce que je peux également dire avec certitude, c'est que dans la ville à majorité chrétienne de Saidnayya, dont je suis originaire et où je retourne chaque année, 3 000 chrétiens irakiens sont venus s'établir. Ces chrétiens irakiens ont vécu ce que nous sommes peut-être en train de commencer à vivre.

En quoi les « révolutions » arabes affectent-elles aujourd'hui le destin des chrétiens ?

Père Boulad Les chrétiens ont participé au mouvement de la place Tahrir, en tant que citoyens demandant plus de liberté et de dignité. Mais les chrétiens n'ont jamais joué la carte chrétienne en tant que telle, car ils sont trop minoritaires pour cela. Aujourd'hui, ils se sont retirés, car tous les leviers du pouvoir sont en train de passer aux mains des islamistes. Cela n'est pas une surprise : cela fait huit ans que l'Occident est entré en pourparlers avec les Frères musulmans, en sachant qu'ils représentaient la première force incontournable du pays. Les chrétiens et tous les libéraux sont sacrifiés au nom d'intérêts économiques et politiques qui sont les seuls qui comptent. Mais tout cela n'est que la conséquence du développement de l'Occident lui-même : l'Occident sous-estime complètement le facteur religieux. L'Occident le considère comme une sorte de « superstructure », il le néglige, comme il est négligé en Europe elle-même. Or, en Orient, ce facteur est fondamental. Et c'est l'islam qui en sort gagnant et se trouve en situation hégémonique.

Sami Aldeeb Les « révolutions » arabes n'ont fait que révéler l'inculture des uns et des autres. Elles accélèrent la désagrégation des sociétés. Je dis l'inculture des jeunes libéraux qui ont tenté de faire valoir leurs droits, mais n'avaient pas la formation nécessaire pour construire un projet de société. Je dis aussi l'inculture de l'Occident dont les élites se plaisent à méconnaître l'islam. Ces élites n'ont pas de connaissance du Coran ni du droit musulman. On n'enseigne pas les fondements du droit musulman, on n'ouvre pas le Coran. Ces élites occidentales sont dangereuses, à force d'ignorance, délibérée ou non. Je dis enfin inculture des Frères musulmans qui ignorent eux aussi les mécanismes d'une société moderne. Je pense que les « révolutions » arabes sont en train de tirer un trait sur le projet d'une société multiculturelle et multireligieuse.

Elias el-Khoury Les chrétiens syriens sont au cœur de la tourmente, mais leur position dans l'ensemble est claire : ils militent pour le respect des droits de l'homme et du citoyen dans le cadre du respect de la souveraineté de l'État syrien. J'étais à Homs en 2011 avec l'ensemble des quatre Églises syriennes (catholiques melkites, orthodoxes, maronites et assyriens) qui demandent la même chose : des réformes allant dans le sens du respect des droits de l'homme et du respect de la liberté, mais dans le cadre du respect de la souveraineté de l'État syrien. Je tiens à préciser que je suis un militant des droits de l'homme et ai longtemps été banni du territoire syrien par le régime d'Assad. On ne peut donc me suspecter de soutien aveugle au régime en place.

Pensez-vous que le renversement des régimes arabes éloigne l'avènement d'une société multiculturelle et multireligieuse au Proche-Orient ?

Joseph Yammouni : Je croyais en l'avènement d'une société multiculturelle jusqu'à ce que j'aie atteint mes 25 ans. Cela fait donc quarante-deux ans que je n'y crois plus ! Je m'explique : plus je lis et approfondis les textes fondateurs de l'islam, soit le Coran, les hadiths et la sunna, plus je vois que les extrémistes sont proches de certains textes. De cela, ils tirent une autorité fondamentale. De leurs côtés, les modérés et libéraux laissent faire. Constatons par exemple qu'à l'exception de la Tunisie, il n'y a jamais eu, même en Occident, de grandes manifestations de modérés dénonçant les radicaux. Même les intellectuels musulmans qui vivent en Occident et sont proches des chrétiens ne semblent pas comprendre la souffrance des non-musulmans au Moyen-Orient. Par exemple, à la souffrance des chrétiens d'Irak, ils répondent toujours d'abord : c'est la faute des Américains.

Les seuls intellectuels qui semblent manifester une certaine empathie envers les non-musulmans et désirent changer les mentalités sont soit à l'étranger parce qu'ils craignent pour leur vie, soit ils la risquent au quotidien, tel le sociologue Sayed al-Qomni en Égypte. Cela fait peu de monde pour un si grand projet…

Père Boulad Je ne suis pas optimiste pour ce projet. Je pense que les chrétiens vont poursuivre un exil qui risque d'être définitif. C'est d'abord les enfants qui partent pour se construire un avenir. Ensuite les parents les rejoignent. Ces gens-là ne reviendront pas. Mais si je suis pessimiste, j'ai encore de l'espérance. J'ai le sentiment qu'avec ces révolutions, nous ne sommes entrés que dans le premier acte d'une pièce qui va être longue et certainement pleine de souffrances. Je vois dans le deuxième acte une confrontation entre musulmans chiites et sunnites à grande échelle. Mais je ne suis pas prophète. Ce que j'espère, c'est que le dernier acte se terminera par l'avènement d'une société plurireligieuse, multiculturelle et pacifique.

Sami Aldeeb Je suis pessimiste dans la pensée, mais positif dans l'action. Il y a une légende palestinienne que j'aime bien. On raconte que l'hyène ensorcelle sa proie. Elle lui fait à ce point perdre la tête que la victime finit par croire que l'hyène est devenue son père. L'hyène amène alors sa victime dans une caverne et la mange. Sauf si, en entrant dans la caverne, l'hyène heurte la tête de la victime contre une paroi, laquelle reprend alors subitement ses esprits et s'enfuit. C'est cela que j'espère : que chacun heurte son cerveau et reprenne ses esprits.

Elias el-Khoury Non, malheureusement, cette société multiculturelle s'éloigne, et cela avec le soutien de l'Occident lui-même. L'Occident appuie les mouvements les plus radicaux, entraînant consciemment la région vers un éclatement en micro-États kurdes, alaouites, chiites, etc. Regardez l'Irak : c'est un pays ravagé aujourd'hui, qui n'aura plus d'existence sur la scène régionale pendant des décennies. Les Occidentaux arment aujourd'hui les groupes qui entrent en Syrie et ils n'ignorent pas le projet de ces combattants. De même ne peuvent-ils ignorer que les chrétiens, dans ce jeu, sont perdants parce qu'ils réclament un respect de la citoyenneté de chacun, au-delà de sa confession ou de son appartenance ethnique. Une chose me fait espérer cependant : il est possible que le cas de la Syrie montre qu'à l'ordre qu'essaie d'imposer l'Occident, s'oppose à nouveau un bloc constitué de la Russie, de la Chine et d'un certain nombre d'États non alignés qui ne veulent plus accompagner l'Occident dans son projet.

Alexandre del Valle, géopolitologue renommé, enseigne les relations internationales à l'Université de Metz et est chercheur associé à l'Institut Choiseul. Il a publié plusieurs livres sur la faiblesse des démocraties, les Balkans, la Turquie et le terrorisme islamique.

Il trace un état des lieux du dialogue islamo-chrétien.

Le calvaire des chrétiens dans le monde. En terre d'islam, des millions de chrétien fêtent la Résurrection du Christ souvent au péril de leur vie.

 par Alexandre Del Valle, Atlantico.fr, 1 avril 2013

Où en est le dialogue islamo-chrétien ?

Les responsables musulmans qui ont écouté la messe d'inauguration du Pape François semblent préférer le nouveau pontife argentin – qui a lavé les pieds d'un musulman dans une prison de Rome et a souhaité « bâtir des ponts entre les religions » en relançant un « dialogue serein avec le monde islamique » – à son prédécesseur germanique Benoît XVI, qui avait osé interpeller les musulmans sur la question de la violence religieuse.

C'est ainsi que Ekmeleddin Ihsanoglu, le dirigeant de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI, regroupant 57 Etats musulmans), a souhaité que « la relation entre l'islam et le christianisme retrouve sa cordialité et son amitié sincère. » De même, Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite, basée au Caire, a annoncé qu'elle pourrait renouer le dialogue qui fut interrompu deux fois sous Benoît XVI : une première fois en 2006, suite au « discours de Ratisbonne » de Ratzinger qui citait un empereur byzantin déplorant les « mauvaises et inhumaines » idées de Mahomet « propagées par la violence » ; puis une seconde fois en 2011, lorsque l'ex-Pape appela les pays musulmans à protéger les minorités chrétiennes menacées…

Cet appel répondait à l'attentat-suicide perpétré contre l'Église des Deux Saints d'Alexandrie (Égypte), qui tua 23 chrétiens coptes dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011. Mais il ne convainquit point les pays islamiques à dénoncer la violence envers les Infidèles dès lors qu'elle est inscrite dans la Charià et le Coran, ce que déplorait justement Ratzinger. Et au lieu de faire leur aggiornamento sur ce point, Al-Azhar, l'OCI et La Mecque, qui défendent une conception totalitaire de l'islam, décidèrent au contraire de suspendre les rencontres avec le Vatican, au prétexte que Benoît XVI aurait « attaqué l'islam ». Niant une réalité pourtant reconnue par les musulmans modérés et réformistes, ils rejetèrent en bloc l' »affirmation injustifiée que les musulmans persécutent les autres personnes qui vivent avec eux au Moyen-Orient »…

Les 57 pays de l'OCI – Arabie saoudite, Turquie, Pakistan et Egypte en tête – initièrent alors une campagne planétaire de dénigrement de l'Eglise et de « l'Occident croisé », jouant sur la corde sensible du victimisme islamique et de la mauvaise conscience européenne. Cette campagne, qui entraîna la mort de nombre de Chrétiens, culmina avec l'affaire des « caricatures de Mahomet » et des « films anti-islam » montés en épingle pour faire oublier la christianophobie islamique.

Double langage et absence de remise en question des pays musulmans

Gagnés par la dhimmitude volontaire et la peur – renforcées par l'explosion de violences anti-chrétiennes et anti-occidentale, nombre de chrétiens ont donc salué le fait que Pape François ménage bien mieux que Ratzinger la « susceptibilité des pays musulmans » et espèrent que par sa politique d'apaisement, il pourra améliorer le triste sort des chrétiens d'Orient. De son côté, Mahmoud Azab, conseiller pour les affaires interreligieuses de l'imam Ahmed Al-Tayyeb d'Al-Azhar, a déclaré : « Espérons que le nouveau pape jettera de nouveaux ponts solides et équitables pour un dialogue équilibré et efficace entre le monde islamique et le Vatican, un dialogue pour atteindre un consensus sur les valeurs suprêmes communes qui préservent la dignité de l'islam et la réalise concrètement ». « Nous reviendrons au dialogue avec le Vatican dès qu'apparaîtra une nouvelle politique ». Une réconciliation sous condition … qui laisse entendre que l'Eglise serait la seule responsable des blocages et que les pays islamiques n'auraient pas à respecter la liberté religieuse des minorités, bafouée par les lois inspirées de la Charià qui, dans certains pays tels l'Arabie, l'Iran ou le Soudan, punissent de mort l'apostasie ou le prosélytisme chrétien !

On reste donc stupéfaits par cette exigence de tolérance à sens unique et par cette absence totale de remise en question des instances islamiques officielles qui exercent continuellement des pressions à l'ONU et sur nos gouvernements pour faire adopter des législations « anti-blasphème » visant en fait à limiter la liberté d'expression au prétexte de ne pas « diffamer l'islam ». Alors que dans les pays islamiques, les chrétiens sont soit interdits (Arabie saoudite), soit régulièrement pris pour cibles par des attentats (Pakistan, Soudan, Maghreb, Turquie, Egypte, etc)… Ainsi, tandis que les pays de l'OCI dénoncent « l'islamophobie » occidentale, les adeptes du Christ sont réduits à des citoyens de seconde zone en pays d'islam et y forment des minorités humiliées.

Le dialogue à sens unique : islamophobie versus christianophobie

Adeptes de l'accusation-miroir, les pays musulmans exigent que les Européens s'excusent pour les Croisades et la Colonisation, mais ils ne songent aucunement à s'excuser pour les pirateries barbaresques, l'esclavage des Noirs et des Slaves, la colonisation islamique (Afrique, Andalousie, Sicile, Balkans, Indes) du passé, ou même les génocides de 1,5 millions d'Arméniens-assyro-chaldéens de Turquie (1896-1915), puis de 2 millions de chrétiens-animistes du Sud-Soudan (massacrés par le régime islamiste soudanais entre 1970 et 2007). Ce génocide du sud-Soudan n'a jamais été reconnu officiellement par l'ONU, qui reste soumise au diktat moral et aux pressions diplomatiques de l'OCI…

Certes, le passé doit être dépassé et le dialogue islamo-chrétien semble partir d'une intention louable.Mais à condition que les pays musulmans combattent en échange la christianophobie islamique comme l'Occident combat l'islamophobie. Il n'en est rien. Et ce dialogue entamé sans conditions par le Concile Vatican II ans les années 60 restera un accord de dupes tant que les pays musulmans verront dans la main tendue des chrétiens et leur acceptation de cette tolérance à sens unique des marques de faiblesse, ce qui n'est pas entièrement faux d'ailleurs… Car cette faiblesse incite les bourreaux impunis à redoubler de violence.

En réalité, de même que le dialogue islamo-chrétien voulu par Jean Paul II n'empêcha pas le massacre de chrétiens au Soudan ou en Irak, ni même l'assassinat de prélats catholiques en Turquie (Don Andrea Santoro en 2006 ou Mgr Luigi Padovese en 2010), le silence du Pape François sur la nouvelle christianophobie et ses professions de foi islamiquement correctes ne stopperont pas les condamnations d'apostats et autres persécutions de chrétiens au Pakistan, en Syrie, en Afrique du Nord ou ailleurs…

Le vrai « printemps islamique » arrivera lorsque l'égalité musulmans/non-musulmans sera officiellement enseignée et inscrite dans les lois des pays islamiques (comme l'égalité hommes/femmes), ce qui ne semble pas être pour demain… En attendant, l'ONU, les Etats-Unis, l'UE et les gouvernements européens doivent exiger l'égalité de droits et la réciprocité religieuse et même en faire des conditions aux aides économiques et aux accords diplomatiques… Les démocraties occidentales n'ont plus à recevoir de leçons de "lutte contre l'islamophobie" de la part de pays ouvertement christianophobes !

dimanche 7 avril 2013

Au moins cinq morts dans des affrontements confessionnels au nord du Caire | La-Croix.com

7/4/2013-Le pape copte Tawadros II critique le gouvernement égyptien

Au moins quatre chrétiens et un musulman ont trouvé la mort dans des affrontements confessionnels armés dans le gouvernorat de Qalyoubia, au nord du Caire, ont annoncé samedi 6 avril auprès des services de sécurité égyptiens.

La présidence égyptienne a, dans un communiqué, dénoncé ces violences survenues vendredi 5 avril, et lancé un appel « à tous les citoyens à respecter la loi et à éviter tout acte qui menace la sécurité et la stabilité du pays ».

Selon les services de sécurité, cinq personnes ont été tuées dans les heurts, dont quatre chrétiens, et six blessées, dont au moins deux par balles dans les accrochages à Al-Khossousse, un secteur déshérité du gouvernorat de Qalyoubia.

« Beaucoup de blessés »

Cependant, Tony Sabry, militant d'une association copte, a indiqué à l'AFP que le bilan pourrait être de sept morts. « Il y a beaucoup de blessés », a-t-il dit.

Les heurts ont éclaté après une remarque d'un musulman à un groupe d'enfants qui dessinaient un swastika sur un institut religieux. L'homme a ensuite insulté les chrétiens et la croix, puis s'est disputé avec un passant chrétien, avant que l'affaire ne dégénère en échange de tirs d'armes automatiques entre musulmans et chrétiens, selon les services de sécurité.

Des musulmans en colère ont ensuite encerclé l'église Saint-Georges voisine, protégée par les forces de sécurité, avant que les deux camps ne mettent le feu à des pneus dans les ruelles du quartier surpeuplé.

Église anglicane incendiée

« Aucune habitation n'a brûlé dans ces affrontements qui se sont prolongés durant la nuit et samedi matin », a affirmé la source de sécurité, assurant que les autorités contrôlaient « parfaitement la localité ».

Selon Suryal Younane, un prêtre cité par l'agence égyptienne Mena, des agresseurs ont incendié « une partie » d'une église anglicane. Des musulmans ont aussi incendié le logement d'une famille copte et pillé une pharmacie appartenant à un Copte, selon une source policière.

Les Coptes chrétiens représentent entre 6 et 10 % des 83 millions d'Égyptiens, et des affrontements surviennent régulièrement entre coptes et musulmans. En février, le nouveau pape copte, Tawadros II, avait vivement critiqué le gouvernement égyptien. Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011, ces heurts ont tué une cinquantaine de chrétiens et plusieurs musulmans.


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En Egypte, nouvelles tensions entre musulmans et coptes | La-Croix.com

7/4/2013-Au moins cinq morts dans des affrontements confessionnels au nord du Caire

Des témoins ont indiqué à l'AFP que les fidèles, qui sortaient de l'église en scandant des slogans contre le pouvoir islamiste, avaient été attaqués à coups de pierres par des inconnus. Des images en direct de la télévision montraient des nuages de fumée blanche dans une rue près de la cathédrale et des détonations d'origine indéterminée se faisaient entendre.

Selon un témoin, les Coptes se sont retranchés dans la cathédrale et la police a formé un cordon autour du bâtiment.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé de son côté dans un communiqué que des participants aux funérailles avaient endommagé des voitures à leur sortie, "ce qui a provoqué des heurts avec les résidents du quartier".

Des milliers de personnes s'étaient pressées plus tôt dans la cathédrale Saint-Marc pour les funérailles des quatre Coptes.

"Dégage! Dégage!", ont crié les fidèles à l'attention du président islamiste Mohamed Morsi.

"A bas le pouvoir du Guide" des Frères musulmans, dont le chef de l'Etat est issu, ont-ils aussi scandé en brandissant des croix en bois, selon des images retransmises en direct à la télévision.

Un musulman a également été tué dans ces violences qui ont éclaté vendredi soir à Al-Khoussous, une région déshéritée du gouvernorat de Qalioubiya, après qu'un quinquagénaire musulman se fût opposé à des enfants qui dessinaient une croix gammée sur un institut religieux.

Tirs d'armes automatiques

L'homme a ensuite insulté les chrétiens et la croix, puis s'est disputé avec un jeune passant chrétien avant que l'affaire ne dégénère en échange de tirs d'armes automatiques entre musulmans et chrétiens, selon les services de sécurité.

Selon Suryal Younane, un prêtre à Al-Khoussous cité par l'agence officielle Mena, des assaillants ont incendié "une partie" d'une église anglicane. Des musulmans ont aussi incendié le logement d'une famille copte et pillé une pharmacie appartenant à un Copte, selon une source policière.

Des musulmans en colère ont ensuite tenté d'encercler l'église Mar Girgis (Saint-Georges) de la ville, mais la présence des forces de l'ordre les en a empêchés.

Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des 84 millions d'Egyptiens, sont la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient.

Des affrontements surviennent régulièrement entre Coptes et musulmans en Egypte. Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011, ces heurts ont tué une cinquantaine de chrétiens et plusieurs musulmans.



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Syrie : une fatwa autorise à violer les femmes chrétiennes… | L'observatoire de la Christianophobie

6/4/2013
Syrie : une fatwa autorise à violer les femmes chrétiennes…
La conquête du quartier de Cheikh Maksoud de la part des milices anti-Assad intervenue au cours de ces derniers jours pourrait marquer le destin d'Alep, métropole martyrisée depuis des mois par une sanglante guerre civile. « Ce quartier – confirme à l'Agence Fides le Père David Fernandez, missionnaire de l'Institut du Verbe Incarné – se trouve sur une colline qui domine Alep et représente un secteur stratégique pour ceux qui veulent conquérir le centre ville où se trouvent les édifices gouvernementaux. On dit que de nombreuses rues du centre sont déjà fermées et que personne ne peut plus y circuler parce que des tireurs embusqués tirent depuis les édifices sur tout ce qui bouge ».
A Cheikh Maksoud, les chrétiens représentaient un temps la majorité de la population. Au cours de ces dernières années, cependant, la population kurde était devenue majoritaire mais les familles chrétiennes étaient encore nombreuses, rassemblées autour de l'église arméno-catholique et gréco-orthodoxe.
Le Père Fernandez confirme à Fides qu'au cours de ces derniers jours, plus de 300 familles chrétiennes ont quitté le quartier conquis par les rebelles. « Au moins 120 chrétiens – indique le prêtre – ont trouvé refuge dans le couvent des frères maristes ». Parmi les fugitifs, circulent des nouvelles relatives à de meurtres et à des viols de femmes perpétrés à l'encontre de familles liées à l'armée régulière. « J'en ai moi-même aussi entendu parler – raconte le Père Fernandez – mais les informations qui arrivent sont très nombreuses et parfois contradictoires. Pour le moment, il n'existe pas de moyen permettant de les vérifier ».
Hier, a été également diffusée sur Youtube la nouvelle de l'émission d'une fatwa de la part de Yasir al-Ajlawni – un cheikh salafiste d'origine jordanienne résident à Damas – déclarant licite le fait que les opposants au régime de Bashar al Assad violent « toute femme syrienne non sunnite ». Selon ce personnage inquiétant, capturer et violer des femmes alaouites ou chrétiennes ne serait pas contraire aux préceptes de l'islam.

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samedi 6 avril 2013

À la veille d’une nouvelle visite en France ,le Patriarche maronite

En toute liberté

À la veille d'une nouvelle visite en France qu'il entame le 8 avril, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a une fois de plus pris ses distances à l'égard d'un « printemps arabe » dont l'élan démocratique cache mal, selon lui, et d'abord en Syrie, le risque de discorde confessionnelle – qui menace de s'étendre à des régions libanaises – et la possible dérive fondamentaliste.

« Des forces obscures œuvrent à désarticuler les États et les institutions, et à tenter inlassablement d'allumer la "fitna" entre les différentes confessions jusque-là coexistant paisiblement, et, quelle ironie, au nom de la démocratie et du "printemps arabe" », a-t-il gravement affirmé lundi de Pâques, devant l'ambassadeur de France, Patrice Paoli.

Les réserves du patriarche à l'égard du soulèvement arabe, en particulier en Syrie, clairement visé par le chef de l'Église maronite, semblent avoir été mieux comprises cette fois que celles qu'il avait exprimées lors de sa première visite dans la capitale française, en septembre 2011.

En 18 mois, en effet, bien des choses sont devenues plus claires pour les Libanais comme pour les responsables français. Ces derniers ne viennent-ils pas, en effet, de renoncer à armer l'ASL, de crainte que les armes livrées ne finissent entre les mains des groupes fondamentalistes.

En ce qui concerne l'appréciation du patriarche, elle porte, semble-t-il, aussi bien sur les fondamentalismes jihadistes de Jabhat al-Nosra, qui consolident leur emprise sur certaines zones de combat en Syrie, que sur le fondamentalisme politique prôné par les Frères musulmans sur le (mauvais) modèle égyptien. Le fait qu'il parle de forces « obscures » peut laisser penser que ces courants sont manipulés.

« La France des Lumières ne sera pas indifférente (...) face à la montée du radicalisme et du fondamentalisme et à la prolifération d'un obscurantisme fort des contradictions politiques et des pesanteurs régionales et internationales », a affirmé le chef de l'Église maronite en présence de M. Paoli.
Et d'appeler la France, toute laïque qu'elle soit, « à la clairvoyance », en lui demandant de ne pas ignorer le rôle de « ferment démocratique » que jouent les chrétiens dans les sociétés arabes. « La montée du fondamentalisme islamique menace les musulmans, qui sont modérés dans leur majorité. Ces derniers risquent de basculer dans la pensée fondamentaliste, si les chrétiens perdent leur présence effective et leur influence bénéfique sur les sociétés arabes », a souligné le patriarche.

En appuyant sur ce point, ce dernier va à l'encontre de certains courants qui, pour des raisons de pure politique, ne manquent aucune occasion de diaboliser l'islam et de placer musulmans modérés et extrémistes dans le même sac. Il cherche aussi à alerter l'Occident sur les conséquences, pour lui, de la désertification chrétienne de l'Orient.
Partant, et en accord avec tous les chefs religieux chrétiens, catholiques et orthodoxes, le patriarche redemande aujourd'hui, comme il l'avait fait une première fois en septembre 2011, l'arrêt immédiat de la violence en Syrie et une solution politique au conflit. Pour lui, même s'il ne l'avait pas dit assez prudemment, il n'a jamais été question d'appuyer un régime particulier que de promouvoir une solution politique qui réduise le risque d'exode des chrétiens de Syrie. Entre l'enclume et le marteau, les chrétiens n'ont pas à choisir, insistent des sources à Bkerké, qui sont concernées par l'impact immédiat des combats, qui risquent d'être durables, sinon définitifs, plutôt que par leurs répercussions historiques à long terme.

Pour un Libanais conscient de l'enjeu, cette demande relève d'ailleurs de l'autodéfense. Dans plusieurs régions libanaises, à commencer par Tripoli, des affrontements sporadiques opposent des fondamentalistes sunnites aux forces prosyriennes. Sur le plan national, l'antagonisme sunnito-chiite s'exacerbe. N'a-t-on pas vu des voyous chiites raser de force la barbe d'un cheikh sunnite qu'ils avaient coincé dans un quartier de Beyrouth ? Certes, le danger jihadiste au Liban est encore diffus. Les quelque 2 700 éléments armés qui se trouveraient au Liban, selon des sources militaires privées, sont géographiquement éparpillés, et relèvent d'obédiences diverses. Leur impact est, jusqu'à présent, limité. Ce n'est pas une raison pour négliger ce danger potentiel et une possible radicalisation de la communauté sunnite qui risque de déboucher sur des violences incontrôlables. Cette radicalisation est latente et risque de jaillir, au premier incident venu. Jusqu'à présent, fort heureusement, l'armée, restée à l'abri de cette contagion, a pu juguler ces flambées de violence. Mais peut-on demander à la troupe, déjà surdéployée de l'avis des spécialistes, d'être partout à la fois ?

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"Les Chrétiens en Orient", livre de Bernard Heyberger | L'Œuvre d'Orient

http://www.oeuvre-orient.fr/2013/04/03/les-chretiens-en-orient-livre-de-bernard-heyberger/
« Les Chrétiens en Orient », livre de Bernard Heyberger
03/04/2013

Bernard Heyberger consacre ses travaux à l'histoire des chrétiens d'Orient. Le 17 avril 2013 sortira son dernier ouvrage aux éditions Payot : "Les Chrétiens en Orient".

Couverture du livre de Bernard Heyberger - Les Chrétiens en Orient - Editions Payot

Couverture du livre de Bernard Heyberger - Les Chrétiens en Orient - Editions Payot

 Professeur d'Histoire moderne à l'Université François-Rabelais de Tours, diplômé en arabe, ancien membre de l'École française de Rome, François HEYBERGER montre dans cette étude

que le recul actuel des chrétiens d'Orient s'expliquent par des causes multiples avant celle de l'islamisme intégriste: les divisions entre Eglises rivales, leur mode de fonctionnement interne, leur rapport au territoire qui a évolué avec notamment la construction d'Etats-nations au XXe siècle, et plus récemment, l'adaptation des Eglises aux conséquences des révolutions arabes.

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Propositions d'autres ouvrages :

Terre Sainte, guerre sainte ? , par Falk van Gaver et Kassam Maaddi

Jusqu'au bout, par Mgr Casmoussa

Chrétiens arabes, témoins de l'Evangile au coeur de l'Islam, revue de l'Université Catholique de Lille

Les chrétiens d'Orient, Vitalité, souffrances, avenir, par Jean-Michel Cadiot

Le nouveau défi des Chrétiens d'Orient d'Istanbul à Bagdad, par Sébastien de Courtois

Chrétiens d'Orient : et s'ils disparaissaient ?, par un Collectif coordonné par Leïla et Bernard GODARD sous la direction d'Antoine SFEIR

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vendredi 5 avril 2013

Un chrétien assyrien enlevé et assassiné en Syrie


Un chrétien assyrien enlevé et assassiné en Syrie

Zohair David, un chrétien assyrien de 44 ans, marié et père de quatre enfants, qui avait été déclaré disparu le 29 mars dernier après avoir conduit dans sa voiture trois autres Assyriens, donc un docteur appelé pour des soins par « l'Armée Libre syrienne », de Tel Goran à Tabga (province de Raqqa), a été retrouvé mort le 3 avril, son corps criblé de balles par des inconnus.

Source : Assyrian International News Agency



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jeudi 4 avril 2013

Les partis chrétiens boycotteront un scrutin basé sur la loi de 1960 | À La Une | L'Orient-Le Jour

4/4/2013-Les partis chrétiens boycotteront un scrutin basé sur la loi de 1960

Réunis hier à Bkerké sous l'égide du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, les représentants des partis chrétiens ont donné le coup de grâce à la loi de 1960, en refusant désormais de présenter des candidats tant que cette loi électorale est toujours en vigueur. Ils ont d'ailleurs communiqué ce refus au ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel, qui s'est rendu à Bkerké à l'issue de la réunion.
Les représentants des partis chrétiens ont également « suspendu » leur soutien au projet du Rassemblement dit orthodoxe, qui bénéficiait de leur appui, le temps d'essayer de mettre au point une formule ayant l'aval de toutes les parties au plan national.

La réunion d'hier soir s'est déroulée en présence du chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, du député Georges Adwan, représentant le président des Forces libanaises, Samir Geagea, du chef des Marada, le député Sleimane Frangié, des députés Samy Gemayel et Alain Aoun et de l'ancien ministre Youssef Saadé. Les évêques Samir Mazloum et Boulos Sayyah ont également pris part à la réunion.

« Les participants à la réunion ont convenu de ne présenter aucun candidat aux prochaines législatives si elles sont organisées sur base de la loi électorale de 1960, parce que cette loi consacre l'injustice à l'encontre des chrétiens, ce qui a déjà été rejeté par la majorité des composantes libanaises », note le communiqué publié à l'issue de la réunion. « Ils ont également demandé au ministre de l'Intérieur de cesser d'accepter les candidatures sur base de cette loi », précise le communiqué.
« Les participants à la réunion se sont également entendus sur un délai bien déterminé pour plancher sur une loi électorale consensuelle garantissant la saine représentation, l'équité et la parité pour toutes les composantes », poursuit le communiqué, ainsi que sur le fait de « suspendre la proposition du Rassemblement orthodoxe jusqu'à la fin de ce délai ».
« Les participants ont enfin souligné la nécessité de tenir les législatives dans les délais ou avec un léger report technique si nécessaire, sur base d'une nouvelle loi électorale », conclut le communiqué.

 (Lire aussi : Les évêques maronites tirent la sonnette d'alarme et réclament la neutralité du Liban)

Selon des sources politiques informées, les formations chrétiennes se seraient également engagées à convaincre leurs alliés respectifs de ne pas présenter de candidats sur base de la loi de 1960. D'autant, disent-elles, que toutes les parties sont désormais proches de s'entendre sur un nouveau projet de loi, probablement mixte. Elles se donneraient un mois comme délai pour cela.

Des sources proches de Baabda ont fait part, de leur côté, du « mécontentement » du président de la République face à cette décision, qui pourrait remettre en question le sort des législatives si une nouvelle loi n'est pas élaborée, sans compter le fait que la légalité d'un gel des dépôts de candidatures peut sérieusement être mise en doute. Une délégation formée des évêques Sayyah et Mazloum se rendra d'ailleurs aujourd'hui chez le chef de l'État pour le tenir au courant des décisions de la réunion.

Selon la LBCI, le ministre Charbel a pour sa part indiqué qu'il adressera sous peu une lettre au président de la République Michel Sleiman, au Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati et au président de la Chambre Nabih Berry pour leur annoncer le report des élections législatives prévues en juin. M. Charbel a fait part de ses intentions aux responsables politiques chrétiens qui étaient réunis à Bkerké, selon la chaîne. Cependant, le ministre sortant a fait paraître un communiqué pour démentir l'information selon laquelle il aurait demandé un délai de 48 heures pour trouver une formule juridique permettant de geler le dépôt des candidatures.

 Reportage

Les Hamzo de Zahlé, déçus par les politiciens mais attachés au Liban

 Analyse

Un œil sur la Syrie, l'autre sur les législatives, l'éclairage de Scarlett Haddad

 Repère

Loi électorale : petit guide à l'usage de l'électeur libanais perplexe

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Urgence! Les Pogroms chrétiens en Syrie continuent.


Urgence! Les Pogroms chrétiens en Syrie continuent.

Alep - Mercredi 3 Avril 2013 - Des 312 familles qui se trouvaient à DJabal Saydeh (Cheikh Maksoud), au moment de l'invasion par l'ASL et Forsat al-Nosra, la semaine dernière, 23 d'entre-elles sont restées assiégées.

Nous apprenons d'une mère chrétienne rescapée, mais témoin oculaire, que 13 femmes, et parmi elles des jeunes filles et des mères, ont été violées brutalement devant les leurs ; elles ont ensuite été égorgées avec toute leur famille. 

En outre, deux infirmiers kurdes qui travaillent pour l'Hopital al-Mahabbeh [L'Amour] ont vu ces barbares agir et nous ont rapporté ces faits. 

A présent, les éléments armés d'al-Nosra se mettent à déclarer aux hauts-parleurs des Minarets que le tour des deux quartiers d'Alep qui ne sont pas encore investis par Forsat al-Nosra, Soulaimanieh et Syriane al-Jadideh, arrive. 

Nous informons ainsi les chefs d'Etat occidentaux et régionaux pour qu'ils ne disent pas ensuite : "nous n'étions pas au courant des pogroms chrétiens en Syrie".

Priez pour nous.

mercredi 3 avril 2013

Nation établie sous le nom de St Maron, partie de la Nation Française

          
Allocution du patriarche maronite à l'ambassade de France

Anita Bourdin

ROME, 3 avril 2013 (Zenit.org) - Le patriarche maronite Boutros Béchara Raï en appelle à la France pour que la raison et la paix l'emportent au Moyen-Orient, au moment où « les Chrétiens d'Orient se sentent de plus en plus délaissés ».

Le patriarche a célébré une messe pour la France, lundi dernier, 1er avril, lundi de Pâques indique le site du patriarcat.

L'ambassadeur de France, M. Patrice Paoli, a ensuite remercié le patriarche lors du déjeuner qui a suivi à l'ambassade de France.

Dans son discours, l'ambassadeur de France a dit notamment: "Je sais combien est aimé notre pays que vous visiterez bientôt. Et dans ce contexte, je vous dis que notre président et le ministre des Affaires étrangères seront très content de vous recevoir".

Dans son allocution, après avoir évoqué les rapports séculaires de l'Eglise maronite et de la France, le cardinal Béchara Raï a évoqué les points de préoccupation pour le Liban:  la question du fondamentalisme islamique qui menace des musulmans modérés, et la question syrienne, et notamment les besoins des réfugiés.

L'Orient-le Jour annonce pour sa part que le patriarche maronite, sera reçu à Paris lundi prochain, 8 avril, par le président de la République française, M. François Hollande.

A l'ordre du jour : la situation au Moyen-Orient, les chrétiens de Syrie, la politique libanaise.

Le cardinal maronite partira ensuite, indique la même source, pour l'Amérique latine (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Costa Rica, Colombie, Venezuela).

Il s'arrêtera à Rome, sur le chemin du retour vers Beyrouth. Son prochain voyage aura pour destination la Pologne.

Allocution du patriarche cardinal Béchara Boutros Raï 

Monsieur l'Ambassadeur,

     Vos Excellences les Evêques, chers frères et sœurs

1. Nous venons de célébrer l'Eucharistie aux intentions du peuple français et de la France, suivant ainsi une vénérable tradition cultivée par les Patriarches mes prédécesseurs. Je voudrais exprimer ici  nos vœux de prospérité et de paix à la France et aux Français.

Cette aimable tradition est enracinée dans la multiséculaire histoire de collaboration et d'amitié entre la France et les Maronites, illustrée par des documents diplomatiques. J'en nomme la Charte de Saint Louis IX, Roi de France du 24 mai 1250, et la lettre de Clémenceau, Président du Conseil en date du 10 novembre 1919, adressée toutes les deux au Patriarche Maronite.

2. Le Saint Roi affirmait : « En vérité, notre amitié sincère que nous avons commencé à ressentir envers la Nation Maronite, lors de notre relâche à Chypre, où ils sont établis, s'est redoublée aujourd'hui davantage, et nous sommes persuadés que cette Nation, que nous trouvons établie sous le nom de St Maron, est une partie de la Nation Française ; car son amitié pour les Français ressemble à l'amitié que les Français se portent entre eux ».

3. Le Président du Conseil Français, Clémenceau, qui négociait le Traité de Versailles en 1919, écrivait au Patriarche Elias Hoyek qui présidait la Délégation Libanaise au Congrès de Paix, en ces termes : « Les entretiens que, depuis votre arrivée à Paris, vous avez eus avec M. le Ministre des Affaires Etrangères et avec moi-même, vous auront confirmé dans la conviction que le Gouvernement de la République demeurait invariablement attaché aux traditions de mutuel dévouement établies depuis des siècles entre la France et le Liban.

« Le désir des Libanais de conserver un gouvernement autonome et un statut national indépendant s'accorde parfaitement avec les traditions libérales de la France. Avec le soutien et l'aide de la France, les Libanais sont assurés de conserver leurs traditions, de développer leurs institutions politiques et administratives, de hâter eux-mêmes la mise en valeur complète de leur pays, de voir enfin leurs enfants se préparer dans leurs propres écoles aux fonctions publiques du Liban ».

4. Le premier document parle de la Nation Maronite, le second parle du Liban. Le dénominateur commun est le Patriarcat Maronite. Cela veut dire que les Maronites et le Liban sont devenus deux synonymes. Qui dit Maronites dit Liban. C'est pourquoi, l'on dit que « les Maronites sont pour le Liban » et non « le Liban pour les Maronites ».

L'amitié franco-maronite est par le fait même franco-libanaise. Toute collaboration entre la France et les Maronites est toujours en faveur du Liban. Elle nous incite à promouvoir les causes communes :

a) Favoriser la convivialité islamo-chrétienne, la connivence entre les cultures, les libertés individuelles et collectives, le pluralisme qui est source de richesse, et ne semble pas unanimement partagé. Les valeurs qui traduisent la démocratie sont œuvres des chrétiens et s'avèrent une nécessité, pour les pays du Moyen-Orient. La montée du fondamentalisme islamique menace les musulmans, qui sont modérés dans leur majorité, de passer au fondamentalisme, si les chrétiens perdent leur présence effective et leur influence bénéfique sur les sociétés arabes.

b) Appuyer auprès des instances internationales la reconnaissance et l'instauration de la neutralité juridique, positive et effective du Liban, qui lui permet d'être un lieu de rencontre et de dialogue des cultures et des religions, et d'être promoteur de paix, de justice et d'entente entre les peuples dans sa région.

c) Œuvrer pour mettre fin à la violence et à la guerre en Syrie, et inviter les partis en conflit à la table de négociations, en vue d'une solution juste, équitable et durable. Le Liban subit les lourdes conséquences de la guerre en Syrie, sur les plans : politique, économique, sécuritaire et social. Le nombre des déplacés et refugiés syriens avec tous leurs problèmes sur le territoire libanais s'approche à un million. Il faut absolument les faire distribuer aux pays voisins de la Syrie selon la capacité de chacun, et solliciter de l'Union Européenne les aides financières et matérielles pour eux. 

Sur ce, je lève Monsieur l'Ambassadeur mon verre à l'action bienfaisante et rayonnante de la France, au Liban, au Moyen Orient et partout dans le Monde.

Vive la France ! Vive le Liban ! Et vive à jamais l'amitié franco-libanaise

نداء من المطارنة الموارنة للمسؤولينappel des eveques maronites aux responsables et au peuple libanais

نداء من المطارنة الموارنة للمسؤولين

عقد المطارنة الموارنة اجتماعهم الشهري برئاسة البطريرك مار بشارة بطرس الراعي، ومشاركة البطريرك الكردينال مار نصر الله بطرس صفير، وحضور الرؤساء العامّين.
وبعد تقديم التهنئة بعيد الفصح المجيد لأبنائهم ولكل اللبنانيين، والإعراب عن شكرهم لله على إعطائه الكنيسة حبراً اعظم جديداً هو البابا فرنسيس، وبنتيجة التداول بالأوضاع المعقّدة التي تلّف البلاد، وجّهوا إلى اللبنانيين عمومًا وإلى المسؤولين خصوصًا النداء التالي:

"إن عيد القيامة، عيد انتصار الحياة على الموت والحرية على العبودية، وخصوصًا عبودية الخطيئة التي تتحكم بالجنس البشري والتي تمتد إلى البنى الإجتماعية والسياسية، يحثنا على قراءة واقعنا الحرج وقد باتت تتحكم به أكثر من خطيئة في حق الكيان والدولة، فرأينا من واجبنا أن نذكّر ونحذّر: إن لبنان يحتاج إلى روح الفصح، إلى الإعتاق مما يقترف بحقه. إنه يحتاج إلى توبة عميقة بسبب التراجع الخطير عن التعلق بالدولة، حتى أن هذا التراجع أوشك على إصابة الكيان. وأهم شاهد على ذلك مظاهر تلاشي حب الوطن لدى الكثيرين. يترافق هذا التلاشي مع كسوفٍ في روح المسؤولية الوطنية والسياسية الجامعة لدى الكثيرين من القيّمين على الشأن العام، فصار لبنان أسير الانشطارات السياسية، وكاد يفقد وحدته الوطنية التي هي شرط قيام كل دولة.

لقد حان وقت الحقيقة. إننا نناشد ضميركم أيها المسؤولون: الوطن ليس مجالاً لمشاريع خاصة، أو حقل تجارب، أو ورقة في يد أي كان أو أي دولة أو جهة. إن المسؤولية الخطيرة الملقاة على عاتقكم تحثكم على عدم التهاون مع ما يهدّد الدولة ووحدتها وتماسكها. ولا يستطيع لبنان أن يستمر إذا ما حاول أي طرف من الأطراف فرض إرادته على الآخرين، ضارباً عرض الحائط الحقيقة التي بني عليها لبنان، وهي الميثاق الوطني الذي يعني باختصار: أن لبنان وطن للجميع، وشؤونه من مسوؤلية الجميع متكافلين متضامين، لا احتكار فيه لفئة دون أخرى. إن الميثاق الوطني مهدّد اليوم بتوجهات آحادية تنزع عنه صفته التوافقية. والتوافق يكون على أساس مسلّمات الدستور، لا على أي معادلات أخرى تفرض من هنا او من هناك.

وممّا ترتّبه هذه المسلّمات على المسؤولين إعتبار ما يلي:

1. إن اللبنانيين ليسوا وقودا لأي صراع سياسي، بل هم مواطنون لهم حقوق أساسية يكفلها الدستور، وأهمها الحق في الحياة، وفي الحرية والترقي، فليس مسموحًا لأحد أن يسلبهم هذه الحقوق. من هنا يتوجب على المسؤولين حماية هذه الحقوق بعدم رهن السلطة السياسية لحسابات خاصة، وعدم تحويل الأجهزة الأمنية مجرد قطاعات تُفاوض المنتهكين لهذه الحقوق. على المسؤولين السياسيين احترام الدستور في أصوله وفروعه، وفصل القضية الأمنية عن القضية السياسية، لما فيه خير الجميع، وعدم تصنيف الأجهزة الأمنية تصنيفات سياسية وفئوية، لا بل مناطقية وهذا يعطّل دورها. وقد خبرنا جميعًا نتائج التلاعب بالأمن في ما مضى، ولا يجوز أن ينحدر لبنان مجدّدًا إلى مرحلة اللا أمن.

2. إن الفراغ في السلطة الإجرائية لا يخدم أحدًا، بل يدخل البلاد في حال من الفوضى السياسية، لا أحد يعرف ما ستؤول إليه. لكن تجارب الحكومات الماضية كلّها تشير إلى أن أية حكومة لا يكون منطلقها وغايتها وأهدافها لبنانية صرفة، أي متشربة من الدستور والميثاق ومبنية على خير المواطنين، لهي أشبه ببيت بني على الرمل. وكل حكومة لا تتوافر فيها رؤية جامعة كان مصيرها الفشل. وكل حكومة بدأت متعثرة أنتهت مشلولة. كل ذلك يدعونا إلى تفكّر عميق في ماذا نريد من حكومات لبنان؟ وأيَّ مصالح تخدم هذه الحكومات؟

3. إن احترام الاستحقاقات الدستورية في مواعيدها خير دليل على صدقية الأطراف في الحفاظ على الديمقراطية والدستور. وهذه الأطراف مسؤولة عن رفع الوصاية السياسية عن لبنان، بعدما تغنىّ الكثيرون برفع الوصاية العسكرية. إن قانوناً جديدا للإنتخاب ليس وجهة نظر، أو مسألة تفاوض، بل هو قضية ملزمة لا يمكن لأحد التهاون بها أو التلاعب بمصيرها. وهو قضية حق ومطلب عدالة يكفلهما الميثاق الوطني والدستور. فالتراخي في موضوع قانون الانتخاب الذي يكفل التمثيل الحقيقي للجميع، يضرب صلب الميثاق، ولا نخال أن أحدًّا يتحمل نتائج التلاعب بالميثاق، لأن الميثاق ليس قضية عدد بل هو متصلٌ بطبيعة الكيان اللبناني. فلا يحقّ للنّواب بعد سبع سنوات من دراسة مشاريع قانون للإنتخاب أن يتخلّفوا عن إقرار القانون الأعدل والأنصف والأنسب لكلّ اللبنانيين، يكون بديلاً عن قانون الستّين، ويجنّب البلاد التمديد للمجلس النيابي.

4. إن الوضع الإقتصادي يهدّد البلاد بمستقبل قاتم. فبات من واجب السلطة السياسية إصلاحه. فالإقتصاد هو من العوامل الأساسية في ثبات الدولة، كما أن الإقتصاد العام ليس مرفقاً خاصّاً يكون الوطن والمواطن ملحقَين به ومرهونَين له.

5. إن موضوع سيادة الدولة يحتّم على الجميع السعي الى إقرار حياد لبنان وعدم انخراطه في المحاور الإقليمية والدولية. فليس لبنان ورقة أو ساحة تستعملها المحاور لتحقيق مآربها، بل نريده منارة على المتوسط لا قنديلاً خافتا. وذلك يتطلّب أن يقتنع المسؤولون بفوائد هذا الحياد، ويعملوا على بلورة إرادة وطنية جامعة حول هذا الموضوع، ويسعوا الى إقناع المرجعيات الدولية والإقليمية بالدور الإيجابي الذي يمكن أن يلعبه لبنان إذا ما حيّد عن الصراعات الإقليمية، وأعطي أن يعيش شعبه بسلام.

إن لبنان إما أن يعود كما عرفه الجميع، أرض تلاقٍ وعيش مشترك، ودولة ديمقراطية على المتوسط، وإلاّ لا قيمة خاصة لوجوده. يحتاج الأمر إلى قرار اللبنانيين معًا، ولا يحلّ أحد آخر مكانهم في هذا القرار."


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Syrie: collecte de l'Eglise catholique en Suisse pour les réfugiés


Syrie: collecte de l'Eglise catholique en Suisse pour les réfugiés
Réponse au message pascal du pape François

ROME, 2 avril 2013 (Zenit.org) - L'Eglise catholique en Suisse organise une collecte en faveur des réfugiés syriens

Dans son message pascal, le pape François a sollicité l'aide pour les innombrables réfugiés syriens et a demandé une cessation des hostilités en vue d'une solution politique du conflit. L'œuvre d'entraide Caritas Suisse assure, depuis longtemps,  une aide aux réfugiés syriens et lance une grande action de récolte de fonds. Les évêques suisses invitent les fidèles à la soutenir.

Des millions de syriens ont déjà dû fuir la guerre. Le Liban et la Jordanie ont accueilli  un très grand nombre de réfugiés. Un quart de ces personnes sont des femmes et des enfants. L'Eglise catholique et ses œuvres d'entraide viennent au secours des chrétiens et des musulmans avec tous les moyens à disposition – mais ceux-ci demeurent insuffisants.

Le prêtre maronite Simon Faddoul, président de Caritas Liban, a dit récemment à Beyrouth: "Chaque jour,  environ 1'000 réfugiés arrivent au Liban." La fin du conflit et du flux des réfugiés n'est pas d'actualité, dit Faddoul. Il craint en particulier  : " actuellement, la Syrie compte 4  millions de réfugiés sur son territoire, qui ont rejoint des zones plus sûres à l'intérieur du pays. Une fois les combats vraiment engagés dans la région de Damas, un plus grand nombre encore de personnes de cette ville de 2,5 millions d'habitants cherchera refuge chez nous. Le Liban est à une demi-heure de voiture de la capitale syrienne."

Caritas Suisse a déjà pu soutenir env. 50'000 réfugiés au Liban et en Jordanie. Avec une campagne supplémentaire, elle tente de faire face à une situation de plus en plus dramatique. Pour que Caritas Suisse puisse fournir, dans les mois qui viennent, de la nourriture et des moyens de première nécessité et garantir une aide médicale et psychologique, les évêques suisses invitent les fidèles à  faire preuve de solidarité:

compte dons 60-7000-4 (mention „Syrie").

L'aide suisse rejoint les efforts fournis par l'Eglise universelle. Ainsi les patriarches catholiques orientaux, réunis à Rome à l'occasion du début du pontificat du pape François, avaient interpellé les habitants du monde arabe à enrichir leurs sociétés de valeurs spirituelles et humaines.  Ils les ont également invités à maintenir le dialogue entre religions et  civilisations qui trouvent leur racines dans l'histoire. Cette conscientisation doit  permettre aux nouvelles générations de pouvoir réaliser leurs espoirs et aspirations.

Les évêques remercient tous les donateurs et donatrices.

Fribourg, le 2 avril 2013

Service de la communication 
Conférence des évêques suisses

Vous trouvez de plus amples informations sur l'aide à la Syrie assurée par Caritas Suisse sous www.caritas.ch.

Ou encore : œuvres d'entraide "Aide à l'Eglise en Détresse", Association suisse de Terre Sainte et Commissariat suisse de Terre Sainte des Franciscains  Infos  : www.aide-eglise-en-détresse.chwww.heiligland.ch

Depuis octobre dernier, 340 000 nouveaux réfugiés syriens sont entrés au Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

3/4/2013-Depuis octobre dernier, 340 000 nouveaux réfugiés syriens sont entrés au Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

« Aujourd'hui, le Liban compte environ un million de réfugiés syriens. Du 1er octobre 2012 jusqu'à la fin du mois de mars, 340 000 réfugiés sont entrés dans le pays. Ils devaient être aux environs de 600 000 avant octobre dernier », précise à L'Orient-Le Jour une source autorisée à la Sûreté générale.
Ce chiffre augmentera inévitablement, surtout que les combats ne se sont pas encore intensifiés à la frontière libanaise et que la crise syrienne sera difficile et longue.

Ces 340 000 ressortissants syriens sont entrés légalement au Liban. Leur nombre est facile à quantifier vu qu'il répond à une équation simple, effectuée en déduisant le nombre total des entrées de celui des sorties, sur les postes frontaliers. Il faut compter également quelque 30 000 réfugiés palestiniens des camps de Syrie, vivant dans les camps du Liban. Ce chiffre n'a pas augmenté depuis les bombardements de l'armée syrienne du camp de Yarmouk, en décembre dernier.

Tous les jours, des tableaux informatisés, en provenance des quatre postes frontaliers entre le Liban et la Syrie, parviennent à la Sûreté générale à Beyrouth, sur le mouvement des personnes qui franchissent la frontière.
Côté libanais, on compte quatre points de passage légaux toujours opérationnels. Celui de Masnaa, qui est le plus fréquenté, de Arida, de Boukaya et de Abboudiyé. Le cinquième point de passage, situé à Mcharih el-Qaa, a été fermé du côté syrien l'été dernier.

La source à la Sûreté générale reconnaît qu'il existe « un certain nombre de ressortissants syriens illégaux au Liban. Les autorités ne peuvent pas intervenir dans ce cadre, ou encore disposer de chiffres relatifs à leur nombre. Ce sont généralement des hommes, des blessés, d'anciens combattants ou des déserteurs de l'armée. Certains d'entre eux entrent au Liban sans papiers d'identité ou encore se débarrassent de leurs papiers une fois arrivés au Liban. S'ils sont arrêtés, nous les relâchons à la condition qu'ils montrent des documents authentifiant leur identité. Généralement, leurs proches ou leurs parents se présentent à la Sûreté générale avec les documents en question ».Ö

En les relâchant, la Sûreté générale leur donne sept jours pour quitter le pays. « Mais nous savons qu'ils restent et nous ne pouvons rien faire. Nous ne les poursuivons pas », souligne cette source, précisant que « ces Syriens, entrés illégalement au Liban, sont arrêtés suite à des vols, ou des contrôles effectués aux barrages de l'armée ou de la police ».

Six mois d'affilée et sortir pour 24 heures
L'entrée et le séjour des ressortissants syriens au Liban sont régis par des accords bilatéraux signés sous le mandat de l'ancien président de la République, Émile Lahoud.

Un ressortissant syrien peut rester au Liban six mois d'affilée, sortir 24 heures du pays au moins et revenir pour six mois, ressortir pour 24 heures au moins, sans visa, sans permis de séjour, sans payer de frais et revenir encore pour six mois... À la douane libanaise, il reçoit une carte portant le tampon de la Sûreté générale.

« Depuis le début de la crise en Syrie, la Sûreté a trouvé une formule permettant aux déplacés de ne pas être obligés de rentrer chez eux tous les six mois. Comme tous les étrangers, ils paient désormais 300 000 livres par an le permis de séjour. Leur carte de séjour doit cependant être tamponnée tous les six mois », souligne la source autorisée, notant que « s'ils ne rentrent pas chez eux au moins durant un jour tous les six mois, c'est que ces réfugiés ont soit perdu leurs maisons, soit qu'ils ne veulent pas rejoindre les rangs de l'armée, soit qu'ils ont tout simplement peur ».
Elle indique également que « les réfugiés enregistrés auprès de l'UNHCR doivent avoir des papiers en règle auprès de la Sûreté générale, sinon ils seront considérés comme illégaux ; ceux qui entrent illégalement via la frontière du Akkar ou de la Békaa ne viennent jamais se faire enregistrer auprès des autorités libanaises ».

Mis à part les quatre postes-frontières légaux et les zones frontalières minées par l'armée syrienne, il existe des points de passage illégaux et sécurisés, dans le Akkar, la Békaa et la Békaa-Ouest. À Ersal par exemple, une frontière de 60 kilomètres s'étend dans une montagne aride où, depuis décembre dernier, il n'y a plus aucun soldat ou garde-frontière syrien. L'armée libanaise n'a jamais mis en place des postes sur cette frontière.
« La troupe libanaise doit être partout, au Sud, au Nord, à l'Est et à l'intérieur du pays pour veiller à la sécurité. Il faut tout un dispositif pour qu'elle puisse contrôler la frontière avec la Syrie, que ce soit sur le plan du nombre d'hommes déployés ou encore du matériel, comme la pose de caméras de surveillance », indique la source, qui exclut l'existence de groupes organisés qui s'entraînent en territoire libanais, notant cependant qu'il « y a quelques Libanais qui se battent en Syrie ».

En ce qui concerne le travail des ressortissants syriens, les journaliers peuvent depuis toujours travailler au Liban sans permis de travail. Ce sont seulement ceux qui travaillent dans des usines, des entreprises et des bureaux, les salariés donc, qui ont besoin d'un permis de travail. Au cours des derniers mois, 25 à 30 % des permis de travail octroyés par la Sûreté générale sont destinés à des ressortissants syriens. Des chiffres comparatifs n'existent pas avec les années précédentes.

Cette source autorisée n'exclut pas la possibilité que des ressortissants syriens travaillent au noir auprès de petites entreprises comme des salons de coiffure ou d'esthétique, ou encore de petits restaurants, les patrons préférant les considérer comme des journaliers.

Cette main-d'œuvre syrienne pourrait prendre la place des Libanais non qualifiés. Cela est déjà visible, selon les ONG travaillant dans les bidonvilles de Beyrouth, dans les zones les plus pauvres du pays.
Cela s'applique également aux loyers dans les quartiers pauvres. Selon diverses ONG, des familles libanaises ont été délogées à Bourj Hammoud et Nabaa pour être remplacées par des locataires syriens qui sont prêts à payer cinquante ou cent dollars de plus de loyer mensuel. C'est plus facile pour eux car plusieurs familles partagent le même petit appartement. Ce qui n'est pas de mise auprès des familles libanaises, même les plus démunies.
« On s'attend que la crise en Syrie soit difficile et longue. Le Liban ne peut pas venir seul à bout du dossier des réfugiés syriens, il faudra que la Ligue arabe et la communauté internationale interviennent pour l'aide », note cette source à la Sûreté générale.

« Nous n'avons pas de solution à ce dossier, nous effectuons certes des prévisions. Contrairement aux autres pays limitrophes de la Syrie, le Liban a décidé de ne pas fermer ses frontières face aux réfugiés. Il faut donc trouver une solution politique », souligne-t-elle en conclusion.

 Reportage

Dans le Nord syrien, les déplacés survivent en mangeant des herbes

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mardi 2 avril 2013

Raï met en garde : Des forces obscures œuvrent à désarticuler les États et les institutions ... | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

2/4/2013-Raï met en garde : Des forces obscures œuvrent à désarticuler les États et les institutions ... | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Le patriarche a couronné hier deux messages musclés prononcés en fin de semaine, à Bkerké, par un troisième, émis au cours de la traditionnelle messe du lundi de Pâques « aux intentions de la France, de l'État et du peuple français ». L'office a été célébré en présence de l'ambassadeur Patrice Paoli et du personnel diplomatique de l'ambassade de France, et suivi d'un déjeuner.

Des propos tenus au cours de l'homélie, puis du toast prononcé à cette occasion, on retiendra surtout ceux dans lesquels le chef de l'Église maronite met en garde contre « des forces obscures qui œuvrent à désarticuler les États » du monde arabe et « à y semer la discorde, au nom de la démocratie ». Ainsi, le patriarche prend une fois de plus ses distances à l'égard d'un « printemps arabe » dont le masque démocratique cache de plus en plus mal la grimace totalitaire et l'exode des chrétiens qu'il provoque, indirectement .

Voici des extraits des deux allocutions prononcées par le patriarche à cette occasion :

« Les événements inquiétants et douloureux qui nous menacent nous invitent, Français et Libanais, à multiplier nos efforts au service de la paix (...) la France des Lumières ne sera pas indifférente (...) face à la montée du radicalisme et du fondamentalisme et à la prolifération d'un obscurantisme fort des contradictions politiques et des pesanteurs régionales et internationales. »
« Les chrétiens d'Orient se sentent de plus en plus délaissés dans leur passion de rester sur leurs terres ancestrales et de continuer d'y promouvoir les valeurs chrétiennes et culturelles et celles de la modernité (...) »
« Des forces obscures œuvrent à désarticuler les États et les institutions, et à tenter inlassablement d'allumer la "fitna" entre les différentes confessions jusque-là coexistant paisiblement, et, quelle ironie, au nom de la démocratie et du printemps arabe. »
« Nous ne pourrons conjurer leurs méfaits calamiteux que par la certitude de la foi pascale du triomphe définitif de la Vie sur la Mort, et par la clairvoyance des pays amis et des hommes de bonne volonté. Cette foi nous pousse à rencontrer le Christ Sauveur, et à Le rechercher dans le visage de nos frères et sœurs, en nous mettant au service des plus faibles, des pauvres, des malades, des déplacés et des délaissés, comme les étrangers réfugiés parmi nous, les personnes âgées, les jeunes, les enfants et les opprimés de tous bords. »

Au déjeuner
Par ailleurs, fort des énoncés de la charte de saint Louis, roi de France, du 24 mai 1250, et la lettre de Georges Clemenceau, en date du 10 novembre 1919, adressée toutes les deux au patriarche maronite, le cardinal Raï a affirmé que « le premier document parle de la nation maronite, le second parle du Liban. Le dénominateur commun est le patriarcat maronite ». Cela veut dire que les maronites et le Liban sont devenus deux synonymes. Qui dit maronites dit Liban. C'est pourquoi, l'on dit que « les maronites sont pour le Liban et non le Liban pour les maronites ». L'amitié franco-maronite est par le fait même franco-libanaise. Toute collaboration entre la France et les maronites est toujours en faveur du Liban. Elle nous incite à promouvoir les causes communes :

a) Favoriser la convivialité islamo-chrétienne, la connivence entre les cultures, les libertés individuelles et collectives, le pluralisme qui est source de richesse, et ne semble pas unanimement partagé. Les valeurs qui traduisent la démocratie sont œuvres des chrétiens et s'avèrent une nécessité, pour les pays du Moyen-Orient. La montée du fondamentalisme islamique menace les musulmans, qui sont modérés dans leur majorité, de passer au fondamentalisme, si les chrétiens perdent leur présence effective et leur influence bénéfique sur les sociétés arabes.

b) Appuyer auprès des instances internationales la reconnaissance et l'instauration de la neutralité juridique, positive et effective du Liban, qui lui permet d'être un lieu de rencontre et de dialogue des cultures et des religions, et d'être promoteur de paix, de justice et d'entente entre les peuples dans sa région.

c) Œuvrer pour mettre fin à la violence et à la guerre en Syrie, et inviter les partis en conflit à la table de négociations, en vue d'une solution juste, équitable et durable. Le Liban subit les lourdes conséquences de la guerre en Syrie, sur les plans politique, économique, sécuritaire et social. Le nombre des déplacés et refugiés syriens avec tous leurs problèmes sur le territoire libanais s'approche à un million. Il faut absolument les redistribuer aux pays voisins de la Syrie selon la capacité de chacun, et solliciter de l'Union européenne les aides financières et matérielles pour eux.

Le message de Pâques
Dimanche, dans un message pascal aux Libanais et aux chrétiens en particulier, le patriarche Raï s'était fait le porte-parole d'une indignation générale face à ce que la classe politique libanaise dans son ensemble fait subir à la population.

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