Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 6 avril 2013

À la veille d’une nouvelle visite en France ,le Patriarche maronite

En toute liberté

À la veille d'une nouvelle visite en France qu'il entame le 8 avril, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a une fois de plus pris ses distances à l'égard d'un « printemps arabe » dont l'élan démocratique cache mal, selon lui, et d'abord en Syrie, le risque de discorde confessionnelle – qui menace de s'étendre à des régions libanaises – et la possible dérive fondamentaliste.

« Des forces obscures œuvrent à désarticuler les États et les institutions, et à tenter inlassablement d'allumer la "fitna" entre les différentes confessions jusque-là coexistant paisiblement, et, quelle ironie, au nom de la démocratie et du "printemps arabe" », a-t-il gravement affirmé lundi de Pâques, devant l'ambassadeur de France, Patrice Paoli.

Les réserves du patriarche à l'égard du soulèvement arabe, en particulier en Syrie, clairement visé par le chef de l'Église maronite, semblent avoir été mieux comprises cette fois que celles qu'il avait exprimées lors de sa première visite dans la capitale française, en septembre 2011.

En 18 mois, en effet, bien des choses sont devenues plus claires pour les Libanais comme pour les responsables français. Ces derniers ne viennent-ils pas, en effet, de renoncer à armer l'ASL, de crainte que les armes livrées ne finissent entre les mains des groupes fondamentalistes.

En ce qui concerne l'appréciation du patriarche, elle porte, semble-t-il, aussi bien sur les fondamentalismes jihadistes de Jabhat al-Nosra, qui consolident leur emprise sur certaines zones de combat en Syrie, que sur le fondamentalisme politique prôné par les Frères musulmans sur le (mauvais) modèle égyptien. Le fait qu'il parle de forces « obscures » peut laisser penser que ces courants sont manipulés.

« La France des Lumières ne sera pas indifférente (...) face à la montée du radicalisme et du fondamentalisme et à la prolifération d'un obscurantisme fort des contradictions politiques et des pesanteurs régionales et internationales », a affirmé le chef de l'Église maronite en présence de M. Paoli.
Et d'appeler la France, toute laïque qu'elle soit, « à la clairvoyance », en lui demandant de ne pas ignorer le rôle de « ferment démocratique » que jouent les chrétiens dans les sociétés arabes. « La montée du fondamentalisme islamique menace les musulmans, qui sont modérés dans leur majorité. Ces derniers risquent de basculer dans la pensée fondamentaliste, si les chrétiens perdent leur présence effective et leur influence bénéfique sur les sociétés arabes », a souligné le patriarche.

En appuyant sur ce point, ce dernier va à l'encontre de certains courants qui, pour des raisons de pure politique, ne manquent aucune occasion de diaboliser l'islam et de placer musulmans modérés et extrémistes dans le même sac. Il cherche aussi à alerter l'Occident sur les conséquences, pour lui, de la désertification chrétienne de l'Orient.
Partant, et en accord avec tous les chefs religieux chrétiens, catholiques et orthodoxes, le patriarche redemande aujourd'hui, comme il l'avait fait une première fois en septembre 2011, l'arrêt immédiat de la violence en Syrie et une solution politique au conflit. Pour lui, même s'il ne l'avait pas dit assez prudemment, il n'a jamais été question d'appuyer un régime particulier que de promouvoir une solution politique qui réduise le risque d'exode des chrétiens de Syrie. Entre l'enclume et le marteau, les chrétiens n'ont pas à choisir, insistent des sources à Bkerké, qui sont concernées par l'impact immédiat des combats, qui risquent d'être durables, sinon définitifs, plutôt que par leurs répercussions historiques à long terme.

Pour un Libanais conscient de l'enjeu, cette demande relève d'ailleurs de l'autodéfense. Dans plusieurs régions libanaises, à commencer par Tripoli, des affrontements sporadiques opposent des fondamentalistes sunnites aux forces prosyriennes. Sur le plan national, l'antagonisme sunnito-chiite s'exacerbe. N'a-t-on pas vu des voyous chiites raser de force la barbe d'un cheikh sunnite qu'ils avaient coincé dans un quartier de Beyrouth ? Certes, le danger jihadiste au Liban est encore diffus. Les quelque 2 700 éléments armés qui se trouveraient au Liban, selon des sources militaires privées, sont géographiquement éparpillés, et relèvent d'obédiences diverses. Leur impact est, jusqu'à présent, limité. Ce n'est pas une raison pour négliger ce danger potentiel et une possible radicalisation de la communauté sunnite qui risque de déboucher sur des violences incontrôlables. Cette radicalisation est latente et risque de jaillir, au premier incident venu. Jusqu'à présent, fort heureusement, l'armée, restée à l'abri de cette contagion, a pu juguler ces flambées de violence. Mais peut-on demander à la troupe, déjà surdéployée de l'avis des spécialistes, d'être partout à la fois ?

Envoyé de mon iPad jtk

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