Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 22 mars 2014

Le pape François à Jérusalem: nouveautés d'un pèlerinage historique



L'impact oecuménique de la rencontre à la basilique de la Résurrection

Luca Marcolivio

ROME, 21 mars 2014 (Zenit.org) - Renata Salvarani, professeur d'histoire du christianisme, experte dans les questions concernant la Terre sainte, est professeur d'histoire du christianisme et d'histoire médiévale à l'Université européenne de Rome, elle explique les implications du prochain voyage du pape : les communautés chrétiennes ne se sont pas rencontrées en Terre sainte depuis le Concile de 325.

Elle souligne que ce sera un "pèlerinage", et il aura des répercussions, en particulier sur le dialogue œcuménique.

Selon elle, le voyage du pape François en Terre sainte, prévu les 24-26 mai prochains, ne devrait pas avoir d'implications politiques particulières, même s'il ne faut pas en sous-évaluer les conséquences.

Zenit - Professeur Salvarani, par rapport aux pèlerinages en Terre sainte de ses prédécesseurs, quelles sont les nouveautés du voyage à Jérusalem du pape François ?

Prof. Renata Salvarani – Le pape François a souligné tout de suite que ce voyage serait un pèlerinage : c'est donc la clé de lecture de tout ce qui s'y passera. L'esprit de cette visite sera le même que pour celles de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Ce qui change, c'est simplement la personnalité du pape et la manière dont il est perçu par rapport à ses prédécesseurs : et c'est là que pourront se trouver des éléments de nouveauté. Le sens de ce voyage est celui d'un retour au lieu d'où tout est parti et à ce Saint Sépulcre qui est le cœur des voyages des quatre papes. L'autre motif, lui aussi explicité directement par le pape Bergoglio, est le cinquantième anniversaire de la visite de Paul VI à Jérusalem et de sa rencontre avec le patriarche Athénagoras. La priorité de ce voyage est l'œcuménisme et la rencontre avec d'autres frères chrétiens. Ce qui est significatif, c'est que cette rencontre se passera non pas tant avec des paroles que comme une occasion de prier ensemble, dans ce lieu qui, pour les chrétiens, n'est pas une tombe vide mais le lieu de la résurrection de Jésus-Christ. Le donné historique de ce pèlerinage est le fait que, à ce jour, les représentants de toutes les Églises ont adhéré.

Quelle est la portée œcuménique de ce pèlerinage ?

Les communautés chrétiennes de Jérusalem sont nombreuses : outre la communauté catholique et les communautés orthodoxes, il ne faut pas oublier les Églises « non chalcédoniennes », les coptes, les Éthiopiens, les Arméniens. Elles sont toutes présentes depuis toujours dans ce contexte. Ce ne sera donc pas un dialogue à deux, mais avec toutes les composantes chrétiennes qui n'ont jamais quitté Jérusalem. En ce qui concerne les diverses appartenances dans l'oecumène chrétienne et les distinctions entre communautés chrétiennes, on note la disparition d'une communauté encore répandue au Moyen-âge, les Nubiens, qui ont été effacés par l'islamisation de la Nubie et du Soudan. Toutes les autres communautés chrétiennes existent encore et, malgré les persécutions, elles tiennent à être présentes à Jérusalem. Le fait qu'un pape se rende au Saint-Sépulcre pour les rencontrer toutes est vraiment significatif : c'est la première fois dans l'histoire, depuis l'époque de Constantin, et donc du Concile de 325. N'oublions pas que c'est cette année-là que fut inaugurée la grande construction constantinienne autour du Saint-Sépulcre et, déjà à cette occasion, le Concile fut une rencontre que nous pourrions définir aujourd'hui comme « œcuménique, ou encore de réconciliation avec la principale hérésie de l'époque, l'arianisme. Cette année-là, en effet, le prêtre Arius fut invité à Jérusalem et c'est là qu'il a été ré-accueilli au sein de la communauté chrétienne.

N'est-il pas significatif que le pape rencontre à nouveau Bartholomaios, premier patriarche de Constantinople à avoir été présent à la messe d'inauguration d'un pontificat, il y a un an, le 19 mars 2013 ?

Ce sont des gestes significatifs. Surtout en ce qui concerne l'Église de Constantinople et le monde orthodoxe, les différences d'ordre doctrinal sont très marginales et concernent surtout la sensibilité et la culture. Les différences sont plutôt de type ecclésiologique. Les gestes ont un poids : cette prière ensemble est certainement remarquable et je pense qu'elle sera perçue avec force, plus que toute parole ou théorie.

Le Saint-Sépulcre - pour les Orientaux, basilique de la Résurrection - est un symbole de la coexistence, aussi précaire que miraculeuse, des différentes Églises chrétiennes dans la Ville sainte: quel est l'état actuel des relations œcuméniques dans ce lieu saint?

Les communautés chrétiennes présentes à Jérusalem sont nombreuses et souvent hétérogènes mais, il faut le dire, elles coexistent. Il est vrai que beaucoup de choses peuvent susciter diverses impressions ou scandaliser les pèlerins occidentaux, mais toutes les communautés vivent ensemble et officient ensemble. Elles ont trouvé un modus vivendi à partir du statu quo qui consiste en un accord jamais écrit, en vigueur à l'époque ottomane et, en particulier, depuis 1800. Sur la base de cet accord, a été déterminé un critère plutôt rigide de rotation et de division des temps et des espaces, des chapelles et des dévotions, pour les offices et les célébrations de chacun. C'est une manière d'être ensemble bien qu'étant divisés, ce qui, en fin de compte, est un scandale si nous pensons aux paroles de Jésus dans l'Évangile de Jean (Jn 17,20-26) et à l'unité qui devrait être à la base de toute l'oecumène. Le paradoxe du Saint-Sépulcre est aussi celui-ci : être ensemble en maintenant toutes les divisions et tous les écarts, parfois en s'opposant de façon  très vive.

Le pape arrivera à Jérusalem accompagné d'un représentant juif et d'un musulman: le dialogue interreligieux aura aussi un rôle important dans ce voyage ?

Il est encore tôt pour en dire quelque chose. N'oublions pas que Jean-Paul II avait déjà participé à une rencontre interreligieuse. La différence d'approche tient à ce que le pape François part accompagné de ces deux fidèles de « credo » différents, et donc, il y a sans aucun doute une composante de dialogue interreligieux. Toutefois, le voyage durera très peu de temps et il ne semble pas qu'il y ait beaucoup d'espace pour ce second aspect. L'objectif principal du voyage a un caractère œcuménique.

Quels effets le voyage pourra-t-il avoir sur la situation politique au Moyen-Orient ?

Lire cet événement comme un pèlerinage de foi et le situer dans une perspective œcuménique, selon ce qu'a dit le pape lui-même, n'est pas réducteur, au contraire. Les effets sur le plan politique seront une conséquence : si les chrétiens de la région savent retrouver des formes de communion, leur poids augmentera ainsi que leur capacité de résister aux persécutions. Ce n'est pas le hasard si beaucoup des divisions actuelles ont été fomentées au long des siècles, avant par les arabes et ensuite par l'empire ottoman : diviser pour régner. La répartition des espaces à l'intérieur du Saint-Sépulcre est elle-même consécutive à la conquête de Jérusalem par Saladin. C'est lui qui en a chassé tous les chrétiens et qui a ensuite « concédé », de fois en fois, par des tractations séparées, une chapelle aux Éthiopiens, un espace aux Grecs, un autre aux Arméniens, un autre aux Géorgiens… Il est aussi significatif que cette rencontre se tienne à Jérusalem, le seul pays du Moyen-Orient où le nombre des chrétiens est en augmentation : d'après des données publiées fin 2013, au cours de l'année écoulée, ils sont passés de 158.000 à 161.000.

Traduction Hélène Ginabat

vendredi 21 mars 2014

Une firme japonaise va numériser les manuscrits du Vatican | La-Croix.com

Le PDG de NTT Data Corporation, et l'archiviste de la bibliothèque du Vatican Mgr Jean-Louis Brugues, 20 mars 2014

Il y a comme un air de semaine des entreprises au Vatican. Après la venue lundi 17 mars en salle de presse du Saint-Siège du magnat minier australien, Andrew Forrest, pour signer le lancement d'un réseau contre le trafic d'êtres humains, le PDG de la société japonaise NTT Data Corporation, Toshio Iwamoto, a paraphé jeudi 20 mars, devant les journalistes au Vatican, un contrat pour l'archivage numérique de manuscrits de la Bibliothèque apostolique, tandis qu'au même moment, le pape François recevait une importante délégation d'employés de l'entreprise sidérurgique, Aciéries de Terni, avec son dirigeant, pour les 130 ans de cette société italienne.

L'accord pour numériser, durant quatre années, 3 000 œuvres manuscrites de ce qui est surnommée la « bibliothèque des papes », représente une valeur de 18 millions d'euros (soit 6 000 € en moyenne par manuscrit). Il ne s'agit que d'une première phase, indique l'entreprise japonaise, dont le site Internet faisait la Une ce jeudi 20 mars avec ce contrat. NTT Data s'est déjà illustré au Japon dans la numérisation de la bibliothèque du parlement nippon. À Rome, l'objectif à terme est de numériser – et ainsi préserver – les 82 000 manuscrits que compte la Bibliothèque vaticane. L'opération a déjà commencé il y a quelques années par un premier lot de 6 000 manuscrits.

« Rendre disponible cet immense trésor »

Parmi les 3 000 œuvres que NTT Data, forte de sa technologie appelée « Amlad », va numériser figurent une dizaine de manuscrits d'une valeur historique et artistique particulière. « Les manuscrits qui seront numérisés vont de l'Amérique précolombienne à l'Extrême Orient chinois et japonais, transitant par toutes les langues et les cultures qui ont nourri l'Europe », a indiqué Mgr Jean-Louis Bruguès, archiviste et bibliothécaire du Vatican depuis 2012, justifiant l'opération par la volonté du Saint-Siège « de rendre disponible cet immense trésor qui lui est confié, l'offrant à la libre consultation sur le Web ».

Ce « trésor », selon le site Internet de la Bibliothèque vaticane, comprend également 1,6 million de livres, 8 600 incunables (livres occidentaux imprimés au XVe-XVIe siècles), plus de 300 000 monnaies et médailles, 150 000 dessins et gravures et plus de 150 000 photographies. Une richesse accumulée depuis la fondation de la bibliothèque au XVe siècle, grâce au « pape humaniste », comme Mgr Bruguès a défini Nicolas V.

Recherche japonaise

La Bibliothèque vaticane intéresse le monde entier, Japon compris. En janvier dernier, les archives du Vatican ont découvert 10 000 documents japonais sur papier de riz, appelés « rouleaux de Marega », décrivant la persécution des chrétiens sous l'époque Edo (1603-1867), et qui seront étudiés pendant six ans par des chercheurs japonais en vertu d'un accord entre la Bibliothèque vaticane et le gouvernement japonais.

Le contrat signé avec NTT Data survient au moment où le Saint-Siège applique, par ailleurs, en interne une politique de rigueur sur ses dépenses de fonctionnement, interdisant depuis vendredi 21 février 2014 de financer les heures supplémentaires et gelant les recrutements externes. 

Sébastien Maillard (à Rome)​


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 20 mars 2014

Salim Daccache : « L’identité libanaise est devenue une véritable arche de Noé » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Salim Daccache : « L'identité libanaise est devenue une véritable arche de Noé »

« L'étudiant, notre raison d'être » est le grand axe autour duquel le P. Salim Daccache, recteur de l'Université Saint-Joseph (USJ), a bâti le discours qu'il a prononcé hier, à l'occasion de la fête patronale de l'université, devant la communauté universitaire et les nombreux amis et hôtes, au campus des sciences et technologies de Mar Roukoz.
Se référant à la charte de l'USJ, le P. Daccache a invité la communauté universitaire à rester fidèle et à agir au service des principes suivants : liberté académique et ouverture spirituelle, refus de la discrimination et de l'exclusion, perspective chrétienne qui fonde nos choix les plus essentiels, engagement pour la tolérance, le vivre-ensemble et le respect mutuel et travail sans relâche pour la participation des étudiants à la vie et à la mission de leur université.
Le recteur a ensuite repris ces principes, un à un, pour les situer dans le contexte actuel. Il l'a fait grâce à des rappels historiques toujours pertinents, une riche analyse des trois temps du « métier d'étudiant » et une réflexion sur le rôle de l'USJ dans l'avènement d'une citoyenneté libanaise rajeunie, rénovée.

Le pluralisme religieux
Dans la partie historique de sa réflexion, le P. Daccache rappelle que l'USJ a choisi de gérer la pluralité religieuse qui l'a marqué dès l'origine par « une politique différentielle libérale » plutôt que par une « politique incluse et prosélyte ». Juifs et musulmans formaient déjà 18 % des étudiants à la veille de la Première Guerre mondiale, précise-t-il.
Il avoue qu'en ce moment, la gestion de cette pluralité fait problème, et que certains membres de l'administration souhaitent imposer un quota à l'inscription des non-chrétiens.
La charte de l'USJ précise toutefois que l'université n'est pas « au service d'une classe ou d'une communauté » et ne considère pas ses étudiants « sur la base d'une appartenance confessionnelle ou idéologique », rappelle-t-il.
Citant le sociologue Edgar Morin, il conclut sur ce point en affirmant que « c'est aux hommes d'orienter le cours de l'histoire vers son but, celui de la rencontre des êtres humains dans un seul creuset car l'humanité a toujours aspiré à l'harmonie et il est bien difficile de revenir en arrière ».

(Lire aussi : « Jeunes Libanais, vous êtes journalistes à « L'OLJ » en 2050... »)

L'activité politique
Au sujet de l'activité politique de l'étudiant, l'université peut tirer des leçons de son histoire, poursuit le recteur. L'exemple remonte « à la commission King-Crane et au grand débat sur le statut politique du Liban, tiraillé entre devenir une wilaya du grand royaume hachémite qui s'étend du Hijaz jusqu'à Beyrouth en passant par Damas, proclamé durant le mois de mars 1920, ou obtenir une autonomie qui le prépare à l'indépendance ».
« Une violente controverse opposa à l'époque Rachid Tabbara à Sélim Takla, deux étudiants de la faculté de droit, à ce sujet, rappelle-t-il La controverse jeta des troubles sur l'ensemble des étudiants et eut des répercussions sur la scène politique. » « L'administration universitaire dut intervenir dans le sens de l'apaisement (...) pour assurer le calme propice aux études », précise le recteur.
Tout en se félicitant que « la faculté de droit soit devenue un foyer du nationalisme libanais » et qu'au fil des années, elle soit demeurée « un solide appui à un Liban libre et indépendant », le P. Daccache n'en pense pas moins que les conseils de mesure, ou de modération, valent aussi pour aujourd'hui.
« C'est dans ce cadre que je voudrais me pencher sur le sens des élections des amicales d'étudiants dans une institution universitaire comme l'USJ, dit-il. (...) Ces élections ne sont-elles pas simplement devenues, malgré la bonne intention d'organiser la journée de la démocratie à l'USJ, une partie des rituels d'une démocratie perdue ne servant qu'à reproduire, sur un campus, le délitement politique du pays et la polarisation communautaire ou politique ? »

Le « métier d'étudiant »
Dans la deuxième partie de son exposé , le P. Daccache aborde le thème du « métier d'étudiant », à partir de la charte et d'autres textes statutaires.
« Comme administration et enseignants, insiste-t-il, notre rôle consiste à aider l'étudiant à être de l'Université Saint-Joseph et non seulement dans les salles et les couloirs de l'université, abandonné parfois à des fauves et à des voleurs d'esprit et de pensée qui peuvent le mener à des déviations irréparables. »

À contre-courant
La troisième partie du discours du P. Daccache est dominée par la question lancinante de la citoyenneté. À contre-courant d'un monde postmoderne suspendu entre « un passé de défaillances et un avenir sans promesses », l'USJ n'est pas « seulement soucieuse » des profils de formation et « d'apprentissage professionnel », affirme-t-il.
« Pour donner à la vie étudiante toute sa place à l'université », le père recteur annonce la constitution d'une commission permanente de la vie étudiante et de l'insertion professionnelle et d'un Haut Conseil des étudiants. Ces forums permettront à tous les problèmes administratifs et académiques, sociaux et politiques ayant trait à la vie des étudiants à l'USJ, des plus sages aux plus fous, d'être soulevés.

La mission politique de l'USJ
Enfin, le P. Daccache s'interroge sur « le rôle que peut ou doit assumer une université libanaise chrétienne et jésuite dans le domaine de la formation de ses étudiants aux valeurs citoyennes et politiques ».
La vision de l' USJ en la matière, affirme le recteur, c'est que « l'université a le devoir d'initier aux valeurs démocratiques et à leur pratique intègre, lucide et pacifique. En deuxième lieu, elle doit aider à la création d'un mouvement estudiantin capable de contribuer activement à la modernisation et à la réforme de la vie politique libanaise. En troisième lieu, elle doit contribuer, par la bonne gestion de la diversité religieuse dans les campus, à la promotion et au renforcement d'un vivre-ensemble libanais, authentique et humanisant, et à une citoyenneté dont la fonction est d'unir les Libanais ».
Le recteur formule le souhait qu'un observatoire interuniversitaire de ces pratiques soit institué. Du reste, s'interroge-t-il, « est-ce que les courants et partis politiques ne sont pas aussi partie prenante dans cette éducation à la citoyenneté ? ».

Un nouvel acte de foi
En conclusion, le P. Daccache souligne « l'importance capitale » d'un « nouvel acte de foi en la libanité comme facteur essentiel d'unité et de renouveau de notre attachement au vivre-ensemble ».
Et d'ajouter : « Aujourd'hui, les développements catastrophiques autour de nous et menaçants chez nous, ainsi que les contenus du discours qui plongent les Libanais dans la contradiction sociale et politique et les dressent les uns contre les autres, les uns face aux autres, ont démontré et démontrent que l'identité libanaise n'est pas une simple intention éphémère, mais une véritable conviction d'une large majorité de chez nous, et qu'elle est devenue et devient politiquement aujourd'hui rien moins qu'une "arche de Noé", du point de vue existentiel et social. »
« Il ne suffit plus de proclamer l'adhésion à un État indépendant et fort ou le désir d'un État juste et capable. Il faut oser désormais passer aux actes », ajoute le recteur, invitant les Libanais à ne plus « penser l'État libanais tel qu'il a été géré sous la tutelle syrienne » et à saisir « le momentum actuel d'une politique dont le point de départ et d'arrivée est le Liban et uniquement le Liban ».
Au sujet de l'implication, le P. Daccache insiste sur le fait que « toute implication libanaise en Syrie ne peut être axée, suivant nos convictions académiques et intellectuelles ainsi qu'affectives, que sur la médiation et le dialogue ».
« Si nous sommes vraiment des Libanais (...), nous n'avons pas besoin de la victoire d'un camp sur l'autre pour la monnayer et en faire un atout quantifiable dans notre jeu politique interne », ajoute-t-il, avant d'inviter les responsables à « alléger les souffrances des réfugiés parmi nous dans un cadre règlementaire qui protège tant les Libanais que les Syriens ».


En conclusion, le recteur invite les Libanais à faire évoluer leurs institutions, affirmant : « L'USJ, fidèle à sa mission historique, voit qu'il est de son devoir d'éclairer le chemin que les Libanais doivent traverser et qui mènera les institutions de l'État de la phase consensuelle, mais combien problématique, où elles se trouvent, à l'étape d'un État de droit moderne et de la citoyenneté fondée sur l'égalité, la justice et la liberté. Il faudra aussi s'assurer que les communautés libanaises, sans aucune exception, jouissent des garanties politiques et constitutionnelles quant à leurs droits et leur devenir. C'est une marche et une démarche complexes, qui appellent les Libanais à oser réfléchir ensemble, à faire acte d'intelligence commune. »

Pour mémoire
À l'USJ, les réponses de Ziyad Makhoul

Droits de la femme : les étudiants libanais s'expriment

À l'AUB, « la banque de papa a fait faillite »!

Chaque semaine, retrouvez l'actualité des campus libanais dans notre page spéciale



Envoyé de mon Ipad 

Oui, la cohabitation entre les religions est possible


Discours du card. Sandri pour les 10 ans du Message d'Amman

Anne Kurian

ROME, 18 mars 2014 (Zenit.org) - Le cardinal Sandri encourage à « diffuser des exemples d'actes vertueux » pour « assurer que la cohabitation pacifique est possible » entre les religions.

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, est intervenu lors d'une table ronde en l'honneur des 10 ans du Message d'Amman, à Rome, ce 18 mars 2014.

Le message d'Amman est une déclaration du Roi Abdallah II de Jordanie, invitant à l'unité entre musulmans, en soutenant le véritable Islam et en combattant l'extrémisme.

Le cardinal a fait observer que tous les croyants pouvaient se reconnaître dans la « conscience de se sentir "blessés" par des contextes, des situations et des personnes qui ont pu manifester en paroles ou en gestes, parfois violemment, leur aversion pour la foi ».

Cette blessure « dérive aussi de situations internes à nos communautés respectives », a-t-il ajouté en déplorant ces « contre-témoignages », tout comme le message d'Amman dénonçait le danger représenté par « certains qui affirment appartenir à l'Islam et commettent de terribles actes en son nom » : « Des contradictions de ce genre se constatent amèrement dans toutes les confessions. »

Blessés mais fidèles à l'espérance

Pourtant, si les croyants sont « blessés à l'intérieur et à l'extérieur [de leurs communautés de foi] », ils restent « désireux d'accueillir et de donner l'espérance », a estimé le cardinal qui a témoigné de deux anecdotes de cohabitation religieuse dont il a fait l'expérience lors d'une de ses visites en Irak, en décembre 2012 : « Lors d'une célébration en la cathédrale syro-catholique de Bagdad, deux après l'attentat de 2010, deux hauts représentants locaux de l'Islam sunnite et chiite, étaient présents ensemble ».

Toujours en Irak, à Kirkouk, lors d'une célébration eucharistique, les chrétiens ont exprimé leur solidarité en attendant des explosions, dans une mosquée proche : « C'était touchant de voir l'appréhension de la communauté chrétienne qui priait encore plus intensément le Seigneur pour ceux qui étaient dans la souffrance et l'ombre de la mort à cause de cette violence persistante. »

Le cardinal a rappelé la priorité de la Congrégation pour les Eglises orientales : la « formation », afin que les jeunes de tout le Moyen-orient apprennent « la cohabitation et la collaboration selon les principes du dialogue œcuménique et interreligieux ».

Cet objectif rejoint le message d'Amman, qui plaide pour que les jeunes, « promesse d'avenir », soient protégés « du danger de glisser sur les sentiers de l'ignorance, de la corruption, de la mentalité fermée ».

Oui, la cohabitation est possible

Le cardinal a conclu en faisant observer que ce qui « donne des ailes à l'espérance des habitants de l'Orient et du monde entier » sont « les témoignages d'un travail éducatif constant, compétent et généreux ». C'est pourquoi il a encouragé à « diffuser de tels exemples d'actes vertueux pour assurer que la cohabitation pacifique et constructive est possible ».

Dans cette optique, l'Eglise attend du monde de l'information « qu'il diffuse davantage les lueurs de l'espérance et non seulement ce qui impressionne en négatif et qui recueille un large consensus ». Il s'agit de « rapprocher les parties en conflit plutôt que de rendre plus profond le fossé qui les sépare ».

« Cela est exigé par les enfants et les jeunes juifs, chrétiens et musulmans de Terre Sainte, qui vont à l'école en espérant un avenir lumineux que nous n'avons pas le droit de mépriser », a insisté le cardinal.

mercredi 19 mars 2014

Pour l’Archevêque maronite de Damas, il existe des signaux d’espérance dans un nouveau Carême de guerre | L'Œuvre d'Orient

Pour l'Archevêque maronite de Damas, il existe des signaux d'espérance dans un nouveau Carême de guerre
18/03/2014

Un nouveau Carême vécu en guerre, « ce qui voudra dire violence et douleur » même si « dans les abysses de la souffrance » s'aperçoivent également « des signes miraculeux de lumière et d'espérance »                                 

  1.  Une situation chaotique

Un quatrième carême de guerre  s'annonce dans la douleur et la violence. Genève II pour le moment n'arrange rien. Des nouveaux réfugiés affluent sur nos paroisses dont les moyens caritatifs minimes sont dépassés. Notre action sociale et pastorale axée en priorité sur le soutien des familles sinistrées accuse des limites et grandes faiblesses devant les nombreux défis qu'affronte la famille :

  • 150 000 familles privées du père laissées à la pauvre maman.
  • Deux millions de logements détruits. Ce sont 2 millions de familles sans toit, soit 12 millions de réfugiés dont trois millions accueillis dans les pays voisins,neuf millions sont des déplacés dans leur propre pays.
  • deux millions d'élèves sans écoles.
  • Économie en ruine, monnaie dévaluée de 300 %.
  • Violence grandissante chaque jour, angoisse et amertume.
  • Blocus qui étouffe surtout le petit peuple et le secteur hospitalier et médical.

La liste des souffrances est interminable

2. Peut on tenir la route ?

Les chrétiens de Syrie représentaient 4,5% de la population avant la guerre… Combien seront-ils  après la guerre ?

47 églises fermées, deux prêtres et une religieuse martyrisés,

deux évêques, trois prêtres et 12 religieuses enlevés [désormais délivrées]. Les chrétiens de Syrie partagent une même douleur avec leurs concitoyens.

Comment rassurer ce petit troupeau habité par la peur ? Ces chrétiens qui veillent avec tant de  courage sur la flamme de l'Évangile allumée sur cette antique Terre Biblique, pourraient-ils tenir la route ?

Ce petit troupeau puise dans la Foi de St Paul converti et baptisé à Damas, la force de son témoignage…

Nous célébrons la conversion de St Paul le 25 janvier à la chapelle d'Ananie et le 29 Juin à la chapelle St Paul sur la muraille de la vieille ville qui a vu la fuite de St Paul dans une corbeille ( Acte 9,25) Serons-nous plus courageux que St Paul?

3) Un regard d'espérance

Face au désespoir  et ce bilan infernal, l'Église porte un regard d'Espérance… De cet abîme de souffrance elle voit jaillir  des points lumineux:

a) Un mouvement d'entraide et de solidarité s'exprime spontanément, des familles pauvres ouvrent leur porte aux réfugiés démunis et partagent  ensemble une vie de misère.

b) Des initiatives de dialogue et de réconciliation entre antagonistes se font signaler de plus en plus.

c) Un regain de la Foi dynamise nos petites communautés, l'Évangile retrouve sa place de référence et d'inspiration…

Les fidèles viennent à la messe sous les bombes et accordent beaucoup de temps à la prière et à l'adoration eucharistique.

d) Abondance des vocations sacerdotales, malgré la baisse de la natalité… pour défi à la mort et soif de prêcher la Vie et l'Avenir..

e) Religieux, Religieuses et laïques animent des centres de soutien psychologique auprès des enfants et des jeunes traumatisés par la violence.

f) Mise en place d'une nouvelle stratégie de vie Œucumenique  et de dialogue basé sur l'Enseignement Social de l'Église qui peut concerner tous les groupes sociaux d'un pays en guerre.

g) Élaboration d'une pastorale familiale basée sur l'écoute et l'accompagnement. Sans famille pas d'Eglise.

Envoyé de mon Ipad 

mardi 18 mars 2014

UNIS CONTRE TOUS LES ESCLAVAGES,accord entre representants de grandes religions


Cité du Vatican, 17 mars 2014 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a été présenté le Global Freedom Network, un accord entre représentants de grandes religions destiné à éradiquer avant 2020 les formes modernes d'esclavage comme la traite des êtres humains, réalisé avec le soutien de la Walk Free Foundation. Ont pris part à la conférence de présentation Mgr.Marcelo Sánchez Sorondo, Chancelier de l'Académie pontificale des sciences et de celle des sciences sociales, signataire pour le Pape, le Prof.Mahmoud Axab, Conseiller du Grand Iman de Al-Azahr, signataire pour celui-ci, Sir David John Moxon, Représentant de l'Archevêque de Canterbury, signataire pour l'Eglise anglicane, et Mr.Andrew Forrest, fondateur de la WFF. Cet accord révolutionnaire a donné lieu à une déclaration conjointe contre le fléau que représente de par le monde les nouvelles formes d'esclavage en appelant les autres confessions chrétiennes et les différentes autres religions à lutter de concert: "Il s'agit de crimes contre l'humanité. L'exploitation physique, économique ou sexuelle condamne trente millions de personnes à vivre dans des conditions inhumaines et dégradantes. On ne doit plus tolérer ces violations de la condition humaine mais responsabiliser l'ensemble des peuples. L'indifférence envers les victimes doit cesser et les gouvernants, les croyants et toutes les autres personnes de bonne volonté sont appelés à s'unir dans ce mouvement de lutte contre les esclavages modernes en soutenant le GFN

Brèves politiques - L'Orient-Le Jour-18/3/2014

Brèves politiques

Bassil à Bkerké
Avant d'effectuer sa visite au Vatican, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est rendu hier à Bkerké « pour prendre la bénédiction du patriarche maronite », le cardinal Béchara Raï, avant son départ, a-t-il déclaré à la presse.
Plus tard, le patriarche a reçu l'ambassadrice du Venezuela au Liban, Souad Karam Doueihy.

Les ambassadrices d'Autriche et d'Inde chez Mokbel
Le vice-président du Conseil, Samir Mokbel, a reçu hier l'ambassadrice d'Autriche au Liban, Ursula Fahringer, qui était accompagnée de l'attaché militaire de la chancellerie.
L'entretien a porté sur les relations bilatérales, notamment sur le plan de la coopération dans le domaine militaire, d'autant que l'Autriche participe à la Finul.
Plus tard, M. Mokbel a reçu l'ambassadrice d'Inde, Anita Nayar, pour un entretien qui a également porté sur les relations bilatérales. La diplomate a souligné au cours de l'entretien la disposition de son pays à soutenir et à aider l'armée libanaise.

Une délégation du courant du Futur chez Pharaon
Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a reçu hier une délégation du comité de coordination du courant du Futur, conduite par Bachir Kabbani, pour un entretien qui a porté sur l'actualité locale. M. Pharaon leur a également exposé le plan qu'il envisage pour le développement touristique. M. Pharaon a ensuite reçu une délégation de RJ-Liban, composée de Naji Farah, Selim Abou Zeid, Renata Vera et Anna Choueifa qui l'a informé du voyage qu'il entreprendra à Buenos Aires pour participer aux réunions de l'Union culturelle libanaise dans le monde (ULCM), les 21 et 22 mars.

L'ambassadeur du Koweït reçu par Rifi
Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a reçu hier l'ambassadeur du Koweït, Abdel Aal Konahi, pour un entretien qui a porté sur les relations bilatérales.



Envoyé de mon Ipad 

Syrie-Grec- Catholique -Trois années de guerre n’ont pas tué l’espérance des chrétiens - Aleteia

Syrie : Trois années de guerre n'ont pas tué l'espérance des chrétiens

18/03/2014

« Nous autres chrétiens vivons dans la peur, l'avenir est incertain, mais nous ne voulons pas quitter notre patrie », a confié Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED (Association Aide à l'Eglise en Détresse),  le 12 mars dernier.

Malgré des rapports contraires, assure l'archevêque syrien, environ 20 000 chrétiens de différentes confessions vivent à Homs, une ville située non loin de la frontière avec le nord du Liban. Dans la région autour de Homs, ils seraient environ 200 000.

A Homs et autour de la ville, assure-t-il, « la situation est calme. Les troupes du gouvernement contrôlent presque entièrement la région ».  Les combats se concentraient surtout dans les villes de Hama et Yabroud, sur la route Damas-Homs. Selon les dernières nouvelles, les soldats du régime syrien sont entrés dans Yabroud et contrôleraient totalement la ville. Comme le souligne RFI, La prise de Yabroud par les forces loyalistes est une perte importante pour les rebelles qui voient ainsi disparaître leur axe d'approvisionnement par le Liban.

En réaction à la prise de la ville, le groupe jihadiste syrien, le Front al-Nosra et un autre groupe armé sunnite ont revendiqué un attentat à la voiture piégée dans l'est du Liban, non loin de la frontière avec la Syrie. Quatre personnes ont été tuées.

Néanmoins, de son côté l'Evêque chaldéen d'Alep, Mgr Antoine Audo, qui est aussi le président de Caritas Syrie, veut « croire à la possibilité de la paix ». Trois ans après le début de la crise syrienne, il veut « célébrer un anniversaire d'espérance… malgré la peur, l'inquiétude face aux extrémistes de tout bord, le chômage, la pauvreté et la misère  qui augmentent de jour en jour…nous  pousse au découragement et nous invite inconsciemment à entrer dans le cercle de la violence, dans nos cœurs comme dans nos comportements », souligne-t-il dans un message diffusé par le Secours Catholique en France.

Alors que le pays se détruit et se divise, Caritas Syrie déclare faire l'expérience - « comme chrétiens tout d'abord, et comme Syriens ensuite », souligne Mgr Audo -  d'un nouveau langage, celui de la communion, cherchant à «  regarder la réalité avec objectivité », à « respecter la dignité » des personnes et à « ne pas les classer selon des critères d'appartenance ».
 
« Quand nous cessons de nous regarder nous-mêmes pour défendre nos intérêts, quand nous sortons de nous-mêmes pour accueillir la richesse et la beauté des Églises, nous devenons ensemble de plus en plus chrétiens. De même, Caritas, au service des Syriens et surtout de nos frères, les musulmans de différentes confessions et ethnies, nous fait grandir dans une attitude de vraie citoyenneté », conclut Mgr Audo.
 
La Caritas, qui fait aux besoins immenses d'une population complètement anéantie, y compris au niveau psychologique, est obligée de tenir compte des nouvelles urgences, telles que l'arrêt des activités productives et l'assistance psychosociale. A ce propos, Mgr Audo, dans un entretien à Fides, relève qu' : « au sein des comportements individuels, se multiplient les signaux d'effondrement spirituel et intérieur », qui font planer le risque « d'avoir des générations entières d'enfants et de jeunes dévastées pour toujours par l'expérience qu'elles ont vécue ».
 
Durant leur semaine de formation, les dix premiers jours de mars, à Harissa, au Liban, les dix les opérateurs syriens de la Caritas, ont émis l'espoir de pouvoir prendre cette nouvelle direction liée au travail et à l'assistance psychosociale, avec le soutien de Caritas d'autres pays, comme l'Italie, les Etats-Unis, l'Allemagne et la France.
 
Le conflit, qui a fait plus de 146 000 morts, est entré samedi 15 mars dans sa quatrième année sans issue en vue. D'après l'ONU, 9,3 millions de personnes auraient besoin d'une assistance dans le pays, dont 570.000 blessés. Selon Handicap international, 60% des personnes déplacées sur le territoire  ayant été blessées l'ont été par des armes explosives (Le JDD)
 
 
Envoyé de mon Ipad 

lundi 17 mars 2014

Objet: Alerte Google - Chrétiens d'Orient




Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 17 mars 2014
ACTUALITÉS
Radio Notre Dame
Antiokia : "c'est riche de nos différences que l'on va pouvoir grandir ensemble dans la foi"
Trois mois éprouvants qui ont pourtant été l'occasion d'un premier contact avec le handicap, mais aussi avec les chrétiens d'Orient. C'est grâce à ...
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Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais

Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais Ne Veulent Pas Quitter Leur Patrie »
Malgré un avenir incertain, « les chrétiens veulent rester en Syrie », a affirmé Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED le 12 mars 2014.

Mgr Abdo Arbach explique : « Nous autres chrétiens vivons dans la peur, l'avenir est incertain, mais nous ne voulons pas quitter notre patrie. » Malgré des rapports contraires, assure l'archevêque syrien âgé de 61 ans, environ 20 000 chrétiens de différentes confessions vivent à Homs, une ville située non loin de la frontière avec le nord du Liban. Dans la région autour de Homs, ils seraient environ 200 000. Selon les dires de l'archevêque catholique grec, beaucoup de croyants, dont des fidèles melkites catholiques grecs, catholiques syriaques, maronites, orthodoxes grecs et orthodoxes, seraient entre-temps retournés dans la ville de Homs. « À Homs même et autour de la ville, la situation est calme. Les troupes du gouvernement contrôlent presque entièrement la région, tandis que les rebelles ont la haute main dans quatre à cinq districts de la ville. Les combats se poursuivent surtout encore dans les villes de Yabroud et Hama », relate Mgr Abdo Arbach, qui veut-lui-même rester à Homs.
Nord de la Syrie : chrétiens soumis à la loi islamique
Pour lui, des nouvelles inquiétantes viendraient du nord de la Syrie, contrôlé par les rebelles. Selon ses informations, les chrétiens y seraient obligés de se plier à certaines règles. Mgr Abdo Arbach poursuit : « Premièrement, c'est la loi islamique qui doit y être appliquée, deuxièmement, tous les symboles chrétiens visibles en public doivent y être détruits, et troisièmement, les chrétiens voulant rester dans leur pays devront payer une taxe spéciale à l'avenir. »
En présence de M. Johannes von Heereman, président du comité exécutif de l'AED, l'archevêque a remercié l'œuvre de son soutien : « L'Aide à l'Église en détresse a énormément contribué à ce que nous puissions soutenir régulièrement de nombreuses familles, des paroisses et des prêtres. Pour tous les fidèles, il est important que leurs prêtres et leur évêque supportent la souffrance et persistent à rester, comme tous les autres. »

Source:http://www.chretiensdorient.com/article-syrie-les-chretiens-vivent-dans-la-peur-mais-ne-veulent-pas-quitter-leur-patrie-122981723.html


Envoyé de mon Ipad

Syrie - archevêque catholique des Grecs melkites de Homs- Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais

Syrie : « Les Chrétiens Vivent Dans La Peur, Mais Ne Veulent Pas Quitter Leur Patrie »
Malgré un avenir incertain, « les chrétiens veulent rester en Syrie », a affirmé Mgr Jean Abdo Arbach, archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud, à l'occasion d'une visite à l'AED le 12 mars 2014.

Syrie : Mgr Antoine Audo, Sj. "Croire À La Possibilité de la Paix "

Alors que trois années viennent de s'écouler depuis le début de la crise syrienne, le Président de Caritas Syrie, Mgr Antoine Audo, veut célébrer « un anniversaire d'espérance ». Il souligne la mobilisation constante de son organisation, soutenue par tout le réseau Caritas.
Nous sommes au seuil de la quatrième année de ce que l'on appelle désormais la crise syrienne. Nous est-il permis de parler d'anniversaire, mot que nous utilisons d'habitude pour célébrer surtout des moments de joie et des souvenirs heureux ? Et pourtant cette guerre qui nous encercle de l'intérieur et de l'extérieur de la Syrie, est un lieu paradoxal qui nous pousse aussi bien à la réflexion qu'à l'agir !
Je voudrais saisir cette occasion pour vous adresser un message au nom de Caritas, pour partager avec vous nos peines et nos joies, vous remercier et vous prier de chercher à bien comprendre ce qui se passe en Syrie, et de croire toujours à la possibilité de la réconciliation et de la paix.
Depuis trois ans, nous sommes en plein dans une guerre provoquée au niveau local, comme au niveau régional et international, par des intérêts confessionnels, économiques et stratégiques, qui détruit un pays et fait couler des fleuves de sang. La peur, l'inquiétude face aux extrémistes de tout bord, le chômage, la pauvreté et la misère augmentent de jour en jour : tout nous pousse au découragement et nous invite inconsciemment à entrer dans le cercle de la violence, dans nos cœurs comme dans nos comportements.
Appelés à une communion
Et pourtant, à Caritas Syrie, avec quelque 200 employés et volontaires, au service d'à peu près 300 000 personnes, et 50 000 familles, nous faisons une expérience quotidienne qui nous fait traverser les violences autrement.
À Caritas, alors que la Syrie se détruit et se divise, nous faisons l'expérience, comme chrétiens tout d'abord, et comme Syriens ensuite, d'être appelés à entrer dans un processus de communion et d'engagement. Alors que règne dans le pays un langage univoque qui génère une volonté de puissance, à Caritas, avec les jeunes au service des pauvres et des déplacés, et avec tous ceux à qui nous offrons notre assistance humanitaire, nous apprenons un nouveau langage.
Dans nos projets, nous cherchons à regarder la réalité avec objectivité, et dans notre façon d'aborder les personnes, nous cherchons à respecter leur dignité et à ne pas les classer selon des critères d'appartenance, quelle que soit cette dernière.
Célébrer un anniversaire d'espérance
Nous pou vons dire qu'au seuil de la quatrième année de la guerre syrienne, à Caritas Syrie, nous voulons célébrer effectivement un anniversaire d'espérance: nous sommes en train de vivre en tant que chrétiens appartenant à différentes Églises, une expérience de communion.
Quand nous cessons de nous regarder nous-mêmes pour défendre nos intérêts, quand nous sortons de nous-mêmes pour accueillir la richesse et la beauté des Églises, nous devenons ensemble de plus en plus chrétiens. De même, Caritas, au service des Syriens et surtout de nos frères, les musulmans de différentes confessions et ethnies, nous fait grandir dans une attitude de vraie citoyenneté.
Merci à nos partenaires de Caritas qui soutiennent et accompagnent au jour le jour notre combat pour construire une société de fraternité et de respect mutuel.
Mgr Antoine Audo, Président de Caritas Syrie
Source : Caritas France, 14 mars 2014




Envoyé de mon Ipad

dimanche 16 mars 2014

Syrie : 3 ans de guerre civile, plus de 146 000 morts - Le Point


Syrie : 3 ans de guerre civile, plus de 146 000 morts

Photo d'illustration.
Le conflit en Syrie, qui a fait plus de 146 000 morts, entre samedi dans sa quatrième année sans issue en vue, le président Assad restant accroché au pouvoir tandis que l'opposition profondément divisée perd du terrain. Signe que le régime n'est pas prêt à la réconciliation, le Parlement syrien a voté vendredi une loi qui ouvre la voie à une réélection de Bachar el-Assad, en excluant de facto l'opposition en exil de la prochaine présidentielle. Les États-Unis ont réagi vendredi en exprimant leur "dégoût" face à la tenue prochaine d'une élection présidentielle en Syrie dans laquelle le président Assad a mis toutes les chances de son côté.
Après 14 ans au pouvoir, Bachar el-Assad n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un troisième mandat, mais il a affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait de "fortes chances" qu'il le fasse.
Aucune date n'a été annoncée pour le scrutin, mais les électeurs doivent être convoqués entre 60 et 90 jours avant la fin du mandat de Bachar el-Assad le 17 juillet. L'élection se tiendra dans un pays saigné à blanc par la guerre civile, rongé par une crise humanitaire inouïe, et dont l'économie est à genoux.

"Entre famine et reddition"

Le soulèvement est né quelques semaines après le renversement des dictateurs tunisiens et égyptiens, par des rassemblements pacifiques les 15 et 16 mars 2011 pour protester contre l'arrestation de jeunes accusés d'avoir tagué des graffiti anti-régime. Face à l'impitoyable répression, il s'est militarisé à partir de l'été, jusqu'à devenir une guerre totale en février 2012 avec le bombardement de Homs (centre).
En trois ans, plus de 146 000 personnes sont mortes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, et plus de neuf millions de personnes ont dû quitter leur domicile, soit la plus importante population de déplacés au monde, selon l'ONU. Au moins un million d'enfants sont privés d'aide humanitaire, selon l'Unicef, et plus de 250 000 Syriens sont assiégés, selon l'ONU, réduits à choisir "entre famine et reddition".
Depuis le printemps 2013 et après une série de reculs, le régime est passé à la contre-attaque avec l'appui décisif du mouvement chiite libanais Hezbollah ainsi que de combattants chiites irakiens enrôlés par les troupes d'élite iraniennes. L'opposition contrôle plus de territoires, mais le régime tient sous sa coupe les régions les plus densément peuplées. Dernier succès en date pour le gouvernement : l'armée a pénétré vendredi à Yabroud, une ville rebelle clé proche de la frontière libanaise, selon une source militaire syrienne.

Impasse sur le plan diplomatique

Le régime a repris du terrain face à une rébellion déchirée et gangrénée par des groupes djihadistes. Une guerre sans merci oppose depuis janvier 2014 les rebelles en majorité islamistes et la branche officielle d'al-Qaida en Syrie, le Front al-Nosra, aux impitoyables jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), dont la brutalité et la volonté d'hégémonie ont attisé la haine de leurs anciens frères d'armes. Mais aucun des protagonistes - ni le régime soutenu sans faille par la Russie et l'Iran, ni l'opposition armée par deux acteurs rivaux, l'Arabie saoudite et le Qatar - ne semble avoir les moyens de l'emporter militairement.
"Les luttes intestines entre rebelles ont permis à Assad de regagner des territoires, mais ces avancées ne suffisent pas à faire basculer la situation et lui permettre de reprendre tout le pays", souligne Aron Lund, rédacteur en chef du site web Syria in Crisis.
Sur le front diplomatique, c'est également l'impasse. L'échec des négociations de Genève en janvier et février, qui ont pour la première fois en trois ans de conflit mis face à face des représentants du régime et de l'opposition, a sonné le glas des espoirs diplomatiques, malgré les dénégations des chancelleries occidentales. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souhaité vendredi que Moscou et Téhéran fassent pression sur Damas pour une reprise de ces négociations de paix. Mais le départ du président syrien, réclamé par les Occidentaux au début du conflit, n'est clairement pas à l'ordre du jour.

Les négociations de paix torpillées

Jeudi, le Parlement a approuvé une loi électorale qui permet théoriquement, pour la première fois depuis des décennies, à plusieurs candidats de se présenter, en vertu de la Constitution de 2012.
Si ce texte abolit la suprématie du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle, il empêche de fait les figures de l'opposition en exil de se présenter, car tout candidat doit "avoir vécu en Syrie pendant une période de 10 ans de manière continue au moment de présenter sa candidature".
Le médiateur international Lakhdar Brahimi a jugé que l'organisation unilatérale par le régime d'une présidentielle torpillerait les négociations de paix, s'attirant vendredi les critiques du pouvoir qui l'a accusé d'avoir "outrepassé" son rôle.


Envoyé de mon Ipad 

samedi 15 mars 2014

L'orthodoxie à l'aube d'une nouvelle ère ? - Orthodoxie - La Vie-11-3-2014


L'orthodoxie à l'aube d'une nouvelle ère ?

Le monde orthodoxe l'attendait depuis au moins cinquante ans. On avait même fini par le rebaptiser « l'arlésienne de l'orthodoxie ». Les primats des Eglises orthodoxes réunis en synaxe la semaine dernière à Istanbul, ont annoncé la tenue d'un concile panorthodoxe, c'est-à-dire réunissant toutes les Eglises orthodoxes autocéphales qui se reconnaissent comme tel entre elles (14 Eglises), à Istanbul, à la Pentecôte 2016 en la cathédrale Sainte-Irène.
L'événement serait historique car, pour mémoire, le dernier des 7 conciles œcuméniques reconnus par les Eglises orthodoxes est le Deuxième concile de Nicée qui s'est tenu en 787. Cette décision a été annoncée dans un communiqué signé par les principaux chefs d'Eglises orthodoxes, Bartholomée de Constantinople, Théodore d'Alexandrie, Théophile de Jérusalem, Cyrille de Moscou, Irénée de Serbie, Daniel de Roumanie, Néophyte de Bulgarie, Elie de Géorgie, Chrysostome de Chypre, Hiéronyme d'Athènes,  Sawa de Varsovie et Anastase de Tirana. Soient 12 des 13 Eglises autocéphales présentes ou représentées. La délégation du Patriarcat d'Antioche (le Patriarche Jean X d'Antioche n'ayant pas pu prendre part à la Synaxe pour raison de santé) a en effet quitté la table samedi, estimant que la question du Qatar (le territoire relève de la juridiction canonique du patriarcat d'Antioche mais le patriarcat de Jérusalem a décidé d'y nommer un évêque en lui donnant le titre d'archevêque du Qatar) n'avait pas été traitée.

Témoigner pour le monde contemporain

Le « saint et grand synode de l'Eglise orthodoxe » répond à deux facteurs : le premier, conjoncturel, qui est l'élan actuel d'unité rencontré dans la sphère orthodoxe et, l'autre, prospectif, la volonté pour l'Eglise orthodoxe d'actualiser et de renouveler son témoignage dans le monde contemporain. « Cette synaxe des primats est une occasion bénie pour nous de renforcer notre unité dans la communion et la coopération, ont ainsi déclaré les primats dans leur communiqué. Nous affirmons notre engagement à l'importance primordiale de la synodalité de l'unité de l'Eglise. Nous affirmons les paroles de saint Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople, que "le nom de l'Eglise signifie l'unité et de la concorde et non de division." » Ainsi, parmi les thèmes qui devraient être débattus, on trouve des sujets délicats pour les Eglises orthodoxes : les autonomies, l'autocéphalie, l'avenir de la diaspora orthodoxe, les relations avec les autres Églises, les questions éthiques et sociales, le calendrier liturgique et la primauté.

L'orthodoxie en quête de consensus

La tenue de ce Concile souhaité par Athénagoras en 1961 n'était pas gagnée. Le patriarcat de Moscou avait ainsi été accusé par les métropolites de Prousse et de Chalcédoine (du patriarcat de Constantinople) d'être hostile à la convocation d'un Concile. Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou avait récusé ces accusations tout en jugeant néanmoins les méthodes préparatoires employées « peu efficaces » : « Pour intensifier le processus préconciliaire, avait-il affirmé, il me semble qu'il faudrait mettre en place un organe panorthodoxe efficace, capable de mener les choses à bien. Si l'objectif est si important, il ne faut pas attendre plusieurs années pour les réunions de préparation, mais se réunir, disons, sur une base mensuelle. »
La synaxe a visiblement pris acte de ces critiques et convenu que le travail préparatoire au Synode devrait être intensifié. « Ce qui est nouveau, explique Carol Saba, responsable de communication de l'Assemblée des évêques orthodoxes en France (AEOF), c'est déjà l'annonce d'une date, 2016, et un lieu, Constantinople, pour la tenue du Concile. Mais ce qui est aussi novateur, c'est la mise en place d'une architecture de préparation et d'organisation du Concile et de la représentation des Eglises. »
Un comité inter-orthodoxe spécial travaillera de septembre 2014 à Pâques de 2015. Ce travail sera suivi d'une conférence panorthodoxe pré-synodale convoquée au premier semestre de 2015. Et toutes les décisions seront prises, que ce soit dans les étapes préparatoires ou bien lors de la tenue du Concile, par consensus. Le « Saint et Grand Synode de l'Eglise orthodoxe » sera convoqué par le patriarche œcuménique de Constantinople en 2016, « à moins que quelque chose d'inattendu se produise », précise le communiqué des primats.

L'épine dans le Concile : la situation du Patriarcat d'Antioche

En effet, le départ de la délégation patriarcale du Patriarcat d'Antioche vers la fin de la synaxe et son refus de signer le communiqué final a jeté un froid. « En dépit du différend qui existe déjà depuis un an, le Patriarcat d'Antioche a tenu à être présent à la Synaxe et ses représentants ont participé à tous ses travaux, voire à la rédaction de la déclaration finale. Mais la situation relative au Qatar aurait dû être traitée par les primats en assemblée plénière au moment de la synaxe », regrette Carol Saba.
Ainsi, ce n'est pas juste une question de conflit "territorial" entre le Patriarcat d'Antioche et celui de Jérusalem. « Elle met en cause l'ordre canonique des juridictions entre les Eglises orthodoxes défini dans le cadre des conciles œcuméniques alors que c'est par le respect mutuel de ces canons que s'exprime aussi l'unité de l'Eglise orthodoxe et que fonctionne son ecclésiologie de communion, poursuit Carol Saba. La synaxe a acté le principe du consensus et non de la majorité (qualifiée ou pas) dans le processus de préparation du Concile panorthodoxe et dans la mécanique de prise de décision lors du Concile. Cela signifie que toutes les Eglises devraient participer aux préparatifs et chacune d'elles, même la plus petite, aura un droit de véto sur les décisions qui devront être prises par consensus, à l'unanimité. »
Donc, rien ne pourra se faire sans le patriarcat d'Antioche, ce qui met aujourd'hui tout le monde devant leur responsabilité pour « trouver une issue favorable à la situation du Qatar acceptable pour le Patriarcat d'Antioche qui est le premier concerné par cette question. »
Quant à l'épineuse question des contours de la primauté d'honneur du patriarcat de Constantinople qui semble faire débat entre l'Eglise de Constantinople et celle de Moscou, elle semblerait avoir connu quelques avancées pendant la synaxe. « La dominante dans l'orthodoxie est la collégialité et non pas la primauté, analyse Carol Saba. L'orthodoxie reconnaît au patriarche Œcuménique de Constantinople une primauté d'honneur qui implique une diaconie de service sur le plan panorthodoxe mais pas une primauté au sens juridique du terme ou bien une quelconque forme de juridiction universelle sur l'orthodoxie. Ainsi, là aussi, s'il y a des divergences qui pourraient s'exprimer sur ce que peut faire ou ne pas faire le primat d'honneur de l'orthodoxie au nom de l'ensemble de l'Eglise orthodoxe, c'est peut être une question qui, in fine, s'ajoutera aux thèmes qu'abordera le Concile qui en déterminera définitivement le contours par consensus de l'ensemble des Eglises orthodoxes.».
Et si le Concile était retardé ? Quand on leur pose la question, les orthodoxes citent le patriarche Athénagoras : « Ce qui m'importe davantage que la tenue du saint et grand concile panorthodoxe, est que les orthodoxes apprennent à travailler ensemble pour préparer sa tenue. »


Envoyé de mon Ipad 

Ensemble contre la traite des êtres humains


Ensemble contre la traite des êtres humains

Un accord sera signé au Vatican par des représentants des Eglises anglicane et catholique, et de l'université sunnite d'Al-Azhar pour lutter contre « les formes modernes d'esclavage et le trafic de personnes ». Le protocole d'accord, sous le titre de "Global Freedom Network", a été négocié avec le plein appui du Pape François, de l'archevêque de Cantorbéry et du grand imam d'Al-Azhar, sous les auspices d'une fondation privée, la "Walk Free Foundation". Il sera présenté lundi au Vatican.

Du côté du Saint-Siège, le prélat argentin, Marcelo Sanchez Sorondo, qui dirige les Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, a eu un rôle essentiel. Il signera l'accord au nom de l'Eglise. A l'automne, Mgr Sanchez Sorondo avait organisé un séminaire de travail au Vatican en présence d'experts internationaux pour voir quelles ripostes concrètes pouvaient apporter l'Eglise et d'autres institutions aux réseaux de traite d'êtres humains.

Lutte contre la traite, priorité du Pape

François a condamné plusieurs fois « le grave délit contre l'humanité qu'est la traite des femmes, des enfants, des immigrés, forme d'esclavage la plus répandue » de ce début du XXIème siècle. Cette lutte est l'une de ses priorités.

Le religieux sunnite Mahmoud Azab représentant le grand imam d'Al-Azhar, le père anglican David John Moxon pour l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, et Andrew Forrest, homme d'affaires australien et philanthrope, fondateur de la "Walk Free Foundation" seront présents lundi au Vatican. Al-Azhar manifeste ainsi une nouvelle fois sa volonté de rapprochement avec le Saint-Siège. (avec AFP)


Envoyé de mon Ipad 

Réfugiés syriens : Sleiman presse la communauté internationale d’aider le Liban - L'Orient-Le Jour


14/3/2014-Réfugiés syriens : Sleiman presse la communauté internationale d'aider le Liban

Le dossier des réfugiés syriens a été au centre du sommet que le président Michel Sleiman et son homologue finlandais, Sauli Niniistö, ont tenu hier au palais de Baabda, au deuxième jour de la visite de ce dernier au Liban.
Après un tête-à-tête qui a également porté sur les relations bilatérales et les moyens de les consolider, ainsi que sur l'actualité régionale, notamment la guerre en Syrie et son impact sur le Liban, MM. Sleiman et Niniistö ont coprésidé une réunion élargie des deux délégations officielles libanaise et finlandaise.
Le chef de l'État devait d'emblée remercier son homologue pour la mission du contingent finlandais et pour tous les services qu'il offre à la population du Liban-Sud. Les discussions ont ensuite porté sur le dossier des réfugiés syriens. M. Niniistö a souligné dans ce cadre la disposition de son pays à aider le Liban à le gérer et à participer aux travaux du Groupe international de soutien au Liban. Les deux parties ont exprimé l'espoir d'une solution politique en Syrie, permettant le retour de toutes les populations déplacées.
Plus tard, le président finlandais est revenu sur cette question au cours de la conférence de presse conjointe qu'il a tenue avec M. Sleiman, en précisant que son pays souhaite « aider le Liban au maximum ». « Nous sommes, comme vous, préoccupés par la situation en Syrie et nous espérons que la paix y sera rétablie très prochainement. Nous comprenons que le fait d'accueillir un très grand nombre de réfugiés dans un pays qui compte 4 millions d'habitants représente un défi extrêmement difficile, qu'aucun État ne peut relever ou n'a jamais relevé. C'est pour cette raison que nous étions heureux d'avoir eu la possibilité de participer à la réunion de Paris », a-t-il dit.
À son tour, M. Sleiman a expliqué à la presse que son hôte lui a fait part de sa volonté d'accueillir une partie des réfugiés syriens au Liban. « Le chiffre proposé n'est pas énorme, en comparaison avec leur nombre au Liban, mais le geste finlandais est indicateur d'une volonté internationale de partage des responsabilités », a-t-il déclaré.
Le président a insisté sur l'importance d'une solution politique en Syrie dans la mesure où elle favoriserait le retour des réfugiés. « Le Liban ne peut plus accueillir davantage de réfugiés. Il a déjà un problème avec les Palestiniens et se trouve dans l'impossibilité de supporter ne serait-ce que quelques milliers supplémentaires. Une solution politique en Syrie permettrait le retour des réfugiés qui seraient installés dans des zones sûres dans ce pays », a insisté M. Sleiman, en affirmant avoir exposé à son hôte les principes adoptés lors de la conférence de Genève, le 30 septembre 2013. « Nous nous sommes entendus dans ce cadre sur l'importance d'une consolidation du dialogue, de la participation de toutes les composantes sociétales des États pluralistes à la vie politique et à la gestion des affaires publiques et de la poursuite du dialogue des cultures face aux courants de pensée unique et au fondamentalisme qui n'a aucune tolérance pour l'autre », a poursuivi M. Sleiman, qui, en réponse à une question, a exclu une opération militaire israélienne contre le Liban « parce que le pays n'est plus livré à lui-même et parce que la Finul et l'armée peuvent faire face à toute agression ».
M. Sleiman a ensuite donné un déjeuner en l'honneur de son hôte qui a eu par la suite des entretiens avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre, Tammam Salam.


Envoyé de mon Ipad 

Réunion au Liban de la conférence épiscopale grecque-catholique de Syrie - L'Orient-Le Jour


14/3/2014-Réunion au Liban de la conférence épiscopale grecque-catholique de Syrie

Empêchée de se tenir en Syrie, en raison des difficultés de transports internes, la conférence épiscopale de l'Église grecque-catholique en Syrie s'est tenue mecredi au siège du patriarcat de Raboué (Liban), et a appelé à un cessez-le-feu, à un règlement pacifique et rapide du conflit et à la poursuite de la conférence de Genève.
« Nous voulons une Syrie unifiée, libre, démocratique et pluraliste, ou tous jouissent des droits de la citoyenneté, ou tous vivent une vie de dignité pour toutes les composantes du tissu social et communautaire syrien », assure le communiqué final publié hier matin.
La conférence s'est réunie sous la présidence du patriarche Grégorios III, en présence du patriarche des syriaques-catholiques Ignace Youssef III Younan et du nonce apostolique en Syrie, Mario Zenari, ainsi que de tous les évêques membres.
À l'issue de ses travaux, qui se sont limités à un seul jour, la conférence épiscopale a publié un communiqué dans lequel, pour commencer, elle a repris à son compte les paroles du préambule de la Constitution Gaudium et Spes (1965) : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. »
Dans son communiqué, la conférence affirme ensuite qu'elle « porte le deuil des martyrs et prie pour les malades, les blessés et les handicapés, les sinistrés et les marginalisés, qu'elle se souvient des otages et des disparus, et plus particulièrement des deux évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi, ainsi que des prêtres Michel Kayyal et Ishac Mahfouz, ainsi que d'un grand nombre de paroissiens ».
La conférence rejette ensuite « toutes les formes d'extrémismes, de stigmatisation religieuse (takfir), de meurtre, de criminalité et de chantage, et toutes les agressions contre l'homme et les édifices ». Elle dénonce en outre « toutes les atteintes aux lieux de culte, églises et mosquées, et en particulier contre les églises de la communauté grecque-catholique ».
« Plus de cent églises relevant de toutes les communautés ont été endommagées ou détruites à ce jour », précise-t-elle.
La conférence épiscopale se déclare en outre « solidaire de la Syrie, gouvernement et peuple » et affirme qu'elle appuie « tous les efforts déployés pour un règlement pacifique et rapide du conflit, notamment à travers la conférence de Genève ».
« Nous voulons une Syrie unifiée, libre, démocratique et pluraliste, où tous jouissent des droits de la citoyenneté, où tous vivent une vie de dignité pour toutes les composantes du tissu social et communautaire syrien », assure le communiqué.
À l'occasion du grand carême, la conférence « invite à la prière et au jeûne, ainsi qu'à la solidarité envers les populations déplacées, à l'intérieur de la Syrie ou à l'étranger ». Elle se dit résolue à ne se laisser entraîner « ni au désespoir, ni à l'abattement, ni à la peur, en dépit de la grandeur de l'épreuve et du drame qui s'aggrave de jour en jour ». « Elle entend bien la voix du pape et sa prière pour la Syrie l'invitant à ne pas perdre le courage de la prière et à ne pas laisser la flamme de l'espérance s'éteindre dans les cœurs », indique le texte.
La conférence appelle ensuite tous les Syriens à « œuvrer par tous les moyens, localement, régionalement et internationalement, pour un cessez-le-feu, l'ouverture du dialogue, la réconciliation et la reconstruction ».
Enfin, après avoir formulé ses vœux au pape, à l'occasion du premier anniversaire de son élection (13 mars), la conférence invoque le secours et l'intercession de la Vierge, Notre-Dame de Damas, et Notre–Dame de Sayednaya.


Envoyé de mon Ipad 

vendredi 14 mars 2014

ÉDITO : Le Liban n’est pas aujourd’hui une priorité pour l’Arabie saoudite... - OLJ » Chrétiens de la Méditerranée


ÉDITO : LE LIBAN N'EST PAS AUJOURD'HUI UNE PRIORITÉ POUR L'ARABIE SAOUDITE… – OLJ

À la veille de la visite du président américain Barack Obama à Riyad prévue le 22 mars, les diplomates arabes et occidentaux en poste à Beyrouth ont les yeux fixés sur le royaume wahhabite pour tenter de comprendre ce qui s'y passe. Certains d'entre eux ont le sentiment que derrière le calme de façade, les orages grondent et l'inquiétude devient palpable, tant le royaume est sur la sellette. Mais en raison de l'absence de transparence, il est difficile d'obtenir des informations crédibles et précises sur les coulisses du pouvoir saoudien. La mise à l'écart du chef des services de renseignements du royaume et ancien homme fort, l'émir Bandar ben Sultan, ainsi que la guerre désormais ouverte entre l'Arabie et le Qatar ne sont que les signes visibles d'un malaise de plus en plus profond.
Selon un spécialiste du royaume, ce dernier traverse actuellement une des plus graves crises depuis sa création, due à une inquiétude quasiment existentielle. Cette inquiétude est motivée par plusieurs facteurs : d'une part, le fait que le pouvoir se fait vieux et le grand nombre d'émirs au sein de la famille royale favorise les guerres de clans pour la succession. D'autre part, la montée en flèche des Frères musulmans, une confrérie islamique qui partage les thèses wahhabites en matière de religion musulmane, mais est en plus structurée, tout en ayant désormais l'expérience du pouvoir dans certains pays de la région et en restant rodée à la clandestinité. Cette confrérie est la seule formation musulmane sunnite en mesure de concurrencer les wahhabites sur le plan de la légitimité islamique et, par conséquent, son développement en Arabie est une menace réelle pour le pouvoir. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les dirigeants du royaume ont quasiment déclaré « une guerre douce » aux Frères musulmans et à l'émirat du Qatar accusé de continuer à les protéger et à les financer. Le troisième facteur qui provoque l'inquiétude des dirigeants wahhabites est la guerre en Syrie et l'échec du pari sur une chute du régime syrien, qui aurait permis l'installation d'un nouveau régime sous la coupe de l'Arabie. Le spécialiste du royaume précise, à ce sujet, que les dirigeants wahhabites craignent que la chute devenue imminente de Yabroud ne soit pour le pouvoir saoudien ce que la chute de Qousseir a été pour l'émirat du Qatar. On se souvient en effet que la chute de cette zone stratégique autour de Homs et d'une partie de la frontière du Liban a coûté au Qatar son émir et son Premier ministre, rapidement remplacés par le fils de l'ancien émir et une nouvelle équipe. C'est donc en partie dans ce but que le pouvoir en Arabie a procédé à la mise à l'écart de l'émir Bandar, dont le plan de renverser le régime syrien en préparant un assaut contre la capitale par la Ghouta orientale et par Deraa a échoué, au moment où les États-Unis ont renoncé à lancer des frappes contre la Syrie.
Le pouvoir saoudien a ainsi désigné l'émir Mohammad ben Nayef pour remplacer Bandar, et cette décision est essentiellement destinée à satisfaire les Américains qui considèrent cet émir comme un interlocuteur acceptable, notamment en raison de ses positions hostiles à el-Qaëda, à la suite d'un attentat qui l'avait visé il y a quelques années.
Le quatrième facteur d'inquiétude pour le royaume d'Arabie est le rapprochement entre l'Iran et les États-Unis, qui l'a totalement pris de court et qui lui a soudain montré qu'en réalité, il n'est pas un partenaire dont les Américains tiennent compte quand ils décident de la politique à suivre.
Bien entendu, l'administration américaine a multiplié par la suite les signes de considération envers les dirigeants de l'Arabie dans une tentative de calmer leur colère et leur déception, mais l'inquiétude des Saoudiens persiste. D'ailleurs, dans certains milieux diplomatiques arabes, on est convaincu que la prochaine visite d'Obama à Riyad est en façade destinée à montrer la considération que les États-Unis portent au roi Abdallah, mais dans le fond, elle serait destinée à préparer la succession du roi et à éviter au royaume une guerre de succession fatale, surtout dans le contexte de l'éveil des forces islamiques dans l'ensemble du monde arabe et le retour éventuel des jihadistes envoyés en Syrie dans leur pays, l'Arabie. C'est d'ailleurs là le dernier facteur qui provoque l'inquiétude des Saoudiens. Car, en dépit du décret royal qui punit de prison les jihadistes qui reviennent au royaume, ce dossier risque de provoquer des remous internes qu'il sera difficile de gérer.
Au sujet de la succession, il faut rappeler que le roi actuel Abdallah souhaite favoriser l'accession au trône de son fils Meteeb, désigné récemment chef de la garde royale, alors que les Américains lui préfèrent l'émir Mohammad ben Nayef qui a d'ailleurs été reçu récemment (en février) à Washington par Obama lui-même et par les principaux responsables au sein de l'administration américaine…
Les dirigeants du royaume ont donc actuellement plusieurs dossiers à gérer en même temps : la Syrie d'abord, où les possibilités d'une victoire militaire sur les forces du régime s'amenuisent, en dépit des fonds et des combattants envoyés sur place, l'Iran et son influence grandissante dans la région et, enfin, les Frères musulmans et la mise au ban du Qatar, qui ne fait pas l'unanimité au sein du Conseil de coopération du Golfe, puisque le sultanat d'Oman a refusé de prendre des mesures contre Doha, alors que le Koweït a préféré se tenir à l'écart.
La suprématie de l'Arabie saoudite sur les pays du Golfe et dans le monde arabo-musulman est donc mise en cause et rejaillit sur l'ensemble de la région. Dans ce contexte, il est clair que, pour le royaume, la situation interne libanaise n'est plus une priorité…
Scarlett Haddad
Orient Le Jour


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La destruction du patrimoine culturel préchrétien, chrétien et islamique de la Syrie dépouille les gens d’un puissant héritage, alimente la haine et hypothèque toute tentative de réconciliation


123/32014-La destruction du patrimoine culturel préchrétien, chrétien et islamique de la Syrie dépouille les gens d'un puissant héritage, alimente la haine et hypothèque toute tentative de réconciliation


LA DESTRUCTION DU PATRIMOINE CULTUREL PRÉCHRÉTIEN, CHRÉTIEN ET ISLAMIQUE DE LA SYRIE DÉPOUILLE LES GENS D'UN PUISSANT HÉRITAGE,
ALIMENTE LA HAINE ET HYPOTHÈQUE TOUTE TENTATIVE DE RÉCONCILIATION

On trouvera ci-après la déclaration intitulée « Halte à la destruction du patrimoine culturel syrien » qu'ont publiée le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Mme Irina Bokova, et le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi:

Tandis que le peuple syrien continue de subir des souffrances et des pertes incalculables, le riche patrimoine culturel du pays est mis en lambeaux.

Les sites du patrimoine mondial ont été gravement, parfois irrémédiablement, endommagés.  Quatre sont utilisés à des fins militaires ou ont été transformés en champs de bataille: Palmyre, le Crac des Chevaliers, l'église de Saint Siméon dans les villages antiques du nord de la Syrie, et la ville d'Alep (dont la citadelle).

Les sites archéologiques font l'objet d'un pillage systématique et le trafic de biens culturels a atteint des proportions sans précédent.

Selon certaines informations alarmantes, le patrimoine syrien est délibérément pris pour cible pour des raisons idéologiques.  Les œuvres d'art représentant des êtres humains sont détruites par des groupes extrémistes déterminés à faire disparaître ces traces uniques de la riche diversité culturelle de la Syrie.

Pas une seule strate de la culture syrienne —préchrétienne, chrétienne, islamique— n'est épargnée.

La destruction d'un patrimoine aussi précieux porte gravement atteinte à l'identité et à l'histoire du peuple syrien et de l'humanité toute entière et sape pour longtemps les fondements de la société.  La protection du patrimoine culturel, matériel comme immatériel, est indissociable de la protection des vies humaines et devrait faire partie intégrante de l'action humanitaire et des efforts de consolidation de la paix.

Aussi lançons-nous ensemble l'appel suivant:

Nous appelons toutes les parties à mettre immédiatement fin à la destruction du patrimoine syrien et à préserver la riche mosaïque sociale de la Syrie et son patrimoine culturel en protégeant les sites du patrimoine mondial qui s'y trouvent, conformément à la résolution 2139 (2014) adoptée le 22 février 2014 par le Conseil de sécurité.

Nous condamnons l'utilisation des sites culturels à des fins militaires et appelons toutes les parties au conflit à respecter les obligations mises à leur charge par le droit international, en particulier la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé signée à La Haye en 1954 ainsi que le droit international humanitaire coutumier.

Nous appelons tous les pays et tous les groupements professionnels intervenant dans les domaines des douanes, du commerce et du marché de l'art, mais aussi les particuliers et les touristes, à se méfier des objets d'art syriens, qui sont susceptibles d'avoir été volés, à vérifier l'origine des biens culturels qui pourraient avoir été importés, exportés ou offerts à la vente illégalement, et à adhérer à la Convention de l'UNESCO concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels signée en 1970.

Il faut que la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie s'inscrive dans l'action que nous menons pour mettre fin à la violence et avancer vers la paix. La destruction des vestiges du passé dépouille les générations futures d'un puissant héritage, accroît la haine et le désespoir et hypothèque toute tentative de réconciliation.  Il est temps de mettre un coup d'arrêt à ces destructions, de construire la paix et de protéger notre patrimoine commun.

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jeudi 13 mars 2014

-Elargissement des moniales de Maaloula-الإفراج عن راهبات معلولا

Elargissement des moniales de Maaloula . Regardez cette vidéo sur YouTube :

http://youtu.be/3llLIklWK9s


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Du Liban-Sud, Sleiman plaide de nouveau en faveur d’une stratégie de défense - L'Orient-Le Jour


Du Liban-Sud, Sleiman plaide de nouveau en faveur d'une stratégie de défense

À l'occasion de la visite du président finlandais, Sauli Niniistö, au Liban, le chef de l'État, Michel Sleiman, a effectué une tournée au Liban-Sud qu'il a entamée au quartier général de la Finul où il a été accueilli par le commandant en chef de la force internationale, le général Paolo Serra, et qui l'a conduit à la caserne de Tyr puis au siège du contingent finlandais, dans la village de Tiri. Il était accompagné du vice-président du Conseil, Samir Mokbel, et de l'ancien ministre Marwan Charbel, son conseiller pour les affaires de sécurité.
C'est devant les militaires libanais à la caserne de Tyr que M. Sleiman a souligné l'importance d'un rééquipement de l'armée et du rôle que celle-ci assume à l'échelle nationale. Il a rappelé dans le détail toutes les démarches qu'il a entreprises depuis son accession à la tête de l'État puis à la faveur de la réunion du Groupe international d'appui au Liban, à New York, pour arracher aux États amis, notamment l'Arabie saoudite, un engagement financier en faveur du réarmement des forces régulières « pour donner à celles-ci la possibilité d'accomplir leurs missions tel que les Libanais, dont les membres de la Résistance, le souhaitent pour qu'ils puissent s'adonner à leurs activités et rentrer chez eux du moment que la troupe possède les armes qu'il faut ».

« À partir de là, il faut comprendre qu'aucune arme n'est interdite aux forces régulières, dont le commandement décide du matériel militaire à choisir, surtout que nous bénéficions d'un financement déterminé », a-t-il ajouté, en soulignant dans le même cadre l'importance de la réunion internationale de soutien à l'armée libanaise qui se tiendra en Italie. « Nous comptons solliciter la diaspora libanaise afin qu'elle use de pressions sur les gouvernements des pays d'accueil pour qu'ils viennent en aide à l'armée », a ajouté le président. Il a aussi rappelé la loi-programme établie juste après son accession au pouvoir pour le financement d'un plan d'armement de la troupe. Il a émis l'espoir que le Parlement se réunira pour l'approuver et que toutes les mesures prises dans le même cadre soient « couronnées par l'adoption d'une stratégie nationale de défense qui, une fois que les forces régulières seront dotées des équipements et du matériel militaire nécessaires, permettra à la Résistance de devenir un instrument de soutien à l'armée si jamais celle-ci aura besoin d'elle ». « Une vision de ce que cette stratégie devrait être a été établie. Elle sera examinée à l'avenir à la conférence nationale de dialogue. C'est ce que j'avais souligné dès le départ dans mon discours d'investiture lorsque j'avais appelé à une stratégie de défense dont la finalité est de tirer profit du potentiel de la Résistance et d'empêcher que ces réalisations ne soient rognées par les conflits politiques », a indiqué le président qui a mis l'accent sur le fait que l'armée bénéficie d'une couverture politique « totale pour agir dans toutes les directions et sans réserves ».

Après avoir rappelé les tentatives politiques de récupération de l'armée, il a insisté sur le fait que celle-ci « ne peut avoir d'allégeance que pour le Liban et pour l'autorité politique unifiée, et non pas pour les groupuscules politiques ». « Vous bénéficiez donc d'une couverture politique totale, mais malheureusement, cette même couverture est assurée à des fauteurs de troubles, qui en bénéficient secrètement des hommes politiques qui affirment pourtant publiquement l'avoir levée », a déploré M. Sleiman, en reprochant à des parties politiques qu'il n'a pas nommées de « ne pas assumer le rôle qu'elles sont censées assumer pour consolider les fondements du pays ».
(Lire aussi : La campagne du Hezbollah contre Sleiman vise à soumettre, d'emblée, le prochain président, l'éclairage de Philippe Abi-Akl)
La présidentielle
Le chef de l'État s'est ensuite arrêté sur les échéances qui attendent le Liban, dont l'adoption d'une déclaration ministérielle qui devrait, selon lui, être approuvée sans tarder. « C'est la responsabilité des hommes politiques, surtout que rien d'important n'empêche cette approbation à partir du moment où une entente s'est formée autour des points fondamentaux du texte et où personne ne s'oppose au vocabulaire employé. Personne n'affirme être contre l'armée, la déclaration de Baabda ou la Résistance. Sur quoi portent alors les divergences ? Sur certaines liaisons et certains pronoms ? Cela n'est pas acceptable. Il faut trouver une formule pour la déclaration ministérielle afin que nous puissions nous attaquer aux questions qui intéressent la population. »

M. Sleiman a ensuite abordé la présidentielle et plaidé en faveur d'un engagement parlementaire pour l'organisation de cette échéance, mettant en garde contre toute tentative de boycotter la séance électorale. Il a estimé que chaque député devrait accomplir son devoir électoral « indépendamment du candidat que son parti politique soutient à la présidence ». « Un député a le droit de se conformer au choix de son parti, mais celui-ci n'a pas le droit de violer la Constitution et de demander au parlementaire de boycotter la réunion », a-t-il dit.

Plus tard, le chef de l'État s'est rendu au siège du contingent finlandais où un accueil officiel lui a été réservé ainsi qu'à son homologue finlandais. MM. Sleiman et Niniistö ont passé en revue un détachement d'une brigade d'honneur, avant de tenir une réunion pour discuter des relations bilatérales et de la mission de la Finul.
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