Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org> ASIE/EMIRATS ARABES UNIS - Institution d'un Ministère pour le bonheur et la tolérance Aux EAU, vivent environ 900.000 catholiques, la communauté étant constituée de travailleurs immigrés proven ant en grande partie d'autres pays d'Asie, à commencer par les Philippines et l'Inde. |
Abu Dhabi (Agence Fides) – Les gouvernants des Emirats arabes unis ont décidé de créer un Ministère du bonheur et de la tolérance. La nouvelle institution naît dans le cadre de la plus ample réorganisation du gouvernement réalisée depuis la constitution des EAU, voici 44 ans. L'institution de ce nouveau Ministère a eu lieu par Décret royal signé par Mohammed bin Rashid al-Maktum, gouverneur de Dubaï et Premier Ministre. « Il s'agit du début d'un nouveau voyage vers de nouvelles acquisitions au profit du peuple. Nous demandons à Dieu de nous aider à le servir et à nous prendre soin de lui » a écrit le Premier Ministre dans un message diffusé au travers de son compte Twitter. La mission du nouveau Ministère – indiquent des sources consultées par Fides – consiste dans l'harmonisation des programmes gouvernementaux en conservant comme objectif la poursuite du bonheur de la part de la population. Dans ce but – a ajouté le Premier Ministre, Mohammed bin Rashid al-Maktum, dans un certain nombre de déclarations diffusées par les réseaux sociaux – le nouveau Ministère aura également pour mission « d'affirmer la tolérance comme l'une des valeurs fondamentales de la société des Emirats arabes unis ». Le 12 juin dernier, une église catholique dédiée à Saint Paul avait été inaugurée à Mussaffah, faubourg d'Abu Dhabi, en présence de S.Em. le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté. La veille, le Ministre de la culture, Nahyan bin Mubarak, avait, lui aussi, pris part aux cérémonies inaugurales. Dans son discours, il avait décrit l'ouverture de la nouvelle église comme un signe de la « tolérance religieuse » des responsables nationaux. A cette occasion, le Cardinal Parolin avait remarqué combien la consécration et la dédicace d'une nouvelle église représente également « un signe de vitalité » de la communauté ecclésiale locale. Le Vicaire apostolique pour l'Arabie du Sud, S.Exc. Mgr Paul Hinder, OFM, avait, quant à lui, exprimé sa gratitude « pour la stabilité et la paix dont nous jouissons dans ce pays ». Aux EAU, vivent environ 900.000 catholiques, la communauté étant constituée de travailleurs immigrés proven ant en grande partie d'autres pays d'Asie, à commencer par les Philippines et l'Inde. (GV) (Agence Fides 10/02/2016) |
Une dizaine de jours après la visite à Rome du président iranien Hassan Rohani, le cardinal Peter Turkson a participé, samedi 6 février, à Qom, en Iran (sud-ouest de Téhéran), à une conférence sur le rôle des religions dans la construction de la paix et de la justice dans le monde.
Dans l'une des villes saintes de l'islam chiite, où se trouve une université de référence, le président du Conseil pontifical Justice et Paix a délivré une réflexion intitulée : « La gloire de Dieu est la paix et la justice sur la terre », à une assemblée composée notamment de professeurs et d'étudiants.
Au nom du pape
Précisant qu'il s'exprimait au nom du pape François, dont il a rappelé la récente rencontre « historique » avec le président iranien, le cardinal Turkson a estimé que « puisque la majorité des habitants de notre planète sont croyants, cela devrait donc pousser les religions à dialoguer entre elles pour construire des réseaux de respect et de fraternité, en défendant les pauvres et en protégeant la nature ».
Le cardinal Turkson a précisé que la préoccupation de l'Église catholique est de s'adresser à « tous les hommes de bonne volonté », selon l'expression de l'Évangile de Luc au sujet de la naissance de Jésus. Il a rappelé la filiation abrahamique des trois grandes religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l'islam, qui ont pour corollaire une certaine anthropologie commune de la vocation et de la destinée humaines.
Le cardinal Turkson a souligné que la notion biblique de la justice, et donc de « l'homme juste », est toujours associée à une dimension relationnelle, au respect du prochain, même s'il est différent. « La Bible n'offre pas d'autre moyen à la croissance de la famille humaine que la fraternité », et toute agression, tout meurtre, est donc un « fratricide ».
Il a nommé cinq piliers de la paix et de la justice : « La dignité humaine, la justice, l'unité et la fraternité de la famille humaine, le bien commun, et la destination universelle des biens de la terre ».
Engagement commun pour la « maison commune »
Le cardinal ghanéen a salué la prise de conscience de l'importance de la « sauvegarde de la maison commune », prise en compte dans l'encyclique Laudato Si'publiée en juin par le pape François, mais aussi dans la « Déclaration islamique sur le changement climatique », parue l'été dernier. Il a salué la démarche positive qu'elle représente pour l'ensemble des pays musulmans, aussi bien pour les pays producteurs de pétrole, appelés à s'interroger sur leur modèle de développement, que pour ceux qui, comme le Bangladesh, sont les premières victimes du réchauffement climatique.
Le cardinal Turkson a rappelé que « l'usage prudent des technologies, l'organisation du travail, la distribution du capital et de la dette, les stratégies d'investissement, la gestion responsable des migrations humaines et le respect des souverainetés nationales » devaient être au service de la « destination universelle des biens », et non pas créer des frustrations et des rivalités.
Il a donc appelé de ses vœux une prise de conscience, de la part des musulmans et des chrétiens, de leur responsabilité partagée dans le soin de la « maison commune », « dans la richesse de nos différences, de notre morale commune et de nos principes spirituels ».
Avec Radio Vatican