Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 29 septembre 2016

Le Patriarche Maronite reçoit une délégation du Comité présidentiel pour les Affaires de l'Eglise en Palestine

2016-9-29
Bkerkè (Agence Fides) – La reconnaissance internationale de l'Etat de Palestine représente un acte ne pouvant être différé si l'on veut vraiment favoriser le rétablissement de la paix au Proche-Orient et il faut également soutenir et garantir le retour dans leur patrie de tous les réfugiés palestiniens encore dispersés dans la région, ce qui représente pour eux « un droit naturel ». C'est en ces termes que le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, a défini la prérogative des palestiniens descendant des populations arabes ayant fui la Palestine après la naissance de l'Etat d'Israël.
Ces propos ont été exprimés au siège patriarcal de Bkerkè, le 26 septembre, alors que le Patriarche recevait une large délégation du Comité présidentiel pour les Affaires de l'Eglise en Palestine, conduite par Hanna Amira – membre du Comité exécutif de l'OLP – délégation qui comprenait entre autres également le Conseiller présidentiel Ramzi Khoury, l'Ambassadeur Issa Kassissieh – représentant de l'Etat de Palestine près le Saint-Siège – et le Pr. Vera Baboun, Maire de Bethléem.
Le Cardinal a répété que, s'agissant de la question palestinienne, continue à être perpétrée « une grave violation de la vérité et de la justice » et que l'absence de reconnaissance de l'oppression subie par le peuple palestinien continue à représenter un facteur objectif de la pérennisation des foyers de guerre dans la région, fragilisant toutes les tentatives visant à construire une paix authentique et durable au Proche-Orient. (GV) (Agence Fides 29/09/2016)

mardi 27 septembre 2016

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné - La Croix

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné - La Croix

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné

L'écrivain-journaliste Nahed Hattar a été assassiné à Amman alors qu'il devait comparaître devant un tribunal pour avoir publié sur son compte Facebook une caricature moquant Daech et sa vision de Dieu. Bien avant, l'homme suscitait la controverse. Décryptage.

 Des manifestants brandissent le portrait de Nahed Hatter, à Fuheis en Jordanie, le 25 septembre 2016.
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 Des manifestants brandissent le portrait de Nahed Hatter, à Fuheis en Jordanie, le 25 septembre 2016. / Khalil Mazraawi/AFP

Les faits

La Jordanie, pays arabe plutôt modéré, n'est pas épargnée par l'extrémisme religieux. C'est ce que démontre l'assassinat dimanche 25 septembre de l'écrivain jordanien Nahed Hattar, 56 ans. Il a été tué alors qu'il montait les marches d'un tribunal d'Amman où il était jugé pour avoir publié une caricature considérée comme offensante envers l'islam. Gravement blessé à la tête, il est décédé à l'hôpital.

Selon des témoins, l'assassin présumé, un homme barbu, portant une thobe (tunique traditionnelle) de couleur grise a tiré sur la victime avant de se rendre aux policiers présents devant le tribunal.

> À Lire : Pour le roi de Jordanie les chrétiens sont une composante constitutive du pays

De religion chrétienne, le chroniqueur avait été arrêté le 13 août après avoir relayé sur son compte Facebook une caricature – dont l'auteur est inconnu – montrant un djihadiste barbu sur un lit au paradis entouré de deux femmes s'adressant à Dieu comme à un simple serviteur. Il lui demandait d'apporter un verre de vin et des noix de cajou et lui ordonnait d'amener quelqu'un pour nettoyer la chambre, avant de lui faire remarquer qu'il devait frapper à la porte avant d'entrer.

La caricature avait pour titre : « Dieu des Dawaech », en allusion aux djihadistes de Daech. Mais au vu des réactions violentes sur les réseaux sociaux, l'écrivain avait retiré la caricature peu de temps après, tout en expliquant « qu'elle moquait les terroristes et leur conception de dieu et du paradis. Elle ne porte en aucun cas atteinte à la divinité de dieu. »

Nahed Hattar avait cependant été accusé par les autorités jordaniennes d'« incitation aux dissensions confessionnelles » et d'« insulte » à l'égard de l'islam, qui interdit toute représentation de Dieu.

> À lire : Jordanie : les islamistes reviennent au Parlement

Qui est Nahed Hattar ?

L'écrivain assassiné était un opposant de gauche au régime jordanien, connu aussi pour son soutien au régime syrien de Bachar Al Assad. Après son arrestation en août, il avait été libéré début septembre sous caution et le procureur général avait imposé un black-out sur cette affaire. Ce n'était pas la première fois que Nahed Hattar avait maille à partir avec la justice. Il avait déjà été emprisonné dans le passé pour avoir critiqué le roi de Jordanie, dans des articles publiés sur Internet.

Peu après la publication de la caricature sur le Web, le journaliste avait été violemment pris à partie pour son athéisme, alors qu'il est chrétien.

Dans une région où les tensions religieuses sont exacerbées, la Jordanie est un pays où les chrétiens sont bien intégrés et où la liberté de culte est assurée. Par ailleurs, le royaume se veut à la pointe du dialogue islamo-chrétien.

Les chrétiens jordaniens seraient entre 3,5 à 4 % de la population du royaume. Ils disposent de neuf sièges réservés, sur 80, au Parlement. Deux chrétiens sont appointés par le roi pour siéger au Sénat. Nombre d'entre eux occupent des postes de ministres, depuis 1947.

Ils sont essentiellement établis à Amman, Salt (nord) et Madaba (sud), où une université catholique a ouvert ses portes en 2011. Une communauté ancienne subsiste également à Karak. Au nord, Shatana est un village intégralement catholique.

Un assassinat plutôt motivé par des raisons politiques

Nahed Hattar était un personnage très controversé en Jordanie. Selon l'écrivain Fahad al Khitan, interrogé sur la télévision qatarienne Al Jazeera juste après son arrestation en août, ses adversaires auraient profité de l'affaire de la caricature « pour se venger de ses déclarations politiques souvent offensantes et controversées. »

En effet, il affichait ouvertement ses sympathies pour le président syrien Al Assad et décrivait ceux qui critiquaient le gouvernement syrien de « terroristes » ou de « sympathisants terroristes ».

Plus grave, il se faisait le porte-parole de ceux qui veulent priver les Jordaniens d'origine palestinienne de leurs droits légaux et civiques en Jordanie – la population d'origine palestinienne représente près de 70 % de la population du pays. Hussein de Jordanie – père de l'actuel roi Abdallah –, aura été le seul dirigeant arabe à accorder la nationalité de son pays aux Palestiniens. Nahed Hattar se faisait l'avocat d'une citoyenneté jordanienne exclusive, sans sa composante palestinienne.

Agnès Rotivel



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lundi 26 septembre 2016

L’Orient et l’Occident réunis autour de Saint-Charbel | L'Œuvre d'Orient

L'Orient et l'Occident réunis autour de Saint-Charbel | L'Œuvre d'Orient

L'Orient et l'Occident réunis autour de Saint-Charbel

  • 22/09/2016

Dans quelques jours sera installée une statut de Saint-Charbel dans la Cathédrale de Laon, un des saints les plus populaires au Liban... un cadeau de deux familles libanaises pour une guérison. Une bénédiction a eu lieu dimanche dernier dans la Cathédrale par Mgr Gemayel, évêque des maronites en France. Récit de la journée.

Ce dimanche 18 septembre, la communauté maronite de Laon et les libanais de l'Aisne avaient invité Mgr Gemayel, évêque des maronites, en France, a venir bénir la statue de Saint Charbel qui sera installée dans une chapelle de la cathédrale de Laon. A cette occasion, la messe dominicale a été célébrée selon le rite maronite en présence de Mgr de Dinechin, évêque du diocèse de Soisson et du Père Bousquet, curé de la paroisse.

Dans son homélie, Mgr Gemayel a évoqué l'histoire du Patriarcat d'Antioche et a rappelé qu'avant la terrible guerre du Liban qui a duré 20 ans, « le pays du cèdre » était un modèle du « vivre ensemble » pour les multiples communautés qui le composent. Il a invité les fidèles occidentaux et orientaux à unir leurs prières pour le retour de ce temps béni et pour que les « chrétiens arabes » restent en orient la « passerelle » entre les différentes communautés. Une belle cérémonie où les voûtes de la cathédrale ont résonné au son des cantiques orientaux, interprétés par la chorale de la congrégation de Notre Dame du bon service et des prières en arabe et en araméen, ce dialecte très proche de la langue du Christ.

La communauté maronite de Laon regroupe 50 personnes soit 15 familles, installées depuis une cinquantaine d'année.

J-LF


vendredi 23 septembre 2016

IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens devant le Synode de son Eglise

 
Erbil (Agence Fides) – La situation pastorale, administrative et financière de
l’Eglise chaldéenne est pleine « d’ombres » et parmi elles se trouve le repliement
 sur soi, sur ses propres intérêts, qui indique combien « la crise motivationnelle
et spirituelle a été poussée à son summum au travers de la diffusion de la culture
numérique ». Il s’agit d’une considération chargée d’implications et applicable à
 tous les contextes que celle exprimée par le Patriarche de Babylone des Chaldéens,
 S.B. Louis Raphaël I Sako, dans l’intervention par laquelle il a ouvert hier, 22
septembre, les travaux du Synode annuel des Evêques chaldéens, actuellement
en cours à Ankawa, faubourg à majorité chrétienne d’Erbil, capitale de la Région
 autonome du Kurdistan irakien. Au lieu d’exalter à priori comme positif le
 numérique, le Patriarche a remarqué combien les réseaux sociaux sont devenus
un instrument privilégié pour alimenter surtout polémique s et accusations à l’encontre
 et à l’intérieur de l’Eglise selon « des agendas » pilotés par des cordées et des
groupes d’intérêt.
Dans son discours, parvenu à l’Agence Fides, le Patriarche a défini les nombreuses
 ombres mais également les lumières significatives qui marquent la condition de l’Eglise
chaldéenne au temps présent, caractérisé par la situation de violence, par le sectarisme
 et l’instabilité politique qui continue à affliger depuis des années le peuple irakien.
Parmi les facteurs de crise et de malaise relatifs à la dimension pastorale, le Patriarche
 Babylone des Chaldéens a mentionné également le chaos provoqué par les prêtres et
les religieux qui, ces dernières années, ont quitté leurs propres Diocèses ou Monastères
 sans l’accord de leurs supérieurs, pour émigrer à l’étranger – souvent en emmenant
 avec eux leurs familles d’origine – afin de profiter de conditions de vie plus commodes.
 La perpétuation de ce phénomène – a souligné le Patriarche – manifeste également
la formation inadéquate reçue par ces personnes.
A ce propos, S.B. Louis Raphaël I Sako a souhaité que se multiplient les occasions
pour fournir aux prêtres irakiens des lignes directrices et un discernement spirituel,
notamment au travers de rencontres et d’échanges de visites avec des prêtres et
des formateurs vivant et oeuvrant dans d’autres pays. S’agissant de l’aspect financier,
 le Patriarche a dénoncé les épisodes de « corruption financière et administrative »
qui ont impliqué des Paroisses et des institutions ecclésiales. Sur le front de l’aide
aux réfugiés, le Patriarche a remarqué la différence entre les Paroisses qui ont fait
 « un travail énorme pour aider toutes les familles évacuées, sans aucune discrimination »
 et celles qui « n’ont pas prêté attention » à ce problème. (GV) (Agence Fides 23/09/2016)

jeudi 22 septembre 2016

À Harissa, prière intercommunautaire pour la paix « autour de Marie et avec Marie »

La commission patriarcale Justice et Paix a organisé un moment de prière pour la paix parallèle à la rencontre interreligieuse d'Assise.
Fady NOUN | OLJ
  -21-9-2016


C'est « autour de Marie et avec Marie », selon un mot de Mgr Chukrallah Nabil Hage, président de la Commission Justice et Paix de l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL), que les représentants de toutes les communautés religieuses au Liban ont exprimé, hier soir, à Harissa, leur soif de paix et prié pour son avènement.
Ils l'ont fait à l'appel du pape François qui a demandé à tous les diocèses du monde d'organiser des cérémonies de prière, parallèlement à celle qu'il a animée personnellement, hier même, à Assise, la ville de saint François, au cours d'une cérémonie rassemblant des représentants de religions et de sagesses du monde entier.
« J'invite les paroisses, les associations ecclésiales et les fidèles du monde entier à prier pour la paix en ce jour. La guerre est partout, nous devons prier ensemble pour la paix », avait insisté le pape, il y a quelques semaines, sous les applaudissements des fidèles réunis place Saint-Pierre. « À l'exemple de saint François, homme de fraternité et de douceur, avait-il ajouté, nous sommes tous appelés à offrir au monde un témoignage fort de notre engagement commun pour la paix et la réconciliation entre les peuples. »
Commission Justice et Paix
Au Liban, cet appel a d'abord pris de court la Commission Justice et Paix locale. Mais celle-ci a finalement relevé le défi et a organisé la cérémonie en un temps record, aux pieds de la statue de la Vierge, dans la cour d'accueil du sanctuaire de Harissa. Ce choix était significatif dans la mesure où, depuis l'instauration au Liban d'une fête nationale commune islamo-chrétienne, le 25 mars, fête de l'Annonciation chez les chrétiens, la figure de la Vierge Marie est évoquée sans ambiguïté et avec de moins en moins de réserve par les musulmans, qui y voient un trait d'union qui renforce le vivre- ensemble islamo-chrétien au Liban.
Toutes les communautés libanaises étaient présentes à cette belle et paisible cérémonie (voir encadré) qui s'est tenue entre la couleur orangée du couchant et les premières étoiles. Les courtes allocutions et invocations pour la paix ont été entrecoupées de chants à la Vierge et de cantiques byzantins. Un ensemble choral islamique a même créé la surprise en interprétant un cantique à la Vierge tiré du répertoire populaire maronite ( « Fi zoulli himayatiki » – À Ton ombre protectrice). Une minute de silence a été observée, en cours de cérémonie, pour les innombrables victimes du terrorisme et de la guerre au Liban et au Moyen-Orient.
Un message du pape a été lu par le secrétaire de la nonciature apostolique, le P. Ivan Santos, en fin de cérémonie, avant la récitation par les dignitaires religieux d'une imploration commune en faveur de la paix, qu'ils ont ensuite joyeusement signée.
Les thèmes abordés
Naturellement, ce sont les conflits armés qui font rage au Moyen-Orient, l'intolérance religieuse, le terrorisme et le sang répandu au nom de Dieu, ainsi que la vacance présidentielle au Liban qui ont meublé les interventions des dignitaires religieux. Ce dernier thème a conclu l'intervention du patriarche maronite, qui a tenu, une fois de plus, à rappeler aux députés leur devoir sacré. « La réconciliation est la plus haute manifestation de la paix », a insisté le patriarche Raï, premier à prendre la parole, avant de l'appliquer aux relations personnelles, à la vie familiale, aux relations sociales et politiques et enfin à la vie nationale.
C'est avec des accents eschatologiques que le cheikh Mohammad Nokkari, juge chérié et professeur d'université, a pris le relais du patriarche pour une critique sévère d'un « âge de la fin » qui, a-t-il dit, est celui « de la discorde et de la guerre ». D'une voix passionnée, le dignitaire sunnite a dénoncé le terrorisme pratiqué au nom de l'islam, « signe des temps » qui, pour lui, témoigne de la proximité du Jour du Jugement, un constat qu'il a tempéré par le rappel de cette valeur commune au christianisme et à l'islam qu'est « l'espérance ». « Si l'on vous dit que le Jugement est aux portes, piquez une plante », a-t-il fait dire au Prophète, dans une citation.
« J'ai honte que d'autres m'aient devancé à appeler à la paix », a affirmé de son côté le mufti jaafarite, troisième à prendre la parole, qui a déploré que les Libanais « soient toujours otages des politiciens » alors que des centaines de milliers de personnes ont déjà payé de leur vie le grand jeu cynique régional.
Tout aussi ardemment, le représentant de la communauté alaouite a décrit comme « sataniques » les filets des discordes tendues par le terrorisme, sous le déguisement de l'islam. « Ces gens n'ont ni patrie ni identité, a-t-il lancé. Leur vocation est de répandre le sang et de détruire les civilisations. » Revenant au Liban, il a appelé à l'élection d'un président de la République et à la défense du vivre- ensemble.
Éloquence des Églises arméniennes
Les représentants des Églises apostolique et catholique arméniennes devaient, à leur tour de parole, parler avec éloquence, le premier de la paix, le second de la contrition personnelle et collective.
C'est par le chant de paix des anges, à la naissance du Sauveur, que l'Évangile commence, et c'est par le Christ donnant sa paix aux apôtres qu'il va bientôt quitter, qu'il se termine, a rappelé le P. Hossip Mardirossian.
Pour sa part, le P. Georges Yeghayan a fait entendre une parole plutôt rare en ces temps de gémissements, celle du courage qu'il faut avoir pour assumer le poids de ses fautes, sur le modèle de ce qui se passait dans l'Ancien testament, quand le peuple, dans le malheur, s'humiliait devant Dieu et implorait miséricorde.
À la fin de la cérémonie, Mgr Chukrallah Nabil Hage, président de la Commission Justice et Paix, a prononcé un mot de remerciements à l'adresse des responsables du sanctuaire de Harissa, ainsi qu'à tous ceux qui ont animé la cérémonie et assuré son succès.
Les présents
Par ordre d'intervention : le patriarche maronite Béchara Raï ; le cheikh Mohammad Nokkari (sunnites); le cheikh Ahmad Abdel Amir Kabalan (mufti jaafarite, communauté chiite) ; le métropolite Élias Kfoury (grecs-orthodoxes) ; le métropolite Cyrille Bustros (grecs-catholiques); le cheikh Sami Aboul Mouna (druzes) ; le cheikh Mohammad Dayeh (alaouites); Mgr Chrisostoumos Chamoun (syriaques orthodoxes) ; Mgr Basilios Gergès Moussa (syriaques catholiques) ; l'archimandrite Hossip Mardirossian (arméniens orthodoxes) ;le P. Georges Yeghayan (arméniens catholiques) ; le P. Batroun Coliana (assyriens) ; le rév. Georges Mrad (communauté évangélique) ; le P. Rouphaël Traboulsi (chaldéens) ; le P. Roueiss Ourachalimi (coptes orthodoxes); le P. Antonios Ibrahim (coptes catholiques).

Lire aussi

16 communautés religieuses chrétiennes, musulmanes et druzes ont participé à une rencontre de prière

RV) 21-9-2016-Au Liban, 16 communautés religieuses chrétiennes, musulmanes et druzes ont participé à une rencontre de prière pour invoquer ensemble le don de la paix au pied de la statue de la Vierge Marie au sanctuaire marial d'Harissa, le 20 septembre 2016 au soir. L'événement était organisé parallèlement à la Rencontre interreligieuse d'Assise, par la commission Justice et Paix de l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL), en réponse à l'appel du pape François qui avait demandé à tous les diocèses du monde d'organiser des cérémonies de prière à cette occasion.
La figure de la Vierge renforce le vivre-ensemble au Liban
«C'est "autour de Marie et avec Marie" que les représentants de toutes les communautés religieuses au Liban ont exprimé leur soif de paix et prié pour son avènement», rapporte le quotidien L'Orient-Le Jour. Le journal rappelle que depuis l'instauration au Liban d'une fête nationale commune islamo-chrétienne, le 25 mars, fête de l'Annonciation chez les chrétiens, «la figure de la Vierge Marie est évoquée sans ambiguïté et avec de moins en moins de réserve par les musulmans, qui y voient un trait d'union qui renforce le vivre-ensemble islamo-chrétien au Liban». Lors de la cérémonie, un ensemble choral islamique a créé la surprise en interprétant un cantique à la Vierge tiré du répertoire populaire maronite.
Crainte et unité
Une minute de silence a été observée pour les victimes du terrorisme et de la guerre au Liban et au Moyen-Orient. Selon l'agence Fides, cette rencontre a donné lieu également à des prises de positions fortes de la part des dignitaires religieux. Le terrorisme pratiqué au nom de la religion est «un signe des temps» qui témoigne de «l’approche du Jour du Jugement» et les pièges de discorde disséminés par ceux qui utilisent l’islam pour justifier leurs propres desseins violents de domination sont «sataniques». 
L’aspect eschatologique des violences perpétrées par les groupes qui veulent «accélérer l’Apocalypse» a été mentionné par le cheick sunnite Mohammad Nokkari alors que le rappel de la matrice diabolique du terrorisme justifié en recourant à la religion a été fait par le représentant alaouite Mohammad Dayeh.
Enfin dans ce pays en proie à une crise institutionnelle et politique, responsables religieux ont montré des signes de concorde concernant la situation actuelle du Liban. 
(MD avec agences)

Précisions du Patriarche copte orthodoxe sur la signification de son invitation à soutenir le Président égyptien

EGYPTE - 
 
Le Caire (Agence Fides) – L’invitation à manifester publiquement leur soutien au Président Abdel Fattah al Sisi lors de sa visite à New York adressée par l’Eglise copte orthodoxe à ses fidèles résidant aux Etats-Unis ne manifeste ni sujétion ni ne constitue une ingérence de la réalité ecclésiale vis-à-vis du pouvoir politique mais constitue seulement un « acte de patriotisme ». C’est ce qu’a voulu souligner nettement le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans un entretien en direct accordé à la chaîne de télévision ONTV. Les visites à l’étranger du Président égyptien – a souligné le Patriarche – ont pour but de « présenter le nouvel Egypte ». Dans son entretien télévisé, Tawadros II a également affirmé que les récentes violences sectaires ayant éclaté dans la province de Minya ne peuvent être interprétées comme un signal que tout le pays soit en proie à un conflit sectaire généralisé, faisant remarquer que, dans cette province, le sous-développement et les forts taux d’analphabétisme concourent à augmenter la tension entre les groupes sociaux et les clans familiaux.
Ces jours derniers (voir Fides 19/09/2016), ce même Patriarche Tawadros II avait diffusé un Message invitant les coptes égyptiens à réserver un accueil chaleureux au Président égyptien au cours de sa visite à New York, à l’occasion de sa participation à la 71ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Après cette intervention, 84 coptes, intellectuels et membres des professions libérales, y compris des activistes d’organisations engagées dans l’affirmation des droits civils, avaient signé et diffusé une lettre critiquant l’implication directe des Eglises présentes en Egypte dans les campagne de mobilisation en faveur du Président égyptien, dénonçant comme graves les interventions directes des institutions et des hiérarchies religieuses dans les questions concernant les équilibres politiques du pays. (GV) (Agence Fides 22/09/2016)

JORDANIE - Retour des forces islamistes au Parlement dans le cadre des élections législatives

Amman (Agence Fides) – Le décompte des voix obtenues par les différents participants aux élections parlementaires jordaniennes du 20 septembre est encore en cours mais les premiers résultats partiels, relatifs à 11 des 23 districts, laissent présager le retour au Parlement des forces politiques islamistes, qui avaient boycotté les élections de 2010 et 2013. Selon les projections diffusées par la presse nationale, le Front d’Action islamique, bras politique des Frères musulmans – organisation islamiste actuellement illégale au sein du Royaume Hachémite – devrait obtenir de 15 à 20 des 130 sièges que compte le Parlement. Le Front a exprimé une vingtaine de listes locales ayant conflué dans le bloc al Islah, qui comprend également des listes laïques et des candidats chrétiens.
Les élections se sont déroulées dans tout le Royaume sans incidents majeurs. Au scrutin, ont participé environ 1,5 millions des 4 millions de jordaniens inscrits sur les listes électorales. La très grande majorité des sièges devrait revenir dans tous les cas à des hommes d’affaires et à des candidats des tribus fidèles à la Monarchie. (GV) (Agence Fides 22/09/2016)

mercredi 21 septembre 2016

Recension - Chrétiens d’Orient / Mgr Pascal Gollnisch » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Chrétiens d'Orient / Mgr Pascal Gollnisch » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Chrétiens d'Orient / Mgr Pascal Gollnisch » Chrétiens de la Méditerranée

Titre : Chrétiens d'Orient

Sous-titre : Résister sur notre terre

Auteur : Mgr Pascal Gollnisch

Editeur : Cherche-Midi, 2016.- 184 p.-16 €

Collection : Documents

Dans ce livre consacré aux chrétiens d'Orient, avec le sous-titre très explicite « Résister sur notre terre », Monseigneur Pascal Gollnisch[1] nous livre un témoignage et une analyse fondés sur l'exceptionnelle expérience qu'il a acquise, comme directeur général de L'Œuvre d'Orient,  au contact quotidien d'hommes et de femmes bousculés et meurtris par les conflits du Proche et du Moyen-Orient, au cours de ses rencontres avec des responsables religieux de très haute qualité (comme Mgr Louis-Raphaël Sako[2], le patriarche chaldéen), et en dialogue avec de hautes autorités diplomatiques et politiques de notre pays.

C'est un livre où Mgr Gollnisch se livre lui-même, dans son parcours de prêtre qui lui a fait découvrir progressivement l'Orient et ses églises, et en connaître intimement la vie, les blessures et les espoirs. Il nous livre aussi, de façon argumentée, de précieuses clés pour la compréhension de l'histoire et de l'actualité, et pour en discerner l'avenir.

En rappelant les grandes étapes de l'histoire des chrétiens d'Orient, il souligne leur attachement à leur terre qui a vu naître le christianisme, la force de leur identité et de leur spiritualité, comme la qualité des services qu'ils rendent, notamment dans l'éducation et la santé, au sein de pays à majorité musulmane. Le « tour d'horizon des situations chrétiennes en Orient »  qu'il effectue (pages 66 à 90) montre toutefois à quel point leur situation est difficile, ou souffre de réelles discriminations, dans la plupart des pays d'Orient ; quand ce n'est pas leur vie elle-même qui est directement menacée, comme celle des autres minorités religieuses, dans les pays atteints par les conflits les plus meurtriers : Irak et Syrie.

Et pourtant, la place de ces chrétiens est sur ces terres où ils aspirent à rester ou à pouvoir revenir, si les conditions indispensables de sécurité y sont rétablies. Dans le cas contraire, souligne Mgr Gollnisch, la disparition des chrétiens et des autres minorités religieuses marquerait la fin du pluralisme dans les pays arabes, avec des conséquences dramatiques là-bas comme ici. Ce serait la voie ouverte à des conflits entre des Etats totalement mono-confessionnels et antagonistes, dont les heurts et les conflits ne tarderaient pas à embraser toute la Méditerranée, ce dont l'Europe ne serait pas à l'abri. Et comment réussir alors dans nos pays à intégrer ces réfugiés d'Orient et les communautés musulmanes dans  une société sereine, à la fois laïque et multiconfessionnelle ?

Il n'y a pas d'autre alternative que d'œuvrer, par tous les moyens, à restaurer la paix dans ces pays, et à y construire des Etats où soit assuré le respect des libertés essentielles : alternance politique, liberté d'expression, liberté de culte. Cela passe nécessairement par un changement de  regard de l'islam sur les non-musulmans[3], et une séparation du politique et du religieux, dans le cadre d'une laïcité avec des formes adaptées aux pays arabes.

Une très intéressante présentation des églises catholiques orientales, sous forme de fiches pratiques, complète utilement cet ouvrage, qui  sait associer engagement et raison, lucidité et espérance.

Bertrand Wallon,source:http://www.chretiensdelamediterranee.com/recension-chretiens-dorient-mgr-pascal-gollnisch/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=recension-chretiens-dorient-mgr-pascal-gollnisch



[1] On pourra l'entendre dans l'émission Chrétiens d'Orient du 14/08/2016 où il était l'invité de Sébastien de Courtois : http://www.franceculture.fr/emissions/chretiens-dorient/chretiens-dorient-dimanche-14-aout-2016

[2] Cf. Son livre : Ne nous oubliez pas : le S.O.S. du Patriarche des chrétiens d'Irak : http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-ne-nous-oubliez-pas-mgr-louis-raphael-sako/ et ses nombreuses interventions relayées par notre site : http://www.chretiensdelamediterranee.com/?s=Mgr+Sako

[3] Une étape de ce changement de regard sur les non-musulmans  vient d'être marquée par la Déclaration de Marrakech sur le droit des minorités religieuses dans le monde islamique (27 janvier 2016), dont les effets restent toutefois à concrétiser : http://habous.gov.ma/fr/annonce-et-activit%C3%A9s-minist%C3%A8re/3107-d%C3%A9claration-de-marrakech-les-droits-des-minorit%C3%A9s-religieuses-dans-le-monde-islamique-%C2%BB.html



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mardi 20 septembre 2016


Date: 20 septembre 2016 14:13:21 UTC+3

Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 20-09-2016

ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque syro catholique d'Hassaké Nisibi sur l'augmentation des violences et des intimidations perpétrées par les miliciens kurdes à l'encontre des chrétiens   Hassakè (Agence Fides) – Au sein de la ville syrienne d'Hassaké, sise dans le nord-est du pays, et dans la région voisin de Jézirah, les milices kurdes qui se disputent le contrôle du territoire avec l'armée syrienne multiplient actuellement les actes de violence et d'intimidation à l'encontre des chrétiens. C'est ce qu'indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'Archi-éparchie syro-catholique d'Hassaké Nisibi, en faisant état d'une longue liste d'incidents et de brimades qui, selon lui, constituent une véritable stratégie visant à expulser du centre habité la population chrétienne encore présente.
« Chaque fois que les miliciens kurdes entrent en action pour réaffirmer leur hégémonie militaire sur la ville – explique l'Archevêque – l'épicentre de leurs incursions et de leurs actions de force est toujours le quartier des six églises, où vit la grande majorité des chrétiens. Dans de nombreux cas, ils ont chassé les chrétiens de leurs maisons sous la menace des kalachnikovs et là où ils entrent, ils saccagent tout ». Mgr Hindo confie avoir été lui-même victime d'un acte d'intimidation au cours des semaines passées, lorsque la fenêtre de son habitation a été prise pour cible par des tirs d'arme à feu et qu'une balle a manqué de peu sa tête. « A ce moment-là – ajoute l'Archevêque – la zone était contrôlée par des miliciens kurdes et aucune autre personne armée n'était présente aux alentours ».
Une expédition humanitaire réalisée voici quelques jours par les bénévoles de l'Archidiocèse afin de distribuer de la nourriture aux habitants musulmans d'Haddadi et de 16 villages environnants, par un temps contrôlés par les djihadistes du prétendu « Etat islamique », a, elle aussi, été prise pour cible par des tirs d'artillerie. « Il est certain – fait remarquer dans ce cas Mgr Hindo – qu'il ne s'agissait pas de tirs provenant des djihadistes, dont les bases les plus proches se trouvent à plus de 20 Km de distance ». Selon l'Archevêque, les initiatives des miliciens kurdes ont pour but d'affirmer leur contrôle sur l'ensemble de la ville d'Hassakè pour ensuite consolider leur suprématie sur toute la région, aux dépens des forces armées régulières.
Mais un détail ajouté par l'Archevêque laisse entendre combien la situation sur le terrain est confuse et différente de certains stéréotypes véhiculés en Occident sur le conflit syrien. « A Shaddadi, qui était par un temps une place forte des djihadistes – indique Mgr Hindo – la situation est maintenant entre les mains des miliciens kurdes. Mais sous leur commandement ont également été encadrés de nombreux habitants du lieu qui, auparavant, s'étaient enrôlés dans les milices djihadistes du prétendu « Etat islamique ». (GV) (Agence Fides 20/09/2016)

Assise 2016: intervention de Mohammed Sammak


Mohammed Sammak, Assise, 18 set. 2016, capture

Mohammad Sammak, conseiller politique du Grand Mufti du Liban, a rendu hommage au père Jacques Hamel, dimanche, 18 septembre 2016, à Assise, lors de la session inaugurale du rassemblement des religons pour la paix « Soif de paix », en ce 30e anniversaire de l'initiative de saint Jean-Paul II, le 27 octobre 1986.

S'adressant à Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, présent dans l'assemblée, et qui venait de parler en tenant devant lui la photo du père Hamel, il a affirmé que le père Jacques, assassiné le 26 juillet dernier, alors qu'il célébrait la messe, à Saint-Etienne-du-Rouvray, était considéré « comme une victime pas seulement pour votre Eglise mais pour l'humanité tout entière ».

Il a ausi rendu hommage au pape François. En soulignant qu' « aucune religion n'est criminelle, mais qu'il y a des criminels dans toute les religions, le pape François s'est proposé comme leader spirituel pour l'humanité entière », a déclaré Mohammed Sammak, conseiller politique du Grand Mufti du Liban, intervenu à l'inauguration de la rencontre internationale Hommes et religions qui s'est ouvert à Assise, le 18 septembre.

Sammak a aussi décrit les hommes de Daech comme un «  groupe de personnes vindicatives, désespérées et extrémistes qui ont détourné l'islam, pour l'utiliser à des fins meurtrières, alors que l'Islam  – en faisant référence  à la destruction d'églises et monastères en Syrie et en Irak -, interdit à quiconque d'utiliser les pierres d'une Eglise pour bâtir sa propre maison ».

Le conseiller a par ailleurs évoqué le souvenir du père jésuite italien disparu en Syrie, Paolo Dall'Oglio qui a «  passé sa vie à servir musulmans et chrétiens en Syrie », et celui de l'évêque d'Alep, enlevé il y a trois ans, Mar Gregorios Yohanna Ibrahim, qu'il avait connu aux rencontres de prière pour la paix organisées par Sant'Egidio les années passées. Puis une pensée est allée au père Jacques Hamel, tué le 26 juillet dernier dans une église à la périphérie de Rouen, assurant que le prêtre français est «  une victime » pour l'Eglise catholique, mais « également pour notre religion », a-t-il dit.

Enfin, Mohammed Sammak estime que «  les relations entre personnes de différentes religions ne peuvent reposer ni sur l'élimination de l'autre  – comme voudrait Daesh – ni sur la tolérance, mais sur une foi qui croit « au pluralisme et à la diversité, au respect des fondements idéologiques et intellectuels qui constituent la base de la diversité ». « La citoyenneté – a-t-il conclu – ne peut se baser sur la tolérance mais sur des droits ».

samedi 17 septembre 2016

Syrie : lettre de Mgr Samir Nassar, archevêque de Damas | L'Aide à l'Eglise en Détresse

Syrie : lettre de Mgr Samir Nassar, archevêque de Damas | L'Aide à l'Eglise en Détresse

SYRIE : lettre de Mgr Samir Nassar, archevêque de Damas

 Hier, 14 septembre, les chrétiens de Syrie célébraient la fête de la croix glorieuse. A cette occasion, Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas, nous envoie cette émouvante lettre, faisant part de ses réflexions sur la guerre et l'Espérance chrétienne.

La famille ébranlée

Six  ans de guerre ont fini par secouer le rempart de la société syrienne : la famille, la cellule de base qui a absorbé les chocs et les malheurs de cette violence sans fin, sauvant le pays et l'Église jusqu'à 2014… L'insécurité, l'intolérance, la violence  et les destructions chaotiques ont déraciné plus de deux millions de familles. Privées de logement et dispersées un peu partout,  comment les familles pourraient-elles porter encore ce si lourd calvaire ?

Les mamans héroïques

Depuis le début de la guerre, le 15 mars 2011,  il  est bien fréquent de voir la famille centrée autour d'une  maman. Ceux sont les hommes qui vont à la guerre et y meurent souvent. Un dicton populaire dit : « un orphelin de père n'est pas un orphelin »  ; la famille reste regroupée autour de la maman qui assure l'unité et la survie du foyer… Dans cette longue et lourde souffrance, ces  mamans héroïques  vivent dans  la misère et les larmes, elles ont bien honoré leur vocation en vivant sous les tentes et en payant de leur vie.  Y a-t-il un plus grand sacrifice ?

L'exode des jeunes

La mobilisation générale décrétée en octobre 2015, invitant tous les jeunes de moins de 45 ans à rejoindre le service militaire, a troublé les familles qui n'ont pas pu  partir et qui attendaient sur place la fin de cette interminable guerre. Cette tranche d'âge  constitue l'épine dorsale des activités économiques encore restantes … Ces jeunes ont vite  disparu. Certains ont rejoint les casernes et les autres ont choisi de fuir, suivant l'émigration clandestine souvent irréversible, déstabilisant le marché du travail et la modeste vie familiale privée de ressources… Quel avenir pour une communauté sans jeunes ?

L'Église fragilisée20110718_024

Les effets de ces changements ont bien fragilisé l'Église. Les familles choisissent souvent de rejoindre le fils parti…D'où l'exode accéléré des familles…Une baisse vertigineuse des fidèles dans toutes les paroisses. Déséquilibre démographique : en absence de jeunes, nos filles laissées seules se marient avec des musulmans polygames. Il y a donc moins de mariages et  moins de baptêmes. Pour la première fois, l'Église est face à un problème crucial : un prêtre sur trois présent à Damas a choisi de partir vers d'autres pays plus paisibles…. Comment faire pour retenir les prêtres à Damas ? Que devient l'Église sans prêtres ?

Des gardiens de pierres

Les villes mortes au Nord de la Syrie sont une forte source d'inspiration de ce que nous pourrions devenir… Comment faire pour éviter de devenir des gardiens de pierres ?  Il reste aux chrétiens d'Orient de revoir leur vocation et de vivre aux sillages de la petite Église primitive minoritaire qui vivait sans garanties  ni  protection.  Serons-nous capables  de lever ce défi apostolique ?  « Serons-nous des gardiens de pierres? »

14 Septembre 2016- Fête de la CROIX GLORIEUSE
+Samir NASSAR, Archevêque Maronite de Damas

اللقاء الكاثوليكي الثاني في مطرانية زحلة – ZENIT – Arabic

اللقاء الكاثوليكي الثاني في مطرانية زحلة – ZENIT – Arabic

ابو خاطر : لم يكن لطائفة الروم الكاثوليك اية ميليشيا لتستثمرها بعد الحرب


عطالله : الطائفة الملكية تحتاج  إلى تعبئة وتفعيل للإنتلجنسيا

صايغ : السياسات اللبنانية المتعاقبة تخلّت عن الإقتصاد الزراعي ونعته

 

عقد في مطرانية الروم الملكيين الكاثوليك في زحلة لقاء هو الثاني في سلسلة لقاءات دعا اليها راعي الأبرشية المطران عصام يوحنا درويش في الذكرى الخامسة لتوليته، ضم وجوهاً كاثوليكية من زحلة والبقاع تحت عنوان " الحفاظ على الهوية الملكية".

حضر اللقاء الى جانب المطران درويش راعي ابرشية طرابلس وسائر الشمال للروم الكاثوليك المطران ادوار ضاهر، النائب الدكتور انطوان ابو خاطر، مستشار الرئيس سعد الحريري الدكتور داوود الصايغ، عميد المعهد العالي للدكتوراه في الجامعة اللبنانية الدكتور طوني عطالله، قائد منطقة جبل لبنان العسكرية العميد الركن جورج خميس، رئيس قسم المباحث الجنائية العميد موريس ابو زيدان، السفير ايلي الترك، الصحافي نصري الصايغ، امين عام رابطة الأخويات في لبنان ايلي نورية، وعدد من المحامين والمهندسين والأطباء ورجال الأعمال ورؤساء البلديات والمخاتير ومدراء المصارف والقضاة من ابناء الطائفة.

استهل اللقاء بكلمة ترحيب من المطران درويش الذي قدم عرض مفصلاً عن تاريخ طائفة الروم الملكيين الكاثوليك وتطورها الى  يومنا الحاضر، وأوضح ان هذا اللقاء يندرج ضمن سلسلة لقاءات مع ابناء الطائفة للتداول معهم بأحاول الطائفة ووضعها اليوم.

عطالله

الكلمة الثانية كانت للدكتور عطالله الذي اشاد بمبادرة درويش ومما قال : " ليست الهوية الملكية الكاثوليكية هوية مستقلة عن المواطنة، بل في انسجام تام معها. وبالرغم من ذلك، ثمة حاجة كي تكون للطائفة الملكية سمات مميزة من أجل تعزيز قوتها ووحدتها، لأن دورها هو عامل اعتدال وتوازن وطني، وبخاصةٍ الابتعاد عن الاستقطابات والانعزال والتقوقع. لم يعرف الملكيون في تاريخهم الانحسار، إنما تميز تاريخهم بالانفتاح، وبالانتشار الجغرافي والمعنوي لصيانة الوحدة والعيش المشترك."

واضاف " في خضم الصراعات الدامية في الشرق وصراع الهويات والمشاريع، تحتاج الطائفة إلى توحيد صفوفها ومواقفها من القضايا الوطنية والمصيرية كي تكون كلمتها مسموعة. إن كثرة الانتقاد بعضنا لبعض في زمن غياب السياسة هو عامل شرذمة إضافي لا يفيد الطائفة. ولا يفيدها الانخراط في أي مشروع يؤدي إلى تحوير المشكلة الأساس في البلد اليوم، أي إنهاء الشغور في سدة الرئاسة الأولى حالاً"

وختم عطالله كلمته بوضع سلسلة مبادئ للعمل وقال " تحتاج الطائفة الملكية إلى تعبئة وتفعيل للانتلجنسيا والجمعيات الدينية والتطوعية وإحياء الثقة في المستقبل، وتضافر الجهود وإنماء التعاون بين أبناء الطائفة بفضل المساهمات المختلفة للمحافظة على موقع ريادي على الصعيد الوطني. ويتعين عليها ان تضع امامها العمل على القيم التالية:

– المساهمة في ترسيخ السلام القائم على دولة القانون والحق والمشاركة.

– ان تتجند الطائفة لخدمة الأخ الضعيف.

– العمل على التغيير في الصورة الذهنية للكنيسة فتبقى قريبة من أبنائها تستمع إلى مشاكلهم وتسعى إلى توفير الحلول لهم عبر قدراتها الكبيرة من مدارس ومؤسسات صحية واجتماعية وخيرية وجمعيات مختلفة، وإعادة النظر بالأوقاف واستثمار الأراضي كي تعطي مردوداً، وتنظيم التأمينات الصحية والاجتماعية، والاهتمام بالسكن الذي يجعل الناس تتجذر في أرضها. إن طائفتنا المغبونة والمصابة في معنوياتها، إذا استغلت قدراتها، تصبح عنصراً لا غنى عنه في محيطها.

– ممارسة النقد الذاتي لتطهير النفوس والسلوك من رواسب الحروب والاحقاد، ومن الفساد المستشري في المجال العام وتفشيه إلى القطاع الخاص، بحيث يتخطى أبناء الطائفة الآلام ويستخلصون إيجابياتها.

– تحقيق الترابط بين الخطاب والعمل، وردم الهوة بين الإيمان المعلن والسلوك الذي تطغى عليه مصالح عائلية أو فئوية أو طبقية أو سلطوية.

– العودة إلى الدولة من الباب العريض والاقلاع عن نهج العزوف والاستقالة والمقاطعة دعماً للعلاقة بين المواطن ودولته، وانتصاراً لمبدأ المشاركة."

داوود الصايغ

الدكتور داوود الصايغ كانت له مداخلة عرض فيها لتاريخ رجالات من طائفة الروم الكاثوليك وانجازاتهم في الدولة ولا سيما دور البطريرك الصايغ في ابلاغ الحكومة اللبنانية باعتراف دولة الفاتيكان بها " كان يومها عام 1947 عندما اعترف الفاتيكان بلبنان، كان البطريرك الصايغ الذي بلّغ الحكومة اللبنانية بهذا الموضوع لأنه بكل اسف كان البطريرك عريضة على خلاف مع رئيس الجمهورية وكذلك مع الكرسي الرسولي.

نتطلع اليوم الى الروم الكاثوليك فنجدهم رواداً في المجتمع، قليلون هم من ليسوا من الناجحين،  في كل القطاعات موجودون، هذا هو سبب الإنفتاح الذي تحدثت عنه سيدنا، متوارث تاريخياً.

هذا ما ينطبق ايضاً على وضع المجتمع اللبناني ككل، في هذه الحالة التي وصلنا اليها من التراجع والتقهقر السياسي، لكن المجتمع قوي، ومن اقوى الأوفياء في المجتمع اللبناني هم الروم الكاثوليك، ولذلك نحن لسنا حيارى ابداً، من الممكن ان يكون الآخرون حيارى وليس نحن."

نصري الصايغ

الصحافي نصري الصايغ عرض لوضع المسيحيين في البقاع الغربي وتضاؤل عددهم باستمرار فقال " الملكيون، وغيرهم مثلهم، يخسرون ويخسرون. الأكثرية فقدت ارتباطها بأرضها. اما هاجرت او نزحت. الأسباب مزمنة . يعود النزف الى ما قبل الحروب اللبنانية، تكاثر في الحرب وازداد بعدها. بعض البلدات والقرى مهجورة من اهلها.

تساءلت : اما فات الأوان؟ ربما بلدتي مشغرة نموذج. من تبقى منها لا يتجاوز الـ 250 فرداً من الملكيين والأرثوذكس. اين هم؟ هنا في بيروت، وهناك في المهجر. والقسمان يتحسران ولا يفعلان شيئاً ابداً … يبكون بدموع جافة، على اطلال هم تخلّوا عنها…. جاذبية المدينة وحلم الهجرة اخذا ابناء بلدتي منها. هي الآن كنيسة بلا كاهن بحفنة من المؤمنين، حتى في الأعياد الكبيرة. لا مدرسة، لا انشطة، لا اندية، لا جمعيات….ذبول ويباس. لا امل بعودة ماضٍ مضى وما زال يمضي.

تساءلت : هل هي لعنة قدر ام خيار بشر؟ تبين لي انها خيار بشر. غيرهم ما زال ينشط ويعمل ويتقدم برغم التخلي التي تمارسه سلطات المركز السياسي. فالإهمال مشترك من قبل الحكم. لكن الإعتناء الطائفي مختلف. الطوائف المدعومة سياسياً ومذهبياً ومالياً، حيّة ترزق، لا بل ان العودة الى البلدة مزدهرة والعمران منتشر والإجتماع المذهبي والعائلي قائم، وبيروت التي ابتلعت ابناءنا لم تقو على المؤمنين بأرضهم وتراثهم ومستقبلهم."

وعن سبب الهجرة قال الصايغ " هل المسألة سياسية ام ثقافية ام مذهبية؟ هي معضلة ثلاثية.

اولاً : السياسات اللبنانية المتعاقبة، الداعمة للإقتصاد التجاري، تخلّت عن الإقتصاد الزراعي بل نعته. الإنماء المتوازن الذي نص عليه اتفاق الطائف، بدا وكأنه عقوبة للأطراف وفضيلة لبيروت الكبرى. تضيق فسحة العيش، تصبح السياسة طاردة لأهل القرى. لم نعرف في لبنان سياسة تشبه السياسات الإستيطانية الإسرائيلية في فلسطين، حيث كل مستوطنة ورشة عمل حرفية وزراعية وصناعية وخدماتية. ارضنا افضل من ارض فلسطين المحتلة. ارضنا معاقبة بالسياسة، هناك يزدهر النشاط وهنا تبور المشاريع.

ثانياً : ليس لدى اللبنانيين ثقافة واحدة. هناك ثقافات عديدة اهمها تلك التي تتعلق بالإنتماء. الإنتماء الى الأرض متفاوت. لدى الطوائف الأخرى الإنتماء قوي. لدى الطوائف المسيحية الإنتماء ضعيف. وعندي شواهد كثيرة على ذلك. ثقافة الهجرة في لبنان عامة. ثقافة العودة من المهاجر ليست واحدة، والأدلة كثيرة. لهذا فرغت القرى من اهلها القريبين في بيروت، البعيدين في المغتربات.

ثالثاً :  تنشط الطوائف لتغليب الديموغرافيا في الإنتشار. تعاني الطوائف المسيحية من التناقص في مواكبة التزايد. مشكلة مشرقية، ندعى الأقليات. الحلول لهذا الإشكال غير متوفرة . فماذا تفعل طائفة ازاء هذا الواقع؟ الطوائف المطمئنة الى تواجدها وتزايدها، مدعومة مادياً، داخلياً واقليمياً، وهذا ما تفتقر اليه طوائف مسيحية ومنها الملكيون. الطوائف الأخرى دويلاتها ضمن الدولة. ليس امام الطوائف المسيحيية غير الدولة، والدولة غائبة ومغيبة وموزعة."

ابو خاطر

النائب الدكتور انطوان ابو خاطر كانت له كلمة قال فيها : " الموضوع مقلق للجميع، علينا في هذا اللقاء وفي لقاءات اخرى ان نوجد بصيص ضوء وأمل للمواطنين الذين نلتقيهم يومياً ونلمس معاناتهم وليس لدينا حلول ملموسة.

شاء القدر ان طائفة الروم الكاثوليك، انطلاقاً من انفتاحها ان تكون ممتدة على كافة مساحة لبنان من القاع الى مرجعيون. اثناء الحرب اللبنانية المؤسفة، لم يكن لطائفة الروم الكاثوليك، بناءً للثوابت والقناعات لديها، اية ميليشيا لتستثمرها بعد الحرب بالتوظيف والدفاع عن مواقعها في الدولة، هذه المواقع تعطي بعض الثقة للمواطنين.

اذا نظرنا اليوم الى عاصمة الكثلكة، وبخاصة الى الى قصر العدل والسرايا، نلاحظ الفرق بين عدد الموظفين المسيحيين اليوم وعددهم في الماضي. انا ابن تربل، منذ عام 2009 ولغاية اليوم ازداد عدد الناخبين المسيحيين 30 صوتاً فقط، وتربل بلدة مسيحية صرف، واذا نظرنا الى لوائح الشطب في زحلة نرى الأمر نفسه، نحن لا نشعر بالفراغ في زحلة نتيجة هجرة اهل القرى الى المدينة. نحن في واقع اندثار نتيجة عدم الإنجاب او الحالة الإقتصادية، الإهمال من الدولة في ظل غياب سياسة اسكانية.

هناك ازمة علينا المحاولة ان نبني تدريجياً سلّم اولويات لحلحلة هذه الأمور. "

وكانت مداخلات ايضاً لكل من السادة : ابراهيم طرابلسي، طوني طعمة، ايلي نورية، سامر بالش، جوزف نجار، سامي خوري، خليل توما، جوزف لطيف، كميل عموري ومارك رياشي، شددت جميعها على ضرورة التوصل الى وضع خارطة طريق مبنية على اسس واضحة لمعالجة المشاكا التي تمر بها الطائفة.

وفي نهاية اللقاء قدّم العميد موريس ابو زيدان درعاً تقديرية الى المطران درويش عربون محبة وشكر على كل مايبذله في سبيل خدمة ابناء الطائفة.