Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 9 octobre 2016

Les évêques des Églises orientales soucieux de l’accompagnement des chrétiens d’Orient en Occident


La Croix -Claire Lesegretain, le 24/10/2016 à 15h38

Réunis à Fatima du 20 au 23 octobre, les évêques catholiques orientaux d’Europe ont réfléchi sur les défis posés par l’accompagnement pastoral des milliers de chrétiens d’Orient qui émigrent vers l’Occident et qui sont souvent dépourvus de pasteurs.

« J’étais étranger et vous m’avez accueilli. » C’est par ce verset évangélique que les évêques des Églises orientales catholiques en Europe, réunis à Fatima (Portugal) du 20 au 23 octobre pour leur rencontre annuelle, commencent leur message de conclusion.
Cette rencontre, avec des représentants de conférences épiscopales de France, d’Allemagne, d’Italie et du Portugal, portait sur « le soin pastoral des migrants catholiques orientaux dans les pays de l’Europe occidentale ».
Dans leur message conclusif, les évêques commencent par rappeler que « Jésus-Christ a personnellement vécu l’expérience déchirante de ceux qui sont contraints de quitter leur pays d’origine à la recherche de nouveaux horizons ».

Une opportunité pour l’Église

Pour ces évêques orientaux en Europe, « le phénomène migratoire actuel est une opportunité pour l’Église, car il ouvre au don de l’accueil. L’Église n’est pas une réalité repliée sur elle-même, mais est constamment ouverte à la dynamique missionnaire et œcuménique. »
Ils remercient leurs confrères évêques de l’Église latine « qui apprécient les traditions orientales auxquelles nos fidèles appartiennent » et pour leur attention à « faire en sorte que nos fidèles puissent compter sur un soin pastoral selon leur rite d’appartenance ». Cette attention passe souvent par des« créations d’aumôneries et même de paroisses », afin de répondre au besoin de structures ecclésiales dans les pays où ces fidèles s’installent.

Formation et sensibilisation du clergé latin

Les évêques catholiques orientaux d’Europe disent également leur « attention particulière aux familles qui sont séparées en raison de la migration », ainsi que leur proximité à l’égard « des personnes les plus vulnérables et isolées, afin qu’elles ne tombent pas dans le piège de la traite des êtres humains ».
Ils s’engagent à « promouvoir avec enthousiasme la transmission de la foi aux jeunes et aux enfants ». Surtout, ils affirment leur « disponibilité » et leur « désir »de coopérer plus étroitement avec les évêques latins pour fournir un accompagnement pastoral approprié aux fidèles qui se trouvent dans leur juridiction, ainsi que pour « soutenir la formation et la sensibilisation du clergé latin à l’égard des traditions orientales ».

L’intégration, et non pas l’assimilation

Conscients que les traditions orientales doivent, elles aussi, « faire face au grand défi de la sécularisation », les évêques orientaux souhaitent que « l’on trouve les moyens les plus appropriés pour un meilleur partage des activités et des structures pastorales » et rappellent que cet accompagnement pastoral des fidèles « se fonde sur le principe de l’intégration, et non pas sur celui de l’assimilation ».
« Nous tenons à ce que nos fidèles, organisés dans leurs centres pastoraux, soient bien intégrés dans l’Église locale du pays d’accueil, certains que les traditions chrétiennes orientales sont un don même pour les communautés latines, écrivent-ils. C’est seulement par l’intégration que l’on pourra partager la richesse de nos traditions et témoigner ensemble que l’Église catholique est l’unité de la foi dans la diversité des traditions. »
Claire Lesegretain


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Monde/Les-eveques-des-Eglises-orientales-soucieux-de-l-accompagnement-des-chretiens-d-Orient-en-Occident-2016-10-24-1200798476?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20161024&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=417945&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

Ali Hassan Khalil chez Raï : Nous ferons savoir qui est notre candidat en temps voulu - L'Orient-Le Jour

Ali Hassan Khalil chez Raï : Nous ferons savoir qui est notre candidat en temps voulu - L'Orient-Le Jour

Ali Hassan Khalil chez Raï : Nous ferons savoir qui est notre candidat en temps voulu

Dépêché par le président de la Chambre, Nabih Berry, le ministre des Finances a été reçu hier à Bkerké afin de détendre les rapports entre Aïn el-Tiné et le patriarcat.
Les relations entre Bkerké et Aïn el-Tiné sont redevenues normales après le bref échange aigre-doux du début de la semaine entre les deux parties au sujet de la présidentielle et du « package-deal ». Hier, le président de la Chambre, Nabih Berry, a dépêché auprès du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, son conseiller politique, le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, qui s'est employé à mettre en relief la convergence de vues entre les deux autorités maronite et chiite.
« Le patriarche et nous, nous jugeons extrêmement important qu'un président soit élu, a déclaré Hassan Khalil à sa sortie de Bkerké. Nous avons discuté des détails en rapport avec cette échéance. Nous sommes d'accord sur la plupart des points liés à ce dossier et à d'autres. Je n'ai pas eu le sentiment de divergences entre nous », a affirmé Hassan Khalil, avant de souligner l'attachement de M. Berry à une entente avec le patriarcat et de réaffirmer que le communiqué des évêques maronites, mercredi, « correspond à ses orientations ».
Mercredi, les évêques maronites avaient affirmé leur soutien à l'élection d'un président « sans que des conditions préalables ne lui soient imposées », en allusion au package-deal proposé par Nabih Berry et qui avait été vivement critiqué, dimanche, par le patriarche dans son homélie. Le président de la Chambre avait réagi vertement aux propos de Mgr Raï, lundi, avant d'exprimer, trois jours plus tard, son appui au communiqué des évêques qui ne faisait pourtant que confirmer le discours du chef de l'Église maronite.
Interrogé au sujet de l'opposition de Nabih Berry à l'élection du chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, à la tête de l'État, M. Hassan Khalil a répondu : « Le président de la Chambre ne s'est pas encore prononcé définitivement. Nous n'avons aucun problème personnel avec qui que ce soit. » Il a ensuite insisté sur le fait que le package-deal proposé « ne limite pas la marge de manœuvre du président et ne porte pas atteinte à ses prérogatives ». « Nous sommes contre tout ce qui peut limiter les prérogatives du président et nous partageons le point de vue de Bkerké à ce sujet. Ce qui a été proposé (par Nabih Berry) est censé faciliter l'action du futur président », a expliqué Ali Hassan Khalil.
Rappelant que le groupe parlementaire auquel il appartient ne bloque pas la présidentielle, il a assuré que ses membres seront de nouveau présent à la séance du 31 octobre. « Et c'est en temps voulu que nous ferons savoir qui est notre candidat », a-t-il ajouté.
Le Hezbollah et le pacte national
Rebondissant sur la question du package-deal, l'ancien président Michel Sleiman, qui s'est rendu à Bkerké pour exprimer son soutien à la teneur du communiqué des évêques maronites, a fait part de ses réserves au sujet du principe du package-deal, insistant sur l'importance de l'autonomie du chef de l'État qui doit, selon lui, assumer le rôle d'arbitre. S'il a applaudi à la conférence nationale de dialogue, le président Sleiman a insisté sur le fait qu'un président ne peut pas assumer le rôle d'arbitre « s'il se conforme à des conditions posées au préalable et qu'il s'est engagé à respecter ». « Personnellement, je peux dire qu'un président peut s'engager non pas à appliquer un package-deal, mais la déclaration de Baabda, sinon toute la conférence de dialogue n'aura pas de sens », a affirmé M. Sleiman, en insistant sur la nécessité de mettre en application la stratégie de défense qu'il avait soumise à la conférence de dialogue, au moment où elle se tenait à Baabda.
L'ancien président a de nouveau accusé le Hezbollah de bloquer la présidentielle et de porter atteinte au pacte national « qui prévoit, dans son essence, que le chrétien préserve les postes musulmans au sein de l'État et vice versa ». « Toute partie musulmane qui bloque la présidentielle prive les chrétiens du Liban de leur présence au sein de l'État », a expliqué Michel Sleiman.


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jeudi 6 octobre 2016

Les évêques maronites appellent à "l'élection d'un président sans conditions préalables"


Selon le chef du Législatif, Nabih Berry, la déclaration des évêques ne contredit pas sa proposition de package deal. 

OLJ

   05/10/2016 
Les évêques maronites ont apporté mercredi leur soutien au patriarche Béchara Raï suite à ses déclarations  concernant le rejet de tout package deal proposé par le président du Parlement, Nabih Berry, pour aboutir à un accord sur la présidentielle.
"Les évêques soutiennent les déclarations du patriarche maronite en ce qui concerne le respect de la Constitution et l'élection d'un président de la République sans que lui soient imposées des conditions préalables", peut-on lire dans un communiqué publié à l'issue de la réunion mensuelle du conseil des évêques.
Les prélats ont ainsi rappelé l'article 49 de la Constitution libanaise : "Le président de la République est le chef de l’État et le symbole de l'unité de la Patrie. Il veille au respect de la Constitution et à la sauvegarde de l'indépendance du Liban, de son unité et de l'intégrité de son territoire conformément aux dispositions de la Constitution (...)". "Afin que le président puisse remplir son rôle, il doit être libre de toute restriction", a souligné l'assemblée des évêques qui précise que cela permettra de voir accéder à la présidence un chef de l'Etat qui serait "un président-arbitre" et "non pas un président partisan ou de pure forme".  
Les évêques ont aussi affirmé leur attachement au Pacte national, "qui est l'âme de la Constitution", et ont salué les efforts entrepris en vue de débloquer la présidentielle.


"Le package deal est devenu nul"Le président de la Chambre avait lancé il y a plusieurs semaines une initiative visant à aboutir à un accord sur la présidentielle, la présidence du gouvernement et l'adoption d'une nouvelle loi électorale. Dans son homélie du dimanche, le patriarche avait critiqué la proposition de M.Berry. "Comment un candidat à la présidence digne et conscient de ses responsabilités pourrait-il accepter de se voir dépouillé de ses prérogatives constitutionnelles en se faisant imposer un package de conditions non constitutionnelles ?", avait demandé Mgr Raï.
Le lendemain, M. Berry avait répondu aux propos tenus par le patriarche maronite. "Entre le package de personnes que vous avez proposées et le package d'idées que j'ai présenté lors du dialogue national, l'histoire jugera lequel des deux est constitutionnel et bénéfique", a rétorqué M. Berry. Mais mardi, le chef du Législatif a affirmé qu'il soutient le communiqué des évêques. Selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information, M. Berry a affirmé que ce communiqué ne contredit pas le package deal proposé.
Commentant la réaction du président du Parlement, des sources à Bkerké, citées par la LBC, ont affirmé que "tant que M.Berry est d'accord avec notre appel, cela signifie qu'il ne met pas de conditions à l'élection d'un président de la République et que le package deal est devenu nul".

Sur un autre plan, les évêques ont appelé à "l'élaboration d'une loi électorale permettant la bonne représentation". Ils ont dans ce contexte appelé la société civile "à mettre la pression pour qu'une loi électorale juste soit adoptée". Les leaders politiques et les commissions parlementaires mixtes n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur le mode de scrutin et la loi à adopter avant les élections législatives, prévues en principe dans moins d'un an. Un débat auquel se greffe celui de la primauté du scrutin présidentiel ou législatif.
Les évêques ont également salué l'armée et son rôle dans le combat contre le terrorisme et appelé à "éloigner les institutions militaires des tiraillements politiques".
Abordant le marasme économique dans lequel est plongé le pays, les évêques maronites se sont demandés "comment les forces politiques peuvent se permettre de perpétuer le blocage qui a épuisé le pays et qui a provoqué le recul de tous les indices économiques". 



mardi 4 octobre 2016

Iraq:Lettre aux plus hauts représentants pour demander que la Constitution reconnaisse et intègre l'ethnie « syriaque


Beyrouth (Agence Fides) – Les deux Patriarches des Eglises syro antiochiennes – le Patriarche d'Antioche des Syriaques, S.B. Ignace Youssef III Younan, et le Patriarche syro orthodoxe Ignace Ephrem II – ont signé et envoyé une lettre aux plus hauts représentants des institutions irakiennes – Chef de l'Etat, Premier Ministre et Président du Parlement – pour demander que la Constitution reconnaisse et intègre l'ethnie « syriaque » parmi les composantes ethniques de l'Irak nommées dans le texte constitutionnel lui-même. Cette mesure a été demandée par les deux Patriarches comme un acte dû afin de garantir « le droit de notre peuple ». La signature conjointe des lettres a eu lieu à l'occasion de la visite effectuée par le Patriarche d'Antioche des Syriaques, S.B. Ignace Youssef III Younan, à la résidence patriarcale du Monastère de Mor Yacoub Baradeus sis à Atchaneh, Bikfaya, où s'est achevé depuis peu le Synode de l'Eglise syro orthodoxe.
La tendance à s'identifier et à revendiquer la nature de composantes « ethniques » conditionne de manière récurrente et parfois controversée la vie des Eglises et communautés chrétiennes orientales. Récemment, les deux Patriarches des Eglises syro-antiochinennes avaient déjà partagé une initiative conjointe de revendication sur le terrain politique et institutionnel (voir Fides 11/05/2016), lorsqu'ils avaient signé un document demandant qu'un siège soit réservé à un représentant politique appartenant à l'Eglise syro-orthodoxe et un autre à un représentant de la communauté syro-catholique au sein du Parlement libanais. (GV) (Agence Fides 03/10/2016)

vendredi 30 septembre 2016

Témoignage du Patriarche de Babylone des Chaldéens dans l’attente de l’arrivée du Pape en Géorgie

 
Tbilissi (Agence Fides) – « Lors de la rencontre que nous aurons ce soir avec le Pape François, il n’y aura pas de discours mais une prière et j’espère qu’il nous adressera une parole d’encouragement. Je dirai au Saint-Père : nous espérons bientôt une visite de votre part en Irak. Nous avons besoin de votre présence et de votre soutien en ces lieux ». C’est ce que raconte à l’Agence Fides le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, en décrivant les sentiments avec lesquels, en compagnie d’Evêques, de prêtres, de religieux et de fidèles chaldéens, il se prépare à la rencontre avec le Successeur de Saint Pierre, prévue ce soir à 18.00 locales en l’église Saint Simon Bar Sabbae de Tbilissi.
A la rencontre avec le Pape – indique le Patriarche – seront présents 12 Evêques chaldéens ayant à peine vécu leur Synode annuel à Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Outre les fidèles de la nombreuse communauté assyro chaldéenne présente en Géorgie, le Pape François sera également accueilli par des groupes de fidèles chaldéens provenant des Etats-Unis, de France et du Canada, ainsi que par un groupe de chaldéens actuellement réfugiés, après avoir dû abandonner leurs maisons face à l’avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». Au cours de la rencontre, seront récitées les Vêpres en langue chaldéenne.
En Géorgie, vivent environ 10.000 chrétiens appartenant aux communautés chaldéenne et assyrienne. Leur arrivée originelle dans le Caucase remonte aux flux migratoires enregistrés dès la première moitié du XIX° siècle et s’étant renforcés au début du XX° siècle du fait des persécutions subies notamment par les assyriens et les chaldéens durant la I° Guerre mondiale. « La rencontre avec le Successeur de Saint Pierre – a déclaré le Patriarche de Babylone des Chaldéens à l’Agence Fides – constituera un moment fort et nous le vivrons pour être confirmés dans la foi, dans l’espérance et dans le choix de persévérer et de demeurer sur notre terre martyrisée ». (GV) (Agence Fides 30/09/2016)

jeudi 29 septembre 2016

Le Patriarche Maronite reçoit une délégation du Comité présidentiel pour les Affaires de l'Eglise en Palestine

2016-9-29
Bkerkè (Agence Fides) – La reconnaissance internationale de l'Etat de Palestine représente un acte ne pouvant être différé si l'on veut vraiment favoriser le rétablissement de la paix au Proche-Orient et il faut également soutenir et garantir le retour dans leur patrie de tous les réfugiés palestiniens encore dispersés dans la région, ce qui représente pour eux « un droit naturel ». C'est en ces termes que le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, a défini la prérogative des palestiniens descendant des populations arabes ayant fui la Palestine après la naissance de l'Etat d'Israël.
Ces propos ont été exprimés au siège patriarcal de Bkerkè, le 26 septembre, alors que le Patriarche recevait une large délégation du Comité présidentiel pour les Affaires de l'Eglise en Palestine, conduite par Hanna Amira – membre du Comité exécutif de l'OLP – délégation qui comprenait entre autres également le Conseiller présidentiel Ramzi Khoury, l'Ambassadeur Issa Kassissieh – représentant de l'Etat de Palestine près le Saint-Siège – et le Pr. Vera Baboun, Maire de Bethléem.
Le Cardinal a répété que, s'agissant de la question palestinienne, continue à être perpétrée « une grave violation de la vérité et de la justice » et que l'absence de reconnaissance de l'oppression subie par le peuple palestinien continue à représenter un facteur objectif de la pérennisation des foyers de guerre dans la région, fragilisant toutes les tentatives visant à construire une paix authentique et durable au Proche-Orient. (GV) (Agence Fides 29/09/2016)

mardi 27 septembre 2016

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné - La Croix

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné - La Croix

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné

L'écrivain-journaliste Nahed Hattar a été assassiné à Amman alors qu'il devait comparaître devant un tribunal pour avoir publié sur son compte Facebook une caricature moquant Daech et sa vision de Dieu. Bien avant, l'homme suscitait la controverse. Décryptage.

 Des manifestants brandissent le portrait de Nahed Hatter, à Fuheis en Jordanie, le 25 septembre 2016.
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 Des manifestants brandissent le portrait de Nahed Hatter, à Fuheis en Jordanie, le 25 septembre 2016. / Khalil Mazraawi/AFP

Les faits

La Jordanie, pays arabe plutôt modéré, n'est pas épargnée par l'extrémisme religieux. C'est ce que démontre l'assassinat dimanche 25 septembre de l'écrivain jordanien Nahed Hattar, 56 ans. Il a été tué alors qu'il montait les marches d'un tribunal d'Amman où il était jugé pour avoir publié une caricature considérée comme offensante envers l'islam. Gravement blessé à la tête, il est décédé à l'hôpital.

Selon des témoins, l'assassin présumé, un homme barbu, portant une thobe (tunique traditionnelle) de couleur grise a tiré sur la victime avant de se rendre aux policiers présents devant le tribunal.

> À Lire : Pour le roi de Jordanie les chrétiens sont une composante constitutive du pays

De religion chrétienne, le chroniqueur avait été arrêté le 13 août après avoir relayé sur son compte Facebook une caricature – dont l'auteur est inconnu – montrant un djihadiste barbu sur un lit au paradis entouré de deux femmes s'adressant à Dieu comme à un simple serviteur. Il lui demandait d'apporter un verre de vin et des noix de cajou et lui ordonnait d'amener quelqu'un pour nettoyer la chambre, avant de lui faire remarquer qu'il devait frapper à la porte avant d'entrer.

La caricature avait pour titre : « Dieu des Dawaech », en allusion aux djihadistes de Daech. Mais au vu des réactions violentes sur les réseaux sociaux, l'écrivain avait retiré la caricature peu de temps après, tout en expliquant « qu'elle moquait les terroristes et leur conception de dieu et du paradis. Elle ne porte en aucun cas atteinte à la divinité de dieu. »

Nahed Hattar avait cependant été accusé par les autorités jordaniennes d'« incitation aux dissensions confessionnelles » et d'« insulte » à l'égard de l'islam, qui interdit toute représentation de Dieu.

> À lire : Jordanie : les islamistes reviennent au Parlement

Qui est Nahed Hattar ?

L'écrivain assassiné était un opposant de gauche au régime jordanien, connu aussi pour son soutien au régime syrien de Bachar Al Assad. Après son arrestation en août, il avait été libéré début septembre sous caution et le procureur général avait imposé un black-out sur cette affaire. Ce n'était pas la première fois que Nahed Hattar avait maille à partir avec la justice. Il avait déjà été emprisonné dans le passé pour avoir critiqué le roi de Jordanie, dans des articles publiés sur Internet.

Peu après la publication de la caricature sur le Web, le journaliste avait été violemment pris à partie pour son athéisme, alors qu'il est chrétien.

Dans une région où les tensions religieuses sont exacerbées, la Jordanie est un pays où les chrétiens sont bien intégrés et où la liberté de culte est assurée. Par ailleurs, le royaume se veut à la pointe du dialogue islamo-chrétien.

Les chrétiens jordaniens seraient entre 3,5 à 4 % de la population du royaume. Ils disposent de neuf sièges réservés, sur 80, au Parlement. Deux chrétiens sont appointés par le roi pour siéger au Sénat. Nombre d'entre eux occupent des postes de ministres, depuis 1947.

Ils sont essentiellement établis à Amman, Salt (nord) et Madaba (sud), où une université catholique a ouvert ses portes en 2011. Une communauté ancienne subsiste également à Karak. Au nord, Shatana est un village intégralement catholique.

Un assassinat plutôt motivé par des raisons politiques

Nahed Hattar était un personnage très controversé en Jordanie. Selon l'écrivain Fahad al Khitan, interrogé sur la télévision qatarienne Al Jazeera juste après son arrestation en août, ses adversaires auraient profité de l'affaire de la caricature « pour se venger de ses déclarations politiques souvent offensantes et controversées. »

En effet, il affichait ouvertement ses sympathies pour le président syrien Al Assad et décrivait ceux qui critiquaient le gouvernement syrien de « terroristes » ou de « sympathisants terroristes ».

Plus grave, il se faisait le porte-parole de ceux qui veulent priver les Jordaniens d'origine palestinienne de leurs droits légaux et civiques en Jordanie – la population d'origine palestinienne représente près de 70 % de la population du pays. Hussein de Jordanie – père de l'actuel roi Abdallah –, aura été le seul dirigeant arabe à accorder la nationalité de son pays aux Palestiniens. Nahed Hattar se faisait l'avocat d'une citoyenneté jordanienne exclusive, sans sa composante palestinienne.

Agnès Rotivel



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lundi 26 septembre 2016

L’Orient et l’Occident réunis autour de Saint-Charbel | L'Œuvre d'Orient

L'Orient et l'Occident réunis autour de Saint-Charbel | L'Œuvre d'Orient

L'Orient et l'Occident réunis autour de Saint-Charbel

  • 22/09/2016

Dans quelques jours sera installée une statut de Saint-Charbel dans la Cathédrale de Laon, un des saints les plus populaires au Liban... un cadeau de deux familles libanaises pour une guérison. Une bénédiction a eu lieu dimanche dernier dans la Cathédrale par Mgr Gemayel, évêque des maronites en France. Récit de la journée.

Ce dimanche 18 septembre, la communauté maronite de Laon et les libanais de l'Aisne avaient invité Mgr Gemayel, évêque des maronites, en France, a venir bénir la statue de Saint Charbel qui sera installée dans une chapelle de la cathédrale de Laon. A cette occasion, la messe dominicale a été célébrée selon le rite maronite en présence de Mgr de Dinechin, évêque du diocèse de Soisson et du Père Bousquet, curé de la paroisse.

Dans son homélie, Mgr Gemayel a évoqué l'histoire du Patriarcat d'Antioche et a rappelé qu'avant la terrible guerre du Liban qui a duré 20 ans, « le pays du cèdre » était un modèle du « vivre ensemble » pour les multiples communautés qui le composent. Il a invité les fidèles occidentaux et orientaux à unir leurs prières pour le retour de ce temps béni et pour que les « chrétiens arabes » restent en orient la « passerelle » entre les différentes communautés. Une belle cérémonie où les voûtes de la cathédrale ont résonné au son des cantiques orientaux, interprétés par la chorale de la congrégation de Notre Dame du bon service et des prières en arabe et en araméen, ce dialecte très proche de la langue du Christ.

La communauté maronite de Laon regroupe 50 personnes soit 15 familles, installées depuis une cinquantaine d'année.

J-LF


vendredi 23 septembre 2016

IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens devant le Synode de son Eglise

 
Erbil (Agence Fides) – La situation pastorale, administrative et financière de
l’Eglise chaldéenne est pleine « d’ombres » et parmi elles se trouve le repliement
 sur soi, sur ses propres intérêts, qui indique combien « la crise motivationnelle
et spirituelle a été poussée à son summum au travers de la diffusion de la culture
numérique ». Il s’agit d’une considération chargée d’implications et applicable à
 tous les contextes que celle exprimée par le Patriarche de Babylone des Chaldéens,
 S.B. Louis Raphaël I Sako, dans l’intervention par laquelle il a ouvert hier, 22
septembre, les travaux du Synode annuel des Evêques chaldéens, actuellement
en cours à Ankawa, faubourg à majorité chrétienne d’Erbil, capitale de la Région
 autonome du Kurdistan irakien. Au lieu d’exalter à priori comme positif le
 numérique, le Patriarche a remarqué combien les réseaux sociaux sont devenus
un instrument privilégié pour alimenter surtout polémique s et accusations à l’encontre
 et à l’intérieur de l’Eglise selon « des agendas » pilotés par des cordées et des
groupes d’intérêt.
Dans son discours, parvenu à l’Agence Fides, le Patriarche a défini les nombreuses
 ombres mais également les lumières significatives qui marquent la condition de l’Eglise
chaldéenne au temps présent, caractérisé par la situation de violence, par le sectarisme
 et l’instabilité politique qui continue à affliger depuis des années le peuple irakien.
Parmi les facteurs de crise et de malaise relatifs à la dimension pastorale, le Patriarche
 Babylone des Chaldéens a mentionné également le chaos provoqué par les prêtres et
les religieux qui, ces dernières années, ont quitté leurs propres Diocèses ou Monastères
 sans l’accord de leurs supérieurs, pour émigrer à l’étranger – souvent en emmenant
 avec eux leurs familles d’origine – afin de profiter de conditions de vie plus commodes.
 La perpétuation de ce phénomène – a souligné le Patriarche – manifeste également
la formation inadéquate reçue par ces personnes.
A ce propos, S.B. Louis Raphaël I Sako a souhaité que se multiplient les occasions
pour fournir aux prêtres irakiens des lignes directrices et un discernement spirituel,
notamment au travers de rencontres et d’échanges de visites avec des prêtres et
des formateurs vivant et oeuvrant dans d’autres pays. S’agissant de l’aspect financier,
 le Patriarche a dénoncé les épisodes de « corruption financière et administrative »
qui ont impliqué des Paroisses et des institutions ecclésiales. Sur le front de l’aide
aux réfugiés, le Patriarche a remarqué la différence entre les Paroisses qui ont fait
 « un travail énorme pour aider toutes les familles évacuées, sans aucune discrimination »
 et celles qui « n’ont pas prêté attention » à ce problème. (GV) (Agence Fides 23/09/2016)

jeudi 22 septembre 2016

À Harissa, prière intercommunautaire pour la paix « autour de Marie et avec Marie »

La commission patriarcale Justice et Paix a organisé un moment de prière pour la paix parallèle à la rencontre interreligieuse d'Assise.
Fady NOUN | OLJ
  -21-9-2016


C'est « autour de Marie et avec Marie », selon un mot de Mgr Chukrallah Nabil Hage, président de la Commission Justice et Paix de l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL), que les représentants de toutes les communautés religieuses au Liban ont exprimé, hier soir, à Harissa, leur soif de paix et prié pour son avènement.
Ils l'ont fait à l'appel du pape François qui a demandé à tous les diocèses du monde d'organiser des cérémonies de prière, parallèlement à celle qu'il a animée personnellement, hier même, à Assise, la ville de saint François, au cours d'une cérémonie rassemblant des représentants de religions et de sagesses du monde entier.
« J'invite les paroisses, les associations ecclésiales et les fidèles du monde entier à prier pour la paix en ce jour. La guerre est partout, nous devons prier ensemble pour la paix », avait insisté le pape, il y a quelques semaines, sous les applaudissements des fidèles réunis place Saint-Pierre. « À l'exemple de saint François, homme de fraternité et de douceur, avait-il ajouté, nous sommes tous appelés à offrir au monde un témoignage fort de notre engagement commun pour la paix et la réconciliation entre les peuples. »
Commission Justice et Paix
Au Liban, cet appel a d'abord pris de court la Commission Justice et Paix locale. Mais celle-ci a finalement relevé le défi et a organisé la cérémonie en un temps record, aux pieds de la statue de la Vierge, dans la cour d'accueil du sanctuaire de Harissa. Ce choix était significatif dans la mesure où, depuis l'instauration au Liban d'une fête nationale commune islamo-chrétienne, le 25 mars, fête de l'Annonciation chez les chrétiens, la figure de la Vierge Marie est évoquée sans ambiguïté et avec de moins en moins de réserve par les musulmans, qui y voient un trait d'union qui renforce le vivre- ensemble islamo-chrétien au Liban.
Toutes les communautés libanaises étaient présentes à cette belle et paisible cérémonie (voir encadré) qui s'est tenue entre la couleur orangée du couchant et les premières étoiles. Les courtes allocutions et invocations pour la paix ont été entrecoupées de chants à la Vierge et de cantiques byzantins. Un ensemble choral islamique a même créé la surprise en interprétant un cantique à la Vierge tiré du répertoire populaire maronite ( « Fi zoulli himayatiki » – À Ton ombre protectrice). Une minute de silence a été observée, en cours de cérémonie, pour les innombrables victimes du terrorisme et de la guerre au Liban et au Moyen-Orient.
Un message du pape a été lu par le secrétaire de la nonciature apostolique, le P. Ivan Santos, en fin de cérémonie, avant la récitation par les dignitaires religieux d'une imploration commune en faveur de la paix, qu'ils ont ensuite joyeusement signée.
Les thèmes abordés
Naturellement, ce sont les conflits armés qui font rage au Moyen-Orient, l'intolérance religieuse, le terrorisme et le sang répandu au nom de Dieu, ainsi que la vacance présidentielle au Liban qui ont meublé les interventions des dignitaires religieux. Ce dernier thème a conclu l'intervention du patriarche maronite, qui a tenu, une fois de plus, à rappeler aux députés leur devoir sacré. « La réconciliation est la plus haute manifestation de la paix », a insisté le patriarche Raï, premier à prendre la parole, avant de l'appliquer aux relations personnelles, à la vie familiale, aux relations sociales et politiques et enfin à la vie nationale.
C'est avec des accents eschatologiques que le cheikh Mohammad Nokkari, juge chérié et professeur d'université, a pris le relais du patriarche pour une critique sévère d'un « âge de la fin » qui, a-t-il dit, est celui « de la discorde et de la guerre ». D'une voix passionnée, le dignitaire sunnite a dénoncé le terrorisme pratiqué au nom de l'islam, « signe des temps » qui, pour lui, témoigne de la proximité du Jour du Jugement, un constat qu'il a tempéré par le rappel de cette valeur commune au christianisme et à l'islam qu'est « l'espérance ». « Si l'on vous dit que le Jugement est aux portes, piquez une plante », a-t-il fait dire au Prophète, dans une citation.
« J'ai honte que d'autres m'aient devancé à appeler à la paix », a affirmé de son côté le mufti jaafarite, troisième à prendre la parole, qui a déploré que les Libanais « soient toujours otages des politiciens » alors que des centaines de milliers de personnes ont déjà payé de leur vie le grand jeu cynique régional.
Tout aussi ardemment, le représentant de la communauté alaouite a décrit comme « sataniques » les filets des discordes tendues par le terrorisme, sous le déguisement de l'islam. « Ces gens n'ont ni patrie ni identité, a-t-il lancé. Leur vocation est de répandre le sang et de détruire les civilisations. » Revenant au Liban, il a appelé à l'élection d'un président de la République et à la défense du vivre- ensemble.
Éloquence des Églises arméniennes
Les représentants des Églises apostolique et catholique arméniennes devaient, à leur tour de parole, parler avec éloquence, le premier de la paix, le second de la contrition personnelle et collective.
C'est par le chant de paix des anges, à la naissance du Sauveur, que l'Évangile commence, et c'est par le Christ donnant sa paix aux apôtres qu'il va bientôt quitter, qu'il se termine, a rappelé le P. Hossip Mardirossian.
Pour sa part, le P. Georges Yeghayan a fait entendre une parole plutôt rare en ces temps de gémissements, celle du courage qu'il faut avoir pour assumer le poids de ses fautes, sur le modèle de ce qui se passait dans l'Ancien testament, quand le peuple, dans le malheur, s'humiliait devant Dieu et implorait miséricorde.
À la fin de la cérémonie, Mgr Chukrallah Nabil Hage, président de la Commission Justice et Paix, a prononcé un mot de remerciements à l'adresse des responsables du sanctuaire de Harissa, ainsi qu'à tous ceux qui ont animé la cérémonie et assuré son succès.
Les présents
Par ordre d'intervention : le patriarche maronite Béchara Raï ; le cheikh Mohammad Nokkari (sunnites); le cheikh Ahmad Abdel Amir Kabalan (mufti jaafarite, communauté chiite) ; le métropolite Élias Kfoury (grecs-orthodoxes) ; le métropolite Cyrille Bustros (grecs-catholiques); le cheikh Sami Aboul Mouna (druzes) ; le cheikh Mohammad Dayeh (alaouites); Mgr Chrisostoumos Chamoun (syriaques orthodoxes) ; Mgr Basilios Gergès Moussa (syriaques catholiques) ; l'archimandrite Hossip Mardirossian (arméniens orthodoxes) ;le P. Georges Yeghayan (arméniens catholiques) ; le P. Batroun Coliana (assyriens) ; le rév. Georges Mrad (communauté évangélique) ; le P. Rouphaël Traboulsi (chaldéens) ; le P. Roueiss Ourachalimi (coptes orthodoxes); le P. Antonios Ibrahim (coptes catholiques).

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16 communautés religieuses chrétiennes, musulmanes et druzes ont participé à une rencontre de prière

RV) 21-9-2016-Au Liban, 16 communautés religieuses chrétiennes, musulmanes et druzes ont participé à une rencontre de prière pour invoquer ensemble le don de la paix au pied de la statue de la Vierge Marie au sanctuaire marial d'Harissa, le 20 septembre 2016 au soir. L'événement était organisé parallèlement à la Rencontre interreligieuse d'Assise, par la commission Justice et Paix de l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL), en réponse à l'appel du pape François qui avait demandé à tous les diocèses du monde d'organiser des cérémonies de prière à cette occasion.
La figure de la Vierge renforce le vivre-ensemble au Liban
«C'est "autour de Marie et avec Marie" que les représentants de toutes les communautés religieuses au Liban ont exprimé leur soif de paix et prié pour son avènement», rapporte le quotidien L'Orient-Le Jour. Le journal rappelle que depuis l'instauration au Liban d'une fête nationale commune islamo-chrétienne, le 25 mars, fête de l'Annonciation chez les chrétiens, «la figure de la Vierge Marie est évoquée sans ambiguïté et avec de moins en moins de réserve par les musulmans, qui y voient un trait d'union qui renforce le vivre-ensemble islamo-chrétien au Liban». Lors de la cérémonie, un ensemble choral islamique a créé la surprise en interprétant un cantique à la Vierge tiré du répertoire populaire maronite.
Crainte et unité
Une minute de silence a été observée pour les victimes du terrorisme et de la guerre au Liban et au Moyen-Orient. Selon l'agence Fides, cette rencontre a donné lieu également à des prises de positions fortes de la part des dignitaires religieux. Le terrorisme pratiqué au nom de la religion est «un signe des temps» qui témoigne de «l’approche du Jour du Jugement» et les pièges de discorde disséminés par ceux qui utilisent l’islam pour justifier leurs propres desseins violents de domination sont «sataniques». 
L’aspect eschatologique des violences perpétrées par les groupes qui veulent «accélérer l’Apocalypse» a été mentionné par le cheick sunnite Mohammad Nokkari alors que le rappel de la matrice diabolique du terrorisme justifié en recourant à la religion a été fait par le représentant alaouite Mohammad Dayeh.
Enfin dans ce pays en proie à une crise institutionnelle et politique, responsables religieux ont montré des signes de concorde concernant la situation actuelle du Liban. 
(MD avec agences)

Précisions du Patriarche copte orthodoxe sur la signification de son invitation à soutenir le Président égyptien

EGYPTE - 
 
Le Caire (Agence Fides) – L’invitation à manifester publiquement leur soutien au Président Abdel Fattah al Sisi lors de sa visite à New York adressée par l’Eglise copte orthodoxe à ses fidèles résidant aux Etats-Unis ne manifeste ni sujétion ni ne constitue une ingérence de la réalité ecclésiale vis-à-vis du pouvoir politique mais constitue seulement un « acte de patriotisme ». C’est ce qu’a voulu souligner nettement le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans un entretien en direct accordé à la chaîne de télévision ONTV. Les visites à l’étranger du Président égyptien – a souligné le Patriarche – ont pour but de « présenter le nouvel Egypte ». Dans son entretien télévisé, Tawadros II a également affirmé que les récentes violences sectaires ayant éclaté dans la province de Minya ne peuvent être interprétées comme un signal que tout le pays soit en proie à un conflit sectaire généralisé, faisant remarquer que, dans cette province, le sous-développement et les forts taux d’analphabétisme concourent à augmenter la tension entre les groupes sociaux et les clans familiaux.
Ces jours derniers (voir Fides 19/09/2016), ce même Patriarche Tawadros II avait diffusé un Message invitant les coptes égyptiens à réserver un accueil chaleureux au Président égyptien au cours de sa visite à New York, à l’occasion de sa participation à la 71ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Après cette intervention, 84 coptes, intellectuels et membres des professions libérales, y compris des activistes d’organisations engagées dans l’affirmation des droits civils, avaient signé et diffusé une lettre critiquant l’implication directe des Eglises présentes en Egypte dans les campagne de mobilisation en faveur du Président égyptien, dénonçant comme graves les interventions directes des institutions et des hiérarchies religieuses dans les questions concernant les équilibres politiques du pays. (GV) (Agence Fides 22/09/2016)

JORDANIE - Retour des forces islamistes au Parlement dans le cadre des élections législatives

Amman (Agence Fides) – Le décompte des voix obtenues par les différents participants aux élections parlementaires jordaniennes du 20 septembre est encore en cours mais les premiers résultats partiels, relatifs à 11 des 23 districts, laissent présager le retour au Parlement des forces politiques islamistes, qui avaient boycotté les élections de 2010 et 2013. Selon les projections diffusées par la presse nationale, le Front d’Action islamique, bras politique des Frères musulmans – organisation islamiste actuellement illégale au sein du Royaume Hachémite – devrait obtenir de 15 à 20 des 130 sièges que compte le Parlement. Le Front a exprimé une vingtaine de listes locales ayant conflué dans le bloc al Islah, qui comprend également des listes laïques et des candidats chrétiens.
Les élections se sont déroulées dans tout le Royaume sans incidents majeurs. Au scrutin, ont participé environ 1,5 millions des 4 millions de jordaniens inscrits sur les listes électorales. La très grande majorité des sièges devrait revenir dans tous les cas à des hommes d’affaires et à des candidats des tribus fidèles à la Monarchie. (GV) (Agence Fides 22/09/2016)

mercredi 21 septembre 2016

Recension - Chrétiens d’Orient / Mgr Pascal Gollnisch » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Chrétiens d'Orient / Mgr Pascal Gollnisch » Chrétiens de la Méditerranée

Recension - Chrétiens d'Orient / Mgr Pascal Gollnisch » Chrétiens de la Méditerranée

Titre : Chrétiens d'Orient

Sous-titre : Résister sur notre terre

Auteur : Mgr Pascal Gollnisch

Editeur : Cherche-Midi, 2016.- 184 p.-16 €

Collection : Documents

Dans ce livre consacré aux chrétiens d'Orient, avec le sous-titre très explicite « Résister sur notre terre », Monseigneur Pascal Gollnisch[1] nous livre un témoignage et une analyse fondés sur l'exceptionnelle expérience qu'il a acquise, comme directeur général de L'Œuvre d'Orient,  au contact quotidien d'hommes et de femmes bousculés et meurtris par les conflits du Proche et du Moyen-Orient, au cours de ses rencontres avec des responsables religieux de très haute qualité (comme Mgr Louis-Raphaël Sako[2], le patriarche chaldéen), et en dialogue avec de hautes autorités diplomatiques et politiques de notre pays.

C'est un livre où Mgr Gollnisch se livre lui-même, dans son parcours de prêtre qui lui a fait découvrir progressivement l'Orient et ses églises, et en connaître intimement la vie, les blessures et les espoirs. Il nous livre aussi, de façon argumentée, de précieuses clés pour la compréhension de l'histoire et de l'actualité, et pour en discerner l'avenir.

En rappelant les grandes étapes de l'histoire des chrétiens d'Orient, il souligne leur attachement à leur terre qui a vu naître le christianisme, la force de leur identité et de leur spiritualité, comme la qualité des services qu'ils rendent, notamment dans l'éducation et la santé, au sein de pays à majorité musulmane. Le « tour d'horizon des situations chrétiennes en Orient »  qu'il effectue (pages 66 à 90) montre toutefois à quel point leur situation est difficile, ou souffre de réelles discriminations, dans la plupart des pays d'Orient ; quand ce n'est pas leur vie elle-même qui est directement menacée, comme celle des autres minorités religieuses, dans les pays atteints par les conflits les plus meurtriers : Irak et Syrie.

Et pourtant, la place de ces chrétiens est sur ces terres où ils aspirent à rester ou à pouvoir revenir, si les conditions indispensables de sécurité y sont rétablies. Dans le cas contraire, souligne Mgr Gollnisch, la disparition des chrétiens et des autres minorités religieuses marquerait la fin du pluralisme dans les pays arabes, avec des conséquences dramatiques là-bas comme ici. Ce serait la voie ouverte à des conflits entre des Etats totalement mono-confessionnels et antagonistes, dont les heurts et les conflits ne tarderaient pas à embraser toute la Méditerranée, ce dont l'Europe ne serait pas à l'abri. Et comment réussir alors dans nos pays à intégrer ces réfugiés d'Orient et les communautés musulmanes dans  une société sereine, à la fois laïque et multiconfessionnelle ?

Il n'y a pas d'autre alternative que d'œuvrer, par tous les moyens, à restaurer la paix dans ces pays, et à y construire des Etats où soit assuré le respect des libertés essentielles : alternance politique, liberté d'expression, liberté de culte. Cela passe nécessairement par un changement de  regard de l'islam sur les non-musulmans[3], et une séparation du politique et du religieux, dans le cadre d'une laïcité avec des formes adaptées aux pays arabes.

Une très intéressante présentation des églises catholiques orientales, sous forme de fiches pratiques, complète utilement cet ouvrage, qui  sait associer engagement et raison, lucidité et espérance.

Bertrand Wallon,source:http://www.chretiensdelamediterranee.com/recension-chretiens-dorient-mgr-pascal-gollnisch/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=recension-chretiens-dorient-mgr-pascal-gollnisch



[1] On pourra l'entendre dans l'émission Chrétiens d'Orient du 14/08/2016 où il était l'invité de Sébastien de Courtois : http://www.franceculture.fr/emissions/chretiens-dorient/chretiens-dorient-dimanche-14-aout-2016

[2] Cf. Son livre : Ne nous oubliez pas : le S.O.S. du Patriarche des chrétiens d'Irak : http://www.chretiensdelamediterranee.com/livre/recension-ne-nous-oubliez-pas-mgr-louis-raphael-sako/ et ses nombreuses interventions relayées par notre site : http://www.chretiensdelamediterranee.com/?s=Mgr+Sako

[3] Une étape de ce changement de regard sur les non-musulmans  vient d'être marquée par la Déclaration de Marrakech sur le droit des minorités religieuses dans le monde islamique (27 janvier 2016), dont les effets restent toutefois à concrétiser : http://habous.gov.ma/fr/annonce-et-activit%C3%A9s-minist%C3%A8re/3107-d%C3%A9claration-de-marrakech-les-droits-des-minorit%C3%A9s-religieuses-dans-le-monde-islamique-%C2%BB.html



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mardi 20 septembre 2016


Date: 20 septembre 2016 14:13:21 UTC+3

Objet: [Agence Fides] Newsletter Fides del 20-09-2016

ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque syro catholique d'Hassaké Nisibi sur l'augmentation des violences et des intimidations perpétrées par les miliciens kurdes à l'encontre des chrétiens   Hassakè (Agence Fides) – Au sein de la ville syrienne d'Hassaké, sise dans le nord-est du pays, et dans la région voisin de Jézirah, les milices kurdes qui se disputent le contrôle du territoire avec l'armée syrienne multiplient actuellement les actes de violence et d'intimidation à l'encontre des chrétiens. C'est ce qu'indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'Archi-éparchie syro-catholique d'Hassaké Nisibi, en faisant état d'une longue liste d'incidents et de brimades qui, selon lui, constituent une véritable stratégie visant à expulser du centre habité la population chrétienne encore présente.
« Chaque fois que les miliciens kurdes entrent en action pour réaffirmer leur hégémonie militaire sur la ville – explique l'Archevêque – l'épicentre de leurs incursions et de leurs actions de force est toujours le quartier des six églises, où vit la grande majorité des chrétiens. Dans de nombreux cas, ils ont chassé les chrétiens de leurs maisons sous la menace des kalachnikovs et là où ils entrent, ils saccagent tout ». Mgr Hindo confie avoir été lui-même victime d'un acte d'intimidation au cours des semaines passées, lorsque la fenêtre de son habitation a été prise pour cible par des tirs d'arme à feu et qu'une balle a manqué de peu sa tête. « A ce moment-là – ajoute l'Archevêque – la zone était contrôlée par des miliciens kurdes et aucune autre personne armée n'était présente aux alentours ».
Une expédition humanitaire réalisée voici quelques jours par les bénévoles de l'Archidiocèse afin de distribuer de la nourriture aux habitants musulmans d'Haddadi et de 16 villages environnants, par un temps contrôlés par les djihadistes du prétendu « Etat islamique », a, elle aussi, été prise pour cible par des tirs d'artillerie. « Il est certain – fait remarquer dans ce cas Mgr Hindo – qu'il ne s'agissait pas de tirs provenant des djihadistes, dont les bases les plus proches se trouvent à plus de 20 Km de distance ». Selon l'Archevêque, les initiatives des miliciens kurdes ont pour but d'affirmer leur contrôle sur l'ensemble de la ville d'Hassakè pour ensuite consolider leur suprématie sur toute la région, aux dépens des forces armées régulières.
Mais un détail ajouté par l'Archevêque laisse entendre combien la situation sur le terrain est confuse et différente de certains stéréotypes véhiculés en Occident sur le conflit syrien. « A Shaddadi, qui était par un temps une place forte des djihadistes – indique Mgr Hindo – la situation est maintenant entre les mains des miliciens kurdes. Mais sous leur commandement ont également été encadrés de nombreux habitants du lieu qui, auparavant, s'étaient enrôlés dans les milices djihadistes du prétendu « Etat islamique ». (GV) (Agence Fides 20/09/2016)

Assise 2016: intervention de Mohammed Sammak


Mohammed Sammak, Assise, 18 set. 2016, capture

Mohammad Sammak, conseiller politique du Grand Mufti du Liban, a rendu hommage au père Jacques Hamel, dimanche, 18 septembre 2016, à Assise, lors de la session inaugurale du rassemblement des religons pour la paix « Soif de paix », en ce 30e anniversaire de l'initiative de saint Jean-Paul II, le 27 octobre 1986.

S'adressant à Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, présent dans l'assemblée, et qui venait de parler en tenant devant lui la photo du père Hamel, il a affirmé que le père Jacques, assassiné le 26 juillet dernier, alors qu'il célébrait la messe, à Saint-Etienne-du-Rouvray, était considéré « comme une victime pas seulement pour votre Eglise mais pour l'humanité tout entière ».

Il a ausi rendu hommage au pape François. En soulignant qu' « aucune religion n'est criminelle, mais qu'il y a des criminels dans toute les religions, le pape François s'est proposé comme leader spirituel pour l'humanité entière », a déclaré Mohammed Sammak, conseiller politique du Grand Mufti du Liban, intervenu à l'inauguration de la rencontre internationale Hommes et religions qui s'est ouvert à Assise, le 18 septembre.

Sammak a aussi décrit les hommes de Daech comme un «  groupe de personnes vindicatives, désespérées et extrémistes qui ont détourné l'islam, pour l'utiliser à des fins meurtrières, alors que l'Islam  – en faisant référence  à la destruction d'églises et monastères en Syrie et en Irak -, interdit à quiconque d'utiliser les pierres d'une Eglise pour bâtir sa propre maison ».

Le conseiller a par ailleurs évoqué le souvenir du père jésuite italien disparu en Syrie, Paolo Dall'Oglio qui a «  passé sa vie à servir musulmans et chrétiens en Syrie », et celui de l'évêque d'Alep, enlevé il y a trois ans, Mar Gregorios Yohanna Ibrahim, qu'il avait connu aux rencontres de prière pour la paix organisées par Sant'Egidio les années passées. Puis une pensée est allée au père Jacques Hamel, tué le 26 juillet dernier dans une église à la périphérie de Rouen, assurant que le prêtre français est «  une victime » pour l'Eglise catholique, mais « également pour notre religion », a-t-il dit.

Enfin, Mohammed Sammak estime que «  les relations entre personnes de différentes religions ne peuvent reposer ni sur l'élimination de l'autre  – comme voudrait Daesh – ni sur la tolérance, mais sur une foi qui croit « au pluralisme et à la diversité, au respect des fondements idéologiques et intellectuels qui constituent la base de la diversité ». « La citoyenneté – a-t-il conclu – ne peut se baser sur la tolérance mais sur des droits ».