Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 27 février 2017

Le patriarche maronite dénonce la gestion officielle des affaires publiques et les dysfonctionnements endémiques.
OLJ

27/02/2017 Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a pressé les hommes politiques d'être à l'écoute des besoins de la population, dans l'homélie qu'il a prononcée hier durant la messe célébrée à Bkerké.
S'exprimant devant une foule nombreuse et plusieurs officiels venus participer à l'office divin qui marque le début du carême, Mgr Raï a évoqué la parabole des Noces de Cana au cours desquelles le Christ avait transformé l'eau en vin, « opérant ainsi une double action : il a accordé le bonheur là où il s'est trouvé et a transformé un objet ordinaire en quelque chose de beau et de qualité ». « Partant de cette image, j'aimerais lancer un appel aux responsables politiques, pour leur demander de rendre la joie au peuple grâce à leur activité législative, exécutive, administrative et judiciaire afin de le sortir ainsi de son inquiétude, des tensions et de l'injustice auxquelles il est soumis et d'alléger ses besoins », a affirmé le patriarche, estimant « inadmissible que la population poursuive ses manifestations et ses grèves qui sont au final préjudiciables pour tous, mais auxquelles elle a recours afin de réclamer des droits que les responsables sont censés assurer ».
« Il est temps d'en finir avec cette laideur », a martelé Mgr Raï, qui s'en est pris vivement à la gestion officielle des affaires publiques, en considérant comme une « horreur » une série de dysfonctionnements endémiques, dont le blocage au niveau de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale.
« Négliger ses obligations, ne pas écouter les cris du peuple, la corruption, les pots-de-vin, le détournement des fonds publics, le gaspillage et la contrebande sont tous une horreur, au même titre que l'absence de contrôle au niveau des finances publiques et des recettes du Trésor, qui poussent aujourd'hui (les autorités) à imposer au peuple davantage d'impôts et de taxes dans la cadre du nouveau budget, notamment pour financer la grille des salaires » dans le secteur public, a-t-il dit.
« Ne pas élaborer une nouvelle loi électorale est également une horreur », a asséné encore le patriarche en relevant l'incapacité des hommes politiques à s'entendre sur une nouvelle formule électorale « après douze ans d'examen et en dépit des mesures prises aux niveaux personnel et sectaire ». « Tyranniser les gens dans les administrations publiques, leur faire perdre le temps et mettre leurs nerfs à rude épreuve, comme c'est le cas par exemple lors du contrôle mécanique des véhicules est une horreur », a poursuivi le chef de l'Église maronite, qui a par ailleurs annoncé le lancement de la campagne de collecte de fonds de Caritas, à l'occasion du carême et énuméré toutes les activités sociales menées par cet organisme qui dépend de l'Église catholique.
https://www.lorientlejour.com/article/1037475/-ne-pas-elaborer-une-nouvelle-loi-electorale-est-une-horreur-lance-rai-aux-responsables.html

dimanche 26 février 2017

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays - L'Orient-Le Jour

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays - L'Orient-Le Jour

Raï pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des « composantes » du pays

Le chef de l'Église maronite exhorte le chef de l'État à lutter contre le gaspillage et à maîtriser les dépenses publiques.
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s'est prononcé hier pour une loi électorale conciliant les intérêts des électeurs et des différentes « composantes » du pays, ce que certains ont interprété comme un appui à une loi combinant majoritaire et proportionnelle.Reçu par le président Aoun à Baabda, le patriarche a plaidé pour « une loi électorale qui garantisse à l'électeur que sa voix fait la différence et lui permette de demander des comptes aux députés, de sorte que le parlementaire qui le représente ne lui soit pas imposé, et la possibilité pour toutes les composantes de la nation d'être représentées à la Chambre ».
Aux journalistes présents qui cherchaient à en savoir plus sur la nature de la loi électorale qui a la faveur du siège patriarcal, le chef de l'Église maronite a répondu, à sa sortie du palais, que « les aspects techniques de la loi électorale relèvent des députés » . « Il n'en a pas été question dans mon entretien avec le président. Tout ce qui nous importe, c'est que l'électeur ait conscience que sa voix compte, qu'elle fait la différence », a-t-il ajouté.
Le chef de l'Église maronite a par ailleurs appelé les Libanais « à la solidarité et au sens de l'unité », et « à apporter leur appui au processus républicain sous la conduite du chef de l'État ». Le patriarche a affirmé avoir apprécié « les remarquables résultats à l'échelle nationale » des visites officielles accomplies par le président à l'étranger, visites qui permettront au Liban « de retrouver progressivement sa place dans la grande communauté arabe et internationale ».
La lutte contre la corruption
À l'occasion, Mgr Raï a réitéré son appui aux efforts officiels pour « lutter contre la corruption et maîtriser les dépenses publiques », ainsi qu'aux efforts pour permettre au budget 2017 et à l'échelle des traitements et salaires « de faire leur chemin ».
« Hélas, a-t-il dit, le président sait mieux que quiconque l'ampleur que revêt le gaspillage des biens publics, un phénomène qui ne peut absolument pas se poursuivre. »
Enfin, le patriarche maronite a annoncé qu'il s'est rendu à Baabda pour prendre congé du chef de l'État, avant le voyage qu'il doit effectuer au Caire, où il assistera à un congrès organisé par l'institution al-Azhar sur « Les libertés, la citoyenneté, la complémentarité et la diversité ». Ce congrès s'étalera sur deux jours (28 février et 2 mars), précise-t-on, et un grand nombre de personnalités musulmanes et chrétiennes y participeront. Le Liban y sera présent à travers les patriarches Béchara Raï et Grégoire III, Boulos Matar, archevêque maronite de Beyrouth, l'ancien chef d'État Amine Gemayel et les deux coprésidents du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, Harès Chéhab et Mohammad Sammak. Le président Aoun a été officiellement invité à y assister par le grand imam d'al-Azhar, Ahmad el-Tayyeb, en sa qualité de seul président chrétien du monde arabe.
Sur un autre plan, le patriarcat maronite a fait paraître hier le message traditionnel précédant le grand carême, qui commence lundi. Il y rappelle les lignes directrices qui doivent présider à l'exercice du jeûne de sept semaines qui précède la fête de Pâques.


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samedi 25 février 2017

Le Vatican et al-Azhar veulent « protéger les jeunes de l’extrémisme »

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Mis à jour le 24/02/2017 à 16h50

Pendant deux jours, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux du Vatican et la commission du dialogue d’al-Azhar se sont réunis au Caire pour un séminaire sur « la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et la violence au nom de la religion ».
L’occasion de renouer des liens distendus et d’exposer une volonté de collaboration face au terrorisme.

Comment s’est déroulé le séminaire de travail ?

Dans une ambiance constructive, se félicitent les participants. Mercredi 22 et jeudi, dans une salle de conférence de la « macheikha », le siège du grand imam d’Al Azhar, deux délégations de quinze membres - l’une catholique, l’autre musulmane - ont planché sur « la lutte contre le fanatisme, l’extrémisme et la violence au nom de la religion ». Conférences et discussions se sont succédé, jusqu’à la présentation, jeudi après-midi, d’une déclaration commune.
« Ce type de rencontres n’a pas vocation à débattre de nos dogmes, qui sont différents. Nous étions là pour partager nos points communs - nous en avons beaucoup - et trouver la manière de les associer », a fait valoir Abdel Rahman Moussa, le conseiller du grand imam pour les affaires étrangères, conscient de l’« urgence à dialoguer dans le contexte actuel »« Si nous arrivons à établir la paix entre responsables religieux, il nous sera plus facile de la transmettre aux fidèles de nos religions. »
« Un rendez-vous comme celui-ci est un cadeau pour l’humanité. Car quand nous nous divisons, c’est une faveur que nous faisons à l’extrémisme », a rappelé de son côté le cardinal Jean-Louis Tauran, préfet du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, en soulignant le climat de « liberté » et de « respect » dans lequel se sont déroulés les échanges. Des échanges « en adéquation avec les préoccupations du pape François, « qui a fait du dialogue entre les religions une priorité de son pontificat », a-t-il fait valoir.

Quel contexte ?

Cette rencontre intervenait après un long silence entre al-Azhar et le Vatican. A la suite de l’attentat qui avait coûté la vie à 21 coptes dans une église d’Alexandrie fin 2010, l’appel de Benoît XVI à « l’engagement concret et constant des responsables des nations »pour faire cesser ces violences avait irrité l’institution sunnite.
Ce n’est qu’à partir de l’élection du pape François en mars 2013, et une première rencontre l’année dernière, que les relations se sont détendues, permettant une reprise officielle des échanges. Melkite, curé d’une paroisse du Caire et membre de la délégation catholique, le P. Rafic Greiche ne cache pas sa satisfaction. « C’est bien que nous nous parlions sur des sujets importants, comme le terrorisme. »
Aujourd’hui, les attentes des deux parties divergent toutefois sur le fond : quand le Vatican souhaiterait effectuer un travail théologique approfondi avec des consultations régulières, al-Azhar - au cœur de polémiques avec le président al-Sissi face à son refus de moderniser le discours religieux islamique - fait un calcul plus politique. « La priorité d’al-Azhar est d’abord de corriger l’image de l’islam. Si on discute avec eux, c’est justement pour que ce ne soit pas uniquement une façade, qu’al-Azhar prenne connaissance de la position de l’Eglise et qu’on puisse trouver un terrain commun pour dialoguer », commente un membre de la commission.

Quelles conclusions ?

La responsabilité des deux institutions dans la lutte contre l’extrémisme a été clairement mentionnée. « Les responsables religieux doivent avoir le courage d’exprimer leur rejet de la violence commise au nom de la religion », a affirmé le cardinal Tauran, en rappelant - dans un message à peine voilé - que « les fanatiques et les extrémistes sont la principale cause de la mauvaise opinion que l’on se fait des religions ».
Plusieurs recommandations figurent dans la déclaration finale, pour « traiter les causes de l’extrémisme avant leurs conséquences - le terrorisme » -, en resserrant les liens entre les religions et en dialoguant de manière plus régulière et soutenue. L’éducation est une autre priorité, notamment pour « apprendre à mieux enseigner les notions d’ouverture d’esprit, d’amour et de dialogue à notre jeunesse », selon les mots du cardinal Jean-Louis Tauran. Enfin, d’autres mesures sont envisagées pour « protéger nos fidèles et notamment la jeunesse des idées négatives », comme la fermeture des chaines de télévision et sites internet propageant des idées extrémistes.
De belles ambitions désormais à traduire dans la réalité. « Ce n’est que le début d’une longue série de réunions de ce type », concède Abdel Rahman Moussa. Les deux institutions ont convenu de se retrouver dans un an pour poursuivre le dialogue, au Vatican cette fois. Il s’est murmuré dans les couloirs de la « macheikha » que le pape - invité à la fois par l’Eglise copte catholique et par le grand imam Ahmed al-Tayeb - pourrait venir prochainement en Egypte.
Jenna Le Bras


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Le-Vatican-Azhar-veulent-proteger-jeunes-lextremisme-2017-02-24-1200827324?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20170224&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=593705&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

EGYPTE - Nouveau meurtre d’un chrétien copte dans le Sinaï septentriona


 
Al Arish (Agence Fides) – Un copte d'une quarantaine d'année a été retrouvé mort, victime d'une balle dans la nuque, dans la ville égyptienne d'al-Arish, chef-lieu du Sinaï septentrional, au cours de la journée du 23 février. Le corps a été retrouvé à l'intérieur de son habitation qui avait été incendiée. Il s'agit du troisième chrétien copte tué à al Arish au cours de ces dernières 48 heures et du septième assassiné dans la péninsule du Sinaï au cours de ces deux dernières semaines. Un copte de 65 ans et son fils de 45 ans ont été retrouvés à al Arish à l'aube du 22 février. Le 12 février dernier en revanche des tueurs masqués en motocyclette avaient tué un vétérinaire chrétien alors qu'il était au volant de sa voiture, toujours à al-Arish, où à la fin du mois de janvier, avait été assassiné également un autre chrétien de 35 ans. Au cours de ces derniers jours, lorsque la vague de meurtres de chrétiens dans le Sinaï avait déjà débuté, des soi-disant affiliés égyptiens au prétendu « Etat islamique » avaient diffusé un message vidéo dans lequel ils revendiquaient une nouvelle campagne de violences contre les coptes, qualifiés par les djihadistes de « proie préférée ». Le message en question exaltait la figure d'Abu Abdullah al-Masri, le jeune auteur de l'attentat suicide du 11 novembre qui avait provoqué 29 morts dans l'église de Botrosiya, à l'intérieur du complexe d'édifices ecclésiastiques adjacents à la Cathédrale copte orthodoxe du Caire. (GV) (Agence Fides 24/02/2017)

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Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce" - L'Orient-Le Jour

Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce" - L'Orient-Le Jour

Au Sinaï, "les chrétiens sont visés d'une manière atroce"

Un Christ en croix le 17 décembre 2016 pendant une veillée de prière dans l'église copte Saint-Pierre et Saint-Paul au Caire, à la mémoire des 28 personnes tuées quelques jours plus tôt dans un attentat. AFP/KHALED DESOUKI

Des dizaines d'Egyptiens chrétiens ont fui la péninsule du Sinaï après une série d'attaques ayant coûté la vie à trois Coptes dans cette région où sévit le groupe Etat islamique (EI), ont indiqué vendredi des responsables de l'Eglise.

Environ 250 chrétiens ont trouvé refuge dans l'église évangélique de la ville d'Ismaïlya près du canal de Suez (est), a indiqué à l'AFP le diacre et administrateur de l'église Nabil Choukrallah. "Ils ont fui avec leurs enfants. C'est une situation très difficile, nous nous attendons à en recevoir encore 50 à 60 de plus", a-t-il ajouté.

Des familles entières sont rassemblées dans la cour de l'église avec leurs effets personnels et des couvertures. La peur se lit encore dans les regards de certains.
"Nous avons commencé à avoir peur de nos propres ombres. Nous craignions d'être suivis et abattus d'une balle dans le dos. Les chrétiens sont visés d'une manière atroce", confie un homme souhaitant garder l'anonymat.
"Certaines personnes sont même effrayées à l'idée d'ouvrir leur porte pour sortir acheter de la nourriture", poursuit-il.

Oum Mina, mère de cinq enfants, dit que le danger était tel que son mari a dû arrêter de travailler. "Ce n'est pas juste", lâche-t-elle, éclatant en sanglots.
Le groupe EI, qui est très actif dans le Sinaï, a publié dimanche une vidéo dans laquelle il promet de prendre pour cible les membres de la communauté chrétienne.

Les Coptes, qui constituent 10% des 92 millions d'Egyptiens, avaient déjà par le passé été ciblés dans le Sinaï, région en proie à une insurrection jihadiste, mais ces attaques ont augmenté depuis la diffusion de la vidéo.
Les Coptes se disent aussi victimes de discriminations dans tout le pays de la part des autorités et de la majorité musulmane.

Jeudi, un chrétien égyptien a été tué et sa maison incendiée dans la ville d'al-Arich dans le nord de la péninsule du Sinaï, ont indiqué des responsables de la sécurité et des urgences évoquant l'hypothèse d'une attaque jihadiste. Et mercredi, le corps criblé de balles d'un chrétien d'une soixantaine d'années et celui de son fils brûlé vif avaient été retrouvés derrière une école d'al-Arich.

Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, le nord du Sinaï est le théâtre d'attentats meurtriers perpétrés par les jihadistes et visant principalement la police et les militaires.
En décembre, l'EI avait revendiqué un attentat suicide contre une église copte orthodoxe du Caire qui avait fait 29 morts.

Pour mémoire
Six ans après la révolte, l'Egypte "sur la bonne voie", selon Sissi

En Egypte, un attentat ravive l'inquiétude des Coptes

« La rue crie quand le sang des coptes est versé ! »

L'EI menace les adeptes du soufisme en Égypte



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vendredi 24 février 2017

Vu du Liban. Chrétiens d’Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades | Courrier international

Vu du Liban. Chrétiens d'Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades | Courrier international

Vu du Liban. Chrétiens d'Orient : Marine Le Pen est restée au temps des croisades

Montjoie ! Saint Denis ! On se croirait revenu au temps où, à l'aune de la septième croisade, Saint Louis se proclamait le défenseur des chrétiens d'Orient, et plus précisément celui des maronites. Le 24 mai 1250, dans une charte adressée au patriarche maronite, Louis IX aurait déclaré que "pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes". Une promesse que cherche à reprendre, à sa manière, Marine Le Pen, à l'occasion de sa visite au Liban.

La présidente du Front national et candidate à la présidentielle a souligné, dans une interview à L'Orient-Le Jour, "le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient", un "rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner". Une responsabilité que la France aurait délaissée sous le mandat de Nicolas Sarkozy, juge Mme Le Pen, qui ne rate pas l'occasion de critiquer l'ancien président français qui, selon elle, "n'a rien compris aux aspirations (des chrétiens d'Orient) en leur proposant de 'venir se réfugier en Europe'". "Mon combat est que les chrétiens restent dans leur pays", affirme Marine Le Pen, voulant s'inscrire dans la lignée de François Ier, mais bien plus encore de Napoléon III, venu à la rescousse des chrétiens du Levant lors des massacres de 1860. En 2015 déjà, Marine Le Pen, alors en visite au Caire, avait solennellement prévenu le pape copte Théodore II qu'elle "rendrait à la France sa vocation historique, sa mission protectrice des chrétiens d'Orient", si elle était élue.

Un discours communautariste

Si elle peut séduire les principaux concernés, sa rhétorique sur les chrétiens d'Orient ne manque toutefois pas d'être marquée par de nombreuses contradictions. C'est en tant que "fille aînée de l'Église" que la France a longtemps assumé le statut de défenseur des valeurs chrétiennes en terre d'Orient. Une image qui ne colle plus vraiment à l'identité française depuis plusieurs décennies déjà.

Si Mme Le Pen reconnaît les "racines chrétiennes" de son pays, elle tend d'ailleurs à surtout mettre en avant la laïcité, affirmant ne pas avoir de "vision de communauté". Comment donc assumer à la fois la laïcité dans son propre pays, tout en se voulant défenseur d'une minorité à l'étranger ? Le président Vladimir Poutine, qui surfe sur le même credo, assume, pour sa part, totalement la chrétienté de la Russie et son rôle sans équivoque de protecteur des chrétiens d'Orient. Cette vocation a notamment nourri l'argumentaire politique du président russe, lorsque Moscou est intervenu militairement en Syrie en septembre 2015, affichant son soutien inconditionnel au régime de Bachar El-Assad. Partir à la rescousse des chrétiens sert à légitimer son intervention en lui conférant une dimension religieuse. Difficile d'imaginer le pape François dire à Marine Le Pen que "(sa) présidence est un miracle", comme l'avait déclaré le patriarche Kirill à Vladimir Poutine en 2013.

Le chant des sirènes de la candidate d'extrême droite destiné aux chrétiens d'Orient entre en conflit avec l'ADN du discours du FN. Ce dernier prône le renforcement de "l'unité de la nation par la promotion du roman national" et en appelle au patriotisme comme "antidote contre les conflits". Tout le contraire d'une politique qui vise à aider particulièrement une communauté au détriment de toutes les autres. Un discours communautariste, en somme, pour une femme politique qui ne cesse pourtant d'en dénoncer l'essor en France.

Elle cautionne une dictature

Troisième contradiction du discours lepéniste sur les chrétiens d'Orient : Marine Le Pen considère que le président syrien Bachar El-Assad est un rempart contre les islamistes et seul protecteur des minorités qui composent son pays. "Les chrétiens d'Orient ne sont pas persécutés par Bachar el-Assad : ils fuient Daech", twittait-t-elle en septembre 2016. Si une partie importante des chrétiens syriens ne souhaitent pas le départ du président syrien et craignent la prise du pouvoir par les islamistes, le clan Assad n'a pour autant jamais fait de la protection des chrétiens une ligne fondamentale de sa politique. Peu importe qu'ils soient chrétiens, druzes ou musulmans, les Assad ont éliminé toute forme d'opposition politique, en Syrie comme au Liban, durant plusieurs décennies.

La répression exercée par Damas n'a jamais fait de distinguo confessionnel, si ce n'est pour alimenter les tensions entre les communautés. Les représentants du clergé syrien sont persuadés, aujourd'hui encore, d'avoir fait le choix de la raison en soutenant Bachar el-Assad, plutôt que de se ranger du côté des opprimés. Les Syriens chrétiens restés au pays – certains n'ont pas d'autre choix – sont tolérés à condition qu'ils se soumettent au régime : c'est en tant qu'otages d'une dictature, qui instrumentalise les islamistes pour justifier son maintien au pouvoir, que Marine Le Pen semble souhaiter que les chrétiens d'Orient restent sur leur terre.

La présidente du Front national a raison de vouloir endiguer l'exode des chrétiens d'Orient. Rien qu'en Irak, plus de la moitié des chrétiens du pays ont fui depuis l'intervention américaine en 2003. Mais sa stratégie n'est certainement pas la meilleure. C'est un message qui défend la démocratie, la pluralité et le vivre-ensemble que les chrétiens d'Orient ont aujourd'hui besoin d'entendre. Un message qui ne fait aucune concession ni à l'islamisme radical ni aux dictatures sanguinaires, qui se nourrissent l'un de l'autre.

Caroline Hayek

Longtemps le quotidien francophone de Beyrouth, né en 1970 d'une fusion entre L'Orient et Le Jour, a été la parfaite illustration du "Liban de papa" francophone et chrétien que la guerre civile allait tourner en dérision. Le départ [...] Lire la suite



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mercredi 22 février 2017

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l’extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l'extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Egypte: Al-Azhar et le Vatican unis contre l'extrêmisme religieux – ZENIT – Francais

Une délégation du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux sera au Caire (Egypte) les 22 et 23 février 2017, pour participer à un séminaire conjoint auprès de l'Université d'Al-Azhar, a annoncé le dicastère la veille. Le dialogue se poursuit entre le Saint-Siège et la plus haute autorité de l'islam sunnite, qui souhaitent lutter côte à côte contre le fanatisme et l'extrémisme religieux.

La délégation vaticane sera composée du cardinal Jean-Louis Tauran, président du dicastère, du secrétaire Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot et du p. Khaled Akasheh, chef de bureau pour l'islam. Mgr Bruno Musarò, nonce apostolique en Egypte, sera également présent.

Le séminaire conjoint aura pour thème « Le rôle d'Al-Azhar et du Vatican pour combattre le phénomène du fanatisme, de l'extrémisme et de la violence au nom de la religion » (The role of al-Azhar al-Sharif and of the Vatican in countering the phenomena of fanaticism, extremism and violence in the name of religion).

Après la rencontre entre le pape François et le grand imam Ahmed el-Tayeb, première visite d'un imam d'Al-Azhar au Vatican, le 23 mai 2016, Mgr Ayuso Guixot s'est rendu plusieurs fois au Caire, marquant une reprise du dialogue bilatéral après une interruption de plus de cinq ans.

Lors de ces échanges récents, le « numéro 2 » du dicastère pour le dialogue interreligieux a noté un « grand désir » de s'opposer ensemble à « l'exploitation de la religion » et de combattre « tout type de fanatisme religieux (…), source de haine, de violence et de terrorisme ». Il s'agit pour musulmans et chrétiens, a-t-il souligné, de promouvoir « les valeurs positives de la religion » afin de dépasser la crise actuelle.

La rencontre aura lieu à la veille de l'anniversaire de la visite du pape Jean-Paul II à Al-Azhar, le 24 février 2000.

Retrouvez tous les titres du jour ici



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Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au Liban, Marine Le Pen nuance sa position sur la suppression de la double nationalité

Au fil d'un long entretien accordé au journal libanais L'Orient-Le Jour, Marine Le Pen a été interrogée sur l'un de ses 144 engagements présidentiels qui, selon le journaliste chargé de l'interview, «fait beaucoup de bruit» au Liban. En ligne de mire: la suppression de la double nationalité extra-européenne qui obligerait des «dizaines de milliers de Franco-Libanais» à choisir entre leurs nationalités. Dans sa réponse, la présidente du Front national a expliqué que des «accords bilatéraux» étaient envisageables «avec un certain nombre de pays». «Rien ne l'interdit. Je n'ai pas une vision braquée là-dessus...» a indiqué Marine Le Pen. Interrogée sur les critères qui pourraient être associés à ces «exceptions éventuelles», la candidate frontiste a répondu qu'il n'y aurait pas de «considérations religieuses».

Dans son projet initial, au chapitre consacré à la fin de «l'immigration incontrôlée», la vingt-septième proposition portant sur la «suppression du droit du sol» avait posé le sujet en ces termes: «L'acquisition de la nationalité française sera possible uniquement par la filiation ou la naturalisation dont les conditions seront par ailleurs plus exigeantes. Supprimer la double nationalité extra-européenne.» Les dernières déclarations de Marine Le Pen au Liban sont donc plus nuancées. «Cela étant, je rappelle que par principe je pense qu'on ne peut avoir en réalité qu'une seule nationalité, qu'une seule sujétion, parce qu'on a une nation», nuance cependant la candidate dans son interview. Selon elle, si les Libanais sont «si attachés» à la double nationalité avec la France, c'est parce qu'ils «craignent toujours le retour à la guerre».



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Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens - La Croix

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens - La Croix

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens

Dès le début de sa tournée au Liban, qui visait à donner une stature internationale à la candidate du Front national, Marine Le Pen a annoncé la couleur : « Je répondrai à cette promesse de défendre les chrétiens d'Orient », livrait-elle, dimanche 19 février à Byblos, face à Roger Eddé, dirigeant chrétien du parti Assalam.

Un engagement séduisant pour les Chrétiens libanais

Une promesse historique, poursuivait la candidate Front national à l'élection présidentielle : « Je crois qu'il n'y a pas de lien plus fort que le lien du sang versé, et ensemble nous avons ce lien », renvoyant au soutien des soldats maronites au roi Saint Louis, à l'époque des Croisades.

Un engagement qui peut sembler séduisant pour les chrétiens libanais, divisés entre maronites, melkites, chaldéens, syriaques, arméniens, mais dont la mise en œuvre a créé un malaise général parmi eux. Car Marine Le Pen voit Bachar Al Assad comme le seul rempart pour les minorités religieuses contre la vague islamiste qui s'empare du Levant. Or, défendre le régime syrien au Liban, c'est faire fi d'une occupation militaire de quarante ans qui a, elle aussi, versé du sang.

À lire : Que peut faire la France pour les chrétiens d'Orient ?

Le Pen en terrain favorable

Lundi 20 février, lors de sa rencontre avec Sami Gemayel, leader et héritier des Kataeb, parti chrétien maronites des Phalanges, Marine Le Pen était pourtant en terrain favorable. En coulisse, le responsable de la politique économique du parti affiche ses liens avec le FN : « Moi, je préfère le père à la fille. Je suis aussi un intime de Thibaut de la Tocnaye », dit-il à propos du membre de la direction de campagne du FN, qui a combattu aux côtés de la milice chrétienne en 1983.

Une chose le gêne toutefois. « Au Liban, soutenir Assad, ça revient à défendre le Hezbollah, qui empêche la souveraineté du Liban et sa neutralité dans le conflit syrien (selon l'engagement de toutes les parties contenu dans la déclaration de Baabda en 2012, NDLR) », regrette-t-il.

Un embarras palpable

À son arrivée au siège du parti, l'embarras est palpable quand Marine Le Pen caresse la joue d'Antoine, orphelin de Pierre Gemayel, assassiné en 2006 dans une vague d'attentats ciblés qui portaient tous la marque de la Syrie. Vice-président du parti, Selim Sayegh ne le cache pas à la fin de la réunion : « Nous avons exprimé nos convergences et elles sont nombreuses. Mais nous considérons que seules des institutions démocratiques en Syrie peuvent empêcher la montée de l'extrémisme. Elle soutient de son côté que c'est la dictature de Assad ou le chaos », précise-t-il. May Chidiac, journaliste chrétienne, gravement mutilée dans un attentat ciblé en 2005, abonde dans ce sens sur Facebook : « En défendant Bachar Al Assad avec acharnement et arrogance dans toutes ses déclarations, Marine Le Pen a perdu ses chances auprès des électeurs franco-libanais, surtout les chrétiens qu'elle prétend soutenir. »

À lire : Liban : Michel Aoun élu président

Marine Le Pen a rempli son objectif

Qu'importe, en rencontrant le président Michel Aoun et le premier ministre Saad Hariri, ce dernier qui n'a pas manqué de dénoncer « l'amalgame entre islam et terrorisme », Marine Le Pen a rempli son objectif : s'afficher pour la première fois aux côtés d'hommes d'État. Reste que sa tournée s'achève sur un refus, celui du mufti de la République de l'accueillir sans qu'elle ne soit voilée, « selon le protocole », comme lui avait précisé la veille un membre de Dar el-Fatwa. Une polémique qui aurait donc aisément pu être évitée, mais que n'a pas manqué d'instrumentaliser le parti d'extrême droite : « Un magnifique message de liberté et d'émancipation envoyé aux femmes de France et du monde », a immédiatement tweeté l'eurodéputé FN, Florian Philippot.

Emmanuel Haddad (à Beyrouth)



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lundi 20 février 2017

LIBAN - Visite au Liban de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises comprenant notamment une rencontre avec le Patriarche d’Antioche des Maronites

LIBAN - Visite au Liban de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises comprenant notamment une rencontre avec le Patriarche d’Antioche des Maronites
 
Beyrouth (Agence Fides) – Si elle devait devenir Président de la République, Marine Le Pen renouerait les relations diplomatiques avec la Syrie du Président el-Assad et ferait rouvrir l’Ambassade de France à Damas. La candidate Front National aux élections présidentielles a confirmé ses intentions programmatiques relatives au dossier syrien dans les entretiens qu’elle a accordé à la presse libanaise à l’occasion de la visite de 48 heures qu’elle accomplit actuellement au Liban. Au cours de son bref séjour libanais, Marine Le Pen a déjà été reçue par le Président Michel Aoun au Palais présidentiel de Babda. Le programme du voyage prévoit également des rencontres avec le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, avec le Premier Ministre libanais, Saad Hariri, et avec le responsable des Forces libanaises, Samir Geagea.
Lors de sa rencontre avec le Chef de l’Etat libanais – indiquent les moyens de communication libanais - Marine Le Pen a indiqué avoir fait référence à la lutte contre le fondamentalisme de matrice islamiste comme terrain de collaboration entre le Liban et la France et rappelé la nécessité d’un soutien international plus décidé, afin d’aider les institutions et la population libanaises à faire face à la situation d’urgence dérivant de la présence sur leur territoire de réfugiés provenant de Syrie et d’Irak. (GV) (Agence Fides 20/02/2017)

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi.
Chrétiens d'Orient
Le courage et la foi
Les chrétiens sont en train d'être éradiqués. Cette affirmation paraît aujourd'hui tomber sous le sens mais est-elle véritablement perceptible et visible sur nos écrans de télévision ? Fait-elle actualité ? Le livre de Jean Mohsen FAHMY nous en donne une réponse en moins de 190 pages, d'une façon claire, limpide et didactique. « Le sort des chrétiens d'Orient, sinon leur existence même, sont ignorés de la grande majorité des Occidentaux et même des croyants. Ils sont non seulement ignorés, mais même souvent traités avec une tranquille indifférence, sinon un haussement d'épaules... Ils sont un membre essentiel de la communauté des croyants et, devant leurs souffrances, nous ne pouvons plus nous contenter d'une tranquille ignorance » (pp 6 et 7). C'est un Egyptien, qui a émigré au Canada en 1968, qui nous renseigne sur l'histoire multiséculaire de ces chrétiens d'Orient en proie depuis les premières années du Christianisme aux persécutions, à la bonne volonté des uns ou des autres. C'est une histoire riche et féconde non seulement au titre de la foi, de la théologie, de la liturgie, mais aussi en raison de son apport à la culture, à la renaissance des mondes arabo-musulmans et de l'arabité. L'auteur nous plonge au cœur du récit d'une belle et grande épopée. Il le dit simplement (page 27) et, avec beaucoup d'admiration : « Il s'agit d'une épopée de courage et souvent héroïsme ».
On relit avec lui les premiers débats théologiques qui donnèrent lieu aux premiers Conciles et aux premières définitions de la foi. Nous relisons la pénétration de cette foi chrétienne dans l'ensemble du Proche et du Moyen-Orient. D'une page à l'autre nous passons de la Gloire et consolation.
Le lecteur qui connaît peu de choses sur l'orient chrétien trouvera en ce livre non seulement de quoi nourrir sa curiosité, mais aussi les mots du cœur qui emportent l'adhésion pour des hommes et des femmes qui furent nos aînés dans la foi et que « dans l'indifférence, nous risquons de voir disparaître, pour la première fois dans l'histoire, pour la première fois en vingt siècles, grâce entre autres – et c'est un paradoxe saisissant – à l'action des chrétiens fondamentalistes « sionistes » de l'Amérique du Nord, toute présence chrétienne en Terre Sainte » (page 153). S'il parle de l'ensemble des chrétiens du Proche-Orient, il déploie au cœur de son livre tout un chapitre sur les Coptes d'Egypte. Pour autant, il n'oublie pas la Palestine et la Ville de Jérusalem, les autres chrétiens sous d'autres latitudes.
Ces chrétiens d'Orient qui souffrent d'indifférence, et qui ont largement contribué depuis le Concile Vatican II à donner un souffle nouveau à l'œcuménisme, sont la partie « pauvre » de l'Eglise du Christ, qui porte pourtant en son sein de belles figures de sainteté. Aux dires de Régis Debray, ces frères dans la foi seraient « trop chrétiens pour intéresser la Gauche, trop étrangers pour intéresser la Droite » (page 167).
Jean Mohsen FAHMY nous le rappelle avec pudeur, mais aussi sans détour, « l'ignorance n'est plus une option. Elle n'est ni possible, ni permise » (page 175). Le lecteur convaincu donnera à ce récit les prolongations à cette utile et nécessaire lecture en permettant aux Chrétiens du Levant d'espérer comme Abraham « contre tout espérance ».
Patrice Sabater,
14 février 2017
Jean Mohsen FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. Editions Mediaspaul, novembre 2015. 192 pages. 20,95 €


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samedi 18 février 2017

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï

Au cœur du chaos

La résistance d'un chrétien d'Orient

(Entretiens avec Isabelle DILLMANN)

Les premières lignes du livre d'entretiens d'Isabelle Dillmann donnent le ton et la matière de ce livre : « Les chrétiens d'Orient sont les dépositaires d'une mémoire que l'Occident a perdue ou dont il ne veut plus se souvenir. Nous sommes les témoins de l'origine d'une part de votre culture ancrée dans vos racines. Oublier les chrétiens d'Orient reviendrait à vous oublier vous-mêmes. » (page 29) Le titre de l'ouvrage ne laisse pas indifférent par la portée des deux termes choisis « chaos » et « résistance ». Il est vrai que la situation géopolitique et sécuritaire au Proche-Orient ne confère pas à l'espérance. Pour autant, le Patriarche Raï en relisant l'histoire de son pays et les soubresauts que connurent les chrétiens dans cette partie du monde, ne s'affranchit ni en liberté ni en espérance. Bien au contraire !

Ce livre est celui d'un homme de foi et d'un homme d'Etat qui n'hésite pas à se mettre en avant au risque de la critique et des dangers, par exemple en se rendant en Syrie alors que tout le monde lui conseillait le contraire. Il fit la même chose en accompagnant le Pape François en Israël cf. pages 76, 79, 81-83). Le seul but qu'il s'assigne est celui de mettre en mouvement les ressorts de la paix, de représenter les maronites et les chrétiens d'Orient, de faire se rencontrer les chrétiens et les musulmans modérés... ; en quelque sorte sauver en sauvant l'Orient de lui-même. Il appelle de ses vœux les chrétiens à vivre leur vocation pleinement et entièrement au Proche-Orient. Il n'hésite pas à interpeller, à inviter, à convoquer à Bkerké ou à Dimane les acteurs de la vie politique, culturelle et religieuse. En cela, il se met dans les pas de son prédécesseur Mar Nasrallah Boutros Sfeir, et de tous les autres Patriarches. La tâche n'est pas facile. Il le sait. Aussi, centre-t-il  son analyse,  principalement dans la deuxième partie, sur le Liban où un fragile équilibre entre les communautés menace continuellement la paix dans un contexte politique tendu, incertain et en prise avec les difficultés structurelles et quasi endémiques du Pays du cèdre.

Au fil des pages et des questions auxquelles il répond sans ambages, se dessine la claire vision d'un Patriarche qui résiste aux critiques de l'intérieur mais aussi à l'image que véhicule l'Occident, à cette volonté non-avouée de redessiner un Orient à son strict bénéfice. Son ardeur au travail pastoral, à la rencontre de tous les Libanais, des chrétiens, et des populations vers lesquelles il se dirige n'a de sens que dans la perspective de résister, de porter une espérance ; et par-dessus tout de repousser l'idée selon laquelle les chrétiens seraient condamnés à disparaître dans les années à venir. Pour résister, il propose aux Libanais, comme aux pays de cette aire géographique, de défendre l'Homme, sa culture arabe, l'unité des chrétiens, les valeurs que portent l'histoire du Liban et « son message ». La civilisation arabe a un avenir (page 163) dans la mesure où elle tend vers le dialogue, le respect et la paix. Au terme de ce long entretien, il déclare : « (Le Pape Jean-Paul II disait que le Liban) était une terre exemplaire pour l'Orient mais aussi pour l'Occident. Il comprenait en visionnaire que seul le Liban pourrait sauver l'Orient. Car les chrétiens qui y vivent ne relèvent pas d'une expérience de cohabitation avec l'islam mais d'une réalité de coexistence qui a valeur de modernité et d'espoir dans un monde chaotique » (page 260). Une lecture sans concession aux accents graves, d'une grande lucidité, peut-être parfois un peu utopique, mais toujours pleine d'espérance dans les possibilités de l'Homme...

Patrice Sabater

17 février 2017

Patriarche Bechara Raï, Au cœur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. (Entretiens avec Isabelle DILLMANN). Ed. Albin Michel. Paris, mai 2016. 272 pages. 18 €



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Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d’al-Azhar prévu le 27 février - L'Orient-Le Jour

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d'al-Azhar prévu le 27 février - L'Orient-Le Jour

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d'al-Azhar prévu le 27 février

L'ancien président Amine Gemayel avec le patriarche Raï.

Les libertés religieuses, la nature civile de l'État, la citoyenneté et partant l'égalité devant la loi et le respect de la diversité seront au cœur du congrès islamo-chrétien qui se tient à partir du lundi 27 février au Caire, à l'appel du cheikh Ahmad al-Tayeb, à l'Université d'al-Azhar, la principale instance de référence religieuse sunnite du monde arabe.
Ce congrès se tiendra en présence d'un grand nombre d'autorités de référence religieuse, académique et scientifique du monde arabe. Le chef de l'État, Michel Aoun, a été officiellement invité à s'y joindre, mais aucune confirmation de sa présence n'a encore été faite. Par contre, les principaux chefs de communauté religieuse au Liban s'y rendront, notamment le patriarche maronite et le mufti de la République, ainsi qu'un représentant du Conseil supérieur chiite et de la Maison druze. Au nombre des personnalités invitées figure aussi le président Amine Gemayel.
Le congrès d'al-Azhar fait suite à une première réunion tenue en 2014 au cours de laquelle d'importants progrès avaient été enregistrés sur tous les sujets qui serviront de thèmes aux travaux prévus. Selon M. Mohammad Sammak, la caractéristique de cet Azhar II sera que les documents finaux seront adoptés par des commissions où siégeront aussi bien des laïcs que des religieux, et aussi bien des musulmans que des chrétiens.
Il va de soi que le rejet de l'extrémisme sert de toile de fond à ce congrès qui doit mettre en avant un islam éclairé et modéré susceptible d'interagir avec la modernité sans recours à la violence, tout en restant fidèle à lui-même.



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jeudi 16 février 2017

déclarations d'un chrétien membre d'un groupe paramilitaire menaçant de se venger des sunnites

IRAQ - Commentaires négatifs du Patriarcat de Babylone des Chaldéens concernant les déclarations d'un chrétien membre d'un groupe paramilitaire menaçant de se venger des sunnites
 
Mossoul (Agence Fides) - Ryan Salem, qui s'est présenté hier dans une émission télévisée irakienne pour affirmer que les chrétiens sont, eux aussi, présents à Mossoul pour combattre et se venger des musulmans sunnites, « n'a aucun lien avec la morale enseignée par le Christ, messager de paix, d'amour et de pardon » et ne peut « faire de telles affirmations en impliquant les chrétiens » en ce qu'il « ne les représente en aucune manière ». il s'agit donc d'une véritable intimation formelle que celle diffusée dès hier soir par le Patriarcat chaldéen immédiatement après qu'une chaîne de télévision nationale ait transmis les déclarations de Ryan Salem, chaldéen d'Alqosh, lié à des groupes paramilitaires d'autodéfense populaire formés en grande partie de musulmans chiites. Au cours de son intervention télévisée, le personnage en question, parlant au nom des chrétiens, apparaissait aux côtés de prisonniers sunnites, probablem ent capturés comme collaborateurs du prétendu « Etat islamique ». Le communiqué du Patriarcat se plaint du fait que de telles déclarations ont l'effet d'exaspérer les conflits sectaires et exprime le souhait que, dans les opérations de libération de Mossoul, tous les principes de base de l'éthique militaire soient respectés. Des sources proches du Patriarcat chaldéen, contactées par l'Agence Fides, indiquent que la prise de position immédiate contre les affirmations du militant ont également pour but de ne pas même laisser apparaître des équivoques et instrumentalisations qui pourraient porter à des représailles contre les communautés chrétiennes locales.
Déjà par le passé (voir Fides 16/06/2016), le Patriarcat chaldéen avait pris ses distances vis-à-vis des miliciens faisant partir de groupes paramilitaires qui participaient à des opérations de guerre en portant bien en évidence des croix, des effigies de Jésus et d'autres symboles chrétiens. « Il s'agit d'individus isolés, qui agissent de manière erronée : le port ostentatoire des symboles chrétiens fait part de la méchanceté et fomente des affrontements à caractère religieux, des spirales de vengeance et de nouvelles souffrances » avait indiqué à ce propos à l'Agence Fides le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako.
A plusieurs reprises, le Patriarcat chaldéen a voulu marquer sa distance également vis-à-vis des groupes armés actifs en Irak, lesquels cherchent à revendiquer leur appartenance aux communautés chrétiennes locales. Le Patriarche lui-même a plusieurs fois suggéré aux chrétiens désireux de participer à la libération des villes occupées par le prétendu « Etat islamique » de s'enrôler dans les forces armées nationales ou dans les rangs des milices kurdes dépendant du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, évitant dans tous les cas de créer des milices sectaires qui auraient fini par alimenter toutes les formes de « sédition confessionnelle ». (GV) (Agence Fides 16/02/2017)
JTK

samedi 11 février 2017

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie - L'Orient-Le Jour

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie - L'Orient-Le Jour

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie

11/02/2017 - l'Orient-Le Jour

https://www.lorientlejour.com/article/1034554/la-celebre-bibliotheque-du-college-maronite-rajeunie.html

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie

À l'intérieur de la bibliothèque du Collège maronite. Photo ANI

Le patriarche maronite Béchara Raï a inauguré mercredi soir, à l'occasion de la Saint-Maron, de nouveaux rayonnages de la célèbre Bibliothèque du Collège maronite, dont des manuscrits rares ont été restaurés grâce à une donation de la Fondation Salim Sfeir. Ce dernier et son épouse ont assisté à la cérémonie, ainsi que Mgr François Eid, représentant du patriarcat maronite auprès du Saint-Siège, et monsignor Tony Gebran, son assistant. La cérémonie s'est également tenue en présence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales.
Le Collège pontifical maronite a été créé à Rome en 1584 pour accueillir et donner à de futurs responsables de l'Église maronite une formation ecclésiastique dans la ligne des réformes introduites par le concile de Trente. Le noyau de la bibliothèque est formé de manuscrits spirituels, liturgiques ou historiques amenés d'Orient dès le début du XVIe siècle par les candidats au sacerdoce, la plupart écrits par des ermites ou des moines de la vallée sainte. Par ailleurs, la bibliothèque comprend des exemplaires de toutes les thèses écrites par les étudiants passés par le Collège, au fil des siècles. En 1700, elle comprenait près de 4 millions de manuscrits, dont les publications rarissimes des grands savants maronites. Malheureusement, la partie la plus riche de cette collection a été « transférée » vers d'autres collections, pour des raisons de sécurité (après 1798 et les conquêtes napoléoniennes, et dans l'intervalle entre les deux guerres mondiales pendant lesquelles le Collège fut fermé). Toutefois, des parties précieuses, sinon uniques, de la collection transférées notamment à l'Institut pontifical oriental n'ont pas été restituées quand les raisons de leur transfert ont disparu.



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jeudi 9 février 2017

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 09-02-2017

 Fides del 09-02-2017


ASIE/SYRIE - Déclarations du Patriarche grec orthodoxe d'Antioche à propos de la population chrétienne présente à Alep   Damas (Agence Fides) – Les chrétiens de toutes les confessions présents aujourd'hui à Alep ne dépassent pas les 35.000 personnes. C'est ce qu'a déclaré le Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Yohanna X, en rencontrant une délégation de parlementaires russes qui visite, depuis le 6 février, la République arabe de Syrie. Selon ce qu'indiquent les moyens de communication russes, le Patriarche, lors de la rencontre avec la délégation de parlementaires russes – qui comprend le Président du Comité de la Douma pour le Développement de la société civile, les questions sociales et les associations religieuses, Sergei Gavrilov – a souligné la nécessité de ne pas laisser seule la Syrie dans l'œuvre de reconstruction après la guerre, une œuvre qui passe également au travers d'un long chemin nécessaire pour soigner les blessures intérieures.
Le 7 février, la délégation de parlementaires russes a visité le Monastère orthodoxe de la Mère de Dieu, sis à Saydnaya. L'Higoumène Febronia, recevant la délégation, a adressé par son intermédiaire, une invitation au Patriarche orthodoxe de Moscou, Cyrille, à se rendre en visite en Syrie et a fait savoir que les moniales de la communauté prient « pour la prospérité de la Russie et pour la santé du Président russe, Vladimir Poutine ».
Au cours de ces derniers jours, Amnesty International a diffusé un rapport pour dénoncer d'innombrables exécutions sommaires que les services syriens auraient perpétré dans la prison de Saydnaya au cours des années de la guerre civile. (GV) (Agence Fides 09/02/2017)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 09-02-2017

Fides del 09-02-2017


ASIE/TERRE SAINTE - Commentaires du Patriarcat latin de Jérusalem sur la loi régularisant des colonies   Jérusalem (Agence Fides) – Il s'agit d'une « annexion de facto de territoires privés palestiniens » qui « mine la solution des deux Etats », éliminant encore davantage les « espoirs de paix » et risquant de provoquer « de graves conséquences ». C'est en ces termes décidés que le Patriarcat latin de Jérusalem a exprimé hier son avis fortement négatif et ses préoccupations propres concernant la loi approuvée le 6 février par le Parlement israélien, laquelle a « régularisé » rétroactivement quelques 4.000 logements des colonies israéliennes construits de manière abusive sur des territoires palestiniens occupés par l'armée israélienne.
Dans un communiqué diffusé par ses moyens de communication officiels, le Patriarcat qualifie cette mesure « d'injuste et unilatérale », exprimant sa forte préoccupation s'agissant de l'avenir de paix et de justice en Terre Sainte et appelant les responsables à « prendre des mesures décisives en faveur de la paix, de la justice et de la dignité de tous ».
Depuis le 20 janvier dernier, Israël a approuvé la construction de 566 logements destinées à des colons dans trois zones du territoire de Jérusalem et de 5.502 nouveaux logements distribués entre différentes zones de Cisjordanie. Le Ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a annoncé le début d'une « nouvelle ère durant laquelle la vie en Judée et Samarie reprend son cours normal ». « De cette manière – a déclaré voici quelques jours à l'Agence Fides le Père Raed Abusahliah, Directeur de Caritas Jérusalem – la politique des faits accomplis se poursuit, politique qui a de facto saboté les accords de paix d'Oslo. Le slogan de ces accords était la terre en échange de la paix. En 1993, la signature des accords prévoyait le retrait d'Israël des territoires palestiniens dans les trois ans. Vingt-trois ans plus tard, ils continuent à construire. Les colonies construites dans les territoires palestiniens sont plus de 400. Elles ont entouré Jé rusalem et sont construites autour de Bethléem, à Hébron, à Ramallah, à quelques kilomètres de la maison d'Abu Mazen. Y habitent 650.000 colons orientés idéologiquement pour lesquels la Samarie et la Judée sont la Terre que Dieu leur a promis, à eux qui sont le Peuple élu. Tout cela veut dire simplement que la proposition de deux Etats pour deux peuples est déjà morte. Cela est la réalité face à laquelle nous nous trouvons ». (GV) (Agence Fides 09/02/2017)