Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 22 mars 2017

Le Liban, « nation la plus généreuse du monde » ? - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

Le Liban, « nation la plus généreuse du monde » ? - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour
Le Liban, « nation la plus généreuse du monde » ?
22/03/2017

Les étudiants et leurs professeurs, notamment Scarlett Haddad et Carole Charabaty, entourant le ministre.

Réfugiés syriens
Le ministre d'État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi, expose à des étudiants de l'USJ les défis auxquels est confronté son ministère.
Scarlett HADDAD | OLJ
C'est un message d'espoir et un appel à s'impliquer concrètement dans l'aide aux réfugiés que le ministre d'État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi, a adressé aux étudiants en master de sciences politiques et droits de l'homme de l'USJ, accompagnés de la directrice de l'institut, Carole Charabati, dans le cadre d'un débat au siège du ministère.
Les conditions de vie des déplacés syriens au Liban étant l'un des principaux sujets étudiés dans le cadre de ce master, la quinzaine d'étudiants (appartenant à plusieurs nationalités : libanaise, espagnole, française, allemande, vénézuélienne, pakistanaise et bangladaise) qui a participé à la rencontre était particulièrement motivée. Il faut dire aussi que Mouïn Merhebi a tout fait pour mettre les jeunes à l'aise. La petite équipe du ministère, payée par le PNUD puisque ce ministère d'État, comme les cinq autres, n'est pas prévu dans le budget public, était mobilisée pour l'accueil et la logistique, et très vite le débat a été entamé.
Diplômé de l'AUB, M. Merhebi s'exprime en anglais, n'hésitant pas, cependant, à placer quelques phrases en français, USJ oblige. Il commence par affirmer que le Liban est la nation « la plus généreuse du monde », en raison du nombre de déplacés étrangers qu'elle accueille et qui représentent actuellement un peu moins de 50 pour cent de la population. Il précise que son ministère est aussi en charge des Palestiniens (surtout ceux venus de Syrie) et des Irakiens. Son rôle est à la fois de mettre en place une politique globale du gouvernement à l'égard de ce dossier et d'organiser la coordination entre les différents ministères concernés par ce dossier (Santé, Affaires sociales, Éducation et Enseignement supérieur, Intérieur et Affaires étrangères).
Selon le ministre, le gouvernement a adopté le point de vue que lui-même défend depuis plusieurs années sur la nécessité d'enregistrer les déplacés syriens. Certaines parties politiques y étaient opposées, notamment au sein du cabinet Mikati (2011-2013), considérant qu'il s'agissait d'une façon détournée de leur donner un statut officiel, d'où la décision d'alléger les frais d'enregistrement auprès de la Sûreté générale pour l'obtention de permis de séjour. Pour M. Merhebi, il s'agit d'une démarche indispensable si l'État veut avoir affaire à des chiffres précis. Mais il continuera à y avoir des clandestins, auxquels il faut ajouter le problème que posent les nouveau-nés syriens et la nécessité de leur octroyer des papiers. Ils seraient autour de 300 000. À cet égard, le ministre relève qu'il est difficile de vérifier les liens de parenté. Procéder à des tests ADN serait extrêmement coûteux pour le Liban (chaque test coûte 600 dollars).
Toutefois, parmi le million et demi de déplacés dont on parle officiellement, il faut compter quelque 200 000 travailleurs syriens qui ont amené leurs familles au Liban, dit-il.
Député du Akkar, M. Merhebi, voyant comment les soldats du régime syrien traitaient les civils, fut l'un des premiers à appeler à l'accueil des déplacés syriens à Wadi Khaled. Toutefois, au fil du temps et en l'absence quasi totale d'infrastructures, cette présence est devenue pesante, surtout que la communauté internationale presse le Liban de fournir aux déplacés de meilleures conditions de vie et même du travail alors que de nombreux Libanais vivent sous le seuil de pauvreté et sont au chômage.
(Lire aussi : Le Liban appelé à rejoindre l'Organisation internationale pour les migrations)
 L'« avarice » de la communauté internationale à l'égard des réfugiés

Était-ce donc une erreur d'accueillir ces déplacés ? Le ministre est catégorique : « Non, il fallait préserver leurs vies. Même s'ils étaient des Israéliens pourchassés par une armée, je les aurais accueillis ! » Il raconte comment il voyait les enfants se cacher des tirs derrière les vaches. Ces images insupportables sont gravées dans sa mémoire. Mais en même temps, le souci de préserver la vie des déplacés syriens ne doit pas être en contradiction avec l'intérêt du Liban. Ainsi, il déplore qu'aujourd'hui, selon les statistiques, les déplacés vivent en moyenne avec deux dollars par jour alors que de nombreux habitants du Akkar vivent avec 1,5 dollar par jour.
Sur le rôle des pays du Golfe, M. Merhebi indique que l'Arabie saoudite accueille près d'un million de déplacés syriens. Mais, rappelle-t-il, la situation économique des pays du Golfe n'est plus la même qu'il y a quelques années. il n'empêche : « Nous demandons à tous les pays, arabes et autres, de nous aider dans la gestion de la présence des déplacés syriens », car le poids est trop lourd pour le Liban.
Pour donner un exemple, 8 % des maisons du Akkar ont de l'eau courante. De même, la production électrique du Liban est destinée à fournir 12 heures de courant à 4 millions de Libanais. C'est dire qu'aujourd'hui, les Libanais et les Syriens se disputent les faibles services de l'État. Il faut donc établir un plan pour trouver des solutions équitables pour les déplacés mais aussi pour les Libanais. C'est sur ce volet que planche actuellement son ministère qui se prépare à participer à la conférence de Bruxelles les 4 et 5 avril, dans la lignée de la conférence de Londres en février 2016.
Et d'épingler la communauté internationale pour son « avarice » à l'égard des réfugiés. Sauf que sur le point de savoir pourquoi cette communauté a été plus généreuse avec la Jordanie qu'avec le Liban, il répond que c'est un peu la faute du Liban qui n'a pas soumis des projets bien étudiés et cohérents. Selon lui, au sein du gouvernement précédent, chaque ministre a voulu placer un projet concernant son ministère et le résultat n'a pas convaincu les donateurs.
Concernant le retour chez eux des déplacés, M. Merhebi souligne qu'en principe, nul n'empêche un Syrien souhaitant rentrer chez lui de le faire. Mais il préfère que ce retour relève de la responsabilité de l'ONU, car, selon lui, les Libanais ne veulent pas être responsables d'un éventuel massacre. Le gouvernement libanais n'a pas de prise sur le cours des événements en Syrie, tout comme il ne peut même pas demander au Hezbollah de retirer ses troupes de Syrie. D'autre part, en cas de problème humanitaire, le Liban ne peut pas fermer ses frontières, même si la souveraineté nationale est en jeu.
Toujours est-il que la priorité libanaise est aujourd'hui à la sécurité, insiste le ministre, qui conclut en appelant les jeunes à faire des pétitions pour demander à leurs gouvernements respectifs d'aider le Liban. « Nous sommes noyés sous les problèmes du quotidien, leur dit-il. Nous avons besoin de votre regard neuf et de vos idées », avant de proposer une coopération entre son ministère et les universités du pays.
Pour mémoire
Mouïn Merhebi : Pour en finir avec la marginalisation du Akkar

En Irak, les fantômes de Qaraqosh la chrétienne

En Irak, les fantômes de Qaraqosh la chrétienne

La cour de la cathédrale de l'Immaculée-Conception, située dans le centre de Qaraqosh, utilisée comme stand d'exercice  de tirs par les djihadistes,  n'a pas changé depuis leur départ.

La cour de la cathédrale de l'Immaculée-Conception, située dans le centre de Qaraqosh, utilisée comme stand d'exercice  de tirs par les djihadistes,  n'a pas changé depuis leur départ. Crédits photo : Quentin Bruno pour le Figaro

REPORTAGE - Sécurisée par des paramilitaires, la ville est en ruine. Une partie de ses anciens habitants espèrent pouvoir se réinstaller dans les prochains mois.

Quatre mois après sa délivrance du joug de l'État islamique,

Qaraqosh, ex-capitale de 50.000 habitants des chrétiens de la plaine de la Ninive, reste une ville fantôme. Une cité sans femmes, ni enfants, ni vieillards. Une cité déserte parcourue par quelques poignées d'hommes en armes, les miliciens chrétiens des unités paramilitaires. Aucune famille ne s'est, pour l'instant réinstallée. Seuls quelques épiciers et cafetiers tiennent boutique pour satisfaire une clientèle de paramilitaires chrétiens qui effectuent des rotations. Ils dorment sur place une semaine, puis rejoignent leur domicile au Kurdistan irakien ou à Kirkouk.

«Qaraqosh était vivante et joyeuse avant sa ...

http://www.lefigaro.fr/international/2017/03/21/01003-20170321ARTFIG00274-en-irak-les-fantomes-de-qaraqosh-la-chretienne.php?een=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f&seen=6&m_i=8UY8sMznyq_ngzqvdCYFahWbRS60HNfl_LOwzkdWg2A%2BclIJ2m57hqpO4WRe1X2X9eGf3wKpCOJbpjnxMJkISVFZ0_kty40888#xtor=EPR-300-%5Bactualites%5D-20170322


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mardi 21 mars 2017

Recension - Jean VIARD, Quand la Méditerranée nous submerge

Recension - Jean VIARD, Quand la Méditerranée nous submerge, - Réfugiés, terrorisme, islam, quartiers, populisme… Editions de l’Aube

Publié le par Patrice Sabater
Quand la Méditerranée nous submerge
Réfugiés, terrorisme, islam, quartiers, populisme…
L’Homme contemporain est en crise parce son monde a bougé, et parce qu’il est en continuel mouvement. Il va de plus en plus vite ; et l’Homme qui perd ses repères a peur. Il a l’impression qu’il ne gère plus rien individuellement, et que de toute façon les grandes structures étatiques ne réussissent pas à faire mieux ni à endiguer les crises successives : la guerre en Syrie et en Irak, la crise migratoire, les changements de rythmes, le changement climatique, la montée des populismes, le changement des statuts sociaux, les nouveaux pôles de la famille, l’espace géographique dans une construction nouvelle, la révolution dite « des sexes », au cœur de la Mondialisation et de la révolution numérique.
Jean Viard, sociologue de formation, nous présente une réflexion sur divers thèmes qui font écho aujourd’hui dans le débat français, européen et international. Il le dit lui-même : « Ce livre n’est pas doux. Nous sommes inscrits dans une guerre diffuse et une urgence absolue. Une pensée noire et brune, climato-sceptique, envahit le monde et nos imaginaires » (p 15) Si le titre du livre nous invite à penser d’abord, et avec raison, à la crise migratoire le sous-titre invite davantage à une réflexion d’ensemble. Le sociologue le note bien. On ne peut pas être spécialiste de tout et avoir des réponses à tout, les plus pointues possibles…, « et pourtant, il y a urgence à penser tout cela en même temps (…) Chacun doit tenter d’élaborer une perspective à partir des bribes de son savoir, de ses expériences et de ses valeurs » (p 17) Telle est non seulement la question mais l’objet de ce livre : apprendre à regarder, à évaluer ce monde qui bouge et qui nous dévore déjà, et qui demain engloutira l’humanité et notre monde moniste si nous ne réagissons pas déjà ! Jean Viard essaye « de penser cette Méditerranée qui nous submerge ». Il n’y a pas là seulement ce qu’il y a de tragique, et que nous regardons paralysés devant nos écrans, mais aussi ce qui pourrait permettre de donner une espérance, un « nouveau deal » à tous ces foyers sans espoir, vides de sens que sont nos banlieues, nos quartiers dits « sensibles » et que toutes les politiques de la Ville n’ont pas su (ou voulue) gérer. Cette pauvreté commence par les femmes seules, par les familles complètement déstructurées. Elle touche encore plus fort ceux qui subissent une double peine au cœur de leur désarroi, de leur pauvreté économique et sociale… les « perdants-perdant ». « On ne peut pas vivre sans utopie ni rêve. L’Homme ne vit pas que de pain et de jeux » (p 49).
Quand il parle de la Méditerranée, il se réapproprie sa juste étymologie en affirmant qu’elle est « une mer au milieu des terres ». Elle tisse des liens, qui aujourd’hui soient se défont ou bien pis encore la fait devenir le plus grand cimetière du Monde ! Repenser le territoire en France et en Europe, créer des lieux de proximité, des lieux transversaux au cœur du numérique, nous rapprocher de nos voisins les plus proches qui sont en Afrique.
Ce livre « vient porter contre-attaque – et propositions. Ce n’est évidemment pas un programme, juste une installation (…) » (pages 154) Repenser l’immigration, repenser notre présence active auprès des jeunes – de tous les jeunes – pour qu’ils vivent cette proximité comme dans des « faubourgs par où l’on passe pour entrer dans la cité et la société. Faute de quoi, nous n’en sortirons pas et les vagues de violence vont se répondre avec des forces sans cesse croissantes. On tuera Daesh, mais il renaîtra sous d’autres formes. Dans l’urgence, il faut organiser des systèmes de transport  sûrs pour les réfugiés». (pp 154-155) Ici, il semblerait qu’il y ait aussi pour ce qui concerne le Proche-Orient une invitation non seulement à accueillir des réfugiés, mais aussi à les aider à repartir ; et ceux qui restent dans leurs pays en crise été et en guerre leur permettre de construire un horizon d’espérance pour y vivre libres et égaux, en paix. A la fin de l’ouvrage, l’auteur reprend habilement ses propositions. Tout un programme pour les Hommes de bonne volonté qui veulent vraiment entrer dans un autre espace pour vivre les choix urgents à mettre en place… pour nos enfants et nos petits-enfants demain. Un livre qui ne sera pas insensible…
Ass. Béthanie-Lumières d'Orient
Le 18 mars 2017

Jean VIARDQuand la Méditerranée nous submerge, - Réfugiés, terrorisme, islam, quartiers, populisme… Editions de l’Aube, 2017. 217 pages. 16 €
http://www.chretiensdorient.com/2017/03/recension-jean-viard-quand-la-mediterranee-nous-submerge-refugies-terrorisme-islam-quartiers-populisme-editions-de-l-aube.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Recension: Grégoire III Laham, Ne nous laissez pas disparaître !

Recension: Grégoire III Laham, Ne nous laissez pas disparaître !

 - Un cri au service de la paix. Entretiens avec Charlotte d’Ornellas.

Publié le par Patrice Sabater
Ne nous laissez pas disparaître !
Un cri au service de la paix
Le livre d’entretiens que nous propose Charlotte d’Ornellas expose clairement la pensée de Sa Béatitude le Patriarche des melkites/grecs-catholiques. Le propos est clair, et il ne souffre d’aucun détour. Dans l’expression, le Chef de l’Eglise des melkites est bouillonnant, convaincant, plein de feu… Il évoque sa communauté en affirmant «qu’elle a toujours « fait preuve d’une immense ouverture qui est contenue dans notre identité même : nous sommes arabes mais pas musulmans, orientaux mais pas orthodoxes et catholiques mais pas latinsCela définit notre identité et notre rôle aussi : envers les musulmans, les orthodoxes et les latins à qui nous rappelons qu’il existe d’autres chrétiens !» (page 35) Quatre chapitres sont nécessaires pour développer le propos : son enfance, la guerre en Syrie, l’Europe et la Syrie, le dialogue avec l’Islam, et enfin les chrétiens d’Orient.
Quand il aborde l’Occident, il le fait à la fois avec un regard reconnaissant ; et de ce fait avec une certaine exigence…, comme un cri ! Le cri de l’homme blessé, déçu, et accusateur envers tous ceux qui détournent la tête et surtout pour ces gouvernants qui ont tant hésité, et qui préfèrent penser à leurs intérêts futurs qu’à l’urgence à agir…
Ce livre intéressera le béotien à plusieurs titres. Tout d’abord, parce qu’il raconte le parcours d’un  homme et d’un prélat au service de son Eglise et de l’Orient. Ensuite, parce qu’il permet au lecteur européen de situer les melkites qui sont assez peu connus du tout public. Un point précis mérite notre attention malgré tout. Il est un des seuls livres a précisé avec force et nécessité le lien entre la situation généralisée catastrophique au Proche-Orient, la guerre en Syrie et l’injustice « qui prévaut en Palestine ». (pages 24-37 et 85-86) Il affirme : « Si je me suis autant investi dans ce conflit, c’est parce qu’il a eu une influence énorme – et continue à l’avoir – sur la présence chrétienne au Proche-Orient. L’émigration massive des chrétiens puise sa source dans ce conflit qui arrose toute la région, souvent pour le pire ». (page 34) Cet homme résolument engagé au tempérament vif et volubile se mobilise aussi pour la présence des chrétiens, pour le retour et pour la jeunesse. « La jeunesse est l’avenir de la patrie et de l’Eglise ! Je n’ai cessé de le répéter pendant cette guerre, et les jeunes le répètent désormais : « une Eglise sans jeunesse est une Eglise sans avenir. Une jeunesse sans Eglise est une jeunesse sans avenir… Ce pays et notre Eglise n’auront pas d’avenir sans leur jeunesse, c’est aussi simple que cela ». (page 52). On pourra peut-être (parfois) reprocher à ce livre une certaine orientation dans ces questions… Malgré cela, le lecteur passera une heure nécessaire pour comprendre, au cœur de l’Eglise melkite, la détresse de nos Frères d’Orient.
Ass. Béthanie-Lumières d'Orient
Le 18 mars 2017
Grégoire III LahamNe nous laissez pas disparaître ! - Un cri au service de la paix.
Entretiens avec Charlotte d’OrnellasEd. Artège, Paris novembre 2016. 132 pages. 12,90 €

http://www.chretiensdorient.com/2017/03/recension-gregoire-iii-laham-ne-nous-laissez-pas-disparaitre-un-cri-au-service-de-la-paix.entretiens-avec-charlotte-d-ornellas.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Recension: Mgr Pascal Gollnisch, Chrétiens d’Orient- Résister sur notre terre. Publié le 21 mars 2017 par Patrice Sabater

Recension: Mgr Pascal Gollnisch, Chrétiens d’Orient- Résister sur notre terre.

Publié le par Patrice Sabater
Le titre de l’ouvrage de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur Général de l’Œuvre d’Orient, suscite l’intérêt en raison du pluriel qui est employé dans le sous-titre. L’expression confère une volonté affirmée de ces Chrétiens d’Orient qui, comme Abraham, espèrent contre toute espérance. Mgr Pascal Gollnisch partage ce point de vue. « J’aime l’Orient ». Cela se sent à chaque page ; et ce n’est pas tant une affection pour l’Orient que pour les personnes qui y vivent, ces orientaux « aujourd’hui dépossédés du seul droit de vivre chez eux, sur une terre qui a vu naître leurs aïeux » (page 11). Le Directeur Général le dit sans détours : « moi, qui suis à présent habitué aux voyages diplomatiques, je ne m’attendais pas à découvrir ces vies déchirées, étalées sur le trottoir d’un village dans l’attente d’une réponse, d’une aide ». (page 13) Ces pages sont donc le fruit non seulement d’une connaissance approfondie du Proche et du Moyen-Orient, mais aussi une relecture au gré des visites auprès des populations qui souffrent de tout, et pas seulement des armes. Ils souffrent des hésitations et des paralysies des gouvernants occidentaux, de nos regards qui se détournent, de nos faillites personnelles…, et bien sûr de la guerre, des persécutions et tout ce qui semble lié à ce drame (faim, soif, manque de soins, viols…). Et dans le préambule encore, Mgr Gollnisch dit : « Je me devais de nouer une relation avec eux, de les saluer, d’être proche d’eux, avec sincérité. Un prêtre n’est pas seulement un notable, c’est aussi un ami ». (page 16). On sent, ici, le cœur qui est touché… Si ce livre est organisé pour présenter la situation générale de l’Orient chrétien, il est aussi fait de chair, à partir d’un vécu.
Après avoir fait un état des lieux, expliqué les enjeux, dénoué les fausses et les vraies idées sur le christianisme, son origine et sur les chrétiens d’Orient, l’auteur s’attache à passer en revue chaque Eglise dans sa fonction historique, dans sa fonction spirituelle et dans ce qu’elle vit concrètement aujourd’hui. Une deuxième partie du livre d’ailleurs permet au lecteur d’approfondir ses connaissances. L’auteur est pragmatique et appelle à un engagement résolu de toutes les parties (donateurs, gouvernants, chrétiens d’Orient eux-mêmes…). Il est temps d’agir. Il est urgent d’agir…, maintenant ! Ce cri est réitéré à plusieurs reprises car il ne suffit pas seulement de tenter d’accueillir des réfugiés dans nos pays, il faut aussi leur donner les moyens de rester sur leurs terres, et déjà de préparer le retour d’autres. Rebâtir le pays, rebâtir et consolider des relations sociales et interconfessionnelles, quand cela est possible. Proposer des schémas nouveaux, un « vivre ensemble », écouter, aimer et comprendre les chrétiens d’Orient pour les accueillir et les accompagner, leur ouvrir nos portes et les aider à se refonder ici…, et là-bas chez eux. Pour cela, l’auteur le répète à satiété, il faut « une action rapide et forte ».
Ce livre aidera chaque homme de volonté qui veut aider à sa façon, et avec ses moyens, l’association « l’Oeuvre d’Orient » à répondre à cette urgence pour que ce lieu ne soit pas devenu un désert monocolore sans espérance et sans horizon (cf. pages 177-182).
L’ouvrage de Mgr Gollnisch se termine par cette belle prière : « Ce qui nous manque, n’est-ce pas l’Espérance ? Sommes-nous capables, comme Toi, de pleurer devant Jérusalem et l’Orient ?... Là devant Toi, mon sacerdoce prend sens ». (page 149)
Ass. Béthanie-Lumières d'Orient
20 mars 2017
Crédit photo : Cathobel
Mgr Pascal Gollnisch, Chrétiens d’Orient- Résister sur notre terre. Editions du Cherche-Midi, Paris 2016. 183 pages. 16 €.
http://www.chretiensdorient.com/2017/03/recension-mgr-pascal-gollnisch-chretiens-d-orient-resister-sur-notre-terre.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

À la rencontre des chrétiens d'Orient - Le Journal International

À la rencontre des chrétiens d'Orient - Le Journal International

À la rencontre des chrétiens d'Orient

« Raconter l'Orient dans sa part de cruauté et sa part de bonté », tel est le défi de Pascal Maguesyan. Journaliste de longue date et amateur de photographie, il sillonne les terres du Proche et du Moyen-Orient depuis plus de dix ans et prend la plume pour témoigner. Dans Chrétiens d'Orient, ombres et lumières, publié en 2013, il livre le récit de ses voyages et ses rencontres. Le Journal International l'a rencontré.

Toutes les personnes que j'ai rencontrées dans ces pays m'ont donné envie de les raconter […] de les inscrire dans l'Histoire ». Depuis des années, Pascal Maguesyan va à la rencontre de l'Orient et de ses populations. Terrains minés de Palestine et d'Israël, révolution du papyrus en Égypte, détresse en Syrie, travail mémoriel en Arménie et en Turquie, survivance en Irak, ouverture du Liban, diversité de l'Iran… il lève le voile sur la situation sécuritaire précaire des communautés ethniques et religieuses.
Ses voyages sont courts et réguliers, « intenses et utiles ». Ils nécessitent au préalable de trouver des contacts, des points d'ancrage. Le but est de se mettre en sécurité, tout en se laissant « le plaisir de la découverte, le plaisir de l'inattendu ». Mais pour lui, « une fois qu'on y est, on y est. La peur ne fait plus partie de l'équation ».

« En Orient, tout est affaire de religion. »

Lecteur audio
Dans cet océan de noirceur, Pascal Maguesyan aborde des « îlots de vie » dirigés par des acteurs de paix. À la maternité de Beethlem, en Palestine, s'active un personnel médical majoritairement chrétien pour des patientes majoritairement musulmanes. Dans le domaine d'Anaphora, sur la route d'Alexandrie en Égypte, « un évêque copte orthodoxe, Anba Thomas, essaie de promouvoir l'éducation à la citoyenneté […] partagée entre coptes et musulmans ». Le monastère de Mar Moussa, quant à lui, se situe dans le désert syrien. Il a été restauré par Paolo Dall'Oglio, un homme voué au « dialogue inter-religieux, islamo-chrétien ». Il se définit comme « croyant en Jésus, amoureux de l'islam ».
Mais ceux qui prêchent la paix et le dialogue en Orient sont sous le coup de la menace permanente. « Ces gens veulent parler au monde, s'inscrire dans un processus ouvert, pluraliste, fraternel ». « Il faut leur donner de plus en plus la possibilité de s'exprimer […], de respirer ». Les réseaux sociaux ont été un moyen de communication essentiel, notamment lors des effervescences printanières arabes. Maintenant, il faut « passer du virtuel au réel ».
Voyageons un peu…

Israël-Palestine : « une prison à ciel ouvert »

En foulant la Terre sainte, Pascal Maguesyan constate la survie des peuples en présence, épris d'un conflit millénaire. Il accuse l'État israélien d'être le leader d'un « système colonial » toxique pour les Palestiniens, dont l'endiguement territorial les empêche de s'ouvrir à l'international dans un contexte mondialisé.
Lecteur audio
C'est l'histoire d'un conflit sans fin dont la communauté internationale se détourne. « Vous pouvez faire intervenir des médiateurs – États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni – […], mais si la confiance n'est pas au rendez-vous entre les acteurs du conflit, rien n'est possible […]. Quand vous avez des acteurs comme ça, qui ne se vouent que de la haine et qui appellent à la mort l'un de l'autre, vous ne pouvez pas construire un climat de dialogue ».

Escales turque et arménienne

Pascal Maguesyan est d'origine arménienne. Ses grands-parents ont survécu au génocide du début du XXème siècle. Il foule ces terres avec « une charge tout à la fois personnelle et liée à l'ampleur des phénomènes destructifs ». Il parcourt des chemins où la population locale a connu la déportation, la famine et les massacres organisés par l'administration Jeunes-Turcs de 1915 à 1917. Une « solution finale » au goût d'Orient.
« Ayse Gunaysu est une femme turque très engagée pour le combat pour les droits civiques en Turquie. La première fois que je me suis rendu en Turquie, j'ai rencontré cette femme à Istanbul. Elle me prit les mains et me demanda pardon […] pour ce que les Turcs avaient fait aux Arméniens. Je me suis me suis un peu libéré. » (Pascal Maguesyan)

Des « charniers de pierres »

Le négationnisme du génocide arménien reste une politique d'État en Turquie. La haine anti-arménienne est toujours très présente dans certains milieux. À cela s'oppose une volonté de sortir de l'amnésie collective. Turcs, Kurdes ou encore Arméniens se rassemblent pour établir la vérité historique. « La reconnaissance du génocide arménien est un tout petit point dans la problématique globale. La reconnaissance de ce point permettrait de déverrouiller les autres points ». Le philosophe et journaliste arménien Hrant Dink abattu à Istanbul est un exemple de ces acteurs souhaitant briser un tabou entre deux peuples.

Pascal Maguesyan devant l'Église Sainte-Croix d'Aghtamar (Arménie Occidentale, Turquie) en septembre 2010. Crédit Pascal Maguesyan.
« La Turquie est un univers de paradoxes. On peut parler du génocide et, en même temps, on ne peut pas en parler. Il faut donc tracer ce sillon et beaucoup de gens essayent de le faire, même si le négationnisme est toujours très virulent et même si la Turquie continue de détruire le patrimoine culturel arménien ». Près de 2 500 églises et 500 monastères d'Arménie occidentale ont été transformés en « charniers de pierre ». Seule l'Église Sainte-Croix d'Aghtamar et la cathédrale Sourp Guirados ont été remises sur pieds. L'État turc contribuerait au processus de destruction en laissant faire le pillage des ruines et la profanation de cimetières.
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Pascal Maguesyan devant l'Église Sainte-Croix d'Aghtamar (Arménie Occidentale, Turquie) en septembre 2010. Crédit Pascal Maguesyan.En juillet 2015, Pascal Maguesyan se lance un défi : partir de Ani jusqu'à Diyarbakir. Il suit ainsi le chemin où furent conduits à la mort des Arméniens, Syriaques et Chaldéens, en plein désert mésopotamien. Son objectif est de faire mémoire de cette tragédie, de « créer un chemin ». Le journaliste se lance dans un parcours de 900 kilomètres en 30 jours. Il en raconte les péripéties dans son dernier ouvrage « Sur les chemins de Guirados », publié en 2017.
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Égypte : l'éveil de la société civile

Juillet 2011. Pascal Maguesyan nous fait vivre la révolution égyptienne de l'intérieur.
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La société civile, « principal acteur de la révolution », a très vite été débordée par l'organisation islamiste des Frères musulmans. Ceux-ci « se sont comportés comme des acteurs civiques participant au rassemblements de masse » et ont fait office de bienfaiteur social face à la défaillance étatique. La société « ne se reconnait pas » dans cette nouvelle gouvernance à idéologie islamiste et se soulève à nouveau. Aujourd'hui, l'Égypte agonise, sans perspective de développement individuel et collectif. « Le potentiel de violence y est très important, notamment à travers l'islam politique, voire l'islam radical », même si la présence de Daech y reste marginale.

À mon Orient bien-aimé

« On peut s'ouvrir à l'Orient par la production intellectuelle […]. Tout le champ des possibles est ouvert ». Au regard d'une actualité sinistre pour le peuple de Syrie qu'il évoque très souvent, Pascal Maguesyan appelle à la bienveillance. « Nous sommes un peu comme des fourmis. Nous vivons en société, […] parfois cela fait notre malheur parce qu'on ne s'entend pas et on se fait la guerre ; parfois être en société fait notre bonheur. Il faut trouver un juste milieu ».
Le mot de la fin ? « L'Orient est pluriel, il est indéfinissable ». Continuer de marcher, d'écrire et de témoigner, telle est la volonté de Pascal Maguesyan. « J'espère que ces sociétés arriveront à trouver un espace de concorde civile et que l'islamisme et le fondamentalisme de toute part prendront fin », conclut-il.




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samedi 18 mars 2017

Fwd: Alerte Google – Récapitulatif quotidien


Date: 17 mars 2017 

رسالة من صيدنايا ، جميل شاهين

15/03/2017 21:40:59: Hakim Jo: 

رسالة من صيدنايا إلى غبطة البطريرك الراعي. د. جميل م. شاهين 

"لستُ بصدد تقييم لقائكَ مع محطة معروفة التوجّه،sky news أو بتحليل دوافعكَ لفتح النار على أكثر من جهة داخل لبنان، فهذا شأن داخلي لا أتدخل فيهِ.
 أمّا عندما يصل الأمر لسوريا والتحدث عن تدخل حزب الله فيها، فلي الحق بالتدخل يا غبطة البطريرك، وسأقدم لكَ شهادة ستوضّحُ لكَ بالتأكيد، الصورة الضبابية التي ربما "سوّقت" أمامك بسوق رخيص، وهذه بعض الحقائق التي غابت عنك:
- ماذا فعلت كنائسُ العالم ورجال الدين المسيحي للسوريين بشكل عام، ولمسيحيي سوريا بشكل خاصّ؟ بل ماذا فعلتْ بطريركيتكم لهم؟
- ماذا فعلتم يا رجال الدين المسيحي في العالم تجاه 38 ألف مسيحي استشهد في سوريا خلال السنوات الست الماضية؟ و 450 ألف مسيحي هاجروا أو هجّروا من سوريا إلى أصقاع الأرض؟ 43 كنيسة حرقت أو فُجّرت؟ 27 قرية تم احتلالها من قِبل الانفصاليين في محافظة الحسكة، وأخرى تمّ إجبار المسيحيين فيها على اعتناق دين داعش في الرقة ودير الزور وإدلب؟ 

- ماذا فعلتم يا رجال الدّين المسيحي في العالم تجاه المخطوفين من رجال الدين المسيحي في سوريا، أو الذين قُطعت رؤوسهم، وعلى يد عصابات يموّلها أصحاب المحطة التي أدليتَ فيها بدلوك، ويدعمهم زعماء الحرب في لبنان؟ 
- ماذا فعلتم تجاه 11040 إرهابياً، وحسب إحصائية مركز فيريل للدراسات، جاؤوا من لبنان ويقاتلون الشعب والجيش السوري؟

حتى الشجب والاستنكار والاستهجان، أصبحتم أوهن من أن تتفوّه به حناجركم الرنانة بخطبة الآحاد، وكُمّتْ أفواهكم عن قول الحقيقة.
- ماذا فعلتم تجاه عشرات المدن والقرى المسيحية التي احتلت، أو حوصرت، أو مازالت حتى اللحظة تتعرض للقصف بالصواريخ والهاون من قبل إرهابيي تيار مستقبلكم؟
- ماذا فعلتم لـ معلولا، ربلة، السقيلبية، محردة، تل تمر، تل شميرام، خبب، القريتين، الغسانية، صيدنايا، القصير، حلب، حمص…؟ رجال حزب الله هم الذين دافعوا عن مسيحيي القصير وربلة وغيرها، وهم الذين كانوا يخاطرون بحياتهم ويوصلون الطعام والماء لهم، وسط حصار من إرهابيي لبنان الذين أرسلهم أحبابك. 
الشيء الوحيد الذي فعلتموه يا رجال الدين المسيحيّ في العالم هو تشجيع هجرة المسيحيين لتفريغ سوريا منهم، وفق تعليمات أسيادكم، ولم تستقبلوا مسيحياً عن طيب خاطر في كنائسكم، بل كانت الأفضلية لأصحاب الذقون العفنة، وكنائس أوروبا تشهد، ونحن أبلغُ الشاهدين…
- صيدنايا تفيدكم بالتالي إن كنتم لا تعلمون:
يعيش أهالي صيدنايا منذ عشرات السنين بإخاء وودّ مع كافة القرى المحيطة، في عهد "الديكتاتورية" كما تسمونه. وعهد الديكتاتورية هذا، كان يسمح للمسيحيين أن يحتفلوا بأعيادهم داخل وخارج الكنيسة، وكانت حقوقهم الدينية مُصانة، وويل… ويل وألف ويل لمن يحاول أن يتحدث عن الطائفية أو يمس مسيحي على أساس ديني. الآن؛ في عهد "الديموقراطية"، انقلبت الآية 180 درجة، وعليكَ مهمة القلب…
فجأة، وبتوجيه من أحبابك وأحباب سلاطين الحرب في لبنان، وفي السعودية ودول العربان، وبعد وصول دفعة من أحباب قنواتكم الفضائية من شيوخ البول، الذين عملوا على بث الضغينة والفتنة وروح الشقاق بين الأشقاء، هنا استفاق قسم من سكان بعض القرى المجاورة لصيدنايا، وصاروا يتحدثون عن الدين… فجأة اكتشفوا أنّ أهل صيدنايا ليسوا مسلمين. مع وصول دفعات بالمئات من إرهابيي الفردوس الماجن، من السعودية والأردن والباكستان، ابتدأت سلسلة غارات على صيدنايا، والحجة: "مدفعية ودبابة تقصف هذه القرى من داخل دير صيدنايا"! وحجة ثانية: "دير صيدنايا لم يدفع الأتاوة في عهد الخلفاء الأمويين."!!. وصدّق "المهابيل" هذا الكلام وما أكثرهم…
سبع غارات شُنّتْ لاحتلال صيدنايا، شارك بها المئات وكان العدد في الهجوم الأكبر 2300 إرهابي، ووصلوا إلى دير الشيروبيم، وإلى أطراف صيدنايا… مَنْ الذي صدّهم يا غبطة البطريرك؟ هل صدّهم تصريح جهنمي من رجال الدين؟ أم دافعت عنهم "الأمورة" فرنسا وابنها شارب الويسكي صاحب السكسوكة؟ أم ذاك الذي تعهد بحلق شاربيه وهو يقطف وردة من الحديقة؟ لا يا غبطة البطريرك…
في صيدنايا أسود ولبوات حملوا السلاح، وكانت النساء قبل الرجال تعتلي أسطحة المنازل، وتدافع عن الأرض والعرض والوطن، وكانت يد المسلم الصيدناوي بيد المسيحي الصيدناوي. قدّمت صيدنايا حتى اليوم 51 شهيداً، هل سمعتَ بذلك؟ 51 شهيداً يا غبطة البطريرك…
في محيط صيدنايا جيش أبيّ مُقدّس اسمه الجيش السوري، دافع عن 42 ديراً وكنيسة ومقاماً مسيحيّاً. وارتفع منه عشراتُ القديسين إلى جوار ربّ القوّاد.
وفي محيط صيدنايا، وتحديداً دير الشيروبيم يا غبطة البطريرك، رجال الله من حزب الله… أشاوسٌ استبسلوا في الدفاع عن أقدم دير في العالم، وجرت اشتباكات مباشرة مع الإرهابيين داخل الدير… وارتفع منهم عدة قديسين إلى جوار السيد المسيح.
الصورة لمدخل دير الشيروبيم. 

في صيدنايا امتزجت دماء المسيحيين والمسلمين في الدفاع عن الكنائس، وكما دافع حسين وأحمد عن الكنيسة، دافع طوني وجورج عن المسجد والمقام. هذا الإخاء من الصعب أن يعرفهُ مستشارك الذي كتبَ لك أجوبة المقابلة المأسوف على شبابها.
كما نُدينُ بالعرفان والجَميل لأسود صيدنايا الذين دافعوا عن ترابها، نُدينُ أيضاً بالعرفان لأبطال الجيش السوري، ولرجال الله في حزب الله… ونحنُ خيرُ مَن يصونُ الودّ ويقول الحقّ ويحفظُ العهد، ولا ينتظرُ رجال الدين المسيحي "ودشاديشه" كي تدافع عنه.
لكم دشاديشكم وصواني التبرعات ومقابلات الدولارات، ولنا الله وأسود صيدنايا الصامدين ورجالهُ الصادقين.
لكم شيوخ البول وأطفال السياسة وريالات الكياسة ووهابيات النجاسة، ولنا زندنا وسلاحنا ومحمدنا ومسيحنا.
غبطة البطريرك، وكافة رجال الدين المسيحي في العالم؛ شكر الله سعيكم، وتقبّل الباري دعائي لكم، وغفر المولى تقصيركم… نحن لسنا بحاجة إلا لشيء واحد… حلّوا عن سمانا…
الكاتب الدكتور جميل م. شاهين. 12.03.2017
مركز فيريل للدراسات ـ برلين

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vendredi 17 mars 2017

ASIE/LIBAN - Audience du Pape au Président libanais



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 mars 2017 14:36:07 UTC

ASIE/LIBAN - Audience du Pape au Président libanais et requête d'une plus ample représentation politique des chrétiens non maronites du pays   Beyrouth (Agence Fides) – En ce jeudi 16 mars, le Pape François a reçu en audience, au Palais apostolique, le Président libanais, Michel Aoun. Au cours de sa visite au Vatican, le Chef de l'Etat libanais a également rencontré le Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté, S.Em. le Cardinal Pietro Parolin, et d'autres officiels du Saint-Siège. Il s'agissait du premier voyage du Président Aoun en Europe après son élection à la tête de l'Etat libanais le 31 octobre dernier.
Par ailleurs, mardi dernier, des Evêques et membres éminents d'Eglises chrétiennes présentes au Liban aux côtés de l'Eglise maronite se sont rencontrés au siège de l'Eparchie chaldéenne de Beyrouth, signant conjointement un appel au Président Aoun et aux forces politiques libanaises dans lequel ils demandaient la garantie d'une représentation adéquate au sein des institutions politiques et administratives de leurs propres communautés. A ladite réunion, ont participé des représentants de l'Eglise chaldéenne – y compris S.Exc. Mgr Michel Kassarji – de l'Eglise catholique de rite latin – dont le Vicaire apostolique, S.Exc. Mgr Cesar Essayan OFM Conv. – et des Eglises assyrienne, syriaque catholique, copte catholique, syro-orthodoxe et copte orthodoxe. En particulier, le document signé par les participants et consulté par l'Agence Fides indique que les Eglises représentées n'appuieront aucune nouvelle loi électorale – question actue llement au centre du débat politique libanais – qui ne prévoirait pas au moins trois sièges parlementaires réservés aux représentants de communautés chrétiennes non maronite. Les signataires de l'appel ont également annoncé des initiatives et des mobilisations communes visant à obtenir que les membres de leurs communautés respectives ne fassent pas l'objet de discriminations dans la distribution des sièges et des charges au sein des institutions politiques et administratives libanaises.
Déjà en mai dernier (voir Fides 11/05/2016), le Patriarche d'Antioche des Syriaques, S.B. Ignace Youssef III Younan, et le Patriarche syro-orthodoxe, Ignace Ephrem II, avaient signé un document commun contenant la requête de garantir aux membres de ces deux communautés chrétiennes une plus grande présence dans les bureaux et les charges publiques, en évitant des discriminations explicites ou occultes de quelque genre que ce soit. Dès janvier (voir Fides 22/01/2016), les deux Patriarches précités avaient soumis cette même requête à leurs interlocuteurs dans le cadre de consultations qu'ils avaient menées conjointement auprès des responsables des différentes forces politiques nationales, dans le cadre de la paralysie électorale et de la vacance de la Présidence de la République qui caractérisaient le moment.
Selon le système institutionnel libanais, la fonction de Président de la République est réservé à un chrétien maronite. (GV) (Agence Fides 16/03/2017)

jeudi 16 mars 2017

Survivre ou mourir, la tragédie des chrétiens d'Orient : document ce soir sur M6. - Leblogtvnews.com

Survivre ou mourir, la tragédie des chrétiens d'Orient : document ce soir sur M6. - Leblogtvnews.com

Survivre ou mourir, la tragédie des chrétiens d'Orient : document ce soir sur M6.

Un documentaire de Clément Dudouet (Ligne de Front) présenté par Bernard de La Villardière ce dimanche à 23 heures sur M6.

Au début du 20ème siècle, un quart des habitants du Moyen-Orient étaient chrétiens. Ils sont à peine 3% aujourd'hui (10 millions de chrétiens pour 320 millions de musulmans). Une disparition programmée, presque une condamnation à mort, pour cette communauté pourtant présente depuis l'origine du christianisme.
Ces dernières années, avec les guerres en Irak et en Syrie, leur situation s'est encore aggravée. Menacés de mort par les extrémistes, à moins qu'ils ne se convertissent à l'islam, exclus du débat politique, ils sont en danger permanent. Alors que faire ? Partir ou rester ?
Dans le nord de l'Irak, 150 000 chrétiens (soit un sur trois !) ont choisi de fuir avant l'arrivée de Daech. Beaucoup se retrouvent dans les camps de réfugiés au Kurdistan irakien, à l'abri des bombes et des exactions, priant chaque jour pour rentrer chez eux. D'autres ne reviendront jamais. Maher et sa famille sont originaires de Mossoul (Irak). Ils ont obtenu des visas pour la France, pour refaire leur vie et exercer leur foi en toute sécurité. Ils seront bientôt accueillis à Versailles, par des chrétiens français. L'équipe de ce reportage les a accompagnés, le long de leur douloureux périple.
D'autres chrétiens n'envisagent pas d'abandonner leur terre. Certains ont même pris les armes. Avec les premières défaites de Daech, ils reviennent dans leurs villages et découvrent leurs églises détruites, leurs cimetières profanés, leurs livres sacrés brûlés... Sur son passage, Daech détruit tout ce qui ne correspond à sa vision de la religion. Le père Najeeb protège et restaure, dans un lieu tenu secret, des milliers de vieux manuscrits et une bible du 13ème siècle, qu'il a réussi à sauver de la folie destructrice des islamistes.
De l'autre côté de la frontière, en Syrie, les chrétiens d'Alep sont pris en étau, au milieu des combats entre rebelles et forces gouvernementales. Les plus vieux édifices chrétiens, de magnifiques œuvres d'art, sont en ruines. Criant leur colère, les fidèles continuent malgré tout à pratiquer leur culte. Les caméras les ont suivis au moment de célébrer Noël dans une cathédrale éventrée par les obus.
« Survivre ou mourir, la tragédie des chrétiens d'Orient », c'est un document rare et très fort sur l'une des plus vieilles communautés de l'humanité en danger immédiat d'extinction, communique M6.


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Sleiman et Gemayel se félicitent des propos de Raï contre le Hezbollah - Yara ABI AKL - L'Orient-Le Jour

Sleiman et Gemayel se félicitent des propos de Raï contre le Hezbollah - Yara ABI AKL - L'Orient-Le Jour

Sleiman et Gemayel se félicitent des propos de Raï contre le Hezbollah

13/03/2017

Le cardinal Raï en compagnie du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun. Mychel Akl/Bkerké

Mgr Raï célébrant la messe à Bkerké. (Photo Ani)

Le cardinal Raï en compagnie du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun. Mychel Akl/Bkerké

Mgr Raï célébrant la messe à Bkerké. (Photo Ani)

Réactions

Le patriarche maronite s'était lâché, dans une interview à la chaîne de télévision Sky News, contre le parti chiite, appelant à un « retour aux constantes pour édifier un État fort ».

Yara ABI AKL | OLJ

C'est à la veille du douzième anniversaire de la grande manifestation du 14 mars 2005 et de la sixième commémoration du déclenchement de la crise syrienne (15 mars 2011) que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'est lâché contre le Hezbollah et son intervention dans le conflit en Syrie, estimant que le parti chiite a pris part à cette guerre sans aucune considération pour la position officielle libanaise de distanciation.

« Cela a embarrassé les Libanais et les a divisés entre ceux qui étaient favorables à cette intervention et ceux qui étaient contre », a affirmé sans détour le dignitaire religieux dans un entretien accordé à la chaîne Sky News. Et de poursuivre : « Lorsque le Hezbollah est entré en Syrie, il ne l'a pas fait sur ordre de l'État (...). La décision du parti divise à ce jour les Libanais. » Le chef de l'Église maronite a même été plus loin : « Je suis citoyen et mon partenaire est citoyen. Mais lui est armé et moi non. Cela est anormal. » Il a toutefois tempéré ses propos : « Si le Hezbollah était une milice en dehors de l'État, la situation aurait été différente. La réalité est tout autre, aujourd'hui le parti prend part au pouvoir. » En effet, le parti chiite est présent au Parlement ainsi qu'au sein du gouvernement dirigé par le Premier ministre Saad Hariri.

Outre le fait que ces propos que certains qualifient de « forts » émanent de la plus haute autorité religieuse chrétienne du pays, et pointent ouvertement un doigt accusateur en direction du Hezbollah, les propos de Mgr Raï revêtent une importance capitale, dans la mesure où ils interviennent un mois après le soutien apporté par le président de la République, Michel Aoun, à l'arsenal du parti dirigé par Hassan Nasrallah, et quelques jours après les attaques lancées par le secrétaire général du parti contre les pays du Golfe.

Dans certains milieux politiques, on lisait hier entre les lignes de l'entretien télévisé du patriarche maronite « une réponse implicite aux propos de Michel Aoun qui continue de graviter dans l'orbite du parti chiite, en dépit de son accession à la tête de l'État, le 31 octobre dernier ». Des sources proches des Kataëb vont même jusqu'à déclarer à L'Orient-Le Jour que c'est justement ce que le parti craignait, et c'est pour cette raison qu'il a refusé de voter Aoun.

De leur côté, les protagonistes politiques hostiles à l'intervention militaire du Hezbollah dans la guerre syrienne et au maintien de ses armes se sont félicités de la teneur des propos du patriarche, dans la mesure où ils rappellent l'importance du monopole du port des armes et les constantes de l'édification d'un État fort au Liban. C'est le cas bien entendu des Forces libanaises, du courant du Futur et des Kataëb.

(Lire aussi : Le Liban devrait agir rapidement pour convaincre les pays arabes de l'aider)

Sleiman exhorte Aoun
L'ancien président de la République Michel Sleiman met, lui, l'accent sur l'importance de respecter et appliquer la déclaration de Baabda (11 juin 2012) approuvée lors des séances de dialogue tenues au palais présidentiel durant son mandat.

Interrogé par L'OLJ, M. Sleiman estime que le patriarche maronite ne fait que plaider pour ce qui devrait s'appliquer (la distanciation du Liban par rapport au conflit des axes). Selon lui, « la non-application de la déclaration de Baabda entrave l'édification d'un État fort. La distanciation du Liban est une demande historique », ajoute l'ancien président, appelant Michel Aoun à tenir une table de dialogue pour établir une stratégie de défense et appliquer les décisions de la table de dialogue précédente. M. Sleiman a exhorté le chef de l'État à profiter de sa participation au sommet arabe pour plaider en faveur d'un appui au Liban et à la déclaration de Baabda.

(Lire aussi : Le Liban en perte de légitimité régionale et internationale)

« Raï a ressenti le danger »
À Saïfi, le chef des Kataëb Samy Gemayel se félicite à son tour des propos du cardinal Raï, « qui viennent rappeler les constantes souverainistes pour lesquelles les Kataëb ont mené de grandes batailles ». À L'OLJ, le jeune député du Metn assure que sa formation poursuivra la lutte pour un Liban souverain parce qu'un État fort ne peut être édifié sans égalité et respect de la Constitution. « Il est intolérable de plonger le pays dans des problèmes dont il ne veut pas. Cela devrait être une décision prise par les Libanais », estime M. Gemayel.
Commentant le timing des propos du patriarche maronite, le chef des Kataëb souligne que « Mgr Raï a senti le danger après les propos présidentiels, dans la mesure où ils sont nocifs. Et il est normal que certains s'élèvent contre de telles prises de position ». Samy Gemayel a enfin exprimé l'espoir que M. Aoun revienne sur ses positions aux conséquences « dangereuses ».

Ammar Houri, député du courant du Futur de Beyrouth, s'est contenté quant à lui de faire état de l'appui de sa formation aux propos du patriarche. « Nous refusons toutes armes illégales », dit-il à L'OLJ, soulignant que « Mgr Raï s'en est pris au Hezbollah en ce moment parce qu'il en a ras le bol, notamment après l'attaque de Hassan Nasrallah contre les monarchies du Golfe. »

(Lire aussi : Bras de fer local sur fond de changements régionaux)

« Pas de confrontation », pour les FL
De leur côté, les Forces libanaises se veulent plus prudentes : « Nous ne sommes pas dans une phase de confrontation », indique à L'OLJ un proche de Samir Geagea, notant, toutefois, que Mgr Raï a rappelé les motifs de la crise chronique du pays. Selon ce cadre, « si les propos du chef de l'Église maronite décrivent une réalité, ils reflètent une position nationale axée sur la consolidation de l'État et de ses institutions ».

Notons enfin que l'ex-ministre de la Justice, Achraf Rifi, farouche opposant au Hezbollah et au régime Assad, s'est félicité samedi des propos tenus par Mgr Raï. « Les propos du patriarche Raï sont ceux de tous les Libanais qui sont attachés à la souveraineté du Liban et refusent les armes illégales qui sèment le chaos sur la scène locale et représentent une carte entre les mains de l'Iran au service de ses projets expansionnistes (...) », a dit M. Rifi dans un communiqué.

Pour mémoire

Pour le Financial Times, le Hezbollah sortira renforcé du conflit syrien

Le Hezbollah scrute avec inquiétude la nouvelle politique américaine au Moyen-Orient

Nasrallah : La résistance sortira victorieuse et plus forte de la guerre planétaire lancée contre elle



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16 ans de la guerre syrienne ,un bilan humain très lourd.

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Le conflit syrien avait commencé par des manifestations pour la démocratisation du régime, le 15 mars 2011. Six ans après, le bilan humain est très lourd.

http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/En-Syrie-le-terrible-bilan-dune-guerre-sans-fin-2017-03-15-1200832145?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20170315&utm_campaign=newsletter__crx_alert&utm_term=598833&PMID=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f

Elle n’en finit pas, depuis 2011. Mercredi 15 mars 2017, jour anniversaire du début de la guerre en Syrie, plusieurs attentats-suicides frappent la capitale Damas, tuant au moins 25 personnes.
Le même jour, 14 enfants périssent dans des raids aériens sur Idleb, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Cinq jours plus tôt, samedi 11 mars, un autre attentat kamikaze tuait 74 personnes dans la capitale syrienne.

Au départ, des manifestations

Tout commence le 15 mars 2011. Dans la foulée du « printemps arabe », une partie des Syriens descendent dans la rue pour réclamer des changements politiques : plus de liberté, plus de démocratie et la fin du régime autoritaire présidé par Bachar Al Assad. Le mouvement de protestation, réprimé par les forces de l’ordre, se fracture en plusieurs groupes et se transforme en lutte armée.

Une guerre qui s’internationalise

Très vite, des territoires entiers échappent au pouvoir central et passent sous le contrôle de plusieurs groupes armés, eux-mêmes divisés les uns les autres.
Les islamistes wahhabites d’Al-Qaida et de Daech profitent du désordre pour se tailler des fiefs sur le territoire syrien. De local, le conflit devient très vite régional : l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Iran, le Qatar s’invitent dans le conflit, chacun défendant ses propres intérêts.
De leur côté, les Occidentaux s’engagent auprès des anti-Assad en refusant, toutefois, à intervenir militairement.

Les guerres de Syrie

Dans les rangs de l’opposition, les islamistes wahhabites de Daech ou d’Al-Qaida surclassent les groupes « démocratiques » ou « modérés ».
Un temps menacé par la défaite, le régime syrien reçoit, à partir de septembre 2015, l’appui décisif de l’aviation russe. L’engagement de Moscou renverse le rapport de force. Des quartiers, des villes et des territoires perdus par le régime sont repris peu à peu.
À ce conflit armé s’ajoute la guerre conduite par Washington et ses alliés (dont la France) contre Daech en Syrie (et en Irak). Six ans après les premières manifestations anti-Assad, les guerres de Syrie se poursuivent toujours.

Un bilan très lourd

Pour le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, le conflit syrien est « la pire catastrophe provoquée par l’homme depuis la Seconde Guerre mondiale ». 321 358 personnes seraient mortes depuis le début de la guerre, dont plus de 96 000 civils, parmi lesquels 17 000 enfants, selon l’OSDH.
Dans les rangs du régime, 60 900 soldats auraient été tués, 45 000 miliciens syriens et plus de 8 000 combattants étrangers pro-Assad.
Les combats auraient également coûté la vie à 100 000 combattants anti-Assad, dont la moitié seraient des islamistes de Daech ou du Front Fateh al-Cham, ex-Al-Qaïda en Syrie.
Le bilan de l’OSDH n’est pas vérifiable mais il est considéré, en général, comme assez fiable.

Des crimes de guerre des deux côtés

Dans un document présenté mardi 14 mars au Conseil des droits de l’Homme, la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie a dénoncé une multitude de crimes commis par les forces du gouvernement.
Il y a deux semaines, elle avait dénoncé l’usage par ces dernières d’armes interdites comme le chlore ou les bombes à fragmentation.
Le rapport dénonce également les attaques menées par les groupes rebelles, qui tuent des civils dont de nombreux enfants dans les zones sous contrôle du gouvernement.

Des millions de déplacés

Sur les 23 millions d’habitants que comptait la Syrie avant le conflit, la moitié environ a été contrainte de fuir : 6 millions à l’intérieur du pays, 6 millions à l’extérieur.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), 4,7 millions de personnes se trouvent dans des zones difficiles d’accès et dans les villes assiégées.

Accord de paix introuvable

La multiplication des acteurs aux intérêts divergents rend difficile la recherche d’un accord de paix dans le conflit syrien.
À Astana, capitale du Kazakhstan, le troisième cycle de pourparlers de paix sur la Syrie s’est terminé mercredi 15 mars, sans avancées concrètes. Boycottée par les rebelles qui dénoncent les violations du cessez-le-feu dans le pays, cette nouvelle rencontre laissait peu d’espoir pour une avancée notable dans la résolution du conflit.
Ces négociations au Kazakhstan sont parrainées par la Russie et l’Iran, alliés du régime de Bachar Al Assad, et par la Turquie, soutien des rebelles.
Laurent Larcher