Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 20 juin 2017

L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel

– OLJ-16 JUIN 2017
L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel
Patricia KHODER, à Erbil | OLJ

Il commence alors la numérisation, met en place « le Centre numérique et de recherches sur les manuscrits orientaux », fait la connaissance d’un prêtre bénédictin du Minnesota, Colomba Stewart, chargé du centre Himmel, qui travaille à la numérisation des manuscrits dans divers pays du monde et qui lui accorde soutien et savoir-faire.
Petit à petit, le centre mis en place par le dominicain de Mossoul devient connu de tous. Et de nombreuses communautés chrétiennes numérisent leurs manuscrits grâce à l’apport du père Najeeb Michaeel. Des particuliers aussi viennent avec des ouvrages rongés par l’humidité et les rats.Mais le père Najeeb Michaeel, homme d’Église et de foi, garde l’espoir. « Les chrétiens d’Orient ont été victimes, à travers leur histoire, de plusieurs massacres et de divers exodes. Mais malgré tout cela, leur présence n’a jamais disparu de la région », souligne-t-il en conclusion.
Environ 30 % des manuscrits et des livres anciens de l’Église irakienne, toutes communautés confondues, est à jamais perdu. Le reste est précieusement gardé au Kurdistan irakien.
« Vous allez chez le père Najeeb ? Dites-lui que tous les soirs avant de dormir, je prie pour qu’il devienne évêque », s’écrie un hôtelier de Ankawa, banlieue chrétienne d’Erbil, en nous voyant partir.

Le père Najeeb Michaeel, dominicain de rite chaldéen, n’est pas un homme d’Église ordinaire. Il travaille avec les livres, consacrant sa vie à préserver et sauver le patrimoine des chrétiens d’Irak : manuscrits, incunables, vieilles photographies. Dans la nuit du 6 au 7 août 2014, date marquant la prise de la plaine de Ninive par les jihadistes de l’État islamique, il était à bord d’une camionnette chargée de livres anciens, en provenance de Qaraqosh. Le but était de les faire parvenir à bon port avant l’arrivée des fondamentalistes. Mais pour sauver tous ces ouvrages, il s’était pris un mois auparavant, à la chute de Mossoul entre les mains de Daech. « 30 % des manuscrits, incunables et livres anciens ont été détruits. Les diverses églises de la plaine de Ninive et de Mossoul ont réussi à sauver le reste en fuyant avec ces ouvrages à Dohuk ou à Erbil », raconte le père Najeeb Michaeel, né et élevé à Mossoul, dans le nord de l’Irak.
« Souvenez-vous du couvent syriaque-catholique Mar Bahnam, non loin de Qaraqosh, datant du Ve siècle et qui avait été saccagé par les miliciens de Daech. Eh bien, à leur retour en octobre dernier, les moines ont retrouvé tous leurs vieux livres et manuscrits intacts. Comme ils n’avaient pas eu le temps de les déplacer, ils les ont emmurés dans une cave. Ils ont cassé le mur et tout était là », rapporte-t-il.
Le père Najeeb Michaeel a commencé à s’intéresser à la numérisation des livres anciens en 1990. Il était alors dans sa ville natale de Mossoul. « Au besoin, chercheurs et étudiants photocopiaient livres anciens et manuscrits. J’ai pensé à trouver un moyen plus simple de rendre les ouvrages accessibles tout en préservant leur contenu », dit-il.
55 000 ouvrages
« Au temps de (l’ancien président irakien) Saddam Hussein, une décision gouvernementale avait obligé les chrétiens à remettre leurs manuscrits à l’État. Beaucoup n’ont pas accepté et ont rangé leurs livres dans les caves et les ont longtemps oubliés. Aujourd’hui, nous les restaurons et les numérisons », dit-il. Actuellement, la collection du centre numérique et de recherche sur les manuscrits orientaux compte plus 4 500 manuscrits dont les plus anciens remontent au VIIIe siècle. La bibliothèque présente 55 000 ouvrages. Les manuscrits, incunables et livres rares, dont un grand nombre remontant au Moyen âge, traitent de religion, de philosophie et de médecine. La plupart sont rédigés en langue syriaque. Ce trésor est bien protégé à Erbil, où le père Najeeb Michaeel travaille avec une petite équipe à la restauration et la conservation.
Le dominicain est resté dans sa ville natale de Mossoul jusqu’en 2007. « Dès 2003 (année marquant la chute de Saddam Hussein), les fondamentalistes ont commencé à gagner du terrain à Mossoul. J’ai reçu plusieurs menaces. Je suis parti après l’assassinat de cinq prêtres et d’un évêque », raconte-t-il. Il s’installe avec son équipe à Qaraqosh jusqu’à l’été 2014, quand il est contraint de partir pour Erbil comme tous les chrétiens de la plaine de Ninive.
 « En 2003, les chrétiens de Ninive et de Mossoul constituaient un million et demi d’individus. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 300 000 à rester en Irak. Les autres se sont installés sous d’autres cieux. L’exode n’a pas commencé en 2014 mais bien plus tôt, avec tous les enlèvements, attentats et menaces dont ils avaient été la cible », dit-il. « Avec l’État islamique, les chrétiens d’Irak n’ont pas eu le choix de payer la dîme et de rester chez eux. Ils devaient soit mourir, soit partir, soit proclamer leur islam. En quittant Mossoul, sur le chemin de l’exode, ils ont été dépouillés de tout ce qu’ils emportaient avec eux », poursuit-il.
« Les chrétiens d’Irak ont été poussés à l’exode sous les yeux du monde entier qui n’a rien fait pour les protéger. Jusqu’à présent, des centaines d’hommes sont toujours portés disparus alors que des dizaines de jeunes filles ont, comme les yazidies, été victimes de viol. Ces crimes sont malheureusement toujours passés sous silence », s’insurge-t-il.

http://www.chretiensdelamediterranee.com/lhomme-a-sauve-patrimoine-chretiens-dirak-sappelle-najeeb-michaeel-olj/

jeudi 15 juin 2017

LIBAN - Alarme du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos de la baisse du niveau de préparation théologique des prêtres et de la hausse d’un déplorable hyper activisme médiatique

LIBAN - Alarme du Patriarche d’Antioche des Maronites à propos de la baisse du niveau de préparation théologique des prêtres et de la hausse d’un déplorable hyper activisme médiatique
Bkerkè (Agence Fides) – Au sein de l’Eglise maronite, s’enregistre une baisse de la préparation théologique, dogmatique et spirituelle » du clergé alors que croit le phénomène des prêtres qui semblent se complaire dans l’intérêt que les moyens de communication nourrissent envers eux, se délectant à pratiquer un hyper activisme médiatique « sans autorisation formelle » de la part de leurs supérieurs. Ce sont quelques-uns des points douloureux concernant la condition actuelle de l’Eglise maronite que le Patriarche, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, a tenu à souligner dans son discours d’ouverture des travaux du Synode annuel, qui a débuté le 12 juin au siège patriarcal de Bkerkè. Le Patriarche d’Antioche des Maronites a également parlé explicitement de « lacunes qui se manifestent dans le cadre de la formation humaine et spirituelle des prêtres. Par ailleurs, s’agissant du présentéisme médiatique du clergé, il a déploré les cas dans le cadre desquels des prêtres et des religieux « scandalisent les fidèles » au travers de leurs déclarations et de leurs prises de position publiques.
A l’ordre du jour du Synode, se trouve également la rédaction d’un compendium théologique et pastoral à diffuser en tant qu’instrument de référence concernant les enseignements de l’Eglise. Dans son intervention, le Patriarche d’Antioche des Maronites a fait également référence à l’action des tribunaux ecclésiastiques, déplorant la tendance croissante à « accorder trop facilement la déclaration de nullité matrimoniale pour raisons psychologiques en cas de divergences entre les époux ». (GV) (Agence Fides 13/06/2017)

mardi 6 juin 2017

Livre : Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité

Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité. Ed. Le Cerf. RECENSION du livre de Mouchir Basile Aoun ,Publié le 5 juin 2017 par Patrice Sabater

Le livre de Mouchir Basile Aoun qui vient d’être primé par l’Œuvre d’Orient a pour axe de réflexion la convivialité dans le domaine de la « théologie arabe »; et ce dans le contexte libanais. Le terme même de « théologie arabe » peut étonner du fait de la dramaturgie que nous vivons depuis l’éclosion des « printemps arabes », de la guerre en Irak et en Syrie, et de l’ensemble des phénomènes de rejet qui sont attachés. Un des premiers chrétiens contemporains à avoir utiliser cet adjectif est le Père Jean Corbon. Il le fit essentiellement dans un livre intitulé : « L’Eglise des Arabes ».[1] On redécouvre alors qu’il y a parmi les chrétiens… des Arabes ! Nouveau concept dans le monde de la théologie et de la pensée tant en pays arabo-musulmans qu’en Occident. Renouveler la pensée et l’approche théologique en contact avec des sociétés émergentes dans le contexte des sociétés arabes en mutation. Jamais sans doute ce besoin de convivialité, de réception et de compréhension de l’Autre n’a été autant attendu et recherché. L’auteur en témoigne dans les premières lignes de son introduction. Il ajoute que « les communautés chrétiennes du monde arabe cherchent, en effet à exprimer le message de la foi chrétienne dans les catégories de l’ouverture à l’altérité musulmanes, de la convivialité existentielle et de la solidarité fraternelle. Pour ce faire, elles s’appliquent à élaborer une nouvelle théologie contextuelle. Celle qui entend fonder la vie commune avec les partenaires arabes dans les exigences profondes de la foi chrétienne ». (page 7) Il ne s’agit pas, ici, de syncrétisme ni de dilution, mais d’une marche exigeante favorisant l’acceptation des différences et de la personne croyante qui les porte, et à partir d’elles d’entrer dans un mouvement de partage. Pour ce faire, il convient dans un premier temps de comprendre comment, dans les sociétés arabes, les réalités sociales, politiques et culturelles ont déterminé et favorisé l’implication des chrétiens arabes. En second lieu, l’auteur s’attache à réinterpréter « l’événement Jésus » en regard du débat avec les musulmans. Qui est Jésus ? L’Homme de la foi ? L’Homme historique ? Une figure tutélaire ? Fils de Dieu ou Messie ? Un prophète ? La troisième proposition de ce livre se concentre autour de l’idée de fraternité partagée, d’une quête spirituelle à accueillir, et d’un engagement chrétien et musulman en connivence et en engagement moral. Le Liban semble se prêter à cette recherche humaniste et théologique du fait que ce petit pays du Moyen-Orient agit à la fois comme un véritable « laboratoire » d’analyses et de recherches, et comme le lieu par excellence dans cette région d’un « vivre ensemble » qu’il s’attache à promouvoir et à sauvegarder…, parfois avec de grandes difficultés ! Mouchir Basile Aoun est l’héritier de tout un courant de pensée depuis Louis Massignon qui a œuvré dans le sens de l’hospitalité, d’une réinterprétation du kerygme chrétien (intelligibilité), « d’une nouvelle structuration du discours théologique arabe » (page 8), d’une réinterprétation du langage et de la vision de l’islam et des musulmans. Les croyants des deux communautés sont appelés à travailler ensemble solidairement dans le contexte qui est le leur, afin de promouvoir un espace de paix, de convivialité, de justice sociale, et d’égale citoyenneté. Parmi ces chercheurs, il est bon de se remémorer Michel Hayek, Youakim Moubarac qui a œuvré toute sa vie en consacrant son œuvre à l’islamologie et aux rapports islamo-chrétiens, le Père Jean Corbon, Mgr Grégoire Haddad - l’évêque melkite démissionné par le Synode de son Eglise, Georges Khodr… Dans le présent ouvrage, Mouchir Basile Aoun propose un chemin d’investigation et de réflexion en cinq chapitres et deux grands ensembles. Comme nous l’avons dit précédemment, le premier temps se concentre sur « la double tâche de description et de fondation. Description de la réalité humaine et fondation du témoignage chrétien », et ce dans des champs d’investigation touchant à plusieurs domaines de la société et de l’identité culturelle (au Liban) (page 8). La deuxième partie de l’opus « se propose d’analyser quelques modèles de théologie arabe de la convivialité (…) Il s’agit de l’œuvre de quelques théologiens et penseurs issus de la terre orientale qui se consacrèrent à la délicate tâche de penser le sens de leur existence et de leur témoignage au sein du monde arabe». (page 9) L’auteur s’applique à inviter les chrétiens, à la fois au-delà et au cœur de l’arabité (et de l’islamité), à demeurer dans un esprit de conversion personnelle et communautaire, tenant pour vrai « que la démarche de la théologie chrétienne arabe contemporaine s’inscrit pertinemment dans l’optique de l’urgence du Royaume ». (page 10) La part que ces derniers prendront de façon résolue, déterminera la nécessité « d’une convivialité arabe renouvelée ». Une nouvelle formulation de la foi est à naître en incluant « inter-culturalité » et « universalité du Christ » (de façon large). Elle le sera d’autant plus que le chrétien arabe s’attachera à dépasser ses peurs, certains immobilismes pour s’ouvrir résolument à une autre dimension. Il y a, sans nul doute, un espace à proposer pour un nouvel engendrement et une espérance affective et effective… L’avenir le dira. Patrice Sabater, cm- 30 mai 2017 Mouchir Basile Aoun, Le Christ arabe - Pour une théologie chrétienne arabe de la convivialité. Editions Le Cerf. Coll. Patrimoines. Paris 2016. 390 pages - 35 € [1] Jean Corbon, L’Eglise des Arabes. Le Cerf. Paris 2007. Ce livre a été publié pour la première fois en 1977. 

dimanche 28 mai 2017

Pourquoi Daech s’en prend aux chrétiens d’Égypte

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Mis à jour le 28/05/2017 


Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué samedi 27 mai l’attaque perpétrée la veille dans le centre de l’Égypte contre des chrétiens qui a fait 29 morts dont de nombreux enfants.
Vendredi, des assaillants armés et masqués à bord de trois pick-up avaient attaqué deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dans la province de Minya, à plus de 200 km au sud du Caire. Ils ont ensuite pris la fuite.
La branche égyptienne de Daech, implantée dans la péninsule du Sinaï et en Libye voisine, mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte. Elle avait déjà revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui avaient fait 45 morts au nord du Caire début avril. Une autre attaque suicide contre une église en plein cœur de la capitale avaient fait 29 morts en décembre.

Daech rejette toute autre religion que l’islam sunnite

Les coptes sont la communauté chrétienne la plus importante et l’une des plus anciennes du Moyen-Orient. Ils représentent entre 7 % et 10 % des 90 millions d’Égyptiens. Ils se prévalent avec raison d’une existence antérieure à celle de l’Islam, sur les bords du Nil.
En s’attaquant directement à cette population, Daech manifeste son rejet de toute religion autre que l’islam sunnite, une hostilité déjà manifestée en Irak. Les djihadistes cherchent aussi à désolidariser les chrétiens du reste de la communauté nationale.
Ils veulent en outre affaiblir le régime en soulignant son incapacité à assurer la sécurité sur son territoire. Depuis trois ans, la communauté copte soutient en effet explicitement le président Abdel Fattah al Sissi, y compris dans sa lutte contre les Frères musulmans et contre le djihadisme.

Les premières funérailles


L’attaque de vendredi est survenue en outre dans un pauvre où la coexistence entre musulmans et chrétiens est plutôt conflictuelle. Les tensions religieuses peuvent recouvrir des conflits d’ordre économique, foncier et social.

Dès vendredi 26 et samedi 27 mai, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de huit victimes de l’attaque dans le village de Deir El Jernous. Selon des témoins, lors de l’attaque, une dizaine d’hommes ont mitraillé les deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dont l’un transportait presque exclusivement des enfants.
L’attaque a fait 28 morts selon le ministère de la santé, cité par la télévision d’État, dont un « grand nombre » d’enfants. D’autres sources parlent de 35 morts.
En réponse, les forces égyptiennes ont frappé des camps d’entraînement djihadiste à Derna, en Libye voisine, a annoncé la télévision d’État. Des témoins sur place ont parlé de quatre frappes ou de huit frappes sur cette ville, aux mains d’une milice proche d’Al-Qaida.
« L’Égypte n’hésitera pas à frapper les camps d’entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l’étranger », a assuré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Mais de nombreux chrétiens de la région de Minya ne se sentent plus en sécurité.

Le pape dénonce une « attaque barbare »

Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite basée au Caire, a condamné l’attaque qui a eu lieu à la veille du début du Ramadan, le mois de jeûne musulman. Le grand imam Ahmed Al Tayyeb l’a qualifiée d'« inacceptable » et affirmé qu’elle visait à déstabiliser l’Égypte. L’Église copte a, elle, appelé « à prendre des mesures pour prévenir ces incidents qui ternissent l’image de l’Égypte ».
Quelques heures après l’attentat, le Pape a adressé un télégramme au président Al-Sissi, signé comme toujours par le cardinal Pietro Parolin. Selon le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape a été profondément affligé par cette « attaque barbare », « un acte de haine insensé » qui a provoqué la mort de nombreux Égyptiens. Le Pape y exprime d’ailleurs sa sincère solidarité avec tous ceux qui ont été touchés par cette « atrocité ». Il promet enfin « de continuer à intercéder pour la paix et la réconciliation dans tout le pays ».
François s’était rendu il y a un mois au Caire, notamment pour manifester sa solidarité aux coptes d’Égypte.
Jean-Christophe Ploquin



À SUIVRE : Daech s’attaque une nouvelle fois aux coptes d’Égypte
http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Pourquoi-Daech-sen-prend-chretiens-dEgypte-2017-05-27-1200850590

dimanche 14 mai 2017

Nouvelles d'Arménie en Ligne on the air

Nouvelles d'Arménie en Ligne on the air
Après des années de dissimulation de la vérité, de destruction ou d'occultation de preuves, la Turquie est rendue au bout du chemin. Cette politique insensée de négation, qui ne sert qu'à faire du tort au pays et empêche la Turquie de devenir une nation civilisée, doit prendre fin. Nous espérons que ces documents que nous avons publiés serviront à l'avènement d'un beau futur. L'élimination du négationnisme et la confrontation avec la vérité historique seront les précurseurs d'un beau démarrage pour ce pays et pour son peuple.

Nouvelles d'Arménie en Ligne on the air

L'historien Taner Akçam révèle un autre document de première importance. Dans les télégrammes adressés par le Commandant de la IIIème Armée Mahmut Kamil Pacha aux régions d'où les Arméniens avaient été déportés, il était indiqué que les maisons de ceux qui cacheraient des Arméniens seraient brulées.

L'historien Taner Akçam révèle un nouveau document de première importance, après le télégramme de Behaettin Shakir qui peut être regardé comme le document du Génocide des Arméniens. Le télégramme adressé par le Commandant de la IIIème Armée Mahmut Kamil Pacha aux régions desquelles les Arméniens avaient été déportés, est terrible. Mahmut Kamil Pacha y écrivait que les maisons de ceux qui cacheraient des Arméniens seraient brulées. Nous nous demandons encore combien de temps les autorités garderont le silence après la publication de tous ces documents. Nous avons le microfilm de la version originale du télégramme du Commandant de la IIIème Armée Mahmut Kamil Pacha rédigé sur du papier à en-tête du Ministère de l'Intérieur. En pied du télégramme, il y a le cachet du ministère : "conforme au texte original". Dans cette lettre, Mahmut Kamil Pacha informait que les maisons de ceux qui cacheraient des Arméniens seraient brulées et qu'eux-mêmes seraient exécutés devant leur maison, que les soldats ou fonctionnaires qui l'auraient fait seront immédiatement démis et jugés en commission militaire.

Voici la version en turc moderne du télégramme daté du 24 juillet 1915 : "il est entendu que des Musulmans cachent des Arméniens dans quelques villages et villes dont des résidents ont été déportés. Les maisons de leurs propriétaires qui cachent et protègent des Arméniens contrairement aux ordres du gouvernement, seront brulées, et ils devront être exécutés devant leur maison. Assurez-vous qu'il ne reste aucun Arménien qui n'aurait pas été déporté et informez nous de vos diligences. Les Arméniens qui se sont convertis à l'Islam seront déportés eux-aussi. S'il se trouve des membres des forces armées qui protègent [des Arméniens], ils seront dénoncés au ministère compétent, et démis immédiatement pour être jugés plus tard. S'ils font partie des autorités administratives, ils seront également démis et déférés devant une commission militaire".

Tout comme le télégramme de Behaettin Shakir du 4 juillet 1915, ce télégramme fait également partie du dossier des procès du Comité Union et Progrès, qui ss sont déroulés à Istanbul en 1921-22. Dans la mise en accusation des dirigeants du CUP, ce télégramme est cité de nombreuses fois et il était indiqué que ce document est référencé "section 13, document 1" [tertib 13 vesika1]

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Translittération arménienne du premier télégramme de Mahmut Kamil Pacha

Second télégramme

Ahmut KamilPacha a écrit un autre télégramme sur la même question. Le premier aout 1915, il adressa un second ordre aux régions pour expliquer celui émis le 24 juillet. Dans son second télégramme, il écrivait que l'ordre d'exécution ne s'applique pas à "ceux qui hébergent des femmes ou des enfants qui étaient officiellement affectés [dans des maisons musulmanes] par le gouvernement". Il notait que la punition "s'applique à ceux, de quelle religion qu'ils soient, qui cachent des Arméniens sans en informer le gouvernement" et que ces personnes seront exécutées.

Cet ordre révèle un fait : dans les villages et les villes, beaucoup de Musulmans cachaient des Arméniens chez eux et le gouvernement voulait les en empêcher. C'est à cela que visaient les menaces d'incendie de maisons et d'exécution.

Tous ces documents révélés lors des procès du CUP d'Istanbul sont encore tenus confidentiels et secrets dans les coffres secrets de l'état ! Ces documents n'ayant pas été visibles pendant des années, ils ont été qualifiés d' "invalides en l'absence d'originaux". Pendant des années, une alliance étrange a régné. L'état cachait les documents et quelques auteurs défendaient la thèse selon laquelle "dans la mesure où il n'y a pas de document original, ils ne peuvent pas être considérés comme preuves".

L'historien américain Guenter Lewy était à la tête des promoteurs de cette affirmation. Dans son livre publié en 2004, il écrivait : "les originaux de ces documents étant introuvables, on n'a pas le droit de considérer cette revendication comme fiable au regard des sciences de l'histoire". En 2005, peu de temps après la publication de son livre, il fut invité en Turquie et reçut une récompense. La personnalité qui lui remit cette distinction était Bulent Arinç, président de l'Assemblée turque de l'époque.

La comédie de "l'aveugle guidant un autre aveugle" doit à présent prendre fin. Les documents dont Behaettin Shakir et Mahmut Kamil Pacha sont les auteurs ne sont qu'un début. Nous avons plein de documents originaux issus des procès d'Istanbul. Plus de cent télégrammes obtenus par une commission d'enquête en novembre 1918 : télégrammes envoyés depuis les régions, procédures d'instruction de certains suspects comme dans le cas du gouverneur de Yozgat Kamil, témoignages de soldats ottomans et de fonctionnaires de l'administration, rapports de commissaires de police... tous documents qui seront rendus disponibles dans peu de temps. J'espère que le gouvernement mettra fin à ce jeu insensé qui a été joué pendant plus de cent ans et qui ne sert à rien d'autre qu'à nous nuire. La vérité a la fâcheuse habitude de se révéler un jour ou l'autre. Cacher, nier n'ont aucun sens. Le temps est venu de faire en face à l'histoire de la Turquie ; il en est plus que temps. Une fois cette confrontation engagée, beaucoup de problèmes de démocratie et de droits de l'homme verront se dessiner des solutions.

Comment ces documents ont-ils été réunis ?

En vue des procès d'Istanbul de 1921-22, une commission d'enquête fut créée en novembre 1918. Cette commission se rendit dans les régions et collecta des documents concernant les déportations et les massacres d'Arméniens en 1915-17. Le tribunal ayant commencé à travailler et des faits nouveaux se révélant, il s'adressa régulièrement au ministère de l'intérieur pour que lui soient remis des documents supplémentaires. Pour faire suite à cette demande du tribunal, le ministère écrivit aux régions pour leur demander d'adresser au ministère les documents relatifs à ces divers sujets. À l'examen de pièces contenues dans les dossiers de la cour, on peut conclure que quelques uns des télégrammes envoyés en 1915 étaient envoyés depuis de nombreuses régions à Istanbul en même temps. Par exemple, la province de Sivas envoya les copies des télégrammes de Mahmut Kamil Pacha datés du 24 juillet et du premier août 1915 à Istanbul le 8 janvier 1919.

Le ministère envoya au tribunal ces documents et télégrammes arrivés des régions. Par exemple, dans une lettre adressé à la cour martiale le 2 avril 1919, le ministère de l'intérieur l'informait avoir reçu d'Ankara 42 télégrammes et que ces documents avaient été transmis au tribunal.

Les documents Mahmut Kamil Pacha et Behaettin Shakir sont parmi ceux obtenus au cours des enquêtes. Dans quelques uns des actes d'accusation et des décisions, beaucoup de documents ont été cités parallèlement à ces deux télégrammes. Dans la mesure où les accusations et les décisions étaient publiées au journal officiel de l'époque, nous avions connaissance de ces documents et pas nécessairement de leurs originaux qui n'avaient jamais été publiés jusqu'à présent [1].

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Second télégramme de Mahmut Kamil Pacha

Les documents se trouvent dans les archives du Patriarcat Arménien de Jerusalem

Une partie importante des pièces contenues dans les dossiers des procès d'Istanbul se trouvait à un moment donné au Patriarcat arménien d'Istanbul. En 1922, le patriarcat les expédia à Marseille. Par la suite, ils furent expédiés à Manchester puis au Patriarcat arménien de Jérusalem. On peut retracer ce trajet par les mentions figurant sur les documents Mahmut Kamil Pacha et Behaettin Shakir. Sur le coin droit en haut des documents, on voit un cachet et un nombre au niveau de l'en-tête ottoman. Le cachet est celui du Diocèse arménien de Marseille. Il était écrit "Prélature Arménienne de Marseille" en français autour du cachet et [Հայոց Առաջնորդարան Մարսելի], en arménien au centre du cachet. Les archives de Jerusalem n'étant pas ouvertes aux chercheurs, il est impossible d'accéder à ces documents pour l'instant.

Nous avons trouvé ce document dans les archives du prêtre catholique Krikor Guergueryan, qui mourut en 1988. Des informations détaillées sur Guergueryan et ses archives figurent dans le livre Naïm Effendi'nin Hatirati ve Talat Pacha Telgrafla, (Iletisim, 2016), Mémoires de Naim Effendi et Télégrammes de Talat Pacha. La façon dont Guergueryan a obtenu ces documents est expliquée dans la suite.

Comment Guergueryan a-t-il obtenu ces documents ?

La vie est pleine de coïncidences. Krikor Guergueryan, qui perdit ses parents et six frères et sœurs ainsi que beaucoup de membres de sa famille dans le Génocide des Arméniens, était de Sivas ; il s'installa avec son frère au Caire. Après ses études au séminaire à Rome, il décida de faire une thèse sur l'assassinat des chefs religieux arméniens et commença à réunir des documents. Dans les années 40, il rencontra le Kurde (Nemrut) Mustafa Pacha au Caire, l'un des juges de la cour martiale d'Istanbul. En 1922, le Kurde Mustafa Pacha s'enfuit pour le Caire, craignant d'être arrêté, suite à l'entrée à Istanbul des nationalistes qui avaient pris le pouvoir à Ankara. Pacha donna à Guergueryan une importante information : au cours des procès d'Istanbul, le patriarcat arménien avait été admis au procès comme partie plaignante, et en toute légalité, le droit d'avoir des copies des pièces des dossiers du procès lui avait été reconnu. Pacha signala également que ces documents se trouvaient dans les archives du Patriarcat de Jérusalem. Par la suite, Guergueryan se rendit à Jérusalem et prit là-bas des photographies des documents. Il partagea ce qu'il possédait avec beaucoup de chercheurs. En1983, l'Armenian Assembly micro-photographia la totalité des archives de Guergueryan. Ces microfilms sont théoriquement disponibles pour les chercheurs, mais difficiles à étudier du fait de l'inexistence d'un catalogue satisfaisant. Krikor Guergueryan mourut en 1988 et c'est son neveu le Dr Edmund Guergueryan qui se chargea de ses archives. En avril 2015, le Dr Edmund me permit de voir ces archives, me donnant la possibilité d'accéder à la majorité des documents des procès d'Istanbul. Ces documents seront accessibles en ligne dès que possible.

Après des années de dissimulation de la vérité, de destruction ou d'occultation de preuves, la Turquie est rendue au bout du chemin. Cette politique insensée de négation, qui ne sert qu'à faire du tort au pays et empêche la Turquie de devenir une nation civilisée, doit prendre fin. Nous espérons que ces documents que nous avons publiés serviront à l'avènement d'un beau futur. L'élimination du négationnisme et la confrontation avec la vérité historique seront les précurseurs d'un beau démarrage pour ce pays et pour son peuple.

1] Au cours de nos recherches, nous avions découvert qu'une copie à lisibilité réduite du télégramme de Behaettin Shakir avait été publiée par Vahakn Dadrian dans Journal of Political and Military Sociology, volume 22, n°1 summer 1994 (s.69).

Taner Akçam

3 mai 2017

Traduction Gilbert Béguian

Hebdomadaire Agos



Envoyé de mon iPhone JTK 

mardi 9 mai 2017

وجهات النظر في كلمات“الكبيرين” البابا فرنسيس وشيخ الأزه

الاختلافات التي برزت في وجهات النظر في كلمات "الكبيرين" البابا فرنسيس وشيخ الأزهر

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ر) في السابع والعشرين والثامن والعشرين من شهر نيسان الفائت حلّ قداسة البابا فرنسيس "ضيفاً كريماً على ارض مصر". استقبلته مصر شعباً ومسؤولين. دينيين ومدنيين. مسيحيين ومسلمين. زيارته هذه "تاريخية لمصر وللأزهر الشريف" كما وصفها شيخ الازهر نفسه. وهي بالفعل زيارة تاريخية الى مصر التاريخ. مصر "التي تجلّتْ عبرَ التاريخِ للعالم كأرضِ حضارةٍ وأرضِ عھود"، كما قال قداسة البابا. مصر الفراعنة التي شعّت على العالم حضارة وعلماً وعمراناً. لا تزال آثارها تستقطب الشعوب من كافة اقطار المسكونة. وابتكاراتها العلمية "المؤلِّفة" (بكسر اللام) لغزاً لعلماء اليوم. مصر ارض العهد بين الله وشعبه. على جبل سينائها اعطى الله وصاياه لموسى. واقام عهده مع البشرية. عهد الإيمان والمحبة… مصر التي استقبلت "المخلّص" منذ ألفي عام. فخلصته من اضطهاد هيرودس. مصر كل هذا. وقد ذكره الرئيس عبد الفتاح السيسي في خطاب الترحيب بـ "الضيف العزيز والشخصية الفريدة". كما استذكره البابا فرنسيس في كلماته.

 

 

 

لم تغب "قضايا العصر" عن خطابات زيارة البابا التاريخية: الارهاب، والتطرّف، وصراع الحضارات، والحروب، والقتل والدمار والتهجير و… وقتل الانسانية. فعمدت تلك الخطابات الى توصيف اسباب كل هذه واقتراح الحلول للخروج من دوامة العنف. هذا لا يعني ان الرؤى كانت متطابقة. لكنها لم تكن مختلفة بالكامل.

 

قبل الغوص في تحليل الكلمات التي القيت يجب التنويه بالحفاوة التي لقيها البابا فرنسيس في مصر. وهي ليست غريبة عن مصر والمصريين. فهي ايضاً تاريخية وجزء من تقاليد الشعب المصري. ولكن ابعد من تقليد الضيافة المصرية المعهودة، كان لهذه الحفاوة بـ "الضيف الكبير" هدفان أساسيان:

 

الاوّل سياسي، للتأكيد ان مصر اليوم ليست مصر الاخوان المسلمين و"الارهاب الاسلامي". إنما هي مصر المنفتحة على الاديان والحضارات المختلفة وعلى المواقف التي " تقوم على تشجيعِ التسامح والسلام والتعايش بين جميع الأمم". وللتأكيد ايضاً ان مصر "تقفُ في الصفوفِ الأولى في مواجهة هذا الشر الإرهابي.. يتحمل شعبُها.. في صمودٍ وإباءٍ وتضحية.. ثمنًا باهظًا للتصدي لهذا الخطرِ الجسيم.. عاقدين العزم على هزيمتِه والقضاءِ عليه…"، كما جاء في كلمة الرئيس المصري.

 

الهدف الثاني له بعد اقتصادي. فقد اراد النظام المصري الإثبات للعالم ان الامن مُصان في مصر، على رغم الضربات التي تقوم بها بعض التنظيمات الاصولية من وقت لآخر. فهذه تحدث في العديد من بلدان العالم. وكانت احدى محطاتها بالامس القريب في باريس. والهدف اعادة تشجيع شعوب الارض على السياحة في ارض مصر التي تدرّ اكثر من 4 مليارات دولار سنوياً.

 

من هنا كانت التدابير الامنية الاستثنائية. وربما ساهم اعتذار البابا عن الاقامة في أحد القصور الرئاسية وقضاء ليلته في السفارة البابوية في بعث رسالة الأمان هذه. وكذلك تحيته المؤمنين في استاد الدفاع الجويّ من على عربة عادية متواضعة وليس من داخل سيارته المصفّحة. فهو رفض اصطحابها معه.

 

بالعودة الى الكلمات التي القيت في "الزيارة التاريخية"، لا شك انها التقت على رفض الارهاب ونبذ التطرّف. ودعت الى التسامح الديني وغيرها من أدبيات هذا العصر في مواجهة الارهاب الديني. ولكن اختلافاً برز في خطابي قداسة البابا والشيخ الأكبر في افتتاح مؤتمر السلام. الاول في توصيف اسباب ازمة الارهاب العالمية. والثاني في اقتراح الحلول للخروج منها.

 

نبرز ذلك ليس للتشويه على الامل الذي تبلور من خلال زيارة الحبر الاعظم الى اكبر مرجعية اسلامية في العالم. وليس لوضع العصي في طريق "دواليب" الحوار المسيحي – الاسلامي. فنحن سررنا ان هذا الحوار قد استؤنف بعد فترة توقف اعقبت تصريحات البابا السلف بنديكتوس السادس عشر، على خلفية الاعتداء على كنيسة مصرية في العام 2011 والذي طالب فيها السلطات المصرية بحماية المسيحيين في مصر. إنما نلفت النظر الى بعض نقاط الاختلاف انطلاقاً من قول البابا حول "ضرورة الهويّة، وشجاعة الاختلاف، وصدق النوايا" كـ "ثلاث توجّهات أساسية… تساعد في الحوار".  ما هي أبرز هذه النقاط؟

 

اولاً، الاختلاف في توصيف اسباب موجة العنف التي تضرب العالم، وبخاصة منطقة الشرق الاوسط. فقد وصفه البابا فرنسيس بـ "العنف الاعمى". وحدّد بأنه ناتج "عن عدّة عوامل: الرغبة الجامحة في السطلة، وتجارة الاسلحة، والمشاكل الاجتماعية الخطيرة، والتطرّف الديني الذي يستخدم اسم الله القدّوس لارتكاب مجازر ومظالم مريعة". بينما رمى شيخ الازهر باللائمة على "تجارة السلاح وتسويقه، وضمان تشغيل مصانع الموت، والإثراء الفاحش من صفقات مريبة، تسبقها قرارات دولية طائشة". وما قاله الشيخ أحمد الطيّب له صداه في المجتمعات الاسلامية العربية منها وغير العربية. ويردّده العديد من النخب الاسلامية وعامّة الناس. وكأنهم يرمون باللائمة على بعض الدول الاقليمية والقوى العالمية كمسؤولة وحيدة عما تتخبّط به المنطقة من ازمات وعنف وحروب. صحيح ان هذه الاخيرة تستفيد من تجارة السلاح المتعاظمة في المنطقة التي غدت منذ سنوات السوق الاساسية لتجارة السلاح في العالم. وصحيح ايضاً ان هذه الدول تعمد الى تجربة اسلحتها وصواريخها الحديثة في جغرافيات دول المنطقة، تحت حجّة محاربة الارهاب. وصحيح ايضاً وايضاً، ان بعض الدول الاقليمية تعمد الى توسيع نفوذها من خلال تزويد دول ومجموعات متطرّفة بالسلاح. ولكن هذا لا ينفي مسؤولية التطرّف الديني في الاسلام. ليس هو العامل الوحيد. ولكنه عامل مهم في ما وصلت اليه المنطقة منذ عقود. ولولا وجود هذا العامل لاختارت الدول وسيلة أخرى لبسط نفوذها والحكام لتوطيد حكمهم. بالتالي يجب وضع الإصبع على الجرح. وتوصيف المشكلة على حقيقتها. وبرأينا هذا ما قام به قداسة البابا. وكان شجاعاً بذلك.

 

التوصيف الدقيق يقود الى اقتراح الحلول الناجعة للخروج من دوامة التطرّف. وهنا كانت المقاربات مختلفة بين قداسة البابا والشيخ الأكبر. الاول شدّد على "التربية". التربية على "البحث عن المعرفة وقيمة التعليم" اللذين هما "خياران ينبعان من السلام ويهدفان الى السلام". لأن اي تربية يجب ان تستجيب "لطبيعة الانسان، الكائن المنفتح والعلائقي". هذا الكائن هو الذي يقبل الآخر. أي آخر. بغض النظر عن عرقه ولونه ودينه ولغته… لا بل هو الذي يبحث عن الآخر المختلف لأن في ذلك كمالاً لبعده العلائقي. دونه يكون هذا البعد الاساس في طبيعة الانسان، الذي تتّفق عليه الاديان والفلسفات، ناقصاً.

 

من جهته دعا شيخ الازهر للعودة الى الدين. إنه "الترياق" الذي "يضخّ الحياة في المذاهب الفلسفية، والقوالب العلمية والعملية الجامعة، وأن هذا الترياق لا يوجد إلا في صيدلية الدين والدين وحده"، بحسب ما جاء في كلمته في اطلاق مؤتمر السلام العالمي. لكن السؤال كيف السبيل الى "تربية" موحّدة في وطن متعدّد الاديان. أليست التربية الانسانية؟ بطبيعة الحال هذه التربية تكون مستوحاة من التعاليم الدينية التي تتخّذ من الانسان وخلاصه هدفاً لها.

 

على رغم هذه الاختلافات في وجهات النظر التي برزت في كلمات "الكبيرين"، كان اللقاء بينهما مهماً جداً للدفع في الحوار نحو الامام، ولتعميقه. والحوار هنا لا نقصد به في المسائل اللاهوتية. فلكل دين عقائده وطقوسه. وليس لغير المؤمن مقاربتها إلا من باب التعرّف اليها لتعميق معرفته بالآخر المختلف والعيش معه بسلام. ولكن يجب الاتفاق على مفاهيم مشتركة للعيش معاً كمختلفين في الإيمان على قاعدة القاسم المشترك. الانسان. وفي الوطن على قاعدة المواطنة. وهذا لا يحدث إلا بتطبيق مبدأ "الدين لله والوطن للجميع" الذي كان شعار ثورة 23 يوليو 1952 والذي ذكّر به البابا في مصر بالامس.

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Irak : Le 'Babel College', un miracle qui dure depuis 25 ans - cath.ch

Irak : Le 'Babel College', un miracle qui dure depuis 25 ans - cath.ch

Irak : Le 'Babel College', un miracle qui dure depuis 25 ans

Le Babel College est installé depuis 2006 à Erbil, au Kurdistan d'Irak (photo Maurice Page)
08.05.2017 par Maurice Page, de retour d'Erbil, au Kurdistan d'Irak

Les sciences humaines ont sauvé l'Europe. Elles peuvent aussi sauver l'Irak. Depuis 25 ans, le Babel College for Philosophy and Theology défend cette conviction, au-delà de toutes les guerres qui ont ravagé le pays. L'Université de Fribourg, par sa faculté de théologie, a signé en 2010 une convention de collaboration avec cet institut académique, exilé en 2006 de Bagdad vers Erbil.

Une délégation composée de Franz Mali, professeur, Lusia Shammas, coordinatrice du projet Babel College, Michael Curti, étudiant, s'est rendue sur place au Kurdistan d'Irak, les 28 et 29 avril 2017, pour un colloque marquant cet anniversaire.
Face aux problèmes d'un Irak toujours instable et encore en guerre avec l'Etat islamique (Daech) sur son propre territoire, le 25e anniversaire du Babel College revêtait une importance toute particulière pour redire combien, au-delà des apparences, la force de la pensée et de la parole est supérieure à celle des armes. "Il y a trop de 'savants' ignorant des choses essentielles. La faiblesse de nos pays dans les sciences humaines est une des sources du fanatisme, du terrorisme et de la guerre", commente le professeur musulman Faisal Ghazi. A cette aune-là, pour le Babel College exister et résister depuis 25 ans tient déjà du miracle.

Richesse de la tradition syriaque

La tradition chrétienne syriaque est une des plus riches qui soit, souligne Mgr Yousif Thomas Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh. Beaucoup d'universités occidentales ont une chaire de syriaque ancien et l'Irak n'en aurait plus? Fiers de leur histoire et de leur culture, les Chaldéens et les autres communautés chrétiennes d'Irak refusent de se laisser assimiler ou de disparaître face à la pression islamiste. A ce titre, le Babel College représente bien plus qu'un institut où quelques érudits se penchent sur les textes d'Evagre le Pontique, Isaac de Ninive, Dadusho de Qatar ou Jean de Dalyatha.
"Les chrétiens d'Irak refusent de disparaître"
L'enseignement de la pensée, à travers la philosophie et la théologie, est un élément essentiel pour dépasser les appartenances religieuses, ethniques ou tribales. Dans un pays où religion et société sont totalement liées, où l'on apprend l'arabe en lisant le Coran, il faut former des gens capables de prendre leurs responsabilités pour reconstruire un pays dévasté, recommande le Père Magid, dominicain d'Erbil.

Les évêques et intervenants lors du colloque pour les 25 ans du Babel College à Erbil, au Kurdistan d'Irak (photo Maurice Page)
Pour le professeur Faisal Ghazi, reconnaître son ignorance est le cœur de la philosophie. Nul ne peut prétendre à l'omniscience. Le fanatique est d'abord celui qui a peur de se poser de nouvelles questions, en religion, comme en politique, et qui dès lors veut imposer sa réponse. Beaucoup de religions interdisent les questions, mais c'est comme interdire à un enfant d'interroger ses parents, quitte à les accabler de 'pourquoi ?'

Le monde musulman est entré dans un tunnel

Pour Mgr Mirkis, la négation de la philosophie par l'islam depuis un millénaire est bien l'une des causes de la crise actuelle. "Le monde musulman est entré dans un tunnel" et Daech continue à le creuser toujours plus profond. "Si la majorité est malade, faut-il être malade soi-même ? Au pays des aveugles, les borgnes sont rois !"
Pour une éducation neutre, sans interférence religieuse"
Dans l'enseignement en Irak, y compris au niveau universitaire, il n'y a pas de sens critique. C'est toujours de haut en bas. Tous les programmes sont contaminés par l'idéologie, en particulier l'histoire, déplore Mgr Bachar Warda, archevêque chaldéen d'Erbil. Qui rêve d'une éducation neutre, sans interférence religieuse et qui admette l'apport des sciences humaines.
Quel sera l'avenir du Babel College ? Nul ne se hasarde à développer des perspectives trop détaillées et personne n'évoque l'éventualité d'un retour à Bagdad. Une seule chose semble certaine : tous s'engageront jusqu'au bout pour maintenir en vie ce 'miracle'.

Le Babel College résiste depuis 25 ans

Fondée par le patriarche de l'Église chaldéenne, Mgr Raphaël I Bidawid (1989 – 2003) et établi depuis 2006 à Erbil, dans le Kurdistan irakien, le Babel College est l'unique institut de formation académique de l'Eglise chaldéenne catholique dans le pays.
Au cœur du quartier d'Ankawa, dans une zone résidentielle, la villa à fronton du Babel College dans un jardin planté de roses se donne des airs vaguement babyloniens. A deux pas, l'église St-Georges, la plus ancienne de la cité dont les origines remontent au IVe siècle, quelques mètres plus loin les ruines d'un palais de la période assyrienne (900-600 av. JC), rappellent que ce pays est un des berceaux de la civilisation.

Une salle de cours au Babel College, à Erbil (photo Maurice Page)
Le Babel College est né à Bagdad dans le contexte de la première Guerre du Golfe en 1991, rappelle un des initiateurs du projet, Mgr Yousif Thomas Mirkis, aujourd'hui archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh. Dès les années 1980, alors que fait rage la guerre Iran-Irak, un renouveau intellectuel et spirituel s'était manifesté chez les jeunes chrétiens qui s'interrogent sur leur foi, leur appartenance et qui abordent les questions politiques. Une activité qui leur vaudra une surveillance renforcée du parti Baath de Saddam Hussein. L'Irak compte encore alors deux millions de chrétiens.
La 1e Guerre du Golfe et la période qui a suivi, avec son cortège de millions de réfugiés et d'exilés, a fortement secoué les différentes communautés chrétiennes qui, jusque là, vivaient chacune à l'ombre de son clocher : chaldéenne, assyrienne, syriaque, melkite… Elles ont compris qu'il était désormais question de leur survie dans ce pays. Le Babel College a été le catalyseur de ce mouvement œcuménique en Irak. Dès le début, prêtres, séminaristes, religieux, religieuses et laïcs des diverses confessions viennent s'y former. "Aller de l'avant avec justice et amour", disait le  cofondateur et premier recteur du Babel College, le Père. Youssif Habbi, décédé en 2000. Cette phrase a été choisie comme devise à l'issue du jubilé.

250 étudiants en 2002

Le début des années 2000 marque une période de consolidation avec notamment l'ouverture de collaborations avec l'Université Pontificale Urbanienne de Rome, l'Université du Saint Esprit de Kaslik, au Liban, et l'Université de Fribourg, en Suisse. En 2002, à la veille de la 2e Guerre du Golfe, le Babel College compte 250 étudiants.

Le professeur fribourgeois Franz Mali salue les 25 ans du Babel College à Erbil au Kurdistan d'Irak (photo Maurice Page)
L'invasion de l'Irak par la coalition américaine en 2003, la chute de Saddam Hussein et le chaos qui s'ensuit, rendent impossible le maintien du Babel College à Bagdad. Plusieurs étudiant-e-s et professeurs sont tués dans les combats et les attentats ou kidnappés. En 2006, le Babel College s'exile à Erbil, capitale du Kurdistan d'Irak, où la situation est beaucoup plus sûre. Et perd du coup la moitié de ses élèves. Aujourd'hui l'institution compte une cinquantaine d'étudiants en philosophie et théologie dont une quinzaine de séminaristes chaldéens. Il est aussi le lieu de formation pour environ 120 catéchistes laïcs, hommes et femmes.

Une richesse qui peut servir l'Occident

Sur le plan académique, le Père Ghazwan Baho, nouveau recteur, voit trois défis principaux. Le premier est de maintenir vivantes en Irak les études orientales liées à la tradition millénaire des Eglises de Mésopotamie. Elles ne doivent pas être le fait de quelques spécialistes occidentaux fussent-ils excellents. Le deuxième consiste à constituer ou reconstituer le matériel académique et scientifique dans le domaine des langues orientales anciennes. Enfin, il faut éviter de tomber dans les pièges ethniques, voire nationalistes, de s'enfermer sur son identité. La richesse de ce patrimoine oriental peut largement servir aussi l'Occident.
"Si nous pouvons toucher les imams, nous pourrons construire des ponts"
Le P. Ghazwan se fixe aussi deux objectifs universitaires : ouvrir à terme les études de 3e cycle et obtenir de l'Etat irakien la reconnaissance des diplômes du Babel College. L'ouvrage a déjà été mis sur le métier à plusieurs reprises, mais n'a jamais pu aboutir.
Plus globalement, le Babel College entend s'engager pour le dialogue et la réconciliation. Des contacts ont eu lieu avec la faculté de théologie islamique d'Erbil où sont formés les futurs imams. Il y a une ouverture et une demande pour un dialogue interreligieux, se félicite le P. Ghazwan. "Si nous pouvons toucher les imams, nous pourrons faire changer les mentalités et construire des ponts. Il faut mieux se connaître!".

Fruits de 25 ans d'existence

Aujourd'hui, le Babel Collège est sous la conduite de plusieurs de ses anciens étudiants, devenus professeurs diplômés de diverses universités européennes. Certains d'entre eux donnent des cours à l'Université Pontificale Urbanienne,  à Rome.
Cette unique faculté de théologie en Irak a donné naissance à plusieurs instituts catéchétiques à Bagdad, Erbil et Dehouk.
La convention entre Babel College et la faculté de théologie de Fribourg depuis 2010 s'est réalisée grâce surtout à une ancienne étudiante et professeur de Babel College, Mme Lusia Shammas. Avec son mari, Naseem Asmaroo, la coordination entre les deux facultés continue toujours.  (cath.ch/mp)


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vendredi 5 mai 2017

Revendication de la Monarchie hachémite de son rôle de protecteur des chrétiens arabe

JORDANIE - Revendication de la Monarchie hachémite de son rôle de protecteur des chrétiens arabe
Amman (Agence Fides) – La Monarchie hachémite renouvellera ses efforts afin de protéger l’existence et l’identité des chrétiens arabes. C’est ce qu’a répété le Roi Abdullah II de Jordanie, au cours d’une rencontre avec le Primat de la Communion anglicane, Justin Welby, qu’il a reçu à Amman le 2 mai. Au cours de l’entretien avec l’archevêque de Canterbury, le Roi a réaffirmé que la Jordanie constitue un modèle de coexistence harmonieuse entre chrétiens et musulmans.
Au cours de la rencontre – indiquent les moyens de communication jordaniens – le Roi a également soutenu que de récentes dispositions unilatérales appliquées par Israël créent des difficultés pour les Lieux Saints chrétiens et musulmans de Jérusalem, réaffirmant que la Monarchie hachémite a l’intention de rejeter toute tentative visant à altérer l’identité arabe de la zone de la Cité Sainte dans laquelle ils sont concentrés. (GV) (Agence Fides 03/05/2017)
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SYRIE - Réconciliation du Patriarche syro orthodoxe et de quatre Evêques l’ayant accusé de trahir la foi
Damas (Agence Fides) – Le Patriarche de l’Eglise syro orthodoxe, Ignace Ephrem II, a pardonné à quatre des six Evêques métropolites de son Eglise qui, en février dernier, lui avaient adressé des accusations à caractère doctrinal. L’acte patriarcal, rendu public au travers d’une déclaration du 29 avril dernier diffusée par le Patriarcat d’Antioche des syro orthodoxes, marque formellement la fin des contrastes publics à l’intérieur de cette Eglise qui, au cours de ces derniers mois, avaient caractérisé la vie de cette dernière. Dans le texte patriarcal, parvenu à l’Agence Fides, Ignace Ephrem II réaffirme son rôle de « successeur de Pierre » et de gardien de l’unité de l’Eglise syro orthodoxe, indiquant avoir reçu ces jours derniers la lettre par laquelle les quatre Métropolites objet du pardon présentaient leurs excuses au Patriarche pour les affirmations et les jugements offensants émis à son endroit.
Les six Métropolites entrés en conflit avec le Patriarche avaient diffusé le 8 février dernier une déclaration dans laquelle ils affirmaient que ce dernier ne méritait plus le titre de defensor fidei, attendu que, selon eux, il avait semé des doutes et des soupçons dans le cœur des croyants au travers de déclarations et de gestes « contraires aux enseignements de Jésus Christ selon Son Saint Evangile ». Parmi les gestes imputés au Patriarche comme « trahison de la foi » se trouvait notamment le fait d’avoir publiquement réservé des gestes de révérence vis-à-vis du coran (voir Fides 18/02/2017).
A la mi-mars (voir Fides 22/03/2017), le Synode des Evêques syro orthodoxes avaient en revanche disposé la suspension a divinis des deux autres Métropolites qui avaient signé la déclaration contre le Patriarche alors que les quatre ayant par la suite fait l’objet du pardon patriarcal avaient été sollicités afin qu’ils signent, avant le 30 avril, une lettre d’excuses et de repentance pour les choix faits par le passé, considérés comme lacérant pour la communion ecclésiale.
Les deux Métropolites suspens a divinis depuis mars sont Severius Hazail Soumi, Vicaire patriarcal en Belgique et en France, et Eustatius Matta Roham. Ce dernier, par un temps à la tête de l’Archi éparchie syrienne de Jézirah et de l’Euphrate avait rejoint l’Europe dès la fin 2012 pour le plus retourner dans son pays, déchiré par la guerre. Avant Noël 2013, un commando d’hommes cagoulés avait fait irruption au siège métropolitain de Qamishli et mis en scène une action ostensible de récusation du Métropolite, filmée et diffusée sur Youtube. Les membres du commando lurent à cette occasion un communiqué dans lequel ils se présentaient comme porte-parole du peuple chrétien et accusaient l’Archevêque d’avoir fui alors que son peuple était soumis à des souffrances et à des menaces. (GV) (Agence Fides 03/05/2017)

dimanche 30 avril 2017

Raï en tournée à Tyr

Raï en tournée à Tyr

Le patriarche maronite Béchara Raï, lors d'une tournée à Tyr, au Liban-Sud, le 30 avril 2017. 

Le patriarche maronite Béchara Raï a entamé dimanche une tournée à Tyr, au Liban-Sud, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Le chef de l'Eglise maronite s'est rendu en matinée à l'école Cadmos où il a été reçu par les représentants du chef de l'Etat Michel Aoun, du Premier ministre Saad Hariri, du chef du Parlement Nabih Berry, ainsi que du commandant de l'armée le général Joseph Aoun, de même que d'autres personnalités.
Mgr Raï a ensuite célébré la messe dominicale à l'école en question.
"Depuis 12 ans, une nouvelle loi électorale attend de voir le jour, car chaque équipe cherche une loi taillée à sa mesure", a dénoncé le patriarche Raï.
La loi en vigueur, dite de 1960, est fondée sur la majoritaire plurinominale. Elle est critiquée, du moins officiellement, par la plupart des forces politiques qui n'arrivent toutefois pas à s'accorder sur un nouveau texte. La proportionnelle intégrale et le mode de scrutin mixte (alliant majoritaire et proportionnelle) sont envisagés.
"Gare à la prorogation du mandat du Parlement, car elle est synonyme d'usurpation du pouvoir et de la volonté du peuple, et gare au vide car il est synonyme de destruction des institutions étatiques", a prévenu le chef de l'Eglise maronite.
La Chambre a déjà prorogé son propre mandat par deux fois, en 2013 et en novembre 2014.



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