Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 21 juillet 2013

Fwd: Alerte Google - Chrétiens Orient


Objet: Alerte Google - Chrétiens Orient

Les Chrétiens d'Orient à l'honneur tout l'été | Crif - Conseil ...
De juin à septembre 2013, l'Œuvre d'Orient propose trois expositions dans toute la France. Une occasion de mieux faire connaître les Chrétiens d'Orient.
www.crif.org/alireavoiraecouter/les-chrétiens...à.../38223
JMJ : les Chrétiens orientaux sont à Rio | L'Œuvre d'Orient
Le Brésil accueille les JMJ en ce mois de Juillet 2013, dont le point culminant sera la rencontre du Pape François avec les jeunes, à Rio de Janeiro, du 22 au 28 ...
www.oeuvre-orient.fr/.../jmj-les-chretiens-orientaux-sont-a-rio...
De jeunes chrétiens d'Orient participent aux JMJ de Rio | La-Croix.com
Malgré l'instabilité politique et la violence qui touchent leurs pays, plusieurs centaines de jeunes chrétiens orientaux prendront part aux Journées ...
www.la-croix.com/.../De-jeunes-chretiens-d-Orient-participent...

L'observatoire de la Christianophobie | Soudan : dégradation de la situation des chrétiens

19/7/2013- Soudan : dégradation de la situation des chrétiens

Intéressante synthèse publiée hier sur le site de l'hebdomadaire La Vie, sur la situation de plus en plus précaire des chrétiens dans la République du Soudan.

La situation des chrétiens se dégrade au Soudan, avertit Fredrick Nzwili dans un article publié sur le site Religion News. En effet, les chrétiens de ce pays à très forte majorité musulmane, subissent une hostilité grandissante depuis l'indépendance du Sud Soudan, à majorité chrétienne, en 2011.

Les dirigeants des différentes Églises témoignent tous d'une augmentation des arrestations, des attaques de lieux de culte et de centres religieux, mais aussi de conversions forcées à l'islam. Des missionnaires étrangers sont également expulsés. « Certains craignent que le gouvernement ne tente d'éliminer le christianisme en leur imposant la loi islamique », déclare le révérend James Par Tap, président de l'Église presbytérienne du Soudan. « Beaucoup de chrétiens sont forcés à partir et leurs biens sont confisqués. Même des églises sont saisies. Nous avons essayé de parler au gouvernement, mais ce n'est pas facile. »

« Notre liberté est d'autant plus menacée que le simple fait de tenir des réunions en plein air sans autorisation est un crime », explique Barnaba Mathias, de l'Église soudanaise du Christ. Nous devons demander la permission pour ce genre de rassemblements, ce qui est souvent refusé. Or nos enfants ne reçoivent pas d'éducation chrétienne dans les écoles, nous devons donc rassembler quelque part le vendredi pour leur apprendre. »

Plus de 300 000 chrétiens vivraient à Khartoum, le reste habitant principalement dans les régions en conflit des monts Nouba et du Nil Bleu.

Source : La Vie

Le Liban chrétien – Enjeux actuels pour les maronites libanais – Partie 2 - Les clés du Moyen-Orient

LE LIBAN CHRÉTIEN – ENJEUX ACTUELS POUR LES MARONITES LIBANAIS – PARTIE 2 ARTICLE PUBLIÉ LE 17/07/2013

Les chrétiens du Liban représentent environ aujourd'hui 40% de la population du pays. Ils se composent en majorité des maronites dont le destin libanais est intimement lié à l'influence européenne au Liban.

Une relation de réciprocité s'établit dès le XIe siècle entre l'Europe, plus précisément entre l'Eglise de Rome puis la France, et la communauté maronite du Liban. La création de l'état libanais en 1920 selon le projet politique porté par les maronites en est le couronnement. Une telle réciprocité, proche de la dépendance, a cependant soulevé de nombreux enjeux pour la communauté maronite à mesure que la puissance mandataire française s'est affaiblie jusqu'à l'indépendance du Liban en 1943, et que l'arabisme est devenu une force politique majeure au Liban.

Affirmation de l'arabisme et affaiblissement des appuis maronites au Liban 1920-1945

L'alliance des puissances européennes, et notamment de la France, avec les chrétiens d'Orient, et au Liban avec les maronites, a longtemps été considérée par ces puissances comme un gage de civilisation face à un Islam jugé obscurantiste et fanatique. Mais l'apparition de l'arabisme comme force politique majeure de la région remet en question cette conception et donc le soutien européen, et plus particulièrement français, dont bénéficiaient les maronites au Liban.
Entre 1920 et 1945, on observe un affranchissement croissant des peuples de l'Orient arabe vis-à-vis des puissances européennes. Parallèlement, la dimension chrétienne de la politique européenne diminue. La France prend ainsi de plus en plus compte des intérêts des populations arabes dont l'importance démographique et politique croît. Conscients que leur occidentalité ne leur assure plus la protection française, les maronites se définissent alors comme étant la seule communauté à porter l'idée d'une patrie libanaise, alors que les communautés musulmanes, mal intégrées au système politique, sont prêtes à rallier la Grande Syrie. Le Liban est ainsi présenté par la communauté maronite comme un foyer national chrétien afin de conserver l'appui de l'Occident et de la France.
Cependant l'arabisme devient une force politique dominante tandis que le prestige de la France est fragilisé par la défaite de 1940. En 1943 avec le Pacte National, la France retient donc l'option du compromis et de la coopération entre les communautés et notamment entre les chrétiens et la communauté musulmane sunnite majoritaire pour organiser l'Etat libanais.

Marginalisation politique progressive des maronites 1945-2005

Après les années fastes suivant 1945 et le succès apparent du modèle libanais de coopération, 1968 et la révolution palestinienne réintroduisent les clivages politiques entre les musulmans et les chrétiens et mènent à la guerre de 1975-1990. Durant la guerre, les chrétiens se constituent en milices et participent à plusieurs massacres. Ils connaissent également de lourdes défaites qui aboutissent à la chute du gouvernement intérimaire du général Aoun le 13 octobre 1990. Au-delà des nombreuses victimes de la guerre, plus de 800 000 personnes sont déplacées, perdant logement, travail et propriétés. Parmi ces déplacés, 80% sont chrétiens et peu d'entre eux reviennent dans leur logement par la suite. Les chrétiens, et notamment les maronites, vaincus, se soumettent à l'accord de Taëf en 1989 qui réduit leur rôle dans le système politique libanais en affaiblissant par exemple drastiquement les pouvoirs du Président de la République, chrétien maronite selon le Pacte National de 1943.
L'après-guerre est une période de remise en cause de la prééminence maronite qui avait prévalu jusqu'en 1975. Le gouvernement du général Aoun, qui a réussi à mobiliser de nombreux chrétiens mais également des musulmans de diverses communautés contre l'occupation syrienne, tombe le 13 octobre 1990. Jusqu'en 2005 et le départ des troupes syriennes, les partis chrétiens subissent un phénomène de marginalisation politique. L'élite politique chrétienne, et notamment maronite, est décapitée par l'exil, l'emprisonnement ou l'assassinat de plusieurs de ses dirigeants. Cette marginalisation des politiques chrétiens, et notamment maronites, renforce le rôle du Patriarcat maronite qui redevient ainsi le porte-parole des chrétiens. Son discours et ses prises de position ont des conséquences politiques certaines entre 1990 et 2005, notamment dans la mobilisation de la population contre l'occupation syrienne. La position anti-syrienne de la communauté maronite lui vaut d'être marginalisée sur la scène politique libanaise. Cette marginalisation ne s'achève cependant pas en 2005 avec le départ des troupes syriennes puisque le retrait syrien est suivi d'une alliance quadripartite entre Hariri (sunnite), Joumblatt (druze), le mouvement AMAL et le Hezbollah, qui exclut les chrétiens du gouvernement à l'exception de quelques portefeuilles ministériels mineurs.
Peu à peu, les chrétiens se divisent en deux positions politiques selon leur adhésion au mouvement du « 14 mars » ou au mouvement du « 8 mars ». La famille Gemayel et le parti des Kataëb ainsi que les Forces Libanaises de Samir Geagea représentent les maronites au sein du mouvement du « 14 mars », aux côtés des sunnites. Le général Aoun et Suleiman Frangié représentent quant à eux les maronites dans le camp du « 8 mars », aux côtés du Hezbollah.

Qu'en est-il des forces traditionnelles des maronites aujourd'hui ?

Pendant longtemps, la communauté maronite a pu se reposer sur quatre forces principales pour compter sur la scène sociale et politique libanaise. Elle bénéficiait tout d'abord d'une prépondérance dans le système politique national, le Président de la République, obligatoirement chrétien maronite depuis le Pacte National de 1943, concentrant une grande partie des pouvoirs. Cependant, les accords de Taëf réduisent ses pouvoirs au profit du gouvernement et de son chef, obligatoirement sunnite. En outre, les maronites sont composés à partir du XIXe siècle d'une classe moyenne très impliquée dans le secteur bancaire, industriel et dans le commerce. Pendant longtemps paysans isolés dans les montagnes libanaises, ils émigrent à Beyrouth à partir du XIXe siècle et deviennent un élément moteur dans la vie économique de la capitale jusqu'à la guerre en 1975. Cependant, leur classe moyenne, comme celle de tout le pays, peine aujourd'hui à se reconstruire. Les maronites sont également à l'origine d'une réseau d'institutions éducatives, de santé, de centres sociaux étendu dans tout le pays, et ouvert à toutes les communautés, qui est encore aujourd'hui un pilier du pouvoir maronite au Liban. Enfin, l'ancienne domination démographique des maronites, observable à partir du XVIIIe siècle, n'existe plus. Les maronites sont aujourd'hui fragilisés par leur infériorité démographique par rapport aux communautés musulmanes. Leur taux de natalité est faible et leur taux d'émigration très fort. Face à cet affaiblissement démographique, ils cherchent à intégrer leur diaspora forte de 4 millions de personnes au système politique national en revendiquant par exemple le droit de vote pour les Libanais de l'étranger.

Pour Ray Mouawad [1], professeur à l'université libanaise américaine de Beyrouth et spécialiste des maronites, l'avenir des maronites et plus largement des chrétiens au Liban dépend de la stabilité des institutions libanaises. Ils pourraient être amenés à jouer un rôle de liant entre les différentes communautés libanaises tout en consolidant leur statut d'intermédiaire entre le Liban et l'Occident, et plus largement entre l'Islam et l'Occident comme le développe notamment l'intellectuel et politique libanais Ghassan Tuéni dans Enterrer la haîne et la vengeance, un destin libanais.

A LIRE EGALEMENT :
- Le Liban chrétien – Bref historique des maronites libanais – Partie 1
- Le Liban à l'épreuve de la révolution syrienne
- Le Hezbollah Partie 1, Origines et fondements du « Parti du Dieu », à partir de l'ouvrage de Walid Charara et Frédéric Domont, Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste
- Le Hezbollah – Partie 2 – un mouvement politique armé. A partir de l'ouvrage de Walid Charara et de Frédéric Domont, Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste

Bibliographie

- Henry Laurens, Le Liban et l'Occident, récit d'un parcours, 1991.
- Boutros Labaki, Les chrétiens du Liban (1943-2008), Prépondérance, marginalisation et renouveau, Confluences Méditerranée, 2008.
- Interview de Ray Mouawad, professeur à l'université libanaise américaine de Beyrouth et spécialiste des maronites, Le Monde des religions, propos recueillis par Matthieu Mégevand, 2011.

[1Interview de Ray Mouawad, professeur à l'université libanaise américaine de Beyrouth et spécialiste des maronites, Le Monde des religions, propos recueillis par Matthieu Mégevand, 2011.



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jeudi 18 juillet 2013

Une revue sur les chrétiens d’Orient, Témoignage chrétien

Une revue sur les chrétiens d’Orient, Témoignage chrétien, 11.07.2013

Publiée par l’Œuvre d’Orient, la revue annuelle Perspectives & Réflexions apporte un éclairage géopolitique, historique et théologique sur les communautés chrétiennes orientales.
temoignage chre
Des difficultés vécues –notamment en Irak et en Égypte– projettent les chrétiens d’Orient dans les médias et dans la presse française, donnant lieu à des réflexions diverses, pour d’aucunes sérieuses, pour certaines superficielles et pour d’autres inopportunes. Leur situation, leur présent et leur avenir se situent au centre de l’activité de l’Œuvre d’Orient, qui appuie depuis 1856 des communautés chrétiennes orientales, et qui les fait connaître en France. Ainsi, cette association organise conférences, prix littéraire, cours et expositions, édite bulletins, lettres d’informations, brochures, livres et site internet, et envoie ses représentants parler des chrétiens d’Orient auprès de moult instances universitaires, ecclésiastiques, diplomatiques, politiques et journalistiques

mercredi 17 juillet 2013

Trois coptes font leur entrée dans le nouveau gouvernement égyptien | La-Croix.com

17/7-2013-L'Egypte a un nouveau gouvernement

Objet de prêches enflammés d'islamistes les accusant de conspiration avec les militaires, les coptes – qui ont contribué au mouvement qui a emporté la présidence Morsi, renversé le 3 juillet par l'armée le 3 juillet, après des manifestations massives réclamant son départ – sont depuis victimes d'actes de représailles : en 15 jours, six coptes ont été tués, selon l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR). L'une des victimes a été retrouvée morte, décapitée, dans la péninsule du Sinaï, où les troubles sécuritaires se sont accentués depuis la chute de Mohamed Morsi.


Malgré cela, la communauté, qui représente entre 6 % et 10 % des 84 millions d'Égyptiens veut voir l'avenir avec plus d'optimisme.

Trois coptes au gouvernement

D'après le vice-président du parti social-démocrate, Emad Gad, le départ du pouvoir des Frères musulmans offre ainsi l'opportunité de garantir davantage les droits de la communauté chrétienne, à laquelle il appartient par ailleurs. « On peut s'attendre à des attaques djihadistes, salafistes contre les coptes. Mais nous sommes prêts à payer le prix pour construire notre État démocratique, affirme-t-il à l'AFP. Nous demandons la citoyenneté, l'égalité et les droits de l'homme. Nous sommes prêts à jouer un rôle dans la construction du nouveau régime. »

Mardi 16 juillet, trois coptes ont pris place au sein du gouvernement provisoire (avec les portefeuilles de la recherche, du commerce et de l'industrie, et de l'environnement) qui doit mener le pays jusqu'à de nouvelles élections, législatives et présidentielle. L'Église copte a exprimé son soutien à ce plan de transition présenté par le général Abdel-Fattah al-Sissi, le nouvel homme fort du pays, au côté duquel le patriarche copte Tawadros II est apparu le 3 juillet, de même que le grand imam sunnite d'al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayyeb, tenant d'un islam modéré.

Certains veulent toutefois rester prudents

« Les coptes voient des motifs d'encouragement, ils vont soutenir le gouvernement et jouer un rôle positif pour l'État », estime Nabil Samuel Abadir, ancien responsable d'une ONG copte du Caire.

Avec la présidence Morsi, en seulement une année, les sujets de tensions ont été nombreux. En avril, le patriarche Tawadros II avait ainsi accusé Mohammed Morsi de « négligence », à la suite d'affrontements devant la cathédrale Saint-Marc du Caire, qui avaient fait deux morts et 89 blessés.

Certains veulent toutefois rester prudents, et font valoir que la situation n'a pas non plus été rose durant l'année de transition militaire, entre la chute de Hosni Moubarak début 2011 et l'arrivée de Mohamed Morsi au pouvoir mi-2012.

En octobre 2011, une manifestation de coptes avait été violemment réprimée par les forces de l'ordre dans le secteur de Maspero, dans le centre du Caire, faisant 28 morts et des centaines de blessés. Les manifestants protestaient contre l'incendie d'une église dans le gouvernorat d'Assouan (sud).

« Le prix à payer pour notre liberté »

Dernièrement, si les coptes ont avant tout été la cible de la colère islamiste, l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) a critiqué le peu d'empressement des autorités à assurer leur sécurité.

Les violences actuelles sont « le prix à payer pour notre liberté », veut croire Bichoy Tamri, un membre fondateur de l'Union des jeunes de Maspero, qui rassemble des militants coptes.

Sameh Fawzy, un ancien parlementaire, voit pour sa part comme un bon présage la présence de hauts gradés de l'armée lors de la dernière célébration de la Pâque orthodoxe, quand Mohamed Morsi s'était contenté d'envoyer un simple représentant. « Si certaines choses sont arrivées avec l'armée, il faut reconnaître que cela s'inscrivait dans un contexte globalement incontrôlable », ajoute-t-il, en référence notamment au drame d'octobre 2011.

Des musulmans ont également été tués lors d'opérations de répression, ce qui démontre que l'armée « ne fait manifestement pas de discrimination entre musulmans et chrétiens », assure-t-il.



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Fides dénonce la violence contre les civils et l'embargo sur les vivres

ROME, 16 juillet 2013 (Zenit.org) - La population civile d'Alep paie le plus lourd tribut des affrontements qui embrasent la ville, dénonce l'agence vaticane Fides au moment où la nouvelle que 9 enfants seraient victimes d'un bombardement. L'embargo sur les vivres affame la ville.

Au cours de ces trois derniers jours, plus de 150 obus de mortier ont frappé des zones résidentielles faisant 15 morts et plus de 75 blessés. Des sources locales de Fides indiquent qu'une bombe est tombée sur un magasin qui vend du pain dans le quartier de Sulaimaniyeh. Parmi les personnes faisant la queue pour se procurer du pain, ont été enregistrés un mort et huit blessés dont deux enfants.

Ainsi que la communauté chrétienne locale l'indique à Fides, parmi les victimes des bombardements de ces derniers jours se trouvent deux enfants chrétiens. L'un est mort. Agé de 13 ans, Georgio Rabbat était le fils unique d'une famille syro catholique. Il s'agissait d'un jeune brillant auquel plaisait les études. Il rêvait d'avoir les meilleures notes aux examens afin d'aller à l'université. Il jouait dans la rue avec d'autres jeunes dans le quartier où vit la communauté syriaque lorsqu'un tir de mortier tombé dans les environs l'a frappé. Une fillette de quatre ans, Pamela Dekermanji, fille d'une famille syro orthodoxe, a été touchée par des éclats à la tête et se trouve dans des conditions critiques.

A Alep, depuis dix jours, les légumes, les fruits, la viande ont disparu alors que le pain commence à manquer. La population mange du riz et des céréales du fait de l'embargo imposé par les rebelles qui étranglent la ville, embargo qui a de graves conséquences sur la population civile demeurée sur place. Selon des sources de Fides, si le blocus devait se poursuivre, « une crise humanitaire s'approche ». Les civils sont de plus également des victimes « collatérales » des tirs croisés intéressant les zones résidentielles.

Syrie: un prêtre catholique pris de mire par les djihadistes

L'agence vaticane Fides lance un signal d'alarme

ROME, 16 juillet 2013 (Zenit.org) - Le Père Daniel Maes, Prémontré, originaire de Belgique, se trouve pris pour cible par les groupes djihadistes qui entendent l'éliminer et envahir le monastère Saint-Jacques-le-mutilé de Qara, à 90 Km au nord de Damas, dénonce l'agence vaticane Fides, ce 16 juillet 2013.

Pourtant la même nouvelle avait été démentie le 8 juillet par le prêtre belge dans les colonnes de l'agence Belga. « Il n'y a pas de menace spécifique dirigée contre moi », a déclaré en substance le père Maes, prémontré de l'Abbaye de Postel, résidant au Monastère Saint-Jacques-le-Mutilé (Mar Yakub), « mais bien une menace généralisée ».

Le monastère, qui appartient au diocèse gréco-catholique d'Homs, se trouve dans une zone de frontière entre les groupes belligérants et pourrait être occupé afin de devenir une base logistique militaire des rebelles.

Après la mort du Père François Mourad, la communauté chrétienne de Syrie est fortement préoccupée. Toutes les lignes de communication avec le monastère sont interrompues.

L'alarme est parvenue à l'Agence Fides par l'intermédiaire d'un certain nombre de responsables catholiques syriens et de parents des moines résidant au Monastère Saint-Jacques, qui sont de neuf nationalités différentes, y compris européennes.

Le Père Maes a enseigné la Théologie morale en Belgique pendant 20 ans et réside au monastère Saint-Jacques depuis 2010, où il est directeur du séminaire. Le monastère Saint-Jacques de Qara est une structure antique remontant au V° siècle après J.-C. Y réside une communauté monastique féminine, placée sous la conduite d'une religieuse palestinienne, Sœur Agnès Mariam de la Croix, qui s'est enrichie au fil du temps d'une communauté religieuse masculine et de familles de laïcs chrétiens, sunnites et alaouites.

Au cours de ces derniers mois, le monastère s'est trouvé au centre d'affrontements violents et a été touché et endommagé par des bombardements effectués par des hélicoptères de l'armée régulière qui, probablement, entendaient frapper des dépôts d'armes se trouvant dans les galeries et les fossés proches du monastère, utilisés à l'époque byzantine pour accumuler des provisions d'eau.

Ces derniers temps, le monastère accueille et assiste des familles de réfugiés, indépendamment de leur appartenance religieuse. Le Père Maes a des contacts étroits avec des groupes de syriens se trouvant en France, en Belgique et aux Pays-Bas qui, au travers d'associations de bénévolat, envoient des aides humanitaires destinées aux évacués.

Le prêtre a dénoncé la « purification ethnique » perpétré à l'encontre des chrétiens à Qusayr, lorsque la petite ville a été prise par les rebelles et les groupes djihadistes. « Les villages chrétiens environnants ont été détruits et tous les fidèles qui pouvaient être capturés ont été tués suivant une logique de haine sectaire », a-t-il écrit au cours de ces dernières semaines à l'Agence Fides.

« Pendant des décennies, chrétiens et musulmans ont vécu en paix en Syrie. Si des bandes criminelles peuvent cavalcader et terroriser les civils, ceci n'est-il pas contraire aux lois internationales ? Qui protégera les innocents et pourra garantir l'avenir de ce pays ? » affirme le prêtre. Le Père Maes décrit ainsi la situation sociale actuelle en Syrie : « Les jeunes sont déçus parce que les puissances étrangères leur dictent les priorités. Les musulmans modérés sont préoccupés parce que les salafistes et les fondamentalistes veulent imposer une dictature totalitaire de type religieux. Les citoyens sont terrorisés parce qu'ils sont les victimes innocentes de bandes armées ».

Selon lui, « le régime syrien avait depuis longtemps perdu toute crédibilité. Aujourd'hui, il est urgent de faire survivre la Syrie. Le peuple syrien lui-même doit réformer le pays, selon un processus de vraie démocratie : un peuple qui, de manière autonome, garantit l'égalité de traitement à tous ».

« Syrie, ça suffit ! »

Les chrétiens payent "l'aveuglement de la politique occidentale"

Annie Laurent

ROME, 16 juillet 2013 (Zenit.org) - Pour les lecteurs de Zenit, Annie Laurent a mis à jour sa tribune de Radio Espérance du 26 juin dernier et nous la publions avec l'aimable autorisation de Radio Espérance (http://www.radio-esperance.fr).

*** 

Les chrétiens de Syrie continuent de payer cher l'aveuglement et l'obstination de la politique occidentale dans la crise qui secoue leur malheureux pays depuis mars 2011. Les violences qui les visent sont étrangères à la lutte contre le régime de Bachar El-Assad. Leurs auteurs sont surtout des combattants islamistes étrangers qui arrivent par milliers en Syrie pour pratiquer le djihad, la guerre sainte, avec le soutien actif du monde sunnite, notamment les riches monarchies arabes comme l'émirat de Qatar et l'Arabie-Séoudite.

Mais les islamistes armés et endoctrinés viennent aussi de pays voisins tels que la Turquie, l'Irak, la Jordanie, l'Egypte et le Liban (au pays du Cèdre s'activent aussi des groupes sunnites radicaux) ainsi que de contrées plus éloignées, comme l'Afghanistan, le Pakistan, la Tchétchénie, la Libye, et même l'Europe. Beaucoup de ces extrémistes agissent sous l'étiquette d'un mouvement affilié à l'organisation terroriste El Qaïda, en l'occurrence le Jabat El Nosra, nom qui signifie « le Front des Partisans de la victoire ».

D'autres appartiennent à l'Armée syrienne libre dont le combat n'est officiellement motivé que par la chute du président Assad. Or, ils ont à leur actif plusieurs destructions, profanations et pillages d'églises et de monastères. Peut-être cherchent-ils ainsi à « punir » les chrétiens pour leur refus de participer à une rébellion violente. 

L'entreprise de ces militants qui veulent purifier l'espace proche-oriental de toute présence non islamique est facilitée par la vulnérabilité des chrétiens, ceux-ci n'étant pas armés et ne bénéficiant d'aucune protection, ni locale ni internationale. Il faudra faire un jour le bilan des souffrances qu'ils endurent à cause de leur foi et de leur identité chrétienne. En attendant, voici un aperçu des dernières agressions dont ils ont été victimes. 

Au début du mois de juin, l'armée régulière syrienne a repris le contrôle de Qousseir, localité proche de la frontière libanaise. Cette victoire a permis de constater que les 3 000 chrétiens qui coexistaient auparavant avec les musulmans dans cette ville de 30 000 habitants ont tous été contraints de quitter leurs foyers sous la menace des djihadistes, maîtres des lieux depuis plus d'un an. Ces derniers ont aussi profané et saccagé plusieurs édifices chrétiens, notamment le monastère grec-orthodoxe Saint-Elie. La plupart des icônes et des statues de l'église ont été détruites ou mutilées, signe d'une action planifiée. 

Le 19 juin, à Deir Ez-Zor, important centre urbain du nord-est, des terroristes ont mis le feu à une église syriaque contre laquelle ils avaient déjà lancé une voiture piégée. Il ne reste rien du sanctuaire. 

Et puis, le dimanche 23 juin, à Gassanié, ville située sur les rives de l'Oronte, dans le nord-ouest de la Syrie, un religieux franciscain, François de l'Enfant-Jésus Mourad, âgé de 49 ans, a été assassiné dans le couvent relevant de la Custodie de Terre Sainte dont le siège est à Jérusalem. Le Père Mourad s'y était réfugié après l'attaque à l'arme lourde d'un autre monastère de la même localité, dédié à saint Siméon le Stylite, monastère qu'il avait lui-même construit pour le compte de l'Eglise syriaque-catholique dont il était issu. Comme bien d'autres fidèles d'Eglises orientales, le Père Mourad était devenu latin en entrant chez les franciscains - jusqu'en juillet 2012, il allait célébrer la messe dominicale au Carmel d'Alep - mais il restait attaché à son rite d'origine.

En apprenant la mort du prêtre, Mgr Jacques Hindo, titulaire de l'archéparchie syriaque-catholique de Hassaké, dont dépend Gassanié, a déclaré à l'agence Fides : « Toute l'histoire des chrétiens du Moyen-Orient est marquée et rendue féconde par le sang des martyrs des nombreuses persécutions. Ces derniers temps, le Père Mourad m'avait fait parvenir un certain nombre de messages dans lesquels il se montrait conscient de vivre dans une situation dangereuse et où il offrait sa vie pour la paix en Syrie et dans le monde entier ». 

Enfin, on est toujours sans la moindre nouvelle des deux évêques titulaires des sièges métropolitains grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d'Alep, Mgr Paul Yazigi et Mgr Jean Ibrahim, enlevés ensemble le 22 avril dernier. Sur place, l'absence de revendication et de demande de rançon est perçue comme un mauvais signe. 

Dans un éditorial courageux publié lundi 24 juin dans la Lettre de l'Aide à l'Eglise en Détresse, le directeur de cette institution, Marc Fromager, se demande pourquoi la France s'aligne sur les Etats-Unis et les pays sunnites en acceptant la livraison d'armes à la rébellion. Il rappelle que notre pays, « de par ses liens historiques avec la Syrie et les chrétiens d'Orient, avait une double responsabilité et donc des devoirs particuliers sur ce dossier ». Après la Syrie, souligne-t-il, « comment ne pas entrevoir la dislocation du Liban ? Là aussi, est-ce la disparition des chrétiens que l'on cherche ? » Je m'associe au cri indigné de Marc Fromager : « Syrie, ça suffit ! » 

| Bombardements sur Alep : deux enfants chrétiens victimes

16/7/20-3-Bombardements sur Alep : deux enfants chrétiens victimes

La situation est critique pour les habitants restés à Alep, et notamment pour les chrétiens. Entre les islamistes qui l'étranglent et empêchent le ravitaillement et l'armée gouvernementale syrienne qui veut reprendre cette ville, le danger est maximum pour la population.

La population civile d'Alep [Syrie] paie le plus lourd tribut des affrontements qui embrasent la ville. Au cours de ces trois derniers jours, plus de 150 obus de mortier ont frappé des zones résidentielles faisant 15 morts et plus de 75 blessés. Des sources locales de Fides indiquent qu'une bombe est tombée sur un magasin qui vend du pain dans le quartier de Sulaimaniyeh. Parmi les personnes faisant la queue pour se procurer du pain, ont été enregistrés un mort et huit blessés dont deux enfants. Ainsi que la communauté chrétienne locale l'indique à Fides, parmi les victimes des bombardements de ces derniers jours se trouvent deux enfants chrétiens. L'un est mort. Agé de 13 ans, Georgio Rabbat était le fils unique d'une famille syro catholique. Il s'agissait d'un jeune sujet brillant auquel plaisaient les études. Il rêvait d'avoir les meilleures notes aux examens afin d'aller à l'université. Il jouait dans la rue avec d'autres jeunes dans le quartier où vit la communauté syriaque, lorsqu'un tir de mortier tombé à proximité l'a frappé. Une fillette de quatre ans, Pamela Dekermanji, fille d'une famille syro orthodoxe, a été touchée par des éclats à la tête et se trouve dans des conditions critiques.
À Alep, depuis dix jours, les légumes, les fruits, la viande ont disparu alors que le pain commence à manquer. La population mange du riz et des céréales du fait de l'embargo imposé par les rebelles qui étranglent la ville, embargo qui a de graves conséquences sur la population civile demeurée sur place. Selon des sources de Fides, si le blocus devait se poursuivre, « une crise humanitaire surviendra ». Les civils sont de plus également des victimes "collatérales" des tirs croisés intéressant les zones résidentielles.

Source : Agence Fides


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L'observatoire de la Christianophobie | Un monastère de religieuses intimidé par des musulmans dans les Territoires Palestiniens

16/7/2013-Un monastère de religieuses intimidé par des musulmans dans les Territoires Palestiniens

Nous connaissons bien cette technique en France : rendre insupportable la vie d'un commerçant, le contraindre à cesser ses activités pour racheter sa boutique à vil prix…

Les religieuses du monastère grec orthodoxe [Marie, Marthe et Lazare] de Béthanie ont adressé une lettre au Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, afin d'inviter les autorités à prendre des mesures appropriées permettant de mettre fin à l'escalade d'agressions subies par la maison religieuse ces derniers temps (jets de pierres, carreaux cassés, vols et mise à sac des propriétés du monastère faisant partie d'une véritable stratégie intimidatrice). « Nous n'excluons pas, a écrit la Mère supérieure Sœur Ibraxia, dans sa lettre au Président Abbas, le fait que derrière ces attaques se trouvent des personnes désirant fomenter la discorde entre les enfants d'une même nation palestinienne ». Des sources locales indiquent à l'Agence Fides qu'au cours de ces derniers jours, des familles de la zone, tant chrétiennes que musulmanes, ont rendu visite au monastère en signe de solidarité afin de réaffirmer que la population de Béthanie est étrangère à l'agression. « Quelqu'un veut nous faire quitter les lieux, a écrit Sœur Ibraxia dans sa lettre, mais nous ne fuirons pas ».
Par le passé, le monastère grec orthodoxe représentait une oasis de spiritualité dans la ville où Jésus rappela à la vie Lazare, connue aujourd'hui sous le nom arabe de al-Azariyeh et devenue un faubourg de Jérusalem-Est. Récemment, toute la zone a subi un processus de décadence fait d'urbanisation désordonnée, de pollution environnementale et d'augmentation de la délinquance. La construction du mur de séparation entre Israël et les Territoires palestiniens a encore détérioré la situation. Le monastère se trouve désormais dans la zone dépendant de l'Autorité palestinienne au sein de laquelle cette dernière ne parvient pas à exercer un contrôle stable, une sorte de zone de non droit où règnent le crime, l'injustice et la corruption. Au cours de ces derniers mois, alors que s'enregistre une augmentation vertigineuse des prix des terrains de la zone, ceux qui appartiennent au monastère avaient été en partie soustraits au contrôle des religieuses par un clan familial musulman qui en réclame la propriété de manière arbitraire.

Source : Agence Fides  Précédent Bombardements sur Alep : deux enfants chrétiens victimes


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Le Figaro.fr: Syrie : un afflux de réfugiés inédit depuis le génocide rwandais

Syrie : un afflux de réfugiés inédit depuis le génocide rwandais
Par Sunniva Rose, 17/07/2013 
(Crédits photo: Hussein Malla/ASSOCIATED PRESS)
Le conflit syrien, qui tue 5000 personnes par mois, pourrait déstabiliser la région entière. Il y aurait 1.8 million de réfugiés à l'extérieur du pays et 4 millions de déplacés à l'intérieur des frontières.

En Syrie, 5000 personnes meurent chaque mois, soit plus de 150 par jour. La population syrienne fuit en masse cette guerre meurtrière, qui dure depuis plus de deux ans. Ce qui a poussé Antonio Guterres, Haut commissaire aux réfugiés aux Nations-Unies, à pousser un cri d'alarme devant le Conseil de Sécurité, mardi à New York. Il a comparé la crise des réfugiés syriens à celle qu'a connue le Rwanda, lors du génocide de 1994. Plus de deux millions de Rwandais avaient alors fui le pays.

Selon M. Guterres, environ 6000 personnes fuient la Syrie chaque jour, et l'ONU a recensé 1.8 million de réfugiés syriens dans les pays voisins: le Liban, la Jordanie et la Turquie. Cela fait craindre l'embrasement de la région entière, comme l'a confirmé l'ambassadeur du Liban à l'ONU. «Les tirs et les incursions de plus en plus nombreuses de la Syrie au Liban menacent la sécurité et la stabilité de mon pays», a-t-il indiqué.

En Jordanie, l'autre pays qui accueille en masse les réfugiés, les Syriens sont aujourd'hui vus d'un mauvais œil. Le royaume, qui compte six millions d'habitants, héberge un demi-million de réfugiés. «Ils prennent les boulots les plus faciles, et il nous reste les plus durs. Ils acceptent tout pour parfois deux euros de moins. Du coup, ils prennent les emplois des Jordaniens. Et puis tout est devenu cher. Les loyers ont doublé», s'indignait en juin un habitant local au micro de RFI. Des émeutes secouent régulièrement le camp de Za'atari, qui accueille 120.000 réfugiés, comme l'explique l'IRIN (agence de presse rattachée à l'ONU).

Les humanitaires confrontés à des «restrictions considérables»

Plusieurs hauts fonctionnaires de l'ONU, dont Valérie Amos, responsable des affaires humanitaires, ont appelé les Nations-Unies à prendre des mesures plus fortes pour contrer cette guerre qui a fait plus de 100.000 morts. Un chiffre critiqué par l'ambassadeur de la Syrie à l'ONU, Bachar Jaafari. Il estime qu'il est «sourcé de manière non professionnelle».

Selon Mme Amos, il manque encore 3.1 milliards de dollars pour financer les opérations humanitaires en Syrie et hors de Syrie d'ici la fin de l'année. Elle a ajouté que les agences humanitaires sont confrontées à des «restrictions considérables», établies par le régime et les rebelles. Comme solution, du moins temporaire, Mme Amos a évoqué la nécessité de mener des opérations transfrontalières pour acheminer l'aide à l'intérieur de la Syrie et d'instaurer des «routes humanitaires prioritaires».

Des civils brûlés par des cuisinières

Médecins Sans Frontières (MSF) fait partie des agences humanitaires qui opèrent en Syrie, malgré l'interdiction du régime de Damas. Rentré récemment de Syrie, le Dr. Janssens, coordinateur médical pour MSF, s'alarme du nombre de victimes indirectes des combats, un phénomène qui accentue l'exode des populations. «L'attention est portée par la guerre dans les villes, mais il y a aussi la guerre dans les campagnes. Les déplacés sont obligés de bricoler des cuisinières, qui explosent et brûlent des familles entières très sévèrement», explique-t-il. Sur un mois, MSF a traité 600 cas de brûlures et 5000 personnes en consultation externe (diarrhées, fièvres, etc.).

Les déplacements internes dûs aux combats, couplés avec la pauvreté et le chômage, coupent les civils du système de santé déclinant. N'ayant plus accès à leurs médicaments, ils sont plus enclins à faire des AVC ou des complications liées au diabète, par exemple. «Ils se retrouvent à la campagne, dans des tentes précaires sous les oliviers», poursuit le Dr. Janssens. «Il est difficile de leur apporter une aide véritable parce qu'il faudrait construire des vrais camps, avec des puits et des latrines», conclut-il. Les déplacés internes avoisineraient les 4 millions, selon l'ONU.


Se... http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/17/01003-20130717ARTFIG00255-syrie-un-afflux-de-refugies-inedit-depuis-le-genocide-rwandais.php



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Liban : Bkerké tente de réunir les pôles chrétiens | Dernières Infos | L'Orient-Le Jour

16/7/2013-Liban : Bkerké tente de réunir les pôles chrétiens

Le patriarcat maronite de Bkerké tente de réunir les pôles chrétiens du Liban, sous la houlette du patriarche Mgr Béchara Raï, afin de discuter des derniers développements sur la scène locale. Selon le quotidien al-Joumhouria, Bkerké s'efforce de garantir la présence du chef des Kataëb, Amine Gemayel, du chef du Courant Patriotique Libre, Michel Aoun, du chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, et du chef des Marada Sleimane Frangié.

 Citant des sources informées, al-Joumhouria précise que plusieurs responsables ont demandé que les évêques maronites clarifient leur dernier communiqué sur la propagation des armes au Liban avant de décider de leur participation ou non à la réunion. Le quotidien ajoute qu'une réunion préliminaire pourrait se tenir vers la fin du mois de juillet et à laquelle prendront part des représentants des quatre principaux partis chrétiens pour préparer la rencontre de leurs chefs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





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mardi 16 juillet 2013

Raï reçoit à Dimane des délégations d’émigrés | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

16/7/2013-Raï reçoit à Dimane des délégations d'émigrés


Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, s'est entretenu hier, à Dimane, avec une délégation de la diaspora libanaise au Mexique qui était accompagnée de l'évêque Georges Abi Younès.
Il s'est également réuni avec une délégation de la diaspora libanaise au Brésil accompagnée de l'évêque Edgar Madi.
Mgr Raï s'est aussi entretenu avec une délégation de la fondation du patriarche Estephan Doueihy qui œuvre pour la béatification de ce dernier. Il s'est réuni également avec Roy Issa el-Khoury et Saïd Tok. M. Issa el-Khoury, qui a dénoncé les critiques faites à l'armée, a appelé à la formation d'un gouvernement.
Le patriarche maronite a reçu, en outre, des enfants d'Ehmej accompagnés du curé du village, Tanios Abi Ramia. Le groupe était en pèlerinage à Dimane et dans la vallée sainte.

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En Syrie, l’opposition en guerre avec ses groupes djihadistes | La-Croix.com

16/7/2013-En Syrie, l'opposition en guerre avec ses groupes djihadistes | La-Croix.com

Les heurts entre l'Armée syrienne libre (ASL) et d'autres groupes rebelles djihadistes, Jabat-Al-Nosra et les combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), se multiplient dans toutes les zones « libérées » par l'opposition.

La population syrienne manifeste de plus en plus son exaspération face à ces groupes djihadistes qui veulent imposer la charia et pratiquent les arrestations arbitraires.

Tout a éclaté au grand jour avec l'assassinat, jeudi 11 juillet, de Kamal Hamami, un chef rebelle de l'Armée syrienne libre (ASL) par des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), liés à Al-Qaida. Les versions divergent. Selon certains, il aurait été tué par les hommes de l'EIIL qui voulaient détruire un barrage de l'ASL, au nord de la ville côtière de Lattaquié.

De son côté, Abou Ahmad, lieutenant-colonel de l'ASL, affirme avoir été présent lors de l'incident et rapporte sur Facebook que Kamal Hamami et ses hommes avaient été arrêtés à un barrage de l'EIIL. Le chef de l'ASL aurait demandé aux djihadistes : « Vous venez dans notre pays pour nous aider ou pour nous créer des problèmes ? » Le chef de l'EIIL à Lattaquié, Abou Aymane, serait alors arrivé et aurait menacé de tuer Hamami qui lui aurait lancé : « Vous n'avez rien à voir avec l'islam. » C'est à ce moment que le djihadiste l'aurait tué.

Une hostilité croissante

D'autres incidents avaient éclaté auparavant, montrant les dissensions croissantes entre groupes rebelles. Lors de la libération du village chrétien de Bourj-Al-Kassab (nord), un djihadiste avait détruit une croix. Une altercation a éclaté alors entre le chef de l'ASL, Kamal Hamami, et les djihadistes. Quelques jours auparavant, un chef de brigade de l'ASL avait été décapité et son frère égorgé par l'EIIL, dans la province d'Idleb (nord-ouest).

Dans cette même région, frontalière avec la Turquie, par où ont transité nombre de djihadistes étrangers rejoignant la révolte, des dizaines de rebelles de l'ASL ont été tués dans une bataille contre les groupes affiliés à Al-Qaida, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
 Les combats ont éclaté après que des rebelles avaient protesté contre l'arrestation par les djihadistes d'un garçon de 12 ans accusé de blasphème.


La multiplication de ces incidents témoigne d'une hostilité croissante entre l'Armée syrienne libre, qui représente la rébellion modérée soutenue par les pays arabes et occidentaux, et les groupes affiliés à Al-Qaida, Jabat-Al-Nosra et EIIL qui ont prêté allégeance à son chef Ayman Al Zawahiri. Au début de la révolte en Syrie, les insurgés avaient accueilli à bras ouverts les djihadistes, aguerris, prêts à se battre jusqu'à la mort et dotés d'armes sophistiquées. Ils ont acquis une influence qui dépasse leur nombre en remportant des victoires contre le régime.


« Leur but est de prendre le contrôle de régions stratégiques »

L'EIIL est né en avril 2013 d'une scission avec Jabat-Al-Nosra. Il est formé à plus de 80 % de combattants étrangers (irakiens, libyens, tunisiens, etc.), souvent très jeunes, des « desperados » certes peu nombreux, mais qui haïssent l'Armée syrienne libre, qu'ils accusent d'être liée aux Saoudiens et aux Américains. C'est une organisation sectaire dirigée par un émir à qui les membres doivent prêter allégeance.

 « Ils se battent très peu contre le régime, mais leur but est de prendre le contrôle de régions stratégiques en s'emparant des points de passages – celui de Jarablous, à la frontière turque, ou celui avec l'ouest de la ville à Alep. Dans les zones qu'ils détiennent, ils imposent la charia et font régner un ordre très strict », explique Thomas Pierret, maître de conférence à l'université d'Édimbourg, pour qui « ils sont toutefois assez efficaces pour organiser la gestion et la distribution de nourriture ». 

Avec le Jabat-Al-Nosra, créé en janvier 2012, ils forment le gros des bataillons islamistes. Mais le Jabat-Al-Nosra n'obéit pas à la même logique, selon le chercheur. Lors de la scission entre les deux, Al‑Nosra s'est « syrianisé », poursuit-il, « il est devenu plus pragmatique avec la population, moins idéologique. Et ses militants combattants sont en première ligne dans les combats contre l'armée régulière syrienne ». À la différence de l'EIIL, Jabat-Al‑Nosra opère partout. Il n'a pas de territoire, sauf la ville de Derra, dans le Sud, qu'il contrôle.

Rejetés en raison de la forme extrême de leur islam

Mais la population syrienne supporte de moins en moins les djihadistes. En juin, à Alep, des combattants de l'EIIL n'avaient pas hésité à tuer un jeune garçon de 15 ans qui avait prononcé ironiquement le nom de Mohammed. « Ils sont de plus en plus considérés comme des parasites », estime le chercheur.

Dans la ville de Raqqah (sur l'Euphrate, au nord), seule capitale provinciale aux mains des rebelles, les deux groupes affiliés à Al-Qaida sont accusés de détenir des dizaines de prisonniers et d'être à l'origine de la disparition d'un opposant de la première heure et militant des droits de l'homme, Abdallah Al ­Khalil, qui voulait organiser des élections générales à Raqqa. Al‑Nosra était contre. Depuis, le militant n'a plus réapparu.

L'engouement du début pour ces combattants a laissé progressivement la place au rejet, en raison de la forme extrême de leur islam et d'arrestations arbitraires, auxquelles s'ajoutent les combats réguliers entre les groupes rebelles pour des questions de racket, de partage de butin ou d'application de la charia.


« Il est clair que la colère contre l'EIIL et les autres djihadistes –
il existe une multitude de groupuscules –, est en train de monter en Syrie », note le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
 Sentiment qui risque de s'amplifier avec l'arrivée des talibans pakistanais du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), mouvement lié à Al-Qaida qui lutte pour renverser le gouvernement d'Islamabad et imposer une vision rigoriste de l'islam – son siège est situé dans les zones tribales pakistanaises situées à la frontière avec l'Afghanistan.

Le TTP a déclaré avoir établi des bases et envoyé des centaines d'hommes en Syrie à la demande d'« amis arabes » pour lutter aux côtés de la rébellion contre les forces du président Bachar Al Assad. Il promet la diffusion prochaine de vidéos de « victoires ».

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Un tournant en Egypte


Par le père Rafic Greiche

ROME, 15 juillet 2013 (Zenit.org) - En Egypte, mais une chose est sûre : le pays arrive à un tournant crucial. Comme si s'ouvrait un deuxième acte la révolution des libertés et du refus des dictatures.

Selon des sources proches de l'armée égyptienne, après le renversement du président Mohamed Morsi, l'Egypte a connu la plus grande manifestation de son histoire.

Pour connaître d'un peu plus près la situation qui prévaut sur place, Zenit s'est entretenu avec le père Rafic Greiche, directeur de la communication de l'Eglise catholique en Egypte.

Père Greiche est aussi le curé de la paroisse Saint-Cyrille pour les melkites à Misr Al-Jadida et directeur éditorial de la revue chrétienne Hamel Al-Risala, (Le Messager).

Zenit - Les opinions sur les événements de ces deux dernières semaines sont multiples et souvent diamétralement opposées. En tant qu'homme d'Eglise et citoyen égyptien, quelle lecture faites-vous de ce qui se passe en Egypte ? 

P. Rafic Greiche - Vous avez raisons. Les opinions sont nombreuses et opposées. Ce qui s'est passé en Egypte n'est pas un coup d'Etat militaire contre le président, car il y a coup d'Etat militaire quand des membres de l'armée prennent l'initiative et s'emparent du pouvoir, rencontrant ensuite la faveur populaire. Un phénomène de ce genre est arrivé en Egypte le 23 juillet 1952, quand le Mouvement des Officiers Libres a fait un coup d'Etat, destituant le roi Farouk et obtenant le soutien populaire, qui a déclenché la dite révolution de 1952.

Ce qui s'est passé le 30 juin 2013 est une révolution massive qui s'est emparée de toutes les régions de l'Egypte. Trente trois millions d'égyptiens de toutes les religions et extractions, hommes, femmes, enfants, personnes âgées, tous sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère et leur désaccord contre le gouvernement des Frères Musulmans qui, en un an,  a privé la nation de tant de ressources et a appauvri divers secteurs, y compris celui du tourisme.

Un mandat qui a affaibli les infrastructures et attisé les dissensions et les rivalités interreligieuses. Le peuple s'est trouvé avec un président qui fomentait le feu de la guerre civile, qui a mis en liberté des terroristes et permis à d'autres d'entrer dans le pays.

Durant cette année de présidence, tant d'hommes de l'armée et de la police ont été tués. Les réserves pétrolifères ont connu plusieurs explosions. La sécurité civile était au plus bas, la sterling égyptienne à ses niveaux historiques les plus bas, et les tensions entre les divers pays arabes, occidentaux et africains s'aggravaient de manière inquiétante.

Face à un tel réveil populaire, l'armée a du répondre à l'appel de la population pour protéger la nation. Et ainsi l'armée, la police et le peuple sont devenus une seule main, et une seule réalité.

De quoi les chrétiens souffraient-ils le plus sous la présidence de Mohamed Morsi ?

Les chrétiens égyptiens, comme leurs compatriotes musulmans, ont souffert sous ce gouvernement dictatorial. Le niveau de pauvreté et de chômage est monté vertigineusement. L'ex président a reçu plusieurs fois les chefs chrétiens, prenant même des photos souvenirs avec eux, mais sur le terrain rien n'a changé, surtout en ce qui concerne les droits civils et les lois relatives aux lieux de culte. Au contraire, nous avons observé une aggravation des discriminations, de la marginalisation et une complicité dans les tensions interreligieuses qui s'est traduite par des incendies aux églises et des pillages.

Tant de familles ont du quitter leurs maisons et leurs biens, et un nombre préoccupant de jeunes chrétiennes ont été enlevées et forcées à quitter la religion chrétienne. L'attaque des hommes du mouvement des frères musulmans contre les scheiks d'Al-Azhar et contre la cathédrale Saint-Marc en Abbaseiah, a été le couronnement de tout.

Y a-t-il eu des restrictions qui ont frappé les catholiques de plus près ?

Les catholiques ont été frappés là où ils sont plus efficaces et actifs, c'est-à-dire l'école. Les programmes ont été changés et fortement islamisés. Les Frères musulmans sont devenus une partie des programmes.

Un autre coup dur a été subi par la Caritas et les associations de charité et de développement. Leurs fonds et les aides qu'elles reçoivent de l'étranger ont été congelés par le gouvernement. Nous parlons de sommes considérables, jadis réservées aux pauvres sans distinction de religion ou d'appartenance. Par ailleurs, des religieuses catholiques ont été agressées par ces fondamentalistes.

Maintenant que craignez-vous ?

Nous craignions que le pays ne glisse dans un cercle vicieux de luttes intestines causées par le courant religieux fondamentaliste, causant une situation d'instabilité pour le peuple égyptien en général, pour les chrétiens en particulier.

Mais les chrétiens doivent défendre leurs droits  de citoyens, les mêmes droits et devoirs de tous. Ils doivent aussi participer à la reconstruction  de la nation. Nous sommes tous plein de confiance et dans l'espérance que le calme revienne et que tous puissent vivre en liberté et dignité sans discrimination entre chrétien, musulman, homme et femme, ou entre les classes sociales.

Certaines factions qui soutiennent Mohamed Morsi manifestent en faveur de son retour. Peut-on s'attendre à une friction populaire qui peut dégénérer en guerre civile?

C'est exact. Il ya des courants islamiques, surtout les Frères Musulmans et leurs phalanges qui menacent la paix publique et la sérénité de la société. Nous l'avons vu, par exemple, le 5 juillet dans plusieurs régions comme Al-Gharbiya, Al-Daqhalia, Al-Sharqiya, Al-Manufiya. Mais ils  sont une minorité. 85 % du peuple est avec l'armée, et ils sont prêts à éteindre avec la police les feux de la discorde.

Nous entendons beaucoup parlé, peut-être trop, de « printemps arabe », mais aussi et à juste titre d' « automne arabe ». Que manque-t-il pour que cette période de printemps se stabilise ?

Au printemps arabe ce qu'il manque c'est la vraie liberté du citoyen afin qu'il puisse être pleinement capable d'exprimer ses opinions, ses idées, son appartenance religieuse et politique. Il lui manque la vraie démocratie qui ne marginalise personne pour sa religion, sa race ou son sexe. Il lui manque la confiance en elle, le travail assidu et la programmation d'un développement qui permet une vraie renaissance et un avenir durable pour les pays arabes, en particulier pour les pauvres. Nous sommes ouverts à l'Islam politique s'il prend le chemin de la démocratie et de la civilisation et n'utilise pas de systèmes violents à divers niveaux : verbal, physique et moral.

Quels sont vos vœux pour la prochaine saison présidentielle ?

J'espère que les chrétiens ne s'enfermeront, apeurés dans leurs églises et qu'ils s'insèreront de plus en plus dans le travail social et politique, qu'ils s'ouvriront à tous comme levain et participeront aux élections, qu'ils pourront s'exprimer en toute liberté.

J'espère aussi que les Eglises arriveront à une plus grande unité et qu'après cette période,  le dialogue œcuménique se poursuivra afin qu'il ne soit pas seulement le fruit de la crise mais devienne un style de vie habituel et permanent chez les chrétiens.

Traduction d'Océane Le Gall

Syrie: lumière sur l'offrande du père François de l'Enfant Jésus Mourad | ZENIT - Le monde vu de Rome

Syrie: lumière sur l'offrande du père François de l'Enfant Jésus Mourad

"J'offre ma vie de grand coeur pour la paix"

Rome, (Zenit.org) | 231 clics

Depuis le 18 juin, la paix en Syrie, et le sort des chrétiens en particulier, à Homs et Alep, sont l'intention de prière proposée par Zenit. C'est pourquoi nous vous faisons part de ce témoignage.

Un courriel en date du 13 juillet, dont nous taisons la source pour ne pas la mettre en danger, nous fait parvenir ces lumières sur le martyre du père François Mourad, en Syrie, à Ghassanié, le dimanche 23 juin, à l'âge de 49 ans.

Son dernier SMS

Le P. François, après plusieurs essais de vie religieuse et monastique (entre autres chez les Franciscains et à la Trappe de Latroun, au Liban), avait fondé, sous l'obédience de l'évêque syriaque catholique de Hassaké, Mgr Behnam Hindo, un monastère à Saint Siméon le Stylite. Les constructions commençaient quand il dut quitter les lieux par prudence. Il recommença plus loin ; mais même résultat au bout de quelques mois. Finalement il avait construit un monastère près de Ghassanié, au nord ouest d'Alep, près de la frontière turque. Ce monastère avait été inauguré en août 2010. 
Il y a quelques mois, ce monastère fut envahi et pillé par l'armée libre qui a tout pris - même les portes -!  ou démoli.   Le P. François s'est alors réfugié à la paroisse latine de Ghassanié, tenue par des Franciscains. 
Le Père François aimait beaucoup – en plus de la Petite Thérèse -  le P. Charles de Foucauld : il vivait une même situation de solitude et d'échec et il est mort comme lui, de mort violente.  
Sa pauvre maman est effondrée. Elle avait déjà perdu un fils et une fille et un petit- fils mort d'un cancer il y a un an environ. 

Régulièrement, le Père François envoyait des messages à des religieuses pour lesquelles il venait parfois dire la messe.  Voici le dernier,  daté du 1er juin 2013, début du mois  du Sacré-Cœur :
"Chères Sœurs, Lorsque nous comprenons les étendues et le joyau que représente l'amour dans notre vie consacrée à l'Amour même, il nous est facile de comprendre la profondeur et le mystère de la souffrance  nous conduisant à son tour à la compréhension du Christ Crucifié. Celui-ci nous a appris que l'amour a un synonyme  qui s'appelle  la souffrance. Père François de l'Enfant Jésus Mourad "

Eclats de voix et coup de feu

Voici le témoignage que les Sœurs du Rosaire, qui tiennent la paroisse de Ghassanié depuis que leur école a été pillée, ont donné de sa mort lors de la messe célébrée le 25 juin dernier, à la cathédrale syriaque-catholique d'Alep, pour le défunt frère François. 
Les sœurs ont entendu des éclats de voix puis des coups de feu. Il semble que les agresseurs aient demandé quelque chose au Père François. Celui-ci ayant refusé, ils l'ont tué.  Ils avaient déjà pénétré dans le presbytère la veille, avaient proféré des menaces puis ils étaient partis. Bien des choses demeurent floues dans ce drame. Tout ne peut sans doute pas être dit. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que le P. François de l'Enfant Jésus est bien mort martyr, au sens plénier et chrétien du mot.

Voici  des extraits de lettres que le P. François envoya ces derniers mois Mgr Behnan Hindo, évêque syriaque-catholique de Hassaké (Mgr Hindo avait sous sa juridiction le monastère de Saint Siméon fondé par le P. François). Elles montrent que le Père était conscient du danger mais qu'il "offrait de tout cœur sa vie pour la Paix". Ces lettres ont été communiquées à une émission de la chaîne de télévision catholique libanaise, Télé-Lumière.
"Le témoignage du P. François peut se résumer en ces mots : "J'offre ma vie avec joie" : ainsi le Père accueillit-il son martyre dans son couvent de Saint Siméon le Stylite à Ghassanié, le dimanche 23 juin  dernier, dans des conditions barbares et obscures, de la main d'un groupe islamiste extrémiste.

Les lettres de l'offrande
Première lettre, du 18 juin 2012 : "Monseigneur, "Barekh Mor" (expression syriaque d'usage qui signifie "Bénis, Seigneur"), nous sommes en danger. Nous ne pouvons ni sortir du village ni y entrer. Ils ont attaqué des églises et des insignes religieux. Chaque jour l'un de nous disparaît. Je ne sais pas quand viendra mon tour. De toutes façons, je suis prêt à mourir ; et que mon Eglise  se souvienne que j'ai offert ma vie avec joie pour chaque chrétien de ce cher pays. Priez pour moi."

Lettre du 20 février 2013 :"Monseigneur, "Barekh Mor". Les événements se précipitent et je pense que nous sommes entrés dans une étape décisive de notre combat. Après avoir brûlé l'église grecque (byzantine) et détruit le sanctuaire marial des Latins, ils ont tout pillé et détruit dans mon couvent et chez les protestants. Ils ont cassé et brûlé tous les insignes religieux dans le village et placardé des blasphèmes contre notre religion. Ils essaient de nous supprimer mais quoi qu'ils fassent, ils ne pourront rien contre  notre foi bâtie sue le Roc du Christ. Plaise à Dieu qu'Il nous accorde la grâce de prouver l'authenticité de notre amour pour Lui et pour les autres. Soyez assuré que j'offre ma vie de grand cœur pour le bien de l'Eglise et la paix dans le monde et spécialement dans notre Syrie bien-aimée".

Lettre du 17 mars 2013 :"Monseigneur, "Barekh Mor". Les jours passent lentement et chaque journée est plus sombre que la précédente. Le temps approche où nous devrons chercher un lieu de refuge contre les bombardements. La nuit, nous essayons de demeurer éveillés par crainte de ceux pour qui tout ce qui porte le nom de chrétien est anathème. Mais malgré toutes ces ténèbres, je perçois la présence mystérieuse du soleil. Tout ce que j'espère de Dieu est que sa Présence soit victorieuse des ténèbres qui font que nous en sommes arrivés là. Priez pour nous."

Le Père François de l'Enfant Jésus naquit en 1964 à Alep, d'Antoine Mourad et Mouna Salloum. Il avait cinq sœurs et un frère décédé tout jeune. Il fut ordonné diacre le 17 janvier 1999 et prêtre le 30 mai 1999. Il présenta la "Règle des Frères de Saint Siméon le Stylite" le 1er septembre 1998. Le 27 août 2010 eut lieu l'inauguration du monastère de Saint Siméon le Stylite à Ghassanié.



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lundi 15 juillet 2013

Raï : Toutes les armes illégales consacrent la loi de la jungle | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

15/07/2013



Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a appelé hier au « dialogue de la franchise et de la réconciliation ». « Toute arme illégale entraîne l'émergence d'autres armes illégales, consacrant ainsi la loi de la jungle, propice à la multiplication des crimes », a-t-il déclaré dans son homélie, lors de la messe de la jeunesse célébrée en la basilique Notre-Dame de Harissa.
« L'Église vous soutient et fonde de grands espoirs en vous », a-t-il lancé à l'adresse des jeunes, les appelant à « offrir au Liban et à la société un nouveau visage de la dignité humaine », qui relance « la protection des institutions constitutionnelles ». Il les a appelés à entamer « le chantier de la renaissance sociale et spirituelle du Liban ». C'est en s'adressant ainsi aux jeunes que Mgr Raï a dénoncé implicitement la conjoncture politique présente au Liban. « Le Liban a besoin de vous (jeunes) pour tourner la page des accusations de trahison mutuelles (...), a-t-il souligné. Le Liban a besoin de vous pour répandre la modération et saper l'extrémisme politique et religieux. Soutenez les forces armées telles que prévues par l'article 49 de la Constitution, dont le commandant est le président de la République », a-t-il ajouté, critiquant « toutes les armes illégales qui en entraînent d'autres ».
« J'appelle les parties politiques en conflit, dont les mésententes prolongées et grandissantes détruiront le Liban, à entamer un dialogue fondé sur la franchise et la réconciliation, afin d'établir un nouveau contrat social, à partir du pacte national qui a fondé la vie commune des Libanais au sein du même pays », a ajouté le patriarche maronite. Il a également appelé à consacrer, dans ce nouveau contrat social, « le détachement du Liban de tout État étranger, oriental ou occidental, tout en maintenant son engagement international et régional pour la paix, la justice, le dialogue des religions, des cultures et des civilisations, et surtout l'évolution de l'être humain et de la société ».
Il a appelé les jeunes à réclamer la formation au plus vite d'un nouveau gouvernement, « capable de répondre aux demandes nationales et de relever les défis économiques, sécuritaires et institutionnels ». Le patriarche maronite a incité en outre la jeunesse libanaise à réclamer « le vote d'une nouvelle loi électorale, à la mesure des intérêts de la nation et non de gains personnels ou sectaires, afin d'assurer le déroulement des législatives au plus vite sur la base de cette nouvelle loi ».


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L'observatoire de la Christianophobie | Une statue de la Vierge décapitée en Syrie ?

Une statue de la Vierge décapitée en Syrie ?

Selon un article de la rédaction d'Infos d'Al-Manar (Groupe Libanais d'Information Al-Manar appartenant au Hezbollah) du 13 juillet, « dans le village Kaniyyé, à Deir Ezzor, dans le gouvernorat d'Idleb, la statue de la Sainte vierge a été décapitée. Selon des sources locales, des miliciens étaient venus dans l'après-midi de vendredi dernier [12 juillet ?], en compagnie d'activistes civils. A l'aide d'une hache, ils ont coupé la tête de la statue. » L'article est illustré d'une photo de la statue décapitée et aux mains brisées, avec le crédit syriatruth.org, un site en langue arabe où je n'ai pu retrouver cette image faute de savoir y naviguer. Ce même article indiquant à la suite de cette information : « Le 23 juin dernier, c'est un religieux chrétien, Père François Mourad qui avait été décapité ainsi que deux autres Chrétiens », une information douteuse et démentie par la Custodie de Terre Sainte (voir ici, ici, et encore).

Source : Al-Manar


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samedi 13 juillet 2013

La théologie à l'heure d'Internet- la Cyberthéologie ou penser le christianisme à l’heure d’internet ».



Nouveau cours à l'Université grégorienne

Nicola Rosetti

ROME, 12 juillet 2013 (Zenit.org) - Si des personnalités du monde ecclésiastique ne cachent pas leur réserve, voire même leur désapprobation, vis-à-vis  d'Internet,  beaucoup d'autres voient dans la toile une grande opportunité.

Il y en a en effet beaucoup qui ont leur profil sur facebook, tant d'associations laïques et simples fidèles engagés dans l'évangélisation qui ont acheté des domaines internet, des évêques et cardinaux qui sont sur Tweeter, sans compter le pape François en personne, sur les traces de son prédécesseurs, qui l'utilise aussi.

Mais celui qui s'est particulièrement distingué dans ce domaine c'est le père jésuite Antonio Spadaro, directeur de la célèbre revue italienne « La Civiltà Cattolica », qui donne beaucoup d'importance à internet aussi pour la sphère religieuse.

Père Spadaro, classe 1966, originaire de Messine, est le premier à avoir repenser la foi à l'heure d'internet, et lui avoir donné un nom : « cyberthéologie ».

Maintenant l'université Grégorienne, dirigée par les jésuites, a pris sérieusement en compte les intuitions de leur compagnon, au point d'avoir invité le père Spadaro, durant l'année académique 2013/2014, à tenir un cours intitulé « la Cyberthéologie : penser le christianisme à l'heure d'internet ».

Le cours TF2092, c'est son sigle. Entend préparer les futurs prêtres à relever le défi que propose le monde d'Internet.

Père Spadaro a aussi écrit un livre sur ce sujet qui a déjà été traduit en anglais et en portugais et bientôt en français, espagnol et polonais.

L'annonce ne pouvait qu'arriver à travers le profil internet du jésuite. En quelques heures à peine, celle-ci a été suivie de plus de 300 commentaires, de vœux et de félicitations, auxquelles s'ajoutent ceux de notre rédaction dans l'espoir de pouvoir l'avoir un jour parmi nous comme invité dans le diocèse!

Àncora Online, l'hebdomadaire du diocèse San Benedetto del Tronto: 


http://www.ancoraonline.it/2013/07/10/la-cyberteologia-diventa-una-disciplina-teologica/

Raï condamne la "violence sous toutes ses formes" au Liban | Dernières Infos | L'Orient-Le Jour


Objet: Raï condamne la "violence sous toutes ses formes" au Liban | Dernières Infos | L'Orient-Le Jour


11-7-2013-Raï condamne la "violence sous touted ses formes" au Liban
Le Patriarche maronite Mgr Béchara Raï a fermement condamné jeudi l'attentat de Bir el-Abed et "la violence sous toutes ses formes" sur le territoire libanais.

"J'appelle à plus de vigilance afin d'empêcher les tentatives visant à engendrer une dissension au Liban et de faire face aux dangers qui menacent notre pays", a affirmé Mgr Raï en marge de sa rencontre avec plusieurs personnalités à Dimane, siège d'été du patriarcat maronite.

Dans ce contexte, Mgr Raï a chargé Mgr Samir Mazloum, vicaire patriarcal maronite, de contacter les responsables des différents partis politiques du pays et de faire part de la solidarité du patriarche avec les blessés et leurs familles. 

"Je souhaite un rétablissement rapide aux blessés (...)", a-t-il encore dit.
53 personnes ont été blessées par l'explosion d'une voiture piégée mardi matin dans un parking à Bir el-Abed dans la banlieue sud de Beyrouth.

Cet attentat est intervenu à un moment d'extrême tension communautaire alors que le conflit en Syrie voisine divise profondément les Libanais entre partisans et opposants du président Bachar el-Assad, exacerbant les tensions confessionnelles.

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