14/3/2014-Réfugiés syriens : Sleiman presse la communauté internationale d'aider le Liban
Après un tête-à-tête qui a également porté sur les relations bilatérales et les moyens de les consolider, ainsi que sur l'actualité régionale, notamment la guerre en Syrie et son impact sur le Liban, MM. Sleiman et Niniistö ont coprésidé une réunion élargie des deux délégations officielles libanaise et finlandaise.
Le chef de l'État devait d'emblée remercier son homologue pour la mission du contingent finlandais et pour tous les services qu'il offre à la population du Liban-Sud. Les discussions ont ensuite porté sur le dossier des réfugiés syriens. M. Niniistö a souligné dans ce cadre la disposition de son pays à aider le Liban à le gérer et à participer aux travaux du Groupe international de soutien au Liban. Les deux parties ont exprimé l'espoir d'une solution politique en Syrie, permettant le retour de toutes les populations déplacées.
Plus tard, le président finlandais est revenu sur cette question au cours de la conférence de presse conjointe qu'il a tenue avec M. Sleiman, en précisant que son pays souhaite « aider le Liban au maximum ». « Nous sommes, comme vous, préoccupés par la situation en Syrie et nous espérons que la paix y sera rétablie très prochainement. Nous comprenons que le fait d'accueillir un très grand nombre de réfugiés dans un pays qui compte 4 millions d'habitants représente un défi extrêmement difficile, qu'aucun État ne peut relever ou n'a jamais relevé. C'est pour cette raison que nous étions heureux d'avoir eu la possibilité de participer à la réunion de Paris », a-t-il dit.
À son tour, M. Sleiman a expliqué à la presse que son hôte lui a fait part de sa volonté d'accueillir une partie des réfugiés syriens au Liban. « Le chiffre proposé n'est pas énorme, en comparaison avec leur nombre au Liban, mais le geste finlandais est indicateur d'une volonté internationale de partage des responsabilités », a-t-il déclaré.
Le président a insisté sur l'importance d'une solution politique en Syrie dans la mesure où elle favoriserait le retour des réfugiés. « Le Liban ne peut plus accueillir davantage de réfugiés. Il a déjà un problème avec les Palestiniens et se trouve dans l'impossibilité de supporter ne serait-ce que quelques milliers supplémentaires. Une solution politique en Syrie permettrait le retour des réfugiés qui seraient installés dans des zones sûres dans ce pays », a insisté M. Sleiman, en affirmant avoir exposé à son hôte les principes adoptés lors de la conférence de Genève, le 30 septembre 2013. « Nous nous sommes entendus dans ce cadre sur l'importance d'une consolidation du dialogue, de la participation de toutes les composantes sociétales des États pluralistes à la vie politique et à la gestion des affaires publiques et de la poursuite du dialogue des cultures face aux courants de pensée unique et au fondamentalisme qui n'a aucune tolérance pour l'autre », a poursuivi M. Sleiman, qui, en réponse à une question, a exclu une opération militaire israélienne contre le Liban « parce que le pays n'est plus livré à lui-même et parce que la Finul et l'armée peuvent faire face à toute agression ».
M. Sleiman a ensuite donné un déjeuner en l'honneur de son hôte qui a eu par la suite des entretiens avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre, Tammam Salam.
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